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[00:00:04]

Crystal Sandalettes, je vous ai souvent expliqué qu'en matière de meurtre en général, il y a deux moteurs l'argent et l'amour, et dans l'amour, il y a un petit moteur qui est souvent la jalousie.

[00:00:17]

Voici l'histoire d'une femme jalouse. L'enquête sur le meurtre en 2012 à Bobigny de d'Affinage Popović. Passionnante enquête que nous allons débriefer tout à l'heure avec Frédéric Bernardaud, qui a été l'avocat général au procès en appel. J'ai écrit cette histoire avec Thomas Audouard. Réalisation Céline Brace.

[00:00:40]

Christophe Hondelatte. Le 27 novembre 2012, à 11 heures et demie, les pompiers de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, reçoivent l'appel d'un homme paniqué tout près.

[00:01:01]

Je ne sais pas. Je peux vous parler, monsieur.

[00:01:05]

Non. Elle est totalement confiante.

[00:01:08]

D'accord, monsieur. Quel est votre nom?

[00:01:12]

Patrice Dupuis.

[00:01:18]

Vous êtes à quelle adresse, monsieur? Rue de Normandie, à Bobigny. C'est une cité HLM. Un véhicule de secours se met immédiatement en route et pendant ce temps là, au téléphone, l'opératrice explique au Moussu comment pratiquer un massage cardiaque.

[00:01:38]

Et là encore, du coup, ma femme, mon maillot, je ne comprends pas. Deux minutes plus tard, elle a offert une ceinture autour du cou.

[00:01:54]

Entendu, monsieur. Est ce que vous pouvez desserrer les deux liens le plus délicatement possible?

[00:01:59]

Amnésies. Je n'arrive pas le lâcher trop serré. Les pompiers arrivent sur place dix minutes plus tard.

[00:02:10]

Ils prennent le relais du MR pour tenter de ranimer la dame. Bon, j'arrête. Je crois. Câblerie, affaire.

[00:02:23]

Elle est décédée. Elle s'appelait Delfina Popović. Elle avait 39 ans et lui s'appelle Patrice Dupuis. Ils se connaissaient depuis six mois à peine. Juste après, on appelle la police, bien sûr à cause des cordons autour du cou et aussi des touffe de cheveux arrachés qui se trouvent partout autour du corps. Ça ressemble à un crime et c'est la brigade criminelle de Paris, le fameux 36, quai des Orfèvres, qui débarque.

[00:03:03]

Bon, je dis ça, je dis rien. Mais les touffe de cheveux gras. Ça fait penser à des femmes qui se crêpent le chignon. Moi, je le sais, c'est un peu macho comme remarque, mais allez savoir si il n'a pas raison parce que un flic du 36, ça a de l'expérience et en général, ça a beaucoup de flair.

[00:03:28]

Les équipes de la police scientifique passent à l'action. Bon recherche des poils ou des cheveux. Bref, tout ce qui pourrait nous donner un ADN. Réaction, mais du côté des poils, ça ne donne rien. Le médecin légiste débarque pour les premières constatations.

[00:03:49]

Nous sommes en présence du corps d'une femme dont on nous dit qu'elle a 39 ans.

[00:03:54]

Elle présente des ecchymoses sur l'ensemble du corps virgule depuis le bas des chevilles jusqu'au cuir chevelu. Point.

[00:04:02]

A priori, les causes de la mort résultent d'un étranglement brutal.

[00:04:07]

Nous constatons que le larynx de la victime a été écrasé et ensuite, les policiers se tournent vers le compagnon Patrice Patrice depuis qu'elle a assis dans un coin totalement effondré. Pardon de vous importuner? Je sais que ce n'est pas facile pour vous. Selon vous, est ce qu'il manque des objets dans l'appartement? Des objets qui auraient disparu? Qui pourraient appartenir à madame? Il balaye la pièce du regard. Il réfléchit un petit moment. Oui, oui, il manque son sac à main.

[00:04:43]

Et puis son ordinateur portable ou son téléphone. Dit comme ça, ça ressemble donc à un cambriolage qui a mal tourné, mais aucun tiroir n'a été ouvert et le couple était sur le point de déménager. La pièce est remplie de cartons. Aucun n'a été éventré. Il n'y a pas non plus de trace d'effraction. Alors le flic se disent ça ne ressemble pas à un cambriolage qui a mal tourné, mais plutôt à un meurtre déguisé en cambriolage.

[00:05:21]

Mais les experts de la police scientifique n'en ont pas terminé des regards sur le banc de la porte. Ça m'a bien l'air d'être du sang, de minuscules gouttelettes de sang coagulé et du sang. Il en trouve aussi dans la chambre et encore dans la salle de bains, dans le siphon de la baignoire et celui du lavabo du son que manifestement on a voulu nettoyer, mais qui n'est pas complètement partie. Arrêtons nous deux secondes pour faire le point. Je vous connais, je sais ce qu'il gamberge dans votre petite tête de flic amateur biberonné au Cluedo.

