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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous. Ça y est, le Brexit. Pour Noël, un accord commercial a été trouvé hier après midi entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Ces deux blocs vont donc pouvoir continuer à commercer librement et sans droit de douane à partir du 1er janvier. Quel avenir pour la Grande-Bretagne, désormais seul dans la mondialisation?

[00:00:32]

Pourquoi les Britanniques ont ils voulu quitter l'Union européenne? Quels sont les ressorts de ce vote du Brexit? Quelles leçons en tirer et quelles conséquences sur l'avenir de l'Europe? C'est le sujet de cette émission C dans l'air, intitulée ce soir Brexit. Pari réussi avec un point d'interrogation pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Jean-Dominique Giuliani. Vous êtes président de la Fondation Robert Schumann, auteur du rapport Schumann sur l'état de l'Union, aux éditions Marib. Anne-Elisabeth Moutet, vous êtes journaliste, éditorialiste au journal britannique le Daily Telegraph et auteur.

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Je rappelle votre livre William et Harry. Dernière chance pour la Couronne, c'est aux Editions Télémaque.

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En visioconférence, on retrouve Patrick Martin Geniez. Vous êtes enseignant en droit public, spécialiste des affaires européennes et auteur de l'Europe a t elle un avenir?

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Aux Editions Studyrama, et enfin, Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS. Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Sylvie Matelly, je commence avec vous.

[00:01:26]

Est ce que le Brexit a été dealé hier après midi? Est ce qu'on peut penser que ces interminables files de camions qu'on a vu la semaine dernière à cause du tunnel qui était fermées, dont beaucoup disaient c'est un avant goût de ce que pourrait être une sortie sans accord?

[00:01:43]

Est ce que vous pensez que c'est files de camions avec des camionneurs en colère? Ça a joué dans le fait qu'on ait signé, soit. C'est clair que ça faisait brouillon ces fils de camions depuis depuis 2 3 jours, on se disait que ça ne pouvait pas continuer comme ça et que si se rajouter à ça l'effet Brexit au 31 décembre, ça allait être terrible pour Boris Johnson. Mais je crois que le changement de cap de Boris Johnson date plutôt du mois de novembre.

[00:02:10]

En fait, on se rappelle au mois d'octobre, quand il a arrêté les négociations en disant Ça y est, c'est terminé et il a commencé à parler et à expliquer à ses compatriotes que on s'orientait vers un audit. Et puis, tout d'un coup, à partir de la mi novembre, on l'a vu progressivement s'assouplir, s'adoucir, va retourner à la table des négociations, intensifier les négociations. Et on sentait début décembre qu'il était prêt à quelques concessions pour parvenir à un accord.

[00:02:32]

Alors probablement, ce qui a énormément joué, c'est le 25 décembre, puisque les négociateurs européens avaient expliqué que c'était maintenant ou jamais en fait, parvenir à cet accord. Donc ils ont dû véritablement accélérer la marche hier. Jean-Dominique Giuliani alors, dans une négociation, il y a toujours des postures.

[00:02:49]

On a l'impression que les Français étaient comme les méchants dans cette histoire de négociation. Il y a même eu le Daily Express voir la Lune qui montre que les clairement. Emmanuel Macron a pris un malin plaisir à fermer le tunnel sous la Manche et a provoqué cette pagaille dans le port de Douvres. La une du Daily Express. J'ai dit avec des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis et on voit la photo d'Emmanuel Macron.

[00:03:11]

C'est un classique l'Espal dès qu'il y a un problème les Français qui sont les boucs émissaires. Mais Angela Merkel a eu droit aussi aux critiques britanniques. En réalité, oui. La France avait une ligne de fermeté, incontestablement, mais elle n'était pas toute seule, notamment sur la pêche, le Néerlandais et les Danois. Les Espagnols étaient aussi très soucieux, non pas de faire un exemple, mais de tenir compte de la réalité. Les Britanniques voulaient sortir, c'est leur droit, mais ils voulaient rester en réalité et ils avaient un pied dedans, un pied de nez.

[00:03:47]

Maintenant, c'est l'inverse et donc ça a un prix. Et le prix du Brexit?

[00:03:52]

Je crois qu'on va maintenant le voir. Dianra Y compris chez nous. Il y a un vrai prix pour le Brexit. On n'en a pas fini avec cet accord. Ils sont en dehors de l'Union depuis le 31 janvier. Là, on a fixé des relations commerciales futures et je crois que la raison l'a emporté des deux côtés parce qu'on ne pouvait pas, du jour au lendemain, tout bloquer. On l'a vu, mais en réalité, il va falloir négocier encore et toujours.

[00:04:18]

Et si je peux me permettre, il y aura encore beaucoup d'ambition. C'est dans l'air sur le Brexit. Tant mieux. Le sujet? On est habitué. Et parce que c'est très compliqué.

[00:04:28]

Et in fine, parce que comment dire tout ça pour ça? En réalité, je pense qu'on va en parler. Cette galerie à peu près inutile dont on sort plutôt honorablement. Tant mieux.

[00:04:42]

D'accord. Il n'empêche, c'était une situation inextricable. Boris Johnson a été élu. Sa phrase était Get Brexit, the first Brexit. Il a réussi. La Grande-Bretagne est sortie de l'Union européenne et elle vient de sceller un accord commercial avec l'Union européenne.

[00:04:56]

C'est même un succès personnel pour l'excentrique Boris Johnson. En tout cas, oui, parce que Boris Johnson? Oui, il est excentrique. C'est quelqu'un qui a un sens pratique à l'intérieur, bien compris, qui s'intéresse beaucoup à Boris Johnson lui même d'ailleurs. Et il savait bien qu'il n'avait pas les moyens de se planter. La différence entre lui et Theresa May, c'est qu'elle ne voulait pas non plus rater. Néanmoins, elle n'a pas réussi. Et c'est là où il y a ce que les Anglais appellent du Brinkmann, elle, c'est à dire la capacité de faire avancer les choses en politique.

[00:05:26]

Cela dit, c'est bon, c'est le deal qu'il fallait faire. C'était ça ou rien et rien. Ça aurait été franchement difficile. Ce n'est pas formidable. C'est n'est pas formidable. Les Britanniques qui ont voté pour des raisons purement politiques, c'est à dire pour des raisons de souveraineté, pour des raisons de refus d'un produit du deux de l'Union toujours plus proche, qui est inscrite dans la Constitution européenne et qui les a toujours profondément dérangés parce que c'est un blanc seing avec pas de voie de retour.

[00:05:50]

On vient de voir à quel point c'est difficile simplement de sortir ça. Ils ont gagné sur le plan économique, sur le plan économique. Bon, ils ont effectivement, comme dit Jean Dominique, qu'ils ont sauvé le commerce. C'est très important. C'est aussi très important pour les Européens. Ils n'ont pas entièrement sauvé la City de Londres. Ils ont trouvé une espèce d'accord dans lequel il n'y a pas ce dont on a parlé les droits de passeport, c'est à dire une entreprise financière, une société d'assurances, une banque.

[00:06:14]

Que travailler dans un pays européen, elle peut travailler partout. Il faut bien se rendre compte que les services financiers britanniques, c'est 80 de leurs exportations. Alors, un peu de macro, c'est bien, mais ce n'est pas essentiel. Ils se sont beaucoup intéressés à la pêche microscopique et très peu à la défense des intérêts de la City, qui représente 7 du PIB.

[00:06:32]

Je dirais qu'il y a eu un déplacement lacanien. Je veux dire que le poisson a servi de symbole pour tout le monde, mais c'est dur. C'est beaucoup plus du domaine de la psychanalyse et de la propagande que d'autres choses et du fait que bon, ça a des gens et que ces gens étaient symboliques et qu'on les voyait bien. Et que défendre des financiers, c'est dur. Je crois surtout que l'Europe. Tenu bon sur cette histoire de Sporting, il disait il y a quatre ans Vous n'aurez pas le Sporting, il n'y a pas, alors il y a quelque chose d'autre qui s'appelle le système des équivalences, le système des équivalences.

[00:06:58]

Ça veut dire qu'il y a un régulateur qui de même et qui peut changer d'avis. La validité de l'accord financier, des accords financiers qui permettent à toutes ces entreprises d'opérer dans les pays européens. Et j'ajoute à apporter un service important. Nous rentrons dans une crise financière, une crise économique importante. Si on n'a pas un peu d'huile à mettre dans la machine, si on n'a pas un endroit où on peut trouver l'argent pour donner des crédits au pays, il faut bien qu'un marché fournisse de l'argent aux Etats pour qu'ensuite ils puissent prêter aux entreprises en difficulté.

[00:07:26]

Le secteur financier a été un peu l'oublié de ces négociations et de ce deal du Brexit. On va revenir. Oui, on va revenir. Mais juste un mot. Patrick Martin Jannier, c'est vrai. On a d'ailleurs titré cette émission Un Brexit pour Noël. Hier soir, on a posé dans le JT de 20 heures de France 2. On a posé la question à Michel Barnier. Jean-Baptiste Marteau lui a dit alors qui a gagné? Et il a répondu Mais personne n'a gagné.

[00:07:48]

Il n'y a que des perdants. On est Logar, l'ouvert. En fait, c'est quand même très triste. C'est un divorce, un divorce. C'est jamais un succès. Martin Jannier.

