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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. C'est le début de l'année 1891 à Harare, en Abyssinie, dis en Abyssinie, aujourd'hui en Éthiopie, on est à 300 kilomètres du golfe d'Aden. Harare, c'est une ville fortifiée avec des remparts ocre assez impressionnant. Vous avez là des minarets, un palais, tout un labyrinthe de maisons basses épaisses. C'est dans une de ces maisons travaille un négociant français. Il a 36 ans, ce négociant.

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Il vend, il achète du café, des épices, des peaux de bêtes, de l'ivoire, de l'or, toutes sortes de produits manufacturés qui arrivent d'Europe. Vous avez bien compris que l'homme dont je vous parle n'est autre qu'Arturo Rimbaud. Alors évidemment, il ne ressemble plus du tout à ce poète de 17 ans que vous avez à l'esprit un explorateur italien.

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Il s'appelle Ouhgo Ferrandi le décrit comme je cite, un arabisant érudit, grand, décharné, les cheveux grisonnants sur les tempes, vêtu à l'européenne, avec des pantalons plutôt larges, un tricot, une veste ample couleur kaki. Il ne portait sur la tête qu'une petite calotte également grise et bravaient le soleil torride comme un indigène. J'avais publié il y a quelques années le portrait de Rimbaud au un cliché appartenant à mon ami Carlos le Reich. Et le moins qu'on puisse dire est qu'il n'avait plus rien à voir déjà sur cette photo avec l'icône juvénile immortalisée par Kharja.

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Rimbaud, depuis longtemps, est un autre homme. Rimbaud, depuis longtemps, a renoncé à écrire. Il a mis un point final à sa dernière œuvre, Les Illuminations, quinze ans plus tôt, pour vivre une vie nomade, la vie d'aventures qui existe dans les livres d'enfants, comme il disait. J'aimais le désert, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les boissons tiédi. Je me traînait dans les ruelles puantes et les yeux fermés, je m'offraient au soleil dieu du feu.

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Voilà ce qu'il écrivait vingt ans plus tôt, dans Une saison en enfer. Bien sûr, le soleil est bien. On peut dire qu'il l'a trouvé. Maintenant qu'il sillonne la Corne de l'Afrique, ça fait des années que ça dure. A pied, à cheval, à dos de dromadaires d'abord pour un marchand de café, puis pour son propre compte. Il s'est même lancé dans le trafic d'armes.

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Mais après plusieurs revers, il est revenu à des marchandises, disons, plus recommandables. Et c'est au retour d'un voyage épuisant sur les hauts plateaux de l'Abyssinie qu'il a ressenti une douleur au genou droit.

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Cela a débuté par un coup de marteau, pour ainsi dire à la rotule. Léger coup qui me frappait à chaque minute, dira t il.

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Il croit d'abord à un rhumatisme causé par de trop grands efforts à cheval et des marches fatigante. Alors, il tente de vaincre cette gêne en marchant encore et toujours. Il essaie de ne pas se ménager et il baigne son genou pour le soulager. Il applique les onguents qui peuvent lui procurer les guérisseurs du Harar, mais c'est le genou qui a été le plus fort!

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Nous raconte Alain Vircondelet dans ce récit qui vient de paraître aux éditions Écriture et qui s'intitule Rimbaud. Dernier voyage. Un jour, nous dit Alain Vircondelet, il n'avait pu plier la jambe et s'en était irrémédiablement fini des pistes brûlantes sous le soleil d'une véranda qui donnait sur la cour du magasin. Il s'était fait installer un divan et de là, il surveillait le travail des boy. La jambe continuait à enfler, à répandre des douleurs moiré qui couraient comme une vague sous la peau, tétanisés jusqu'à la taille.

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Il résiste comme ça pendant deux mois. La douleur est là, constamment présente. Elle le harcèle. Il ne peut bientôt plus bouger et ne peut bientôt plus dormir. Fin mars, je résolut de partir, dit il. Partir pour aller se faire soigner à Aden Aden, au Yémen. De l'autre côté du Golfe, cette fois sur la péninsule arabique.

