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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Septembre 1933 un fringant jeune homme débarque à Paris. Il vient de quitter sa paisible ville de Lons le Saunier, dans le Jura. Il a quitté la maison familiale. Il a quitté l'usine de stylos de son père. Il a vingt six ans.

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Il s'appelle Paul-Émile Paul-Émile-Victor. Il arrive à Paris pour suivre des études. Seulement voilà, il ne sait pas encore exactement quelles études il va suivre. Il y a quand même un indice puisque dans son studio près du jardin du Luxembourg, il a punaisé au mur deux photos de Polynésie. Des photos qui déjà l'ont suivi pendant son service militaire dans la marine. Il a aussi grandi en lisant Jules Verne, en lisant Jack London et tous les reportages possibles de l'illustration.

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C'est une sorte de voyageur par la pensée, alors qu'en son nom, le Parisien Joseph Gomart lui présente le programme des universités. Il ne met pas très longtemps à choisir pour tout vous dire. Ça lui paraît même assez évident de choisir les graphie grande discipline à la mode à cette époque là, au début des années 1930. Le voilà donc au Collège de France, écoutant religieusement Marcel Mauss, écoutant Lucien Lévy brûler au Musée d'ethnographie du Trocadéro, qui deviendra le Musée de l'homme.

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Il ne rate aucune conférence Paul-Emile, aucune exposition. Et pourtant, il y a quand même une forme de frustration dans tout cela.

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Il reste un peu sur sa faim parce que ce dont il rêve, lui, ce sont les grands horizons.

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Hélas, tout a déjà été exploré, se dit il. Tout, tout. Il n'y a plus de blanc sur les cartes. Enfin, quand même, quand même. Restent les pôles. Et justement, dans ces années 1930, il y a un Français qui a pris l'habitude de sillonner les pôles sans relâche, et ce, depuis des années. C'est le commandant Charcot, bien sûr, qui voyage à bord de son trois mâts vapeur. Le pourquoi pas?

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J'ai eu l'occasion de vous raconter ça déjà bien. Le jeune Paul va prendre sa plume. Je vous ai dit que son père était fabricant de stylos. Ce ne sont pas les plumes qui lui manquent.

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Et au culot, il va écrire au commandant pour lui demander de l'embarquer dans sa prochaine campagne au Groenland.

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Charcot lui fixe rendez vous dans un mois. Ça fait juste le délai nécessaire pour s'informer, pour se mettre au courant. Et Paul dévore tous les livres qu'il trouve sur le Groenland pour justifier mon embarquement éventuel à bord du pourquoi pas? Il me fallait un bagage sérieux, racontera t il dans La Mansarde.

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L'ouvrage qu'il fait paraître en 1981, Une voie monte en moi, dira t il. Je l'entends partout, chez moi, dans la rue, dans mon sommeil. Et elle dit cette voix un an. Rester un an. Il faut rester un an. Et quand il rencontre le commandant Charcot, le jeune homme se lance dans une sorte d'exposé exalté pour justifier son projet. Une exploration d'une année complète à Amah Sadik, c'est à dire sur la côte ouest du Groenland, alors qu'on a bien sûr toujours l'habitude d'aller du côté de l'ouest.

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Là bas, sur la côte ouest, où vit un peuple des Esquimaux encore méconnu, les amas Salli. Minute de silence.

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Le commandant Charcot a l'air de et puis lui dit Entendu mon petit, je vous emmène. Paul va se démener comme un diable en quelques mois. Il met sur pied son expédition. Il va trouver les financements, trouver le matériel, obtenir les autorisations, etc. Il s'entoure de trois amis le géologue Michel Pérennisent, le médecin Robert Gesink et le cinéaste Fred Mateur. Le 25 août 1934, Charcot, le Pourquoi pas? Va déposer les quatre amis à Amah Sadik, un tout petit village, donc, au bord d'un grand fior.

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On s'installe dans une cabane qui a été prêtée par les Danois.

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Il va falloir passer tout l'hiver polaire et Paul découvre à cette occasion la personnalité profonde de ses camarades. Il y en a un qui est peu susceptible, l'autre un petit peu cossard, le troisième, beaucoup trop désorganisé à son goût. Et puis surtout, surtout, Paul se découvre lui même. Je commence à douter de mes capacités d'organisation, de décideur, de psychologue et même de bon camarade, dit il. Je suis maladroit, cassant, parfois pleurnichard, inquiet et hésitant quand je devrais me montrer sûr et confiant.