[00:06:02]

Le compagnon, il a les clés de l'appartement. C'est la ficelle de son maillot de bain qui a servi à étrangler la. Et quand il appelle les pompiers, il semble découvrir la présence d'une ceinture autour du cou de sa femme au moment de lui faire un massage cardiaque. Sauf que, voyez vous. Pas plus qu'on ne devient cuisinier en regardant Cyril Lignac, on ne devient pas policier en jouant au Cluedo. Cela dit, le compagnon Patrice est tout de même convoqué au 36, quai des Orfèvres.

[00:06:36]

Est ce que vous pourriez nous donner votre emploi du temps pour la journée d'hier 27 novembre?

[00:06:44]

Je me suis levé tôt. Je suis parti de l'appartement à 8 heures moins le quart. Je dirais. Pour déposer leur défi final, l'école a pu ensuite chalamont au travail. Vous faites quoi comme métier, monsieur travaille aux pompes funèbres et à problème.

[00:07:05]

Après, je suis rentré. À la maison Armide, je l'ai trouvé inanimé. Quelle relation est ce que vous aviez avec Delfina Popović?

[00:07:21]

C'était super. Jamais autant et en plus de les rencontrer à un moment où il était super mal, un rayon de soleil dans ma vie.

[00:07:38]

On vivait au centre depuis six mois. C'était formidable. On avait déménagé pour s'installer en Normandie. On allait se marier. On parlait même d'avoir un enfant.

[00:07:52]

Elle faisait quoi comme métier si elle était caissière dans un supermarché et le déménagement, quand est ce qui devrait avoir lieu?

[00:08:01]

Dans quatre jours, dans quatre jours, le 1er décembre, vous parlez de mariage? La date était fixée. C'était dans l'ordre du jour. C'était le 8 décembre.

[00:08:17]

Votre opinion d'amateur de Cluedo après ce court interrogatoire? Il a l'air sincère, n'est ce pas? Il a l'air sincère. Cela dit, le flic de la Crim vérifie bien sûr. Son patron aux pompes funèbres confirme qu'il est bien venu travailler aux horaires qu'il a donnés et le bornage de son téléphone portable. Point par point. Avec son récit, son départ à 8 heures moins le quart, son retour chez lui à 11 heures et demie. Pardon de décevoir vos intuitions de policier d'opérette.

[00:08:47]

Mais ce n'est pas lui, ce n'est pas lui, le tueur. Désolé. Ensuite, les policiers de la CRIM font ce qu'on appelle le voisinage, ça, ça existe depuis le commissaire Maigret, c'est à dire qu'ils font le tour des voisins à base de.

[00:09:07]

Est ce que vous avez remarqué quelque chose de particulier?

[00:09:10]

Oui, mon mari vous le confirmera vers 8 heures moins vingt. On a commencé à entendre des cris et des pleurs dans l'immeuble et ça a duré longtemps, au moins jusqu'à nouvel.

[00:09:28]

Bonjour Madame! Brigade criminelle, nous enquêtons sur le meurtre de Mme Popović. Dites moi est ce que vous auriez noté quelque chose d'inhabituel le matin du meurtre, le matin même? Non, mais il y a quand même quelque chose que je voulais vous dire. Il y a quelques temps, il y a trois femmes.

[00:09:46]

Elles ont sonné chez moi sans se présenter. Ils m'ont demandé des informations sur la dauphine et elles m'ont posé des questions sur sa probité, tout ça. Voyez ce que je veux dire pour moi comment se comporter avec les hommes si elle avait des amants.

[00:10:03]

Bref, beaucoup de questions très, très personnelles.

[00:10:05]

Ça m'a intrigué. Ça, c'est intéressant. C'est d'autant plus intéressant que c'est corroboré par un autre témoignage, celui d'une de ses collègues, caissière au supermarché. Il y a un truc qui m'a intrigué. Ça s'est passé juste après la mort de Taillefine. Il y a deux femmes sont venues me poser des questions sur elles. Elles me demandaient si je savais comment elle était morte. Moi, je les connaissais pas, ces femmes.

[00:10:33]

C'était très gênant. Et puis, quelques jours après la mort de Delfina, son compagnon Patrice se présente de lui même chez les flics du 36.

[00:10:44]

J'ai pas mal cogité depuis la mort de Delphine. Il y a des trucs que je n'ai pas pensé à vous dire la dernière fois.

[00:10:51]

D'abord, dans les semaines qui ont précédé, on nous a rayé les noms d'une pointe sur notre boîte aux lettres. Et puis autre chose plusieurs fois finale a eu les pneus de sa voiture, crevés ou dégonflés. Et puis, il y a encore autre chose, mais ça, c'était sur ma voiture. Un jour, j'ai trouvé des boulettes de papier de papier humide mouillée. Si vous voulez dans la voiture. Et, détail qui a son importance, la voiture de Patrice n'était pas fracturée.

[00:11:24]

Et du coup, je me suis dit que ce n'était pas des caillera de Bobigny qui avaient fait quoi? Parce que des caillera, on n'en manque pas ici à Bobigny.

