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Christophe Hondelatte Voici une histoire complètement folle.

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L'enlèvement en 1975 à Paris du patron de la maison de disques phonogramme, Louis Ahsan, qui va se terminer par l'arrestation d'une bande de pieds nickelés. Et si je peux vous raconter cette histoire dont les détails, c'est grâce au livre de deux flics de la Crim à l'époque, Claude Qu'enseigne et Jean-Pierre Biro, qui signent L'affaire Hazan aux Editions Mareuil. J'ai écrit cette histoire avec Simon Veil réalisation Céline le brave.

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Christophe Hondelatte. Cette histoire débute à quelques heures du réveillon 1975, le 31 décembre 1975, vers midi, à la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres. Ce soir, c'est le commissaire Claude Cancel qui est de permanence et il espère passer un bon réveillon pépère. Congratulé.

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Boit de l'eau, Claude et Claude Pernes? Oui, oui, en principe, je crois. Ton réveillon est allô, Claude. Figure toi qu'on vient d'enlever le PDG de Phonogramme Rome, au quatrième étage du 36.

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Ça court déjà dans tous les sens. Qu'on cesse Rohrbach. L'inspecteur divisionnaire Michel Clerbois, qui est à la tête d'un groupe de cinq à six inspecteurs, et l'inspecteur principal Jean-Pierre Biraud. Qui est le procédurier. Celui qui, dans une enquête, est chargé de mettre toute la paperasse. Raketa, bordel, les gars, Oscar veut nous!

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Baba Oscar, c'est le surnom du patron de la Crim. C'est rapport aux initiales de son nom. Le commissaire Pierre Ottavio. Il règne sur la légendaire brigade criminelle de Paris.

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Bon, la victime s'appelle Louis Hazzan, 53 ans.

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C'est le PDG de la maison de disques phonogramme. Il a été kidnappé à 11 heures et quart tout à l'heure, en pleine réunion du comité de direction, par un commando de six individus armés.

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Ils l'ont bâillonné. Ils l'ont mis dans une malle en osier, d'après ce qu'on nous a dit pour le sortir. Et ils ont aussi amené le directeur financier de Phonogramme, qui s'appelle Daniel Vergnes. Ils les ont collés dans une estafette Renault bleue et dans une Audi rouge et ils ont relâché Vergne quelques 300 mètres plus loin.

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Voilà, vous savez tout.

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Au boulot, les gars, quand c'est Clerbois et Biraud descendent les marches du 36 4 4. Ils embarquent dans le Renault 12. Il fonce sur place au siège de Phonogramme, dans le 13ème arrondissement. Et moi, pendant qu'ils sont en route, je vais en profiter pour vous affranchir sur l'homme qui vient d'être enlevé. Oui, Hazzan, c'est le producteur des plus grandes stars de l'époque Nana Mouskouri, Georges Brassens, Johnny Hallyday, Enrico Macias et Serge Gainsbourg.

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C'est lui. Ces hommes arrivent sur place et les employés leur raconte t'apporte kamougué sourciers, l'individu qui était à visage découvert, sauf l'un qui semblait être le chef. Ces individus ont bâillonné et ligoté la quasi totalité du conseil de direction de la société et ont demandé à Louis, avant de s'installer dans une malle en osier, la malle en osier de transporter dans une estafette.

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D'après les témoignages des employés, ils étaient tous vêtus de blanc ou bleu et tous armés à visage découvert, sauf le chef, et quand ils sont arrivés, ils ont prononcé deux phrases.

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Le voyage en vert pour le sol, ce que ça veut dire pour le moment, c'est un mystère à un truc que les employés présents racontent tout de suite. La porte par laquelle ils sont sortis ne la connaissait pas. C'est vous dire. Ils connaissaient des lieux mieux que nous. Ça peut vouloir dire qu'ils avaient un complice dans la place.

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Et pendant ce temps là, au 36, on s'active et on réalise que depuis trois mois, le troisième cabinet du 36 est chargé des escroqueries, travaille sur une affaire qui touche la société phonogramme. La maison de disques a porté plainte il y a deux mois pour escroquerie.

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Quelqu'un qui avait imité la signature de Haze en autorisant un virement de 3 millions 600 mille francs et les flics du 36 s'aperçoivent aussi que dix jours plus tard, Phonogramme a été victime d'un attentat à l'explosif sans lendemain. On n'a jamais retrouvé les auteurs, mais ça peut être lié à tout ça. Je vous le dis tout de suite, il n'y a aucun rapport. Bon bah, maintenant, ils vont sans doute appeler pour réclamer une rançon. Et par précaution, au cas où on voudrait lui faire à l'envers quand celle ci décide de placer tout le monde sur écoute, c'est à dire phonogramme et bien sûr, le domicile privé de gaz en rue Montalembert dans le 7ème.

