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En Europe. On raconte cette histoire commence le 22 janvier 1992 à Bruxelles, en Belgique, quand une jeune femme se présente au commissariat central. Madame, madame, bonjour, je viens pour porter plainte. Oui et pour quel motif? Pour viol? Viol, la jeune femme est immédiatement conduite devant un officier. Vous dites que vous avez été violée? Vous connaissez l'auteur? Oui, c'est mon père. Comment vous appelez vous? Je m'appelle Agnès Pondi et votre père ANDRH Bandit.

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Il est né en Hongrie. Il a 65 ans. Il est professeur de théologie à Bruxelles et à part ça, il dit qu'il est pasteur. Et quand vous avez violé? Plusieurs fois au début, j'avais 13 ans. Et quel âge avez vous? J'ai 34 ans, cela fait donc 21 ans que son père lui imposerait une relation incestueuse, un pasteur. Mais ce n'est pas tout. Autre chose que je veux vous dire. Autre chose? Et quoi?

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Dans ma famille. Il y a six personnes qui ont disparu. Et là, il faut que je vous raconte ce qu'elle appelle sa famille. Sinon, vous allez vous perdre. C'est pas simple. Son père, ANDRH Pandit, s'est marié une première fois avec sa mère Ilona, et ils ont eu trois enfants, dont Agnès, qui est en ce moment au commissariat central de Bruxelles. Ils ont divorcé et en 1979, le pasteur Pandit s'est remarié avec Édictent, qui avait déjà trois enfants.

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Ensemble, ils en ont fait deux de plus, sachant que l'une des filles d'Eddie a elle même un enfant. Cela fait une grande famille avec neuf enfants et c'est de cette famille dont elle parle quand elle dit aux policiers. Dans ma famille, il y a six personnes qui ont disparu.

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Vous dites si personnes? Vous pourriez me donner des noms. Bien sûr qu'elle peut sa belle mère Édith a disparu en 1986 en même temps que sa demi soeur Andréa et sa mère Ilona a disparu en 1988 avec ses deux frères, Daniel et Zoltan. Et puis, en 1989, une autre de ses soeurs, Tunde. Ça fait six. Disparitions en quatre ans. Plus le viol d'Agnès pendant 21 ans. C'est une grosse affaire. Et autant vous dire que les policiers bruxellois enregistrent la plainte d'Agnès.

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Et dans la foulée, il convoque le père, le pasteur Pandit, 65 ans, qui tombe des nues. Je suis confus, messieurs, je vous prie de m'excuser, mais ma fille a des problèmes psychiatriques. Elle est un peu paranoïaque. Je ne l'ai jamais touchée. Je vous assure. Tous ces gens n'ont pas disparu. Ils sont partis à l'étranger. Voilà tout. Ou SantéLes, alors écoutez et dites, ma deuxième femme est partie avec sa fille Andréa en Allemagne, en 1985.

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J'ai même une lettre postée d'Allemagne. Et depuis? Depuis, elles sont revenues nous voir. C'était à l'été 86, je crois. En août, et après, j'ai ramené Andréa en Allemagne. Elles ont envoyé une carte postale, je me souviens et un télégramme et une autre de mes belles filles doit être au Canada, chez son oncle et votre première épouse, Ilona et vos fils. Les frères d'Agnès, eux aussi. Elle dit qu'ils ont disparu. Eux, ils sont retournés au pays, en Hongrie.

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Vous savez, je suis né en Hongrie. C'est là bas que nous nous sommes mariés avec Ilona. Elle est retournée en Hongrie. Tout. Avec les enfants. Elle revient parfois en Belgique ou en France. Je crois bien que ma sœur a reçu une carte, dit l'Onas. Et de Daniel. Et puis, je suis allé les voir aussi en Hongrie. On les connaît très bien. Là bas. Les policiers vérifient bien sûr Eddie et sa fille Andréa ont bien envoyé un télégramme et une carte postale, et il y a bien un oncle au Canada.

