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Mercedes-Benz prenait place. Vous avez 4 heures. Bonjour, installez vous, je vous prie, ouvrez la bouche. Et si vous preniez plutôt place à bord d'une Mercedes et surtout en ce moment pendant les Star Days, l'a installée confortablement.

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Journée étoilée. La seconde jusqu'à Sandalettes, ça faisait un petit bout de temps que je voulais prêter ma voix à Michel Sardou à l'histoire incroyable de ses plus de 50 ans de carrière. Malheureusement, le diable n'a perdu qu'un seul livre sur sa vie et qu'on n'en parle plus, paru en 2009 chez IXO et qu'on retrouve aujourd'hui chez Pocket. Et cette autobiographie, c'est peu dire que c'est un sacré foutoir. Il le dit lui même J'ai écrit comme ça venu, je saute du coq à l'âne et je renonce à toute chronologie.

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Merci Michel, vous m'avez donné du mal. Mais quand on aime, on ne compte pas à partir des mots de son livre. Je suis parvenu à tracer une histoire un peu décousue, mais c'est de sa faute si Michel Sardou par lui même. La réalisation de Céline Brace.

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Christophe Hondelatte. C'est ma grand mère qui arrive en premier dans mes souvenirs. Elle se faisait appeler Bagatelle. Elle dansait dans la troupe des Petites femmes de Paris, lopposé des Bluebell Girls qui étaient blondes et tout en plumes alors qu'elle se montrait en vrac, guêpière et jarretelles fleuries et évidemment en bas résille, montées sur des talons aiguilles rouge avec sur la tête un chapeau claque. Son heure de gloire à Bagatelle fut une interprétation de Cupidon au Casino de Paris. Elle apparaissait suspendue entièrement nue.

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C'était une gentille alcoolos bagatelle. Elle avait la cuite rigolote et inoffensive. Elle aimait les hommes, mais refusait de son. Et puis, un soir, elle a couché avec le seul qu'elle n'aimait pas et elle lui a fait Jacquy. Ma mère, nous n'avons jamais su d'où sortez mon grand père.

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Et quand on posait la question à Bagatelle, c'était un sale con, Cetto.

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Un dimanche bagatelle m'a amené voir Piaf à l'Olympia et il faut que tu vois ça au moins une fois dans ta vie. J'ignorais qui était Piaf et aujourd'hui, je n'ai rien oublié.

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Rien, rien. Car dans ma vie, darmet. Ça. Tu verras, un jour, on écrira des livres sur sa vie, on fera des films sur elle et on ne retiendra que ses verres de vin rouge et sa drogue. Elle avait bien raison. Ma grand mère. Un jour, elle a insulté un flic en lui criant Mort aux vaches et en lui montrant son cul au beau milieu de la circulation. Ils l'ont embarquée et elle est morte sur le banc du commissariat de la Trinité.

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Mes parents étaient tous les deux artistes. Mon père Fernand, était chanteur et comédien, lui même fils de comédien, et ma mère, comédienne de théâtre et de cinéma. Mes parents, je n'ai jamais eu la curiosité de les connaître. Ils étaient en tournée et moi, en nourrice et plus tard, en pension. Combien d'années avons nous vraiment passé ensemble? On pourrait presque les compter sur les doigts. C'était le métier. Je la prendrai plus tard, entre 6 et 12 ans.

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J'ai donc vécu dans la Meuse, à coeur lapetite chez Marie, ma nounou de la rue Fontaine à Paris, Marina.

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Marie, sa maison, était en face de l'école. Elle était aussi garde barrière et c'est là que j'ai appris à écrire, à lire, à compter et aussi à décapiter des volailles et à vider des cochons. Et ensuite, j'ai passé mon adolescence en pension, notamment au Moncel, un collège de haut standing pour enfants de familles aisées, en inscrivant mes parents avaient insisté auprès du directeur. Vous savez, notre métier, alors l'autre voyou nous éloigne souvent de Paris.

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Nous pourrons donc pas le récupérer le week end, et pas non plus les petites vacances. À bien sûr.

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C'est Noël que je n'ai jamais pu, Spivet, les fêtes officielles m'ont toujours emmerdé. Les anniversaires, le jour de L'an, les saint Michel, je m'en tape. Bref, dans ce collège régnait une organisation un poil militaire avec lever des couleurs pour tout le monde au garde à vous, suivi d'un jogging de 5 km. Petit déjeuner et une douche avant d'aller en cours. Et là, surprise, c'est qu'il n'y avait pas de surveillant. Il n'y avait pas de pions des élèves élus ou désignés.