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Mais avant de traverser ce golfe, il va encore falloir descendre les monts Harar, parcourir toute la plaine aride. Ça fait 300 kilomètres jusqu'au port de Zeïd. Là, Rimbaud se fait confectionner une civière surmontée d'un dais de toile pour protéger son corps déjà bien fatigué de la morsure du soleil, mais aussi de la pluie. Il loue seize porteurs et se fait ainsi transporter sur la civière, tel le négus d'Abyssinie, dans les pentes rocailleuses à travers un désert de terre rouge.

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Quinze jours de calvaire, parfois sans manger, sous une pluie battante, avec des nuits glaciales, et ses porteurs qui manquent à chaque instant de flanquer par terre comme un sac de manioc. Enfin, enfin, il arrive au rivage et va pouvoir traverser le golfe et arriver à Aden.

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Il raconte son voyage dans une lettre à sa mère et à sa sœur. Je n'ai jamais pu faire un pas hors de ma civière. Mon genou gonflette. Et la douleur augmentait continuellement. Enfin, au point où je suis arrivé, il ne faut espérer que je guérisse avant au moins trois mois. Je suis etendu la jambe bandée, liée, reliée, enchaînées de façon à pouvoir la mouvoir. Je suis devenu un squelette. Je fais peur. Il est mis en observation à l'hôpital d'Aden et là, il se soigne.

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On le soigne, mais il ne guérit pas. Et le docteur NOFX, qui est un Anglais, finit par lui dire Monsieur Rimbaud, je dirais que vous avez une Synovate aiguë, dangereuse et sans doute irréversible. On ne peut plus vous garder ici.

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Je vous conseille de rentrer en France. Là bas, vous serez mieux soigné. Alors, le 9 mai 1891, dans une chaleur suffocante, Rimbaud est porté avec mille précautions à bord d'un trois mâts vapeur qui s'appelle l'Amazone de la Compagnie des Messageries maritimes. Il va pouvoir repartir pour Marseille. On l'a déposé sur le pont. Trois coups de sirène, c'est le départ. La côte, déjà, s'éloigne et il voit partir Hadden. Il voit s'éloigner le vieux cratère volcanique.

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Et puis toutes ces terres, ces terres d'Orient, ces terres d'Afrique qu'il a tant aimée, qu'il a tant maudite, ce sont des terres qu'il ne reverra plus.

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Louis Lortie au piano, accompagné par l'Orchestre philharmonique de Bergen sous la direction de Némée, hier, vit interpréter cette fantaisie pour piano et orchestre Africa de Camille Cinq sens. Franck Ferrand sur Radio Classique. Alain Vircondelet nous raconte ce voyage comme il nous raconte toute cette fin de Rimbaud, le roulis du paquebot irrégulier, écrit il. Parfois des cornes de sirène, des sifflements lointains du côté des machines. La mer qui se casse contre la coque crève le silence, mais ne l'entrave pas.

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Au contraire, tous ces bruits finissent par se fondre dans une sorte de ouate épaisse que la morphine renforce. Rimbaud souffre. Rimbaud est pris de nausées. Rimbaud s'affaiblit encore. La traversée d'Aden à Marseille par le canal de Suez dure 16 jours. Sans qu'il puisse jamais descendre. Il ne peut pas descendre aux escales comme le font les autres voyageurs. Il a tout le temps de penser à ce pécule qu'il a pu accumuler au cours de ses années de commerce.

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Il songe un petit peu à sa vie d'avant, sans doute à la vie du poète, à la lettre d'un certain Gavoty, reçu dix mois plus tôt. Il l'a emporté dans sa malle. Monsieur et cher poète, lui a écrit Gavoty. J'ai lu vos beaux vers. C'est vous dire que je serai heureux et fier de voir le chef de l'école décadente et symboliste collaborer à la France moderne dont je suis le directeur. Soyez donc des nôtres.

