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Christophe Hondelatte J'ai choisi de vous raconter l'une des plus formidable aventure du vingtième siècle, la première traversée de l'Atlantique en avion entre New York et Paris en mai 1927, par un homme seul à bord qui s'appelait Charles Lindbergh et qui était Américain. C'est une histoire en deux épisodes. Vous trouverez le premier épisode sur votre application de podcast ou sur Europa Point.

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FR. Et voici le deuxième épisode. Nous le ferons comme le premier avec la présidente de l'Aéro club de France, double championne du monde de voltige, Catherine Maunoury. J'ai écrit cette histoire avec deux Duhalde, Dieu le veut. Réalisation Céline le bras.

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Christophe Hondelatte. Dans le premier épisode, en septembre 1926, le pilote américain Charles Lindbergh décide de se lancer dans le premier vol transatlantique entre New York et Paris. Pour cette aventure, il acquiert un avion de la Royal Air Lines beaucoup moins cher que les avions qu'on lui a proposé à quelques jours de son décollage. Il apprend que deux pilotes français, Nungesser et Coli, sont partis avant lui de Paris. Mais depuis, ils ont disparu. Nous sommes le 20 mai 1927.

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À bord de son avion, le Spirit of Saint-Louis, Louis Charles Lindbergh vient de décoller en direction de Paris.

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Je suis maintenant assez haut pour jeter un coup d'oeil sur le tableau de bord. Aucun signe d'échauffement. Je réduit légèrement les gaz 1750 tours minute. J'ai le Spirito, ça lui peut tenir à 1750 tours avec cette charge. J'ai plus d'essence qu'il n'en faut pour gagner Paris. Je vois à 5 km devant. Pas davantage. Qu'est ce qu'il y a derrière ce voile? Est ce que quand j'attendrais Longa Iglo, je vais tomber sur un horizon bien clair? Ou est ce que je vais buter sur une muraille impénétrable?

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Je vais descendre. J'aurai une visibilité bien meilleure. Tiens, tiens, voilà les grandes propriétés de longues Bar-Ilan. Je suis peut être un peu trop près de la cime des arbres. Je ne suis plus sûrement au Cap. Correction 3° Degrés à gauche qui voit là un avion de presse. Alors je n'avais jamais pensé que des journaux lourds et des avions pour me suivre. Je vois les caméras pointer vers mon poste de pilotage. Moi qui pensais être seul en l'air.

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Ça y est, la côte de Longueuil, lente, s'efface derrière moi. Me voilà enfin seul, au dessus de la première étendue d'eau salée sur la route de la France, base un bateau en vue. Seuls quelques mouettes en dessous de moi. Je ne me suis jamais aventuré si loin en mer. Jamais je suis content que ce vol vers Paris ne soit pas devenu une course. Et puis. Quels avantages il y a à voler seul la liberté?

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Je n'ai pas à tenir un compagnon au courant de mes plans. Je suis les. Là, il faut que je monte à 150 mètres et que je sorte mon périscope, ça me sert à voir la terre devant moi sans me pencher dehors. Ah désolé, les cheminées, les pylônes de radio qui sont sur ma trajectoire. Cela fait maintenant deux heures que je vole. Tiens, voilà Cap COD sur ma droite et derrière mon aile gauche. Les fumées de Boston et de vent de l'eau, rien que de l'eau.

[00:04:22]

La véritable épreuve commence ici. Dans les deux heures qui viennent jusqu'à la Nouvelle-Écosse canadienne, je n'aurai aucune terre en vue. Et si je descends des vers les vagues, si je rendais visite à l'océan pour en quelque sorte solliciter sa bienveillance 30 mètres, 15 mètres, 6 mètres, je descends jusqu'à ce que Mérot soit à moi de la taille d'un homme au dessus de la houle, presqu'à toucher les vagues jusqu'à une sorte de coussin d'air au dessus duquel mon avion avance avec moins d'efforts.

[00:05:05]

J'attaque ma quatrième. J'ai consommé 135 kilos d'essence.

[00:05:11]

Je me sens un peu fatigué et le soleil chauffe trop la carlingue. Est ce qu'il faut que je retire? Ma combinaison pourrait l'enlever serait facile. Mais cette nuit, il fera froid et la remède sera plus compliqué. Alors, je me contente d'ouvrir ma fermeture éclair. Je bois un peu d'eau. J'ai 5 sandwichs sous mon siège, mais je n'ai pas faim. Et puis, en gardant mon estomac vide, je maintiens mon alerte. Je ne me suis pas assez reposé avant de partir.

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Me voilà à moitié endormi. Alors, je mets les mains à l'extérieur pour diriger de l'air vers mon visage.

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Ça va mieux. Midi, j'attaque ma cinquième heure de vol et voilà la Nouvelle-Écosse. Je vais enfin savoir si j'ai bien suivi ma route. J'en oublie la fatigue. Je m'étais fixé des points de repères au sol. C'est bon, je n'ai pas fait d'erreur. J'attaque ma sixième. C'est l'heure du déjeuner, mais est ce que je vais manger uniquement parce que c'est l'heure? Une gorgée d'eau me suffira.

