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Crystal Sandalettes, voici l'histoire des Restos du cœur. Je vais vous raconter comment Coluche a inventé ici à Europe1 en 1985, en utilisant bien entendu les archives sonores de cette époque et en vous signalant au passage la sortie d'un numéro exceptionnel du magazine Légende dont nous sommes partenaires. Consacré à Coluche avec des photos magnifiques, la réalisation est signée Céline le brave.

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Christophe Hondelatte. Avant de vous raconter l'histoire des restos, il faut que je replace tout cela dans son contexte. 19 185. Mitterrand est au pouvoir depuis quatre ans et le résultat n'est pas fameux 2 millions de chômeurs et d'ailleurs, dans quelques mois, les Français vont envoyer balader la gauche. Chirac sera nommé premier ministre de Mitterrand. Vous situez pardon pour les marmot. Mais les vieux savent de quoi je parle. Et c'est dans ces eaux là qu'on se met à parler de nouveaux pauvres.

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Autrement dit, des chômeurs en fin de droits. On dit qu'en France, en 1985, 600 000 personnes ne mangent pas à leur faim.

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Misère! Remisait. C'est toujours sur les pauvres gens que tu acharner obstinément.

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Et voilà que Coluche s'empare du sujet. Remarquez, ce n'est pas la première fois qu'il vient sur le terrain de la politique. Il a été candidat à la dernière élection présidentielle. Il n'est pas allé jusqu'au bout. Il a renoncé quand il atteignait tout de même 11% dans les sondages. Ça n'est pas rien. Il y a perdu des plumes dans cette aventure politique. Sa carrière en a pris un coup, mais les gens vont lui pardonner. Il l'adore bien au delà de ses 11 ans.

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Il l'aime pour son culot et aussi pour son maire Bonin. On dirait bien se coller avec lui à un comptoir et commander deux sauvignons et l'écouter raconter la France à la location tous les mois.

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Je vais m'acheter des travaux parce que dans ma tête, il y a des patrons en papier. Rien de plus agréable que de cette architecture. Un jour de février 1985, le jour du paiement du tiers provisionnel des impôts. Il est 17 heures et Coluche est en train de goûter chocolat chaud et tartine. Il est avec son secrétaire et son ami Jean-Michel Ragazzi regarde le poids de l'impôt 3 millions de francs. Il imagine que tous les mecs comme moi qui ont du blé s'y mettent au point d'honneur à bouffer à tous ceux qui ont plus rien.

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Et là, ils se tournent vers Anita, sa cuisinière qui s'affaire dans la cuisine.

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Anita, alors? Ô combien?

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Coluche dirait. À peu près 15 francs. Et là, ils se mettent à faire des calculs à 15 francs du PIB, environ 200 000 personnes qui crèvent de faim, ça fait 3 millions.

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C'est possible de trouver 3 millions en. Et là, ils se mettent à faire un dessin sur une feuille de papier, ils dessinent un plateau, c'est le plateau d'avion et ils dessinent aussi de la viande, des légumes, un dessert et une assiette et des couverts.

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Bah, tu vois, ça pourrait ressembler à ça, vous dit Michel. C'est pas évident de se lancer là dedans. Ecoute, j'aimerais quand même que tu te renseignes là tu vas Guzzi se renseigne dès le lendemain. Il appelle de sa part des médias, des entreprises agroalimentaires et c'est peu dire que ça ne suscite pas un enthousiasme débordant. C'est trop tôt. Son image est encore ternie par l'aventure présidentielle et donc, dans l'immédiat, les choses en reste là pendant plusieurs mois.

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En vérité, à cette époque là, Coluche est en dépression. Un burn out, comme on dit aujourd'hui. Je me demande bien pourquoi, d'ailleurs. Bref, dix fois, dix fois, il a pensé à se flinguer. Même ses gosses ne supporte plus. Et à côté, ce qui n'arrange rien, il picole et consomme toutes sortes de produits. Il dira plus tard J'ai mis le nez dedans. Et puis après, j'ai mis la tête et j'en ai eu plein les oreilles.

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Sachez le. Le Bedos coco, ça n'est pas du tout bon pour les dépressifs. Et puis les mois passent et Coluche va mieux. Et d'ailleurs, Europa vient de lui confier une nouvelle émission. Ça s'appellera. Il y en aura pour tout le monde.

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Bon, allez, va finir, on veut du bien. Je sens que je vais me remettre au boulot.

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Pour sa première émission, Europe1, en septembre 1985, Coluche fait installer un énorme tas de sable dans la rue François 1er. On est obligé de boucher la rue.