[00:11:34]

Mais je n'avais pas la clé. Et à ce moment là, j'ai pensé Tiens, ça pourrait être quelqu'un qui est M. Fracassait mon ex, on n'avait que 15 ans ensemble, on a un gamin et surtout, il a le double des clés de ma voiture. Vous pensez qu'elle est capable d'avoir tué votre nouvelle compagne? Bah oui, oui, vous savez d'une jalousie maladive, quoi est capable du pire, je pense, depuis combien de temps est ce que vous êtes séparés avec cette fois?

[00:12:09]

Tiens, moi, ça fait trois mois, trois mois à peine. Comment Fatiha Mokdad M au CA d hader.

[00:12:23]

Et Patrice se met à raconter avec fracas. Ils se sont connus en 1997 dans un bar PMU où elle était serveuse et lui client. Moi, j'étais super jeune, j'avais. J'avais juste vingt six ans. Elle était beaucoup plus âgée, elle en avait 43. Et comme qui dirait que jeter son dévolu sur moi ne m'a pas laissé vraiment le choix, je n'aurais pas dû la laisser faire parce que.

[00:12:51]

Au fil des ans, elle m'a coupé de mes amis et m'a coupé aussi de ma famille et moi à cause d'elle. Je suis tombé dans la dépression, dans la clope, tant dans l'alcool. Jamais je n'avais jamais bu, jamais, pas une goutte. Et puis, elle était violente. C'est à dire Monsieur l'expliciter. Frappé à plusieurs reprises, j'ai dû appeler la police. Vous trouverez des traces de sang. Et puis, quand j'ai rencontré Delfina, quand elle l'a appris, elle est carrément venue la voir l'insulter.

[00:13:34]

Elle lui a même collé une gifle. Et lui a dit T'aura jamais je veux, Patrice, il est à moi. Tu l'auras jamais.

[00:13:42]

Sinon il n'a pas fini sa phrase. Sinon quoi? Sinon, je la tue pas, Patrice, en tout cas, n'y va pas par quatre chemins. Moi, je suis sûr que c'était moi. Je suis sûr que c'est elle qui a tué d'affinage, j'en suis certain.

[00:14:01]

Les policiers n'avaient pas de piste là, ils en ont une, alors ils commencent à se rendre carder sur cette Fatiha Mokdad et ils tombent sur sa meilleure amie.

[00:14:12]

Je reconnais qu'avec Fatiha, on espionnait la nouvelle femme de Patrice, là la date finale et un jour, c'est moi qui ai appris qu'il allait se marier. Alors d'abord, je l'ai dit à sa fille, elle est pharmacienne et je lui ai dit Tu dis à ta mère que Patrice et l'autre, ils vont se marier. Et cette femme, la meilleure amie de Fatiha, révèle aux policiers que quelques jours plus tard, Fatiha l'a appelée et elles sont allées toutes les trois chez Delfina Fatiha, sa fille et la meilleure copine.

[00:14:42]

Elles ont sonné.

[00:14:44]

Personne. C'était donc elle, les trois femmes, venues se renseigner auprès de la voisine.

[00:14:54]

Les policiers de la CRIM pourraient arrêter cette fatwa là maintenant tout de suite. Mais avant de l'arrêter, ils veulent avoir des biscuits, alors ils étudient le parcours de son portable.

[00:15:07]

Bon, ça se confirme la Grelaud. J'abordais plusieurs fois près de chez Delfina dans les semaines qui précèdent sa mort, probablement.

[00:15:14]

Et celui de sa fille, pharmacienne aussi. Plusieurs fois et surtout le matin du meurtre, lgt toutes les deux à l'heure du crime.

[00:15:31]

A ce moment là de cette histoire survient un événement très douloureux, bouleversant même depuis la mort de Delfina, Patrice, le compagnon, se noie dans le chagrin. Il pleure du matin au soir, il ne mange plus, il se nourrit d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. Et quelques jours avant Noël, un mois et demi après la mort de sa chérie, il se suicide. Il a dit à son frère qu'il voulait rejoindre Davina et il l'a fait. Celui ou celle qui a tué Davina aura aussi la mort de Patrice sur la conscience.

[00:16:17]

Patrice est enterré au cimetière de La Courneuve, dans le même caveau que d'affinage et le même jour, Fatiha Mokdad et sa fille sont interpellées et placées en garde à vue et interrogé séparément, bien sûr, dans le bureau où les flics cuisinent, Fatiha Mokdad. Voilà ce que ça donne dans notre peau. Novik.

[00:16:36]

Dites qu'on n'est pas cette fois. J'ai vu arriver quelque chose. C'est juste pour rire.

[00:16:47]

Un aplomb incroyable. Et pourtant, les flics de la criminelle savent qu'elle ment, mais elle n'en démord pas. Elle est blanche comme neige. Dans ce cas là, la meilleure technique consiste à trouver une voie de contournement. Qu'a t elle à dire sur sa séparation avec Patrice? Sur sa jalousie, bien.

