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[00:00:02]

Raconte Christophe Hondelatte. Voici l'histoire d'un garçon qu'un jour, on a enfermé contre son gré dans un hôpital psychiatrique pour rien. Il n'avait aucune pathologie. Il est resté prisonnier par la seule volonté d'un psychiatre. Ce garçon s'appelle Marius Jaufré. Il en a fait un livre qui paraît chez Anne Carrière, Le Fumoir. Son histoire est l'histoire de deux mille Français chaque année, qui sont internés d'office à la demande d'un tiers 82.000. C'est 12.000 de plus en prison. J'ai écrit cette histoire avec Touk Duhalde Dieu, le réalisation de Céline Brave.

[00:00:44]

Christophe Hondelatte. Ma première cuite au Romney Brita, celui qui sert à flamber les crêpes et j'apprends que je tiens mieux l'alcool qu'un Polonais défiants de Biélorusse. Aujourd'hui, je vis dans un litre de label 5 par jour et deux bouteilles de coca, j'en brye. Après cinq verres, l'alcool m'apporte une sérénité, une sérénité qu'il m'est impossible de trouver dans la lucidité. L'alcool me permet de supporter une angoisse que sans lui, j'aurais abrégées en sautant du septième étage.

[00:01:39]

Un soir, place des Vosges à Paris, je suis à la terrasse d'un café bien décidé à déprimer tranquille. Mes mains se mettent à trembler. Le manque d'alcool, je dois bois, je dois boire encore.

[00:01:53]

S'il vous plaît, ça serait possible d'avoir une Leffe avec une paille.

[00:02:05]

Il m'apporte la bière sans commentaire et sans paille, mais il y a deux milkshake abandonnés sur la table d'à côté, alors j'attrape la paille la moins mordiller et j'aspire Mabire à petites gorgées. Mais j'ai à peine fini que mes mains et mes jambes se mettent à trembler plus fort.

[00:02:22]

La crise s'annonce. Mon frère Thomas habite dans le coin. Ce, je me suis mis à cette terrasse dans l'espoir qu'il tombe sur moi, mon frère, c'est la seule personne à qui je peux parler sans faire semblant. Et d'ailleurs, le voilà marieuse et encore bourré. C'est ça, au moins. Il matera par le bras pour m'arracher à la terrasse et je me retrouve que par terre, j'avais besoin d'un truc fort de la morphine, de la vodka.

[00:03:08]

Il me parle, mais je ne suis pas en mesure de l'écouter. Laisse moi crever. Et là, comme un coup de couteau me traverse la tête, je fais un dernier effort pour me mettre debout. Marius, Marius, tu m'entends? Marius répond moi, Marius.

[00:03:41]

Taxer, taxer. Mon frère jette sur la banquette arrière. Qu'est ce qu'on fait là? On va au. Marieuse, t'es trop mal pour que je te laisse dans cet état. La voiture s'arrête sur un parking, cerné de grilles. Allez Marius, ça c'est Lariboisière, non? C'est Ste-Anne avec des crises de panique. Les médocs que tu prends l'alcool, c'est mieux de venir ici. Ste-Anne. C'est le grand hôpital psychiatrique de Paris. Je m'en remets à son intuition, à son pragmatisme.

[00:04:25]

Il sonne. Un type apparaît l'air bad boy, avec les cheveux gras et les aisselles, auréolé de sueur. C'est mon frère. Il a trop bu. J'ai peur qu'il fasse un malaise. Bon gré, mal l'examiner. Je me dis demain, je serai requinquée, on me donnera un nouveau traitement pour la dépression des cachets, plus efficace que le Valium, et peut être qu'on me recommandera un psychiatre plus talentueux que les charlatans que j'ai consulté jusqu'ici, au mieux un addictologue qui se prendra pour le docteur Freud.

[00:05:09]

Bonjour Geoffrey! Le psychiatre qui va vous examiner. Je veux sortir deux minutes pour fumer. D'accord, Marco. Tu peux l'accompagner pendant ce temps là, à l'intérieur, le psychiatre discute avec mon frère, mon frère m'embrasse. Je reviendrai demain matin, Marius, tu vas passer la nuit ici. Je viens me chercher à 9 heures, à 9 heures. C'est bien, docteur. Et demain, je j'ai pensé que s'ils étaient en forme. Bah, on pourrait se faire un petit footing.

