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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Au début de l'automne, 13 156 Bertrand Du Guesclin à 36 ans ou 37 ans? Il n'est évidemment pas encore ce capitaine d'exception reconnu. Il n'est pas ce héros breton qui sauvera la France lors de la guerre de Cent Ans. Pour l'instant, pour l'instant, il est encore un seigneur relativement modeste. Il n'a pas tous les attributs physiques de Perceval, Yvain ou Lancelot. Si vous voyez ce que je veux dire, Laurence, dans Duguesclin, Images et histoires nous dit dans l'univers de la chevalerie courtoise, la beauté et la marque aristocratique du bon chevalier, fondée sur l'harmonie des proportions du visage et du corps, et l'exprime idéalement une adéquation entre le portrait physique et le portrait moral.

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Mais Du Guesclin ne ressemble pas au héros épique puisque le trouvère Cuvelier fait de lui un parangon de laideur. Je crois qu'il n'y avait personne d'aussi laid reine à Dinan, écrit il. Il avait la face kamut et noir. Il était mal bâti et massif. Ce physique disgracieux implique aussi la rustre Euris, associée à la folie. Ses manières le faisaient ressembler à un insensé, car il était sans délicatesse, sale et de rudes façons. Voilà un beau portrait.

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Ce Bertrand n'en est pas moins un combattant et déjà un combattant redoutable 13 156 et une année complexe. C'est dans ce contexte là les alliés de Bertrand ont besoin d'un homme tel que lui. Il faut dire qu'à l'époque, la Bretagne est complètement marquée et divisée, ravagée par une interminable guerre de succession entre un candidat au duché qui est soutenu par les Anglais. Et puis l'époux de l'autre candidate qui s'appelle Charles de Bois de Blois, et lui, ce Charles de Blois.

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Il est épaulé par les Français. Une fois de plus, Français et Anglais ont trouvé un terrain où s'affronter.

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Or, pour Charles de Blois, dont Bertrand est un soutien actif, disons que les choses vont assez mal puisqu'il revient juste d'Angleterre, où il a été emprisonné pendant près d'une décennie. Il est défendu à Charles de Blois de se battre personnellement tant qu'il n'aura pas réuni la rançon dont il a promis de s'acquitter. Et par ailleurs, son principal allié. Je vous l'ai dit, le roi de France est bien le roi de France. On est en 356 et donc Jean 2 Jean le Bon vient d'être battu par le prince noir par les Anglais lors de la terrible bataille qu'on appelle de Poitiers, qui est en fait de noyer Maupertuis.

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Le territoire tenu par les fidèles de Charles de Blois, en Bretagne, s'est aussitôt réduit. Il est en train de se réduire comme une peau de chagrin et le cousin du roi d'Angleterre. A l'époque, le roi d'Angleterre Édouard 3, son cousin Henri de Lancastre, vient d'encercler la ville de Rennes. Il y a une armée maintenant qui fait le siège de Rennes. Bref, pour le parti qu'a choisi Bertrand, vous admettrez que l'avenir n'est pas vraiment radieux.

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Seulement, Lancastre a vite constaté que Rennes n'est pas n'importe quelle place forte et qu'elle s'apprête à résister.

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La cité a beau être gardée par un contingent assez limité, faut bien le dire, ces gens là sont braves et ils vont donner aux Anglais un peu de fil à retordre. Et puis, de jour en jour, on rapporte aux princes anglais de nouveaux dégâts provoqués par une grosse escouade bretonne dans la campagne proche. Alors Sagi, un peu à la façon de les de Gap. Vous avez cette escouade là. Elle est très mobile, elle s'en prend à ses hommes.

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Elle est là, toujours à bourdonné aux oreilles et à piquer à des endroits imprévisibles. L'homme clé de cette troupe, vous l'aurez compris, c'est bien sûr Bertrand Du Guesclin, Franck Ferrand.

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Si tu christiques. Le camp de Charles de Blois n'a pas pour autant dit son dernier mot. D'ailleurs, les alliés français de Charles, malgré le traumatisme de la défaite de Poitiers, vont quand même trouver le moyen d'expédier en Bretagne un peu d'aide. Et c'est ainsi que entre 156 et 57 en plein hiver, alors que le siège de Rennes dure maintenant depuis plusieurs mois, une troupe française assez solide arrive dans la région.

