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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Deux tableaux célèbres sous le pinceau du même peintre vont nous plonger au coeur du sujet et tous les deux, les deux tableaux sont d'Eugène Delacroix, bien sûr. Le premier, peint en 1824 et exposé au Louvre, s'intitule Scènes des massacres de Kyō. Et vous l'avez peut être à l'esprit, ce tableau. On y voit de pauvres gens, dont un homme au centre du tableau, presque nu dans ce qu'il leur reste du costume traditionnel grec s'effondrer littéralement sous les coups des Turcs, des Turcs qu'on voit finalement assez peu sur le tableau.

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Ils sont là, enturbannés, impitoyables. Le second est un peu plus tardif 1826 et il est à la fois moins réaliste et plus allégorique. Il est exposé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux et représente la Grèce sur les ruines de Missolonghi. On connaît ce tableau, bien sûr, la Grèce apparaissant sous les traits d'une femme désarmée, les mains vides, la poitrine presque offerte sur un désordre de pierres entassées d'où dépassent même des morceaux de cadavres. On sait que le président Giscard d'Estaing, du temps de son septennat, avait fait installer ce tableau à l'Elysée.

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Ces deux toiles célèbres traduisent de la façon la plus dramatisé possible l'engouement passionné de tout un courant de pensée pour le sort de cette Grèce luttant au dix neuvième siècle contre l'Empire ottoman dans une Grèce moderne naissante, une Grèce se battant à mort pour son indépendance. Et évidemment, ce courant qui est en train de se lever. Je vous en parlerai tout à l'heure.

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C'est ce qu'on appelle le mouvement philhellène. Ces jours ci, on célèbre. En tout cas, on devrait célébrer si tout le monde n'était pas littéralement hypnotisé par cette espèce de virus. On commémore en ce moment l'insurrection grecque du printemps 1821. C'est précisément le 25 mars qui désormais, est la fête nationale en Grèce. C'est le 25 mars 1821 que les Grecs, qui évidemment sont des chrétiens orthodoxes, se sont soulevés contre l'Empire ottoman, qu'ils tenaient en respect depuis des siècles.

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Tout aurait commencé, nous dit on, au monastère d'Abia Daverat, à Cala Verità. On est au nord du Péloponnèse. C'est là que le métropolite de Patras aurait fait fuir une soixantaine de cavaliers ottomans qui étaient venus l'arrêter et il a réussi à les mettre en fuite. Ces automates grâce à 1500 paysans grecs qui étaient là et qui auraient poussé le cri de guerre des anciens Maccabées. La victoire de Dieu, un des hommes aurait ensuite été chantée en présence de quelque 5 000 paysans finalement rassemblés.

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Si l'on en croit François Veel dans son maître livre, Histoire de la régénération de la Grèce, le métropolite en aurait profité pour prêcher l'insurrection contre les Turcs. Et c'est à ce moment là qu'il déclare que les Grecs doivent se battre seul, sans même attendre l'aide de quelconques puissances occidentales et la cérémonie d'une élévation sans pareil.

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Tous ces gens, ces milliers de cœurs en communion, vont vont porter en triomphe littéralement ce métropolite. La cérémonie s'achève par l'absolution préemptive de la foule. On croirait revivre les croisades à quelques siècles d'écart. Et pour cause. La vérité, c'est que les historiens d'aujourd'hui pensent que Bougainville a un petit peu arrangé tout ça à la sauce biblique, qu'il a voulu créer une sorte de récit fondateur, mais un récit qui n'était pas très fidèle aux événements tels qu'ils se sont déroulés.

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C'était en quelque sorte les récits bibliques ou légendaires de l'insurrection grecque.

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Ce qui est certain, c'est que ce soulèvement de la Grèce chrétienne n'intervient pas à n'importe quel moment. La Turquie musulmane est à l'époque affaiblie par le conflit lancinant qui l'oppose depuis près d'un siècle à la Russie. La sublime Porte, comme on appelle la capitale d'Istamboul la Sublime Porte, n'est plus ce qu'elle était. Le sultan, héritier d'un empire affaibli et beaucoup moins fort qu'il n'a pu l'être naguère. Pour riposter, notez tout de suite que, dans un premier temps, ces chrétiens ne sont pas du tout soutenus par les gouvernements chrétiens occidentaux.