[00:05:46]

Mon frère, c'est peut être un peu empaler. Le bureau de psychiatre est étroit comme un KGB. Qu'est ce que vous avez bu avant de venir ici? Je dirais. L'équivalent d'une bouteille de whisky. D'accord, à quelle heure est ce que vous avez commencé? Je crois qu'il était déjà 8 heures au réveil. Vous avez pris autre chose. Cannabis, cocaïne, médicaments. J'ai pris un valium. Pour me calmer parce que sinon, je peux même pas sortir faire mes courses.

[00:06:30]

Marco Marco vous l'accompagnais pour une prise de sang. Bon courage! Après la prise de San Marcos ouvre une porte à coups de pieds.

[00:06:52]

Assiette Ouanna. Déshabille toi, je vais te piquer dans la fesse, ça va te faire un peu mal. Voilà. Et là, il sort des sangles, des sortes d'élastique en caoutchouc et il m'attache par les pieds aux barreaux du lit.

[00:07:15]

Mais pourquoi est ce qu'il mattar? Il finit par me détacher et me changer de champ et quelques heures plus tard, c'est le matin et mon frère est de retour. Geoffrey. Bonjour, je prends la suite du psychiatre qui vous a vu cette mais alors monsieur? La situation de votre frère nous apparaît complexe. Il risque de développer ce qu'on appelle un syndrome de Korsakoff c'est une maladie qui est un peu comme un ver qui grignote une pomme, c'est à dire que le corps et l'esprit s'en vont.

[00:07:55]

En quelques années, jusqu'à ne plus marcher avec des troubles de la mémoire d'abord immédiate et puis ensuite des délires, la démence, puis la cécité. C'est pourquoi je propose que votre frère soit hospitalisé au plus vite. Mon frère était ingénieur en général et il est du genre qui croit à la science. Mais là, il émet de gros doutes, c'est à dire que mon frère était bourré hier soir et il est bourré tous les soirs. Je comprends qu'il faut prendre en charge son sevrage.

[00:08:32]

Mais là, ce que vous me dites l'âme. Je ne suis pas sûr quoi vous n'êtes pas médecin? Monsieur? Il est de ma responsabilité de placer votre frère dans un établissement adapté à son état. Et d'ailleurs, si je ne le faisais pas. Vos parents auraient le droit de m'attaquer. Bon, alors, vous signez ici? C'est quoi une hospitalisation à la demande d'un tiers? C'est un document légal. Vous voulez faire interner mon frère? Mais vain est venues ici de son plein gré.

[00:09:08]

Et ou est ce que vous comptez l'hospitaliser chez ces sectors Isaias? Non, pour lui, ce sera dans le 13ème arrondissement. Bon, si c'est pas vous qui signez, ce sera moi, je suis habilité à le faire, mais disons que ça serait préférable que ce soit vous, quoi? Je vais rester combien de temps là bas? Deux jours, sans doute. Allez signer! Et il a signé et deux infirmiers me prennent par les épaules, ils me saucissonner sur un brancard, les bras et les pieds attachés, et l'ambulance démarre en trombe vers le Groupe public de santé Pérot Vaucluse, dans le 13ème arrondissement.

[00:10:02]

On me détache Liya par lien. Vous allez voir l'infirmière en chef et là, une grosse dame aux cheveux rêche fait son apparition au bout du couloir et elle se laisse tomber comme une pierre sur sa chaise. Mon. Ici, c'est un arrondissement parisien par étage, donc vous habitez le neuvième, donc vous êtes au troisième. Je peux voir le. Le psychiatre. Le docteur Foucaud vous verra en temps voulu et vous fera un bilan avec lui dans les jours qui viennent.