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L'idée est d'avoir une pensée pour tous ceux qui ont été privés de bord de mer cet été. Il fait installer des chaises longues et des parasols. Lui, il est là, en short, avec un bob vissé sur la tête. Et c'est parti générique.

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En parallèle, Coluche rejoint la bande des chanteurs sans frontières qui se mobilisent pour l'été au pays. Vous vous souvenez de cette rengaine?

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N'ont jamais. Ils ne savent plus Saurer. Les enfants des Happy ont embarqué sur un navire qui n'a plus. Coluche reçoit des centaines de lettres qui disent tous à peu près ceci C'est bien beau de vouloir aider la terre entière, mais faudrait peut être commencer par s'occuper de nos chômeurs. Et là lui revient l'idée des restaurants, des repas gratuits pour l'hiver pour ceux qui n'ont pas de quoi bouffer. Et le 26 septembre 1985, sur l'antenne d'Europe1, ça donne ça.

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Et j'ai une petite idée comme ça. Si des fois, il y a des marques qui m'entendent, je ferais un peu de publicité tous les jours. S'il y a des gens qui sont intéressés par sponsoriser une cantine gratuite qu'on pourrait commencer par faire à Paris, par exemple, on s'étalerait après dans les grandes villes de France. Nous, on est prêt à aider une entreprise comme ça, qui ferait un resto, par exemple, qui aurait comme ambition au départ de faire 2000 3000 couverts par jour gratuitement.

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Et après, il faut bien s'organiser et donc créer une association. Il en est le président et son éternel complice, Jean-Michel Ragazzi, en est le secrétaire général. Et après se pose la question du nom Aldo, un des co-animateur de son émission sur Europe1, qui dit pourquoi on appelle pas les cantines du coeur?

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Ouais, pas mal. Mais Paul Lederman, le producteur de Coluche, n'est pas très emballé. Quand tu ne sait plus trop misérabilistes ou faudrait quelque chose comme. Les Restaurants du coeur, c'est bon ça? Les Restaurants du coeur. Et à partir du moment où l'idée est lancée, ça change complètement le ton de l'émission sur Europe1. Il y a moins de vannes, c'est plus sérieux.

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Je suis parti de l'idée que après le gala qu'on avait fait pour l'Afrique, il y a beaucoup de gens qui nous ont écrit ici en disant Mais qu'est ce que vous faites à l'intérieur puisque vous faites si bien à l'extérieur? Et on se dit effectivement, d'abord, ça correspond à une grande demande. D'autre part, c'est une très bonne idée. Voyons si on ne pourrait pas faire des restaurants gratuits. C'est un gros boulot. C'est une énorme entreprise.

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On va faire appel à tous les bénévoles et dès les premiers jours, le standard d'Europe1 ex plan de jeu Enfoirés.

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Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!

[00:09:07]

Par radio!

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Europe1, les patrons. Qu'est ce qu'il en pense de tous? Raffut. Philippe Gildas, le directeur, est à fond derrière Coluche. Il veut coller à son époque. C'est une belle occasion. Mais à part ça, pour être honnête, il y a aussi quelques rabat joie qui n'approuvent pas la démarche. C'est du tapage, c'est démago. C'est Coluche qui se tire du col. Et aussi, sans doute, c'est un peu gaucho. Bref, quoi qu'il en soit, Gildas s'offre à Coluche une émission tout entière consacrée à son projet de Restos du cœur, le 14 décembre 1985.

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Bonjour, bonjour. Alors ça va, ça va bien. Bon, c'est aussi, ça va doucement, mais il y a combien de temps? A lancé l'idée. Je ne sais pas il quoi de deux mois.

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Il y a plein de gens en France qui ont pas de quoi se nourrir et c'est désolant. Avec le nombre d'auditeurs qu'on sait pouvoir toucher avec cette radio, normalement, ça devrait nous permettre de récupérer un milliards de centimes et donc de nourrir un million de personnes rien qu'avec cette matinée.

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Alors, je vous l'ai dit, tout au long de cette matinée, énormément de vedettes vont passer. Ou bien nous appeler au téléphone parce que ce, à 625, juste avant de prendre la route, ils peuvent se contenter de nous appeler au téléphone.

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Je pense qu'on a déjà quelqu'un en ligne à leur arrivée au pouvoir en parler. En revanche, Coluche, lui, est formidable par les mères de Noël, des gens qui n'ont pas l'occasion de manger généreux.