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La Sainte Alliance issue du Congrès de Vienne, qui s'est achevée quelques années plus tôt, cette sainte alliance ne veut même pas entendre parler de la moindre entorse au nouveau statut quo international. Je pense notamment à l'Autriche de Metternich, qui qui veut de l'ordre, qui veut de la tranquillité dans le concert des nations, les seuls au début qui aident les insurgés grecs. Ce sont des Grecs qui vivent hors de l'Empire ottoman, notamment dans les îles Ioniennes. Et puis, il y a aussi tous ceux, me direz vous, qui vivent au coeur de l'empire, qui vivent à Constantinople.

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Même Franck Ferrand, si Radio-Classique. Dans les débuts de cette guerre, les petites Zyl de légers vont jouer un rôle absolument déterminant, les flottes commerciales d'Hydra, Spetses cessent de Psara quand on cite ces noms.

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Nous avons des images azuréennes, des images très de vacances, mais en l'occurrence, ce sont ces petites cités commerçantes. Ce sont ces petits ports qui vont transformer leurs navires marchands en flottes de guerre. Et ils le font avec les moyens du bord. Pour tout vous dire, ce n'est pas très difficile d'ajouter des canons à des navires qui ont déjà été passablement bien armés pour faire face à une menace pirate alors omniprésente en Méditerranée. Qui étaient les armateurs de ces deux jilbab?

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C'étaient des membres frais émoulu de cette classe bourgeoise qui, depuis déjà pas mal de temps, ont prospéré sur le commerce bours bourgeoisies, population sensible aux idées des Lumières émanant de la France émanant de l'Allemagne et qui, déjà, cette classe là, s'auto administrer sous le joug ottoman. Des gens favorables à un soulèvement qui pourrait, d'une certaine manière, assurer définitivement cette liberté qu'ils avaient difficilement, qu'ils avaient chèrement conquise. Donc, les bateaux armés de toutes ces petites îles vont jouer un rôle déterminant.

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Ils bloquent le ravitaillement des places ottomanes assiégées. Ils dominent les mers.

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Ils malmène fortement la flotte ottomane, en tout cas dans les premiers temps. Alors ça, c'est pour la partie maritime, si je puis dire, qu'est ce qu'il en est? Dans les autres secteurs de la Grèce, disons le Llacer, c'est moins brillant. Il faut compter sur des montagnards indépendants qu'on appelle les klephtes et aussi les armes Atol. Tout ce monde là est assez désorganisé. Pour tout vous dire, on mène une guérilla qu'on appelle le klephtes topos les mots et qui va permettre de malmener les Turcs.

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Athènes, Salonique, Lépante vont vont être quand même attaqués par ces Montagnards. Et si vous allez carrément dans le Nord, c'est à dire en Thessalie, en Macédoine même, alors là, les forces sont encore plus mal organisées. On peut dire que dès que le relief s'estompe, dès qu'on arrive dans une région de plaine, alors là, ce sont bien sûr les Ottomans qui dominent à la fin de décembre.

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821. Une soixantaine de représentants des divers gouvernements locaux insurgés vont se réunir à pied. On est là, tout près du célèbre du merveilleux théâtre antique d'Épidaure. Et là, ils vont affronter. Ils vont affronter le début de ce qui est une sorte de. Comment dirais je, les dissensions internes. Il y a deux partis qui se créent le parti qu'on appelle les politiques et le parti qu'on appelle les militaires. C'est simplement qu'il y en a un qui est plus ouvert à la diplomatie, les politiques et l'autre plus ouverts à la guerre.

