Transcribe your podcast
[00:00:07]

9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. 23 janvier, 16 180 à Paris, à l'hôtel de Soissons, qui ressemble un jour comme les autres ce 23 janvier.

[00:00:26]

Pourtant, vous allez voir qu'il va jouer un rôle important.

[00:00:29]

La comtesse Olympe de Soissons, c'est une riche veuve. À 41 ans, elle fait partie de la meilleure société possible autrefois. Elle a été mariée à un prince de Savoie.

[00:00:40]

Cette comtesse de Soissons reçoit des amis dans son salon somptueux. On partage là les derniers cancans de la cour. On rit d'un mot bien tourné, peut être d'une allusion perfide. Belle société, les petites accents de clavecin comme ça. Dans le fond du salon, on se divertit aussi avec un jeu de cartes à la mode. La Bassett Olympe est une femme au physique plus piquant, harmonieux. Maintenant, elle jauge de ses petits yeux la valeur des cartes qu'on lui a distribuées.

[00:01:07]

Elle réfléchit aux atouts vulnérabilité de son jeu. Et puis. Et puis, voilà qu'un invité inattendu fait irruption. Il s'agit du beau frère d'Olympe, le duc de Bouillon. Il a un message très urgent à lui délivrer.

[00:01:21]

Bon, il pose ses cartes, se lève, abandonne ses convives et accompagne le duc de Bouillon dans une pièce à l'écart. Et là, il lâche la terrible nouvelle. Olympe est sur le point d'être arrêté. Elle est en effet un de ces grands noms qu'a compromis la l'enquête menée sur l'affaire des poisons. Et comme d'autres, c'est vrai, on peut dire qu'elle a fréquenté des magiciennes, des marchands de filtre plus ou moins ragoûtant. Elle a fréquenté ces femmes qui vendent d'obscurs concoctions mortels.

[00:01:56]

Olympe est une princesse par mariage. Elle connaît d'ailleurs très bien le roi Louis 14, alors une grâce lui est faite. On lui suggère de quitter la France sur le champ pour un exil d'une durée inconnue. En tout cas, si elle reste à Paris, c'est certain, c'est pour aller en prison. Olympe, bien sûr, opte pour la liberté. Il faut quand même vous faire une idée de son émotion. Il faut aller très vite. Faut improviser ce départ précipité.

[00:02:20]

Elle en oublierait presque ses convives, qui sont là à continuer de papoter à côté. Elle leur fait dire qu'elle a dû partir pour une obligation. Ça étonne certains. Bref, tandis que les invités, tranquillement, sortent de chez elle, elle s'active. Je cite Madame de Sévigné. On fit beaucoup de paquets au prix de l'argent, des pierreries. On fit prendre des justaucorps gris aux laquais et cochers. On fit mettre huit chevaux au carrosse. La comtesse de Soissons fit mettre la marquise d'Anhui.

[00:02:48]

La marquise, lui, c'est une proche qui, elle aussi, se trouve être mêlée dans l'affaire des poisons. Elle fit mettre la marquise d'Anhui au fond. Auprès d'elle, deux femmes de chambre devant elle, dit à des gens qui ne se meese, pointe en peine d'elle qu'elle était innocente. Elle pleure. Et oui, on peut l'imaginer pleurant. Il est 3 heures du matin quand la laitière Olympe de Soissons quitte Paris. Son carrosse s'enfonce dans la nuit.

[00:03:14]

La nouvelle de son départ de ce départ humiliant ne va pas tarder à courir toute la ville et toute la cour et le monde. Certains sont abasourdis, d'autres sont affligés, d'autres ne sont peut être pas si surpris. Il est vrai que ce n'est pas la première fois que le nom de la comtesse de Soissons est associé à un scandale.

[00:03:33]

Franck Ferrand, c'est raté. Christique.

[00:03:36]

Elle a déjà derrière elle une vie bien remplie, cet Olympe. Et pour cause, puisque son nom de naissance vous dit forcément quelque chose, elle s'appelle Mancini. Et oui, Olympe est comme sa célèbre soeur Marie Mancini, qui est sa cadette d'un an. Olympe est une des nièces du cardinal Mazarin. Elle fait partie de ces jeunes femmes venues de Rome au fil des années 740 et 750 pour être élevée en France. Il s'agissait à l'époque pour ces jeunes filles et pour leurs frères et sœurs aussi, de bénéficier de l'extraordinaire ascension de leur oncle, qui est devenu le principal ministre de la régente Anne d'Autriche, la mère de Louis 14.

