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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Vous raconter l'histoire tous les matins et profiter de l'occasion pour aussi vous compter des histoires. Voilà ma tâche et mon défi quotidien. Certains d'entre vous, parfois, me disent que ce moment les aident à bien commencer la journée. Je les crois.

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Je sais quel plaisir on peut prendre aux petites narrations matinales.

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Je le sais d'autant mieux que moi même, pendant des années, des années qui furent très douces, je dois dire, j'ai attendu chaque matin au petit déjeuner qu'une voix familière vienne me plonger dans l'existence d'Édith Piaf, de Joséphine Baker, d'Yvonne Printemps, de Sarah Bernhardt, de George Sand, de Marie d'Agoult, de Juliette Récamier, entre autres, et de tant et tant et tant d'autres qui, grâce à cette voix, me sont devenues proches, cette voix.

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Alors, comment la définir?

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Primesautière, tendre et élégante, parfois canaille, cette voix empreinte d'une nostalgie gourmande et communicative qui, à l'époque, officie sur les ondes du service public, séduiront.

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C'est évidemment la voix de notre rêve national. Je me rappelle les grandes affiches sur les murs, raconte le fait que ça permettait d'ailleurs de mettre enfin un visage sur cette voix.

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Un visage tout à fait charmant, des yeux mutin, des cheveux qui étaient dorés et très bouclés.

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Oui, oui, ça, ça a changé. Coiffure afro, ça, c'était un peu afro.

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Bref, tout ça, ça faisait. Ça faisait un univers et on en a fait chez sur une autre, dans une autre station. Il faut le dire, pas mal de ces émissions ensemble et à chaque fois, c'est une émotion pour moi. Bonjour Ève. Rugir, bonjour Franck.

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Merci, je les appelle mon fils. S'adapter. D'ailleurs, ça nous fait tout drôle parce que pour tout vous dire, ça fait un quart de siècle qu'on se tutoie. Voyez vous, c'est un peu difficile à la radio de ce gars là. C'est comme ça. C'est comme ça qu'on se trouve. C'est assez élégant, finalement. Aujourd'hui, tout le monde se tutoie. Je trouve que vous voyez, c'est bien moi. J'aime bien qu'on se dise vous, je trouve ça formidable que vous soyez et nous allons.

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Nous allons improviser ce matin.

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Oui, mais voilà. En fait, je vous ai vu faire plusieurs fois.

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Vous venez au micro. Neuf fois sur dix, sans rien du tout. Les rares fois où vous avez des notes, ça tient sur une petite feuille qui est à peu près de la taille d'un paquet de cigarettes. En général, c'est les propres. Un vrai problème. C'est pas les noms propres et les dates, les dates, les grands évènements.

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Alors, dans le sillage des J'écris, cher ami. Vous le savez, comment dirais? Je trottine toutes sortes de figures de l'histoire innombrables.

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Mais il y en a un qui est sans conteste le chouchou d'Ève, mon fiancé.

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Abaissez votre fiancé. Ce que les gens ne savent pas toujours, ça fait quand même leur dire, c'est que vous l'avez très bien connu.

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Très bien. Savez vous que Van B. Van Beethoven, bien sûr. C'était après. Je me rappelle très bien. C'était après un rendez vous tragique avec Mozart qu'il avait complètement peut pas laisser tomber, mais il avait très peu écouté pour des tas de raisons. On dit que Mozart n'avait pas été très, très gentil, mais on l'a très bien reçu.

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En fait, on a avec le duo de Beethoven est arrivé là. Il avait quoi? 15, 16 ans? Était arrivé là, tremblant à l'idée de voir son Dieu. Il avait joué devant lui Mozart avec du oui, très bien, etc. Et voyant qui il avait dit je vais vous rejouer quelque chose. C'est ce que j'aime chez Beethoven, ce côté là, je suis arrivé une forme de ténacité. Oui, oui, la charia.

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Quand il avait une idée, il allait au bout. Et puis bon, comme ça ne marchait pas, était désespéré. Il est reparti. Et puis, tout de même, sur le retour vers Verviers, il s'est arrêté à Oxbow, aura à les rendre une visite à Mr. Staline, qui est un facteur de piano. Donc, il a envie de découvrir les nouveaux pianos.

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Il allait surtout découvrir sa fille qui était assez mignonne, la fille de Mr Thiry Namnètes, la petite Nana, qui était une de mes copines. Oui, j'étais là. Évidemment, il n'a regardé que Nanette, comme vous vous en doutez? Non, non.

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J'ai quand même essayé de lui remonter le moral. Mais à ce moment là, il a reçu une sorte de On appelait ça des Bleus. 19H21 Pas encore des télégrammes.