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Les militaires sont partis des politiques. Ils dominent dans le Péloponnèse avec le soutien des Troisvilles et des évêques. À sa tête, Maffre Cordato, qui est plutôt libéral et qui défend l'idée d'une souveraineté nationale à l'occidentale. Si vous voulez qui aimerait se calquer un peu sur un gouvernement à la Londonienne. Et puis le parti des militaires, qui est plus implanté en Grèce centrale, mais qui n'est pas mal non plus dans la partie la plus la plus septentrionale et qui lui est dirigée par Santi Ypsilon, tisse voudraient s'approcher du modèle autocratique russe avec un pouvoir autoritaire, voire dictatorial, au moins le temps de finir la guerre.

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C'est ce parti là qui est le plus divisé en nombreux courants. Le 1er janvier 1822, à Épidaure, une Assemblée nationale proclame l'indépendance de la Grèce, vote une Constitution, adopte le drapeau bleu et blanc que vous connaissez comme emblème national. On crée un conseil exécutif qui, justement, sera présidé par Alexandros Semi-pros Cordato, donc par le parti des politiques. Mais une assemblée législative qui va rester sous la houlette de Dimitrios Ypsilon, tisse donc le parti des militaires.

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Et pendant deux ans, les Grecs vont encore accumuler les victoires. Mais disons le, c'est le grand drame. Ils ne vont pas tarder à se déchirer, tellement qu'ils ne sont plus vraiment efficaces. Cette division entre politique et militaire va faire le jeu, évidemment, des hautement.

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Le monde entier prépare le trophée que nous promettent un si beau sort ce texte d'Humbert Ferrand, mais oui, ami de longue date d'un certain Hector Berlioz qui, en 1826, composait cette scène héroïque, la révolution grecque, l'Orchestre national du Capitole de Toulouse et le chœur Les Éléments étaient placés sous la direction de Michel Plasson. Franck Ferrand sur Radio Classique, le sultan, le sultan de Constantinople, a été un peu surpris par cette insurrection grecque. Il n'est pas, je vous l'ai dit, la meilleure position possible pour faire face et il ne va pas trouver mieux que d'en appeler au soutien de son puissant vassal égyptien Jedis vassal, mais qui est au moins aussi puissant que lui.

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C'est le célèbre Méhémet Ali que vous connaissez, le sultan du Caire, proche par ailleurs des Français, qui nous avait offert l'obélisque. Vous savez, ça va être une alliance des deux puissances musulmanes contre cette insurrection chrétienne. C'est à Kiosk que les choses vont se jouer et vous savez que c'est une des plus riches îles de la mer Égée. Les insurgés grecs ont tenté de rallier Clio à sa cause, mais il faut vous le dire, les habitants craignent pour tous leurs ressortissants qui sont disséminés dans pas mal de ports de l'Empire ottoman.

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Et pour être sûrs de la fidélité des habitants de l'île, le sultan a non seulement renforcé sa garnison sur place, mais il a pris quarante otages au sein des plus riches familles. En mars 1822, une troupe de Kiev débarque pas moins à Kyō et va prendre va prendre la capitale Quora. Le sultan envoie à ce moment là l'amiral de sa flotte. Il s'appelle Kara Ali pour essayer de reconquérir l'île. Alors, ça va être d'une violence inouïe. Cette histoire.

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La population de l'île, au début de 1822, doit compter entre 100 et 120 000 habitants à peu près, dont 30 000 seulement à Chora. Or, on sait qu'il y a aussi deux mille musulmans sur l'île. On sait que il va y avoir dans cette affaire entre 25 000 et 45 000 morts. Vous imaginez? C'est considérable. Vingt cinq mille morts, c'est sûr. Et puis, peut être cinquante mille personnes réduites en esclavage. C'est considérable.

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Et ces massacres de Kurdes, comme on dit en France, vont créer une émotion considérable. l'Europe entière et scandalisée.

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Bien sûr, c'est là que Delacroix va faire son sang. Son tableau Les scènes de massacres reductio exposées au salon de 1824. D'ailleurs, le roi Charles, 10 ans, fait immédiatement l'acquisition pour les collections du Louvre. Le nouveau roi, si je puis dire, puisqu'il y a eu entretemps succession sur le trône de France entre Louis 18es et Charles d'Ise, en Russie. Le prince Galitzine organise une collecte de fonds pour venir en aide aux victimes de ces massacres.