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Sauf quand, raccrochant le bidon, je fais glisser ma carte vers la portière et là, une bouffée de vent manque de l'emporter. Imaginez qu'elle se soit envolée avec tous mes chiffres. Je ne saurai plus comment regagner Paris. Il faudrait que je fasse demi tour. La carte ne doit jamais être posée près d'une fenêtre. Ça fait plus de huit heures maintenant que je suis en vol et je n'ai plus rien à faire jusqu'à ce qu'apparaisse la côte de Terre-Neuve. J'adopte une position plus confortable sur mon fauteuil en osier et notre Dieu.

[00:07:12]

Le sommeil commence à me gagner. Il prend des forces de minute en minute. Est ce que c'est parce qu'il n'y a plus rien à regarder, sauf la mer? Aucun contraste pour fixer l'attention. Si je pouvais me jeter sur un lit, je m'en dormirais instantanément. Mes yeux sont lourds comme des pierres, alors je résiste pendant une minute ou deux et après je laisse une paupière se fermer tandis que l'autre reste ouverte. Il faut beaucoup de volonté pour ça.

[00:07:47]

Qu'est ce que ça va être cette nuit et demain matin, Hanno? J'ai effectué le premier quart de mon voyage 1280 km derrière moi et la nuit arrive. C'est une sorte de trou dans mes plans de navigation. J'ai passé des heures à y réfléchir. Si tu avais un sextant Charli, tu pourrais grimper au dessus des nuages pour apercevoir les étoiles. Tu as fait une erreur de ne pas emporter de sextant. Mais non. Je n'aurais pas pu piloter en même temps.

[00:08:39]

On l'avait Rutger. Tu n'as jamais essayé. Tu as cru les autres sur parole? Mais non. Non. J'ai pris l'avis de spécialistes. La plupart des spécialistes de Charlie disaient que tu ne pourrait pas faire ce vol et tout ne les a pas crus. Je te dis que je ne pourrais pas utiliser un sextant. Et puis, il y a la question du poids. En fait, si j'avais essayé d'emporter toutes les sécurités, l'appareil n'aurait jamais décollé.

[00:09:06]

En fait, c'est ridicule. Charlie, un sextant, ne pèse que deux kilos et demi. Il faut que j'arrête de discuter avec moi même. Je gagnerai l'Europe par des relèvements à vue. On n'y parviendrait pas. J'attaque ma dixième heure de vol et l'avion s'est allégé de 365 kilos d'essence. Il est souple. Le manche répond à la moindre pression de ma main, à mon moindre caprice. Début de ma quatorzième. Plus de 2000 km parcourus, encore 3700, j'ai des nuages à quelques dizaines de mètres au dessus de Meron.

[00:10:00]

Plus de doute, je vais droit vers un orage. Mais quel genre d'orage? De quelle ampleur? De quelle hauteur? A quelle altitude montent les nuages d'orage? Mon appareil surchargé aura t il assez de plafond pour passer au dessus?

[00:10:24]

Je vais essayer, je vais monter jusqu'à 4 500 mètres, pas plus au dessus, mon moteur perdrait de la puissance et le manque d'oxygène me rendrait moins sensible. Et si les nuages dépassent 4500 mètres? Bah, tant pis, je m'en fous. On serait dans le corps de l'orage. Me voilà à 3000 mètres. Il fait très froid, alors j'enfile Mégan et mon casque est doublé d'Olhain et je me retrouve au milieu de montagnes de nuages. Impossible de passer au dessus.

[00:10:58]

Tant pis, je n'ai pas d'autre choix que d'aller droit devant. Mais quand j'entre dans le nuage, les frémissent. De violents remous secoue l'avion dans tous les sens et plus d'étoiles au dessus de ma tête pour m'aider à tracer ma route. Autour de moi, tout est noir. Il fait froid, très froid. Alors, je sors ma torche électrique et j'ai claire le bord d'attaque de l'une de miel givrée givrée. Il faut changer de route. Il faut mettre mon avion en perte de vitesse dans un virage pour sortir de ce nuage, pour retrouver le ciel clair.

[00:11:38]

Doucement, je parle doucement. Il est toujours facile d'amorcer un virage en piqué, mais beaucoup moins facile d'en sortir. L'avion ne peut absolument échapper à ton contrôle. D'accord, d'accord, mais c'est l'indicateur de Virage givre. Je perdrais le contrôle. De toute façon, pour la première fois, la pensée de faire demi tour me traverse l'esprit. J'attaque ma seizième heure de vol. J'ai parcouru 2400 kilomètres. Je suis à mi chemin de l'Europe, pas de Paris, mais de l'Irlande.

[00:12:29]

l'Irlande est devenue dans mon subconscient un objectif plus réel que Paris. Si je parviens en Irlande, j'arriverai à Paris, j'en suis sûr. 18ÈME hors de rôle, il me reste 3050 km à franchir quand apparaissent les premières lueurs du jour. Le besoin de sommeil me tombe dessus comme une chape de plomb et est presque surmontable. Je sais que c'est le début de ma plus dure épreuve. J'ai complètement perdu le contrôle de mes paupières. Je n'ai plus qu'un seul désir au monde me jeter par terre, mais et dormir.