[00:17:09]

Et si on parlait, madame, de votre séparation avec Patrice Dupuis? Comment est ce que vous avez accueilli cette séparation? Franchement, pas trichomes, c'est un vrai soulagement qui n'a rien. Ça ne nous a rien fait, rien du tout. Il était violent, on n'en pouvait plus. Et puis Burnes, il buvait comme un trou à tous les repas et quand il était sous, qu'il s'en prenait à moi, je sais que c'est pas bien de le dire.

[00:17:38]

Dormeur, mais franchement, quand on s'est séparé, j'ai eu aucun regret.

[00:17:44]

Bon débarras, franchement, bon débarras! Mme Mokdad. Votre version ne correspond pas, sachez le, aux nombreux témoignages que nous avons recueillis dans votre entourage. Ils disent tous que vous avez cherché par tous les moyens.

[00:18:01]

À reconquérir votre ex-conjointe? C'est fou. Je ne savais même pas qu'il avait refait sa vie. Je savais même pas qu'il avait une autre femme.

[00:18:12]

Il est temps de déposer quelques biscuits sur la table.

[00:18:15]

Vous venez nous dire, madame, que vous ne saviez pas? Que votre compagnon avait refait sa vie avec Taillefine Popović. Et pourtant, nous avons ici lanalyste, votre téléphone portable qui démontre que vous êtes allé plusieurs fois, vous et votre fille, aux abords de son domicile. Mieux que ça, madame, vous y étiez le matin du crime. Regardez, regardez cet écrit là pourcette lit.

[00:18:41]

Regardez, je comprends pas comment je peux vous dire je suis jamais allé là bas. Ça s'appelle nier les évidences.

[00:18:50]

Bon, ben, il n'y a plus rien à tirer d'elle pour l'instant. Passons dans le bureau d'à côté où est interrogée sa fille.

[00:18:58]

Moi, je ne suis pour rien dans la mort de cette femme.

[00:19:00]

Rien du tout, Mme. Votre téléphone portable ainsi que celui de votre mère ont borné tous les deux le matin du meurtre aux abords de la rue de Normandie à Bobigny, qui était le domicile de Mme Novy. Comment est ce que vous expliquez ça? Je vais vous l'expliquer ce matin là, j'ai déposé même ma mère à cet endroit, mais moi, je suis repartie juste après. Il était queleur dans les 9 heures. Mais je vous jure que je seria ce qui s'est passé ensuite.

[00:19:35]

Rien.

[00:19:39]

Tellement ça n'était pas neuf heures, car une voisine, souvenez vous, a dit avoir entendu des cris et des pleurs à cette heure et demie. Elle ment, mais elle vient tout de même du bout des lèvres de balancer sa maman. C'est fou ce que les enfants sont ingrats. En tout cas, ça se fait au juge d'instruction pour les mettre en examen toutes les deux et pour les envoyer en prison tout en se disant ça va les attendrir, comme on dit, ça va leur délier la langue.

[00:20:10]

Tu parles pendant 6 mois. Interrogé à plusieurs reprises par le juge, Fatiha se mure dans le déni. C'est pas moi, c'est pas moi, c'est pas moi.

[00:20:21]

En revanche, comme vous avez pu l'observer, sa fille est plus ouverte à la discussion et au bout de six mois.

[00:20:27]

Elle écrit d'elle même au juge Monsieur le juge, je souhaiterai être réentendu par vous, car j'ai des révélations importantes à vous faire. Bon, d'accord. Le juge l'a fait venir dans son bureau.

[00:20:45]

Vous pouvez lui retirer ses menottes.

[00:20:48]

Asseyez vous, madame. Alors, il semble que vous ayez des choses à me dire. Je vous écoute. Le matin du meurtre, ma mère. Elle avait rendez vous avec un homme. C'est ça que je voulais vous dire et vous avez un nom, le nom de cet homme. Oui, mais je ne peux pas vous le dire.

[00:21:12]

J'ai peur des représailles, nous a menacé plusieurs fois ma mère et moi. C'est donc pour ça qu'elle a dérangé le juge pour tenter de détourner l'attention sur un homme dont elle ne peut pas donner le nom.

[00:21:26]

Boron, cela dit, par acquis de conscience. Les flics du 36 vérifient sur la facture de téléphone de Fatiha Mokdad si, par hasard, le matin du meurtre, elle a téléphoné à un homme confessa.

[00:21:40]

La gamine n'a pas menti.

[00:21:42]

La mère a bien téléphoné un homme à 7h55 du matin précisément, alors qu'elle était déjà sur place. Et le type G?

[00:21:50]

Son nom s'appelle Pascal Herdman. Ainsi donc, la fifille n'a pas menti. Le juge fait revenir Fatima Mokdad dans son bureau.

[00:22:01]

Alors madame, nous avons établi que le matin du meurtre, vous avez appelé un certain Pascal Hermann depuis les abords du lieu du crime. Qui est ce monsieur? C'est mon ami depuis au moins 20 ans. C'est vrai que je l'ai appelé. Qu'il est venu me rejoindre, il voulait récupérer de l'argent. Patrick lui devait rapporter du cannabis qu'il lui avait vendu. Madame, je vous repose la question savez vous qui a tué Delfina Popović? Je vous écoute? Oui, je sais, c'est lui.