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Bon, maintenant, il n'y a plus qu'à attendre. Le 1er janvier, à 15h20, la clim intercepte un appel des ravisseurs au domicile des Hazzan. C'est la femme de Louis Rason qui décroche, mais le numéro de téléphone grimpe. Phonogramme Jacques Quailleurs prend vite le combiné.

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Jacques, médailleur, se garde bien, bien sûr, de prévenir les poulets, mais ils sont au courant.

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Grâce aux écoutes à l'hôtel Bélem, à 16h50, Caillard reçoit un nouvel appel.

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Vous allez préparer une somme de 15 millions de francs et d'apporter Koma à 14h30 à l'hôtel. La police sera déposée dans les lieux publics en représailles contre les dirigeants et les familles.

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A partir de là, la famille Yazan et Phonogramme décide de la jouer Franko avec Lacrim. Le soir même, à 20 heures, tout le monde se retrouve chez le patron du groupe, Philippe Symons, qui est propriétaire de la maison de disques. Il y a là tout le gratin de chez Phonogramme, le patron du 36, Pierre Ravioli et Caillard, le numéro 2, qui raconte sa journée. Les deux coups de fil des ravisseurs et la demande de rançon de 15 millions de francs.

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Ils m'ont demandé de la remettre demain à 14h30, à l'hôtel Roblin aux Raviolis. Qui sait déjà tout cela grâce aux écoutes l'étonner.

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Vous avez eu un contact avec les ravisseurs? Et vous nous avez pas prévenus? Je vous le dis, si vous faites tout dans votre coin, on va droit à la catastrophe. Si phonogramme ne fait pas confiance à la grime, les ravisseurs n'ont plus qu'à se servir directement dans le corps.

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Le PDG de Philips Mainz tente de rattraper le coup. Calmez vous, monsieur Ottavio Liviu. Je m'engage personnellement à suivre à la lettre vos instructions.

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Je vous écoute. Bon, voilà ce qu'on va faire. Le commissaire qu'enseigne remplacera Jacques Caillard pour la remise de la rançon. Il se fera passer pour un collaborateur de Louis Ans. C'est d'accord, monsieur le commissaire.

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Lui, évidemment, a l'intention de faire du saute dessus, comme on dit, c'est à dire d'interpeller les ravisseurs au moment de la remise de la rançon.

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Le jour J, le 2 janvier, le commissaire français monte dans la Ford Granada de Louis ans et il se rend tout droit à l'hôtel Roblin. Avant cela, il a récupéré deux gros sacs de jute à la Société Générale. Dedans, il y a 15 millions de francs en vrai biftons. À l'hôtel, rien ne se passe au même moment. Il est ravi, se rappelle Mme Hazan, chez elle.

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Là bas, qu'est ce qu'on fait des deux gros sacs bourrés de biftons?

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Figurez vous qu'ils vont dormir dans la petite cuisine de l'état major de la Crim.

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Ce soir là, à nouveau, quand c'est Ottavio Lee et tout le gratin de phonogramme se retrouvent comme la veille chez le PDG de Philip Cinemas, le commissaire Ottavio, qui mène la danse.

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Nous sommes d'accord. Il faut exiger la preuve que Louis Hazzan est toujours en vie. N'est ce pas? Absolument, monsieur le commissaire. Donc, monsieur Gaillard, comme les ravisseurs ont exigé votre présence demain à 13 heures au domicile de Hasan.

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C'est vous qui répondrait et je compte sur vous pour leur demander ces preuves de vie.

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Il avait dit 13 heures. Mais finalement, le téléphone sonne beaucoup plus tard, à 16 heures 25, et c'est Caillard, le numéro de téléphone arabe, qui décroche comme convenu.

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Ecoutez, on aimerait juste avoir la preuve que vous détenez bien monsieur Hazan.

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Autant vous dire qu'immédiatement quand c'est sans voix des hommes pour surveiller la cabine et quand ça arrive sur place à son tour.

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Bon, les gars, vous n'avez vu personne. Bon, nos patrons n'ont personne dans la cabine quand ça se récupère. Deux lettres. La première contient un message de Louis Hazzan à ses collaborateurs daté du 2 janvier et 2, dont il les supplie de verser la rançon et de ne pas prévenir la police. La deuxième enveloppe est adressée à sa femme Odile. C'est un message rassurant. Et là, y'a pas quelque chose qui vous fait tiquer. Enfin, réfléchissez, puisque les flics en planque devant la cabine n'ont vu personne que les deux lettres étaient déjà là quand Caillard, au téléphone, a exigé des preuves de vie.