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Le secrétaire au Foreign Office à Londres qu'à saluerait menace l'Empire ottoman d'une rupture des relations diplomatiques. Vous allez me dire jusque là, on ne va pas trop loin.

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Il est évident que pour les insurgés grecs, la violence dont ont fait preuve les Ottomans dans cette affaire va permettre va permettre une espèce de réveil de l'Europe. Mais c'est le moment où la victoire sur place est en train de changer de camp. L'arrivée en Grèce d'Ibrahim Pacha, le fils du sultan d'Egypte avec plusieurs milliers d'hommes, a fait chuter le Péloponnèse. On va faire sauter l'espèce de verrou stratégique que Missolonghi, le siège de Missolonghi. C'est l'épisode déterminant de cette guerre d'indépendance grecque et qui va là encore, être un facteur essentiel du basculement de l'opinion européenne en faveur des Grecs.

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C'est donc une importance politique autant que militaire. Cette affaire Missolonghi on au nord de Patras, Missolonghi est une place stratégique qui commande l'accès à tout le golfe de Chorin, mais aussi donc au pôle au Péloponnèse et à une partie de la Grèce du Nord. C'est une place qui a joué un rôle essentiel au 16ème siècle, lors de la fameuse bataille de Lépante, Missolonghi est assiégée par les musulmans, par les Ottomans. Les musulmans, oui. Dès 1822, le siège qui, en 1823 les défenseurs de la ville sont rejoints, sont financés, sont entraînés par quelqu'un que vous connaissez et qui va faire de cette affaire de l'indépendance grecque la grande affaire de sa vie, de sa jeune vie.

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C'est leur bail. Rone Brilleront est là. En 1824, les automobilistes assiègent de nouveau Missolonghi en 25 et 26, finiront par s'emparer de la ville en avril 26 mai. Beyrouth ne sera plus là pour le voir à ce moment là parce que Rome a été victime de la fièvre des marais en 1824 et n'aura pas vu cette défense héroïque jusqu'au bout, le sacrifice d'une population entière au cours d'un siège d'une violence inouïe. Tout cela est évidemment la mort de Ben Rhodes, mais aussi les massacres qui s'ensuivent, qui suivent la victoire des Turcs.

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Tout ça marque les libéraux de toute l'Europe. On peut dire que cette défaite des Grecs à Missolonghi va jouer un rôle déterminant dans la prise de conscience. Ce qui est en train de se passer, c'est dans ce contexte en effet que, né en en Europe, ce courant d'opinion magnifique, ce mouvement philhellène qui va se démener pour peser de tout le poids du prestige des écrivains et des artistes, notamment en faveur de la Grèce. La Grèce, considérée à partir de ce moment là comme une sorte de bastion chrétien en Orient et dont la position, dont la position stratégique devient, devient tellement déterminante.

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Ça y est, cette fois, on peut dire à mis du temps, mais on peut dire que l'Europe s'est réveillée pour aller se battre aux côtés de la Grèce.

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C'est toujours le coeur, les éléments avec l'Orchestre national du Capitole de Toulouse, sous la direction de Michel Plasson. Vous avez peut être reconnu les voix de la basse Laurent Naouri et du baryton Nicolas Vincke. On était toujours, bien sûr, dans cette révolution grecque d'Hector Berlioz.

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Franck Ferrand sur Radio Classique La clarté victorieuse, marcher en foule à l'immortalité et demain de nos monts, les cimes glorieuses verront naître l'aurore avec la liberté chantait, chantaient le chœur. Les éléments dans ces paroles de la révolution grecque de Berlioz et les philhellènes s'organisent en comités un peu partout en Europe.

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En Amérique aussi, me direz vous, avec une principale activité qui est de lever des fonds pour acheter des armes en faveur des Grecs. Livraison qui va être confiée à quelques quelques personnalités efficaces. Là où le mouvement devient passionnant pour la postérité, bien sûr, c'est que, vous l'aurez compris, il recrute aussi, et peut être d'abord dans les milieux artistiques. Il va y avoir les chants populaires de la Grèce de Claude Friel. Il va y avoir cette scène héroïque de Berlioz, que vous venez d'entendre à deux reprises.