[00:07:57]

Oui, bien sûr qu'un divorce n'est jamais un succès. Moi, je ne vois pas comme un divorce. Nous étions partis d'une situation très dure et en effet, lorsque l'on fait un compromis au niveau de l'Union européenne, ça fait 50 ans qu'on dit ça. Chacun a intérêt à y gagner. Boris Johnson ne pouvait pas faire autrement. Franchement, les Britanniques ont voté pour sortir de l'Union européenne. Il fallait vraiment le faire. Politiquement, c'était insupportable que d'être dans l'incapacité de sortir.

[00:08:22]

Dès lors, si on ne sortait pas, c'était un audit. C'était une catastrophe et donc on allait voit la situation que nous venons de vivre, où des milliers de camions sont tatas d'attente dans des conditions sanitaires inacceptables, où les gens ne peuvent pas passer Noël chez eux. Ç'aurait été un véritable chaos. Moi, je dis que politiquement, il était important que le peuple britannique puisse sortir puisque c'était son choix politique. On ne va pas revenir sur les mensonges de la campagne.

[00:08:46]

Il fallait donc sortir et c'est Boris Johnson qui le sait. Il l'a fait dans des conditions qui, semble t il, me semble plutôt correcte. Et en tout cas, pour moi, un compromis, c'est toujours gagnant gagnant. Pourquoi? Parce qu'on aura peut être l'occasion de le dire. D'une part, sur le plan commercial, sur le plan financier, ce n'est peut être pas parfait, comme vient de le dire Moutet, mais sur le plan commercial, il préserve largement.

[00:09:07]

Boris Johnson. Commence l'introduction de son rapport en disant C'est zéro tarif, zéro taxe. En effet, on va rester comme avant. Il n'y aura pas de taxe à partir du moment où ce sont des produits regardés comme étant des produits européens qui exportent dans l'Union européenne. Et par ailleurs, cela vient d'être dit également bien sur la pêche. Vous savez que Boris Johnson, au début, avait demandé un rapatriement de 80% des quotas de pêche. On est descendu à 60 pour cent, puis finalement, on s'est mis d'accord à 25%.

[00:09:32]

Mais surtout, ils ont fait une concession sur l'accès aux eaux territoriales dans la limite de 6 à 12 milles nautiques, c'est à dire 20 km. Et ça, au début. Boris Johnson n'en voulait pas. C'eût été une catastrophe pour les pêcheurs français et européens. Par conséquent, il me semble que dès lors qu'on ne pouvait pas remettre en cause la volonté de sortir de l'Union européenne, ce compromis, pour moi, c'est plutôt du gagnant gagnant.

[00:09:55]

Voilà bien un deal d'armes. L'accord est conclu. Soulagement hier, des deux côtés de la Manche. Après de longs mois de négociations difficiles, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont enfin trouvé un terrain d'entente. Alors, peut on parler d'une victoire pour Boris Johnson? C'est en tous les cas ce qu'il a affirmé hier aux Britanniques. Vous voyez ce sujet de Magali Crows et Aurélie, sa mère?

[00:10:19]

Osmo Preste J'ai un petit cadeau pour ceux qui cherchaient quelque chose à lire dans la torpeur de l'après déjeuner de Noël banche Maillebotte et le voilà l'une des nouvelles réjouissantes.

[00:10:35]

Ça, c'est l'accord Ysaÿe d'égos, une note d'humour british à quelques heures du réveillon de Noël.

[00:10:42]

L'accord de divorce est conclu entre Londres et l'Europe face à la presse. Boris Johnson évoque les relations à venir avec ce qu'il appelle désormais à ses amis européens et présente l'accord comme une victoire des idéaux.

[00:10:57]

Je pense que cet accord signifie une nouvelle stabilité. C'est là une nouvelle certitude dans ce qui a parfois été une relation brisée et difficile. Oui, nous serons votre ami ou votre allié ou autres supporteurs et aussi, ne l'oublions jamais.

[00:11:16]

Votre marché numéro un? Nous avons repris le contrôle de nos lois et de notre destin.

[00:11:22]

Elsener, la présidente de la Commission européenne, elle aussi, salue l'accord. Visiblement soulagé d'avoir évité un audit.

[00:11:32]

La fin, les fin. Nous avons trouvé un accord Hollande. Oui, ce fut une longue route sinueuse, mais nous avons conclu un bon accord et c'est un accord juste et équilibré. Et c'est la chose juste et responsable à faire pour les deux parties.

[00:11:50]

Tout s'est accéléré ces derniers jours, alors qu'en Angleterre, des milliers de routiers sont bloqués à la frontière pour raisons sanitaires. La tension monte à Bruxelles. Les négociations s'allongent interminablement. Le négociateur en chef du Brexit, Michel Barnier, finit même par s'en agacer.

[00:12:11]

Cet accord demandera des efforts, je le sais, mais l'Union européenne sera présente aux côtés des pêcheurs européens pour les accompagner. C'est notre engagement jusqu'au dernier moment, officiellement.

[00:12:24]

Boris Johnson campe sur ses positions. Est ce un coup de bluff stratégique ou un ultimatum? Le bras de fer dure. S'il n'y a pas d'accord, alors non.

[00:12:37]

A partir du 1er janvier, on adoptera les règles de l'Organisation mondiale du commerce OMC.

[00:12:43]

Comment les deux parties se sont entendues? Quelles concessions ont été faites? Les quotas de pêche européens dans les eaux britanniques? Principal point d'accrochage lors des négociations seront progressivement baisser de 25% jusqu'en 2026. Les échanges commerciaux entre Londres et l'Europe seront exemptés de droits de douane et de quotas. Mais ils devront être déclarés à la frontière et donc contrôler. Les règles de la concurrence seront encadrées. Comme le voulait Bruxelles, un bon accord pour les membres unique de l'Union européenne, commente le président français.

[00:13:19]

l'Unité et la fermeté européenne ont payé. L'accord avec le Royaume-Uni est essentiel pour protéger nos citoyens, nos pêcheurs, nos producteurs. Nous nous assurerons que c'est bien le cas. l'Europe avance et peut regarder vers l'avenir uni, souveraine et forte.

[00:13:34]

Le texte devrait être entériné par les députés britanniques la semaine prochaine, mais les ennuis commencent pour Boris Johnson. Dès hier soir, l'Écosse affirmait vouloir rejoindre l'Union européenne. Nation indépendante. Alors, question téléspectateurs, Sylvie Matelly, pourquoi ce Brexit puisqu'au final, rien ne change, sauf pour les pêcheurs et les étudiants? C'est vrai que Sylvie Matelly, si j'ai bien compris, les pêcheurs français, vont devoir réduire de 25 cent leur capture de poisson dans les eaux britanniques.

[00:14:08]

Ils risquent de ne pas être très contents comme. Oui, tout à fait tout à fait, c'était un peu un point crucial de l'accord puisque depuis depuis plusieurs mois, on négocie là dessus. Alors c'est quand même une réduction qui va s'échelonner sur cinq ans et qui sera renégocié chaque année à partir de 2026. Donc, on est dans une dans un compromis par rapport à ce qui avait été annoncé au départ. C'est ce que rappelé tout à l'heure Patrick Martin geeignet.

[00:14:34]

Pourquoi? Pourquoi ce Brexit? C'est la vraie question et c'est vraiment ce qu'on retrouve dans l'accord, c'est à dire cette idée de reprendre le contrôle. Cette idée d'un retour à la souveraineté et l'accord, et à la fois très étonnant et très prévisible. C'est un accord très politique, en fait. Boris Johnson l'a présenté comme ça. Avec un retour et une reprise en main sur un certain nombre de sujets, la question des normes, c'est un véritable compromis.

[00:14:57]

C'est à dire? On a cédé aux desiderata des Européens qui voulaient avoir à être sûr que on organiserait pas les Britanniques, n'organisera pas à Singapour, sur Tamise ou alors on ne rend pas leurs normes pour attirer les investisseurs étrangers. Mais on est quand même dans quelque chose où il peut y avoir des décalages. Et les Britanniques ne sont plus obligés du tout de suivre les normes européennes. Par contre, sur l'essentiel et Anne-Elisabeth leur rappeler tout à l'heure les questions financières, mais aussi la question de la circulation des personnes, des étudiants qui ne pourront plus, les étudiants britanniques qui ne pourront plus profiter d'Erasmus, les étudiants étrangers qui ne pourront plus aller au Royaume-Uni et avoir des petits jobs ou en tout cas de manière beaucoup plus compliquée.

[00:15:40]

Il est clair que l'essentiel n'est pas dans cet accord et tout reste encore à négocier. Je ne sais pas si on parlera encore de Brexit puisque hier, certains parlementaires britanniques disaient Ouf, ça y est, c'est fini. On oublie ce mot, mais en tout cas, il y a beaucoup, beaucoup de choses et énormément de dossiers qui restent à négocier. La défense non plus n'est pas dans l'accord, alors que le Royaume-Uni est quand même le principal, l'un des principaux pays à dépenser dans ce domaine et à être actif dans ce secteur là également.

[00:16:06]

Donc, on s'aperçoit qu'on est au début. On a franchi de nombreuses étapes et on est au début de ce chemin.

[00:16:13]

Pour être concret aussi. Ça va être plus compliqué pour les jeunes d'aller faire un petit job d'été, d'aller apprendre l'anglais ou de s'inscrire dans une université en Grande-Bretagne. On parle de rétablir un passeport, de rétablir un permis de conduire international. Vos étudiants? J'imagine? Ben voilà, ils se disent Tiens, on va me compliquer la vie pour aller en Angleterre et c'est important d'aller en Angleterre, ne serait ce que pour apprendre l'anglais.

[00:16:35]

Oui, je dirais que malheureusement, c'est une catastrophe.