[00:10:36]

Les jours qui viennent, c'est mauvais signe, ça. Au troisième étage, on introduit dans un cagibi blanc avec une odeur de vieux bonbons. Voilà votre chambre à. C'est la numéro 313. Bon séjour, je passe la main sur le couvre lit. Il est râpeux comme de la corde. Une corde, une corde. Je balance un regard circulaire. Je pourrais faire une corde cette corde, je pourrais l'accrocher à L'impliquant Ferraillent, qui accueille le néon.

[00:11:25]

Et après, je pourrais faire un nœud coulant vite. Je sais le faire. J'ai fait dix ans de catamaran. Parce que c'est 4 mètres carrés de cellules. Je ne m'y habituer pas, je ne m'y habituer pas, jamais. Le réfectoire est une usine. Les cuisiniers servent à la loucher et à la chaîne. Il faut manger, c'est tout manger. Comment pissent?

[00:12:05]

Et nouveau toi. Oui, je suis arrivé cet après midi. Moi, c'est qui qui doit bosser Marius?

[00:12:14]

Marius, c'est Couasnon. Ya des parents, je te jure. Il faudrait les mettre en prison. Et sous quel régime? Hospitalisation sans consentement? Il n'y a pas pire régime ne peut plus compter sur ce régime. Mais moi, je dois sortir dans 2 jours d'un jour. Moi, j'ai connu personne qui soit resté deux jours ici. Et toi, t'es là depuis combien de temps? Bah, deux ans. Deux ans, je me vois tomber d'une falaise, m'écraser sur les rochers, même s'il raconte qu'il est là parce qu'il a sectionné les couilles de l'amant de sa copine.

[00:13:01]

Le lendemain, me voilà face au docteur Faucon, alors jeune homme, comment vous sentez vous dans cette unité? Bages et je n'ai rien contre cet endroit, mais pour tout vous dire, je me rends pas à ma place. Je veux voir. Pourtant, vous avez un dossier chargé alcoolisation massive, prise anarchique de médicaments et isolement social, risque de troubles de la personnalité, risques de fugue. Je ne comprends pas, je suis majeur. Enfin, je lis qu'à Sainte-Anne, vous avez quitté votre chambre sans autorisation.

[00:13:44]

C'était pour aller à l'accueil. Mais bon. En premier lieu, nous allons mettre en place votre sevrage.

[00:13:52]

Et puis, dans un deuxième temps, il faudra l'a choisi de me maintenir en observation et l'infirmière me verra pour le traitement. En général, combien les gens restent ici? Il me dit qu'il ne peut rien me certifier, qu'il n'y a pas de règle. Alors je lui réponds que pour moi, ça ira sûrement vite, que ça n'est qu'un problème d'alcool. Et là, ils élèvent la voix et il me met à la porte sans même m'accorder l'onction de sa poignée de mains.

[00:14:33]

Geoffrey. Tenez, voilà du lard acting! Et puis tenez, voilà votre Valliot! Le larga t il? Il ordonne à tout le monde c'est un neuroleptique qui existe depuis 1951. On l'appelle la camisole chimique. Elle transforme les patients en pierre.

[00:14:57]

Ça fait une semaine que je trimballe ma carcasse de couloir en couloir à la recherche du docteur Faucon. Aujourd'hui, mon frère est venu me rendre visite. Et justement, voilà le docteur Faucon, docteur Faucon. Le sweet hommage au frère, le frère de Marius, on s'est parlé au téléphone. Nous avions rendez vous, vous m'avez dit qu'on pourrait s'entretenir à propos de mon frère, monsieur, s'il vous plaît. Bon, cinq minutes, pas plus. Voilà maintenant qu'il est ce vrai jeu.

[00:15:30]

Je pensais que mon frère pourra continuer de se soigner en ambulatoire. J'ai contacté un psychiatre. Il s'engage à le suivre à l'extérieur. Oui, oui, mais je vais le garder encore en observation. Il n'y a pas de recours. Vous pouvez écrire au directeur, mais je pourrais m'opposer à sa décision. Quoi qu'il en soit, à un moment, il sera présenté au juge des libertés. Ça, ça servira à quelque chose. Enfin, docteur, vous êtes incapable de poser un diagnostic.