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Et puis, le peintre lyonnais Claude Bonnefon, qui est le directeur de l'École des Beaux-Arts de Lyon, va faire trois tableaux l'officier grec blessé, qui s'inspire directement de la grande culture grecque classique, un autoportrait en bonnet grec. Et puis la cérémonie de l'eau sainte dans l'église saint Athanase de Rome et après la chute de Missolonghi. Le courant va prendre encore plus d'importance. Vous savez, avec ces deux tableaux, notamment de Delacroix dont je vous parlais, La mort de Debye Rông a joué un rôle.

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Bien entendu, cette mort de Brilleront a beaucoup nourri ce mouvement philhellène. Chateaubriand, dans sa note sur la Grèce où il appelait à aider la Grèce insurgée, bien entendu, qui précède en 1826 son itinéraire de Paris à Jérusalem dit Missolonghi, presque sans fortifications, repoussant les barbares rentrés deux fois jusque dans ses murs.

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Et Chateaubriand ajoute On aime encore à espérer que Missolonghi n'aura pas succombé et que ses habitants, par un nouveau prodige de courage, auront donné le temps à la chrétienté enfin éclairée de venir à leur secours. Mais s'il en était autrement chrétiens héroïques, s'il était vrai que près d'expirer, vous nous Ucits, chargés du soin de votre mémoire. Si notre nom avait obtenu l'honneur d'être au nombre des derniers mots que vous avez prononcés, que pourrions nous faire pour nous montrer dignes d'exécuter le testament de votre gloire?

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Que sont à tant de hauts faits, à tant d'adversité, d'inutiles discours? Une seule épée tirer dans une cause si sainte aurait mieux valu que toutes les harangues de la terre. Vous voilà sous la plume de Monsieur de Chateaubriand, ce qui s'appelle un éclair de lucidité. Cela n'empêche pas Victor Hugo d'écrire danser dans ses orientales, en l'occurrence d'un extrait des Têtes du sérail. Frère Missolonghi fumantes nous réclament. Les Turcs ont investi ses remparts généreux, renvoyons leurs vaisseaux à leurs villes lointaines Missolonghi, les Turcs, chassons aux camarade leurs canons de ces forts, leurs flottes, de ces rades.

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Alors, on n'en finirait pas de citer tous ceux qui se sont qui se sont déclarés en faveur de la Grèce, et notamment le Suisse Jean-Gabriel Eynard, le roi de Bavière également le roi Louis 1er de Bavière, qui va dépenser une partie de sa fortune pour racheter un certain nombre d'esclaves, des femmes et des enfants qui venaient de Missolonghi et qui avaient été vendus. Quant à Pouchkine, il va défendre la cause de l'insurrection en Russie. Vous voyez que l'Europe entière et jusqu'en Russie et même d'ailleurs les Etats-Unis, vont se vont se déclarer en faveur des Grecs.

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Franck Ferrand, c'est raté. Christique. Il n'empêche que le temps est venu des défaites et des massacres pour les Grecs. Heureusement pour eux, ils ont les Russes, leurs cousins orthodoxes, dans leur camp. Et puis les Britanniques, qui sont mollement alliés avec la Russie. Un premier traité de Londres à l'été 1827, traité signé par la France, la Russie et le Royaume-Uni, va reconnaître l'autonomie de la Grèce, qui reste vassale cependant de l'Empire ottoman. Les trois puissances se mettent d'accord pour une intervention limitée.

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Le but, c'est de convaincre les Turcs d'accepter simplement les traités. Les termes du traité de Londres. Et puis, il y a cette expédition navale de démonstration qui, dont le but était de faire pression sur les Turcs et qui, un peu par hasard, il faut bien le dire, cette flotte conjointe russe, française et britannique va rencontrer la flotte turque et ce sera la bataille navale de Navarin.