[00:16:38]

C'est dramatique pour les jeunes. Je dirais que malheureusement, ce sont les jeunes, la jeune génération sacrifiée avec cela parce que Michel Barnier, je crois à la d'Héraclée. Il a été proposé de continuer à participer au programme Erasmus Plus. Vous savez qui permet aux étudiants d'aller passer une année, notamment au Royaume-Uni? Il y a un îlot qui va être sauvegardé, c'est l'Irlande du Nord, parce qu'ils sont alignés sur les règles de l'Union européenne. Mais c'est une catastrophe pour les étudiants Erasmus.

[00:17:05]

Plus ils pourront continuer à aller étudier là bas, mais ils devront payer, doubler leurs frais de scolarité, leurs frais universitaires. Et ça, c'est une catastrophe parce que une année d'Erasmus est validée dans les universités françaises. Donc, c'est c'est vrai, c'est très grave. Sagissant, il n'y a pas que les étudiants, il y a aussi. Vous savez, je suis allé à Londres il y a un an. Je suis allé dans un café. Il y avait une Polonaise.

[00:17:27]

Il y avait un Italien, un Français. Ce genre de personnel dont on a besoin. Je ne parle même pas du Service national de santé dans les hôpitaux. On a besoin de ce genre de d'oeuvre qui ne correspond pas exactement à ce que souhaite le gouvernement britannique. Car comme vous l'avez dit, ils vont instaurer une nouvelle politique migratoire, c'est à dire qu'au delà de trois mois, vous devrez avoir un visa de travail. C'est un Etat tiers. Et donc, ils vont faire ce permis à points, comme en Australie.

[00:17:53]

Soit vous êtes un personnel excellent, très qualifié ou pas du tout. Et si vous ne gagnez pas une certaine somme d'argent à certains salaires, vous ne serez pas acceptés. Hors, le Royaume-Uni a besoin que ce soit dans la restauration, dans la boulangerie, dans les services ou dans le service national de santé. Ce genre de personnel est là. Ça va être extrêmement plus compliqué, en effet, notamment pour les jeunes.

[00:18:13]

Anne-Elisabeth Moutet, dont je reprends la question Pourquoi ce Brexit? C'était frappant. Boris Johnson disait Nous ne serons plus sous la dictature des tribunaux européens, de la Cour de justice de l'Union européenne.

[00:18:27]

Nous serons soulas. Nous serons maintenant sous nos tribunaux britanniques.

[00:18:31]

Pourquoi? On a l'impression que c'était insupportable pour les Britanniques que d'être sous la domination d'entités de Bruxelles qui, pour eux, étaient presque sous une domination étrangère que dans la tête des Anglais. On y voit ça comme une domination étrangère.

[00:18:44]

La France se plaint aussi seulement la France, mais il y a beaucoup de cas où on décide de ne pas appliquer les décisions de la Cour de justice. Les batailles sont assez difficiles. Les Britanniques suivent quand ils signent un traité et ensuite, ils font tout comme il faut. En France, c'est c'est moins le cas. Et même s'il y a eu une amende plus tard, on se dit que c'est le moment de le faire. Et pour beaucoup de points de vue, il y avait vraiment une pour considérer qu'il y avait une perte de souveraineté.

[00:19:04]

Il y avait une perte de souveraineté, en particulier dans les jugements sur les questions de terrorisme. Ou sur les questions de reconduite à la frontière d'un certain nombre de personnes qui avaient été qui avaient fait de la prison et dont on savait qu'elle était coupable n'étaient pas soupçonnées. Et puis, sur la circulation générale des gens, je pense que là, on rentre dans la réalité idéologique du Bruxelles, c'est à dire qu'on n'est pas seul. On est pas seul.

[00:19:33]

Ah pardon? Les Britanniques considèrent que c'est important d'avoir leur choix quand et d'un autre côté, ils sont extrêmement adaptables. Quand on dit, ils ont besoin d'un personnel. Le principe de l'immigration à point, c'est justement que s'il y a besoin de gens dans un certain d'un secteur, on va les laisser aller au resto sans aucune difficulté dans les hôpitaux, sans aucune difficulté. Au contraire, il les invite sur les universités. Même chose. C'est vrai que Erasmus était bien, mais la Grande-Bretagne perdait énormément parce que vous savez, je crois, 143.000 étudiants européens qui venaient dans les universités britanniques et vous en avez 40 000 Britanniques qui allaient en Europe.

[00:20:09]

C'est tout. Même il y a une certaine asymétrie. Mais est ce que Boris Johnson a dit ce qu'il va faire? Un programme mondial d'échange avec des étudiants? Et il n'y a pas de bonnes universités en Europe. Vous avez l'Université de Tokyo et vous avez l'Université McGill en Californie. Vous avez Guillemots à Moscou, qui est une université extraordinaire. Projet global d'enseigner la boulangère là.

[00:20:32]

La Grande-Bretagne n'est pas européenne et mondiale et ce n'est pas une mauvaise chose d'envoyer à Londres, à Paris, à Londres, à Tokyo, puis à Tokyo, en Corée du Nord, en Corée du Sud. Enfin, dans toutes sortes d'endroits où il y a d'excellentes universités et où on pense un peu différemment à l'université, l'uniformité européenne. Il n'y a pas de salut hors d'Europe et c'est quelque chose que les Britanniques refusent.

[00:20:48]

Jean-Dominique Giuliani, hier. Michel Barnier s'interrogeait sur cette volonté des Britanniques de retrouver leur souveraineté. Mais c'est quoi être souverain au 21ème siècle, quand il y a la Chine, quand il s'agit de donner une définition?

[00:21:00]

Boris Johnson, il a dit Nous avons repris le contrôle de notre monnaie, de nos frontières, de nos lois, de notre commerce et de nos ben.

[00:21:08]

Est ce que ce n'est pas ça la définition? Et c'est ça que les Anglais voulaient récupérer?

[00:21:11]

Bien, on va le voir. Moi, je vous dis que c'est un grand mensonge, n'est ce pas? Parce que il confond identité, souveraineté et en fait, il fait du souverainisme. Et c'est d'ailleurs quelque chose qui va être très intéressant pour le reste du continent européen. Quand il dit Je reprends ma souveraineté, mais j'ai besoin du marché européen, donc je fais des concessions. Alors déjà, c'est une souveraineté amputée. Quand il dit oui, mais finalement, d'accord, vous pouvez pêcher avant.

[00:21:37]

Mais alors, la souveraineté des eaux territoriales ou aujourd'hui, c'est.

[00:21:43]

On le voit avec Trump aux Etats-Unis, on peut se permettre la souveraineté au niveau continental. On ne peut pas se permettre une petite île isolée au nord de l'Europe d'être souverain parce qu'on dépend tout le temps des autres. La moitié du commerce britannique dépend du continent européen et pas du monde entier du continent européen. Donc, aujourd'hui, la réalité de l'économie de la vie, c'est la liberté de circuler, de commercer pour enrichir les uns des autres.

[00:22:12]

Donc, son Brexit, son souverainisme, ce n'est pas de la souveraineté, c'est une idéologie de la souveraineté. C'est un mensonge. Il fait croire qu'il va pouvoir décider tout seul, ne peut pas. Un exemple? Par exemple, Michel Barnier a obtenu que le Royaume-Uni, qui le contesté, reste dans la Convention européenne des droits de l'homme, c'est à dire ceux qui ont la meilleure définition des droits de l'homme.

[00:22:34]

La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg, qui condamne la Russie et la Turquie en permanence. Ils voulait en sortir. Ils restent dedans parce qu'ils n'ont pas le choix, parce qu'il appartient au camp de la liberté. Donc, si vous voulez la souveraineté, elle est relative. Et dire je vais faire ce que je veux. C'est pas vrai. Une posture, ce n'est pas vrai. C'est une posture politicienne de souverainisme et j'en prends. Comment vous dire?

[00:22:56]

En plus, je ne comprends pas que ça vienne du Royaume-Uni parce que le Royaume-Uni doit toute sa fortune à son ouverture d'esprit mondiale, son empire, son passé et au libéralisme le plus absolu.

[00:23:10]

Or, le libéralisme le plus absolu. Aujourd'hui, on voit bien qu'on veut une réglementation. On a besoin de l'Etat. Lui même a changé d'avis depuis l'ouverture. Il ferme ses frontières et vous allez voir que tous ceux qui disent la souveraineté, les frontières, etc. On va voir le 1er janvier parce que ça ne vient pas de lui dire le 1er janvier, on va pouvoir commercer sans droits douanes. Mais il y aura des contrôles douaniers et des contrôles des douaniers.

[00:23:34]

Une taxe seront pas, mais qui contrôle? Là, il va y avoir des queues aux frontières. Tout ça. Il y a 30 ans, on a ouvert le tunnel sous la Manche comme une phase de liberté des deux côtés de la Manche. Et aujourd'hui, c'est une immense régression.

[00:23:48]

Sylvie Matelly L'une des conséquences immédiates de ce Brexit, ça a été la réaction du premier ministre d'Ecosse, qui a une phrase Ecoutez, on ne peut plus clair, on va la voir là. Il est temps de tracer notre propre avenir en tant que nation européenne indépendante.

[00:24:04]

Est ce que ce Brexit pourrait se traduire à brève échéance par une. Du Royaume-Uni avec le départ de l'Ecosse. Là, c'est une question très politique et je ne pense pas que l'Ecosse puisse aujourd'hui se détacher du Royaume-Uni, mais ça risque d'être dans les semaines et les mois qui viennent effectivement le poil à gratter parce que comme ça vient d'être dit très justement, on a un accord. Aujourd'hui, on a un certain nombre de choses qui sont posées dans cet accord.