[00:11:18]

Comment les ravisseurs savaient ils qu'on allait leur demander ces preuves? Vous vous souvenez que cette décision a été prise la veille chez le PDG de Philippe Simin? S'ils savaient, c'est qu'ils ont un complice qui était présent à cette réunion, quelqu'un de l'état major de phonogramme. Forcément qu'il aura donc filé le tuyau. Il n'y a pas d'autre possibilité. Ils ont quelqu'un dans la place François-Ier que les policiers se font balader plusieurs fois.

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Des attentes interminables, des rendez vous annulés plusieurs fois et tout cela jusqu'au mardi 6 janvier 1976.

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Le 6 janvier, vers 7 heures et demie, Ottavio Lee réunit dans son bureau Lacrim et l'antigang.

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Bon, ça fait six jours, Kazan a été enlevé et à mon avis, les ravisseurs ne vont pas tarder à conclure.

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Dès la remise de la rançon, on leur saute dessus. Oui, mes patrons, s'il y a une prise d'otages, il n'y aura pas de prise d'otages. Mais on sera peut être amené à tirer trop, alors on ira. Mais ça reste alors voilà le Plan cancer. Un inspecteur divisionnaire, Bernard Peart, de l'antigang, vont se faire passer pour deux collaborateurs d'un an, selon les dernières instructions des ravisseurs. Ils vont livrer la rançon avec la forte Granada de Louis Hazzan.

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Sauf que cette fois, on ne va pas prendre de risque dans les sacs de jute. On va mettre de vieux botin à la place des biftons. A neuf heures et demie, Gancel et l'inspecteur Peart abordent Laporte prennent position devant le point de rendez vous, c'est à dire le siège de phonogramme, et il attend. Les ravisseurs appellent plusieurs fois le siège pour des messages sans grand intérêt. Nouvel appel à 16h30.

[00:13:32]

D'accord. Dans l'après midi, nouvel appel.

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Direction les Champs Elysées, l'Etoile et la place Pereire pour rien. Mais c'est l'occasion de récupérer dans une consigne de la gare du Nord, un nouveau message de Louis un an il est indispensable que vous remettez les fonds, mais sans prévenir la police. Dans la soirée, nouvel appel des ravisseurs, c'est le directeur financier Daniel Vernhes qui décroche.

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Hubert. Votre président est physiquement très fatigué. Bon, alors, vous allez faire le plein d'essence à combler. On va aller très loin. Et d'abord, vous allez vous rendre à la Bastille à la Tour d'Argent. Tâchez d'y être plus tard à 8 heures. Là bas, je vous appellerai pour d'autres directives. Je ne veux aucun ennui, pas de filature. Y'aura rien du tout. Vous m'avez bien compris, n'est ce pas? Oui, oui, c'est sur la banquette arrière de la voiture.

[00:14:38]

À 19h35, quand on se gare devant le restaurant La Tour d'Argent, place de la Bastille. L'inspecteur Peart entre dans le restaurant et il attend l'appel des ravisseurs. Il en ressort une heure plus tard.

[00:14:53]

Bon, il m'a dit de faire plusieurs fois le tour de la place avec la Ford vas y démat.

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Maintenant, toute guerre contre le terre plein central, côté rue Saint-Antoine, voilà bon je avec les sacs et j'attends leur bagnole.

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Et toi, tu viens de garer un peu plus loin et là, une 4 l bleu ciel s'approche de l'inspecteur Biere. À l'intérieur, il y a deux hommes cagoulés qui s'arrêtent près des sacs. Et là, ça va très vite, comme convenu. Pire balance les sacs dans toutes les voitures banalisées alentour.

[00:15:33]

On entend l'Ordre de Brossard, de l'antigang et lapide une voiture. l'Antigang percute la 4L dans un effroyable bruit de tôle froissée. Et même pas deux minutes. Les deux types cagoulés se retrouvent allongés au sol et menottés. Direction le 36. Les Dougga sont des frères Didier et Dominique Pesch, 26 et 23 ans. Deux petites frappes connu des services de police. L'interpellation a été assez musclée. Le plus jeune fils à l'hôpital et c'est donc l'aîné, Didier, qui est cuisiné le premier.

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Et là, l'affaire prend un tour tout à fait inattendu. Car figurez vous que le gamin étant facho, c'est un militant actif du FN qui est un groupuscule d'extrême droite, partisan de l'action violente. Et ça, l'inspecteur Biro qui l'interroge, le savait déjà par les Renseignements généraux.

