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Christophe Hondelatte Bonjour à tous! Vous connaissez sans doute Jacques Séguéla, le publicitaire célèbre pour avoir fait la campagne de François Mitterrand en 1981, la fameuse Force tranquille? Eh bien, c'est un petit bout de son histoire que je vais vous raconter aujourd'hui devant lui, puisqu'il est là. Bonjour Jacques Séguéla. Bonjour! Quel bonheur d'être là en 1958! Vous aviez alors 25 ans et avec l'un de vos amis, Jean-Claude Baudot, vous vous êtes lancé dans un tour du monde en touche.

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Ça vous a pris treize mois? Vous avez parcouru 100 000 km. Vous avez vécu des tas d'aventures? Absolument incroyable. Et en rentrant, vous avez écrit un livre qui, en 1960, a été un best seller. Nos auditeurs s'en souviennent peut être La terre en rond, paru à l'époque aux éditions Ouest-France et réédité d'ailleurs trente ans plus tard, en 1990. C'est un livre qui a donné des ailes et le goût de l'aventure à toute une génération et que je vais revisiter maintenant.

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C'est une histoire que j'ai écrite avec Quentin Mouchel, réalisation de Céline Lebrun.

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Christophe Hondelatte. Je sais ce que vous allez me dire. C'est parce que c'est Séguéla qui nous raconte cette histoire. Le communicant de Mitterrand, la force tranquille, il y en a eu d'autres qui ont fait le tour du monde à pied, à cheval ou en voiture. On en a pas fait toute une histoire. Il fait ça parce que c'est Séguéla. Copains coquins? Eh bien, pas du tout. Je vous raconte cette histoire parce que l'air de rien faire, le tour du monde en deuche en 1958, c'était un petit exploit.

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À l'époque, le monde n'était pas grand ouvert comme aujourd'hui. Faire le tour du monde, c'était partir sans savoir où on allait du tout. C'était une petite folie et je crois bien que ça a changé leur vie à tous les deux. Alors je vous embarque.

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Prenez la machine à remonter le temps. Octobre 1958, vous y êtes à Perpignan. C'est là qu'habite Jacques. Jacques Séguéla et son pote de toujours, Jean-Claude. Jean-Claude Baudot, 25 ans tous les deux, Jacques étant en dernière année de pharmacie. Et Jean-Claude termine ses études de droit. Ils sont au bord d'entrer dans la vie active et ils se sont mis en tête de faire le tour du monde en deux chevaux.

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En deux chevaux. Tu vas avoir ton doctorat cette année. Qu'est ce qui te prend? Partir faire le tour du monde? Maintenant? Ben oui, maintenant, pour voir, pour changer, pour prendre l'air d'ailleurs, pour connaitre des gens qui vivent là où on ne vit pas. Mais la France, ça ne suffit pas à la France, qui a tout à découvrir en France. La France, si tu réfléchis bien, Bordeaux ressemble à Lyon, Dupont et Durand, on parle toujours des mêmes sujets dans la même langue.

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C'est rasoir, tu sais quoi, moi? Les blés de la Beauce et les vignes de l'Hérault. Je trouve ça trop plat, trop plat.

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Le jeune Séguéla a réussi à embrouiller la faculté. Il profitera de ce voyage pour étudier les plantes médicinales et il en fera le sujet de sa thèse. Ça rassure les parents, mais il est probable qu'il passera plus de temps à bricoler son carburant qu'à jouer les herboristes. Mais passons à un détail qui va vous amuser avant de partir. Ils se font enlever l'appendice tous les deux pour ne pas se retrouver avec une appendicite à Babbel wed.

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Et là, deux chevaux. Alors pourquoi? C'est simple, la douche, ça consomme très peu d'huile et peu d'essence. C'est une voiture rustique et facile à réparer, avec un nombre limité de pièces détachées et surtout sur une, deux. Il n'y a pas de radiateur, c'est une voiture à refroidissement à air et disons que ça fait un problème de moins. Bien évidemment, le publicitaire sommeille en déjà chez Séguéla. Ils ont essayé de s'en faire donner une par Citroën.

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Un type quai de Javel leur a montré une liste longue comme le bras d'aventurier. Ils n'étaient pas les seuls à avoir eu cette idée. Et donc, ils ont dû se payer eux mêmes une 2 chevaux 4 125 centimètres cubes de type P.O. Qu'ils ont aménagé. Double cardan. Deux réservoirs supplémentaires, des phares antibrouillard, un poste de radio, un thermomètre, un altimètre et même une prise pour le rasoir électrique. Un vrai petit vaisseau.

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Alors, par où vont ils passer? Ils ont prévu un trajet en zigzag de Paris. Ils vont descendre tout droit jusqu'en Afrique du Sud. Et puis là, ils vont traverser en bateau jusqu'au Brésil. Et après, ils remontent tout le continent américain vers le nord. Et ensuite, ils s'attaquent à l'Orient, l'Extrême-Orient, le Moyen-Orient et le Proche Orient. Et après, ils rentrent. Ça doit faire dans les cent mille bons. Un an de voyage minimum entre deux chevaux.