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Dans la foulée, Coluche, qui ne sait pas trop comment s'y prendre, appelle Jacques Attali, le sherpa du président Mitterrand. J'ai besoin d'aide. Monsieur Attali, je voudrais notamment pouvoir utiliser les stocks agricoles de Bruxelles. Là, il faut que je vous explique ce que sont ces stocks agricoles.

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Il s'agit de lait et de beurre que la communauté européenne stocke pour éviter l'effondrement des prix et qu'elle finit en général pas détruire comme promis par Attali. Coluche obtient un rendez vous avec le ministre de l'Agriculture et vous n'allez pas le croire. Il arrive dans son bureau, il s'assoit face à lui et il dégaine un gros pétard, un jouet énorme qu'il allume.

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Cela vous dérange pas, j'espère. Moi, c'est de l'herbe. On sait ce que c'est l'herbe au ministère de l'Agriculture, dont bon le ministre socialiste.

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Il arrive tout droit de mai 68, il en a vu d'autres et ensuite dans un nuage de bœufs. Coluche lui présente son projet avec passion. Je travaille des sortes de supermarchés gratuits qui ouvrirait l'hiver pendant trois mois. Si vous pouvez nous aider pour qu'on ait accès aux stocks de Bruxelles.

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On inhalés écoute avec attention. Ça lui plaît bien. L'idée est bonne, mais il trouve que Coluche aborde tout ça avec un peu d'amateurisme.

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Je connais quelqu'un qui pourrait peut être vous aider à gérer tout ça. Vous allez brasser beaucoup d'argent et il vous faut un gars sérieux.

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Le quelqu'en s'appelle Paul Oudar et n'aller va plus loin. Il trouve aussi un QG pour les restos dans la tour Montparnasse SVP et il débloque une grosse subvention en guise de cagnotte de départ et il lui promet de s'intéresser au problème des excédents alimentaires. On parle rarement du rôle d'André Inhalés dans cette affaire. Que justice soit rendue. Et la machine se met en marche et c'est un succès. Tous les jours, les auditeurs d'Europe1 envoient des dons. Il y en a même qui viennent directement rue François 1er apporter leur contribution.

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Il y a des prostituées de la rue Saint-Denis qui ont fait une collecte. Bon, ben maintenant, faut organiser tout ça. Le défi, c'est de créer un réseau pour acheminer la nourriture dans les régions. Et c'est là qu'entre en scène Alexandre Lederman, le fils de Paul, le manageur de Coluche. Il était étudiant à l'USDP, l'École supérieure de commerce de Paris. Lui et ses copains vont s'occuper de la logistique. En moins d'un mois, ils parviennent à monter un réseau de 22 écoles de commerce.

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Des comités régionaux et locaux se mettent en place, des équipes de marketing téléphonique, des lieux de stockage, de distribution. La machine est lancée.

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Le premier resto est inauguré à Lille le 9 novembre 1985 et Coluche est là avec toute sa bande de la radio. Il a invité le maire de Lille, Pierre Mauroy, ancien premier ministre, ancien premier sinistre, comme il disait à l'époque Mauroy.

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On a besoin des services municipaux, on a besoin de locaux. Il y aura un local dans lequel on va stocker la nourriture. Et puis, on la distribuera aux gens qui passeront donc tout ça du bas, du 21 décembre jusqu'au 21 mars. On espère distribuer 200.000 repas par jour en France. L'ambition, quoi.

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Mais je vous même grave. J'ai l'habitude de vous entendre vraiment raconter des histoires. Mais là, ça fait déjà cinq minutes.

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Mais Coluche n'est pas pleinement sort, il a peur de manquer d'argent et c'est là que lui vient l'idée d'enregistrer une sorte d'IMS des Restos et d'emblée, un nom s'impose. Jean-Jacques Goldman, évidemment. Après un de ses concerts, Coluche vient le voir dans sa loge de Oyono.

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Il nous faudrait une chanson pour Les Restos du cœur, un truc qui cartonne comme tu sais faire ça. Ben oui, oui, Michel, bien sûr. Mais pour quand?

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Bah, pour la semaine prochaine.

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Une semaine plus tard, Goldman apporte une cassette à Coluche, qui choisit des vedettes pour chanter le futur tube des Restos Platini. Montant de Michel Drucker. Aucun de ceux qui n'ont plus rien sans idéologie discours, baratin compromettra pas toujours du grand soir, mais juste pour les verts à manger à tous les recalés de la vie du chômage. Les privés. Les experts ne partagent pas son amour. C'est en fait égoïste, demain, le monde peut être aussi rond.