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Elle a menti. Agnès, pourquoi? Allez savoir.

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Mais elle a menti. Par acquit de conscience, les policiers demandent à leurs homologues hongrois d'aller poser quelques questions dans la région natale des bandits en Hongrie. Et plusieurs membres de la famille confirme. J'ai vu les deux filles et le fils du pasteur Pendez. Ils sont en parfaite santé. Pourquoi aller chercher plus loin la délirez? Voilà tout. Bien sûr, il reste cette affaire de viol, d'inceste. Le parquet, d'ailleurs, ouvre une instruction pour viols sur mineurs.

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Mais au bout d'un an, le juge constate que son dossier est vide. Il n'a pas de preuves. Rien pour poursuivre le pasteur Bendis. Alors, en avril 1993, la plainte d'Agnès Pandit est classée sans suite enterrée. Et un an plus tard, le pasteur ANDRH Pandit, figurez vous, obtient des autorités hongroises le divorce avec sa deuxième femme, Edith. Elle a disparu. Il divorce pour abandon de famille. Et on a bien failli en rester là.

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Sauf que dans les mois qui suivent éclate l'affaire Dutroux, Marc Dutroux, le célèbre pédophile belge, qui ont fermé des gamines dans sa cave de Charleroi. Vous vous souvenez que cette affaire Dutroux a tourné au scandale politique? Une commission parlementaire a fini par conclure que dans ce dossier, l'Etat belge, la police belge et la justice belge avaient été complètement nuls pendant des années. Conséquence de l'affaire Dutroux, la commission parlementaire, dit il, faut rouvrir toutes les affaires de disparitions qui ont été classées sans suite ces dernières années.

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Alors, les juges de Bruxelles rouvrent leurs vieux cartons et ils tombent sur le dossier des six disparues de la famille Pendez et il décide de reprendre l'enquête à zéro, quatre ans après la plainte de la jeune Agnès. Sans cela, vous n'auriez jamais entendu parler du pasteur. Pendez et vous auriez raté quelque chose. Sacré coco! A la PJ de Bruxelles, c'est le commissaire François @Monsieur qui récupère cette histoire d'inceste et de disparition, peut être hâtivement classée.

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Il y a quatre ans, il épluche le dossier une fois, deux fois, trois fois en entier et il arrive à la conclusion que la clé de cette affaire se trouve en Hongrie. Sachant que Pandit et ses deux épouses sont hongrois, alors le commissaire MR appelle ses homologues en Hongrie, ce qu'avait déjà fait son collègue il y a quatre ans. Mais le contexte a changé. En 1992, les Hongrois sortaient tout juste du communisme. Ils n'avaient pas l'habitude d'échanger sincèrement des informations avec leurs collègues de l'Ouest.

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Mais là, quatre ans plus tard, les choses se sont normalisées. Et voilà ce que révèlent les policiers hongrois. D'abord, les parents des dites eux aussi ont signalé la disparition de leur fille à la police hongroise. Ils ne croient pas à ce que raconte son mari, le pasteur Pendez, mais il y a beaucoup mieux que ça. Les policiers hongrois, du coup, se sont intéressés à ce pasteur, Pandit. Quand il venait en Hongrie, il a engagé des figurants, figurez vous, pour jouer le rôle de ses enfants.

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Ceux qu'il a eus avec sa première femme défigurant. C'est pas beau ça?

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Et il leur disait Je tourne un film sur ma vie. J'ai besoin de comédiens pour jouer mes enfants. Je vous ferai venir à Bruxelles plus tard pour étudier. Mais d'abord, il faudrait faire des tests. Et donc, quand il allait chez ses parents et ses amis en Hongrie, il les emmener avec lui et il disait ce soir Mes grands enfants, ils sont beaux, n'est ce pas? C'est pour ça que quand la police hongroise a interrogé tous ces gens, il y a quatre ans, ils ont dit de bonne foi.

