Transcribe your podcast
[00:00:00]

Ana et Lucia, 11 ans, ont disparu dans les Pyrénées espagnoles. Cinq ans plus tard, amarrées apparaît. Mais où est Lucia? Ce pourrait être le début de l'épisode. Hondelatte raconte, mais c'est en fait l'intrigue de la Casta manque t Perdido. Le nouveau thriller policier a retrouvé en mars, tous les lundis à 20h50 sur Polar plus seulement avec Canal+ et en intégralité via e-mail Canal.

[00:00:22]

Raconte Christophe Hondelatte. C'est une affaire assez sordide que je vais vous raconter l'enquête sur le meurtre en janvier 2001 d'une jeune Australienne qui s'appelait Jeanette O'Keefe. Elle était venue en France pour découvrir notre pays, notre culture et notre langue. Et un jour, elle est tombée sur un sale type. Et ce sale type, il a fallu huit ans pour l'identifier. J'ai écrit cette histoire avec dix réalisations. Céline Debroise.

[00:01:00]

Christophe Hondelatte. La scène Terrible scène se déroule le mardi 2 janvier 2001 dans la cité des musiciens aux Mureaux, dans les Yvelines. Comme tous les matins, un gamin de 12 ans promène son climat avec son cousin. Ici, chat, viens ici, je te dis, mais le clip n'obéit pas.

[00:01:27]

Il cavale en direction d'un terrain vague au pied.

[00:01:32]

Oh!

[00:01:33]

Rien à faire. Alors, les deux cousins le suivent sur le terrain vague. Le chien s'est arrêté devant un truc bleu. On dirait un sac de couchage, mais pas un gros truc. En plus, un sac léger en nylon. Il s'approche. Il y a quelqu'un dedans. Il donne un petit coup sur le sac de couchage. Pas de réaction.

[00:01:54]

Papa, papa, il y a un type dans son sac de couchage sur le terrain vague.

[00:01:59]

On a essayé de le réveiller. Il répond pas. Le père descend voir. Il s'approche du sac de couchage. Il soulève la capuche.

[00:02:11]

Ce n'est pas un homme, c'est une femme, on. Et si elle ne répond pas, c'est qu'elle est morte.

[00:02:24]

Quand les pompiers arrivent, ils dégagent le corps du sac de couchage. La femme a le visage tout bleu et elle est couverte de sang. La police judiciaire de Versailles arrive dans la foulée avec un médecin légiste.

[00:02:39]

Nous sommes en présence d'une femme de type européen d'une trentaine d'années. Elle est brune, aux cheveux longs. Elle a les cheveux clairs. Elle est allongée sur le ventre, virgule, les bras repliés, virgule, le visage reposant sur le côté droit. Point. Elle est vêtue d'un tee shirt virgule, d'une vaste chemise à carreaux qui semblait être une chemise d'homme virgule. Et elle porte un pantalon de survêtement bleu marine. Elle a des marques de coups sur le visage virgule et porte des traces de strangulation autour du cou.

[00:03:19]

La femme aurait donc été étranglée. Les policiers fouillent ses poches. Aucune pièce d'identité. Tu trouves pas bizarre, toi, que le corps et le sac de couchage soient secs? Et il a plu non-stop depuis trois jours. Regarde, tout est mouillé autour et cette nuit, il est sec et n'a pas été tué. Cette fois, on l'a amené ici dans ce sac de couchage après l'avoir tué. Bon, OK, vous enlevez le corps et docteur, on se retrouve à l'Institut médico légal.

[00:04:02]

Bon, alors, docteur, qu'est ce que ça donne? Écoutez, elle a reçu des coups violents sur la tête avec un objet contondant.

[00:04:12]

J'ai compté 13 coups au total et c'est de ça qu'elle est morte.

[00:04:18]

Elle a été étranglée deux fois, d'abord avec les mains et ensuite avec un cordon. Vous voyez les sillons très marqués sur le cou.

[00:04:28]

C'est d'ailleurs à se demander si elle n'a pas été pendue cette fois.

[00:04:32]

La date et l'heure de la mort? Docteur? Je dirais que la mort remonte à 24 heures 30 heures maximum. Est ce qu'elle a été violée, docteur? Non, non, elle n'a pas eu non plus de relations sexuelles. D'ailleurs, elle avait ses règles et elle portait un tampon.