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Le dernier jour de sa triste croisière, il se fait transporter sur le pont supérieur pour sentir approcher les côtes françaises. Et le 20 mai 20 mai 1891, à Marseille, on peut dire de Rimbaud qu'il est de retour comme ses féroces infirment. Retour des pays chauds qu'il imaginait dans son poème Mauvais sang. On l'installe sur un brancard et puis dans une voiture. Et voilà qu'on l'emporte en toute hâte, non pas à la gare, mais à l'hôpital, me trouvant par trop faible à l'arrivée ici et saisi par le froid.

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J'ai dû entrer à l'hôpital de la Conception. Ma jambe est devenue énorme et ressemble à une citrouille. On le passe, on le place dans une petite chambre au premier étage. Le bâtiment ressemble à un couvent. Autour de son cloître, le surlendemain, le médecin chef qui s'appelle tressent tour avec tout. Son aréopage d'élèves et d'infirmières entrent dans la chambre. Il soulève le drap et il fronce les sourcils. Et il prononce les paroles redoutées. C'est l'asthme.

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Autant dire un cancer. La tumeur est trop avancée. Il faudra amputer M. Rimbaud s'y résoudre. Il faut faire vite. Il faut couper en haut de la hanche. Je regrette. Croyez moi, il n'y a pas d'autre solution. C'est la seule chance et on peut dire que Rimbaud s'en doutait.

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De toute façon, il n'en est pas moins sidéré par ce qu'il vient d'entendre. Il est désespéré et tout de suite, il télégraphie à sa mère. Aujourd'hui, toi ou Isabelle, il parle de sa soeur, toi ou Isabelle. Venez à Marseille par train express lundi matin. On ampute ma jambe. Danger mort? Affaire sérieuse à régler. Hôpital conception. Répondez dans la ferme familiale des Ardennes, à Roche, la mère Vitalie Vitalis Keefe Vitalie Rimbaud reçoit le télégramme qui annonce le retour du fils 15 ans après un fils.

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Meurtri quand il était adolescent, Arthurs l'appelait la d'aronde, vous savez.

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Association de d'Argonne et de triomphe. Sans hésiter, la d'Aron répond Je pars, arriverais demain soir. Courage et patience.

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Le lendemain matin, elle grimpe dans le train pour Arema, Agne, Paris, Lyon, Marseille. Elle arrive à temps. L'amputation a été retardée. Les retrouvailles sont émouvantes, sans effusion pour autant avec Vitalis, une femme dure, austère. Le 27 mai, une infirmière applique sous le nez de Rimbaud un tampon de formol. Les yeux bleus s'évanouissent. Le chirurgien opère la mère. Pendant ce temps là, pris, elle prie. Vitaliy, elle prie.

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Et quand Rimbaud se réveille, il a perdu sa jambe droite. Les médecins ont l'air contents. L'opération est un succès. La plaie est propre. La guérison n'est plus qu'une question de temps, dit on. Alors, la mère est là.

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Qui veille? Le condamné? Le convalescent pendant deux semaines, elle le rassure comme elle peut. Et puis, elle s'impatiente. l'Hôpital Marseille.

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Cette chaleur n'est pas chez elle et elle est loin de la ferme et de la rude vie qui lui manquait. Il faut qu'elle rentre. Elle finit par reprendre le train en laissant derrière elle un Arthurs encore plus sidéré. Il écrit à sa sœur Isabelle. J'étais très fâchée quand maman m'acquitter, je n'en comprenais pas la cause. Et dans une autre lettre, il dit Je ne fais que pleurer. Jour et nuit, je suis un homme estropié pour toute ma vie.

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Quel ennui, quelle fatigue! Quelle tristesse en pensant à tous mes anciens voyages, comme j'ai été actif il y a seulement cinq mois. Où sont les courses?