[00:13:22]

Et pourtant, il faut que je reste éveillé parce que sinon, sinon, c'est la mort et la mort et les fekke, la mort et l'échec. Cette pensée me sert de fouet. Mais en réalité, à ce moment là, ça n'avait pas de force. Non, j'ai besoin de sommeil, de sommeil, de sommeil, alors j'enlève mon casque frictionner la tête, je bois un peu d'eau et si je mangeais un sandwich? Je n'ai rien mangé depuis hier matin.

[00:14:02]

Non, je n'ai pas faim. J'aurais dû emporter un thermos de café. Ça m'aurait aidé à me tenir éveillé. Mais je n'ai pas non plus envie de café.

[00:14:20]

Et si et si je traversais les nuages pour aller voler au ras des vagues? Peut être que ça m'aiderait à rester éveillé. C'est ce que j'ai fait hier. Ça a marché, mais pour l'instant, le jour n'est pas encore assez fort. Il fait trop sombre pour voler près de l'eau. Je descendraient dans une heure. Je le toujours contre le sommeil. Me secouer et frapper des pieds ne me suffit plus et si je plongée dans les nuages, si je poussais le manche vers l'avant.

[00:15:01]

Voilà. Et ensuite, je me redresse rop, ça me réveille un peu, mais ça n'est pas efficace bien longtemps à ce moment là. En vérité, il y a trois personnes en moi. Mon corps qui n'a qu'un seul désir dormir. Mon esprit qui prend des décisions auxquelles mon corps refuse d'obéir. Mais bon esprit commence à perdre sa fermeté. Mais il y a autre chose. Une troisième personne en moi, quelque chose de plus vigoureux. Une sorte de force directrice qui est sortie de mon subconscient et qui contrôle à la fois mon esprit et mon corps, et qui veille sur moi comme un père attentionné.

[00:15:42]

Quand mon corps lui crie Il faut dormir, Arly, il faut dormir. Ma force directrice répond avec colère qu'il faut se reposer, se détend, mais qu'il n'est pas question de dormir le sommeil Charli. Le sommeil, c'est la chute. Le sommeil, c'est l'engloutissement dans l'océan.

[00:16:13]

19 Emer Je suis à mi chemin. Distance parcourue 2880 15 km, distance à parcourir 2880 15 km. Je m'étais dit tu fêtera ça comme un anniversaire. Tu mangera un sandwich. Tu boira une gorgée d'eau supplémentaire.

[00:16:34]

Mais je n'ai rien envie de tout ça.

[00:16:42]

Va Trémeur? Ça y est, voilà, le matin, je vais pouvoir descendre vers l'eau, mais en dessous, il n'y a que de la bruine. Si je descends à travers ces nuages où je m'arrête à 600 mètres, à 450 mètres, à 300 mètres. Je ne suis pas certain, par ailleurs, que mon altimètre soit bien réglé. d'Obligés, je sais que je descends environ 60 mètres à la minute. Et ça y est, je vois l'océan.

[00:17:13]

Me voici à 600 mètres au dessus et la mer est très agitée. C'est la tempête. 300 mètres, 150 mètres et maintenant 15 mètres. Juste au dessus des normes vagues couronnées d'écume. Ce serait un endroit effroyable pour m'imposer. Si mon moteur a joué. Mais non, Charlie, tu ne peux pas te tordre pour l'ouvrir. Charlie secoue la tête. Charlie. Charlie, reviens! Revient à Charlie. Je me suis endormi les yeux ouverts. Je suis sûr qu'il était ouvert, mais j'ai l'impression de me réveiller.

[00:18:01]

23 Et même si le vent se maintient dans 8 heures, j'attendrais l'Irlande n'est pas bien loin. 8 heures, c'est juste une journée de travail. Qu'est ce que c'est, ça? Sous mon œil gauche, on dirait une côte, des bouquets d'arbres, des falaises rocheuses. En fait, c'est pas possible. Je suis au milieu de l'Atlantique. Konpa se serait il déréglé? Je serai au dessus du Labrador ou ou du Groenland. J'aurai volé vers le nord et pas vers l'ouest.

[00:18:36]

Ou alors? Ou alors, c'est un mirage. Mais yeux se ferme. J'ai perdu le contrôle de mes muscles des paupières. Il ne reste plus qu'un moyen à moyen auquel je n'ai pas eu encore recours, je me frappe la figure et je me frappe encore, mais c'est sans effet. Il faut déchirer cette toile d'araignée du sommeil. C'est une question de vie ou de mort de mort. Charli de mort. Il ne me reste encore qu'une seule solution l'air.

[00:19:23]

Alors je passe carrément la tête d'or et ça me fait comme un sentiment de vertige. Est ce que je vais m'évanouir? Je suis trop près de l'eau pour lâcher mes commandes un seul instant. Que Dieu que Dieu me donne la force. Je suis à 25 heures du New York. Si je suis trop au sud, est ce que je vais manquer lIrlande? Vingt sixième heure et demie. Si je n'ai pas vu de terre d'ici trois heures, il faudra que je oblique vers le nord.