[00:16:30]

Bourdois, les RG ont vu plusieurs fois avec un certain Daniel Mosconi, habitant à sa mort. Ça dit quelque chose. OK, bon, si j'étais place de la Bastille, bon Lorenzon, c'est parce que Daniel Moschino, là où on l'appelle Miguel, mais peu importe.

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Miguel m'a proposé un gros coup. Je l'ai rencontré il y a trois mois, à l'ordre nouveau. C'est un parti d'extrême droite. Donc, tu as participé à l'enlèvement avec mon frère. Et puis Miguel. Et puis puis France, ces puis gars que je connais pas. Touché, Wyclef? Il crée J'obéis chose. Je connais pas le numéro, mais je peux vous emmener si vous voulez ce qu'il fait.

[00:17:31]

Les flics installent une souricière devant la maison du sus Miguel et ils attendent 6 heures du matin l'heure légale. Pendant ce temps là, Didier Pecher, ramené en 36 et son audition, reprend.

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Je vous ai dit tout ce que je savais. Les autres complices, je les connais pas. Où est Louis Hazzan? Je ne sais pas.

[00:18:00]

À 6 heures pétantes, Daniel Mosconi, alias Miguel, est arrêté chez lui. Direction lui aussi le 36. Et pendant ce temps là, l'interrogatoire de Didier Pesch se poursuit. Il est lessivé. Alors, il craque. OK, ça va, ça va. Je vais vous donner le nom du vrai cerveau de l'enlèvement.

[00:18:21]

Je vais vous dire toute la vérité, c'est un certain Hugo Bruni. Il habite chemin des Vignes, à Garches. On y est. Il y a plus qu'à dérouler la pelote. Bah voilà. C'est Bruner qui a demandé à Miguel de constituer une équipe d'action. C'était trois semaines avant le rap et il m'a chargé de recruter cette équipe. Et moi, j'ai pensé à mon frère Dominique, mon à mon père Marcel. On le surnomme Francis. Et puis il a deux amis, un Jean-Michel et un Serge.

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Il raconte par exemple comment il a acheté la malle à la Samaritaine le matin même de l'enlèvement, et il balance toutes les adresses, celles de Bruni et celles de son propre père. Mais il est détenu ou Louis? Je vous jure, je ne sais pas.

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Le lendemain, 7 janvier, le dénommé Francis appelle les Hazzan à 11 heures, moins dit c'est Damazan qui décroche et l'objet de l'appel est assez surprenant. Harry a des problèmes de gestion dans la presse question des médicaments, comment va t il sera libéré lorsque les d'infra il n'y a rien de nouveau dans 48 heures? Transfert à l'étranger? La suite est assez surréaliste.

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Le médecin de Louis Hazzan répond à la question des médicaments sur Europe numéro 1 et vous devez leur dire que monsieur Jean prend chaque jour, Cap, Afrique compris. Mais je le répète Cap Trafic, comprimés à croquer ou ring Dring Dring a failli Deriane pour l'estomac, ainsi que deux ampoules par jour matin et soir, deux ampoules de Nord Bylines et Noël, Bèye et Lienne. On a compris, on a un beau prix.

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Au 36, on continue de cuisiner Moschino ou Louis, 15 ans, mais toujours pas de réponse. Le commissaire Cancel va voir le patron. Le commissaire Ottavio, lui qui déboule comme une tornade dans le bureau Mosconi, est interrogé. Et là, il arrache le procès verbal de la machine à écrire.

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Bon repas et passer la nuit. D'accord, tu vas nous dire où se trouve Louis Hazzan? J'écoute la scène qui suit est surréaliste. Mosconi relève le bas de son pantalon et il inscrit un numéro de téléphone sur sa jambe droite. 32 58, 36. Mais je sais que c'est dans la banlieue parisienne. Le numéro correspond à une maison isolée de Tremblay, les villages dans l'Eure et Loir, au nord de Chartres, rue de la Charbonnière. Et ça, c'est le territoire de la PJ de Versailles.

[00:21:59]

Lacrim les informe immédiatement. Et pendant ce temps là, une équipe de la CRIM fonce vers le village. Mais c'est à une bonne heure et demie de route de Paris. Pendant ce temps là, à Versailles, le commissaire Georges Moréas tente de recruter une équipe pour aller sur place.

[00:22:13]

Mais problème, il y a du foot à la télé et on est bien loin. C'est sans doute un tuyau bidon, mais solide. Les seniors de 38 n'en pas la.

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Mais le Souchez SRPJ André Brémont, dit Mémé, réussit à constituer une petite équipe qui fonce sur place. En route, ils reçoivent un message radio ha!