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À travers les cavalcades, les promenades, les déserts? Et les maires? Ma vie est passée. Je ne suis plus qu'un tronçon immobile. Tous ces souvenirs me rendent fou. Je ne dors jamais une minute. Il espérait guérir en 20 jours. Il avait même écrit qu'il allait guérir au gouverneur du Harar. Il annonçait son retour en Abyssinie. Mais deux mois plus tard, il est toujours là et il est toujours cloîtré à la conception de Marseille. Maintenant, il se plaint de démangeaisons dans l'autre jambe, de brûlures, de ganglions aux aisselles et de douleurs au bas ventre.

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Il se morfond et chasser la peur. Il ne voit qu'une issue, toujours la même, la seule.

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Qu'il connaisse le mouvement, le voyage, la fuite. Il envoie une dépêche à Isabelle et il envoie une dépêcha à Vitalis. Il a décidé de sortir d'ici, de les rejoindre. Oui, c'est ça. Il va rentrer au pays.

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Ce court extrait de la célèbre Élégie de Fauré pour violoncelle et orchestre and Gastinel était accompagné par l'Orchestre national de Lyon sous la direction d'Emmanuel Krivine.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Rimbaud. Rimbaud descend du train avant qu'il retrouve sa soeur Isabelle avec bonheur la dernière fois qu'ils se sont vus. Elle n'avait que 13 ans et Alain Vircondelet décrit Isabelle. Elle a 31 ans, nous dit il. Elle n'a pas de marine et. Rien ne pourrait changer le cours inexorable de sa vie. Les jours n'ont pas de charmer. Ils se ressemblent tous, comme le régulier écoulement des heures. Et bien sûr que l'arrivée d'Arturo va bouleverser cette morosité.

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Il offre à sa sœur les babioles qu'il a pu ramener des rares, des perles de verre, des étoffes, de petites sculptures. Il lui raconte l'Afrique qui lui raconte l'Orient.

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Isabelle, dans un texte intitulé Mon frère Artur, se rappellera tout ça. Bien sûr, je la cite à pied, à cheval, à mulet. Tu ezaley partout. Quelle fête de se sentir emporté vite, comme le vent parmi des déserts de verdure ou de roc, de parcourir plus vif qu'un fauve les sentiers des forêts, d'effleurer légèrement comme si le sol mouvant des marais retrouverait les innombrables charges de café des masses précieuses d'ivoire et de ses parfums si pénétrants d'encens, de musquée et les gommes et les Hort.

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Ce qu'il retrouve maintenant, lui, ce qu'il retrouve. Arthurs, c'est la ferme familiale, c'est le terrier, comme il dit, et la chambre où il tenté écrit, mais aussi La pluie d'un été 1891 qui, en plus, est non seulement pluvieux, mais froid. Et l'humidité, lui glace les eaux et le mal le ronge. Les tisanes de sa soeur n'empêchent pas la douleur de le foudroyer de plus en plus souvent.

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Alors, on appelle le médecin d'Artemis Baudier, qui ausculte le malade et qui ne peut que conclure. Les eaux sont touchées.

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Que voulez vous, il est déjà là, en train d'écrire son ordonnance. Il prescrit des calmants. Rimbaud refuse une nouvelle opération dont il se soigne à l'Absym. Maintenant, il devient à la fois léthargique et irritable, comme peut l'être ce genre de malade. Vous imaginez bien Isabelle supporte tout de son frère. Elle se plie en quatre pour lui être agréable. Rimbaud, le nomade, ne pense plus qu'à reprendre la route pour tromper la mort le plus longtemps possible.

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Je vais t'emmener à Aden, dit il à Isabelle. Allez, partons!

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Et un jour d'orage, il la convainc de quitter le hameau, de partir pour Le Caire et Aden et Zanzibar.