[00:20:10]

Un bateau, ça veut dire que la côte de l'Europe n'est plus très loin. Je vois Seimas et sa passerelle, mais où l'équipage? Il n'y a pas de signe de vie sur le pont. Un autre bateau, Sampo, est vide aussi, mais je vois une tête d'homme Gabarret. Alors je descends à moins de 15 cm de sa passerelle. l'Irlande et l'Irlande? Dans quelle direction? Mais sur le visage de ce pécheur, je ne vois aucun signe de compréhension.

[00:20:46]

Il ne parle peut être pas anglais. En fait, pourquoi les marins ne montent pas tous sur le pont de ce bateau beau voir mon avion? La côte doit être quelque part par là. Ces bateaux sont trop petits pour être au large. 28ème. Ce que je vois à l'horizon là, c'est un nuage, c'est une couche de brume où ça pourrait être la terre.

[00:21:13]

J'ai passé Terre-Neuvien ces heures. Je m'étais donné dix huit heures et demie pour atteindre la côte d'Irlande. J'aurai donc deux heures et demie d'avance.

[00:21:23]

Il est matériellement trop tôt pour que ce soit l'Angleterre, la France ou les causes.

[00:21:29]

Et pourtant, c'est bien la terre. Le littoral a l'air dentelée, il y a des prés très verts. Ça ne peut être que l'Irlande. Je vois une baie avec une île longue et un village. Alors je regarde ma carte. Ça serait dingue.

[00:21:49]

Dingwall Bar sur la côte ouest de l'Irlande. Je descends. Il y a des barques dans le port. Il y a des voitures sur la route et il y a des gens, des gens qui courent dans la rue en regardant le ciel. Ils me font de grands gestes. C'est d'inégale.

[00:22:06]

Plus que 965 km jusqu'à Paris.

[00:22:17]

Mon besoin de sommeil s'est complètement évanoui. La pensée de m'étendre sur un lit de plumes a perdu toute séduction mortelle. Je suis éveillé comme si, comme si je m'étais envolé ce matin. Le temps n'est plus sans fin et l'horizon n'est plus sans espoir. Au beau milieu de mon euphorie, le moteur se mettra à secouer violemment l'avion. Je suis traversé comme par une décharge électrique. L'échappement des irréguliers commence à avoir des ratés et ça, je le crains. C'est l'annonce d'un atterrissage forcé.

[00:22:57]

Est ce que je ne me suis pas montré trop confiant, trop orgueilleux? Maintenant, allons Charlie, c'est pas grave. D'ailleurs, le moteur repart et le bafouille HCS. 30eme Je suis à un peu plus de quatre heures de Paris, je peux y arriver avant la tombée de la nuit. Et à en juger par mon réservoir, j'ai assez d'essence pour atteindre Rome. Trente et unième, je survole maintenant l'Angleterre, la Cornouaille avec ses fermes miniatures. Enfin, comment un fermier peut il arriver à gagner sa vie avec des champs si petits?

[00:23:46]

Tiens, voilà la côte de la Manche. Plus qu'une heure de vol. Paris est à 480 kilomètres devant moi dans moins d'une demi heure. J'aurai la France en vue.

[00:24:02]

La voilà la côte de France, la côte de la Hague. Elle avance vers moi comme comme une main tendue. C'est de là qu'il y a 13 jours, Nungesser, Rego lui ont mis le cap à l'ouest. Jusqu'où sont ils aller? Pourquoi ont ils disparu? À cause d'une panne de moteur, d'une tempête, du fait du manque d'essence? Sont ils encore vivants ou morts? Je n'ai jamais réfléchi à ce que je ferais à mon arrivée au Bourget.

[00:24:35]

Bien sûr, je ferai mettre le Spirit of Saint Louis dans un hangar et puis j'enverrai un télégramme aux États-Unis pour dire que je suis arrivé. Et puis, il me faudra trouver un endroit où passer la nuit. Sauf que je ne le sais pas. Un seul mot de français et je suis tellement en avance que personne ne va m'attendre. En revanche, je suppose que le lendemain, des quantités de gens viendront à l'aéroport pour voir l'avion. Ça sera amusant, ça.

[00:25:02]

J'adore montrer mon avion. Et puis, plus tard, je tâcherai de trouver un jour ou deux pour me promener dans Paris. Au fait, comment est ce que je vais rentrer aux États-Unis? Je pourrais continuer. Je pourrais faire le tour du monde. Ou alors je refais la route en sens inverse. En tout cas, rentrer en Amérique en bateau serait en dessous de la dignité du Spirit of Saint Louis.

[00:25:37]

33ème Je franchis la côte au dessus de Deauville dansune heure. Je verrai les lumières de Paris, alors je descends pour voir les villages et les fermes. Elles sont plus grandes qu'en Angleterre. Je vois des gens qui sortent des maisons quand je rase leurs toits. Maintenant, il est temps de prendre le manche entre mes genoux et de sortir un sandwich. C'est mon premier depuis le décollage. Je suis tenté de jeter le papier dehors, mais non, ça serait une honte de salir ses Changi propres.