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Veiller au bon respect des règles et les plus anciens prenait en charge les plus jeunes. Moncel Comme je n'étais jamais collé, j'avais un régime de faveur. J'avais les clés de toutes les salles de sport de la bibliothèque et j'avais même le droit d'aller une heure ou deux. Enfin, cela dit, Jouy en Josas le dimanche, ce n'est pas New York, mais ça m'a donné l'occasion d'aller au théâtre. C'est fou.

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Les gens croient que je suis entré dans la carrière par atavisme. On veut que ce soit congénital, mes parents. J'allais les voir, j'aimais ou pas ce qu'ils jouaient, mais on en parlait rarement. Mon envie de devenir artiste est venue d'ailleurs. Elle vient d'un de ses dimanches de solitude au collège du Moncel, où je suis allée au théâtre. Une fois le matin, voir Molière et une deuxième fois en soirée où Chacun sa vérité de Pirandello.

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Ma belle mère a parlé de sa fille à ces dames et à ces messieurs.

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Elle vous a dit que je lui défendais de la voir monter chez elle.

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Seulement pas. Madame Frôla était pleine d'égards.

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Ça a été décisif. Je serai comédien. Et comme j'avais en partie la responsabilité du théâtre au collège après le spectacle, je suis allée voir le directeur de la troupe, Jean Tannées.

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Bonjour maître! Je m'appelle Michel Sardou. Et je suis le directeur du Théâtre du Moncel. Il m'a regardé en me souriant gentiment. Bien cappé pour vous, cher monsieur. J'aimerais que votre troupe donne une représentation dans notre théâtre. Vous n'ai pas d'argent à la joie que vous êtes un vrai directeur de théâtre. Malheureusement, ça ne sera pas possible cette année, mais je suis certain que nous aurons une autre occasion de nous rencontrer. J'ai attendu 35 ans quand je suis devenu directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin.

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Il est venu me voir. Il n'avait rien oublié. Mais à la longue, la règle de vie dans ce collège m'a fait péter un câble. C'était très réglementé, trop. Je ne voulais pas avoir à rendre de comptes. Je ne voulais plus être en France.

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Pauvre de moi, monsieur. Le surveillant des classes au second passait ses nuits à espionner. Bon nombre de morts du couloir des secondes au dortoir des premières heures. Comment les jeunes étaient couchés bien sur le dos, les bras croisés. Des fois, on aurait des idées. Pauvre chimère! Alors, j'ai décidé de me tirer de ce collet et je l'ai dit à Isambert, avec qui je partageais ma chambre. Je n'en sais rien. Mais comment tu vas vivre?

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Je verrais bien. Moi aussi, je veux me tirer et je sais où trouver du pognon. Mon père en est bourré. Mais met tout dans un coffre. Je sais où il cache la clé. Nous avons donc cambriolé ce cher monsieur Isambert et après une longue nuit à Pigalle, on s'est présenté au comptoir.

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Air France a hurlé. Bonjour, je voudrais depremière pour Rio, s'il vous plait. Mais le directeur de l'internat avait prévenu mon père et je me suis retrouvé face à lui, au bureau de police d'Orly. Et bien, puisque tu ne supporte plus les contraintes scolaires, tu débutera au cabaret demain demain soir, ne sortent pas nos lois. Tu seras mal payé. C'est une des rares conversations d'homme à homme que j'ai eu avec mon père et avec ma mère, je n'en ai eu qu'une seule.

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Envie d'un dessert au café de. Je n'aurais jamais cru qu'un mama. Si je n'avais pas ça. Si je n'avais pas vu cette fille aux yeux clairs. Je me suis mariée à 18 ans avec Françoise en me mariant. Je me émancipée. Quelle découverte! La chair, la soie vité de la peau, l'illumination du fruit tant attendu, L'ACTS cent fois répété jusqu'à l'épuisement. Mais on ne vit pas d'être libre d'aimer. Il faut vivre et je n'en avais pas les moyens.