[00:04:53]

OK, docteur, autrechose. Oui, j'ai trouvé des fragments, pose ses ongles, ce qui peut indiquer qu'elle s'est débattue et donc on a peut être l'ADN du tueur.

[00:05:09]

Les experts ont aussi trouvé des poils dans le sac de couchage. Tout cela est envoyé au labo. Alors, qui est cette femme avec la photo de son visage tuméfié? Les policiers de la PJ font le tour de la cité comme Gloria Toutoune. Rien du tout. Personne ne la connaît.

[00:05:35]

Bon, moi, toutes les bandes vidéo des cinq caméras de surveillance du quartier. OK, ça ne donne rien non plus.

[00:05:53]

Du coup, les flics de la PJ lancent une circulaire de recherche et une semaine plus tard, ils reçoivent un appel d'Interpol, détendra une disparition qui pourrait correspondre à votre cadavre.

[00:06:08]

Une jeune Australienne de 28 ans qui avait les cheveux châtains et les yeux verts. Elle mesurait un mètre 52 et elle devait quitter la France pour New York début janvier. Depuis, sa famille en Australie n'a plus de nouvelles.

[00:06:24]

Ah ok! Intéressant, vous? Vous pouvez me donner son nom?

[00:06:27]

Oui, bien sûr. Elle s'appelle J'allaite. Oh oh! Apostrophe 4 2 F. Et vous savez où elle résidait chez nous, en France? Ouais, oui. Dans un foyer étudiant de Savigny sur Orge, dans l'Essonne, un foyer qui héberge souvent de jeunes étrangers qui veulent visiter Paris et apprendre le français.

[00:06:53]

Les flics qui vont tout droit. Bonjour mademoiselle, vous pouvez regarder cette photo et me dire si vous avez déjà vu cette femme ici.

[00:07:04]

La photo, je le redis, est une photo du visage tuméfié. Elle est assez crado. Mon Dieu, c'est l'horreur. Oui, je l'ai déjà vu ici.

[00:07:16]

C'était une fille discrète. On peut voir sa chambre, mais quitter le foyer. Attendez, je regarde sur le registre des partis le 31 décembre. Maintenant, vous me parlez d'elle, je me souviens. Elle avait un énorme sac à dos et une très grosse valise.

[00:07:40]

Est ce que vous accepteriez, Mlle, de venir l'identifier à la morgue, à la morgue? Bon, d'accord. Et là, au foyer, les flics tombent sur un Néozélandais, la quarantaine. Un certain Martine Aubry. Oh, je connais très bien visiter Paris ensemble plusieurs fois, mais je n'ai pas eu de nouvelles depuis le 31 décembre. Vous l'avez vu le 31 décembre? Oui, elle m'a appelé le 31 mai du soir. Elle était très en colère.

[00:08:23]

Elle devait retrouver son amie Elise, mais elle m'a dit qu'elle n'était pas là et je ne savais pas où dormir avant de prendre l'avion pour New York, le 2 janvier. Et elle m'a demandé, si possible, de venir chez moi. J'ai dit oui, OK. Je lui ai donné rendez vous devant un restaurant des Champs-Elysées. Mais bon, je suis arrivée en retard. Je, je l'ai entendue jusqu'à Dijon.

[00:08:56]

Elle n'est pas venue, évidemment, puisqu'il est le dernier à l'avoir vu, se Néozélandais et tout de suite suspecté.

[00:09:05]

Alors, les policiers de la PJ perquisitionnent Saturne à Boulogne-Billancourt. Mafé. Rien d'intéressant, en revanche. Quelques jours plus tard, en épluchant ses mails, les policiers tombent sur un message très intéressant.

[00:09:20]

Ecoutez ça. Notre gars a envoyé un mail à la mère de Jeanette O'Keefe, dans lequel il lui explique aussi avoir raté son rendez vous avec Jeannette aux Champs Elysées à cause d'un autre rendez vous qui l'a retenu trop longtemps en banlieue.

[00:09:37]

Il ne nous a jamais parlé de ce rendez vous en banlieue. Par ailleurs, grâce au bornage de son téléphone portable, les flics s'aperçoivent que le soir du 31 décembre, le kiwi est arrivé beaucoup plus tôt qu'il ne l'a dit sur les Champs Elysées. 22H45 Alors pourquoi est ce qu'il a menti en disant qu'il était très en retard? Le Néo-Zélandais est illico placé en garde à vue.