[00:26:16]

Je ne peux pas manquer Barris, même si pour l'instant, je ne trouve aucun point de repère à un éclat lumineux qui jaillit de l'obscurité. C'est un phare aérien. En voici un autre qui clignote plus faiblement.

[00:26:32]

Personne ne m'avait dit que la route entre Londres et Paris était balisée. Qu'est ce que c'est que cette colonne de feu dirigée vers le haut?

[00:26:42]

C'est la tour Eiffel. J'avais découvert un cercle au dessus et je mets le cap sur Le Bourget. Mais Le Bourget ne figure pas sur ma carte. On m'a dit Tu peux pas le manquer, Charlie.

[00:26:54]

Il est au Nord-Est de Paris, ça doit être ça. Cette tache noire entourée de points lumineux. Alors, je sors ma lampe de poche, je la dirige vers le sol. J'envoie un message. Pas de réponse.

[00:27:08]

Je décris un cercle, c'est bien un aérodrome. Est ce que c'est Le Bourget? Ca apporte au fond. Je vais passer à basse altitude pour vérifier que le terrain a bien dégagé. Et ceux d'en bas verront que je veux atterrir et sans doute à allumera.

[00:27:24]

Il leur faut enfin. Quoiqu'il en soit, je ne vais pas tourner plus longtemps. Je plonge vers le sol. La zone éclairée est juste devant moi, je passe à toucher les toits. Des hangars passent en mouvement au sol. Alors, du coup, j'hésite à faire des chandelles au dessus des hangars pour célébrer mon arrivée. Je suis à 400 mètres de la piste, je n'ai jamais encore atterri dans ces conditions. Jamais je n'ai jamais atterri de nuit avec le Spirit of Saint-Louis.

[00:27:58]

Je suis trop, je vais trop vite. Il faut que je fasse une nouvelle présentation. Voilà Roch Denis. Tony l'éros touche légèrement le sol. Elle redécolle. Elle touche à nouveau le sol. La béquille touche aussi. Je roule trop vite. Un pneu peut éclater, mais est. Le Spirit of Saint Louis repose sur la solidité de la Terre. Mais que se passe t il? En fait, l'aérodrome est recouvert de gens qui, à coup, je ne suis pas du tout préparé.

[00:28:34]

Et maintenant, j'ai plein de tête au dessus de moi. Le Spirit of Saint-Louis frémit sous la pression de la foule et j'entends craquer en bois derrière moi. Et puis, un deuxième craquement est la toile. Je l'entends se déchirer la nuit mécanique. Je ne comprends pas un mot de ce qu'on me répond. Je vous ouvre la porte.

[00:28:59]

Je pose le pied au sol et des douzaines de mains s'emparent de moi, de mes jambes, mes bras, de mon corps, et je me retrouve couché au dessus de la foule. Et je suis encore m'arrache mon casque et je me retrouve enfin sur mes pieds. Debout sur le sol d'Europe. Vous avez faim, monsieur le maire? Vous avez soif. Besoin d'un médecin? Vous vous voulez peut être vous étendre? Non, non. Il faut que fasse les formalités, sans doute pour la douane ou la police.

[00:29:39]

Mais non, monsieur Lambert.

[00:29:45]

Quand je vais me coucher, il est quatre heures et demie du matin. Je n'ai pas dormi depuis soixante trois heures et quand je me lève, j'entre dans une vie qui n'aurait pas pu être plus étrange si j'avais débarqué sur une autre planète.

[00:30:07]

Et voilà pour le deuxième épisode de cette saga de Charles Lindbergh, le pilote américain entre New York et Paris, en mai 1927, il a été le premier homme à rallier New York à Paris, sans escale à bord d'un avion qui s'appelait le Spirito Saint-Louis. Et pour débriefer cette histoire que j'ai eue, je le signale au passage écrite avec le livre que Charles Lindbergh a publié lui même, qui s'appelle 33 heures pour Paris et qu'on ne trouve plus actuellement en librairie.

[00:30:39]

Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi il n'a pas été réédité. Mais vous trouverez facilement sur le marché du livre d'occasion Catherine Monory. Vous êtes donc double championne du monde de voltige. Vous êtes une femme qui connaît l'avion. Je suis très touchée par la scène de fin parce que voilà un homme qui pense qu'il va atterrir dans l'indifférence générale et qu'il paraît surpris de trouver une foule à l'arrivée. Comment ça se fait d'ailleurs, que tous ces gens soient là? Je pense qu'ils ont été prévenus qu'ils passaient.

[00:31:12]

C'est vraiment un exploit. Depuis longtemps, on rêve. On a déjà traversé l'Atlantique quelque part par petits bouts. Mais relier New York à Paris ou Paris à New York, ça a une grosse portée symbolique. Les continents se rapprochent. On dit les hommes vont se sentir voisins.

[00:31:29]

Maintenant, il y a quelques la mondialisation. Début février, le début. Et puis ça, ça a un impact terrible.

[00:31:37]

Et puis, Lindbergh est charmant. Il est tout jeune, il est modeste. Justement, il est tout simple. Je crois que ça va déclencher un phénomène de passion publique.