[00:22:48]

C'est Pascal Ermont. Et comment le savez vous? Il me l'a dit. J'étais avec lui le matin du meurtre.

[00:22:56]

Je l'ai vu sur place et il m'a dit quand je l'ai croisé plus tard dans la matinée, pourquoi ce que vous n'en avez pas parlé avant? Il m'a fait des menaces de mort. Il m'a dit Si je parlais, j'aurais des problèmes. Vous savez quoi? C'est une racaille de cité. J'ai eu peur.

[00:23:19]

Sauf qu'on vérifie et Pascal Lerman n'a rien d'une racaille de cité, comme elle dit. C'est un bon père de famille, absolument sans histoire. Aurait elle encore menti? Cela dit, Pascal Hermann est tout de même interrogé. Il est même placé en garde à vue et son interrogatoire est un tournant dans cette affaire.

[00:23:45]

Oui, j'étais sur place. Je vais vous expliquer pourquoi. Il m'a dit Patrice, c'est un salaud. Il m'a abandonné pour une plus jeune et il a abandonné notre fiche. Il voit plus.

[00:23:59]

Elle m'a dit vont se marier.

[00:24:01]

Elle m'a dit Il faut que tu m'aide à empêcher ce mariage. Et donc, elle m'a fait venir devant chez nous. Et elle m'a dit Tu vas te faire passer pour un livreur de La Redoute et tu vas sonner chez eux.

[00:24:13]

Elle avait tout préparé le colis. Le faux bon de livraison.

[00:24:16]

Tout ça. Elle m'a dit Quand tu seras dedans, tu débrouille pour récupérer les papiers de leur mariage pour pas que le mariage ait lieu, quoi.

[00:24:25]

Et là, il raconte qu'ils sont que Daffy n'a pas Novik ou et qu'à ce moment là, Fati A.

[00:24:32]

Mokdad se ruent sur elle et lui a mis un chiffon sur son visage et à l'odeur. Moi, j'ai pensé que c'était de. Et après moi, je me suis occupé de ce qu'elle m'avait demandé, c'est à dire les papiers, et j'ai juste vu que Fatiha l'a rouée de coups, mais j'ai pas vu quand elle l'a étranglé. J'ai pas vu.

[00:24:55]

Délétère? Le juge ordonne de nouvelles analyses du sang de Delfina et de ses urines. Tiens, il y a de la terre dans son sang et il y en a dans ses urines.

[00:25:07]

Donc, Patrice Hermann n'a peut être pas menti.

[00:25:10]

Peut être. Et dans le doute. Le juge lui renvoie tous les deux devant les assises. Aux jurés de les départager. Et au passage, il décide de ne pas impliquer la fille de Fatiha. Le procès s'ouvre à Bobigny en octobre 2015. Fatiha Mokdad n'a pas bougé d'un iota. Je vous dis que je ne suis pour rien dans la mort de cette vie. C'est lui, c'est Pascal, c'est pas moi, mais elle livre tout de même une nouvelle version des faits.

[00:25:47]

Moi, ce matin là, j'étais venue pour parler à cette femme. Je voulais avoir avec elle une discussion les yeux dans les yeux. Je voulais lui dire que mon fils avait besoin de voir son père et qu'il fallait qu'elle le convainc tout ça. Et quand elle a ouvert la porte à Pascal, qui était avec moi, il a paniqué. Il s'est jeté sur elle et s'est mise à l'étrangler. Veut à ce moment là, je suis parti. Pascal Hermann, lui, s'en tient à la version qu'il a déjà livrée en garde à vue.

[00:26:21]

Il répète que c'est Fatima qui s'est rué sur Davina, mais qu'il n'a pas vu qu'elle l'étrangler.

[00:26:28]

Vous n'avez pas cherché à vous interposer, Mano? Puis vient le témoignage du policier qui a dirigé l'enquête. Personnellement, j'ai la conviction que c'est un crime de femme depuis le début.

[00:26:43]

Au vu de mon expérience et aussi au vu du fait qu'on ait retrouvé des touffe de cheveux arrachés. Très caractéristique des crimes de femmes, l'idée est reprise par l'avocat général dans sa plaidoirie après que la victime.

[00:27:03]

A été étranglé avec le cordon du maillot de bain de Patrice Dupuis et avec une ceinture de Patrice Dupuis. De quoi s'agit il? Si ça n'est pas d'un signe de jalousie, de jalousie maladive.

[00:27:25]

Et cette conviction l'emporte auprès des jurés. Fadia Mokdad est condamné à 20 années de réclusion criminelle pour assassinat et Pascal Lerman à 12 ans pour complicité.

[00:27:38]

Elle fait appel, épanouit et en appel. Finca Mokdad est condamné à nouveau à 20 années de prison.