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Je passais mes journées dans les bureaux d'une maison d'édition musicale où j'ai tenté en vain des adaptations de chansons étrangères. À cette époque là, la règle, c'était de copier l'Amérique. Et le soir, j'animais des dîners spectacles chez Patachou, au tire bouchon des cabarets de Montmartre. Et puis, j'étais un peu serveur dans le cabaret de mon père, comme prévu, mais ça ne suffisait pas.

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C'est Françoise, ma femme, qui m'a sauvé la vie. Elle était danseuse et elle a accepté de se montrer dans des boîtes ou, disons. La chorégraphie n'était pas essentielle pour que je puisse poursuivre mon travail d'écriture et mes cours d'art dramatique. Je lui en suis redevable jusqu'au dernier jour. Mes collèges rendus une pension alimentaire. Elle méritait mieux que moi.

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On sait, mais moins aimé. Au plus vite, c'est arrivé. On est des gens intelligents et n'avons pas su être heureux. On s'est tout dit, on s'est menti. Ce soir, essayons d'aller. Je lui ai laissé notre maison de vacances, qu'elle aimait beaucoup, et j'ai payé pour que mes filles suivent des études que d'ailleurs elles n'ont jamais voulu faire. Sandrine, l'aînée, a compris la cadette Cynthia. Non, Cynthia, j'ignore tout de son enfance.

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Un jour, elle est venu vers moi. Je n'avais rien à lui dire. Elle n'a jamais accepté mon départ. Elle m'a jugée sans connaître le dossier et condamné sans écouter la défense.

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Je la comprends. À mes débuts, nous nous retrouvions à quatre ou cinq dans un appartement qu'avait loué Michel Fugain, qui souffle. C'était une sorte de cercle des poètes inconnus. Il y avait donc le maître des lieux, Michel Fugain, communiste chez Ribas, Rien à mort, un assistant réalisateur trotskiste qui rêvait de devenir Godard, un comédien en attente de comédie, sans opinion, le fils d'un grand éditeur de livres très célèbre et moi, anarchiste supposé de droite, ce qui n'a aucun sens.

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Fuga faisait quelques musiques. Moi, j'écoutais pousser mes cheveux. Entre deux cours d'art dramatique, on jouait beaucoup au trompe couillon. C'est un jeu de cartes. Je crois que c'est Fugain qui, un jour, m'a amené chez le directeur des éditions Marines. Il partageait son bureau avec sa secrétaire.

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J'ai chanté trois chansons que Fugain et ses compères avaient composé ont le coeur qui bat. Chainon. Le mec n'a pas bronché, mais la secrétaire a beaucoup aimé et c'est là le commencement du début.

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Je deviens chanteur grâce à la secrétaire des Séditions Marine.

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Et puis, un peu, beaucoup à la folie, pas du tout. J'ai cueilli une autre Marguerite, Babette. On a aménagé dans un tout petit appartement, rue des Belles Feuilles. Tout y était minuscule, sauf le lit et la Roma aînée.

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Et puis sont arrivés mes premières royalties importantes, le fruit de mes premiers succès.

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Elle court, elle court la maladie dans le de 7 à 77 ans. Et l'argent est arrivé et nous sommes passés de 30 mètres carrés à un hôtel particulier de 3 étages avec terrasse sur le toit. Et c'est là que Davy est né, quatre ans plus tard, et c'est aussi là que j'ai compris qu'un grand appartement ne servait à rien. On vit dans la chambre, la salle de bains et la cuisine. Le reste, les grands salons de réception pour les réceptions, les mots.

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J'aime pas les réceptions, même chez les autres.

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C'est dans cet hôtel particulier, en tout cas, que j'ai subi un traumatisme majeur qui m'a persécuté toute ma vie. La phobie des photos. Je vais faire ma première couverture de jour de France et un matin, je vois débarquer un photographe, son assistant, une habilleuse de producteurs, leur chauffeur, une maquilleuse de coiffeur et mon attaché de presse flanqué de ses deux secrétaires. Le photographe inspecte les lieux. Il déplace les meubles. Je déteste qu'on touche à mes affaires.

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L'un des coiffeurs est la maquilleuse, s'enferme avec ma femme dans la salle de bains et l'autre m'entraîne dans ma chambre. Il va falloir arranger un peu tout ça. Il voulait me faire des mèches auburn pour donner du reflets à mes boucles. Je lui ai arraché le pinceau et je l'ai fait grimper au mur en le tenant par le col.