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C'est gonflé.

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Jacques et Jean-Claude partent de Paris du Salon de l'auto, le 9 octobre 1958. Quatre jours plus tard, ils embarquent à Port-Vendres, près de chez eux, dans un bateau pour l'Algérie qui, à l'époque, est encore française. Et ils débarquent à Alger, où ils prennent la route du Sud vers Tamanrasset.

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Au début, elle est goudronnée et puis très vite, c'est le sable. Ils viennent d'atteindre le Sahara. Ils voulaient voir autre chose. Ils sont servis. Nous nous sommes teu comment? Voûtés par ce paysage immuable lorsque vient le crépuscule, L'immensité des sables est une gigantesque fresque abstraite que nous admirons sans la comprendre. Le Sahara signe aussi leur première galère. Leur premier ensablement, leur premier Miral et leur première tempête de sable. Elles arrivent, Dancourt. Alors ils s'arrêtent, ils se calfeutre dans la voiture et ils attendent.

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La tempête dure deux heures. Et d'un coup, elle retombe. La douche est complètement ensevelie. Allez les gars, y'a plus qu'à creuser pour sortir de là. Je vous rassure, ils vont en voir d'autres.

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Et à In Guezzam, encore plus au sud, il tombe sur un Touareg seul qui vient de passer six mois à garder un poste militaire et qui rentre chez lui dans sa tribu, à quelques centaines de kilomètres au sud. Physiquement, le type est absolument incroyable. Il fait plus de deux mètres au moins deux mètres 10. Il a un turban bleu sur la tête, une grande djellaba bleue et un couteau attaché à la ceinture et le visage dur, comme taillé dans du bois.

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Vous savez comment il s'appelle le Touareg. Il s'appelle Albert. Le type s'appelle Albert et ils lui font une petite place à l'arrière de la d'Och.

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Et les voilà repartis avec Albert, plié en deux. Albert, qui baragouine trois mots de français, mais qui connaît le désert et qui s'avère très coquet. De temps en temps, il sort un petit miroir. Comme ça, il se regarde. Il se recoiffe et il. OK. L'air de dire Est ce que ça va comme ça? Quatre cents kilomètres plus tard, les voilà dans sa tribu au Niger et Albères les invite pour un méchoui de gazelle.

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Fier de montrer aux hommes de sa tribu sa dernière trouvaille deux Français et leurs deux. Et là, Jacques et Jean-Claude décide de rester quelques jours. Et au soir du troisième jour, ils sont réveillés en pleine nuit par des bruits métalliques. Ils passent une tête incroyable. Deux Touaregs sont en train de se battre en duel avec des épées énormes, des coups bas et à un moment, l'un d'eux donne un coup puissant et son Akbar s'abat sur le poignet de l'autre, tranchant net, le poignet pend par un lambeau de chair.

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Non, monsieur, ce n'est pas fini. Le type avec une seule main continue de se battre et il parvient à toucher son adversaire à l'épaule. Et là, les deux s'écroule sur le sol.

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Tu crois qu'ils sont là? Je ne sais pas qu'est ce qu'on fait. Jacques et Jean-Claude décide d'aller chercher un médecin en deux chevaux dans un village voisin. Docteur, docteur, faut venir vite. Il y a deux Touaregs qui se sont battus à l'épée et il y en a un qui a le poignet tranché et l'autre qui a pris un coup sur l'épaule. Vous inquiétez pas, ça arrive. Laissez moi rire.

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Et bien, vous n'allez pas le croire. Il recroise les deux Touaregs deux jours après. Ils sont en pleine forme. Leurs blessures sont couvertes d'un cataplasme. Une patte d'herbe broyée. Aucune infection. Le moignon de celui qui s'est fait trancher la main est déjà en train de cicatriser. Et le plus incroyable, c'est que tous les deux sont en route pour aller se constituer prisonnier. Car en France, les duels sont interdits et à cette époque, le Niger basser la France.

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Au bout de six jours, Jacques et Jean-Claude reprennent la route. Il passe le Cameroun, le Tchad et fin novembre. Les voilà au Congo belge. Et là, il s'enfonce dans la forêt équatoriale et au milieu de cette forêt, il tombe sur un panneau Attention à 50 km! Villages pygmées des Pygmées. Il faut s'imaginer ce que représentent les Pygmées dans l'imaginaire de deux jeunes Français en 1958. Des demi sauvages, quelque chose entre l'homme et le singe. Et donc ils recap, Pottes, la Dauchot et ils abattent les vitres.

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Tu penses qu'ils sont dangereux, mais j'en sais rien, mais prends ton fusil va au cas où il avance la peur au ventre. Et là, nouveaux panneaux attention à 25km, village pygmée.