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Mais les quatre du Groenland, comme ils vont finir par s'appeler eux mêmes les 4 du Groenland, se lancent dans les observations géographiques, anthropologique, ethnographique auxquelles ils s'étaient préparés. Ils vont travailler sur ces 800 à Massaly mi août, sur qui peuplent le district, sur ce peuple qu'il faut découvrir. Ils dégustent avec eux la viande de phoque et de requin. Gossi et apprend la langue, il devient mouché, c'est à dire un conducteur de traîneau à chiens.

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Le seul moyen de locomotion dans la région, bien entendu l'hiver, les immobilise dans leur maison de bois. Heureusement, heureusement, Paul-Emile a également rencontré une jeune femme, Doum, il y a 18 ans, et toujours le sourire aux lèvres. C'est elle qui va l'initier davantage à sa culture. Elle et sa famille surnomme le jeune Français Vitoux Vitoux. Pour Victor, bienentendu, Vitoux enregistre 250 chants sur 60 disques vinyles. Il retranscrit 800 poèmes. Il prend des notes sur tout, tout le temps.

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Il dessine. Il faut dire qu'il dessine particulièrement bien dans un très beau livre illustré. Un livre paru aux éditions Paulsen qui s'appelle Paul-Émile-Victor, le rêve et l'action. Sa fille Daphné Victor Paul Dugast ont reproduit les croquis pleins de vie pleins de poésie de l'explorateur. Il fait aussi l'apprentissage du froid, de la glace, des gelures, de la faim, des vertiges, des frissons ou des coliques, ainsi que de la grande fatigue physique ou morale, nous dit Daphné Victor.

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Enfin revient le printemps. Enfin revient le soleil. Le champ d'exploration s'élargit jusqu'à la fin d'août 1935. Charcot et le pourquoi pas vont pouvoir récupérer les 4 du Groenland. Alors là, maintenant, ils sont très chargés des caisses et des caisses de notes et de croquis. Trois mille trois cents objets qu'ils vont livrer au musée du Trocadéro. Paul aura parcouru en tout deux mille kilomètres à traineaux, sept cents kilomètres en bateau, visité deux vingt deux campements et interrogé 875 habitants.

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Un travail pharaonique, un véritable gouffre, une véritable grande enquête ethnographique. Grand reportage illustré de photos dans France-Soir.

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Oui, parce qu'on va tirer, bien entendu, un certain nombre d'éléments pour le public de ces travaux très poussés, très approfondis. Le reportage de France Soir est titré 12 mois sur la banquise. Paul-Émile Victor monte une grande exposition au Rond-Point des Champs Elysées. Mais surtout, il va donner une conférence salle Pleyel, conférence sous le haut patronage du commandant Charcot. Succès retentissant. Il gagne immédiatement la reconnaissance de ses pairs et celle du Tout-Paris et celle du grand public.

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Dans la foulée, il lance une souscription pour financer une nouvelle exposition, car Paul-Émile-Victor a seulement 28 ans. Il veut lancer une autre expédition. Maintenant, l'appel du Nord, il l'a chevillé au corps.

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Le quatuor de l'EPCI interprété ce deuxième mouvement du quatuor à cordes de Maurice Ravel, un quatuor que vous connaissez bien puisqu'il sert de générique au journal du classique que nous présente leur maison tous les soirs à 20 heures sur Radio Classique.

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Franck Ferrand, Simon Ratu, Christine Paul-Émile-Victor va imaginer un exploit plus sportif avec ses deux compagnons, Michel Pérennisent et Robert Gesink toujours.

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Ils veulent cette fois aller débarquer sur la côte ouest du Groenland et rejoindre à Massaly, sur la côte ouest, en traversant carrément le Groenland d'ouest en est. Le tout en traîneau à chiens. Un parcours de 830 kilomètres sur la calotte glaciaire, ce qu'on appelle l'inlandsis à 3 000 mètres d'altitude.

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Ce sera l'expédition française 30 Groenland 1936, avec pour objectif d'étudier cette fameuse calotte glaciaire.