[00:16:03]

Et d'ailleurs, est ce qu'il a passé des examens qui concernent le syndrome de Korsakoff? Mais de quoi vous me parlez en fait, il est beaucoup trop jeune pour Korsakoff mon. Voir Mr. Pourquoi est ce que je n'en donnerai pas? Une grève de la faim, je pourrais informer les médias, je pourrais lancer une pétition sur Internet, écrire au président de la République pourquoi je ne fais rien? Parce qu'ici, on dresse les patients. On nous inocule le respect de la psychiatrie en même temps que le l'Alcatel, la seule personne qui a le droit de me faire sortir.

[00:16:45]

Ce n'est pas mon frère, ce ne sont pas mes parents, ni même un juge ou un avocat, c'est le psychiatre.

[00:16:52]

Le psychiatre a la main mise sur l'établissement. Aucun juge ne contrarie jamais ses décisions. Le psychiatre est au dessus des lois et des droits de l'homme.

[00:17:12]

M. Genferei a rendez vous avec l'équipe psychologique Bureau 108.

[00:17:17]

Elle me fait entrer dans un bureau tapissé de moquette grise. Asseyez vous tout d'abord, vous allez remplir ça. C'est un QCM. Prenez vous de la drogue? Jamais. Parfois, souvent, très souvent. Êtes vous suicidaire? Avez vous des idées noires? Vous vous sentez bien, monsieur? Pour tout vous dire, non, non, je me sens prisonnier. Vous savez, c'est ce qui est Destouches au début. Vous pouvez rien faire pour moi. Mais je suis quand même content de vous voir parce que le docteur Faucon, je le voit jamais.

[00:17:55]

Vous avez besoin de voix? Vous savez, il est très compétent. Je veux bien vous croire, mais moi, je ne l'ai vu que deux minutes depuis que je suis là. Et puis merde quoi! Allez vous faire foutre? Et là, je lui balance le questionnaire. Je renverse la chaise d'un coup de pied et une alarme retentit.

[00:18:14]

Deux aides soignants fondent sur moi. Il m'emmène dans une chambre minuscule au sixième étage. Pas la peine de m'attacher. Je suis pas agressif. C'est pour votre bien, monsieur le psychiatre wed psychiatre. Une fille blonde se penche sur moi avec une seringue à la main et.

[00:18:41]

En fin d'après midi, le docteur Faucon me fait l'honneur de me recevoir. Il a donné une convocation au tribunal concernant la procédure de contrôle d'hospitalisation sans consentement. Bon, c'est de la paperasse, tout ça.

[00:19:03]

La loi du 5 juillet 2011 fait intervenir le juge des libertés et de la détention. Mais c'est une mascarade. Le juge se range toujours à l'avis des psychiatres et le nombre de personnes internées sans consentement a doublé en dix ans. Aujourd'hui, on est 82.000, c'est à dire 12.000 de plus qu'en prison, et plus de trois quarts des patients ne sont atteints d'aucune pathologie précise. Ils ne sont pas malades et leurs chances de retrouver leur liberté devant le juge est 2 0.

[00:19:35]

Si on n'a pas de famille, si on est orphelin, c'est perpétuité. Donc, ce matin, j'ai rendez vous au tribunal de grande instance de Paris. Monsieur, bonjour monsieur, je suis votre avocate.

[00:20:02]

Le bureau de la juge est une petite pièce avec une grande fenêtre dorée. Bien, monsieur! Expliquez moi votre situation, je vous écoute. Je lui explique qu'on ne me donne pas de médicaments, on m'a retiré mes antidépresseurs et que c'est dur à supporter que j'ai peur pour ma santé. Si je reste dans cet endroit, prévient un jeune homme. Maître, je vous écoute sans prêchi prêcha rempli de poncifs, dure à peine deux minutes et un. Monsieur, le délibéré aura lieu vers 13 heures.

[00:20:37]

Et il tombe par fax à mon retour en Asie. Ordonnons la poursuite de l'hospitalisation complète dont fait l'objet M. Mariouche aux frais.