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La tension monte et les voilà qui arrivent au village où ils pensent tomber sur des indigènes dangereux et farouches. Ils aperçoivent de petits bonhommes qui entrent et sortent de cases minuscules. Et puis, un nouvel écriteau beaucoup moins exotique Barking Un Pygmée s'approche de la voiture. Un grand sourire édenté et il leur explique le programme pour prendre en photo mille francs pendant ce rituel. Pour payer d'abord l'aventure. Un attrape touristes, plutôt. L'avantage, c'est qu'il y a un hôtel tenu par un Belge qui sert un menu exotique thon à la gelée de citron, haricots verts en salade, côte de porc pané, macédoine de légumes et fraises des bois à la crème fraîche.

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Véridique. Au beau milieu de la forêt du Congo, pays à l'Équateur, en 1958.

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Une semaine plus tard, les voilà en Union sud africaine, à Johannesburg. Ils installent leur campement dans les faubourgs et vous réveillent très mauvaise surprise. Leurs deux chevaux a été pillé. La capote découpée. Les valises éventrées. Les garçons se retrouvent en pyjama. Ils n'ont plus que ça. Plus d'argent, plus de vêtements, plus de matériel, plus rien. Ou juste leur lit de camp et leurs pyjamas sur le plancher, prône un guide touristique qu'on leur a donné quand ils ont passé la frontière.

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L'hospitalité sud africaine est légendaire. Partout, vous trouverez le meilleur accueil.

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Rassurez vous, au consulat de France, il récupère de l'argent et leurs papiers et ils repartent. Direction le cap où ils vont prendre le bateau pour Rio de Janeiro. Fin décembre, ils sont prêts à embarquer en Afrique. Ils ont traversé 12 pays, parcouru 16 mille kilomètres. La d'Och a tenu le coup. Maintenant, place à l'Amérique.

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Et le 7 janvier 1959, après dix jours de mer, Jacques et Jean-Claude voit surgir de la brume, le pain de sucre et les immenses building de Rio de Janeiro. Et ils ne vont pas traîner à Rio. Ils veulent aller tout de suite à São Paulo. Et pourquoi donc? Eh bien parce que pendant la traversée depuis l'Afrique sur le bateau, ils ont commandé un sympathique avec deux jeunes filles japonaises qui habitent justement à São Paulo. Elles auront laissé une petite carte de visite avec une adresse.

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Ils y vont tout droit dans le quartier japonais de São Paulo. Ils tombent sur une blanchisserie où travaillent toute une armée de Japonais. Vingt cinq au moins, parmi lesquels un petit monsieur âgé. Jacques lui tend la carte de visite. Il affiche un large sourire.

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Nalco, encore. Et là, surgissent les deux Japonaises du bateau, heureuses comme tout. Ce sont les filles du monsieur. Le soir, ils ont le droit d'inviter les deux jeunes femmes au restaurant et le père les invite à dormir dans la cave de la blanchisserie. Et au petit matin, ils vont pour dire au revoir au père et aux filles. Mais le petit vieux leur fait non de la main.

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Nikos Foliot, Yonge, Bannes, Kasongo wa yo yo yo Washburn. Le père veut les marier à ses filles, sourit Saurer. It's not possible.

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Et là, ils vont vers leurs deux chevaux pour Souk-Ahras pâté. Et là, ce sont les frères qui leur disent non, non, non, vous ne pouvez pas partir. Sympathique. Ils sont taillés comme des culturistes, des épaules de déménageurs bretons. Écoute, on va peut être pas les contrariens. On partira cette nuit.

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Alors la nuit, quand tout le monde dort à pas de loup. Ils se dirigent vers leurs deux chevaux pour se faire la malle. Mais vous n'allez pas le croire. La deux chevaux est attaché par le pare chocs à la grille du balcon avec une chaîne et un cadenas énorme. Impossible de partir. Ils sont prisonniers et pendant cinq jours, vous entendez cinq jours. Ils essayent de convaincre le père de les libérer et à la fin, ils n'ont pas le choix.

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En pleine nuit, ils démontent le pare chocs et ils s'enfuient. Et l'aventure continue en célibataire. Avant de remonter le continent américain, Jacques et Jean-Claude font un crochet par le sud. Ils passent par l'Uruguay, l'Argentine, le Chili, le Pérou, la Bolivie, l'Équateur, le Mexique et au mois de juillet, ils franchissent la frontière avec les Etats-Unis. Et à Los Angeles, ils embarquent pour la suite de leur périple. Direction l'Asie. Direction le Japon.

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Mais ils n'ont plus un kopeck. Ils sont arrêtés comme délasser 10 dollars à tout casser pour deux.

