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Vivons heureux avant la fin du monde

Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.

Comment renoncer à être un parent parfait ? (2/2)

Vivons heureux avant la fin du monde

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  • about 3 years ago
  • 41:03

L'éducation positive passée au crible Avant, quand ça chauffait à la maison, les parents nous envoyaient parfois réfléchir dans notre chambre. On claquait la porte bien fort et eux, dans leur sagesse ancestrale, levaient les yeux au ciel en disant  : « De toute façon, quoi qu’on fasse, ça sera raté… » Aujourd’hui on vise plus haut. On veut faire mieux qu’être juste le parent “suffisamment bon” loué par le pédiatre américain Donald Winnicot dans les années 60. Quand on fait des enfants, c’est qu’on l’a désiré : comme un projet personnel, une promesse de bonheur et de réussite. C’est normal, c’est l’idéal qui flotte dans l’air du temps. Celui que véhiculent notamment les manuels d’éducation positive au rayon « développement personnel » de la FNAC :  une relation fondée sur le respect des besoins et des émotions de l’enfant , la bienveillance, la démocratie familiale. Alors on fait tout pour être les parents qu’on aurait rêvé d’avoir : zen, souriant, à l’écoute, 100% formidables. On achète plein de livres, on consulte “mamanbienveillante.com” , on essaye plein d’astuces et de méthodes. Et évidemment… ça ne marche pas, ou pas toujours, loin de là. Pourquoi ?Dans cet épisode, le second consacré aux mirages de la parentalité, on passe l’éducation positive à la loupe : pourquoi on aspire tous plus ou moins à cet idéal alors qu’il est si difficile à mettre en pratique, en vrai, dans la vie de tous les jours? Est-ce que c'est juste une mode, une arnaque marketing ? Qui sont les experts qui nous abreuvent de discours scientifiques sur le cerveau des bébés et la manière dont on doit leur parler ? Est-ce qu’il faut faire des stages, lire des livres, se « mettre en respiration ventrale » pour devenir ce parent parfait qui ne crie jamais ? Est-ce un horizon ou un mirage destiné à nous culpabiliser sans fin, et à pourrir tous les moments imparfaits qu’on passe avec nos enfants ? Avec :- Isabelle Roskam, psychologue clinicienne- Béatrice Kammerer, journaliste spécialiste d’éducation- Claude Martin, sociologue- Clara H. et Emilie S.Merci à Mathilde Bernos et Karine Le Loët Références :- Béatrice Kammerer, L’éducation vraiment positive, Editions Larousse- Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak, "Le burn-out parental", De Boeck Supérieur- Claude Martin, « Être un bon parent » : une injonction contemporaine, Presses de l’EHESP- Frank Furedi, Parents paranos: laissez tomber votre culpabilité, vous êtes très bien !, Aliasetc- Sharon Hays, The Cultural Contradictions of Motherhood, Yale University Press- Claude Martin, Collectiviser la question parentale : les apports des parenting cultures studies, Revue Lien social et politiques, Erudit- Ellie Lee et Jan Macvarish, Le « parent hélicoptère » et le paradoxe de la parentalité intensive au XXIe siècle, Revue Lien social et politiques, Erudit Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : janvier 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Comment renoncer à être un parent parfait (2/2)

