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Christophe Hondelatte, le 15 avril 2019. Un incendie a ravagé la toiture de Notre-Dame de Paris. Je vais vous raconter minute par minute le sauvetage de la cathédrale et tous ses trésors. Un récit que j'ai tiré tout droit d'un livre qui paraît chez Albin Michel, dans Les flammes de Notre-Dame de Sébastien Speeder. J'ai écrit mon histoire avec Simon Veil. Réalisation Céline Lebrun.

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Christophe Hondelatte. Ce lundi soir, 15 avril 2019 marque le début de la Semaine sainte. Le père Jean-Pierre Kamau, le chanoine de Notre-Dame, est là. Devant environ un millier de fidèles, il célèbre les vêpres. La soliste Chantal Epsom.

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Quand elle a fini, elle se retourne vers le prêtre.

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Il est 18h20. Le père Kabo s'avance vers l'hôtel. Il relève ses manches. Il tend les bras pour former une croix. Et là? Le père K vous entend là, mais ça n'est pas la première fois qu'elle se déclenche en pleine célébration. A l'origine, c'est une fausse alerte. Et là dessus, les employés arrivent pour faire évacuer les fidèles. L'organiste ne sait pas quoi faire. Il va voir le prêtre. Qu'est ce qu'on fait, mon père?

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C'est embêtant. Je n'en ai pas encore lu les Évangiles. Allez voir de votre côté et dites moi ce qui se passe. Je vais attendre un peu. L'organiste va jusqu'à la sacristie. Il regarde le boîtier de contrôle qui dit d'où vient la là? Et les zones 9 sacristie. En sortant, il croise un jean. Il ne le connaît pas. C'est un nouveau. Il est en ligne avec son chef au poste de sécurité. Mais je n'ai rien vu.

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Je n'ai rien vu. Alors l'organiste retourne voir le prêtre qui n'a pas bougé. Un petit groupe de fidèles est encore là, au premier rang. Il veut terminer son office. Rentrez chez vous au jeu. Je vais rester jouer. Je vais faire une une messe basse. Pas ce que je n'ai pas pu lire, les Évangiles. Vous comprenez donc? Et le père Caveau se lance dans sa lecture lecture de l'Évangile de saint Jean Marie dans un flacon d'un parfum très peu et de très grande valeur.

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Elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus qu'elle essuya avec ses cheveux. La maison fut remplie de l'odeur du parfum.

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Mais le père Caveau poursuit Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer des tanneurs.

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J'ai tué mon père.

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Il faut évacuer. Vous pouvez plus dire la messe. Il y a une alarme. Tout le monde doit sortir. Le père Carro, soit, laisse alors conduire à la sacristie. Il est 18h42, ça fait plus de 20 minutes que l'alarme s'est déclenchée et sur le boîtier, dans la sacristie, le même message clignote toujours. Zone nef, sacristie. Et c'est une erreur. En vérité, une mauvaise configuration du système. Un problème identifié depuis plusieurs années.

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Ce capteur qui vient de se déclencher n'est ni dans la nef ni dans la sacristie. Il est haut sous la charpente. Et d'ailleurs, le chef de la sécurité vient d'envoyer un de ses agents là haut dans la forêt. Lui aussi, c'est un nouveau. Il connaît mal les lieux. Alors, il le guide au téléphone. Il est 18h46.

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OK, tu prends une photo vite et tu dégages quand le chef de la sécurité reçoit la photo. Il est atterré. Il est 18h48. Ça fait presqu'une demi heure que l'alarme s'est déclenchée et là seulement, il compose le 18. Allo les pompiers! Quand l'alarme retentit à 900 mètres de là, à la caserne des pompiers de la rue du Cardinal Lemoine, la caporal chef Myriam est au réfectoire. Elle se précipite avec les autres feux de toiture à Notre-Dame.