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La liste. Dans la foulée a lieu la fameuse émission du 14 décembre 85 sur Europe1, du matin jusqu'au soir, à 6 heures du matin. Philippe, Gildas, Maryse et Coluche prennent l'antenne.

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Si vous voulez envoyer de l'argent, s'il vous plaît, 50 francs minimum, c'est à la fois où on peut ou on ne peut pas. C'est vrai, on ne peut pas, bien au contraire. On viendra trouver de l'aide dans ce coup de coeur dans les restaurants de Coluche. Mais si vous pouvez 50 francs, c'est déjà bien plus. C'est encore mieux. Et il faut l'envoyer par chèque.

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Donc, aux Restaurants du cœur, il n'y a pas de doute les 10 minutes. Coluche fait un point sur l'argent collecté dans le hall d'Europe1. C'est un défilé, un môme qui vient vider sa tirelire. Et puis des célébrités qui viennent déposer leurs chèques. Michel Sardou, par exemple.

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Je n'ai pas mon carnet de chèques. Tu veux combien? Il n'y a pas de chiffres. C'est toi qui décide. Depuis les briques en briques. Les enchères sont voilà, remerci et cabales. Il y a déjà 300 mille francs et à la fin de la journée, cinq millions de francs et une semaine plus tard, le 21 décembre, ouvre le premier resto du coeur de la région parisienne, à Gennevilliers, dans le 92.

[00:17:39]

Ça va aller un peu froide. C'est quoi, les restaurants du cœur? Une première minute à perdre dans quelques heures. Six cents repas gratuits vont être distribués à Gennevilliers, au nord de Paris, sous un chapiteau. Au menu friant cachées, pommes de terre, gâteaux orange.

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Le premier à se présenter est un homme tout endimanchés avec sa femme et son enfant. J'ai faim. J'ai ramé dur, mais je n'ai pas trop.

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Le principe est simple. Coluche dit que c'est la forme la plus humaine qu'il ait trouvé, celui qui vient. Passe devant le comptoir. Il dit ce qu'il veut autant qu'il veut, y compris pour sa voisine, et personne ne lui demande de vérification. Il ramène ton chez lui et il n'est pas obligé de dire qu'on le lui a donné. Il peut dire que ça vient de Prisunic. Pour être honnête, ce premier jour est un peu poussif. On ne se bousculent pas au portillon.

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Il n'y a pas autant de monde que prévu. Et pourtant, on est à la veille de Noël. Il y a du foie gras.

[00:18:48]

Mais les musulmans n'en veulent pas. Il n'y a pas de porc dans tous les cas là. Alors avec ce foie gras, les bénévoles finissent par se faire un casse croûte réconfortant.

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Les journalistes grincheux, on n'en manque jamais, parlent de fiasco.

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Patience, patience, ça prend du temps. Le temps du bouche à oreille et d'ailleurs. Quelques jours plus tard, le 3 janvier, le resto de Gennevilliers a distribué 60 000 repas. Coluche soulignait Il faut passer à la vitesse supérieure. Il veut atteindre un objectif de 200 000 repas par jour. Alors, il va voir TF1, qui lui propose une émission spéciale le 26 janvier 1986. L'émission de TF1 permet de récolter écouter bien Baath 6 millions de francs.

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A cette occasion, Coluche lance une idée une loi qui permettra de déduire les dons aux restos de ses impôts. Il faudra encore deux ans après sa mort pour qu'elle soit votée. Mais maintenant, ça y est, les restos ont assez d'argent pour boucler la première saison et quand la première campagne s'achève, à la fin de l'hiver 1986, ils ont servi huit millions et demi de repas. Coluche et son équipe se réunissent une dernière fois dans le bureau de la tour Montparnasse.

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Ils se tournent vers son gestionnaire, Paul Oudart.

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Il reste combien dans les caisses? Un million et demi pourquoi faire un chèque à l'ordre de l'abbé Pierre? Mais trois mois plus tard, le 19 juin 1986, Coluche est mort mort dans un accident de moto près de Grasse, qu'il avait 41 ans. Il nous a fait rire ce soir.

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Coluche est mort, mais son oeuvre va se poursuivre. Les Restos du cœur ont inventé un après midi de septembre 85 sur un repas collecte désormais plus de 100 millions d'euros. Il accueille près de 900 000 personnes. Il distribue plus de 130 millions de repas, dont près de 2.000 centres et antennes animées par près de 75 000 bénévoles.

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Tiens, tu me tiens! Celui qui a raison, je te tiens ce soir à la maison. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.