[00:04:12]

Mazarin est tout simplement aussi le parrain du jeune roi Louis 14. Et dès lors, elles vont pouvoir se faire une place à la cour. C'est Mazarine Netcom, comme les avait appelé Pierre Besco, et avec un certain succès. Anne-Marie Laure Martinod, dit Laure, Olympe, Marie, Hortense, Marie-Anne Mancini vont séduire dans leurs belles robes avec leur façon d'être pleines de fraîcheur.

[00:04:37]

Anne d'Autriche, qui n'a eu que des garçons, s'attendrit devant les fillettes, note Simone Bertière dans Les reines de France, au temps des Bourbons. Mazarin, lui, s'attache à la qualité de leur instruction. Il s'agit de les marier. Ces jeunes femmes mariées le mieux possible. Et le cardinal, comme souvent. Quand tu l'entreprendre, quelque chose va jusqu'au bout. Vous savez, il n'est pas l'homme des demi solutions. Une sœur d'Olympe est unie au fils d'un bâtard, Doric 4.

[00:05:03]

Une de ses cousines épouse un prince du sang cousin Louis 14. Carrément le prince de Conti.

[00:05:08]

En grandissant, la brune Olympe peut donc espérer, elle aussi, une très belle union. Avec un certain nombre d'adolescents de la cour, des jeunes gens extrêmement bien nés et même si tout ce petit monde est sous la surveillance, Dieu pieuse et expérimenté, les rapprochements sont inévitables.

[00:05:28]

C'est ainsi que le jeune roi, le jeune roi qui a le même âge, Olympe, se mette à la regarder d'une autre manière. Un intérêt visible, un intérêt que remarque la Cour. Bien sûr, un intérêt de plus en plus insistant.

[00:05:41]

De quoi éveiller les médisants. Pour qui rien n'arrive jamais par hasard. Et l'on se pose la question. Et si l'ambitieux cardinal Mazarin intriguait pour donner à l'une de ses nièces un destin royal?

[00:06:46]

Jordi Savall à la tête du concert des Nations, interprété cette quatrième suite pour Les matelots et les tritons, extraits de l'action de Marin Marais. Franck Ferrand sur Radio Classique. Au milieu des années 750, Olympe Mancini est devenue l'un des points de mire de la cour de France. En quelques années, on l'a vu changer et on l'a vu changer en bien. Elle avait les yeux pleins de feu, nous dit Mme de Mode Ville. Et malgré les défauts de son visage.

[00:07:17]

L'âge de 18 ans fit en elle son effet par l'embonpoint. Elle devint blanche. Elle dut le teint beau et le visage moins long. Ses joues herd fossett qui lui donnaient un grand agrément et sa bouche devint plus petite. Elle fut de beaux bras, de belles mains et la faveur avec le grand ajustement donnèrent du brillant à cette médiocre beauté. Le roi la voyait souvent et cet amusement fit presque craindre que cette passion, quoique légère, ne le portail à vouloir lui faire plus d'honneur qu'elle n'en méritait.

[00:07:48]

Et oui, oublier son extraction, n'est ce pas?

[00:07:51]

La reine mère est sur le qui vive dès qu'il s'agit de son fils. Mais disons le, Anne d'Autriche ne s'alarme pas outre mesure de ce qu'elle prend, à juste titre, sans doute, pour un béguin d'adolescent. Il est de toute façon impensable pour elle qu'un roi de France songe à s'unir à une simple Mangini. Ou imaginez.

[00:08:09]

En attendant Louis, 14 places, Olympe au centre d'une scène où, normalement, elle ne devrait jouer que les utilités.

[00:08:18]

Elle est là, au coeur, au centre. On la voit au cœur de tous les divertissements. On la voit au milieu de tous les bals et pendant de longs mois, les deux amoureux s'amusent à la vue de tous, sans qu'on sache très bien jusqu'où les portes, leur élan. On n'en saura jamais rien.

[00:08:34]

Finalement, comme on dirait aujourd'hui, Mazarin va siffler la fin de la récréation malgré les ambitions que ses ennemis lui prêtent.

[00:08:42]

Le cardinal désapprouve ce petit jeu galant qui s'attarde. Je cite encore Simone Bertière, qui a qui nous a livré la plus belle biographie qui existe sur Mazarin.