[00:22:41]

Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!

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Et donc, à l'arrivée, ils se positionnent à 100 mètres de la maison. C'est une grande bâtisse au milieu d'un parc éclairé par la Lune. Et ils attendent jusqu'à ce que le patron de la PJ de Versailles, Moréas, décide de lancer l'assaut mené. On ne peut pas rester en blanc. Il y a peut être un homme en danger, en danger de mort. Les hooligans escalade le portail, ils se faufilent dans le parc et Moréas met la main sur la poignée de la porte qui s'ouvre.

[00:23:27]

Personne, mais la télé marche en sourdine et il y a encore de verre à moitié plein sur la table. Et là, ils entendent un bruit léger, sourd. Alors il sombre les murs. Ça sonne creux, donc il y a quelque chose derrière la cloison. Alors, ils la font sauter. Et derrière, à même le sol, sur un matelas. Il y a un homme, un homme attaché par des chaînes, avec une cagoule noire sur la tête.

[00:23:58]

Vous êtes M. On revenait de la police. Vous inquiétez pas, on vient vous libérer, vous êtes sauvés. Les flics parisiens arrivent juste après la fête et ils ramènent Louis, 15 ans, au 36, où il retrouve sa femme, bien sûr, et ses proches.

[00:24:19]

Et à 23h30, sous les flashes des journalistes en par hasard. Regardez moi, regardez moi.

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Pariser Hazzan au bras de son épouse, descend le grand escalier de la Crim et derrière les proches, dont la chanteuse Nana Mouskouri.

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Pendant ce temps là, dans les bureaux Morsi, gardé au quatrième étage, les gardes à vue se poursuivent et le patron reçoit un appel sur sa ligne directe.

[00:25:02]

Bien voilà, le cerveau de cet enlèvement vient de se faire coffrer.

[00:25:07]

Il ne manque plus que la taupe parce qu'il y en a une.

[00:25:17]

Bruni se retrouve en garde à vue et on a appris depuis qu'il avait une société de nettoyage qui travaillait pour phonogramme et on découvre que ses motivations étaient antisémites.

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Moi qui suis l'organisateur, toute cette affaire. Je n'avais pas besoin d'argent. Je voulais juste m'en prendre à un juif. Mais je n'ai jamais eu l'intention de le supprimer. J'ai tenu à ce qu'ils soient traités le plus humainement possible. Pourquoi est ce que tu as recruté des gars de l'extrême droite?

[00:25:49]

Bah, moi, je suis un homme de gauche et comme je refuse de porter préjudice à des gens de gauche, alors j'ai recruté des gens de droite.

[00:26:03]

Il fallait la sortir, celle là et là, il balance le nom de Jacques Prévost, qui est l'homme qui a loué la maison qui s'avère être un sacré loustic. C'est un ancien para en Indochine et il a été condamné à mort par contumace en 1963 pour sa participation à l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle. La Crim finira par le coincer en Indonésie. Mais ce n'est pas fini puisque brunit et bavard, profitons en.

[00:26:34]

C'est qu'il a tope chez Phonogramme qui te renseigner. Bon, je suis content que je phonogramme. Moi, j'ai juste été amené à rencontrer vers du coin.

[00:26:46]

Normal, c'est lui qui m'a donné le contrat pour le ménage Vernhes Daniel Vergnes, le directeur administratif et financier de Phonogramme. Les flics de la CRIM l'interpellent le 19 janvier. Il est très nerveux, il est très mal à l'aise et c'est lui qui prend les devants. Je m'attendais à être interrogé par vous sur les relations que j'avais avec Hugo brunit. Qui est mon ami? Mais si vous imaginez que j'ai été son complice, ça non. Mais 24 heures de garde à vue plus tard, il meurt.

[00:27:24]

Bon, d'accord, je vais vous dire, je savais que monsieur Hazzan allait être enlevé.

[00:27:33]

Bruni m'avait demandé mon aide. Il m'avait dit que c'était la mafia italienne qui avait demandé d'enlever Hasan.

[00:27:47]

Le procès de toute la bande s'ouvre le 3 novembre 1980 devant les assises de Paris. Je ne vais pas m'attarder sur ce procès parce que honnêtement, ce sont des pieds nickelés. Ils se renvoient la balle, ils sont incohérents. On ne comprend pas du tout pourquoi ils ont fait ça, mais ça ne m'a pas empêché de les condamner. Bruner le cerveau prend 15 ans. Prévôts, le geôlier en prend 12 ans et Vergniaud, la top 10 ans, Mosconi, 10 ans.

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Et les trois Pesch ces temps chacun. Mais quelle histoire de fou! Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.