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Bien entendu, un Danois va rejoindre les trois autres. Il s'appelle Ighil Knott. Le 23 mai 1936, quatre traîneaux s'élancent à la suite sur le blanc InfiniT, chacun tiré par huit chiens et portant 500 kilos de matériel et de vivres pour seul moyen d'orientation le soleil et la boussole. C'est un peu comme si on était en pleine mer.

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Immédiatement, nos quatre amis sont plongés dans un enfer glacé. Défilé de tempête avec un blizzard à moins 30 degrés.

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Ils progressent avec la lenteur d'escargot pendant 12 à 15 heures par jour. Et au bout d'une semaine, ils se demandent s'ils arriveront à sortir de cette espèce de l'enfer blanc, si j'ose dire. Dans cet enfer blanc, ils broient du noir. A quoi bon continuer? Écrit Paul. Recommencer demain. Après demain? Tous les jours, jusqu'à la nuit des temps. Pourquoi ce désert de neige et de glace, sans ciel, sans horizon, sans espoir?

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Pourquoi y aurait il une fin au bout d'un mois? La vérité, c'est qu'ils n'ont parcouru qu'un tiers du trajet prévu. Ils vont devoir s'alléger et vont devoir se débarrasser d'une partie du matériel et même tuer les chiens dont ils n'ont plus besoin. Paul souffre à nouveau du froid. Il est atteint de dysenterie. Et puis alors? C'est sans doute très psychologique qu'il est victime de terribles migraines ophtalmiques.

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Vraiment? Les experts et les explorateurs sont à bout de force. Ils ne tiendront plus très longtemps. Heureusement, le 20 juin, le rideau blanc se déchire. Premiers rayons de soleil depuis 29 jours.

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Et puis, ça y est, ça y est, c'est le ciel bleu, le ciel pur, la chaleur.

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Et enfin, ils ont l'impression de voir le bout du tunnel. Bientôt, ils vont entamer la redescente du plateau glaciaire vers la côte ouest, cette fois, puisqu'ils ont complètement traversé cette calotte glaciaire. C'était leur destination.

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Ils arrivent le 11 juillet 1936, 49 jours après le départ des arrivées, puiser dans une cabane isolée nommée Baisent août, où ils vont pouvoir enfin se restaurer normalement et dormir à volonté. Ils sont épuisés. Mais cette expédition les a transformé. Paul-Émile-Victor a maintenant le sentiment d'appartenir un petit peu à cette terre de glace, si l'on peut dire. D'ailleurs, son projet ne va pas s'arrêter là, il a bien l'intention hiverner une seconde fois, cette fois sur la côte ouest, avec Domitilla, cette jeune esquimau qu'il avait rencontrée l'année d'avant, et avec la famille de Domitia.

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Cinq femmes, quatre hommes et seize enfants auxquels il faudrait ajouter, puisqu'ils font partie de la famille, 15 chiens alors que ses compagnons d'aventure rentrent à Paris. Paul-Émile-Victor va donc rester comme ça en immersion totale dans cette population. C'est exactement ce qu'enseigner l'entrepôt, vlogs Marcel Mauss au Collège de France.

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L'immersion. La famille de médias installera cette année son campement à 250 kilomètres au nord de Damas. Sadiq Khan Guerre Youssoufia, CIAC. Ce qui veut dire pas tout à fait grand fired. C'est le commandant Charcot qui les emmènent tous à bord du pourquoi pas sur ce lieu d'hivernage avant de lui même reprendre la mer pour la France. Parce que lui, il continue et continue ses trajets. Et Paul et sa famille d'adoption vont dresser la grande tente commune. Et puis la moyenne demi enterrée qui va servir vraiment pendant l'hiver.

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Les murs sont fabriqués avec des mottes de terre. Le toit est fait de bouts de poutres de bois flotté sur ce toit.

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On a seulement quelques quelques branches, des plaques d'herbe, mais bientôt aussi, il y a le manteau neigeux et qui, paradoxalement, sert d'isolant. Vous savez, à l'intérieur, sept feux sans cheminée pour se chauffer, pour cuisiner. Et puis, bien sûr aussi pour s'éclairer, il va falloir s'éclairer.

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Évidemment, on entre dans la nuit.