[00:08:52]

Il était bien trop réaliste. Elle parle de Mazarin. Bien sûr, il était bien trop réalistes pour se lancer dans des projets voués à l'échec. En revanche, il se faisait quelques soucis pour la réputation de la jeune fille. Il n'entrait pas dans ses projets de faire publiquement d'une de ses nièces la favorite du roi. Il tenait pour sa famille à la respectabilité. Il s'occupa donc de marier Olympe. En fait, elle aussi se range à un certain pragmatisme.

[00:09:18]

Elle se satisfera d'un simple prince. Son avenir se négocie donc en coulisse et dès le début de l'année 757, elle échoit à Eugène Maurice de Savoie Carignan, un cousin du duc de Savoie, d'ailleurs cousin auquel on a donné le titre clinquant de comte de Soissons. Oui, il fallait l'asseoir. l'Union a lieu avec la bénédiction de Louis 14h14, dont il faut dire qu'il est déjà passé à autre chose, si j'ose cette expression. Or, en 758, cet autre chose va devenir la propre sœur d'Olympe.

[00:09:48]

Vous le savez, je vous ai raconté évidemment les amours de la ténébreuse et plutôt difficile de la passionnée mais cultivée Marie Mancini, qui en impose beaucoup au roi. La romance s'épanouit alors même que l'on parle de plus en plus d'unir Louis, 14 ans, à l'infante d'Espagne Marie-Thérèse.

[00:10:05]

Olympe n'est peut être pas aussi détachée qu'elle voudrait le montrer. Elle est assez irritée par la faveur de sa petite sœur et les relations entre les deux sœurs tournent à l'orage. Olympe s'amuse parfois à adopter une attitude ambiguë avec le roi. Vous voyez un peu plus l'atmosphère entre les sœurs Mancini?

[00:10:25]

Colom, se rassure Louis 14, qui a été quand même bien tiraillé par cette affaire.

[00:10:29]

Le pauvre Louis 14. Le jeune roi va opter pour son devoir et il va épouser l'infante Habsbourg. l'Infante d'Espagne Marie va devoir se contenter. Elle va beaucoup pleurer, trépigner et résister, mais elle aura un lot de consolation en la personne du prince Colonna. Elle va devenir une de ces l'une de ces grandes dames romaines. Ainsi, Marie s'en va vivre à Rome. Elle s'en va vivre au delà des Alpes. Olympe, elle, reste en France. Et c'est vrai que le roi garde pour elle une vive amitié.

[00:11:01]

On voit beaucoup qu'il apprécie sa compagnie et lui offre une place en vue. Elle est surintendante de la Maison de la reine. Soyons clairs, Olympe est d'un caractère trop fort, trop audacieux, trop malin pour son enthousiasme pour la mort de Marie-Thérèse, le sel de sa vie. Ce sont les petites intrigues de cour.

[00:11:20]

Vous savez, c'est une jeune femme à l'époque, Olympe Mancini, qui n'a pas peur de vivre dans la pénombre et même au contraire.

[00:11:28]

Or, voilà qu'en 761, le roi s'éprend de sa première grande favorite, la délicate Louise de La Vallière.

[00:11:36]

Avec ses beaux cheveux clairs et sa démarche boitillant, Olympe est agacée par cette idylle sérieuse qui la sépare de Louis 14. Et avec un certain nombre de complices, elle va intervenir et pousser de jolies jeunes filles devant le roi pour essayer de concurrencer cette favorite, La Vallière.

[00:11:54]

Sans grand résultat. Alors, Olympe va s'allier à son amant, qui se trouve être le marquis de. Elle va s'allier aussi à la belle sœur du roi en personne, Henriette d'Angleterre, pour aller plus loin, une missive est envoyée à la reine pour informer la pauvre souveraine de son infortune.

[00:12:12]

Là encore, pas de chance, le courrier est intercepté et il se trouve qu'il est remis au roi avant que la pauvre Marie-Thérèse ne l'ait vu.

[00:12:22]

Le roi, bien plus tard, saura qui a produit cette lettre mesquine. Et évidemment, Olympe va se faire taper sur les doigts sans trop de dommages, néanmoins.

[00:12:32]

Bon, puisque c'est cela, Olympe se dit qu'il va falloir passer à d'autres d'autres moyens et elle décide d'aller parler directement à la reine.

[00:12:42]

Je cite encore Simone Bertière. La rencontre eut lieu au carmel de la rue du Boulnois. La malheureuse a pris tout et ses soupçons se changèrent en certitudes. Il s'ensuivit des torrents de larmes chez elle.