[00:09:18]

Les enfants Pondi, je les ai vus, ils sont en parfaite santé. Mais ça n'était pas ses enfants, c'étaient des comédiens. Il a berné tout le monde. Imaginez la tête du commissaire, monsieur, quand les Hongrois lui raconte cette histoire. Mais du coup, où sont ces gamins, les vrais et les autres, les autres enfants et les deux femmes? Où sont ils? Ils sont morts, bien sûr. Et d'ailleurs, le juge ouvre immédiatement une instruction pour assassinat au pluriel.

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Et dans la foulée, le pasteur ANDRH Pandit, 70 ans, est arrêté. Et vous vous souvenez qu'il y a quatre ans, il s'en était parfaitement sorti. Sauf qu'il y a quatre ans, on n'était pas allé chez lui. On n'a pas perquisitionné ses maisons. Il en a 3, alors que là, oui, on les perquisitionne et en sa présence est là, comme qui dirait. Ça dégringole au 54, rue Vandermeulen, à Molenbeek. Une maison grise.

[00:10:21]

Manifestement, il n'y va pas souvent. Elle est à l'abandon, mais là, dans le coin, il y a un frigo.

[00:10:28]

Un policier l'ouvre et venez voir ça dans le frigo. Il y a deux grosses pièces de viande et rien d'autre. Et dans une pièce, il trouve une urne pleine de cendres. Ils descendent à la cave. Il y a des traces de sang sur le mur de l'escalier et dans la cave. Ils creusent sous la dalle de béton et ils tombent sur des ossements pandit. Et là, bien sûr, ils assistent à la perquisition, comme c'est la règle.

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Mais il y a des hauts. Ils étaient là avant que Jean Ménage, c'est tout. Sûrement des animaux. Non, ce sont des ossements humains une hanche, un fémur, une mâchoire était en. Voilà, il faut maintenant reconstituer le puzzle, mais a priori, ils sont là, entre le frigo, l'urne et les ossements. Il a fait plus que les tuer. Manifestement, il les a démembré le 20 octobre 1997. Le juge inculpe ANDRH tandis pour l'assassinat de ses deux épouses et de ses quatre enfants et beaux enfants en Belgique.

[00:11:32]

Le pasteur Andras Spender, soupçonné d'avoir tué ses deux femmes et quatre de ses quatre de ses enfants entre 86 et 90, va être soumis au détecteur de mensonges. Bruxelles Jean-Claude Gince, aujourd'hui le substitut du procureur de Bruxelles jusqu'à pas, a annoncé. Et là, ce n'est donc plus une rumeur. Quand Brash Penderies avait demandé à être soumis au détecteur de mensonges, une proposition dont on ne sait si elle est réalisable à court terme et qui, de toute façon, n'aurait aucune valeur juridique.

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Mais une proposition qui tendrait à prouver que le pasteur hongrois se sent sur de lui. Sur le terrain, les fouilles se poursuivent de l'industrie dans la seconde maison bruxelloise de Pondi, après que des ossements humains aient été découverts dans la première maison, rue Vandermeulen. Des ossements qui, je vous le rappelle, ne seront expertisé qu'au terme de toutes les fouilles entreprises. Bruxelles Jean-Claude Juncker? Pas.

[00:12:28]

D'après la police scientifique, les corps ont été découpés à la hache et ensevelis avant la construction de la dalle. Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a là un échantillon de six cadavres différents. Et vous pensez tout de suite aux six membres de la famille Pandit? Eh bien, pas du tout. Et c'est la grande surprise du jour. Les tests ADN ont parlé. Aucun de ces corps, vous entendez? Aucun ne correspond au site disparu de la famille.

[00:12:58]

Pendez. Aucun. Il en a donc tué d'autres. D'autres que ses enfants et ses deux femmes. Un voisin raconte. J'ai vu le pasteur plusieurs fois avec des femmes. Elles venaient chez lui, c'était toujours des femmes différentes. Et là, retour en Hongrie. Quand il rentrait au pays, le pasteur Pandit publiait des petites annonces matrimoniales dans les feuilles de chou du coin. Pasteur cherche aux femmes hongroises pour le rejoindre à Bruxelles. Enfant bienvenu, il recrutait aussi au bénéfice d'un club qu'il dirigeait pour promouvoir l'encouragement de la nature, de la vie culturelle et scientifique.