[00:31:48]

Son avion est un peu endommagé par ce public. On en tremble pour lui.

[00:31:53]

Lance Tremble pour lui. Parce que lui, quand il arrive, il dit que je vais faire. Je vais mettre mon avion dans un hangar. Je voudrais tout de suite protéger ma machine. En fait, il sent, il entend les craquements, les gens tapis de trophées et de certains qui déchirent des bouts de toile pour avoir des souvenirs et pour avoir des souvenirs.

[00:32:06]

Ça, c'est assez abominable.

[00:32:08]

Donc, il va y va. Il va devoir le réparer lui même sur place parce qu'à partir de là, il ne savait pas trop ce qu'il allait faire après. Et il va quand même faire une petite tournée européenne. Il va aller à Londres.

[00:32:19]

Oui, il va passer en Belgique et partout où il est accueilli, en héros, en héros, en héros, absolument partout. Et il fait des discours. Son premier discours est pour l'Aéro club de France et il fait des petits discours simples qui vont bien. Quand il arrive, la première chose qu'il fait, c'est aussi demander des nouvelles de Nungesser et Coli. Et il va le dire à l'Aéro club de France. Et il va dire vous savez, ils ont fait quelque chose de plus difficile que moi parce qu'ils avaient les vents contraires.

[00:32:42]

Et c'est vrai. Ils avaient au moins trois heures de plus, c'est plus difficile. D'ailleurs, il faudra du temps pour le refaire.

[00:32:49]

Dans l'autre sens, il va même demander au président du conseil de l'époque d'aller rencontrer la veuve de Nungesser.

[00:32:59]

Oui, oui, sa maman et sa maman.

[00:33:02]

Oui, il est très attentionné et ça surprend tout le monde. Oui, papa.

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Il le dit quelque part aussi. l'Aviation, il mène une vie de bohème. Lui se trimballe et fait du cirque aérien. C'est un pilote qui se promène partout, tout le temps. Mais on n'est jamais seul quand on est pilote parce qu'il y a une espèce de communauté. Partout où vous allez, il y a une telle passion que vous rencontrez toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un, qui connaît quelqu'un et qui aime l'aviation.

[00:33:28]

Et ça, ça dure.

[00:33:29]

Aujourd'hui, c'est toujours valable. C'est toujours valable. C'est un monde de passion.

[00:33:34]

Et oui, il va faire ça, il va. Il va rencontrer aussi Blériot parce qu'il est quelque part le nouveau Blériot.

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La première traversée qui a marqué, c'est Berlin au travers la Manche a traversé la Manche en Angleterre. l'Angleterre n'est plus une île. Et maintenant, l'Amérique est voisine. Et ça, ça va conforter les liens d'amitié.

[00:33:51]

Les Etats, les Etats-Unis et la France sont légèrement froids à ce moment là et ça va complètement effacer tout ça. C'est un tel un tel bonheur.

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Alors, comment va rentrer le Spirit of Saint Louis finalement aux Etats-Unis? Vous le savez. Mais finalement, je pense qu'il va rentrer avec lui en bateau, en bateau.

[00:34:07]

Il est rentré par bateau militaire pour élever sa fille. Oui, jusqu'au ou aux Etats-Unis. Vous savez où il est conservé aujourd'hui?

[00:34:16]

Bien sûr, il est au musée mycénien, mais il est au Musée de l'air et de l'espace de Washington.

[00:34:21]

Alors, il faut quand même dire que ça va être une immense vedette pour son époque, jusqu'aux années d'avant guerre, parce que ça pourrait être une grosse erreur. Avant la guerre, parce qu'il va à Berlin, il se prend de passion pour Adolf.

[00:34:34]

Il trouve que ça va avec sa nature, qui est quand même très, qui travaille beaucoup, qui voit tous les détails de. Il est impressionné par l'état de l'aviation allemande et il se laisse.

[00:34:47]

Il se laisse entraîner, malheureusement, à trouver éclair est quelqu'un de très bien et après, il va être à la tête d'un mouvement social pour que l'Amérique ne rentre pas dans la guerre américaine.

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Alors oui, je sais, c'est dommage et il lui faudra Pearl Harbor pour changer. Et vouloir se réengager, mais il va finir par être nommé général, mais il est mielles. Il est Mialet qu'on ne voit pas vraiment pendant la Deuxième Guerre mondiale.

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Un petit peu. Ben oui, il est conseiller technique, qui va d'ailleurs être conseiller technique. C'est un extraordinaire mécanicien technicien. Il a essayé d essayer des centaines d'avions et va conseiller de la Panam et c'est lui qui va faire acheter les Falcon. Qui va dire we have the bird qu'il va faire Dassault bord? Les avions Dassault? Oui, oui, il va conseiller à Paname d'acheter les avions.

[00:35:33]

Il va payer très cher sa notoriété. Ça, on peut le dire puisque le staff, son fils va être enlevé.