[00:12:55]

Louis, excédé de toutes ces intrigues, se réjouit que l'abcès fut crevé et choisit d'en tirer cyniquement le bénéfice puisque sa femme savait qu'il n'avait plus besoin de se gêner. Olympe est frustré par ses échecs, mais elle n'abandonne pas les intrigues et par ailleurs. Les années passent et bien que son mari l'enchante peu, elle a quand même eu 8 enfants.

[00:13:18]

Et voilà qu'en 16 173 meurt.

[00:13:21]

Le comte de Soissons est mort à 40 ans d'un brusque mal, alors qu'il était à alarmées en Allemagne.

[00:13:29]

A priori, ça arrive, me direz vous. Sauf que lui même, se voyant décrépites très vite, a évoqué l'usage d'un poison. Bon, pour l'instant, tout ça reste vague. Sauf que des années plus tard, l'affaire va rebondir parce que cette affaire va être éclairée par de nouveaux faits.

[00:14:47]

Un extrait des Ombres errantes de François Couperin, Les ombres errantes. Voilà un titre qui pourrait faire un sous titre à cette émission. D'ailleurs, c'est ce que nous allons faire. Va appeler ça la comtesse de Soissons. Ombres errantes, c'est Blandine Verlet qui était au clavecin.

[00:15:05]

Franck Ferrand, Si tu critiques à la fin des années de la décennie 770, le probs lieutenant général de police, l'Arménie va faire à Louis 14 des révélations sulfureuses. Vous savez qu'avec ses agents, il a déroulé la pelote de ce terrible trafic de pseudo sortilèges et de poisons tout à fait véritable. L'enquête progresse, et notamment l'une des plus importantes empoisonneuse. La voisin est arrêtée, qui donne le nom d'un certain nombre de ses clients. Et plus elle en donne et plus on se rapproche du roi.

[00:15:38]

Et parmi les autres personnalités citées, Olympe, bien entendu, qui, semble t il, ne se serait pas contenté de séances de divination. Elle aurait voulu s'en prendre à Louise de la voix de La Vallière, voire même peut être au roi lui même. Et bien entendu, la mort étrange du comte de Soissons ou d'autres disparitions dans son entourage sont réexaminées à la lumière de ces nouveaux faits. Alors, est ce qu'il y a là dedans un peu plus que des calomnies?

[00:16:02]

C'est difficile à dire. Il est possible que le voisin est tout simplement chercher à se protéger en jetant en pâture une personnalité du calibre d'Olympe. Par ailleurs, comme l'évoque Jean-Christian Petitfils dans L'affaire des poisons, le rôle du ministre louvoie en coulisses pour pousser Louis 14 à la punir durement. Pose question, car peu avant les événements dont on parle, Olympe avait rejeté une fille de Louvois qui aurait pu devenir sa bru. Et elle avait dit La belle chose, ce serait de voir une bourgeoise épouse d'un prince.

[00:16:32]

Et le ministre avait été avait été choqué par cet affront cinglant. Et il est possible qu'il ait essayé de monter en épingle les dires de la voisin pour essayer de rendre à Olympe la monnaie de sa pièce. Quoi qu'il en soit, les imputations contre Olympe sont trop graves et là, le roi ne peut pas les ignorer. Et c'est ainsi qu'au début de 780, elle va être interrompue, notre Olympe, au milieu d'une partie de cartes, elle va devoir tout quitter.

[00:16:58]

Je vous l'ai dit à bord de son carrosse, alors elle rejoint d'abord les Pays-Bas espagnols, comme le note Jean-Christian Petitfils. Louis 14 commente J'ai bien voulu que madame la comtesse soit sauvée. Peut être en rendrais un jour compte à Dieu et à mon peuple. Olympe est mal reçu à Bruxelles. Il y a un certain nombre, l'aubergiste respectable qui les conduisent. Vous imaginez quelle était encore, il y a quelques heures quelques jours, un des cœurs battant de la Cour de France, mais maintenant, partout où elle ira.

[00:17:25]

L'ombre du soupçon la précèdera.

[00:17:29]

Franck Ferrand. Si tu christiques les Pays-Bas, on va l'avoir passé à divers pays. Puis elle choisit de partir pour l'Espagne en 86. Elle est reçue là bas avec amitié par la reine elle même. Vous dire que la reine, c'est une nièce de Louis 14 et Marie-Louise d'Orléans et que elle s'ennuie dans cette atmosphère très lourde de la cour d'Espagne. Elle est bien contente de voir arriver la comtesse. Seulement voilà que soudain, début 789, Marie-Louise se sent mal et que, en un rien de temps, chancellent sa santé.