[00:13:41]

Du bla bla. Pandit a t il fait venir ces femmes de Hongrie? Les a t il tué et démembré une par une? A un moment donné, bien sûr, le commissaire MR de la PJ de Bruxelles rencontre Agnès, la fille du pasteur. Maintenant, elle travaille à la Bibliothèque royale de Bruxelles. C'est elle qui, il y a quatre ans, a porté plainte. C'est elle qui a dit qu'elle avait été violée par son père et on ne l'a pas cru.

[00:14:11]

C'est elle qui a dit que six membres de sa famille avaient disparu et on ne l'a pas cru non plus. Donc, quand ils rencontrent Agnès, le commissaire devrait être dans ses petits souliers. Eh bien, pas du tout. Et vous savez pourquoi? Parce qu'il a des doutes sur Agnès. En 1985, Ti-Mé à la fille d'Édith, la deuxième femme de Pondi, celle qui est allée vivre au Canada, a porté plainte contre Agnès, figurez vous, pour tentative d'homicide.

[00:14:42]

Agnès l'aurait frappée au crâne avec une barre de fer. Plus tard, Ti-Mé a retiré sa plainte. Mais si Agnès n'était pas? Blanche comme neige dans cette affaire quand il l'a en face de lui, le commissaire lui dit écouter Agnès. J'ai l'impression que vous ne m'avez pas dit toute la vérité. Je me trompe. Oui, c'est vrai, mais c'est grave, vous savez. Je suis sûr que vous avez jamais entendu un truc pareil. Cela fait maintenant une heure qu'Agnès est dans le bureau du commissaire, monsieur étant CCOO.

[00:15:25]

Elle déballe tout, tout.

[00:15:34]

Elle a 13 ans. Sa mère, le pasteur Pandit, sont déjà divorcés et Pandit lui impose ses premières relations sexuelles. Elle ne dit rien à personne. Le pasteur tient sa famille d'une main de fer. Elle dit que les enfants ne sortaient jamais, sauf pour aller à l'école. Et pendant les grandes vacances, il les obliger à. Vous allez me plaindre tous ces meubles en noir et quand c'était fini, ça ne va pas aller, vous allez me les peindre entièrement en blanc.

[00:16:05]

Les vacances passées comme ça et la rentrée arrivait. Et puis un jour, en 1979, son père rencontre une autre femme par annonce, édictent qui a déjà trois filles. Dans les précédents, Bendis les adopte toutes les trois et ensemble, ils font deux enfants de plus. Et Bendis étend sa tyrannie sur les 8 enfants. Il ne viole pas qu'Agnès. Il viole aussi Timmer, sa belle fille de 20 ans, et à tombe enceinte avorter. Un pasteur, vous n'y pensez pas?

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Alors, la mère m'étant coussin sous sa robe pour faire croire que l'enfant est tel. Et il s'appellera Marc. Et Agnès, à ce moment là, s'interrompt dans son récit. Agnès, est ce que vous avez essayé de tuer? Est immédiat. Oui. C'est lui qui vous l'a demandé. Oui, il m'a dit il faut empêcher Timéo de détruire notre famille. Et c'est toi qui va le faire. Il avait peur que Timéo le dénonce. Alors un jour, Agnès appelle Ti-Mé dans la cave.

[00:17:18]

Ti-Mé À bien voir, j'ai trouvé de l'argent caché là dessous. Fait voir. Et lui donne un coup de barre de fer sur la tête. Elle est groggy, mais elle est consciente et elle réussit à s'échapper. Elle porte plainte. Le pasteur parvient à lui faire retirer sa plainte, mais Ti-Mé A a senti le danger. Six mois plus tard, elle prend son fils sous le bras et elle s'envole pour le Canada. Elle met un océan entre les bandits et elle.