[00:35:38]

Oui, contredit Charles le petit Charles et on va le retrouver mort et on va le retrouver mort parce qu'il semblerait qu'il l'ait d'ailleurs fait tomber quand ils l'ont enlevé et qu'il a sans doute été tué sur le coup. Assez vite d'ailleurs, après l'exploit, puisque ça se passe en 1930. Oui, oui, ça va vite. Je regarde si je ne peux pas raconter l'histoire de la SS.

[00:35:56]

C'est une histoire qui va forcément.

[00:35:59]

Il va avoir beaucoup d'enfants. Et puis va plus subtil, va et ça va probablement. Peut être aussi le rendre plus dur et faire qu'il n'évolue pas très bien comme un truc qui me surprend beaucoup moins, c'est qu'il ne mange pas.

[00:36:13]

Est ce que vous pouvez comprendre cet air qui vole trente trois heures en buvant de petites gorgées d'eau?

[00:36:20]

Eh bien, je peux le comprendre tout à fait. Parce que quelque part, l'organisme, quand on commence à manger, on apprend, on a refait un petit peu plus.

[00:36:27]

Et c'est sans doute moins dur de rester sans manger du tout. Et qui plus est, comme il s'endort dès qu'il y a un peu de nourriture dans l'estomac, on a encore plus envie de dormir. Je pense que c'est pour lutter contre ça et ça permet d'avoir l'esprit plus clair. Et s'il a rien mangé du tout? Finalement, l'organisme supporte beaucoup mieux que si avait pris.

[00:36:47]

Ça aurait été catastrophique s'il avait mangé du sucre juste avant un faux pas amorcé qu'Opera amorçaient. Et tant que vous n'avez pas amorcé, pouvez tenir très longtemps.

[00:36:54]

Une chose qui est très étonnante, c'est qu'à plusieurs reprises, il descend pour voler près de l'eau. Mais quand je dis Prut, il descend au dessus des vagues à toucher quasiment les vagues. Bongard, il y a une part romantique dont l'envie de s'approcher de l'élément. Mais stratégiquement, c'est beau.

[00:37:12]

Alors, je pense qu'il a réveille un petit peu. Ça lui fait voir quelque chose de vivant, alors il a beaucoup d'essence. C'est ça qui lui permet ça? Probablement. Maintenant, on sait qu'on consomme beaucoup moins. Plus on est, au moins on consomme. Mais finalement, il peut se permettre de consommer puisqu'il va avoir de l'essence en arrivant.

[00:37:31]

Et ça lui permet sans doute un peu de joie de pilotes, un peu de voir, un petit peu d'avoir plus chaud un peu et de faire tomber le givre. Parce que ça, le moment le plus dangereux. C'est probable. C'est quand il y a ce givre sur l'élevage.

[00:37:45]

Ça, c'est une catastrophe. Ça pourrait arriver à la perte de contrôle de l'avion très vite parce que le givre va changer le profil de votre. Elle peut se mettre sur les pales d'hélices, peut se mettre partout et paralyser votre avion. Ça, c'était affreux.

[00:37:58]

Il a pensé à rentrer et il a pensé à faire demi tour.

[00:38:01]

Effectivement, on l'a fait, mais il faut sortir de là, mais il faut le faire doucement et y aller. Le petit diable et l'ange qui lui disent fais ça très doucement, mais là, c'est que mon esprit qui dirige et le corps, tu dis rien. Il ne faut pas se précipiter parce que si je me précipite, tu fais un faux mouvement et je vais partir en perte de vitesse.

[00:38:18]

La descente en piqué, c'est, a dit la descente en piqué.

[00:38:22]

Ça, c'est pas mal, mais il ne faut pas partir, ce qu'on appelle en virage engagé. Il y a un danger, s'il est en virage, de pu le contrôler si on n'a pas le sol avec simplement ses instruments de contrôle qui sont très rudimentaires. Il ne peut pas se permettre d'avoir un mouvement un peu violent parce que dans le nuage, il le sait.

[00:38:40]

On a des impressions fausses, donc il faut croire que ce qu'on voit sur les instruments et pas se dire, pouvait avoir l'impression d'être extrêmement incliné à droite et ne fait pas du tout.

[00:38:48]

C'est faux. C'est le cerveau que les légéreté, les gérants du cerveau qui fonctionnent mal.

[00:38:53]

Et donc, ils se forcent à suivre ces instruments. Je ne dois pas. Toi, tu arrêtes de me dire qu'il faut vite sortir de là, que c'est dangereux. Oui, c'est dangereux, mais c'est encore plus dangereux d'aller trop vite pour le faire.

[00:39:02]

Il faut le faire calmement. C'est vrai qu'un coussin d'air ou une sorte de coussin d'air quand on est au dessus de l'eau, ça peut arriver.

[00:39:08]

Mais ce n'est pas logique de rester trop bas tout le temps parce que quand vous êtes plus haut, vous avez quand même un peu plus de vue un peu plus normalement. Si la météo est bonne, vous voyez un peu plus loin vous domineraient. C'est moins dangereux quand il est très fatigué, est tout près de l'eau en quelques instants, il peut toucher. C'est plus pas. C'est une façon d'être plus réveillé pour justement, comme il voulait cet avion instable, conjurer le sort.