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Ils connaissent bien les lieux. Ils y font des exercices chaque année. Le camion sort, il tourne à gauche et là, il voit. Il voit la fumée. Renforts? Incendie? Je répète renforts. Incendie. Le chef appelle tous les pompiers de Paris à l'aide. Il leur faut quatre minutes pour arriver sur place. Au même moment, deux engins pour Paris. Myriam déroule sa lance quelques mètres de tuyaux qu'elle branchera sur une colonne. Là haut, elle sait où elles sont et son rouleau à l'épaule.

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Elle s'engouffre dans l'escalier de la tour nord, un escalier en colimaçon très étroit. Pas plus large qu'un homme, Myriam avale les marches deux par deux, voire trois par trois. Et derrière, suivent son cerveau et l'adjudant chef. Et il monte comme ça l'équivalent de 15 étages en courant. Il arrive en haut et en haut. Il y a une porte. Le Servan ouvre la porte. Et là, ce qu'il voit dépasse tout leur cauchemar. Une vision d'enfer.

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Tout le toit est en feu et la base de la flèche et sa proie. Le blond commence à dégouliner. Et eux, ils sont trois sur un petit balcon qui fait à peine un mètre carré en attaque. Myriam positionne sa lance Le Servan, la branche sur la colonne sèche qui immédiatement se gonfle de l'eau qui est envoyée Damba par les camions. Et elle se met à arroser. En vérité, sur ce brasier d'enfer qui semble se moquer d'eux. Les flammes font plusieurs mètres de haut, elles font dix mètres et elles avancent.

[00:06:43]

Il y a du vent, un mauvais vent qui pousse les flammes vers eux. On va se faire coincer. Pour l'instant, rien à ne pas penser. Ne pas réfléchir. Tenir coûte que coûte.

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Il est 19 heures 37 et Myriam est toujours là à lutter avec sa lance dérisoire. Malgré son masque, son casque et son respirateur. Elle sent la chaleur sur son visage. Elle a les yeux qui pleurent, mais elle se livre tout entière, toute entière. On change de point d'attaque. Myriam remballe sa lance. Elle s'engouffre sous le toit, dans la forêt. L'idée, c'est d'aller viser le cœur. Mais le danger est trop grand. Elle fait demi tour.

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Il faudrait saturer le feu. Myriam a le plan de la cathédrale en tête. Une porte plus loin qui donne sur un chemin de ronde. Ils vont sortir par là. La lance est assez long, mais il faut qu'aucune poutre nous tombe dessus et vienne ralentir le débit, qui est déjà si faible. Myriam passe la porte. Elle s'engage dans la corniche. Les poutres sont en train de s'effondrer les unes après les autres et la chaleur est clémente. Peut être 300 degrés, avec un effet four à pain qui est causé par la voûte en dessous.

[00:08:16]

La chaleur augmente à chaque pas.

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Si elle va tout droit, elle pourra attaquer le cœur du brasier. Il doit faire dans les 600 ou 700 degrés. Elle crève de chaud sous sa combinaison.

[00:08:30]

Ça y est, la lance est en position. Ils savent que de l'autre côté, côté sud, une autre équipe est en place. Elle ne voit pas le feu qui s'est emparé de la flèche. Elle ne voit pas que le feu crève la flèche. Elle arrose trois devant. Et soudain, un bruit assourdissant. Elle se colle au mur. Le vent semble devenu fou. L'air est saturé de flammèches qui cherche un point de chute et qui valdinguer dans tous les sens.

[00:08:59]

Mirianne ne sait pas que la flèche s'est effondrée, mais elle fait demi tour. Elle court vers l'escalier. La porte est fermée pour aller. Myriam est coincée avec son équipe sur une coursive à 40 mètres du sol. Cette putain de porte résiste. Y'a rien à faire. Il la frappe de toutes leurs forces, il donne de grands coups de hache. Rien n'y fait. Et là, Myriam applique la procédure. C'est un réflexe conditionné. Radio en rade.