[00:27:51]

Pour débriefer cette histoire, je suis avec l'avocat général qui a porté l'accusation au procès en appel de Frédéric Bernardaud. Alors, ce n'est pas par manque de temps. Bernardo raconter le procès en appel. Est ce que vous arrivez aux mêmes conclusions que votre confrère de première instance? C'est forcément elle qui tremble.

[00:28:14]

La question est simple et ma réponse sera également simple oui. Ma conviction est faite. Vous l'avez dit, il s'agit d'une femme jalouse, maladive. On reviendra si vous voulez tout à l'heure sur la personnalité de cette femme telle qu'elle a pu être exposée au cours de l'audience. C'est de jalousie. En tout cas, elle est là. Et contrairement à d'autres dossiers ou à ce genre de crime, la jalousie n'a pas donné lieu à un drame passionnel, mais au contraire un crime d'honneur.

[00:28:43]

Et c'est ça qui fait que ce dossier est tout à fait particulier à mon goût. Un crime d'honneur? Vous vous baser sur ce jugement? Sur quoi?

[00:28:52]

En fait, j'ai plusieurs dossiers de cette nature. Mais voyez, le crime passionnel, c'est celui où l'on l'élimine, l'objet de son amour pour éviter de le voir partir un petit peu. Ça fait que je ne peux pas, Kinky. Donc je te tue pour te garder avec moi. Donc, ce n'est pas on tué Patrice Bubu? Exactement exactement. Là, c'est beaucoup plus pervers que cela. C'est qu'on va aller tuer cette pauvre femme dont la faute aura été au final simplement d'avoir nourri un projet de mariage avec un homme qui venait juste de se séparer de sa précédente compagne.

[00:29:27]

Et donc, cette femme était absolument innocente et c'est là que je dis que ça ne ressemblait absolument pas à un crime passionnel. On peut l'entendre ou au contraire, un crime d'honneur.

[00:29:36]

Vous savez, je ne m'en vais pas plus s'agissant d'un assassinat, un assassinat. On est en cours. Perpétuité. On est toujours surprise quand on encourt perpétuité, quand on se retrouve avec une inquisition de vingt années.

[00:29:49]

Oui, alors moi, mes réquisitions n'ont pas porté sur 20 ans, mais au contraire, c'est 25 ans. D'abord, pourquoi 25 ans et pourquoi pas 30, etc. Il se trouve que la peine de perpétuité, c'est un maximum et que la réponse pénale doit correspondre à un objectif d'individualisation de la peine. C'est à cela que sert la justice et il faut une peine adaptée à la gravité des faits et à la personnalité de l'auteur. Et donc que cette peine de perpétuité s'applique, qu'il y ait une victime de victime ou trois victimes.

[00:30:20]

C'est là qu'il faut quand même adapter la peine à la réalité d'un dossier. Et en ce qui me concerne, j'avais requis une peine plus lourde que sept ans. Enseignante en attente, à savoir une peine de 25 ans de réclusion criminelle, parce que les faits sont quand même tout à fait particulier. Parce que on est une femme, comme je vous l'ai dit, qui était atteinte dans son honneur, qui était blessée par le départ de son compagnon Patrick Dupuis.

[00:30:46]

C'est une femme qui a 55 ans à ce moment là. Faut quand même se remettre un peu dans le contexte de l'époque. Elle doit partir un homme ou une femme pour une femme plus jeune de son âge à lui. D'ailleurs, avec cet homme, elle a eu un enfant âgé de 12 ans au moment des faits et elle devra partir. Ce n'est pas la première fois que il y a eu des tentatives de départ de la part de Patrick Dupuis.

[00:31:07]

Ça s'était déjà présenté une dernière fois, mais la relation avec la femme à l'époque n'avait pas dépassé 3 semaines parce que la femme avait là encore fait l'objet de menaces de la part de Mme Bolgheri, puisqu'elle lui avait dit Tu ne seras pas assez aux cheveux de mon homme. Cet homme est à moi et d'ailleurs, c'est moi qui l'ai fait. Donc cela veut dire qu'elle était persuadée jusque là de l'emprise qu'elle pouvait avoir sur Patrick Dupuis. Mais là, avec Destina Popović, c'est tout à fait différent par ce qu'on a retrouvé au cours de la perquisition.

[00:31:39]

Des documents qui laissaient clairement entendre que le départ de Patrice Dupuis était définitif. Oui, puisqu'il allait se marier, il allait se marier. Il voulait à la longue là, oui, allons au delà. Parce que ça fait. Mokdad l'entendit par le Wikia, mais c'est Qualinet maudit. C'est à dire que ça a été officialisé, c'est à dire qu'on a retrouvé des fiches de paye datant du mois de juillet. Rappelons quand même que il s'est mis en ménage avec Delfina Pronodix au mois de juin.

[00:32:07]

Dès le mois de juillet, son bulletin de paie n'était plus adressé à son domicile, c'est à dire celui qu'il occupait avec Mme Moqdad, mais au nouveau domicile, c'est à dire le logement de Mme Conomique. Pareil pour l'abonnement téléphonique. Il avait complètement résilié. Pareil pour l'assurance automobile. Donc, c'était là, ici, qu'il n'allait pas revenir. Juste pour une dernière chose sur ce terrain du crime d'honneur. C'est en voyant Patrick Dupuis partir. Elle perdait son statut de femme qu'il y avait un homme dans sa vie.