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Et donc, il traverse le Pacifique en classe économique, dans une sorte de dortoir où s'entassent au moins 50 personnes des Japonais, des Chinois, des Portoricains, des Philippins et ça joue au poker. Et là, nos deux amis se disent voilà une belle occasion de se refaire alors pendant les 17 jours de traversée. Jack fait équipe avec un Portoricain, Philippet, et il joue au poker 24 heures sur 24. Et ils gagnent et ils perdent. Et à la fin, quand ils arrivent au Japon, les 10 dollars sont devenus 100 dollars.

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Ça ne règle pas tous leurs problèmes, mais c'est un début. Et de toute façon, à Tokyo, ils ont l'intention de travailler pour se reconstituer un petit pécule avant de poursuivre la route. Mais bien entendu, il ne parle pas un mot de japonais, alors il trouve un emploi nuers mannequins vivants dans la vitrine d'un grand magasin. Jack est habillé à l'européenne et Jean-Claude en kimono. Et ils font une sorte de chorégraphie avec des gestes saccadés, un peu comme des automates.

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Et des dizaines de Japonais s'agglutinent devant la vitrine. Et pour compléter cette mise en scène, ils ont garé la Dauchot juste en face. Le patron explose son chiffre d'affaires. Il multiplie leur salaire par quatre. Il reste comme ça un mois au Japon. Et puis, ils reprennent la route Chine, Vietnam, Singapour, Malaisie. Et mi septembre, ils sont en Thaïlande, dans la jungle où il fait une chaleur humide à crever.

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Les deux chevaux avalent les kilomètres. Et puis, un moment qui est au volant pique un tronc d'arbre à leur barre. Le passage, ils descendent et à ce moment là surgissent huit hommes avec de grosses barbe noire et des trognes patibulaires. Et surtout, ils ont des fusils et des machettes. Ce sont des pirates venus de Birmanie. L'un d'eux enfonce son fusil dans les côtes de Jack et il leur retire leurs chaussures pour ne pas qu'ils puissent s'enfuir. Il dit à Jack de se mettre au volant de la d'Och et à Jean-Claude d'ouvrir la marche à pied pieds nus.

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Et ça dure comme ça, des heures. Jean-Claude a les pieds en sang. Il n'en peut plus, alors. A un moment, il s'effondre. Alors, les pirates échangent les places. Maintenant, c'est Jean-Claude qui conduit et c'est Jack qui ouvre la marche pieds nus. Et ça dure encore des heures. Au bout d'un moment, Jack tente le tout pour le tout. Il saute sur l'un des pirates. Il veut lui arracher son fusil et là, il prend un gros coup de crosse dans la nuque quand il reprend ses esprits, quelques minutes plus tard.

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Les pirates sont partis et ils sont ligotés tous les deux à un arbre. Les jambes recouvertes de former. Et petit à petit, avec l'humidité, les liens se desserre. Ils parviennent à se libérer et ils retrouvent la douche. À une centaine de mètres plus loin, complètement vide, ils ont frôlé la catastrophe. Mais n'allez pas croire que ça les fasse douter. L'aventure continue vers le Cambodge, le Laos, la Malaisie, l'Inde et le Pakistan. Et là, il s'engage dans un désert, le désert du Baloutchistan 1500 km de pistes.

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Une chaleur écrasante. Il crève une fois, deux fois, trois fois et à chaque fois, ils doivent réparer en plein cagnard. Et du coup, ils perdent du temps et ils commencent à manquer d'eau.

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Ils sont épuisés, la bouche sèche, les paupières lourdes et pour ne pas s'endormir, Jacques déclame des strophes du Cid. Quand je sors de rudes combats contre mon propre honneur, mon amour Ste-Thérèse, il faut venger un père et perdre une maîtresse. Là m'anime le coeur. L'autre requiert mon bras réduit au triste choix de trahir ma flamme ou de vivre en infame des deux côtés. Mon mal est infini, odieux, l'étrange peine. Et là, à nouveau, il crève.

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Sauf qu'ils n'ont plus de chambreurs de secours. Alors, vous savez ce qu'ils font? Au lieu de mettre de l'air dans le pneu, ils mettent du sable, du sable, un bricolage qui ne tient que 20 kilomètres et ils font les 60 derniers kilomètres sur les champs jusqu'à la frontière iranienne.

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Ils n'ont presque rien bu pendant des heures, alors quand ils passent la frontière à 4 heures du matin, ils se ruent sur le garde frontière pour lui demander un verre d'eau, une renaissance. Et les voilà donc en Iran face à un nouveau désert, le grand désert salé.

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Et là, ils embarquent des thermos entiers de thé brûlant pendant 400 kilomètres. Pas une crevaison, rien. Ça roule, ma poule. Et puis un poste militaire, un soldat leur permet de faire le plein d'eau et il leur donne un petit conseil.