Vivons heureux avant la fin du monde

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L'éducation positive passée au crible Avant, quand ça chauffait à la maison, les parents nous envoyaient parfois réfléchir dans notre chambre. On claquait la porte bien fort et eux, dans leur sagesse ancestrale, levaient les yeux au ciel en disant  : « De toute façon, quoi qu’on fasse, ça sera raté… » Aujourd’hui on vise plus haut. On veut faire mieux qu’être juste le parent “suffisamment bon” loué par le pédiatre américain Donald Winnicot dans les années 60. Quand on fait des enfants, c’est qu’on l’a désiré : comme un projet personnel, une promesse de bonheur et de réussite. C’est normal, c’est l’idéal qui flotte dans l’air du temps. Celui que véhiculent notamment les manuels d’éducation positive au rayon « développement personnel » de la FNAC :  une relation fondée sur le respect des besoins et des émotions de l’enfant , la bienveillance, la démocratie familiale. Alors on fait tout pour être les parents qu’on aurait rêvé d’avoir : zen, souriant, à l’écoute, 100% formidables. On achète plein de livres, on consulte “mamanbienveillante.com” , on essaye plein d’astuces et de méthodes. Et évidemment… ça ne marche pas, ou pas toujours, loin de là. Pourquoi ?Dans cet épisode, le second consacré aux mirages de la parentalité, on passe l’éducation positive à la loupe : pourquoi on aspire tous plus ou moins à cet idéal alors qu’il est si difficile à mettre en pratique, en vrai, dans la vie de tous les jours? Est-ce que c'est juste une mode, une arnaque marketing ? Qui sont les experts qui nous abreuvent de discours scientifiques sur le cerveau des bébés et la manière dont on doit leur parler ? Est-ce qu’il faut faire des stages, lire des livres, se « mettre en respiration ventrale » pour devenir ce parent parfait qui ne crie jamais ? Est-ce un horizon ou un mirage destiné à nous culpabiliser sans fin, et à pourrir tous les moments imparfaits qu’on passe avec nos enfants ? Avec :- Isabelle Roskam, psychologue clinicienne- Béatrice Kammerer, journaliste spécialiste d’éducation- Claude Martin, sociologue- Clara H. et Emilie S.Merci à Mathilde Bernos et Karine Le Loët Références :- Béatrice Kammerer, L’éducation vraiment positive, Editions Larousse- Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak, "Le burn-out parental", De Boeck Supérieur- Claude Martin, « Être un bon parent » : une injonction contemporaine, Presses de l’EHESP- Frank Furedi, Parents paranos: laissez tomber votre culpabilité, vous êtes très bien !, Aliasetc- Sharon Hays, The Cultural Contradictions of Motherhood, Yale University Press- Claude Martin, Collectiviser la question parentale : les apports des parenting cultures studies, Revue Lien social et politiques, Erudit- Ellie Lee et Jan Macvarish, Le « parent hélicoptère » et le paradoxe de la parentalité intensive au XXIe siècle, Revue Lien social et politiques, Erudit Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : janvier 21 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Comment la parentalité intensive nous bouffe la vie (1/2)

Vivons heureux avant la fin du monde

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Etre un bon parent, une injonction impossible Vous connaissez les soirées 4D après le travail : devoirs, douche, dîner, dodo ? Rien de tel pour se faire un petit burn-out, et se demander ce qui nous a pris de faire des enfants. Pourquoi personne ne nous prévient du niveau d’épuisement que l'on va atteindre en se reproduisant ? Personnellement, je n'ai rien vu venir. Peut-être que je ne voulais pas entendre… Tellement rivée à mon envie de jouer au papa et à la maman, de rentrer dans le grand cycle de la vie. On est censés s'épanouir dans son rôle de mère ou de père, le jouer à fond, mais on ne questionne pas vraiment la pression que cela nous met. Ce qui se cache derrière l’idéal de l'enfant choisi, désiré, et de son parent hyperinvesti, surinformé, bienveillant, toujours à l’écoute… Ce que cela réclame de chacun de nous et que la société toute entière nous demande.Pour ce premier épisode consacré à la parentalité, je suis allée voir une psychologue clinicienne spécialiste du burn-out, des mères et des pères plus ou moins surmenés. J’ai discuté avec mes filles, enregistré nos diisputes, glané deux ou trois concepts éclairants chez des sociologues. Je n'ai pas trouvé la formule pour shampouiner de la lotion anti-poux dans la joie mais j'ai mieux compris les modes de parentalités auxquels je m’accroche :  d'où ils viennent, quels groupes sociaux les diffusent. Pourquoi ils ne nous font pas tant de bien que ça. Une manière de débusquer l’hypocrisie du modèle que l’on s’impose collectivement, et de déblayer quelques pistes pour re-politiser nos vies de parents. Avec :- Isabelle Roskam, psychologue clinicienne- Claude Martin, sociologue- Charlotte Debest, sociologue- Samuel Bonvoisin, L’oasis de Serendip- Emilie S. Références :- Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak, "Le burn-out parental", De Boeck Supérieur- Claude Martin, « Être un bon parent » : une injonction contemporaine, Presses de l’EHESP- Charlotte Debest, Le choix d'une vie sans enfant, Presses universitaires de Rennes- Frank Furedi, Parents paranos: laissez tomber votre culpabilité, vous êtes très bien !, Aliasetc- Sharon Hays, The Cultural Contradictions of Motherhood, Yale University Press- Claude Martin et, Xavier Leloup, Le déterminisme parental en question : la « parentalisation » du social, Revue Erudit Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : décembre 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Peut-on cuisiner des animaux morts ?