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Avec là, on peut dire, la destruction de la flotte turco égyptienne. Et puis, la France va mettre sur pied une expédition militaire dans le Péloponnèse en 28. La Russie, de son côté, déclare la guerre aux hautement victoires en perspective qui entérinera le traité d'Andrinople en 1829. Déjà la Russie. Comme une grande puissance et on verra bientôt au monde la guerre de Crimée, ce qu'il en est. La conférence de Londres en 1830, où se réunissent les représentants britanniques, français et russes, mais sans les Grecs nouvellement indépendants, affirme la souveraineté de cet État grec avec l'accord mesuré de la Prusse et de l'Autriche.

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C'est juste une autorisation qu'ont donnée les Allemands, les Affalée, les Allemands, les Prussiens et les Autrichiens, devrais je dire. Pour le moment, les philhellènes qui se sont rendus en Grèce n'en ont pas moins rendu le mouvement extrêmement populaire dans tout. Dans tous les pays chrétiens, il y a dans les archives de la police française la trace d'un certain nombre d'étudiants. Il y a des étudiants français, allemands, irlandais, suisses qui seraient partis se battre aux côtés des Grecs en 1821.

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Voyez, ils n'avaient pas perdu de temps dès le début des évènements dont nous célébrons en ce moment le bicentenaire en octobre 28. Blanqui, de son côté, après la chute de Missolonghi, donc, lancera le projet d'un voyage vers le Péloponnèse pour aller aider la Grèce insurgée. Son expédition, son expédition va s'arrêter oussa à Puget-Théniers. Mais pourquoi, me direz vous? Parce que cette expédition là manquait de passeport.

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Comment ne pas penser, évidemment, lorsque nous parlons de ce soulèvement de la Grèce face aux Turcs de l'Empire ottoman? Comment ne pas penser à ce qui est aujourd'hui le sort des Arméniens, bien entendu, qui s'apprête à célébrer des fêtes de Pâques un peu amère? Inutile de vous dire, évidemment, mes pensées vont vers eux aujourd'hui et mes pensées vont aussi de façon beaucoup plus immédiate vers Christian Morin. Bonjour question. Je vous accompagneraient avec vos pensées et les miennes, vers les Arméniens également, si vous le permettez, mon cher Francs, alors plus léger, je j'avais chaussé mes chaussures à pompon en tenue deszones ce matin et vous m'avez donné envie de repartir en Crète en évoquant la Grèce ce matin.

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Visiter le musée d'Héraklion. Et puis, je vais vous raconter une histoire parce qu'à l'époque où j'étais aux Beaux-Arts, tout élève des Beaux-Arts allez faire un tour en Grèce sont allés du côté de Delphes, du théâtre d'Épidaure, etc. Et en Crète, sur le mont Ida. Un jour, j'étais, on se baladait les uns les autres avec des copains et des copines des Beaux-Arts et je vois un berger qui gardait ses moutons et qui jouait du pipeau. Un petit flute.

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Alors je baragouine quelques mots, non pas en anglais, je ne parle pas anglais, mais je trouve le moyen de lui acheter cette petite flûte. Très heureux, je reviens. Et puis, on continue de se promener. Là, je vois un copain et une copine qui arrive aussi avec la même flûte à la main. Je suis est ce que tu les a trouvés? Bayan Berger La Bacquet, il les vend. Ce type essayait de dire que c'était sa flûte et qu'il s'en séparer à force de quelques années, mais maintenant avec sa besace exacte.

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Il avait un grand sac dans lequel il y avait quelques pipo. C'est très bien, c'est un bon souvenir. En plus de pipo, vous avouerez que le symbole s'imposait.

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Oui, je vous indiquerait la position des doigts. Mon cher Fangs, je vous souhaite un excellent week end. On se retrouvera malgré tout lundi matin pour ce lundi de Pâques. Le lundi de Pâques? Oui, bien sûr, puis bien sûr, tout au long de la semaine prochaine. Bonne journée à vous et merci encore de cette évocation ce matin.

[00:26:27]

Bonne fête de Pâques à tous!