[00:24:33]

Il y a le nombre d'autres qui ne le sont pas. Et puis surtout, cet accord va devoir fonctionner. Et encore une fois, comme vient de le dire Jean-Dominique Giuliani, il y a un instant les files de camions. Elles vont avoir lieu au début de l'année et il est clair que le contexte politique en début d'année, en début de Brexit, dans la vraie vie de Brexit, de concrétisation de ce Brexit. Les premiers mois vont être probablement assez compliqué pour Boris Johnson.

[00:24:59]

Il va devoir justifier, mais comment on a un accord? Et pourtant, il se passe ça et ça, alors qu'on nous avait dit que c'était les conséquences d'un éventuel accord, d'un éventuel maudis. Donc, c'est clair que ça ne va pas être facile de gérer ces oppositions diverses et variées. Et la situation de l'Ecosse? Mais encore une fois. Sans être spécialiste de ces questions et sans être un politologue, je ne crois pas pour les mêmes raisons d'indépendance et d'interdépendance entre l'Écosse et le reste du Royaume-Uni.

[00:25:28]

Je ne crois pas que l'Ecosse puisse se permettre l'indépendance.

[00:25:32]

En tous les cas. Deuxième conséquence Patrick Martin Genis le Royaume-Uni, c'est quatre entités à l'Angleterre, le pays de Galles, l'Ecosse et l'Irlande du Nord. Conséquence de ce Brexit l'Irlande du Nord. Elle va rester ad va continuer de suivre les règles de la République d'Irlande. Est ce là pour le coup?

[00:25:48]

En pratique, le Royaume-Uni n'est pas en train de perdre l'Irlande. La réunification est en marche.

[00:25:55]

Oui, c'est vrai que le débat sur la réunification a lieu depuis un certain nombre d'années. Mais là encore, je rejoins ce que disait Sylvie Matelly sur l'Écosse. Ce n'est pas demain que nous aurons une réunification de l'Irlande, mais d'Irlande du Nord. A la chance, en quelque sorte, d'être dans un régime spécifique. Vous savez que ce qu'on a appelé les accords du Vendredi saint, c'est à dire de 1998, qui ont fait la paix entre les protestants et les catholiques, interdit toute sorte de frontière entre la République d'Irlande, qui est dans l'Union européenne et l'Irlande du Nord.

[00:26:25]

Donc, il y a là effectivement quelque chose de très important. D'ailleurs, s'agissant d'Erasmus, ça m'amuse un peu parce que vous parlez des étudiants tout à l'heure. Il y en a beaucoup qui vont venir s'installer en Irlande du Nord pour être regardé comme un étudiant là bas et qui vont faire Erasmus. Ça montre bien qu'ils sont dans une situation privilégiée, mais je crains que là aussi, il y ait des difficultés. Je ne veux pas surestimer les difficultés.

[00:26:47]

Mais vous savez qu'avant cet accord, la Commission européenne et le gouvernement britannique s'étaient mis d'accord sur d'éventuels contrôles. Parce que tout le défi aujourd'hui, c'est de contrôler les marchandises qui rentrent dans l'UE, donc d'Irlande du Nord. De la part de l'Angleterre pour s'assurer qu'elles ne vont pas entrer illégalement en République d'Irlande et donc dans l'Union européenne. Donc, c'est vrai qu'il y a un débat sur la réunification. Il y a même certains qui ont dit attention. Ce qui est en train de se passer, c'est très grave, susceptible et de nature à faire repartir des actes terroristes.

[00:27:16]

Et malheureusement, il y a eu un certain nombre d'actes. Lors de la campagne, donc il faut être extrêmement prudent.

[00:27:21]

Je ne crois pas encore à la réunification, mais il est vrai aujourd'hui que le débat est relancé, qu'un Elisabeth Moutet, on le sait, le Royaume-Uni quatre composantes est un pays de Galles Écosse, Royaume-Uni, Angleterre et Irlande du Nord. Ce sont les Anglais qui ont voté pour le Brexit. On dit beaucoup que le Brexit, c'est une affaire d'anglais. Pourquoi est ce que ce peuple anglais sait de quoi c'est un sursaut d'orgueil? Les Gallois ont voté pour le Brexit socialement et c'est non.

[00:27:49]

Je pense que oui, il y a pour l'Écosse. C'était absolument évident que c'était toute opposition à Londres est bonne à prendre. l'Ecosse est devenue en quelques années un bastion du SNP, le parti nationaliste qui a eu deux chef charismatique, Alex Salmond et maintenant Nicola Sturgeon, qui est une femme très manœuvrier. Beaucoup de talent politicienne et qui est aussi quelqu'un qui passe son temps à dire indépendance, que quelqu'un a été le résultat d'Il Naudé, etc. Nature, dit deal.

[00:28:16]

Elle aurait dit maintenant l'indépendance il y a un jour ou l'autre.

[00:28:18]

Les choses finissent par arriver avec le Brexit. Est ce que cela n'inquiète pas la reine de voir son royaume se disloque? Ça inquiète. Certes, la reine, de toute façon, constitutionnellement, elle ne peut pas y avoir un autre référendum avant 2024, puisque le dernier a eu lieu en 2014 et que la réponse était valable pour dix ans en 2024. Ses proches. Donc, on sait que la question ne se pose pas avant 2024. Ce qui est intéressant, c'est que 2024, c'est aussi l'année des élections législatives britanniques.

[00:28:42]

Donc, ça fait une conjonction de beaucoup de choses à la fois. La question est de savoir comment la gestion de ce site va se passer maintenant. Et là, je dirais que avec ces faiblesses, le deal qui vient d'être signé va être celui où on va plus visiblement voir que ce n'est pas si difficile parce que la friction aux frontières vers la Grande-Bretagne ne fait pas partie de l'espace Schengen. Donc, il y a tout de même des contrôles qui ne sont pas des contrôles douaniers.

[00:29:07]

Ce n'est pas comme si c'était entièrement. On passe et personne ne vérifie quoi que ce soit. Vous voyez bien que vous prenez un train pour l'Allemagne. Et puis, c'est comme de prendre un train pour Bordeaux. Pour l'Angleterre, il y a le passeport, il y a tout ce qu'on veut. Donc ensuite, c'est une question de s'adapter et de faire marcher ça pour que les gens se disent pas. Finalement, il n'y a pas tellement de différence.

[00:29:22]

Il faut aussi se rendre compte que quand les malheureux étudiants, on parle pas de beaucoup de monde, on parle de gens relativement privilégiés qui font des études supérieures. Il y a moins de classes d'âge en Grande-Bretagne qui font des études supérieures en France et si quelque chose d'autre est offert d'une manière internationale, on verra. Donc là, Boris Johnson est parfaitement conscient du fait que il faut qu'il réussisse la mise en place du Brexit. Et ça sera moins politisé dans la mesure où, une fois que les Communes vont voter pour l'accord et même s'il y a de l'opposition au sein du Parti travailliste.

[00:29:55]

Assez dur, Kickstarter a tout de même dit Je ne peux pas soutenir le leader travailliste et le leader travailliste dit je ne peux pas ne pas soutenir un deal, plutot pas de deal. Et donc il a un peu de temps pas trop long pour faire marcher les choses. Si ça marche, les gens diront bah, c'est pas la peine de partir.

[00:30:10]

Alors le 1er janvier prochain, le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sera donc définitivement acté. La fin d'un interminable feuilleton dont on a beaucoup parlé ici. Quatre années de coups de pression, de portes qui claquent, d'âpres négociations. Quatre années de crise politique quasi permanente que nous raconte Juliette Valons et Michel Bouis. Rester ou sortir ce jour là?

[00:30:36]

Les Britanniques ont tranché ce stade les électeurs ont pris une décision historique de se retirer de l'Union européenne après plus de 40 ans d'adhésion.

[00:30:45]

Même le 23 juin 2016, lors d'un référendum, une majorité de la population britannique près de 52% se prononcent en faveur du Brexit. C'est la victoire de l'excentrique maire de Londres, Boris Johnson et camp prête à tout pour obtenir ce résultat, jusqu'à faire de la désinformation. Mais c'est surtout la défaite d'un homme, le premier ministre David Cameron, qui avait fait de ce vote une promesse de campagne.

[00:31:12]

Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir comme premier ministre pour maintenir le navire à flot au cours des semaines et mois prochains. Mais il ne serait pas juste que je sois le capitaine conduisant le pays vers sa prochaine destination.

[00:31:25]

Ce référendum va ébranler un continent et plonger le peuple britannique dans sa plus grande période d'incertitude depuis la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu'elle succède à David Cameron au 10 Downing Street, la conservatrice Theresa May est prête à se battre pour respecter le choix des Anglais.

[00:31:42]

Un Brexit signifie Brexit, comme cela a été dit, nous en ferons un succès. Commence alors le temps des négociations entre Londres et Bruxelles. Le point le plus épineux à régler, c'est celui de la frontière irlandaise, le fameux bastonne novembre 2018. La première ministre trouve un accord avec les 27.

[00:32:03]

Reste encore à convaincre les parlementaires britanniques.

[00:32:06]

Mission impossible pour Theresa May, qui va échouer à plusieurs reprises devant le lève savonneuse. Il est clair que le Parlement ne soutient pas ce projet d'accord.

[00:32:25]

Mais le vote de ce soir ne nous dit rien sur ce que le Parlement souhaite. Les semaines passent et les déconvenues au palais de Westminster sont une souffrance pour Thérèse Amey, au point d'en perdre la voix.