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Adossée à cette moyenne, Paul va fabriquer sa propre cabane. En tout cas, quand je dis sa propre cabane pour Domitilla et pour lui, avec sa table de travail et sa fenêtre qui donne sur le fior au mur, il punaise toujours les fameux faute, les fameuses photos de Polynésie, comme il le faisait à Paris. Et comme il l'avait fait pendant son service le matin, il chasse avec les hommes. Il se baigne avec les enfants. Il écrit l'après midi, il rêvasse.

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C'est toute sa vie, toujours partagée entre la suractivité d'un côté et la contemplation. Car évidemment qu'il est le grand contemplatif Paul-Émile-Victor. Le dimanche et jour de prière avec un grand repas au menu viande fraîche ou viande faisandée, nageoires de phoque confite dans l'huile rance. Un peu notre confit de canard, paraît il.

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Bon, je veux bien croire. C'est octobre qui arrive et c'est l'hiver qui s'installe dans cette vie confinée avec les amas. Massaly mutent. Vitoux, comme l'appelle la famille, c'est toujours son surnom. Vitoux en apprendre davantage sur la spiritualité de ce peuple, sur les techniques qu'il a développée depuis longtemps pour découper l'ours ou le narval, pour travailler la peau de phoque. Il note toutes les recettes de cuisine 75 rien que pour le phoque. Il relève vingt neuf jeux de ficelles différents pour passer le temps.

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Il recueille 200 nouveaux contes la nuit, quand le ciel le permet. Il regarde les étoiles. l'Étoile polaire est le seul point fixe autour de moi, dit il en 24 heures. Toutes les étoiles décrivent un cercle complet autour de moi à la fin de l'hiver. La nourriture commence à manquer la fin tiraillent les estomacs. Les anciens lui racontent alors la grande famille des hivers 1882 83 famille, famine, pardon qui a décimé les plus faibles de ses habitants.

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Paul-Émile-Victor écrira plus tard un livre sur cette histoire, La grande faim. Mais cette année 1937, le printemps est à l'heure. Paul et les hommes vont pouvoir repartir à la chasse. Un jour, les chiens du traîneau de Paul se lance à la poursuite d'un ours et l'ours va se retourner contre attaquer et se ruer sur le traîneau. Paul a juste le temps de se laisser tomber, de rouler dans la neige. Un coup de feu retentit. C'est un oncle de Domitia qui vient d'abattre l'animal.

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Notre explorateur, on peut le dire, on en sera quitte pour la frousse de sa vie. De retour à la hutte. Il médite parmi mes semblables. Je me croyais un autre, écrit il. Mais parmi les Esquimaux, je me sentais un des leurs.

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Quelques mesures de la Sinfonia Antarctica de Ralph Vaughan Williams l'Orchestre symphonique de Londres, était sous la baguette d'André Prévint.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Avant de quitter les Massaly Minutes, Paul-Émile-Victor tient à visiter un maximum de campements seulement un jour et il est pris de douleurs, l'essoufflement qu'il crache du sang et le scorbut. Il doit rentrer à ma Sadik pour se faire soigner. Et c'est là qu'une habitante lui apprend la terrible nouvelle. Et oui, vous le savez, je vous le racontais l'autre jour. Sharko et tout son équipage ont péri en mer dans le naufrage du Pourquoi pas?

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Le long des côtes islandaises. Et le naufrage a eu lieu. Pas longtemps du tout. Après qu'il avait déposé @Paul sur son lieu d'hivernage, Paul-Émile-Victor rentre au campement, complètement accablé.

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Surtout que la fin du séjour approche. Le 17 août 1937, Domitilla servit tout dans ses bras. Vitoux, Vitoux, tu sais, c'est fini.

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Et oui, vite, tout rentre à Paris. À Paris, il va redevenir Paul-Émile-Victor. Il indexe toutes les informations recueillies qu'il va exploiter. Il rédige des articles sur ces amas Sallie Myotis. Il publie chez Grasset deux récits d'aventures boréales La joie dans la nuit et Banquise le jour sans ombre, deux succès de librairie à l'époque. Il devient vraiment une gloire. Il reçoit la médaille d'or de la Société de géographie. Il est aussi chargé de mission maintenant au Groenland.