[00:10:09]

Alors, monsieur Martin, vous étiez vraiment en retard sur les Champs Elysées le soir du 31 décembre? Wanderson, ma cochonnes. Ouais, ouais. Ouais, bien. C'est vrai, je mantis. Somloire Degos avec Joannette, Yonnet, Cantwell. J'avais invité à Noël.

[00:10:33]

Je peux parler un superbe dîner et tout ça pour voir le parvenu. Elle est parvenue à me téléphone à novads du soir pour me dire Je suis fatiguée.

[00:10:46]

Trois jours après, nous allons encore attendre dans la rue trois quarts d'heure. Elle vient pas en quoi? Moi, je dois être au rendez vous. Moi, je dis peut être vrai le kiwi, mais comme il a menti par omission lors de son premier interrogatoire comme un viol alors que c'était une gamine, comme il lui a préparé dîner sur diner et on comprend pas bien pourquoi il reste suspect, même si, à la fin de sa garde à vue, le procureur ordonne qu'on le relâche, mais avec interdiction de quitter le territoire.

[00:11:31]

On sait jamais. Sauf que deux mois plus tard, on s'aperçoit que ce n'est pas son ADN qu'on a retrouvé sous les ongles de Jeanette. C'est l'ADN d'un autre homme. Donc, exit la piste de Kiwi. Bon bah maintenant, qu'est ce qu'on fait? C'était assez commode d'avoir un suspect. Et maintenant, il y en a plus. Alors, comme toujours, il n'y a qu'une seule méthode mettre bout à bout tout ce qu'on sait, tout ce qui est certain.

[00:12:14]

Jeannette quitte le foyer de Savigny sur Orge en fin d'après midi.

[00:12:19]

A priori, elle a rendez vous pour passer son réveillon avec une Française qui s'appelle Elise et qui habite mairie de Clichy.

[00:12:26]

Elise est interrogée, bien sûr. J'ai attendu, il n'est pas venu. Alors, j'ai appelé son foyer pour savoir s'il y avait un problème. Ils m'ont dit qu'elle était partie.

[00:12:38]

Et là, il y a un hiatus. Elise dit que Jeannette n'est pas venue au rendez vous mairie de Clichy. Mais Entonnées dit que De Jeannettes lui a dit que c'était Elise qui n'était pas venue. Les flics trouvent ça étrange.

[00:12:52]

Moi, je me dis que peut être Jeannette, elle a confondu mairie de Clichy avec Place de Clichy. Ça peut arriver quand t'es pas de Paris. Il y a tout un tas de pièges comme à Paris, par exemple Matignon, avenue Matignon, rue Montmartre, boulevard Montmartre, pour mettre en place.

[00:13:17]

À 19h30, Janettes appelle Antoni Martine pour lui dire que son amie Elyse n'est pas venu au rendez vous et elle lui demande s'il peut l'héberger. Il est OK et il lui fixe un rendez vous à 20 heures 30 aux Champs Elysées. Mais comme c'est une relous qui lui a déjà posé plusieurs lapins, il fait exprès d'arriver en retard. Et voilà notre Janettes, le soir du 31 décembre, en début de soirée, avec son gros sac à dos et sa grosse valise au milieu des fêtards qui commencent à arriver.

[00:13:50]

Et oui, c'est la fiesta sur les champs. Le soir du 31 ans et après? Après, les policiers apprennent que Janettes, qui était complètement perdue, a appelé les parents de sa copine Elise quand elle nous a appelé. On s'est dit la pauvre, on ne va pas la laisser toute seule.

[00:14:09]

Bon sang que nous, on habite pas à Paris, en habitat Herblay dans le Val d'Oise, et on parle pas trop anglais, ça n'a pas été facile de lui expliquer. On lui a dit TaiG derrière Charles de Gaulle. Dire que je ne comprenais rien.

[00:14:33]

Et puis, c'est compliqué parce que le revers à deux directions. Après Maisons-Laffitte, il y a des trains qui vont à Cergy.

[00:14:39]

Et puis il y en a d'autres qui vont à Poissy. Donc, je lui ai dit Fais bien attention. Donc Go to Poissy ne va pas à Poissy, Go to Sergiy et descend à Conflans fin d'Oise.