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Elle se fait ouvrir les portes de Dinan, donc Dinan est au nord de Rennes, et on va se servir de cette place de Dinan comme d'une base contre Lancastre. Évidemment, le cousin du roi d'Angleterre ne va pas se laisser faire. Je cite Georges Minois, qui est le meilleur biographe de Duguesclin pour mettre fin à cette menace.

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Lancastre décide en janvier ou février de venir assiéger Dinan avec une partie de ses forces. Sans doute pense t il que Rennes est sur le point de capituler et, estime t il, pouvoir mener deux siège de front. Mais Dinan est une place bien fortifiée, située sur un plateau surplombant la Rance d'une bonne cinquantaine de mètres. Au bout de quelques jours, après plusieurs vigoureux assauts contre Dinan, une trêve est conclue. La Ville se rendra si des secours n'arrivent pas d'ici peu et Bertrand Du Guesclin, à l'époque, n'est pas n'est pas présent dans les environs.

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Il va se retrouver impliqué dans dans le second siège pour une raison tout à fait personnelle. Et c'est toute l'histoire que je vous raconte aujourd'hui.

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Vous dire que Bertrand a un petit frère qui s'appelle Olivier Olivier Du Guesclin, qui compte parmi les défenseurs de Dinan. Il profite que les armes soient temporairement déposées pour aller vaquer à ses occupations hors de la cité. C'est Olivier. Manque de chance, il tombe sur l'ennemi. Thomas de Canterbury est là, qui n'hésite pas sous la menace à faire dOlivier son captif. Et il fait savoir qu'il ne relâchera. Le cadet Du Guesclin que si on lui donne une belle rançon.

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Une bourse bien pleine. Évidemment que l'affaire arrive très vite aux oreilles de Bertrand. Et comme on peut l'imaginer, sans ce chantage perfide du dénommé Canterbury, c'est exactement ce qui l'agace. Ça ne va pas lui plaire, ça, non, ça ne va pas lui plaire du tout.

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L'acheteuse qu'appellent de Dresde, sous la direction de Carlos Kleiber, interpréter cette célèbre ouverture du Frèche chute de Carl Maria Fawn Weber. C'est notre hommage matinal à la célèbre émission d'Alain Decaux, d'André Castelot et de quelques autres qui s'appelait La Tribune de l'histoire Franck Ferrand, Si tu christiques.

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Alors, il faut vous dire qu'au moment où Bertrand Du Guesclin a appris le malheur survenu à son frère Olivier, capturé par ce dénommé Canterbury, il est lui même dans la région du Mont-Saint-Michel.

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Ni une ni deux, le voilà à cheval qui chevauche Bride abattue en direction de Dinan, Dinan assiégée. Et bientôt, on voit donc sa silhouette sans grâce, nous ditOn paraître à l'entrée du camp du prince Henri de Lancastre. Il peut espérer trouver là le vilain agresseur de son frère. C'est quand même assez culotté de la part de Bertrand Du Guesclin, qui veut s'adresser directement à Lancastre.

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Alors, on le conduit à l'entrée du bivouac princier qu'on peut supposer être la plus belle tente du campement. Il entre donc sous la riche toile, ce Bertrand. Il découvre le cousin du roi d'Angleterre, entouré d'un certain nombre de proches. Il est en train de faire une partie d'échecs Lancastre. Il se lève. Il accueille Du Guesclin avec les formes. Du Guesclin était très connu, il faut vous dire, puisque il ne cesse de harceler les troupes anglaises depuis longtemps.

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Donc on ne parle que de lui. Autre biographe de Du Guesclin, Siméon Luce, nous dit on, offre à Du Guesclin le vin de la bienvenue. Je ne boirait, répond Bertrand, que quand on m'aura fait justice. Il expose le grief qu'il l'amène. Lancastre fait venir aussitôt le chevalier dont on se plaint Du Guesclin. Voici Bertrand qui vient. Vous êtes accusé de ce que, malgré le répit accordé aux assiégés, vous auriez pris son frère et voulait le rançonner?

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Qu'avez vous à répondre? Si, répond Canterbury en toisant Du Guesclin avec arrogance? Si ce Bertrand que je vois ici prétend soutenir que j'ai fait quelque chose dont on doive me blâmer. Voici mon gagent. Je suis prêt à prouver mon bon droit en champs de bataille. Corps à corps et pair à pair. Et on s'inscrit là dans un code médiéval, c'est connu. Ce que suggère Canterbury, c'est de désigner le ciel, c'est de désigner Dieu en personne comme arbitre du différend.