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You have to Ex-ante Bolotov sollte. Prenait du sel, beaucoup de sel et aussi une bonne corde, comme si vous vous perdez Périn, un chameau sauvage. Il adore le sel, vous le capturer, vous montez sur son dos et vous vous laissez conduire jusqu'au point d'où il va tous les deux ou trois jours. Il s'engage sur la piste, mais petit à petit, la poussière s'épaissit, le vent se lève et à un moment, il ne voit plus rien, plus rien.

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Et donc il ne voit plus les balises qui limitent la piste et il se perd pendant des heures et des heures. Ils cherchent leur chemin, ils n'ont plus que leur boussole et une fois de plus, ils commencent à manquer d'eau. Et surtout, à un moment, Jean-Claude lâche le volant. Il se frotte les yeux avec les pois. Merde, Jacques, putain, je vois plus rien. Tout est noir. Jean-Claude est en train de faire une crise Doves Talmi des Sables.

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Alors, il se réfugie à l'arrière de la douche, dans une sorte de torpeur.

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A partir de maintenant, c'est sur Jacques que tout repose. Et il n'y a presque plus d'essence. Le seul moyen de s'en tirer, c'est de croiser quelqu'un et en attendant, il economists tout, même leur salive. Il ne parle plus, il ne fume plus. Ils sont tabous et la nuit passe. Et au petit matin, Jacques a un espoir. Il repère une balise. Mais il est tellement naze qu'il s'affaisse sur le volant et qu'il s'endort. Ils sont réveillés quelques heures plus tard par un camion.

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Ils sont sauvés, ils sont sauvés. Le chauffeur leur sert à boire. Il leur donne un morceau de pastèque. Et là encore, c'est la renaissance. Le périple touche à sa fin. La Bulgarie, la Yougoslavie, l'Italie et la France, le 11 novembre 1959, treize mois après leur départ. Ils passent la frontière française. En rentrant, ils écrivent un livre pour raconter ce tour du monde, La terre en rond, qui paraît en 1960, mais qui est un énorme passé.

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Et pour Jacques Séguéla, c'est le début de la notoriété. Il ne sera jamais pharmacien.

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Voilà donc pour ce bain de jouvence. Jacques Séguéla, ça fait du bien. Oui, mais là, tu m'as fait revivre. Bon voyage. Pardon, je te tutoie. Puis tu vois tout ce que j'aime.

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Mon retour sur le bitume, copains coquins. Je me demandais si, au final, vous aviez passé ce doctorat en pharmacie?

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Oui, mais pas sur le sujet qui était prévu. Des plantes médicinales, parce que je me donne encore deux ou trois bouts. Mais mes mes maîtres ont accepté que je change de sujet parce que pendant tout ce voyage, j'avais une sorte de carnet de bord pour le Midi Libre, le journal de Montpellier dépendait de la faculté de Montpellier. Chaque fois que j'avais un mot gentil pour la faculté sans laquelle on ne serait pas là, etc. Pour en reconnaissance, vous avez un doctorat, en reconnaissance, en reconnaissance de la communication.

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Je suis entré dans la communication. Oh, vous vous êtes autorisé à changer de sujet. J'ai choisi la l'officine à l'heure européenne.

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Bon, vous n'avez jamais été pharmacien. Est ce que c'est à cause ou grâce à ce voyage?

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C'est grâce à ce voyage. Ce n'est pas gentil pour les pharmaciens parce que c'est un beau métier, un des métiers préférés des Français. Mais il a changé ma vie et je n'étais pas fait pour la pharmacie parce que j'avais besoin d'aventures. J'avais besoin de nouveauté. J'avais besoin de liberté. Ce qui était fort bien dans ces voyages, c'est que d'abord, j'ai appris à aimer le monde. A l'époque, on n'aimait pas le monde. On ne connaissait pas le monde.

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On avait peur du monde. Et quand je pense qu'on est totalement inconscients, on est parti avec une boussole. On ne savait même pas avec Bedos faire le point. Je n'avais pas de téléphone, il n'y avait pas de GPS. Albert nous a souri. J'en ai plein des cartes. Vous avez les cartes à la carte. On avait les cartes quand même. On savait la carte, mais incapable de se repérer aux étoiles, etc. On n'a jamais su où était l'Étoile du Sud et on a eu beaucoup de chance dans notre inconscience.

[00:26:53]

Et c'est Albert qui nous a fait traverser le Sahara. Sinon, on ne serait jamais arrivé de notre côté.

[00:26:57]

Alors il y a quelque chose. On ne sait pas si vous en avez conscience. Jacques Séguéla, mais c'est que quand on relit aujourd'hui, on y voit un livre terriblement colonial. Pardon, ce n'est pas vous insulter que de citer trois France 3. Phrases, vous dites le Congo belge, c'est la Suisse, une Suisse où l'on s'étonne de rencontrer tant de nègres et de voir tant de bananiers. Un peu plus loin, nous pénétrons dans la forêt équatoriale.