[00:14:54]

A mon avis, elle s'est trompée de ligne. On l'a attendu toute la soirée, mais l'échappée est venue. Elle a peut être essayé de nous rappeler, mais le lendemain, on s'est aperçu qu'on avait mal raccroché le téléphone. Alors?

[00:15:07]

Hypothèse donc, elle s'est trompée de Vermeire et elle a fait une mauvaise rencontre sur le trajet. On va peut être retrouver sa trace via les caméras vidéo. Ah bon, non? Alors peut être que quelqu'un l'a vu, les policiers placardent des affichettes en forme d'appel à témoin. Aucun retour. Bon bah, il ne reste plus aux policiers de la PJ que cet ADN retrouvé sous les ongles de Jeanne. Évidemment, ils l'ont passé au FNAEG, le fichier des empreintes génétiques, ça n'a rien donné.

[00:15:50]

Mais il y a plus qu'une seule solution déployer les grands moyens. Ça va coûter assez cher, mais ça vaut peut être le coup. Faire passer un test à tous les hommes qui habitent la cité des musiciens aux Mureaux. Ils sont 120 et ils sont convoqués un par un.

[00:16:09]

Bien, ouvrez la bouche, monsieur.

[00:16:11]

Je vais donc prélever un peu de salive et des cellules dans le creux de votre joue avec ce petit coton tige. Voile. Le problème, c'est que sur les 120, très peu répondent à la convocation. Bah oui, il y a de la défiance envers la police dans ces quartiers. Et puis, les IVA n'ont aucune envie d'entrer dans ce fichu fichier, le FNAEG, parce que normalement, votre empreinte génétique est effacée si vous êtes innocenté. Mais en pratique, souvent, ces ADN restent dans le fichier.

[00:16:43]

Donc, grosse méfiance et fiasco total de cette opération.

[00:16:56]

Et après moi, ma foi, il y a plus de pistes. Et les années passent 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, 7 ans.

[00:17:09]

A ce rythme là, l'enquête sur le meurtre de Jeanette O'Keefe risque de finir sur les étagères des affaires non résolues.

[00:17:16]

Mais pendant tout ce temps, les policiers ont continué coûte que coûte à relever l'ADN de tous les hommes habitant aux Mureaux. Il a fallu du temps pour les convaincre d'accepter.

[00:17:29]

On est maintenant en 2008 et ils ont tous fini par donner leur ADN. Tous, sauf six. Et comme parallèlement, pendant ces huit années, le fichier des empreintes génétiques s'est beaucoup enrichi. Un jour de 2009, l'ordinateur fait ding. En puta, peu peu. Bingo! Voilà enfin un an dans l'affaire O'Keeffe Adriano Araujo da Silva, un Français d'origine brésilienne.

[00:18:00]

Il est rentré au fichier récemment après avoir foncé sur une voiture de police lors d'un contrôle.

[00:18:08]

Et là, les policiers s'aperçoivent que cet Adriano Araujo da Silva est l'un des six hommes de la cité des musiciens aux Mureaux, qui refusent depuis 8 ans qu'on lui prélève son ADN tel que c'est parti.

[00:18:23]

Il est cuit comme un petit lu.

[00:18:34]

Adriano Araujo da Silva est interpellé le 17 février 2009 à 6 heures du matin. Grand gaillard, crâne rasé, larges aux épaules, il est placé en garde à vue. L'idéal serait que huit ans après, il avoue Jeanette O'Keefe.

[00:18:52]

Monsieur vous dit quelque chose?

[00:18:57]

Oui, oui. Entendu parler de cette histoire. Mais il n'était pas sur les Champs-Elysées le 31 décembre, le soulier et lui veilla, mais.

[00:19:11]

Vous avez reçu des convocations pour un prélèvement génétique. Vous n'êtes pas venu? Oui, mais je ne sais pas. Allez, Bruno. Jamais quand j'en ai pas sitôt.

[00:19:26]

Vous êtes sûr que ça ne vous concerne pas, monsieur, parce qu'on a retrouvé votre ADN sous les ongles de la victime? Mon ADN est là. Rôle de laboratoire. Il faut forcément broyer les Chamoux. Non, monsieur, ça n'est pas une erreur.