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A l'époque, on appelle ça un duel judiciaire. Le vainqueur sera celui que le tout puissant favorisera au cours du combat. Alors, comment va réagir le Breton? Pour tout vous dire, il en faudrait davantage pour intimider Bertrand Du Guesclin. Vous voulez un duel singulier? Eh bien qu'il en soit ainsi dans Duguesclin, vit et fabrique d'un héros médiéval.

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Thierry La Sabathé nous dit proche de la joute et du tournoi, dont le principe culturel, aristocratique et pratique, mais répondant à un enjeu judiciaire bien plus que sportif. Le duel est soumis aux mêmes mouvements de condamnation de l'Église et de l'imitation par les autorités laïques, en principe limité aux crimes de sang que ne permettent d'arbitrer ni preuves ni témoins. Ils sont ordonnés par un juge et présidé par un prince territorial. Nul doute que le duc de Lancastre en détient l'autorité.

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Il est décidé que le duel sera donc organisé devant les habitants de Dinan. Les citadins vont venir se masser sur la place où, habituellement, ils font leur marché. Vous imaginez la curiosité publique? C'est extraordinaire ce qui se passe en ce jour d'hiver 13 157. Ce qui veut dire au passage qu'on avait quand on était quand même dans une ville assiégée. Donc on va mettre le siège entre parenthèses, si l'on peut dire. Et le chef des assiégeants, Lancastre, va lui même paraître dans la cité pour assister au duel.

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Ce qui, toutefois, nécessite quelques garanties pour sa sécurité. Intéressant d'ailleurs ce qui se passe là, puisque ça nous montre que le Moyen-Âge est beaucoup moins brutal et sans bannière que certains pourraient l'imaginer. Un certain nombre de code d'honneur sont parfaitement respectés et l'on sait se tenir.

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La preuve on est capable de mettre une une bataille extrêmement violente entre parenthèses pour que s'exprime la volonté de Dieu et pour que Lord Alif se déroule.

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Pendant ce temps, deux adversaires sont en train de se préparer. Donc, secrétaire Brient et notre Duguesclin Bertrand pour les intimes.

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L'un et l'autre sont très décidés. Aucune proposition de dernière minute ne peut trouver, ne peut pas les convaincre de reculer. Bertrand est prêt. Peu à peu avant le combat, on vient lui dire qu'une certaine Tiphaine Gounelle, d'une noble famille locale, aurait assuré que des signes indiqueraient une configuration très heureuse pour Bertrand.

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Pour tout vous dire, Paul-Jean, pas le genre de divination qui passionne nos chevaliers. Il aurait d'ailleurs lancé avec auteur à sa femme.

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Sophie n'est guère avisée en femme, ni à sens non plus.

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Quand la brebis bombs, enfin, le duel commence, Bertrand se mette en position sur le beau cheval que lui a fourni, non sans élégance, Jean Chandos, qui est une figure éminente du qu'Anglais. Il peut donc faire son entrée sur la place du combat face à son ennemi.

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Les deux hommes portent l'armure, nous raconte Georges Minois. Ils ont le bassiné en tête, une lance, une épée et un. Après les formalités d'usage, il s'élance au signal donné l'un contre l'autre, à toute vitesse, au rythme des comment et des froissement des fers des chevaux sur le sol.

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Bertrand et Cantabrie vont pointer leur lance droit devant. Seulement à peine les deux armes ont elles frappé leur cible qu'elles se cassent. Évidemment, elle vole en éclats l'une comme l'autre.

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Ce double coup est brutal, mais le breton comme l'anglais, son droit en selle, comme on dit, se maintiennent sur leur monture. Il en aurait fallu plus que ce coup de boutoir pour les désarçonner si vite. Et maintenant, leur lutte va pouvoir se poursuivre. Mais se poursuivre à l'épée avec les lames qui vont s'entre choquer, voilà que l'anglais, dans une dans un mouvement peut être pas très adroit, va perdre sans son épée. Alors Bertrand s'empresse de sauter de sa monture pour se servir de l'épée et la lancer au loin.