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Tu te barres sur le champ, sur le champ et là, j'ai voulu voir ma femme berlingot. J'avais devant moi un berlingot. Il l'avait fardées comme un gâteau d'anniversaire et coiffé comme dans un Baloch du fond du Texas. Je vais être clair, OK. Vous nous prenez tel qu'on est ou vous vous bareil j'emmerde jours de France et ne vous gênez pas pour le faire savoir. Finalement, mon attaché de presse a arrangé les choses et on a fait la couverture.

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Alors, tout ce qui me rabâche. Mais pourquoi vous sauriez jamais sur les photos? Ce qui est faux. Jeudi expérimenté un jour, une séance de photos montées, vous verrez.

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Quand je pense à Yang. C'est la mère Charlot, Annette Charlot, qui m'a appris à chanter avec sa méthode de yoga couillu et c'est la parolière Wilane qui m'a fait aligner mes premiers vers. Alors, pour écrire une chanson, il y a un principe au couplet le cas particulier et au refrain le cas général entendu. Et c'est elle qui m'a appris à dire je dans mes chansons, ce qui a été la source de beaucoup de malentendus. Le public pense que comme le chanteur a écrit la chanson et que c'est lui qui la chante, c'est forcément ce qu'il pense et ce qu'il est.

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Il a complètement le fait qu'on peut raconter une histoire et exprimer une idée qui n'est pas personnelle.

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Et puis, nous n'avons que 25 ou 30 lignes pour raconter une histoire dans une chanson. Et pour peu que le refrain soit répétitif, il en prend 12, 25 lignes, c'est rien du tout. Et comme les gens n'écoutent pas, mais entend comme ils font la nana quand ils oublient les paroles, eh bien, c'est l'auberge espagnole. Ils mettent dans le chant, font ce qu'ils veulent. Ils lui font dire ce qu'ils n'ont pas compris. Ma chanson Le France, par exemple.

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Plus d'engagement totalement accidentel.

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Quand je bawsala Yahia.

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Échouer si loin de céphalée sur un Doukkali? Je me souviens quand je l'ai écrite dans un appartement que j'avais à la montagne, je me suis mis à poil. Comme toujours, j'ai perdu le texte. En quoi? 2 Pour moi, ça n'était qu'une chanson nostalgique, mais j'ai réveillé le drapeau sans le vouloir.

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La droite giscardienne m'en a voulu et j'ai eu droit à un redressement fiscal. Et un jour, en concert à Saint-Nazaire, la CGT m'attendait au grand complet et ils m'ont tant brassé.

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Et moi, à l'oreille, je leur ai dit Tu sais que tu embrace en Asie, camarade? Depuis le temps qu'il me traitait de réac, c'était fascinant.

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J'avais droit à ma petite revanche. Pour mes chansons, j'aime bien la formule qui consiste à se contredire d'un texte à l'autre. Ça m'arrange d'être quelqu'un d'autre. Les bals populaires, par exemple, sont nés à contrecoeur. Dans les bals populaires, l'ouvrier parisien la casquette en arrière, tour à tour et bien. Samedi à Dublin, sur les frontières solo, cette chanson là me placer dans une catégorie qui n'était pas la mienne.

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Populaire, certainement, mais pas n'importe comment. Le succès a fait passer la pilule, OK, mais il a fallu remettre ça sous une autre forme les producteurs exploiter le filon. C'est tout. Il se foutait complètement de mes aspirations, les producteurs. Si la mère de donner de l'or, ils en feraient des conteneurs. Et bien moi, j'ai tout envoyé paître. J'ai pris le contrepied de tout ce que j'avais sorti avant et je suis devenu quelqu'un d'autre.

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Toujours sur le même sujet, c'est à dire cette façon de ne pas dissocier l'interprète de ceux qu'il chante, beaucoup ont pensé que le rire du sergent était une histoire vécue. Je suis arrivé un beau matin du mois de mai. Avec à la main les beignets que ma mère avait fait, ils m'ont demandé mon nom, mon métier, mais quand, fier de moi, j'ai dit artiste de variétés. Je ne sais pas pourquoi j'ai entendu rire que je connaissais.

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Rire du sergent, l'AFL du régiment. Rien de tout cela ne m'est arrivé. Au contraire, je vais vous raconter mon armée, tiens, je suis de la classe 66 la veille de mes trois jours à Vincennes. J'ai ingurgité des paquets de cendre de cigarette dans des cafés froids et je me suis couché avec sous les aisselles deux petits cigares mouillés. Tout cela dans le but de me rendre fiévreux pour la visite. Et j'ai échoué. Sardo mon garçon.