[00:09:42]

Il y a plus d'une balise de détresse à portée de main. Roqué, bouteille d'oxygène à moitié pleine. Il lui reste beaucoup d'air. C'est très bien. Ouf! La radio marche à nouveau, les gars. Leur balise a fonctionné, on les a localisés par GPS. Myriam balaye la coursive du regard. Le feu gagne du terrain et elle est dépitée. Ils ont perdu la bataille. Ils sont arrivés trop tard. Pourquoi est ce qu'ils ont donné l'alerte si tard?

[00:10:27]

Mais qu'est ce qu'il faut plus tard? On perd du temps. Quelques secondes plus tard, ils entendent des coups sur la porte et la porte s'ouvre enfin. Pas de blessé. R.A.S. Myriam et ses équipiers dévalent l'escalier et 100 marches au plus bas. Ils arrivent à l'air libre. Myriam enlève son casque. On fait quoi maintenant? On sort la grosse et on crache là haut. Myriam avait la petite 2 ou 300 litres d'eau par minute. La grosse envoie de 1000 litres 8 litres d'eau à la seconde.

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Faut s'accrocher. La pression peut monter d'un coup jusqu'à 8 bars. Mais un peu plus de. En bas, sur le parvis, ça grouille de monde. Près de quatre cents pompiers sont maintenant déployés. Toutes les casernes de Paris et de la Petite Ceinture. Aux alentours de 20 heures 5, un homme arrive sur Paris. Il est confus de débarquer tard. Il s'appelle Jean-Marc Fournier. Il est militaire et prêtre. C'est l'aumônier des sapeurs pompiers. Oh, mon père ont beau chercher partout.

[00:11:52]

Je suis désolé. C'était une cérémonie à l'Arc de triomphe. J'avais coupé mon portable et c'est en partant en haut des Champs-Elysées que j'ai vu la fumée. Il y a bien des blessés. Non, mon père, non. Et le Trésor, justement, c'est pour ça qu'on va chercher. Le père Fournier s'engouffre sous une tente réservée aux personnalités. Le président Macron est là, le premier ministre, la maire de Paris et le recteur de la cathédrale, monseigneur Chauvet.

[00:12:19]

A Monseigneur, c'est mon père. Vous y allez mon père, et il faut aller sauver le trésor. Et il faut faire vite avant que tous ces fonds. Le trésor, c'est à dire surtout la Couronne, la couronne que le Christ aurait porté sur la croix, c'est Saint Louis qu'il a acheté à l'empereur de Byzance en 239 et qu'il l'a ramené en France. Et depuis, elle a survécu à la révolution et depuis 10 806, elle est enfermée dans un coffre fort dans la cathédrale Notre-Dame.

[00:12:57]

Un coffre qui la protège du feu et de l'eau et de toutes les agressions chimiques et bactériologiques. Albert Fournier et il ne faut pas traîner et il faut aller chercher Gibier, Monseigneur. Vous, vous avez le code du coffre, le code. Oh mon Dieu! Non! Vous ne l'avez pas rano, je ne l'ai pas. Il faudrait demander au sacristain, mais ils sont injoignables. Je n'arrive pas à les joindre depuis tout à l'heure sur leur portable.

[00:13:28]

Y'a rien qui passe. OK, Monseigneur, je m'en occupe. l'Abbé Fournier s'élance vers la cathédrale. Il est équipé, il a son casque, son masque à gaz, sa tenue ignifuge qu'il engendre des dizaines de tuyaux et en même temps, il sort son téléphone et il essaye d'appeler les sacristain. Plus il s'approche de la façade, plus il doit éviter des brandons, des flammèches qui tombent du ciel, gros comme le pouce. Premier numéro.

[00:14:00]

Messagerie. Deuxième numéro. Messagerie encore. l'Abbé passe les grilles du jardin de la sacristie. Quand il entre dans la sacristie, il entend des coups. Il se dit c'est bon. Les pompiers sont en train de casser la vitre qui protège le coffre de la couronne, mais pas la vraie. La réplique en or, la vraie. Elle est au coffre. Un coffre rouge. Mais il est où, ce coffre? Alors, il appelle le recteur, monseigneur.