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En un mot, c'est un début de grande carrière. Et déjà, il imagine sa nouvelle expédition qui serait de suivre le cercle polaire arctique et de visiter toutes les populations qui vivent sur cette ligne.

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Il se lance aussi dans le cinéma. Il va devenir conseiller scientifique pour un film d'aventure, La loi du Nord, avec Michèle Morgan et chaque. Le tournage l'emmènent en Laponie, au nord de la Suède. Et bien sûr, il se prend de passion pour ce peuple lapensée dans la peau. Qu'est ce que vous voulez? Et d'ailleurs, il se promet de revenir. Hiverner parmi ces gens là. Seulement soudain, tout s'arrête puisque il reçoit un télégramme du ministère de la Guerre le 18 avril 1939.

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Il va être mobilisé et un an plus tard, vous savez que c'est l'armistice. À ce moment là, il décide de s'exiler aux États-Unis, de s'engager dans l'armée américaine et d'ailleurs. Il y restera jusqu'en 1946. Après la guerre, il se marie avec une Française, Éliane Decret. Il va reprendre aussitôt ses projets là où il les avait laissés. Il monte les expéditions polaires françaises missions Paul-Émile Victor, qui vont devenir une véritable institution, et sa fille Daphné, qui nous propose ce beau livre.

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D'ailleurs, avec Stéphane Dugast, que j'ai rebaptisé Paul tout à l'heure, comme Paul-Émile Victor, Daphné écrit d'aventurier polaire à l'ancienne, utilisant des traîneaux à chiens pour des expéditions mini formats à des fins ethnographique ou sportive. Il est devenu un entrepreneur d'expéditions polaires, scientifiques et mécanisées. L'émission Paul-Emile Victor exploreront lépaule pendant encore 30 ans, jusqu'en 1976. PMV, comme on l'appelle dans les milieux scientifiques, passera le relais à 70 ans pour aller s'installer. Vous le savez en Polynésie et se consacrer à la défense de la planète.

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En 1986, toutes les archives de Paul-Émile-Victor sur ses deux premières expéditions au Groenland vont refaire surface. Miraculeusement, elle avait été oubliée dans le grenier du médecin Robert GS1, qui avait accompagné Paul-Émile Victor avec l'aide de l'entrepôt Log Joël, Robert Lambelin et de l'ethnologue Catherine. Etelle Paul-Émile Victor va publier La civilisation du phoque. Il a 82 ans à l'époque. Deux tomes sur ses chers esquimaux d'amas Sadik. C'est à la fois un retour et un aboutissement pour cette vie de chercheur.

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Il s'éteindra Paul-Émile-Victor à Bora Bora-Bora en 1995, à 87 ans, laissant une oeuvre immense plus de 60, plus de 60 ouvrages. Une oeuvre empreinte de curiosité, insatiable et insatiable humanisme. Selon ses dernières volontés, son corps sera immergé dans le Pacifique. Les vieux aventuriers ne meurent pas, disait il. Ils disparaissent, mais c'est la.

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Merci beaucoup Pierre en cretin pour cette émission et nous retrouvons notre esquimau à nous. C'est Christian Morin, bonjour. Question pas trop froid ce matin? Non, non, non. Vous m'avez ramené dans mes premières années de radio. Figurez vous que j'ai eu le plaisir de rencontrer Paul-Émile-Victor, mais aussi merveille quand vous parliez tout à l'heure de ces deux cartes qu'ils avaient tout jeune étudiant. Et il m'avait raconté cette petite anecdote. Il faut appeler aussi un autre personnage que vous avez probablement rentré un de ses amis, Jacqueline Auriol.

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Mais il y avait Alain Bomba également, bien sûr, mais on peut dire aujourd'hui, alors qu'on en parle abondamment, que ce sont un peu les fondateurs de ce qu'on pourrait appeler le développement durable. Oui, bien sûr. Oui, ils en ont en tout cas été les inspirateurs inspirateurs. Eux? Oui, tout à fait. Son visage m'avait beaucoup impressionné. Il avait. C'était un homme très, très beau, avec cette longue série accent rocailleux et exactement un peu à la Tazieff, le vulcanologue.

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Merci pour ces belles histoires. Encore une fois de plus, j'ai hâte de vous retrouver demain matin et pour prendre ainsi de vos nouvelles, comme tous les jours avec.