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Comme ça, il s'assure que Cantabrie n'est plus sur lui que son coutelas. C'est quand même en même temps prendre un risque puisque l'Anglais, lui, est toujours à cheval. Bertrand, maintenant, est à pied. Et un cheval. Vous imaginez ce que sont ces extraordinaires destrier, ces animaux de guerre? C'est en soi une arme. Canterbury ne perd pas cette occasion. Le voilà qui, maintenant, se précipite droit sur Bertrand pour tenter de le culbuter.

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Pourquoi pas même de le piétiner de sa monture?

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Vraiment? Là, le public retient son souffle. Encore une belle ouverture, celle du Roi d'Ys d'Édouard Lalo. l'Orchestre symphonique de Chicago était sous la direction de Jean Martinon. Franck Ferrand sur Radio Classique. Le cheval puissant est en train de fondre littéralement sur Bertrand, qui est quand même dans une posture un peu délicate. Il est debout, lui, sur ses deux jambes. Je cite encore Siméon Luce. Bertrand réussit à esquiver la charge. En même temps, il enfonce son épée dans les flancs du cheval qui se cabre, tombe et entraîne son cavalier dans sa chute.

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Bertrand se précipite sur l'adversaire, arrache le casque ou bassinet qui lui couvre le visage et le frappe si fort à la tête avec ses gantelet de fer que quand Brie est bientôt aveuglé par son propre sang, le spectacle prend là une tournure terrible et @Bertrand tout à son idée de venger ce frère si injustement agressé. Bertrand, qui vient en plus de manquer de se faire piétiner par un cheval, n'a pas l'intention de retenir ses coups. Des hommes qui sont là, à proximité, s'en émeuvent.

[00:15:52]

Il les appelle le chevalier français à la retenue. Mais Bertrand Du Guesclin ne s'arrête pas. Un proche de l'encadre de Lancastre vient intercéder au nom du prince et à ce moment là seulement, Du Guesclin finit par lâcher prise.

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Bertrand s'avance ensuite vers le duc, nous dit Siméon Lucet, se mettant à genoux. Noble duc. Je vous prie et je vous prie. Et requière ne me veuillez haïr ni blâmer. Si j'ai mal traité, ce meurtrier ne fut pour votre amour. Il eût été occis. Il n'en vaut guère mieux, dit en souriant le duc. Votre frère Olivier sortira de prison et il aura mille livres pour s'équiper. Vous vous aurez les armes du félon Chevalier et son cheval aussi.

[00:16:33]

Quant à lui, jamais à ma cour, il ne pourra reparaître, car les traîtres n'y sont pas admis.

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Franck Ferrand, c'est raté. La réussite de Bertrand Du Guesclin se double d'une autre réussite puisque Lancastre, sans qu'on sache exactement pour quelle raison, va choisir d'abandonner Dinan.

[00:16:52]

Il lève le siège et il se rabat sur Rennes, au sud.

[00:16:56]

Rennes, dont la situation n'a guère changé pendant tous ces événements. Bien entendu, dans la ville de Rennes, tout vient à manquer. Dans les murs de la grande cité bretonne, on est exangue. Vite, il faut trouver une solution, sinon, on sera bien obligé d'ouvrir les portes à Lancastre. C'est à ce moment là qu'une ruse et une ruse assez classique, une ruse, est mise au point. Un soi disant fuyard va quitter Rennes. Et alors qu'il arrive en présence des Anglais, il affirme avoir des informations croustillantes à partager.

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Les Rennais résisteraient encore, dit il, parce qu'ils attendent une assistance militaire qui maintenant devrait arriver. Et elle est là. Elle est imminente.

[00:17:32]

Lancastre ne peut pas ignorer le danger que cela fait courir aux hommes qu'il a installé pour le siège. Alors il rassemble une bonne part de ses hommes. Et le voilà qui marche en direction des renforts présumés pour essayer de surprendre ce renfort. Bertrand Bertrand Du Guesclin, qui, avec son escouade a repris son rôle dessein de guêpe contre les Anglais dans la région, est vite mis au courant de ce mouvement de Lancastre. Il comprend l'occasion qui lui est offerte, nous dit Georges Minois, à la faveur de la nuit.