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Un mois après son retour à Roch, Arthurs dit adieu à sa mère. Le train va être pour lui une délivrance. C'est ce qu'il pensait. En vérité, c'est un supplice. Quand il arrive à Marseille, où le malade est à bout de force, Isabelle n'a pas d'autre choix. Il faut le conduire à l'hôpital et le voilà de nouveau à la conception. Et la pieuse Isabelle se fond dans cette atmosphère qui est en fait une atmosphère de couvent. On la voit lire et prier, se promener dans le cloître.

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Elle veille toujours sur son frère. Elle écrit à sa mère C'est un pauvre garçon qui s'en va petit à petit. Sa vie est une question de temps. Arthurs dort et délire. Il se croit à Aden. Il appelle le Jamie Jamie, son domestique. Il dresse des inventaires et prépare la caravane pour Harar. Et dans un moment de conscience, il dit à Isabelle Giray sous la terre Et toi, tu marchera dans le soleil. Le 25 octobre, elle fait venir la Bézu auprès de lui pour qu'il puisse se confesser.

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Elle quitte à ce moment là la Chambre. Alors, qu'est ce qui se passe dans ce huis clos? C'est un secret. Et pourtant, Isabelle proclamera Arthurs a retrouvé le chemin de la foi.

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Elle veut le penser, en tout cas. Lui, le poète décadents Rimbaud, le communard, l'amant Rimbaud, l'INPI, le trafiquant. Est ce qu'il s'en est vraiment remis à Dieu au soir de sa vie? Les biographes en doutent, mais ce qui est certain, c'est qu'il habel à la fois pour deux. Le 9 novembre 1891, alors qu'il ne peut vraiment plus rien avaler, souffle que le souffle du malade s'amenuise constamment.

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Il trouve encore la force de dicter à sa sœur une lettre pour le directeur des Messageries maritimes, ses messageries qui font la liaison avec Aden. Monsieur le directeur, impotents malheureux, je ne peux rien trouver. Je suis complètement paralysé. Dites moi à quelle heure je dois être transporté à bord. À 10 heures le lendemain, Arthur Rimbaud embarque cette fois pour son tout dernier voyage. Elle s'est retrouvée quoi? L'éternité, c'est la mer. Aller avec le soleil.

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L'éternité, un extrait du recueil Vert, nouveau extrait daté de mai 1872 qui a été repris dans Une saison en enfer sous le titre Délire. Un grand merci à Pierre Enquetes, qui nous a fait partager ce matin les derniers moments de d'Arthur Rimbaud et Alain Vircondelet, qui raconte Slashers écriture dans Le dernier voyage. Et voici maintenant notre Christian Morin. Bonjour question. Bonjour mon Jeffroy, vous êtes épatant. Je vais vous dire pourquoi? Parce que vous arrivez à évoquer l'histoire et malgré vous.

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Elle se rattache à la réalité. Même avec Rimbaud, je vais vous dire pourquoi vous avez entendu parler de cette fête du cinéma vendredi. On pourrait plutôt dire de cette défaite du cinéma.

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Et il y a deux poèmes de Rimbaud qui collent parfaitement avec l'actualité cinématographique de ce vendredi. Il y a notamment La rage de César. C'est un texte qu'il a écrit à propos de la défaite de Sedan au moment où ça, vous le savez, où Napoléon 3 a rencontré Bismarck. Voilà, c'est Rimbaud. Et il y en a un deuxième qui est un des trois sonnets des Pras. J'ai fait mes recherches. Pensez donc à un savant Ferrand. Je ne peux pas ne pas travailler et j'ai trouvé un autre poème, un des trois sonnets des je vous le disais à propos de la dame qui s'est légèrement dénudée lors de cette même soirée vendredi.

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Le poème s'appelle Nos fesses ne seront pas les leurs.

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Voilà la responsabilité d'une telle citation. Abéché temporaire de Rimbaud du tout. On comprend un peu de tenue, si j'ose dire. Merci beaucoup. Je vous souhaite une excellente journée et bien sûr, nous nous retrouverons demain matin sur Radio Classique.

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Passez une bonne journée.