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Elle est peuplée de toutes sortes de singes ouistitis, cino, céphale, gorilles et pygmées. Mais cette époque, c'est l'époque.

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Et quel bonheur quand même, l'époque, soit derrière nous. D'ailleurs, quand on est arrivé au Japon, c'est là où j'ai pris une vraie gifle et qui m'a fait changer d'attitude. On a été reçu par un Japonais et mandé. Dans la discussion, il dit Nous, les Blancs, Agier m'écoutez. Il y a une erreur bla. Mais vous vous trompez. Il y a la pire race du monde, ce sont les Noirs. J'étais encore plus terrible que nous.

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Ensuite, il y a les jaunes. Et puis il y a les roses. C'est vous et nous, on est les blancs, on reconnaît toujours le sauvage. Quelqu'un osait toujours. Mais pour revenir aux Pygmées, par exemple, les Pygmées de moi, je crois me souvenir. Vous êtes, vous êtes un peu plus âgé que moi, mais à l'école primaire, les Pygmées étaient représentés de manière assez caricaturale. Mais on avait appris ça dans les livres d'école.

[00:28:24]

C'était une Renault. Nos parents étaient comme ça. Et puis le monde était comme ça. On ne se rendait absolument pas compte que tous les hommes se ressemblent et que tous les hommes se valent. D'ailleurs, c'est après la découverte du monde. J'ai découvert les hommes. Les recents sont les hommes qui nous ont aidés un peu partout, qui nous ont, qui nous ont invités, qui nous entourent, qui nous ont donné un peu d'argent pour continuer et qui nous sont sortis de toutes les embuscades dont on n'aurait jamais fait ce voyage.

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Je suis revenu sur ce tour du monde en ayant changé d'attitude sur le monde. Échanger des idées sur les gens, les gens ne sont pas des sauvages, c'est nous qui sommes leurs sauvages quand on vit dans un désert. Le sauvage, c'est vous le français, et c'est pas Albert qui, lui, connaît la route et vous amène jusqu'à son village. Alors qu'il faut dire quand même, c'est qu'en 58, quand on s'embarque pour une épopée pareille, on ne sait pas où on va.

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On ne sait pas ce qu'on va trouver aujourd'hui. On veut, on veut aller à un endroit, on regarde par webcam. A quoi ça ressemble? On prend Googlers, on zoome et on a une photo très exacte du terrain de campagne. On aura passé la nuit du ruisseau au bord de la grille duquel on a l'intention de camper. Là, vous partez, vous ne savez rien. Qu'est ce que vous avez comme savoir?

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On a pas de guides du monde et les guides uniquement des pays civilisés, donc laïcarde. On a des récits qu'on a lus. Évidemment, pendant quatre ans, on a lu tous les livres qu'on ne peut pas rendus à l'aventure, etc. Mais en fait, le monde est très différent de la façon dont les aventuriers racontent un monde que l'on vit. Ils deviennent indifférents et surtout, on va émerveillements.

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Un émerveillement. Donc, on n'attend rien, on n'attend rien, on est gouvernes, on a faim.

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Quand je pense qu'on est parti, on ne sait pas réparer une voiture. Ni l'un ni l'autre. On savait changer les bougies. On savait changer les charbons de dynamo, c'est tout. Et dire chaque fois, ce qui est formidable à l'époque dans le monde, c'est que comme toutes les voitures étaient des guimbardes ou que l'on soit, il y avait un garagiste qui savait rapporter n'importe quoi, mais même une douche et surtout deux. Je quittais la voiture la plus facile à réparer du monde et on n'aurait jamais pu faire continue de notre côté.

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Ignare en mécanique, on n'aurait jamais pu le faire avec une autre voiture que la chevaux. Ce qui est saisissant aussi quand on revisite ce parcours, c'est qu'on ne pourrait plus faire ça aujourd'hui. Tout un tas de pays aujourd'hui ne sont pas traversés par l'Algérie. Ça n'est plus travers ça comme ça. Le Pakistan? Évidemment, non, et tout un tas d'autres pays. Mais sur l'Iran, vous vous rendez compte? Ça montre combien le monde se durcit et combien à la fois.

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Il avait tort quand il traitait les blacks de nègres et a à la fois combien il avait raison quand il était encore dans l'insouciance d'une paix mondiale, dans l'insouciance de la découverte de la modernité, dans l'insouciance du besoin ou de ressembler à l'Amérique ou de ressembler à l'Europe. Autant de choses qui ont disparu aujourd'hui.

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L'amour dure. Petite question technique elle est devenue quoi? Vous l'avez gardé dans un coin de garage?

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Oui, on s'était promis avec Jean-Claude, on va fêter nos 90 ans d'amitié. Parce que j'ai connu à l'âge de cinq ans à Jean-Claude, à 50 ans, de faire le tour du monde en Rolls. Ha! C'est bien, c'était aussi mauvais goût que la Rolex. Par bonheur, j'ai fait la connerie de la Rolex, mais je n'ai pas fait celle du tour du monde.