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On lui annonçait que sa mère était à l'agonie et il est reparti au plus vite.

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Je suis resté là à rêver quand même à ce beau jeune homme. Il était très beau à 15 16 ans. Moi, je me rappelle parce que j'ai cette chance absolument invraisemblable d'avoir souvent eu des contes d'Ève Ruggieri en privé. Je me rappelle une histoire qui mettent en scène un élève de Beethoven et un certain canapé. L'élève au clavier. Il est en train de faire ses gammes. Il est en train de jouer devant le maître.

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Mais il est un peu perturbé. J'ai cru comprendre que vous étiez là ce jour là.

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J'étais là, derrière moi. J'étais passé dans la pièce d'à côté parce que j'étais tellement gêné. En fait, quand il s'appelait Ferdinand Rietz, c'était un des chouchous de Beethoven, car c'est un jeune homme charmant. Donc, il était en train de jouer. Il y a une dame qui était entrée et qui ne connaissait pas. Donc, il s'était levé pour partir et Beethoven avait dit non, en rester là, jouer, jouer, puis s'est installé sur le canapé avec cette jeune femme.

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Et puis, un moment, il a dit. Jouer doucement, svp. Et puis, au bout d'un moment, on entendait des bruits bizarres, des soupirs. Tout ça, il a dit plus fort, plus fort, plus fort.

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Forté, dans le cas de bruits de ressort sur le canapé rouge et un peu de choses comme ça dans le fond de la salle, j'imaginais mon état. Donc, je suis passé dans la pièce à côté et le pauvre arrière n'osait pas se retourner. Et puis, au bout d'un moment, on entendu. Vous pouvez maintenant jouer plus doucement.

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Ce qui m'a fait rire quand même, parce qu'on lui pardonner tous les génies, on ne leur pardonne tout.

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C'est qu'au bout d'un moment, bétonne, s'est levé. Moi, je suis revenu dans la pièce et j'ai vu que cette dame n'était plus là.

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Non, non, elle était là. Ajuster son corsage. Rayess était rouge jusqu'à la racine des cheveux et la raccompagné les est avec elle. Et puis il est revenu et c'est moi. On lui a dit qui était cette dame? Je ne sais pas lui rentrer pour me dire son admiration. Je sais pas. Le presto final de la Sonate pour piano numéro 23 de Ludwig van Beethoven, celle qu'on appelle la Passionata avec un a privatif, vous avez sans doute reconnu la touche fluide issime de M.

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Lang Lang. Franck Ferrand sur Radio Classique Je crois que ce liner, comme nous disons nous dans le métier, est en train de mentir. Chez Rêves, ça vous fait rire? C'est ça? Non, c'est pas ça qui me fait rêver. Le technicien qui est rentré pour me demander si oui, si devait baisser la lumière, je lui demandais Cozic.

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A mon avis, c'est vrai qu'il l'a mis dans une autre, dans une autre humeur. Voyez ça, c'est mieux d'avoir l'éclairage tamisé beaucoup pour parler de monsieur Beethoven. Alors quand même, vous qui l'avez connu? Parce que nous, on parle de Beethoven comme ça, mais on n'a pas vécu avec le maître en vous. On peut dire d'une certaine manière que vous avez vécu absolument pratiquement jusqu'à sa disparition. Restez vous nous dire qu'il était tenace, opiniâtre? Quel genre d'homme?

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On a toujours l'impression d'une d'une espèce de fierté comme ça, un peu rogues lorsqu'on parle de Beethoven.

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Il avait un jour, il m'a dit Je me disais que quand mon ami pourrait être un petit peu plus nuancé, il m'a dit Quand on pousse à bout, j'explose.

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Rien ne saurait me retenir. Et c'est vrai. Et du coup, je cette réputation de mauvais caractère, ce qui est tout à fait faux. C'est quelqu'un qui était capable de beaucoup de tendresse, qui était très séducteur. Il adorait les femmes, tout ça. Mais par exemple, je donne un exemple un jour où il était invité dans la somptueuse propriété du prince Sinofsky et le prince recevait des officiers français. Mais à l'époque de l'empire où les Français bombardaient, Beethoven était vraiment hors de lui et le prince monte, frappe à sa porte et lui demande de jouer pour les Français.

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Que Beethoven n'a pas ouvert la porte a dit qu'il n'était pas question et plus par provocation. Le prince a fait semblant d'enfoncer la porte. La porte s'est ouverte et Beethoven était fou de rage. Il a dit Puisque c'est comme ça, je pars tout de suite. Il est reparti avec sa valise. Impossible d'avoir un tel lien entre la neige et arrivée chez lui. D'abord, il a commencé par casser le buste du prince et ensuite, il lui a écrit une lettre qui est célèbre et qui disait Prince!