[00:19:51]

C'est bien votre ADN. Normalement, dans une affaire criminelle, quand un type se fait coincer par son ADN, il comprend tout de suite. Il comprend qu'avec ou sans aveux, il va finir devant la cour d'assises et qu'avec ou sans aveux, il sera probablement condamné. L'ADN et la reine des preuves, et donc, à ce moment là, son intérêt s'est avoué.

[00:20:26]

Un type qui avoue face aux évidences sera toujours mieux traité qu'une bourrique qui s'en tétanisent. Mais lui, au début, il résiste. Les flics l'envoient en cellule pour le laisser mariner, gambergé.

[00:20:40]

Ils le ressortent au milieu de la nuit et c'est reparti. Monsieur, comment expliquez vous la présence de votre ADN sous les ongles de Jeanette O'Keefe?

[00:20:53]

On vous écoute son d'explications, car maintenant il a gambergé. Il en a une est assez pitoyable.

[00:21:02]

Wish You Wish était Janettes, les chouettes. Le réveillon s'était fait agresser par la bande de d'Ocean.

[00:21:11]

Alors, j'ai choisi une Renault pour l'aider et sans doute qu'elle a Cloquet. Moi aussi j'ai chez l'agressé et le Magri chez Mâchouiller, a fait Rol.

[00:21:24]

Gros mytho, on en a vu des explications moisis, mais celle là, c'est le pompon, c'est bien essayé. Je voudrais croire que vous me dites pourquoi pas? Sauf qu'on a trouvé des poils dans le sac de couchage qui entouraient le corps et que ses poils sont aussi les vôtres.

[00:21:48]

Donc, il va falloir qu'il invente autre chose pour justifier la présence de ces poils dans le sac de couchage. Donc, il est là, goberge en silence, il cherche une porte de sortie et là, les poulets qui sont des rusés se mettent à lui parler de sa chérie. Ça va bien dans votre couple, monsieur Araújo Dassylva. Avec votre femme, ça va, vous êtes, vous êtes amoureux? Oui, mais ma femme Charvin, dite chez, pourraient l'appeler justement ma femme au téléphone.

[00:22:32]

Normalement, en garde à vue, ça ne se fait pas trop. La stratégie est plutôt d'isoler le suspect. Mais là, les flics de la PJ font une exception et pour respecter l'intimité du couple, ils sortent de la pièce, mais de l'autre côté de la porte. Ils ouvrent grand leurs esgourdes.

[00:22:52]

Allo! Faimois. Vous voulez dire? Mais Cueillez doit partir d'un. Flots. Cléguer. Pour ou deux femmes? Chemin. Les chiens. Bah voilà, il est mûr, Adriano, et maintenant, il n'y a plus qu'à dérouler les rencontrer contre les Champs Elysées.

[00:23:34]

Il avait l'air triste et.

[00:23:37]

On a commencé à parler comme elle avec Toucherez baguage, le plus proche de chez moi. Elle voulait rentrer chez moi au boulot et on a fait l'amour. C'était très bien. Elle était contente. Mais après moi, Ascher, je voulais recommencer. Elle ne voulait pas. J'ai pas compris ça. Elle voulait partir. J'étais chez dénormes recommencerais alors. Les frappeurs ont été faits et après, Choumicha a crié très fort et moi, je ne voulais pas qu'elle crie.

[00:24:36]

Alors que chez Schérer, son goût. Après voulait une rallonge électrique autour du cou et Spandau à la poignée de la fenêtre. D'accord. Et après et après cobranding est resté seul son cadavre. Je ne savais pas quoi faire, alors j'ai fini par payer puisque j'avais mis dans mon sac de couchage. Hier, je n'étais pas le l'infolettre. Et appelé irréfléchis, je me Schulich sous ma fenêtre. Moi que chez moi. Je suis descendu hier traîner les sacs de couchage.

[00:25:34]

Je comptais les vagues.

[00:25:36]

Vous remarquerez que son récit corrobore parfaitement les informations recueillies par l'enquête, sauf sur un point il a dit qu'il avait fait l'amour avec elle et qu'il l'avait tuée parce qu'elle, elle, ne voulait pas recommencer.

[00:25:52]

Or, souvenez vous ce que disait le médecin légiste en 2001. Est ce qu'elle a été violée? Non, non, elle n'a pas eu non plus de relations sexuelles. D'ailleurs, elle avait ses règles et elle portait un tampon. Elle avait un tampon. Elle avait ses règles et le docteur dit qu'elle n'a pas eu de relations sexuelles. Il n'a pas couché avec elle. C'est un pipo teur. Cela dit, il réitère mot pour mot son histoire devant le juge d'instruction.