Vivons heureux avant la fin du monde

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Vivons heureux (4) : Cadavres exquis dans nos assiettes Mettre quelques merguez à griller sur le barbecue pour ses amis, ou des brochettes marinées, c’est un peu le sens de la vie, un truc simple qui rend tout le monde heureux. Sauf que dans la merguez, il y a de l’agneau. Et dans les brochettes, du bœuf, ou du poulet. On n’y pense pas vraiment. Ça gâcherait notre plaisir de se dire qu’on va planter notre fourchette dans des morceaux de cadavre. Tout est bien organisé pour oublier les animaux, comment ils ont vécu et comment ils sont morts. Pourtant de plus en plus de militants, vegan ou antispécistes nous le remettent sous les yeux. Peut-on encore continuer à manger tranquillement nos saucisses sans les entendre ? Juste parce qu’on aime le goût du grillé ? Pourquoi la chair animale reste au centre de tous nos plats, de nos menus à la cantine, au restaurant ? D’où ça nous vient ? Et comment  s’organise t'on individuellement et collectivement pour soulager nos mauvaises consciences carnivores ? Les arguments pour arrêter la viande tiennent-ils debout ?  Pour essayer de dépiauter ce qui se passe dans notre assiette et dans nos têtes avec la viande, Delphine Saltel questionne ses habitudes, rencontre une philosophe et une nutritionniste, des experts en climatologie, en agronomie et en steak de soja.Avec- Florence Burgat, Philosophe de la condition animale ("L’humanité carnivore", Seuil)- Erik Birlouez, Ingénieur agronome (AgroParisTech) et sociologue (agriculture et alimentation)- Pierre Alexandre Maiziere de l’Association des végétariens de France- Marie Antoinette Sejean, Nutritionniste- Nicolas Treich, Economiste à l’INRA- Patrice Dumas, Ingénieur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)- Florent Quellier, Historien de l'alimentation- Marie PavlenkoRéférences : - Florence Burgat, L’humanité carnivore, Edition du Seuil, 2017- Jonathan Safran Foer, Faut il manger les animaux ?  et L’avenir de la planète commence dans notre assiette, Editions de l’Olivier- Fabrice Nicolino, Bidoche, Edition Les liens qui libèrent- Geoffroy le guilcher, Steak Machine, Editions Goutte d’Or- Marcela Iacub Fayard, Confessions d’une mangeuse de viande, Edition Fayard- Peter singer, Animal liberation, 1975Nouveau podcast : Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : octobre, novembre 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Comment dresser son smartphone

Vivons heureux avant la fin du monde

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Vivons heureux (3) : Ce que le smartphone fait à nos vies, à la planète, à nos cerveaux Une armée de zombies qui vit tête baissée, les yeux scotchés à la lumière bleue : voilà ce que le smartphone a fait de nous. Levez le nez, regardez un peu autour de vous, dans le métro, dans la rue, à la maison, partout : c’est nous. Une bande de crétins numériques, frénétiques du clic, intolérants à l’ennui et au silence. Une armée qui swipe, scrolle, poste et like.On est 5,28 milliards à avoir un smartphone. On passe notre vie à caresser sa vitre : 85 fois par jour en moyenne, 4 à 6 heures par jour en tout. Il est de bon ton de dire qu’il nous pourrit la vie, mais qui arrive à s’en passer ?Alors, si on se regardait en face, si on se tirait le selfie ? Pour essayer de comprendre, aller voir d’un peu plus près ce qui se cache derrière l’écran tactile de ce petit objet noir inoffensif en apparence. Se demander ce que le smartphone fait à nos vies, à la planète, à nos enfants, à nos cerveaux ? Sans technophobie primaire, parce qu’on n’a pas prévu de relancer la mode du pigeon voyageur non plus.  Mais ce serait quand même pas mal d’essayer de garder le contrôle, de briser les chaînes de notre servitude volontaire. Un petit sursaut de dignité, d’intégrité pour apprendre à domestiquer cette merveilleuse saloperie. Deuxième cerveau ? Baguette magique ? Doudou ? Remède ou poison, c’est encore nous qui décidons.Avec :- Frédéric Bordage, Spécialiste français du numérique responsable- Francoise Berthoud, Ingénieure de recherche en informatique- Philippe Bihouix, Ingénieur spécialiste de l’épuisement des ressources minérales- Nicolas Nova, Professeur associé à la Haute École d'art et de design à Genève- Sebastien Bohler, Rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, auteur de "Le bug humain"- Anne-Sophie Jacques, Journaliste, co-auteure de "Déclic"- Maxime Guedj, Ingénieur, co-auteur de "Déclic"Références :- Frédéric Bordage "Sobriété numérique, les clés pour agir", préface d'Isabelle Autissier, présidente du WWF France, Buchet Chastel, 2019- Philippe Bihouix, "L'Âge des low-tech : Vers une civilisation techniquement soutenable" Seuil, coll. « Anthropocène », 2014- Nicolas Nova, "Smartphones : Une enquête anthropologique", Genève, Mētis presses, 2020- Maxime Guedj, Anne-Sophie Jacques, "Déclic", Les arènes, 2020Nouveau podcast : Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : août, septembre 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Qu'est-ce qui pourrait sauver le couple ? (2)