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Est ce que vous êtes? Vous l'êtes par le hasard de la naissance? Ça a commencé. Pas très bien ce que je suis. Je le suis par moi, tout ça. Des princes, il y en aura encore des milliers.

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Il n'y a qu'un Beethoven, c'est moi. Donc, évidemment, le prince était fou de rage. Vous imaginez bien. Je déconseille cette méthode à ceux qui cherchent un metteur en scène. Ce qu'il y a de formidable avec cette anecdote, c'est qu'elle nous dit quand même que Beethoven est le premier musicien qui se conçoit d'une certaine façon comme un artiste à part entière alors qu'il n'est plus au service. Lui, en tout cas, il considère qu'un Beethoven n'aura jamais ca qu'il est.

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Il est une sorte de singularité. C'est un peu le début de l'art moderne, mais avant lui, il y a eu Mozart qui va, bien sûr, Mozart qui a dit au prince archevêque Colloredo qui a donné sa démission. Jamais on ne pouvait imaginer qu'un musicien qui était reconnu comme un va lui porter et porter le Livret A est les convoquer. Fallait attendre le bon plaisir. Et il a donné sa démission. Ça lui a valu d'ailleurs un coup de pied au derrière donnés par le comte Arcos, qui sa cuisine?

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Absolument, absolument.

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J'étais outré quand j'ai vu ça comme Mozart. Il rentrait chez lui à Lité, mais c'est vrai, l'histoire est vraie. Il en était malade, donc c'est le premier qui a eu le courage de donner sa démission, c'est à dire de perdre tous les avantages financiers. Par parenthèse, Léo-Paul était très inquiet parce qu'il était menacé d'être envoyé pour payer, en quelque sorte, l'insolence de son fils. On va dire que c'est tout ça, l'héritier de Beethoven. C'est le premier dans toute l'histoire de la musique à décider de vivre, d'être son propre être le plus libre possible, libre possible.

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Beethoven va l'accomplir, ce rêve qui, finalement, n'a jamais tout à fait accompli. C'était très compliqué. Il y avait son père qui lui devait. Dantinne devait ménager un peu aussi le métier.

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Léo-Paul vivait aussi du mécénat, donc il y avait ça. Après, il a eu une épouse et des enfants, donc c'est très compliqué. Les rivaux, ça, c'est terrible. Moi, je voyais bien tous les jaloux.

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Non, ça n'a pas changé. C'est très difficile quand on commence à être connu. Tout le monde vous pousse parce qu'en général, c'est pour remplacer celui d'avant quand on déteste. Et dès que vous êtes trop connus, ben en fait, on vous fait ce que l'on avait fait au précédent.

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En fait, il y a un truc qu'il faut qu'on livre nos auditeurs ce matin lorsque nous en abusant, vous comme moi, je rêve de ce truc là pour essayer de comprendre comment ça s'est passé pour essayer de faire revivre une année sur YouTube.

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Il suffit de s'imaginer que le lieu aujourd'hui, parce que l'humain, la psychologie humaine. Bien sûr que le contexte, le décor, la façon dont on sait peuvent avoir évolué. Mais les ressorts essentiels de la psyché sont. Oui, bien sûr, mais ça, ça ne change pas, ça ne change pas, hélas. Par contre, il y a un certain nombre de choses qui ont changé depuis le 18e siècle. Pas toujours en bien.

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Non pas que c'est le moins qu'on puisse dire en ce moment. On n'a pas très envie de n'a pas très envie de vanter notre époque, mais néanmoins, elle a aussi ses avantages. Oui, Beethoven a écrit un autre texte merveilleux Qu'est ce qu'on appelle le testament d'Humbert?

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Parce qu'il voulait se suicider. En fait, il avait décidé. Vous savez, il faut se mettre à sa place.

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Il est beau, il est séduisant. Il aime les femmes. Il s'aperçoit qu'il est génial. Oui, d'abord, ça va de soi, même s'il est génial.

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Et il s'aperçoit qu'il est en train de devenir sourd et à un moment, qu'il est vraiment seul parce qu'il entend plus l'orchestre, ce qui est quand même un vrai problème. Ce n'est pas un problème. On croit toujours quand on est sourd. La musique, on est dans la tête, on lit la partition et on l'entend dans sa tête. Mais en plus, la femme qu'il aimait en épouser un autre et il se dispute avec un de ses frères qui était insupportable.