[00:32:39]

Faute de compromis, l'Union européenne accepte de repousser l'échéance au 31 octobre 2019. Très fragilisée, Theresa May finit par annoncer sa démission. Les larmes dans la voix.

[00:32:51]

Je partirai sans amertume, mais avec une énorme et infinie gratitude pour avoir eu l'opportunité de servir le pays que j'aime cracher à nouveau premier ministre.

[00:33:04]

Nouveau chapitre du Brexit avec l'arrivée au pouvoir du très provocateur Boris Johnson J'inscris. Principal artisan du référendum de 2016, il annonce d'emblée qu'il ne lâchera rien. Notre mission est de réaliser le Brexit.

[00:33:19]

Au 31 octobre, en vue d'unir et de redynamiser le grand pays qu'est le Royaume-Uni, qui se construit pour en faire le meilleur au monde et joue la carte du jusqu'au boutisme qu'animal.

[00:33:36]

Allez vous promettre aux Britanniques que vous n'allez pas retourner à Bruxelles et demander un nouveau délai pour le Brexit?

[00:33:41]

Yes, we can!

[00:33:43]

Bien sûr, je préférerais encore être mort au fond d'un fossé avec un premier ministre agitateur qui, pendant de longs mois, va jouer avec les nerfs des autres dirigeants de l'Union européenne en faisant planer la menace d'un audit. Le Brexit? Ce sera à ces conditions. Mais face à Boris Johnson, les 27 font bloc pour obtenir le meilleur accord commercial possible, notamment sur la pêche en première ligne. Le négociateur en chef de l'Union européenne, Michel Barnier.

[00:34:12]

Il faut que cet effort soit raisonnable. Il préserve les activités de pêche des entreprises de pêche de l'Union européenne. Il faut que le Royaume-Uni comprenne cela.

[00:34:24]

Le Brexit, un mot désormais entré dans le dictionnaire anglais dans l'histoire. Quatre ans ont été nécessaires pour en dessiner les contours. Reste maintenant à faire le grand saut le 1er janvier prochain.

[00:34:38]

Alors, question télespectateurs, Anne-Elisabeth Moutet l'Angleterre pourrait elle rejoindre à nouveau l'Union européenne si le Labour, les travaillistes revenaient au pouvoir dans un contexte économique désastreuse? Question de Jean-Pierre Paris ça, c'est dans le moyen terme.

[00:34:50]

Ce n'est pas dans le court terme. Parce que Boris Johnson ou un autre leader conservateur, une majorité de 80 sièges et ce sont des sièges qui étaient autrefois des sièges travaillistes. Parce qu'en réalité, le l'AIIB, une partie de et pour ou contre le Brexit. Mais notre parti est pour et dans chaque parti.

[00:35:07]

Les divisions ont divisé.

[00:35:10]

La ligne médiane passe au milieu des partis et de chaque côté. Je crois qu'il y a des libéraux démocrates qui sont dans leur large majorité contre le Brexit. C'est un parti, un petit parti charnière, donc c'est relativement peu possible. Jeremy Corbyn ne s'était pas couvert de gloire parce que sans personnellement, il n'était que pour le. Mais il n'osait pas le dire parce que la ligne du parti n'était pas déterminée. Il essayait de se ménager tout le monde et il n'a fait aucune réunion de campagne pour le camp.

[00:35:37]

Ne pas sortir pour le camp de rebelles, ce qui montre à quel point il ne le sentait pas. On peut dire que c'est Jérémie Korovine qui a fait voter Ben Brik parce que les deux camps ont manqué. Ça aurait pu être dévoilés.

[00:35:48]

Jean-Dominique Giuliani, est ce qu'on peut dire que l'Union européenne? Comment ressort t'elle de cette épreuve qui a duré quatre ans? Et elle est, on dit, on est restés unis. Mais enfin, quand même. On avait un membre éminent de notre club qui est parti en claquant la porte parce que l'ambiance était épouvantable.

[00:36:03]

Il ne faut pas se cacher, c'est une amputation. C'est quelque chose en moi pour l'Europe, dans la grande géopolitique mondiale. C'est un moins en termes de fonctionnement. C'est plutôt un mieux dans la mesure où je prends un exemple le plan de relance de plus de 2.000 milliards d'euros qui a été décidé à Bruxelles. Il a été décidé en quatre jours et quatre nuits. Il y aurait eu le Royaume-Uni. Je pense que ça n'aurait pas été la même chose en termes de fonctionnement parce que on le voit bien, ils sont encore sur des principes différents, alors que les idées, y compris des économistes, y compris des économistes allemands, évoluent très vite.

[00:36:39]

Donc, en termes de fonctionnement, on va y gagner. C'était le rêve. Souvenez vous de Michel Rocard, ancien premier ministre français. Oui, il faut qu'il sorte comme ça. On va pouvoir. C'est beaucoup plus compliqué parce que c'est quand même une amputation en termes de force, en termes de richesse, en termes de défense nationale, en termes de diplomatie. Il manque la diplomatie dans ce deal et c'est vraiment dommageable. Michel Barnier a pointé très justement.

[00:37:06]

La France et le Royaume-Uni sont deux membres permanents du Conseil de sécurité. 98% de leurs votes sont identiques, donc vous voyez bien que ça ne sert à rien d'être à côté. Donc, on pourrait se mettre d'accord pour sanctionner la Russie, la Biélorussie, voire la Chine. Un jour, ensemble. Et ça, ça n'est pas dans l'accord. Donc c'est pas terminé qu'on va continuer à discuter. Nos destins sont liés parce que vous savez, dans la géopolitique, la géographie compte aussi beaucoup, pas seulement d'histoire.

[00:37:42]

Donc c'est notre plus proche voisin. Donc, nos intérêts sont liés et on va devoir travailler ensemble.

[00:37:48]

Patrick Martin et les Anglais ont aussi fait la preuve que ben voilà, on pouvait quitter l'Union européenne. Est ce que c'est un message qui résonne dans certaines capitales? Je n'est pas à Copenhague, à Varsovie ou en Hongrie. D'ailleurs, certains peuvent se dire attention si je dis c'est toujours la faute de l'Europe. Les malheurs qui nous arrivent, le peuple va finir par vouloir exiger que nous sortions de l'Europe. Les Anglais ont montré que c'était possible. Je pense que certains responsables politiques prennent des risques très importants parce que vous savez, Viktor Orban.

[00:38:17]

Il y a quelques des soupçons qui pèsent sur lui, notamment sur l'utilisation des fonds, mais je crois que beaucoup de personnes oralité, responsables politiques jouent contre l'Europe et c'est un peu. Je sais, c'est assez terrible de voir que des responsables politiques n'assument pas du tout. L'intégration européenne est quelque chose de formidable qui est un outil de valeur, un outil de solidarité. Mais pour se disculper de ce qui ne va pas chez eux, il est toujours de bon ton de taper sur l'Union européenne, taper sur la Commission européenne, qui serait un organisme technocratique supranational.

[00:38:51]

On oublie qu'il existe un Parlement européen et donc effectivement, cela peut donner des envies. Mais je dirais que le plus grand risque, c'est qu'à force de taper sur le dos de l'Union européenne, on donne effectivement des idées à certains peuples. Il faut se débarrasser de l'Union européenne et c'est ça le risque. Mais par rapport, si vous me permettez, au reportage que vous avez passé, je crois que Térésa, mais il faut lui rendre hommage. Je suis quelqu'un qui fait un très gros travail.

[00:39:17]

D'ailleurs, beaucoup de dispositions qui sont dans l'accord ont été faites par Theresa, mais elle a commis une erreur politique fondamentale. Vous disiez ça, mais 4 ans, 4 ans et demi. Mais c'est parce qu'elle a provoqué la dissolution de la Chambre des communes et elle était dépendante du parti irlandais unioniste qui faisait laminer la majorité. Elle était dépendante de ce parti politique, donc cela a été très long. En résumé, ce qu'il faut, c'est il faut assumer l'intégration européenne.

[00:39:42]

Il faut dire que c'est une question de valeurs, pas uniquement d'argent, et que si nous n'avons pas des responsables politiques en France ou ailleurs, on a la chance d'avoir un président de la République qui est plutôt européen. Si ce sont des responsables qui ne soutiennent pas l'Union européenne, fatalement, nous courons à notre perte parce que l'Europe ne se fera pas contre les peuples.

[00:40:01]

Sylvie Matelly Néanmoins, est ce qu'on peut imaginer une Grande Bretagne qui s'épanouissent en dehors de l'Union européenne, qui soit Agilent un peu ailleurs? Elle a eu le vaccin avant les autres et qui, un peu à l'image de la Suisse, deviendrait prospère et pourrait donner des idées ensuite à d'autres pays comme le Danemark ou la Suède, vient de montrer qu'il y a une vie heureuse en dehors de l'Union européenne. C'est le pari que fait Boris Johnson, en réalité qu'il ne cesse de répéter depuis, depuis que le référendum a été gagné par les excités.

[00:40:31]

Et effectivement, je pense que c'est la crainte qu'exprime aussi Michel Barnier dans son. Dans son discours d'hier, en expliquant que personne ne gagne en fait à ce jeu et que un grand pays sort de l'Union européenne. C'est clair que les mois qui viennent et les années qui viennent nous le diront simplement ce qu'on observe aujourd'hui à court terme. Et on peut penser que même si le Brexit fonctionne pour le Royaume-Uni, on peut leur souhaiter que le Brexit fonctionne et que le pari de Boris Johnson soit plus réussi que celui qu'avait fait Cameron en son temps.