[00:26:32]

Sauf que deux mois plus tard, il se rétracte. On lui a extorqué ses aveux. Trop tard.

[00:26:45]

Le procès d'Adriano Araujo da Silva s'ouvre le 3 janvier 2012. Grâce à ce qu'on appelle l'enquête de personnalité, on découvre son histoire.

[00:26:58]

Je ne sais pas si je vous ai déjà expliqué ça. Dans toutes les affaires criminelles, un homme ou une femme qui n'est ni policier, ni juge, ni avocat, qui est juste choisi parce qu'il a une expérience de la vie. Par exemple, un ancien travailleur social est chargé de faire ce qu'on appelle une enquête de personnalité. Il rencontre les proches, les employeurs, etc. Il rédige d'abord un rapport pour le juge d'instruction et en général, il vient raconter ce qu'il a appris devant la cour d'assises.

[00:27:32]

Et dans le cas d'Adriano Dassylva, il raconte une vie qui n'est pas tout rose et même pas rose du tout. Adriano est donc né au Brésil et il est le fruit d'une relation illégitime. Une liaison que sa mère, très jeune, a eue avec un homme marié. Conséquence pour sauver l'honneur, la mère a caché sa naissance. Elle l'a fait élever par un couple de paysans. Et puis, quand Adriano a 5 ans, la mère va voir le père toit en friche.

[00:28:04]

Il a une fille avec toi. Il s'appelle Adriano. Et là, surprise, le père le récupère et ils l'emmènent vivre en France. Pas en France métropolitaine, en Guyane voisine, mais l'élan paternel ne dure pas longtemps et le gamin se retrouve dans les rues de Cayenne à mendier. Il l'a abandonné, il a récupéré et il l'a abandonné. Le salopard est là, la maman d'un petit garçon qui a à peu près le même âge. Adriano va voir le père pour proposer de l'adopter.

[00:28:46]

Et le père est d'accord, bien sûr. Bon débarras! Le crétin! Et voilà comment Adriano devient Français puisqu'il a été adopté en Guyane. A 23 ans, il débarque en région parisienne et comme il est baraqué, il devient déménageur. Mais c'est un instable. Il change souvent de métier. À côté de ça, il aime les femmes. Une, deux, trois femmes successives et à chaque fois, il leur fait des gosses. Mais déjà, il marche de travers.

[00:29:29]

L'enquête de personnalité révèle qu'il est violent avec toutes ses femmes successives. Je vous l'ai souvent expliqué. La quasi totalité des meurtriers portent un gros sac à dos sur le dos, un sac à dos rempli de désamour, de souffrance, de rejet, d'abandon.

[00:29:48]

Et d'ailleurs, quand l'expert psychologue vient à la barre, c'est un homme qui a beaucoup de rancœur envers les femmes.

[00:29:58]

Et cette rancœur tient au fait qu'il a été abandonné par sa mère. C'est un complexe qu'il a en quelque sorte déporté sur toutes les femmes de sa vie.

[00:30:13]

Je dirais surtout les femmes en général.

[00:30:16]

Ça n'est pas une excuse. Tout ça pour avoir sans doute tué Jeanette O'Keefe, mais disons que c'est un contexte.

[00:30:25]

Et. À part ça, Adriano Araujo da Silva maintient sa dernière version des faits, agrémentée de détails supplémentaires.

[00:30:40]

Compte tenu des filles. Oui, je l'ai amené chez moi.

[00:30:44]

Mauro. Et on a fait l'amour une première fois dans les trains, dans les toilettes des trains. A chaque cochonnes et après on est arrivé chez moi et j'ai disputé les parties Lailler. Il lui est donné mon sac de couchage.

[00:31:11]

C'est pour ça que vous savez trouver des épaules des moins dans le sac. Sauf que le médecin légiste vient rappeler qu'il ment. Jeannette n'a jamais couché avec lui. Le docteur est formel elle avait ses règles. Elle portait un tampon.

[00:31:37]

A l'issue, Adriano Araujo da Silva est condamné à 30 années de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans, alors qu'il fait appel. Il prend à nouveau 30 ans, mais sans période de sûreté. A cette heure ci, il est toujours en prison. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.