Vivons heureux avant la fin du monde

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Vivons heureux... à deux ? Avant, c'était simple : on se mariait une bonne fois pour toutes, et si on était malheureux, on attendait que l’autre meure. Au moins, c'était clair, transactionnel et bien fichu. Aujourd'hui, on se met en couple par libre choix. L'unique condition préalable, c'est l'amour. Rien que ça. Une entité sociale avec l'amour pour unique condition ? Sans rire ? Qui a eu cette idée folle ? Et comment s’est-on retrouvé à reproduire massivement le même modèle : stable, monogame, cohabitant ? On est beaucoup, en tout cas chez les hétéros, à courir après un idéal en kit et prêt à l’emploi : toi, moi, l’amour, une maison, éventuellement du cake au chocolat pour les enfants. Souvent, de plus en plus, on n’y arrive pas, alors on se quitte. Et puis on recommence. Au lieu d’amener notre vieux modèle de couple au garage, de lui ouvrir le capot et d’en dévisser les normes : les notions d’exclusivité, de fidélité, de liberté par exemple. Heureusement, il existe des gens très intelligents qui réfléchissent à tout ça. Je suis allée les voir. Dans cet épisode, une historienne, une grande sociologue, une juriste, et même un philosophe nous aident à réinventer l’amour, la vie commune, et le sexe aussi.Avec :- Bibia Pavard, historienne, maîtresse de conférences à l’université Paris II Panthéon Assas- Eva Illouz, sociologue, directrice d'études à l'EHESS- Marcela Iacub, juriste et essayiste- Pierre Zaoui, philosophe- LisaRéférences : - Bibia Pavard, Ne nous libérez pas, on s’en charge, Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours avec Florence Rochefort, et Michelle zancarini-Fournel, Editions de la découverte, 2020- Eva Illouz, Pourquoi l’amour fait mal, Seuil, 2012- Eva Illouz, La fin de l’amour, Seuil, 2018- Marcela Iacub, La fin du couple, Stock, 2016- Marcela Iacub, En couple avec moi-même, Léo Scheer, 2020- Pierre Zaoui, Théorie du couple, Revue du crieur numéro 16, 2020- Pierre Zaoui, La traversée des catastrophes, Seuil, 2010- Jüne Pla, Jouissance Club, Marabout, 2020- Alain de Botton, Aussi longtemps que dure l’amour, Flammarion, 2016- Stéphane Rose, En finir avec le couple, La Musardine, 2020- Le film "Scènes de la vie conjugale" d'Ingmar Bergman, 1973- Le film "Marriage Story" de Noah Baumbach, 2019Remerciements : Nicolas ChampeauxNouveau podcast : Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : juin, juillet 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Fast-fashion ou coton bio, peut-on s’habiller sans polluer ? (1)

Vivons heureux avant la fin du monde

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Vivons heureux... (1) : Malaise dans la penderie L'industrie du textile et de la mode crée de faux besoins pour qu'on achète sans cesse des habits. Notre cerveau est conditionné pour vouloir du nouveau, à n'importe quel prix. Y compris celui de la destruction des ressources, de la pollution et du gaspillage. Mais il faut savoir qu'une robe en coton bio n'est souvent pas plus écolo qu'une chemise en synthétique. Alors, que faire contre la fast-fashion ? Doit-on fabriquer soi-même ses vêtements avec des épluchures ? Des gens réfléchissent, d'autres (ou les mêmes) agissent. Delphine Saltel explore sa penderie, notre cerveau et les alternatives possibles. Premier épisode d'un nouveau podcast pour se bricoler une morale minimale par temps de crise. Avec :- Majdouline Sbai (sociologue spécialisée en environnement, membre du collectif Ethique sur l’étiquette)- Julia Faure (ingénieure en agronomie, co-fondatrice de la marque de vêtements LOOM)- Sébastien Bohler (docteur en neurobiologie moléculaire, rédacteur en chef de la revue Cerveau et Psycho)- Jean-Baptiste Fressoz (historien des sciences, des techniques et de l’environnement)Remerciements : Clémence Mignot - Elsa Monségur (La textilerie) - Nayla AljtouniNouveau podcast : Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible.Livres : - « Une mode éthique est-elle possible ? » de Majdouline Sbai- « Le bug humain : Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher ? » de Sébastien Bohler- « L’apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique » et « L’événement Anthropocène, La Terre, l’Histoire et nous » de Jean-Baptiste Fressoz Enregistrements : décembre 19, janvier 20 - Texte, voix, réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio

Bande-annonce Vivons heureux avant la fin du monde

Vivons heureux avant la fin du monde

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Don't worry, be happy Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : 2019, 2020 - Réalisation : Delphine Saltel - Musiques originales et mix : Arnaud Forest - Illustrations : Mathilde Rives