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Maroc Et donc, elle est où la voiture? Plein de gens âgés de 24 ans. Citroën a été formidable quand elle est revenue. On n'avait pas un sou et nous arrachait la voiture à l'argus. Ça ne valait pas l'Argus qui nous a fait ce cadeau là. Et il a offert au monde et elle est au Musée du vent. Je suis allé la voir, je suis allée l'embrasser. Elle est là, un peu rouillée, mais j'avais tellement envie de la reprendre, me direz.

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Commencent à faire le tour du monde. Il faut dire que vous n'étaient pas les seuls à vous lancer dans cette aventure. D'ailleurs, vous l'avez appris à vos dépens quand vous avez tenté de vous faire offrir une defaux par Citroën? Absolument. C'était la mode. On avait déjà fait deux heures avant trois ans. Avant, on avait fait un des tout premiers raids de chevaux Perpignan Karachi avec une écurie de chevaux. Déjà la même de chevaux d'ailleurs, qu'on échangera contre une nouvelle de chevaux pour faire le tour du monde.

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Mais le tour du monde n'avait jamais été fait par une de chevaux.

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Il n'avait jamais été fait par une voiture. Le premier, et c'est pour ça qu'il a eu un petit succès. Et puis, à l'époque, on raconté Le monde aujourd'hui. Mais le monde n'a plus besoin dégat le monde et dans tous les Wikipédia, etc. Le monde est partout. Il est dans le Google Art, comme je le disait. Mais les gens ne connaissaient pas le monde. Et donc, on a fait quelques émissions de télévision, des émissions de radio et d'Europe numéro 1 et où, justement, on a senti combien les gens avaient envie du monde alors qu'aujourd'hui, on a peur du monde.

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Est ce que vous arrive Jacques Séguéla de temps en temps de repenser à quelques épisodes de ce tour du monde?

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Moi, j'ai la chance de beaucoup voyager, puisque Havas est sans agence dans le monde, a tendance à différent. Donc, je suis toujours là dix heures par jour, à basse vitesse. J'étais à Lisbonne il y a deux jours. J'étais à New York et à Chicago il y a une semaine et j'étais à Shanghaï, à Pékin, il y a quinze jours. Mon métier, c'est d'aller. Se faire souffler l'esprit créatif, agiter les choses, porter la bonne nouvelle.

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Expliquer comment la publicité évolue vers où on va, etc. Je suis désespéré, je ne le retrouve pas non plus. Là, c'est plus le même. Il n'a plus rien à voir. Il se ressemble et tout tout cela se ressent.

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L'ennui d'unification, oui. L'ennui nago lissages, oui. L'ennui naquit un jour, Dauby, difformités et le monde uniformise. Mais y compris le seul qui se protège un peu le Japon, d'ailleurs. Un peu, beaucoup. Mais la Chine devient. Elle a remplacé New-York. Et c'est toujours parce que quand on va à New York, ça devient presque une ville de tradition, une ville du passé, alors qu'il y a à peine dix ans, c'était la ville du futur.

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Et aujourd'hui, c'est Shanghaï, c'est Pékin, Canton qui sont les villes de l'avenir.

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Mais qu'est ce qui vous est arrivé de citer quelques épisodes de ce tour du monde? Je ne sais pas à vos enfants. On a eu cinq, je crois.

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Oui, oui, oui, oui, tonton Séguéla. Régulièrement, Repas de famille raconte son tour du monde. J'essaye de ne pas trop radoter, d'autant que je ne suis pas sûr que les personnes qui n'ont pas lu mon livre. C'est vrai. Même si vos enfants n'ont pas de jumelles, je crois que mon fils était là. Mais mes jumelles et ma première fille, il a lui même des jumelles. Bon, elle, c'est la génération du pauvre.

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Et donc, tout ça n'est pas écrit par le pouce plus visible. Non pas qu'un livre, ça n'existe pas. J'ai déjeuné avec ma fille qui prépare une thèse, etc. Sur la mort du livre, je dis si tu fais ça, je te desiree, je n'accepterai pas ça. J'ai écrit 30 livres. C'est pas pour que ma fille dise que c'est la mort du livre, donc la mort de son père.

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Alors, il y a un épisode qui est très, très amusant. C'est l'épisode des deux Japonaises que le père voudrait vous faire épouser? Oui, mais très curieux dans Voilà à Sao Paulo. Exemple on n'avait pas commis le péché. Vous ne les avez pas touchés. On ne les a pas touchés. Si on a flirté, l'embrasser, il y a bien pire. Il n'y a pas eu du tout d'acte entre guillemets, comme on lit, mais je dis parce qu'elles ont raconté à leurs parents.