[00:20:51]

Ça fait 15 jours que je suis coincé ici. 15 jours de taule, 15 jours qu'on me balance du monsieur comme une balle, un labrador, on le garde en observation. Le monsieur, il va prendre son traitement, le monsieur. Faut manger le monsieur pour se lever, le monsieur. Je reviens de la visite rituelle aux distributeurs de boissons au rez de chaussée. Et là, surprise, je vois le docteur Faucon foncer sur moi à.

[00:21:20]

Vous cherchez? Désolé, docteur, j'étais en bas pour boire un café. Je n'ai pas beaucoup de temps vous accordez. J'ai eu votre frère au téléphone. Il dit qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que vous logia chez lui pendant un temps indéfini. Or, il se trouve que je prends mes congés à la fin de la semaine et je ne vous cache pas que je vous aurais bien gardés en observation pour quelque temps encore. Mais nous nous sommes mis d'accord avec votre frère pour vous faire sortir vendredi.

[00:21:51]

Vous en pensez quoi? Je pense que c'est un bon compromis. Je le pense, c'est. A présent, comme tout bon taulard, je connais la date de ma libération. J'aurais été enfermé 17 jours, 22 heures et 33 minutes. La moyenne nationale est de 2 mois pour 80 000 de mes concitoyens.

[00:22:22]

Thomas matant sur le trottoir d'en face et avec toute la douceur d'un frère qu'il me serre dans ses bras, comme je l'ai dit au docteur vocaux tu vas passer chez moi tout le restant de tes jours et il me dépose chez moi.

[00:22:40]

J'entre dans mon immeuble le temps qu'il s'en aille. Et puis, quand la voix est libre, je file acheter une bouteille de Chibi. Je la pose sur la table et j'imagine l'orgasme intergalactiques de la première gorgée. Je tourne doucement le bouchon pour entendre le métal Sauron et je me vexe en vrai et je laisse couler dans ma corps de toutes petites gorgées pour laisser monter lentement l'ivresse.

[00:23:20]

Les bouteilles passent et les jours allongés sur mon lit, je ne sors que pour me ravitailler au Franprix. Quand mon portable vibre. Je l'éteint quand le facteur Tock. Je ne lui ouvre pas. Tant mieux si on me croit mort. La peur de l'enfermement, la peur que les psychiatres viennent me prendre. Elle me hante jour et nuit. Les voisins que je croise sont de potentiels flics en civil. Peur d'être arrêté et chez moi, je me déplace sur la pointe des pieds.

[00:23:52]

Est ce que j'ai mis la radio trop fort? Est ce qu'on va le signaler pour avoir tiré la chasse d'eau? C'est du tapage, marieuse. Vous êtes écroué? Monsieur Jauffret et toutes ces bouteilles que je descends dans de gros sacs poubelles bourrés de papier journal pour ne pas qu'elle tombe dans l'escalier qui boit ça lui tout seul. Est ce qu'il ne faudrait pas penser à le faire soigner dans une structure spécialisée? Et les mégots jetés dans la cour dont la gardienne se plaint?

[00:24:21]

Ils ne sont pas à lui. Un jour ou l'autre, on m'en mènera pour m'enfermer. Et ce jour approche. Et puis, un matin de juillet, je me suis levé à l'aube, la veille, je n'avais vu que de la bière. J'ai écouté l'intégrale de Gainsbourg. Mieux vaut rien que ne pas penser à rien. C'est déjà rien. Et à la nuit tombée, je me suis senti mieux paisible, j'ai ouvert en grand les fenêtres de mon studio pour laisser pénétrer les bruits de l'immeuble.

[00:25:10]

Plus rien ne me faisait peur. L'homme mauvais et que j'étais devenu, en sortant de l'asile, se bonifier avec le temps que pourrait à nouveau me regarder dans la glace de l'armoire à pharmacie. Mon corps n'était plus aussi lourd et un matin, j'ai commencé à écrire. Si je termine mon livre, alors ce sera la preuve que ni la vie ni l'alcool ne m'ont détruits. Ce sont ces petits riens qui vous vous? Moi, je ne veux rien de plus.

[00:25:52]

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