[00:41:02]

On se rend compte que, somme toute, ces derniers mois, dans la crise du Kovy, les Européens, après s'être beaucoup divisés en début d'année, ont quand même réussi à ceux à rester solidaires. Alors, bien sûr, dans la négociation avec le Royaume-Uni, mais aussi autour du plan de relance, cela a été rappelé à l'instant et je crois que c'est ça. C'est un signe très positif. Récemment, les sondages étaient faits partout en Europe en demandant aux Européens ce qu'ils pensaient de l'Union européenne et qu'ils pensaient que l'Union européenne était le bon niveau de décision face à la crise du Kovy de la crise économique qui s'annonce.

[00:41:38]

Les Européens étaient très positifs. l'Euro scepticisme semblait diminuer, semblait se réduire et d'ailleurs, on le voit, on a parlé de Viktor Orban, mais on pourrait aussi parler de la Pologne. Ils ont été relativement menaçants face au plan de relance et finalement, ils ont cédé assez rapidement parce qu'ils ont bien compris que l'Europe est la dimension adéquate pour prendre un certain nombre de décisions. Donc, on verra ce que sera l'avenir. Mais je ne suis pas sûr que le Brexit et à court et moyen terme, affaiblissent l'Union européenne.

[00:42:08]

Le Royaume-Uni s'apprête donc à faire le grand saut en pleine crise économique. Illustration à Barbauld, Sweet Barbauld, succès dans le nord de l'Angleterre. Et c'est là qu'est installé l'un des joyaux de l'industrie britannique, à savoir Rolls-Royce, le fabricant de moteurs d'avions. Mais la direction veut supprimer la moitié des emplois. Du coup, les ouvriers sont en grève pour plusieurs semaines. Ce reportage d'Emilio David et David Le Marchand.

[00:42:35]

Bernard Zwick, un îlot industriel perdu au milieu de la campagne du nord de l'Angleterre, aujourd'hui secouée par le plus beau conflit social de son histoire.

[00:42:48]

Depuis un mois et demi, les salariés du fabricant de moteurs d'avions Rolls Royce sont en grève pour protester contre la suppression de près de la moitié des emplois 350 au total.

[00:42:59]

Une partie de la production est délocalisée à Singapour, voire même de toute la ville, nous soutient il. Pourquoi? Parce que Rolls-Royce est le coeur de la ville.

[00:43:10]

Tout le monde connaît quelqu'un qui travaille ici, a fait valoir la garde.

[00:43:18]

Je suis très déçu parce qu'on nous a menti. On nous a demandé de former les salariés du site de Singapour à Singapour.

[00:43:28]

On nous a toujours assuré que ça n'aurait aucune incidence sur nos emplois.

[00:43:35]

Alors, on l'a fait pour l'entreprise. Promesse faite. Et voilà ce qui se passe à Offshoring. La direction de Rolls-Royce invoque la crise sanitaire et ses conséquences sur le secteur et rien pour justifier son besoin d'économies. Un argument qui ne convainc pas cet élu local. On a formé de supers ingénieurs sur ce site de Barthold et là, on se fait trahir.

[00:44:02]

C'est ridicule. Selon lui, c'est un autre élément qui pousse l'entreprise à délocaliser la menace depuis quatre ans d'un Brexit. Sans accord, pas d'effet.

[00:44:15]

Le Brexit rend les choses difficiles pour les usines comme Rolls-Royce, qui sont implantées en Grande-Bretagne et qui exportent leur production européenne ionienne.

[00:44:24]

Alors, délocaliser la production à Singapour ou dans l'Union européenne est inévitable. Là, on parle d'une usine, mais il y en a plein d'autres qui délocalisent. C'est très triste pour notre pays.

[00:44:36]

Dans les salles, en 2016, 63,2 pour cent des votes de ce district étaient en faveur du Brexit. Si le site ferme, c'est la fin d'une aventure industrielle intimement liée à l'histoire de la ville.

[00:44:53]

Rolls-Royce fabrique ici des moteurs d'avion depuis 1943. Une histoire soigneusement documentée par David Steal, historien amateur.

[00:45:03]

FASTA, c'est le premier moteur construit à Bardos Wig.

[00:45:06]

C'est un W2 B et donc de TB, un moteur de Speed Fires. Les célèbres avions de chasse de l'armée de l'air britannique, un site hautement stratégique en pleine guerre mondiale. Rolls-Royce vient alors s'installer dans ce village pour fuir les bombardements allemands qui ravagent son site de Birmingham, à 200 kilomètres de là.

[00:45:27]

Tractent d'Amiens. Tél.

[00:45:28]

C'était un endroit qui n'a tiré pas l'attention et cherché un endroit loin de tout pays dont personne n'avait entendu parler.

[00:45:39]

Ce qui n'était alors qu'un village se transforme en ville. Ouvriers et ingénieurs de tout le pays s'installent à Bagnoles week end.

[00:45:48]

Des quartiers comme celui ci sont créés pour accueillir cette nouvelle population.

[00:45:55]

Rolls-Royce a même créé des clubs de sport et a construit des terrains de foot ou où les gens se sont mélangés.

[00:46:04]

Il y avait les gens d'ici et ceux qu'on a appelé les parachutées Walchhofer ou ceux qui sont arrivés d'ailleurs.

[00:46:13]

Les gens vivaient ensemble.

[00:46:14]

On était comme une grande famille heureuse, hommes, grâce à Rolls-Royce et ses emplois bien rémunérés. La Ville a prospéré. Elle compte aujourd'hui 11.000 habitants et de nombreux commerces. Mais David Wimp, l'élu local qui pointe du doigt le Brexit, craint un effondrement si l'usine ferme et aujourd'hui, si Rolls-Royce quitte Barthold vite, tous ces commerces seront en péril.

[00:46:39]

Oui, Codaf, elle pourrait avoir des magasins vides et la valeur de nos maisons va baisser. Gaudin se retrouverait dans une ville sans emploi. Job, sans espoir ou sans prospérité, complètement déserté. D7 est une ville morte. Voilà ce que craignent aujourd'hui les habitants de Bardoul Zwick, victimes du Covidien et d'un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, qui arrive peut être trop tard. Question téléspectateurs parmi les pros exit, il y en a certainement qui savent aujourd'hui qu'ils vont perdre leur emploi, connaîtront leur état d'esprit.

[00:47:16]

Jean-Dominique Giuliani On a souvent dit que les laGrande-Bretagne étaient la porte d'entrée des constructeurs automobiles pour pénétrer le marché européen. Ça risque de moins l'être de l'être.

[00:47:27]

Sauf que bon, on a essayé de limiter avec cet accord, de limiter les conséquences. Mais en réalité, l'industrie automobile britannique aujourd'hui les dote d'un débat etrangère, Tata, Volkswagen, etc. Même les marques les plus prestigieuses Rolls-Royce, Rolls-Royce.

[00:47:43]

Il faut aller à l'auto. La partie automobile appartient aux Allemands, donc on voit bien si vous voulez que dans cette compétition mondiale renouvelée, très virulente, dont nous souffrons nous aussi sur le continent.

[00:47:54]

En France, si on arrive à avoir la taille pertinente, on arrive à répartir en quelque sorte la production, la richesse et. Ce sont les moteurs d'avions, y compris des Airbus, en partie tout terrain. Donc, on a intérêt à intégrer des chaînes de production à la dimension continentale et tout ce qui affaiblit le Brexit affaiblit, qu'on le veuille ou non. Tout cela va avoir des conséquences en termes d'emplois, en termes d'appauvrissement. Personne n'a gagné. Michel Barnier a raison.

[00:48:24]

Personne n'a à y gagner et certainement pas cela.

[00:48:26]

Il n'empêche Anne-Elisabeth Moutet, cette classe ouvrière britannique qui se sent déclassée.

[00:48:32]

C'est elle qui a porté Boris Johnson au pouvoir et c'est elle qui veut un peu plus de frontières.

[00:48:37]

L'IFO Take back control, ça veut dire remettre des frontières et arrêter de toutes ces délocalisations et ce libre échange. Ecoutez, il y a un écrivain qui a été traduit en français et des véhicules de marque qui parlent des anywhere et des savoirs. Les savoir, ce sont les gens qui habitent quelque part que leur cercle d'amis et de leur région immédiate, dans leur ville immédiate. Quand ils ne bougent pas, ils se hissait les gens de la France profonde en France et de ces pays en Angleterre.

[00:49:01]

Et puis, vous avez les moyens. Ce sont les élites des métropoles. Elles peuvent aussi bien. Elles se sentent plus proches des élites comparables dans des capitales étrangères. Elles voyagent facilement, elles parlent des langues étrangères. Et c'était la lutte entre les Anyways et les Samois. Ce n'était pas que ça, mais c'était aussi ça et d'autres pas. Je dirais tout de même que Rolls-Royce, les moteurs d'avion, ce n'est pas à cause du Brexit qui délocalisent.

[00:49:20]

Ils délocalisent pour des raisons de rationalisation, mais surtout, ils délocalisent parce qu'entre la politique de Décarboné, cette décarbonation qui fait supprimer des lignes aériennes entières comme on le fait en France, et le Kovy qui a fait qu'on n'a pas voyagé pendant un an, les cars les font. Les fabricants d'avions, ils sont dans une situation épouvantable. Donc, il y a toutes sortes d'usines qui ont été fermées chez nous et ailleurs, qui n'avaient rien à voir avec le Brexit ou tout ce qu'on veut.

[00:49:45]

C'est parce que c'est la nature de l'économie actuelle. Et vous avez des industries qui font fermer une ville. Ce n'est pas le meilleur exemple de ville qui est fermé par le Brexit. Le programme Airbus y continue. Pour le moment, personne n'en achète. Ils veulent quand ils veulent et sont vides.