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Peut être que ces gens s'élèvent pour qu'ils nous enlèvent et que c'est un plus. Au Japon, il y a une chose ça ne rigole pas au Japon, même toujours encore aujourd'hui. On se marie bien Japan, Japon, etc. Et quand elle a commis le crime, on épouse pour réparer le crime. On comprend d'autant moins qu'on n'arrivait pas à se faire comprendre. On avait beau dire mais non, on n'a rien fait, etc. Le père ne le voyait pas comme ça.

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Et puis, je pense que l avait pris un coup de coeur. Donc, elle voulait nous retenir. Mais justement, ça, ça m'amène à vous poser une question.

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C'est un sujet dont vous parlez assez peu dans le livre, mais c'est compréhensible puisque vous le publier en 60. Ce livre, est ce que ce tour du monde a été une partie de jambes en l'air? Continue, mais pas du tout. Pas du tout. Il a été 0 lors 0 0.

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Qui? Mais bien sûr. Mais parce que est arrivé dans un pays cinq, cinq mille kilomètres, il faut tous les jours faire 5 km. Donc on est arrivé dans un pays où on avait le temps d'aller visiter les trois choses qu'il fallait visiter.

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Et Les Sables, si vous étiez sardo? Pardon, pardon?

[00:37:10]

Je repense à mon Dieu, mais j'ai eu une histoire d'amour magnifique sur la fin du voyage en Thaïlande et en Thaïlande avec Boudeau. On voit qu'il y a un film en plénière Le pont de la rivière Kwaï, Le bord de la rivière Kwaï. Tu va aller au cinéma et donc bientôt au cinéma et dans la rue qui menait au cinéma, il y avait des restaurants qui étaient des soupes chaudes. Quand vous servez avec des idées, nous, chinoises, etc.

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Je m'assois. Il y avait une Thaïlandaise magnifique à côté. Je lui offre un bol de soupe comme ça, en parlant quelques mots, etc. Elle vous suit au cinéma, elle me prend la main au cinéma et moi, je la reprends avec deux chevaux et je dis à Jean-Claude Écoutez, c'était le financier et le financier. Il faut que tu me donnes dix dollars pour une chambre. Il me donne 10 dollars et je commence à faire le tour des hôtels.

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Je n'ai pas trouvé une chambre à dix dollars. Un pays. J'étais désespéré. J'étais perdu dans Bangkok est déjà immense. Et ensuite, on logé dans une station service, une station Shell qui était notre sponsor. On avait inventé le sponsoring. On avait fait le tour de toutes les marques de l'époque et on avait des moustiquaires, mais une moustiquaire dans le fond de la chandelle. Et c'est là que j'ai eu ma nuit d'amour et on est partis deux jours après.

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Et je vois encore c'est moi qui suis au volant. Elle est là, on s'embrasse une dernière fois, on avait des amis qu'on s'était fait dans le quartier, etc. Qui étaient là, qui applaudissent. Et puis la voiture, pas. Et je vois dans le rétroviseur ma Thaïlandaise qui court comme ça vers moi. Comme dans un film, comme dans un film de Loulou. Il sera pense souvent. Je dis mais voilà, finalement, il n'y a que l'amour qui compte, est ce que vous avez continué de dire Le Cid à voix haute pendant le reste de votre carrière?

[00:39:07]

Enfin, lui, j'ai tout oublié. J'ai tout oublié du Cid, mais je n'ai rien oublié du todo.

[00:39:17]

Pas tellement les histoires de ce moment fou qui a changé ma vie et changé ma vie. Parce que c'était chaud, parce que la deux chevaux me conduira à la publicité et vous conduira à voir le budget citoyen qui me permettra de créer mon agence. La mécanique. C'est ça, la mécanique, c'est à dire? C'est moi, ça va.

[00:39:36]

Je reviens à Paris, j'écris le livre et Raymond Castan. Vous avez connu, il était le patron. Dodds, qui était secrétaire général de deux matchs à Verus, avait reçu la demande de Prouvost, qui avait parcouru notre livre en dix ans. Ces deux axes sont intéressants. Ils sont couchés, des globe trotteurs qui couchent à la belle étoile. Le reporteur couche dans les hôtels cinq étoiles invitées pour qu'ils mettent un peu de jeunesse là dedans. Genre ça commence à leur match.

[00:40:10]

Jean-Claude, lui, un service. Il ne veut pas et je suis engagé à Match. Je suis devenu en une. Moi, j'ai dit je veux bien venir, mais je voulais être pharmacien. Oui, j'ai joué avec. Mon père était en train d'acheter la pharmacie, le docteur Bobo et j'étais fiancé avec la fille du marchand de chaussures chics de la ville qui s'appelait Darmian, qui s'appelait Dany, qui n'est autre que Dany Grall. La vie de la chanteuse était tracée et c'est Match qui a changé ma vie et qui m'a amené ensuite à la publicité.

[00:40:37]

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