Bonjour à tous! Aujourd'hui, on va voir que la douche a été inventée en prison. Alors c'est dans la revue Mémoires de la protection sociale en Normandie, publiée en décembre 2004, que se trouve cette étonnante information sous la plume d'Hervé Mageos. Quelle information! Et bien la douche, celle que nous prenons tous les matins, est une invention d'un docteur, Meri La Bost, médecin en chef de la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, en Seine-Maritime. Une invention qu'il a très précisément de 1873.

Oui, et je vais vous en dire un peu plus. Alors, pour les contemporains de la fin de la Belle Époque, les douches qu'on appelait alors bains, douches ou douches en pluie fut une vraie révolution. En effet, elle permettait de laver une grande partie de la population et à peu de frais, son inventeur. On l'a dit et le docteur Meri La Bust, médecin en chef de la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, spécialiste de la science pénitentiaire.

Son travail se concentrait sur les questions sanitaires, car il faut savoir qu'à l'époque, les prisons étaient loin d'être des lieux où régnaient l'hygiène. Alors, tout naturellement, ce médecin intervint à la prison Bonne-Nouvelle dans le but de l'assainir, et ce, suite à une circulaire du ministre de l'Intérieur de 1872 et envoyée aux directeurs des prisons de France en leur demandant de faire des propositions sur les moyens de remédier à cet état sanitaire déplorable. A l'époque, il est vrai que cette prison de 900 détenus est un véritable mouroir de la BCE va mettre au point un dispositif combinant deux systèmes.

D'une part, celui de la douche froide, c'est à dire un réservoir en hauteur dont le principe est connu depuis l'Antiquité, et, d'autre part, un jet de vapeur issu d'une pompe. Et c'est ainsi que naquit la douche à jets d'eau chaude. Selon ce médecin lui même, je cite un simple filet d'eau coulant d'un robinet nettoie les mains aussi bien qu'un volume d'eau assez considérable contenu dans une cuvette. Tout le monde a fait cette expérience hors l'eau chaude tombant en pluie devrait réaliser pour toute la surface du corps cette même propreté qu'on obtient si aisément pour une seule partie.

Ainsi, quelques litres d'eau pourrait suffire au lieu de 200 à 300 litres d'eau qu'exige un bain en baignoire. Alors voilà, dès juillet 1873, les premiers bains douches, comme on les appelait construits par les détenus eux mêmes, sont mis en place. Ils forment d'abord des douches communes, puis redeviennent, deviennent séparées. Enfin, et bien plus tard, la ville de Rouen elle même connut son premier établissement public de bains douches, et cela, 24 ans plus tard, en 1897.

Enfin, en 1896, le médecin Délà Bost s'exprimait ainsi tant qu'il existe des infidèles à combattre ou à convertir. Une croisade ne doit point cesser. Or, la race des infidèles à la propreté n'est malheureusement pas près de disparaître.