[00:49:57]

Patrick Martin. Il n'empêche. Boris Johnson n'est il pas en train de changer l'ADN de la droite anglaise? La droite anglaise, pour nous, c'était Margaret Thatcher. C'était le libéralisme avec Boris Johnson. C'est moins le libéralisme, mais c'est beaucoup plus de souverainisme de frontières, côté, manifestement.

[00:50:15]

Boris Johnson n'est pas un leader conservateur classique. Beaucoup d'anglais lisez La Presse l'appellent l'anglais nationaliste, l'anglais populiste. C'est une frange extrême du Parti conservateur, peu traditionnelle, qui ne ressemble pas du tout à Térésa. Mais d'ailleurs, c'est quelqu'un qui a toujours toujours exploité la fibre nationaliste, la fibre populiste, quitte d'ailleurs à les trahir. Parce que c'est en agitant cette fibre que les ouvriers, notamment de la zone rouge du nord de l'Angleterre, a voté pour lui.

[00:50:47]

Ce sont des gens qui vont être trahis de marche, de la même façon que les pêcheurs d'assurer assuré une souveraineté totale est en train de leur dire aujourd'hui que finalement, pendant 5 ans et demi, les pêcheurs européens et français vont pouvoir accéder à la zone économique exclusive. En réalité, c'est un populiste nationaliste qui passe son temps à trahir les siens pour faire passer ses projets. Et nous parlions de la délocalisation. Je suis désolé, mais je vais vous dire pourquoi d'autres entreprises vont bientôt partir.

[00:51:14]

Parce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas lu dans l'accord. Et bien les produits seront taxés beaucoup si il y a des pièces détachées dans un produit qui va être vendu dans l'Union européenne, qui dépasse 40% de produits qui ne seraient pas produits dans l'Union européenne. Quand vous pensez qu'il y a des entreprises, je pense à Renault, Nichane, d'autres qui fabriquent des composants à l'extérieur de l'Union européenne, qui les importent au Royaume-Uni et qui veulent exporter vers l'Union européenne.

[00:51:41]

S'il n'y a plus de 40 de composants qui ne sont pas de l'Union européenne, ils seront taxés comme un produit extérieur à l'Union européenne. Donc tellement il y a des entreprises qui vont dire moi, ça ne va pas en termes de compétitivité. Il va falloir que je délocalise. Et il n'y a pas que Rolls-Royce, il y en a d'autres. On pourrait parler de Bentley pour les véhicules d'Ihsane, les Harley-Davidson. Tout ça, ce sont des entreprises qui sont importantes dans ces pays, qui risquent de délocaliser parce que précisément, ils produisent des pièces détachées à.

[00:52:09]

Et que l'intérêt pour eux, c'est de produire toujours moins cher. Sylvie Matelly quand même cette idée du Brexit qui est de reprendre le contrôle, de mettre fin aux délocalisations, de reprendre même qu'il y ait moins d'immigration. Et si c'était l'un des ressorts du vote de 2016? On l'a également sur le continent, on l'a en France. C'est même l'autre jour, François Ruffin disait Il faut qu'on la lafrontière peut être une protection. On voit que dans tout l'échiquier politique, on a le retour de la frontière.

[00:52:34]

Ce n'est plus un gros mot. Oui, tout à fait, c'est le repli sur soi des Etats-Unis également et on s'aperçoit qu'on a une critique de la mondialisation. C'est bien de cela qu'il s'agit. Qui n'a cessé de monter. Mais finalement, l'exemple que vous voyez dans votre reportage est l'illustration de tout le paradoxe, de toute la difficulté de ces questions. Parce que vous avez d'un côté des ouvriers qui ont perdu leur emploi à plusieurs reprises, qui continuent à le perdre parce que des délocalisations.

[00:53:03]

Mais dans le cas de Recentes, vous êtes vraiment au cœur même du sujet de ce marché unique et de ce que peut être le Brexit. En effet, Rolls-Royce produit des avions est aujourd'hui totalement intégré dans la filière aéronautique européenne et en particulier les moteurs d'avions qui sont produits au Royaume-Uni venait équiper les Airbus. Les moteurs d'avions Rolls-Royce qui équipent des Boeing sont des filiales américaines et produisent sur le territoire des Etats-Unis. Donc, il est très clair et on voit ça depuis quatre ans.

[00:53:33]

On voit toute la filière aéronautique britannique qui s'inquiétait il y a encore quelques semaines. C'est le PDG de British Aerospace, BAE Systems, qui a envoyé une lettre au premier ministre en disant Attention, le Brexit va nous coûter très cher et nous allons être obligés de délocaliser. Rolls-Royce a déjà racheté des filiales en Europe, d'ailleurs, avait déjà une stratégie de repositionnement en Europe et c'est là que Boris Johnson va avoir énormément de difficultés parce qu'il va falloir qu'il justifie cette délocalisation en expliquant que malgré tout, il a négocié un bon accord et que le Brexit va être profitable au Royaume-Uni et au delà de Boris Johnson.

[00:54:10]

Comme vous le disiez à l'instant, la question va se poser dans un certain nombre dans nombre de pays. Et c'est la question de la réindustrialisation, c'est la question. Mais c'est vrai que le Brexit rajoute encore une énorme difficulté aux difficultés économiques qui vont venir suite à la crise du Coville et à ses revendications de repli sur soi de plus grande protection. Et de ce côté là, je rejoins également la question que vous avez posée il y a un instant on s'aperçoit que finalement, les partis aujourd'hui partout dans le monde, ou en tout cas dans les pays dont les pays occidentaux qui répondent le mieux à cette demande, sont plutôt des partis de droite.

[00:54:46]

Et ça, c'est assez nouveau et ça pourrait. Ça ne pourrait pas mal bouleverser l'échiquier politique dans les années qui viennent.

[00:54:51]

Jean-Dominique Giuliani, justement, face à cette demande de protection de frontières que l'Union européenne ne doit pas s'interroger, c'est à dire attention, il y a quand même quelque chose qui s'est passé en Grande-Bretagne qui doit nous interroger?

[00:55:02]

Oui, bien sûr, absolument. Mais si vous voulez, il faut un peu plus loin. Il y a cette demande de protection face à une économie de globalisation qui s'est emballée en quelque sorte, qui s'est financiarisé énormément et qui est là. Il faut des réponses et la réponse n'est pas forcément la frontière, la frontière. Ça, c'est un thème à droite, à gauche ou aux extrêmes, comme au sein des partis qu'on entend en permanence. Le 1er janvier, on va voir ce qu'il en est de la frontière à Douvres, à Calais.

[00:55:35]

D'ailleurs, on l'a déjà vu, la frontière, ce n'est pas ce qui permet de construire une identité. Aujourd'hui, je crois que l'identité moderne, c'est la langue, c'est la culture. C'est le modèle social. Le modèle économique. Oui, c'est pas la frontière. Il y a toute une théorie avec Régis Debray l'éloge de la frontière, etc. À mon avis, ça, c'est du passé. Il va falloir qu'on construise la protection moderne. Et ce n'est pas forcément la frontière.

[00:56:02]

Je pense que le Brexit, tel qu'il va se dérouler pour le Royaume-Uni sera l'exemple 2 du fait que ce n'est pas la frontière qui protège, c'est autre chose. Bien sûr, on a besoin de protection.

[00:56:13]

Ensuite, on en vient à vos questions. Alors, Patrick Martin Jannier, quelles sanctions si les Britanniques ne respectent pas l'accord? D'un côté, les sanctions sur le plan des sanctions, les Britanniques ont gagné parce que il y aura un panel, un organe indépendant qui devra régler les conflits. Mais s'agissant des subventions aux entreprises, c'est un panel qui a un organisme d'experts qui se prononcera après que les subventions aient été données. Et s'agissant des conditions d'une concurrence équitable sur l'environnement, sur le social, c'est quelque chose qui interviendra à l'issue d'une période de quatre ans.

[00:56:48]

Mais il n'y aura pas de sanction à court terme.

[00:56:51]

Sylvie Matelly la City était elle pénalisée par l'accord du Brexit? Question d'Héric à Paris. Très clairement, très clairement, et un certain nombre de responsables de la City se sont émus ces dernières heures en considérant que elle ne participait pas à l'accord. Alors on a beaucoup dit que la City avait tout perdu depuis le référendum, qu'elle allait probablement moins perdre qu'on ne l'imaginait. Somme toute, on annonçait à l'automne que 3 milliards d'actifs avaient été délocalisé et relocalisés en Europe pour donner un ordre de grandeur 3 milliards.

[00:57:24]

Les 3 milliards d'actifs, c'est quand même deux fois le CAC 40. Donc, c'est pas rien.

[00:57:28]

Et ce n'est qu'un début, Anne-Elisabeth Moutet. Que va t il se passer pour les migrants à Calais? Question de Katty dans le Nord et si ça change quelque chose sur la politique migratoire?

[00:57:39]

La question, c'est que les migrants sont toujours là suivant le protocole de Dublin, c'est à dire qu'ils sont censés rester dans le premier pays européen dans lequel ils sont rentrés. Alors, il y a tout de même si on décide brusquement qu'on les envoie chez les Britanniques. Je ne pense pas que ce soit possible puisque le problème ne l'est pas. Ils ne sont pas arrivés à Calais et directement des endroits d'où ils viennent d'habitude, sauf si c'est des migrants belges.

[00:58:01]

Donc ça change tout ça. Ça ne change pas grand chose.