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Il se lance sur les lignes anglaises, très dégarni en l'absence du duc, met le feu aux tentes, s'empare d'une centaine de charrettes pleines de ravitaillement et pénètre dans Rennes. Grande est la joie des assiégés. Devant ce renfort et ses victuailles, Duguesclin fait restituer charrettes et chevaux aux convoyeurs, exigent qu'on leur paie le ravitaillement, puis les renvoie avec un message ironique pour Lancastre, proposant à ce dernier de lui offrir du vin dont la cité regorge.

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Maintenant, je ne suis pas sûr que Lancastre, qui lui avait sans doute le sentiment de s'être montré fort, noble et fort juste envers Bertrand Du Guesclin, apprécie beaucoup ce genre de plaisanterie ironique. Mais il n'empêche. À son retour, il propose quand même à Bertrand Du Guesclin de le rencontrer. Et quand celui ci va se présenter face à lui, le prince, tout simplement j'allais dire tout bonnement, va lui faire une offre de recrutement du Luleå que le solide Breton n'a aucune intention de retourner sa veste.

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Je devrais dire de retourner sa cotte de mailles. Il le dit d'ailleurs sans ambages il n'a pas l'habitude de se payer de mots, Bertrand Du Guesclin, mais Lancastre se dit qu'après tout, il aura essayé. Bertrand Du Guesclin est un homme droit et là, il vient. Il vient de le montrer.

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Ce qui, peut on supposer, acontribué peut être aussi au moral des Rennais qui comptent sur lui. Après encore quelques péripéties, dont plusieurs joutes pour Bertrand, la situation du siège va se débloquer et danser dans des conditions qui vont être âprement débattues. Lancastre va finir par renoncer à son entreprise. On est là au début de l'été 13 150. On est là probablement dans le cadre d'un accord diplomatique plus général. Au passage, Lancastre a soutiré aux assiégés une petite fortune.

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Il faut bien qu'ils paient, lui, tous les frais de ce siège dans tout cela? Il y a évidemment toujours une part de légende qui vient se mêler à l'histoire. Mais il y a une chose qui est sûr, c'est qu'avec Bertrand Du Guesclin, une grande figure militaire du 14ème siècle, vient de se révéler.

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Quant à la fameuse Tifenn Ragueneau, elle ne sait pas si vous vous rappelez cette femme qui avait augurait la victoire de Bertrand lors de son duel de Dinan. Et bien cette Tifenn Ragueneau, elle, six ans après les faits, elle va devenir madame Du Guesclin. Et oui, il s'uniront tous deux devant Dieu.

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C'est Pierre-Louis l'Enseignent qui a préparé toute cette émission de ce matin et qui était allé chercher dans toutes ses biographies la belle histoire de jeunesse de Bertrand Du Guesclin, et je l'en remercie comme je remercie notre Christian Morin d'être avec nous. Bonjour Bordeaux, ma tenue en armure et vous verrez à la sortie du studio, j'ai laissé mon cheval assez haut. Il est très gentil, votre cheval. D'ailleurs, je l'aime bien, mais fait pas n'importe quoi. Pas n'importe quelle race.

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Petite parenthèse un peu historique, mais contemporaine. Je vous dirai, mon cher Franck, ne me veuillez blâmer si j'ose critiquer la fête des grands mères. La cour d'Angleterre, parce que j'ai trouvé pour la fête des grands mères le prince Harry avait trouvé quand même une manière de lui faire sa fête, si j'ose dire, à la reine Elizabeth. D'une certaine manière, vous passez l'expression c'est pas très noble, mais exactement. Bref, tout le monde en a parlé suffisamment.

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Et maintenant, on referme la page et il faut quand même qu'un jour, c'est amusant de s'attaquer quand même. Il faut avoir un peu de flan pour s'attaquer à cette femme qui maintenant est sans doute là la mamie préférée de la planète entière. Mais comment va réagir l'Angleterre? Déjà, le premier ministre s'est manifesté hier soir. J'ai pensé que c'était une manière de souhaiter que la fête des grands mères un peu particulière à l'Angleterre. Bien sûr, on voit qu'ils sont sortis du marché commun chez Parents sont sortis du Marché commun, mais ils ne sont pas sortis ni de l'histoire ni de nos préoccupations.

[00:22:13]

Les Anglais, merci mon cher Frank. À demain matin, bien sûr, pour un autre rendez vous à 9 heures. Comme chaque matin, je rappelle que vous pouvez retrouver Franck en podcast régulièrement sur Radio Classique point. FR. Merci beaucoup.

[00:22:26]

Bonne journée.