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Et tout ça, c'est trop à un moment. Et il va se réfugier à l'EEG. Einstein, qui est un petit village haut perché dans la montagne et il envoie une lettre où il explique qu'il va se suicider. Et Dieu merci, il ne le fera pas.

[00:14:15]

Cette lettre est poignante, comme peut l'être la musique. Même, non? Oui, et en même temps, c'est un être, je vous le disais, d'une tendresse infinie. Il n'y a qu'à écouter ce second mouvement du Concerto pour piano numéro 5. Rien que l'entrée du piano. Vous avez envie de le prendre dans vos bras?

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Comment ne pas tomber amoureuse de lui en écoutant ça? Vous imaginez le buste horrible où il a l'air fou de rage combet dans toutes les écoles en façade, à l'opposé de ce qu'était ce qu'était Pétain. Et là, on vient d'écouter le second mouvement du Concerto pour piano et orchestre de Beethoven, qui est appelé l'Empereur pour parler.

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Et c'était Nicolas, rga riche, qui l'interprétez, qui est une pure merveille grecque, que nous allons retrouver à la salle Gaveau dès lundi prochain, le 5 octobre.

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Il ne faut pas rater ça et c'était la ligne Insula Orchestra. LCDR Qu'est ce qui rend la scène musicale? Oui, bien sûr.

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Là bas, c'était Laurence Equilbey que j'ai vu.

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Malheureusement pour l'hommage rendu à notre ami Patrick Patrick Devedjian, qui m'a appelé et qui m'a bouleversé parce que je le connaissais très bien.

[00:17:41]

Et ça a été une magnifique cérémonie où les discours étaient d'une tenue. Projection très émouvante. Philippe Jaroussky a chanté comme un ange et il était accompagné par Laurence et l'orchestre. Tout cela est absolument magnifique.

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Mais si on s'éloigne d'un autre sujet, Précision musicales sont l'occasion de rendre hommage à celui qui est souvent dans la coulisse qu'il était avec vous chez Rêve, qu'il est avec moi tous les jours et qui est notre Jérémie Baïgorry à Jérémie qui me disait dans les ordres d'ailleurs, à l'instant et la raison que c'est le testament Dédalus Galoches Tattes.

[00:18:14]

Voilà comme ça, c'est bien mal, vous, ça vous énerve?

[00:18:17]

Michel Drucker Voilà, là, c'est tellement sûrement. Je trouve que ça va tellement bien.

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Alors on bavarde ce matin, vous l'avez compris avec Ève. L'idée était d'évoquer un certain nombre de grandes rencontres qu'elle avait pu faire. Vous vous dites, ça y est. Nous allons parler de Bergman, ZAD Horovitz, de Pavarotti, de Cariane. Non, non, non, non, pas du tout. La grande rencontre qui vient maintenant, c'est celle d'un certain Marquis, le marquis de Sade. Non, non, non.

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En même temps, je sais que les ragots ne verront pas du tout. Non, c'était mon marquis de Montespan, qui était un personnage incroyable.

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Il n'avait pas le génie de bêtas. Je vous l'accorde, mais il avait une autre qualité à mes yeux. Il avait du caractère comme Beethoven. Absolument. C'était il y avait mauvais caractère qu'avait Betas quand on le pousse un peu loin, comme il disait. Mais surtout, il a son honneur au dessus de tout ce qui, à l'époque de Louis 14 et dans son entourage, n'existait pas.

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C'était ce qu'on pourrait appeler un cocu magnifique. Oui, non, mais alors? Ce que je trouve scandaleux, c'est que tous les autres, tous les autres courtisans qui ont donné leur femme vendu leur femme en se disant je vais avoir un titre, de l'argent, etc.

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Le seul qui ait résisté à tout, qui a refusé l'argent et qui a refusé le titre.

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Quand on lui propose d'être d'être doux et qui dit je suis Marquis et ça me convient très bien. Et Marquis, je reste rien que pour empoisonner le roi. C'est le seul qu'on traite encore aujourd'hui de cocu. Je trouve ça scandaleux. Bon, on le fera plus. Non, mais c'est un personnage.

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J'avoue que je souris quand je vous entends parler quand même du marquis de Montespan. Parce que ce qu'il faut savoir, c'est contre nous deux. Il y a depuis longtemps un vieux débat sur Montespan, Maintenon et moi qui d'habitude déforme à la haine. Vous, vous êtes vous déformé? La marquise? La vieille punaise? Non.