[00:18:01]

Et voilà que la reine d'Espagne meurt à 26 ans.

[00:18:04]

Et bien sûr, tous les regards se tournent vers celle que l'on soupçonne d'empoisonnement, bien entendu.

[00:18:11]

Vers Olympe, l'intrigante Lucien Bély dans le dictionnaire. Louis 14, nous dit une rumeur, accuse la comtesse de Soissons d'avoir empoisonné la souveraine avec du lait ou de l'eau glacée, des huîtres, une tourte au anguille ou du chocolat. Alors vous allez me dire mais quel pourrait être le mobile? Eh bien, on parle d'un crime au service des Impériaux qui auraient voulu écarter la reine française. Apparemment trop influente sur son faible mari, le roi d'Espagne. En fait, disons le, toutes les théories qu'on a pu monter sont assez fumeuses et les présomptions sont faiblardes, comme nous le dit Pierre-Louis Lancel, qui connaît tellement bien cette époque là.

[00:18:50]

Qu'importe. Olympe, victime de sa réputation, doit de nouveau s'en aller à toute vitesse. Et on peut dire maintenant que son son exil, c'est doublé. On la voit d'un temps dans des principautés germaniques. Et puis, elle va pouvoir retourner aux Pays-Bas espagnols.

[00:19:08]

Et c'est là, c'est là, à Bruxelles, qu'elle finira par mourir en octobre 1708. Elle a quand même 70 ans à l'époque.

[00:19:16]

Elle meurt après trois décennies d'exil et en plus, vous aurez bien compris que c'est un exil inquiet. C'est un exil chargé d'opprobre. C'est un exil qui l'oblige à constamment se déplacer, à courir comme une ombre à travers l'Europe. Il se peut dire, nous, raconte Saint-Simon. Bien sûr, il se peut dire qu'elle y mourut en opprobre. Elle aura peut être eu tout de même une satisfaction.

[00:19:40]

C'est qu'un de ses fils va devenir le plus grand général de l'armée impériale. C'est un véritable génie militaire. Cet homme là, géniques, aura eu le temps de voir infliger des revers cruels aux troupes de Louis 14. Ce fils, bien sûr, c'est le prince Eugène, le prince Eugène, vengeur malgré lui d'une mère vengeresse.

[00:20:12]

Figurez vous que les chiffres de Médiamétrie sont tombés ce matin et que c'est une nouvelle hausse pour Radio-Classique. Nous vous remercions du fond du cœur.

[00:20:20]

90.000 auditeurs de plus en une vague, ça veut dire que maintenant, vous êtes un million cent mille à nous écouter chaque jour. Et en plus, vous nous écoutez longtemps deux heures et demie en moyenne chaque jour. Cela fait deux Radio-Classique, la radio que les Français écoutent le plus longtemps. Et quelque chose me dit que Christian Morin n'y est pas étranger.

[00:20:39]

Il a toute sa part à ce grand succès.

[00:20:41]

Bonjour Jean, vous êtes gentil, mon cher Franck.

[00:20:43]

Bonjour, pour une fois que tout augmente, on ne va pas se plaindre, alors je sais que ce sont des augmentations qu'on aime. Je viens chez nous. Exactement. Et qu'elle continue. Pourvu que ça dure, comme aurait dit la mère de Napoléon. Mais pour revenir à cette personne évoquée par vos soins ce matin, je me permettrais une petite fantaisie légère en une phrase courte le vase de Soissons contenait du poison. Oui, ça, on doit pouvoir dire ça.

[00:21:08]

C'est ce qui s'appelle un raccourci historique s'affirmant.

[00:21:11]

Voilà enfin vous le délayer beaucoup mieux que moi. Chaque matin, on aura plaisir à vous retrouver. Bravo à vous aussi. Bravo à toute notre équipe de Radio-Classique. Nous sommes bien sûr heureux et réjouis. Et puis, je souligne quand même que la couleur de Radio-Classique est quand même en responsabilité d'un homme qui s'appelle Francis Dresen. Oui, c'est vrai, mais financièrement, toutes les équipes de Radio-Classique, évidemment, ceux qui sont derrière nos vitres alors que nous.