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Vous êtes bon. Quand je suis arrivé dans mon régiment. Sardo Quelle est votre profession? Je suis artiste. Artiste malmédienne pennées, le type qui a prononcé cette phrase n'a pas eu le temps de la finir.

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Je lui péter la rotule et ouvert l'arcade. Et ils s'y sont mis à quatre pour me maîtriser. Le connard qui était sous officier au trou dans l'histoire. Le pédé, c'était moi, le sergent.

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Depuis ce temps là, je ne sais pas pourquoi il y a toujours un sergent, pourfendait avec. Vers la fin du régime? Rire du sergent Moutarde. Du temps du Palais des congrès, Barbara s'est fatiguée de me voir toujours habillée en noir. Elle oublier qu'elle même. Bon, la première semaine, elle est venue me coudre des paillettes bleues sur ma ceinture. Couça guerra un peu cette fausse image que tu donnes de toi. Barbara n'assistait jamais un bon spectacle, elle l'écoutez par le Mouchart.

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Et quand commençait le défilé des invités, elle s'enferme dans le grand placard des costumes. Elle n'était sociable qu'une fois apprivoisée et elle insistait pour que je ferme ma clé, pour qu'on ne la découvre pas. Et une nuit, je l'ai oubliée. Je m'en suis rendu compte en arrivant à la voiture. Il a fallu que j'explique aux vigiles qu'il fallait rouvrir le couloir des loges parce que Barbara était dans le placard. Un jour, en tournée, je passais Arinze.

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Elle a débarqué et on a passé la nuit ensemble. Et quand je me suis réveillée, elle était en train de regarder par la fenêtre. C'était jour de marché.

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Je descends acheter un PUL. Je me suis rendort, mais. Et à mon réveil, j'ai trouvé le l'OPL. Mais malheureusement, plus jamais je me lève et je te bouscule, te réveilles pas comme d'habitude. Sur toi, je remonte le drap, j'ai peur que tu aies froid comme d'habitude.

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Mama! Caresse t cheveux presque malgré moi, comme d'habitude, mais toi? Il me tourne le dos. Comme d'habitude, Barbara était de gauche et moi soi disant de droite, mais en vérité, je ne suis ni de droite ni de gauche. La droite n'a cessé de m'emmerder et la gauche a toujours voulu me faire taire. Je dois reconnaître qu'à gauche, il y a des hommes, et pas des moindres qui ont pris ma défense en criant Ça suffit quoi?

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Foutez lui la paix, alors qu'à droite, jamais d'ailleurs à droite, il n'y a jamais personne. Alors disons que je suis de la catégorie des anarchistes qui payent leurs impôts et j'oublie le médiatico parisianisme pour qui la vulgarité ne peut être que populaire alors qu'ils dépensent en Afrique vous a présenté de la merde à la ménagère de moins de 50 ans. Ces animateurs qui ont le physique de leurs voix et qui ramènent leur fraise surtout en arbitre du bon goût, comme ces ayatollahs de la culture.

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Les cons ne dorment jamais si les Ricains n'étaient pas. Seriez tous en Germanie. Parler de je ne sais quoi. C'est. Bien sûr, les années ont passé. Les fusils ont changé de mains. Est ce une raison pour oublier? On a besoin. Il y a des textes que je ne renie pas dans ces textes, j'ai été moi même du début à la fin quand j'ai vu flotter le drapeau vietcong sur la Sorbonne.

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J'ai pris les boules et les Américains. Il n'y avait pas photo quand un pédophile massacre un enfant et qu'on l'envoie en cure dans un établissement psychiatrique pour le libérer, guéri quelques années plus tard, avant qu'il récidive de plus belle. Je suis totalement pour la peine de mort et je le serai toujours. Mais je suis aussi pour l'interruption de grossesse et pour le mariage des tantes. C'est cohérent.

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Il y en a qui disent que les scènes d'amour rénova. Les filles ici habitent au Casino de Paris. Il y en a qui pensent que le champagne sans les gargouilles de Notre Dame et qu'entre deux! S'interroge Ballads, la culotte en l'air, à les entendre. Paraît bien. Si les Français se plaignent pas. Gueule de bois, cet enfant! Y'a quand même pas 5 millions d'arbres. Il faut que je vous dise un mot de mes fans.