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Alors vous parliez de Sade qui, quand même avait épousé cette horrible commença plus tard l'écrivain qui arrivait dans sa petite charrette, son premier mari. Première mari de Madame de Scarron, poète Karbala, j'avais un trou de mémoire, voyez ma petite fille, voilà Scarron. Il fallait le faire pour monter dans la société, mais elle n'avait peut être pas tellement le choix. On a toujours le choix de dire non.

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Qu'est ce que c'est que cette histoire ne pas réédité ce matin? Le débat Montespan dans À Verviers, un jour vous ouvrirait des yeux? Serait ce qu'elle était vraiment une autre grande dame de ce grand siècle? Finalement, ça, c'est un de nos points communs qu'on adore, ce grand siècle. Tout y était, toute l'artisanat était sublime ou la musique, admirable. Il fallait un artiste, de ceux qui avaient faim et qui n'avaient rien à la petite nuance.

[00:21:01]

C'est vrai, c'est quand même celle là. Les guerres de religion, tout ça. Louis 14 a été terrible, terrible.

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J'ai eu une certaine Marion Ruggieri au téléphone. Pas du tout. Hier ou avant hier. Et ne pas trop qui me disait que vous étiez un peu surnommé? C'est votre compagnon. C'est Rachid Qemu qui vous appelle Madame de Sévigné parce que vous avez avec votre fille une relation aussi exclusive, quasiment que l'avait Madame de Sévigné avec la sienne, Madame de Grignan et que j'ai la chance d'avoir une fille qui est parfaite, qui est très attachée à sa mère.

[00:21:34]

Et moi, j'en ai les larmes aux yeux, même quand je chante tellement je lui suis attachée, qui est tellement drôle. Si vous saviez ce que je peux rire avec ma fille, c'est une madame que vous lignier à sa manière de madame de Grignan, parce qu'elle me dit que vous vous lui raconter les histoires, tout ce qui se passe, ce qu'on avait vécu dans les dîners chez Madame de Sévigné. Mais je ne suis pas sûr que madame de Grignan était très intéressante.

[00:21:58]

Sa fille, alors que la mienne, c'est toute la différence, fait la différence savante. On a pu le lire. Ça va où?

[00:22:04]

Un peu de Grand siècle? Je suis rien de tout le monde, Charles. Christophe Rousset, à la tête du Choeur de chambre de Namur et des Talents lyriques, interprétait le grand cœur final de la mahdistes de Lily et à mesure que son petit renard, c'est lui, cellule l'espiègle petit.

[00:23:16]

Oui, bien sûr. À mesure que nous avançons dans cette émission, la lumière baisse. Je ne sais pas comment ça va finir. Repêché à l'entrée de Christian, comme par hasard, marquer son âge, son style coquin. Chacun choisira. Ils ont pris un peu de tenue. Alors, nous avions prévu chez Rève de parler de La Fontaine, de parler de mort, de parler de Chopin, pourquoi pas de Maria Callas. Et c'est déjà fini. Vous vous rendez compte, mais c'est le problème du bavardage.

[00:23:43]

Ce qu'il nous faudrait, la matinée entière. Ce que je vous propose, c'est de rester aux côtés de Christian Morin. Comme ça, vous allez pouvoir continuer à deviser, écouter comme il m'a gentiment invité. Je ne peux pas lui résister. Ça se sait depuis longtemps maintenant, j'ai dit oui. Concurrence entre Beethoven.

[00:24:01]

Le lion est en train de devenir un trio. Voilà ce qu'il magie, non?

[00:24:04]

Que Christian Morin, comme vous dites, invite Franck Ferrand à passer son nez tout à l'heure de la fontaine.

[00:24:11]

Pas mal. C'est une idée que je soumets, peut être. Vous savez, quand vous écoutons tous les deux.

[00:24:16]

Bonjour d'abord à vous deux et aux auditeurs en vous écoutant tous les deux. Je pensais que ce serait une bonne idée d'émission ou de radio ou de télévision parce que cet échange que vous avez est assez amusant, coloré avec la musique. C'est peut être une idée à laquelle vous devriez un nouveau concept, mais c'est très moderne quand même.

[00:24:33]

Mais pourquoi pas? De quoi est nous?

[00:24:37]

Non? Va, on va, je rêve. J'ai toujours aimé quelquechose depuis que je l'ai retrouvé ici à la radio Radio Classique. Ça fait quand même dix ans que je rêve. Je suis dans mon onzième saison et les passages Banten avec elle, qui entraînait chez elle un grand éclat de rire. Les proverbes, voilà. On va se promener en musique avec Ève tout à l'heure, mon cher Franck. Vous êtes tout à fait conviés à venir prendre un café quand vous le dites.

[00:25:06]

Je vais volontiers repasser une tête.