[00:14:33]

Pas encore mon. Il est où le coffre de la couronne? Il n'est pas dans la salle des trésors. Non, pas du tout. Il est au bout, au bout, derrière le coeur, à tout au fond de Notre Dame. On l'a mis là. Maintenant, dépêchez vous avant, tout s'effondre. Le père Fournier, en tant qu aumônier militaire, a fait l'Afghanistan, il est toujours allé sur le terrain, il n'a pas peur. Il était aussi au Bataclan avec les pompiers en novembre 2015.

[00:15:13]

Il est soldat, prêtre et aujourd'hui pompier. Il est là pour sauver. Il est vingt heures trente et une. Ça fait plus de deux heures que l'alarme a retenti. Performers Fournier. Ça y est, on a trouvé le coffre. Il est là bas. Vous avez le code, mon père. Mais non, je n'ai pas le code et pas moyen de mettre la main dessus. Bon, ben écoutez, on va devoir faire son volet. Le pompier fait demi tour.

[00:15:38]

Le père Fournier le suit en marchant. Il. Il passe la main sur la croix brodée sur sa veste anti-feu près de son grade, et il prie pendant un quart de seconde. Et là, il entend un grand bruit, un craquement. Une poutre énorme vient de s'abattre à une vingtaine de pas derrière lui et dans la foulée, une pluie de plomb en fusion s'écoule sur l'autel central. Et il arrive devant le coffre de la Sainte Couronne. Les pompiers du Louvre sont déjà là.

[00:16:06]

Ils ont les plans de la cathédrale et la liste des œuvres à sauver. Ils ont réussi à briser la vitre qui protège le coffre. Et maintenant, ils cherchent un coffre dans le coffre. C'est ce qu'on leur a dit. Un meuble d'un mètre de haut arrondie sur le devant. On leur a dit que la couronne était de temps. Allez y doucement, un coup de hache mal placé détruirait la couronne. Il est 20h38 et là arrive un groupe d'hommes, dont deux civils en veste, protégés par des casques.

[00:16:39]

Bonjour, je suis le conservateur auprès de la direction des affaires culturelles et voici le régisseur de Notre-Dame. OK, le code, le code, vous l'avez? Oui, oui, oui, c'est bon, je l'ai. Ouf! Le gars s'appelle Laurent Prade, qu'il travaille à Notre-Dame depuis vingt ans. Il était à Versailles quand le feu s'est déclenché. Il a pris le RER et ensuite un Vélib. Arrivé à la cathédrale, il a dû supplier un flic pour le laisser passer.

[00:17:06]

Il est en mocassins et parka en toile, mais il s'en fout. Alors, Brad? C'est quoi le code? Le code, c'est quoi déjà?

[00:17:34]

Entre temps, les pompiers ont réussi à dégager le coffre. Laurent Prade s'agenouille. Il se souvient du début. Ça commence par zéro, mais il a un doute sur la suite. Alors il essaye. Erreur, il essaye encore. Erreur. Il tente d'appeler un ou deux des trois sacristain qui ont le code. Ça ne passe pas à 20h40. Son téléphone sonne 888. Messagerie orange. Vous avez un message? Il appelle pour le consulter. Réseau indisponible, il tente une nouvelle combinaison.

[00:18:08]

Erreur. Et comme les textos passent, il envoie un SMS au sacristain. Et là, miracle, il est heures et le code s'affiche sur l'écran de son portable. Il le compose, le coffre sous mon Dieu Saillé. La couronne est sauvée.