[00:58:04]

Est on sûr que le Parlement britannique et tous les pays de l'Union européenne entérinent cet accord? C'est vrai. Jean-Dominique Giuliani Il faut que cet accord, qui a été signé hier soir, soit ratifié par les 27 parlements Union européenne.

[00:58:15]

Non, non par le Parlement européen uniquement. Il faut que chaque pays, chaque pays, c'est en cours aujourd'hui une réunion des ambassadeurs qui engage leur pays.

[00:58:26]

Et je pense qu'ils vont donner leur accord. Et ensuite, l'accord va être appliqué de manière provisoire. Le 1er janvier devra être ratifié par le Parlement européen. Il y a toute chance qu'il le soit. Mais au passage, on peut dire que c'est pas très démocratique comme comme procédure, alors qu'au Royaume-Uni, le Parlement est convoqué pour le 30 décembre. Et je pense que c'est comme ça qu'on aurait dû procéder.

[00:58:50]

Le Royaume-Uni porte t il encore bien son nom? Anne-Elisabeth. Ce qui unit les Britanniques dans toutes leurs composantes.

[00:59:00]

Vous savez, il suffit d'une minorité agissante de vingt cent pour faire une révolution qui réussit. Et ce sont ceux qu'on entend évidemment toujours ceux qui se battent le plus. Je pense qu'il y a là. On parle de la symbolique de la reine. Ce n'est pas rien. Il y a une identité britannique, à la différence des d'identités très fortes des Anglais, des Gallois, des rois, des drapeaux britanniques.

[00:59:23]

On voit les drapeaux anglais, des drapeaux noirs.

[00:59:25]

On voit des drapeaux britanniques qui sont, comme vous le savez sûrement, la croix de Saint-André rouge sur un fond blanc, alors que la croix de la Croix de Saint Michel, alors que la croix de Saint-André, c'est la croix blanche sur un fond bleu et les deux ensemble des Écossais et les deux ensemble font passer le drapeau britannique qu'on voit du drapeau anglais.

[00:59:43]

Le drapeau écossais. Les Gallois disent bon, on est dans le rouge, mais tout de même gallois. Ils sont rouges et verts, avec un superbe dragon et gagnent beaucoup. Mais ça, ça crée des problèmes parce qu'en réalité, il y a eu une réforme et une réforme politique au Royaume-Uni il y a une quinzaine d'années, qui était la dévolution, la dévolution. Ça a consisté à créer des parlements régionaux, des parlements, des nationalités et les politiques qui se sont qui ont commencé à être dans ces parlements ont fait de la politique parce qu'il fallait s'y attendre.

[01:00:13]

Ce qui fait que ça a un peu fait naître une espèce de mon concitoyenne du folklore est devenu un débat politique. C'est un peu comme la régionalisation en France ou la loi de fer. On pensait que ça allait absolument changer les choses. Est ce que ça fait? C'est rajouter des couches au millefeuille administratif. Alors, le seul, le seul département français, les seuls deux départements français est la région française qui correspondrait à cet état d'esprit.

[01:00:34]

C'est la Corse qui, régulièrement, demande à partir quel sera l'impact du Brexit sur l'économie française. Jean-Dominique Giuliani L'autre jour, Bruno Le Maire était était très, très rassurant. Il n'empêche, les Anglais nous achètent beaucoup de choses pour certains secteurs.

[01:00:49]

Ça va être très compliqué pour l'Union européenne. Le Royaume-Uni représente moins que l'inverse les exportations à l'égard de l'Union européenne. À l'égard du Royaume-Uni, c'est 8%. En gros, du commerce de l'Union européenne pour la France, davantage. C'est notre premier excédent commercial 12 milliards et demi. Donc oui, notamment pour les régions de Bretagne, du Nord et de la Normandie. C'est quelque chose qui va compter. Mais on a appris aussi hier que l'Union européenne prévoyait de venir aider les professions qui auraient à pâtir les pêcheurs de cet accord raisonnable.

[01:01:29]

J'en profite pour corriger ce que vient de dire Elisabeth Moutet. Vous me permettrez d'accord. Corse ne demande pas à parti.

[01:01:35]

Vous êtes corse, ou alors il faudra alors attention, on ne va pas commencer une émission sur le Brésil Corse. Il n'y a pas encore de mots n'exercera. Ça sera coupé. Je crois qu'il me faut un passeport, alors il faudra. Faudra t il. Patrick Patrick Martin jeudi.

[01:01:50]

Faudra t il un passeport et un visa pour résider au Royaume-Uni? Quid des Anglais vivant en France? Alors écoutez, les résidents ne devraient pas avoir de difficulté dès lors qu'ils ont qu'ils sont installés en France depuis longtemps, une résidence secondaire où des gens qui exercent un métier, qui sont installés, voire qui ont une entreprise installée en France, j'en connais. Il n'y aura pas. Il y aura le passeport qui sera nécessaire. Bien évidemment, il n'y aura pas de visa à court terme à moins de trois mois pour les touristes.

[01:02:19]

Mais dès lors qu'effectivement, que ce soit des Anglais en France ou des Français en Angleterre, vous travaillez plus de trois mois. Le Royaume-Uni sera considéré comme un Etat tiers et donc à titre de séjour pour travailler en France. Et idem pour les Français et les ressortissants français qui voudront travailler. Mais dès lors que je voudrais rassurer les binationaux, j'en connais qui sont au Royaume-Uni, marié à un Français ou de la famille en France. Dès lors qu'il y aura un conjoint français, il n'y aura aucune difficulté pour obtenir un droit de travailler dans l'Union européenne et en France.

[01:02:50]

Il faudra un passeport à partir d'octobre prochain pour aller au Royaume-Uni. La carte d'identité ne suffira plus à suffire. Plus je voudrais dire que lors de la crise financière de 2008, une grande partie des Anglais installés dans la région de la Dordogne sont partis parce qu'ils vivaient de leurs économies. Leurs économies, c'est des fonds de pension puisque leur retraite marche par fonds de pension, une partie sont partis. Ça a été épouvantable pour les départements concernés parce que brusquement, il y a des villages qui se sont vidés et il y a un énorme effort administratif qui a été fait au niveau des communes, au niveau des mairies et au niveau de la sous préfecture et des sous préfectures et de la préfecture pour justement éviter ça, de sorte que des gens qui parlent anglais avec les gens qui viennent s'occuper de leurs papiers, ils vont leur faciliter la vie pour qu'ils puissent rester en France.

[01:03:30]

C'est d'ailleurs assez touchant. Une autre question pour vous?

[01:03:32]

Anne-Elisabeth Moutet, qui avait écrit sur le sujet Est ce que la reine a joué un rôle dans le retour de Boris Johnson à la table des négociations? Question de Sophie dans les Pyrénées-Orientales, elle a été quoi? Brexit ou européennes, la reine?

[01:03:44]

Je pense que si on peut se poser la question sur le Brexit. Ce qui est absolument certain, c'est qu'elle ne veut pas voir l'éclatement de l'Union et donc que de toute façon, on sait qu'un petit peu, c'est une espèce de super super. Angela Merkel, c'est quelqu'un qui est dans le consensus et dans le maintien de ce qui est ce qui existe. Et donc, je ne pense pas qu'elle ait fait quoi que ce soit plus faiblement persuadé que ce n'est pas elle qui a téléphoné à Boris Johnson pour lui dire maintenant, faut que ça arrête.

[01:04:11]

Mais il y a des moyens de faire communiquer, par parler aux fonctionnaires du Palais que c'est bien d'avoir.

[01:04:17]

De toute façon, je pense que tous les Anglais se rendent compte que les Britanniques, pas les Anglais, tous les Britanniques se rendent compte que l'éclatement de l'Union, ce serait catastrophique pour la reine. Et ils ne le lui souhaite pas, car il l'aime beaucoup.

[01:04:27]

Sylvie Matelly, ce deal peut elle être? Peut il être revu chaque année? Est ce qu'on peut revoir les conditions, les durcir, les assouplir? Éventuellement, c'est prévu s'il y a une divergence trop forte dans les normes en fait, et l'évolution des normes entre les deux. Entre l'Union européenne et le Royaume Uni, on peut imaginer qu'il ait en tout cas, c'est prévu dans l'accord de ce conseil de l'accord qui une révision de cet accord. Somme toute, on y accord va être également complété.

[01:04:56]

On l'a dit et a un certain nombre de sujets qui n'en font pas partie. Et la relation future s'écrit à partir du 1er janvier et se définira et s'améliorera et s'amplifiera au fur et à mesure que les mois passent.

[01:05:08]

Jean-Dominique Giuliani, un sentiment anglophobe, est il voué à grandir en Europe? Question de Sébastien dans le Calvados?

[01:05:14]

Je ne le pense pas. Sauf que cette affaire va laisser un goût amer à tout le monde. Vous sentez bien, d'ailleurs, que dans les commentaires. En réalité, si on pense que la politique, c'est d'essayer d'améliorer la vie des gens, on s'aperçoit que c'est un immense gâchis. Ça va tout compliquer. Des deux côtés du Tchad, spécialement au Royaume-Uni, je crois que cela va aggraver la crise. On n'a pas besoin que ça va être mauvais pour l'Europe aussi.

[01:05:40]

Donc, un gâchis. Perte de temps, perte d'énergie. Grand gâchis.

[01:05:45]

Bien voilà, ce sera ce triste contact avec Stax, termine cette émission. Merci d'y avoir participé. Joyeux Noël à tous! Rediffusion ce soir de C dans l'air à 22h40. Et vous restez sur France 5. À suivre. C'est à vous.