[00:32:39]

Je regardais le père de son enfant, qui était plus jeune qu'elle. Bien sûr. Et qui, en plus, était propriétaire en partie du pavillon que le couple habitait. Elle permet de dire. Ont elles bien? Oui, d'ailleurs, elle l'a dit à un témoin qui a été entendu dans le dossier. Elle a dit que elle le vivait très, très mal et qu'elle avait peur de se retrouver à la rue. Ce qui est étonnant dans ce procès en appel.

[00:33:01]

Pardon, mais c'est que Pascal harmonisent. Pas en tant que témoin, mais pas en tant qu'accuser. On comprend pas pourquoi votre confrère de première instance, avocat général, n'a pas fait appel de la condamnation de Pascal Ermont de manière à ce qu'il soit rejugé.

[00:33:16]

Alors oui, il n'y a pas eu d'appel. Vous remarquerez aussi qu'il n'y a pas eu d'appel de Pascal Lerman lui même. 12 Lui, il est content, mais en tout cas, il a trompé moi, mais il n'a pas fait appel. C'est à dire que lui d'ailleurs vous l'avait dit à la fin de votre récit. Vous avez bien dit. Il reconnaît sa participation. Il dit qu'il a fait clairement en distribuant les rôles. Pourquoi il n'y a pas eu d'appel?

[00:33:39]

La logique, c'est de les avoir tous les deux.

[00:33:41]

Quand on commet un crime ensemble, on les juge une fois ensemble et deux fois ensemble.

[00:33:45]

Oui, il peut y avoir différentes options de ce point de vue là. On fait, on peut dire oui est en appel. On ne peut envoyer qu'un seul, là où on savait ce qu'il y avait vraiment un intérêt, parce que Hermann reconnaissait ce qu'il avait fait. Je trouve que reconnaître les faits, c'est déjà beaucoup dans la voix de l'amendement parce qu'il faut savoir qu'une peine, c'est aussi là pour rappeler l'interdit et qui permettre à l'intéressé également de s'amender.

[00:34:07]

Il n'a pas fait appel. Il a reconnu les faits. Il a pris une Peignot. Même si on ne joue pas avec les promesses, ce n'était pas la peine d'en rajouter. En tout cas, ça ne nous a pas empêché de l'avoir en appel parce qu'il n'est pas comme coaccusé, mais comme témoin, comme témoin.

[00:34:21]

Y'a un truc qui m'étonne énormément dans ce dossier, c'est l'espèce d'intuition des policiers de la CRIM. Dès le début, ils répètent d'ailleurs ou preuves au procès de première instance. Je ne sais pas s'ils ont redit au procès en appel que ça ressemble à un crime de femme à cause des touffe de cheveux arrachés qui font penser à un crêpage de chignon. Ce n'est pas rationnel, c'est juste du flair.

[00:34:45]

Oui, oui, ça, c'est le flair du policier. Et de ce point de vue là, on peut leur faire confiance à ces policiers. Puisque vous l'avez rappelé, c'est la brigade criminelle qui est intervenue et ils sont absolument spécialistes de ce type de dossier. Et c'est un élément. C'est un élément qui permet de définir des pistes. Bien sûr que ce n'est pas là dessus que repose une. Un renvoi devant une cour d'assises, c'est de créer Antiqua.

[00:35:09]

Ça fait partie du flair et ça permet d'orienter une enquête extérieure. Le reste de l'enquête a bien prouvé que finalement, ce flair flair était juste.

[00:35:17]

C'est ce qui est intéressant. C'est quelque part celle de la police attrapa. C'est à dire que ça nous renvoie au commissaire Maigret, alors même que la police d'aujourd'hui est très technique, très scientifique bornage des téléphones portables, l'ADN, etc. Et là, on a le retour du flic à papa. C'est bien fait, c'est intéressant.

[00:35:32]

Oui, oui, mais je ne suis pas tout à fait de votre avis parce que la police n'a pas, en fait qu'il s'agit d'une police humaine. La police scientifique, elle est scientifique, elle n'est pas humaine. Et un procès, finalement, c'est l'ensemble de la police. Elle conduit ses investigations et elle récupère tous les éléments factuels. Parce qu'il y a une chose importante dans un dossier, c'est justement le fait. Le fait est têtu. Vous connaissez l'expression et par contre, le fait ne permet pas de raconter une histoire en tant que tel.

[00:36:01]

Et c'est là que c'est intéressant parce que les déclarations vont être confrontés aux éléments factuels qui ont été réunis. Vous avez parlé, par exemple, des bornage et de l'étude de la téléphonie. Ça, c'est quelque chose de tout à fait factuel. Lorsque le téléphone de Fabien Mokdad borne sur les lieux, on a la trace d'un appel à Pascal Herrmann à 7h55. Ça, c'est quelque chose d'incontestables. Et lorsque, à la première audition, elle va dire non, non, je n'étais pas sur les lieux, j'étais chez moi et d'ailleurs.