[00:18:37]

Il est 20 heures 42, le caporal chef Miryam vient de terminer sa deuxième rotation et a tenu son point d'attaque du parvis vers la nef. Elle tend sa bouteille d'air pour qu'on la lui remplisse. Elle va faire une petite pause de 30 minutes pour reprendre ses forces. Elle lève la tête là où les flammes atteignent maintenant 20 mètres d'eau, va mettre un type de la Croix-Rouge, passe avec un caddie rempli de bouteilles d'eau. Elle en attrape une et elle sidra longuement.

[00:19:07]

Elle a eu chaud, très chaud. Il est 21h41 et ça y est, le père Fournier et les pompiers ont réussi à sauver les œuvres de la cathédrale. Il a dû décrocher des tableaux lui même et au passage, il en apercevoir avec son pouce. C'est comme ça. Il a sauvé la couronne du Christ. La tunique de Saint Louis et tout un tas de reliques. Des centaines d'objets qui s'entassent maintenant dans un Algeco jardin du chevet. Sous haute protection, les policiers de la mairie armés jusqu'aux dents.

[00:20:01]

Le prêtre entre dans Algeco. Il enlève son casque, il ouvre une petite boîte en cuir rouge. La voilà, la gorod, dans son anneau de cristal d'une vingtaine de centimètres de diamètre et à côté d'un tube qui renferme un morceau de la croix du Christ et ensuite enroulé dans un tissu.

[00:20:21]

Il déballe la troisième relique, une tige métallique d'une quinzaine de centimètres, un clou de la croix, un clou qui aurait perforé le corps du Christ lors de sa crucifixion. Il le soulève dans le faisceau de la lampe de son casque et il l'embrasse. Il a rempli sa mission, mais il lui reste une dernière chose à faire. Il se dirige vers la cathédrale et il faut que j'y retourne. Je voudrais sauver le Christ. C'est dangereux, mon père, quand il dit qu'il veut sauver le Christ.

[00:20:56]

Lui, il pense aux hosties parce qu'une fois consacré pour des millions de chrétiens, ils sont le corps du Christ. C'est toujours difficile de voir quelqu'un quand même périr dans les flammes. Il sait très bien où sont les hosties dans l'armoire du tabernacle, près de l'autel. Mais l'endroit est inaccessible. Des billes de plomb brûlant pleuvent tout autour. Près du coffre fort, mon père Yahaya. Un deuxième tabernacle. Dedans, vous trouverez le bois. Le père Fournier remonte le déambulatoire.

[00:21:26]

Il s'agenouille devant l'autel. Il se relève qu'il ouvre le tabernacle. Il sort le ciboire hilotes, son couvercle. Et il prie. Il est 23 heures au PC des pompiers, la tension est retombée. Il n'y a pas eu de blessé grave, juste un pompier sous oxygène et quelques coups de chaud. Le patron des pompiers de Paris, le général Galler, affiche son premier sourire de la soirée. Il s'approche de Monseigneur Chauvet, le recteur qui est avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, monseigneur Hahn.

[00:22:05]

Ça y est, on a sauvé. On a sauvé Notre-Dame. Le feu circonscrit et la structure est sauvée. Elle a beaucoup souffert. Il faut rester prudent, mais elle est sauvée.

[00:22:18]

Dans la foulée, sur le parvis, le président Macron s'adresse à la nation que Notre-Dame de Paris, c'est notre histoire, notre littérature, notre imaginaire, le lieu où nous avons vécu, nos grands moments, nos épidémies, nos guerres, nos libération. C'est l'épicentre de notre vie. C'est l'Etalon d'où partent les distances et où l'on se mesure depuis Paris. C'est tant de livres, de peintures. C'est une cathédrale qui est celle de toutes les Françaises et de tous les Français, même celles et ceux qui ne sont jamais venus, nous bâtirons Notre Dame.

[00:23:06]

Parce que c'est ce que les Français attendent. Parce que c'est ce que notre histoire mérite. Parce que c'est notre destin, prof. Je vous remercie. J'ai tiré cette histoire du livre de Sébastien Speeder chez Albin Michel, dans les flammes de Notre Dame.

[00:23:35]

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