[00:39:30]

Je suis obligé parce que sinon, c'est la mort. Y'a que ça qui réveille et se dit mais je meurs si je m'endors.

[00:39:35]

Alors surtout, ne pas imaginer qu'il voit quelque chose qui arrive juste devant lui. Il n'y a pas de pare brise devant lui, là, un réservoir d'essence qui lui bouchent complètement la vue. Et donc, il est obligé de sortir la tête en priorité ou de sortir son périscope pour le décollage.

[00:39:52]

Les avions, vous savez, nous, on a aussi des avions très longs et on voit mal devant. Beaucoup mieux que lui, mais mal en réalité pour le décollage. On arrive à suivre, mais pas quand on n'y voit rien avec l'angle que font les balises quand vous avancez. l'Anglais doit rester elle même et vous pouvez regarder sur le côté ce qu'il fait, mais quand il se pose en fait.

[00:40:11]

En plus, il fait noir Kernével, Borj Reb. Il le dit pas dans son livre, mais en gros, il trouve que les Français n'auraient pas très bien équipé.

[00:40:20]

On aurait pu lui mettre des voitures, des lumières tout le long pour baliser une piste Maska du monde.

[00:40:25]

Donc oui, il arrive, mais c'est un peu ces Français, c'est français. Alors il y a cette scène que j'adore. Évidemment, c'est le moment où ils descend quasiment à touche touche avec ce bateau pourrait demander au Maroc, l'Irlande ou l'Irlande.

[00:40:40]

Et son bonheur est extraordinaire quand il voit enfin la terre, c'est à dire la vie quand même.

[00:40:44]

Il sait qu'il va pouvoir réussir et là, tout à coup, il n'est plus fatigué. On a quand même des ressorts extraordinaires. La dernière heure, quand il est tout près de là, il est plus fatigué. J'aimerais que ça dure encore un peu. C'est une honte d'atterrir si facilement avec autant d'essence alors qu'il vient de vivre une bataille contre lui même. Extraordinaire.

[00:41:00]

Mais je pourrais aller à Rome pour aller à Rome. Il a de quoi? De quoi? Mais c'est ça quand même qui lui a permis.

[00:41:06]

Parce que quand tu vois l'Irlande un moment, il est tellement occupé à regarder ses cartes que quand il relève le nez, il n'a plus rien et se dit Mon Dieu, c'était encore un mirage, il en a déjà eu.

[00:41:18]

C'est encore un mirage.

[00:41:19]

Eh bien non. En fait, il a en regardant sa carte de son avion, un stable a fait demi tour et il est en train de repartir quand même vers New York.

[00:41:27]

Il est à 180 degrés et c'est là qu'il s'en rend compte. Mais d'avoir de l'essence lui permet toutes ces fantaisies.

[00:41:33]

À Bruxelles et d'ailleurs, à partir de la 19ème ou la vingtième heure, il n'écrit plus au début. Toutes les heures, il note où il en est. Le cap est encore temps de changer. Changer réserve à telle altitude, il fait tel temps. Et puis, tout d'un coup, il n'en peut plus. Il dit Après tout, je m'en fiche est à peu près vers l'ouest. Il a plus de courage. Il met juste réservoir des réservoirs.

[00:41:51]

Allez, je fais encore une heure sur celui là. Il a plus le courage d'écrire. Il n'y arrive plus. Ça l'intéresse plus, plus assez. A quel âge est ce que vous avez commencé à piloter 4 15 ans?

[00:42:00]

J'étais là à 15 ans. L'image de Lindbergh était déjà là dans votre tête?

[00:42:06]

Oui, lui et Jacqueline Auriol. C'est parce que vous êtes une femme.

[00:42:11]

Jacqueline Auriol, qui, qui était première femme pilote d'essai qui a battu des records, essaye énormément d'avions. C'était très difficile de rentrer dans ce monde. C'était un pilote extraordinaire.

[00:42:22]

Je vous remercie infiniment d'avoir débriefer cette formidable histoire de Charles Lindbergh. Je vous rappelle que elle est directement tirée d'un livre écrit par Lindbergh lui même, qui s'appelle 33 heures pour Paris et que vous trouverez sur les sites de livres d'occasion. D'abord, les deux épisodes seront accrochés l'un à l'autre par Céline Lebrun pour ne former qu'une seule histoire que vous trouverez sur votre application de podcast. Et dès 6 heures du matin, vous rencontrez une autre histoire. Comme ça, vous serez totalement rassasiés.

[00:42:53]

Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.

[00:42:59]

Attendez, ne partez pas vivre encore quelque chose à vous dire. Vous aimez les histoires incroyables? Vous connaissez celle de l'avocat qui a reçu par la poste une oreille coupée. Vous pouvez l'écouter dans le podcast. Mon client et moi, des avocats reviennent sur les affaires criminelles qui les ont les plus marquées, qui ont changé leur vie. Alors écoutez les nouveaux épisodes. C'est simple, il suffit de taper mon client et moi dans votre application de podcast favorite et de vous abonner.

[00:43:26]

Je vous laisse découvrir.