[00:36:32]

La preuve, j'ai moi même conduit mon fils au collège à 9 heures. C'est pas vrai, on a cet élément de téléphonie. On a par ailleurs croisé, on est allé vérifier le gamin. Il commençait par un Nevermind commercialité. Et c'est cela une bonne enquête. D'ailleurs, comme un bon procès, c'est celui qui mêle les éléments de faits et les éléments humains parce qu'on est toujours sur des drames humains, sur des tranches de vie et la raison que l'on doit apporter la rationalité des faits.

[00:37:03]

Et bien elle résulte de la confrontation de tout cela. Et on reste toujours sur des histoires profondément humaines. On est là pour prononcer pendant les peines, déclarer les faits à des déclarations de culpabilité prononcées des peines, mais ça reste un exercice fondamentalement in.

[00:37:19]

A votre avis? Bernardo, est ce que le suicide de Patrice Dupuis pèse sur le verdict? Est ce que vous, Satyam, Mokdad ou vous payez aussi le suicide de son ex?

[00:37:33]

Alors là, je pense que c'est ce suicide qui avait fait absolument tout son sens. Bien sûr, c'est absolument tragique. D'ailleurs, vous l'avez rappelé, il a été suicidé à peu près un mois après qu'il a découvert celle avec laquelle il avait décidé de se marier. C'est lui qui a même essayé de. Réanimée. D'ailleurs, vous avez très, très bien rapporté la conversation qu'il a pu avoir avec les pompiers. On l'a entendue en cour d'assises et c'était absolument troublant.

[00:37:58]

C'était la preuve, la preuve évidente de la sincérité de son témoignage. En tout cas, moi, pour ce qui est de la Cour d'appel, j'ai envie de dire que ça ne va pas parce qu'il y a moins pesé, parce que Fatiha Moqdad s'en est quand même tirée avec deux ans de moins. Voilà pourquoi.

[00:38:12]

Est ce qu'elle n'avait pas, selon vous? S'attirait Mokdad. Jamais jusqu'au bout, alors que elle nie les évidences et que toute la police technique la condamne.

[00:38:23]

Les cris de haine et tous ensemble. Le crime d'honneur est lié à une personnalité un peu un peu rigide. D'ailleurs, la personnalité de cette femme s'est révélée enfin. Ça n'engage que moi parce que j'étais à l'audience sur plusieurs jours. Après, on a tous une perception qui peut changer. Mais moi, à l'audience, c'est ce qui m'a frappée. C'est quand même la force du caractère de Fatiha Moqdad. En fait, elle est. Elle a une espèce de charisme, mais elle est énergique, elle est combative, elle nous regarde droit dans les yeux, elle regarde les photos de la scène de crime, comment dire la tête haute, alors qu'on voit d'autres accusés qui sont au contraire le la tête tournée vers le sol.

[00:39:00]

Mais là, ce n'est pas le cas et elle s'est enfermée dans ce mensonge et en même temps, elle. Elle est dans son rôle. Elle est. C'est une femme très autoritaire, très manipulatrice d'ailleurs. D'ailleurs, l'audience a permis de démontrer d'ailleurs ces différences de personnalité entre elle et Pascal Hernanes. Parce Kellermann, qui s'est montrée très, très influençable. On le voyait dans sa façon d'épouser, très influençable et d'ailleurs, et d'ailleurs, sur le côté très, très charismatique de Fatima Modèlent.

[00:39:27]

Il y a eu un élément qui est apparu dans le dossier, c'est que elle pouvait même endosser un rôle de chef de clan, avec parfois des méthodes mafieuses. Je vous dis cela, bien sûr, dire avec les mots, les mots qu'ils sont propres. Mais je me souviens qu'on avait relevé une situation où elle avait eu recours à des amis qu'elle avait recruté un peu comme des hommes de main pour libérer un appartement de locataires qui ne voulait pas digne.

[00:39:56]

M$ donne quoi? Oui, oui, cela arrive, mais elle a des connaissances et elle sait en faire usage. Elle a cette force de persuasion. Rendez vous compte quand même qu'elle a été capable de sceller un pacte, un pacte diabolique entre sa fille et Kellermann. Faut quand même avoir une certaine autorité pour être sûr que la vérité ne sortira pas. Ou en tout cas, que l'un des acteurs de ce pacte ne fasse pas preuve de fragilité. Et c'est tout cela et elle est, on l'a vu également retourner sur les lieux du crime.

[00:40:30]

Vous allez dire, c'est habituel. L'assassin Roto, toujours sur son crime, a cessé diaconie, mais elle l'a fait, en tout cas pour essayer d'apporter ou d'influencer la décision qui pourrait intervenir.

[00:40:43]

Je vous remercie infiniment, monsieur Bernardo, d'avoir réveillé ces souvenirs qui remontent à presque 4 ans déjà, ces centaines d'histoires disponible ici, remplaçant l'écoute et surtout un point.