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Il y a une catégorie, je les appelle les stationnaires. Elles sont toujours là où je suis mieux. Elles savent toujours avant moi où je saurai. Elles passent leurs journées devant chez moi, en ligne ou devant les entrées des artistes ou les grilles des Zénith. Et je les retrouve aux portes des studios de télé. Nos gentilles filles peu nombreuses. Une poignée, pas plus. Elles me regardent arriver et sortir. Et elles attendent Ramo. Un petit signe, je le leur donne.

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Mais un jour, je leur ai demandé pourquoi. Pourquoi? Pour le plaisir, Sardou? Pour le plaisir. Qu'est ce qui peut bien leur manque? Et où trouve t elle les moyens d'être là toute la journée? À tous les concerts. J'en connais qui sont là depuis vingt cinq ans. Et puis, il y a aussi les nœuds, les haineux professionnels. Il faisait de moi une image retouchée et un jour, il tombe sur la réalité et ils se rendent compte que je suis comme tout le monde.

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Ah, vous êtes moins bien qu'à la télévision. Il y aura toujours un mec à la sortie d'un concert qui n'aura pas vu le concert pour s'approcher de ma voiture avec un petit bout de papier pourrait être signé. Ce n'est pas pour moi, c'est pour ma chair. Désolé, je n'ai pas le temps. Sarko fait la java samedi à. Oui, on me dit que la chanson va mal, mais elle ne va pas mal. Elle évolue.

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Le public l'écoute autrement. Je n'aime pas dire consomme avec les nouvelles technologies. Il peut faire son marché en ligne, acheter les titres qui lui plaisent. Il n'a pas besoin de l'objet, que ça nous plaise ou non, et ça n'enlèvera jamais le besoin d'écouter un bon texte sur une bonne musique chantée par une belle voix.

[00:34:42]

Je n'aime pas les artistes de mon âge qui lisent avant, c'était mieux. D'abord parce que ça n'était pas mieux avant. Souvenez vous des âneries que nous entendions à l'époque. Et puis, le métier évolue comme il l'a toujours fait. Les artistes se succèdent et ne se ressemblent pas. On continue, on ne reprend pas. Il n'y aura jamais plus Piaf, Bécaud, Brassens. Mais ils sont remplacés et pas dupliquer le vrai succès. Finalement, c'est de devenir la nostalgie de demain.

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Au fond, cette carrière que je n'attendais pas m'a fait passer de bons moments. Une fois écartés les emmerdeurs, les abrutis, les escrocs, les incompétents, les jaloux, les suceurs de roue, j'ai eu une belle vie.

[00:35:23]

Mes chers parents, pas je vous aime, mais je. Vous n'aurez plus d'enfants. Ce soir, je n'en suis pas, je vous comprenez bien. Sans fumée, sans alcool, je veux. Il est 5 heures 5, j'ai bouclé une petite valise et je traverse doucement l'appartement endormi ouvre la porte d'entrée en retenant mon souffle. Je Marchoises traînent les pieds comme les soirs où je rentrais après minuit pour ne pas. Hier soir, à table, j'ai bien cru que ma mère se doutait de quelque chose.

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Elle m'a demandé si j'étais malade. Pourquoi j'étais? Si? Tout à fait clair, je pense qu'elle a fait semblant de le croire et mon père a souvent. En passant à côté de sa voiture, j'ai ressenti comme un drôle de goût. Je pensais que ce serait plus dur, est plus grisant. Un peu comme une aventure pour moi déchirera surtout ne pas. S'éloigner un peu plus. Hier à la gare. C'est bizarre cette espèce de cage qui me bloque la poitrine, ça m'empêche presque.

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Je me demande si toutes les apparences je suis en train de pleurer. Surtout, ne pas se retourner les yeux, la terre. Ne pas regarder derrière, seulement voir ce que je me suis promis et pourquoi. Il est 7.5. Je me suis endormi dans ce train qui s'éloigne un peu plus du. Mes chers parents! Je vous aime pas, vous n'aurez plus d'enfants ce soir, je ne m'en fuit pas.

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Comprenez. Sans fumée, sans alcool. Mon histoire d'aujourd'hui était tirée de l'autobiographie de Michel Sardou et qu'on n'en parle plus, parue chez IXO et aujourd'hui disponible chez Pocket.

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