[00:17:48]

À ce moment là dite, la nouvelle femme du pasteur comprend que ses filles sont toutes en danger et à son tour, elle s'enfuit avec sa fille de 14 ans, Andréa. Mais Pandit les retrouve ensuite. Mon père les a amenés dans la cave. Il a pris un gros marteau qui l'a frappé à la tête et a pris avec le marteau qu'il a aussi tué Andréas. Mais pourquoi? Pourquoi les a t il tués? Il a dit qu'elle voulait nous accuser.

[00:18:19]

Le pasteur s'est retrouvé avec deux corps sur les bras, il les a démembrés avec Agnès et d'après ce qu'elle dit, ils ont mis les morceaux dans un bac d'acide du Kleline, une sorte de desktops. Le lendemain, elle dit qu'il n'y avait presque plus rien et que ceux qui restaient, ils l'ont porté aux abattoirs. Le père et Agnès ensemble. Agnès est la complice de son père. Et vous allez voir, ce n'est pas fini, loin de là.

[00:18:51]

En mars 1988, Agnès invite son frère Daniel à déjeuner. Elle prend une carabine 22 long rifle et elle l'abat à bout portant. Et puis, elle appelle sa mère Ilona. J'avais une maman, Danielle ne se sent pas bien. Sa mère arrive et Agnès là bas à son tour, d'un coup de 22 long rifle avec son père, elle découpe les corps, il les met dans l'acide. Et voilà le mot, d'après le pasteur lui même, qui abat le deuxième frère, Zoltán, 22 ans.

[00:19:24]

Bain d'acide? Plus de traces. Qu'en attendez la fille d'Édith? Mon père l'a tué aussi, forcément. Elle avait quel âge? Je dirais 17 18 ans, il a violé aussi. Ça fait plusieurs années que la police belge Daniel Bundy a signé des aveux quasi complet. Elle reconnaît avoir participé avec son père à cinq des six disparitions de membres de sa famille. Elle décrira notamment comment elle a elle même tué sa propre mère pendant que son père s'occupait de ses frères.

[00:19:54]

Le couple maudit aurait ensuite découpé les corps de leurs victimes avant de les faire disparaître à tout jamais. Le père et la fille auraient par ailleurs été amants. D'autre part, le parquet considère que le pasteur ne s'est peut être pas contenté de faire disparaître ses deux épouses et quatre de ses huit enfants. Plusieurs sources indiquent ce matin le chiffre de 10 victimes les membres de la famille Bendis, plus quatre autres personnes, sans doute des femmes, recrutées en Hongrie.

[00:20:19]

Ce sont leurs ossements qui auraient été retrouvés depuis le début des fouilles dans les caves d'une des maisons du pasteur hongrois Bruxelles. Pire. Europa.

[00:20:27]

C'est pour se venger de son père qui a eu un enfant avec sa soeur. Gagner ce bandit serait passé aux nazis à la fin de ses aveux.

[00:20:37]

Incroyable. Agnès Pondi est inculpé pour assassinat et tentative d'assassinat.

[00:20:48]

Agnès a avoué, mais pas son père. Le pasteur continue de dire qu'il n'a rien fait.

[00:20:56]

C'est un homme de marbre qui fait face au juge Bulté, chargé d'instruire le dossier. Pandit, le pasteur incarcéré depuis le 17 octobre, reste muet. Il ne répond pas aux questions. La découverte de restes humains sous une dalle de béton d'une de ses maisons dans le nord de la Belgique ne le fait même pas réagir. Combien de personnes ont été massacrées par le pasteur? Au moins cinq, peut être dix. Et plus encore si l'on enquête en Hongrie où, là aussi, des morceaux de chair suspecte ont été découverts dans son réfrigérateur.

[00:21:25]

Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que sa fille aînée, celle qui a révélé l'affaire, n'était pas une victime, mais bel et bien sa complice. Elle était aussi sa maîtresse. Et elle a, de ses mains, assassiné sa propre mère.

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Bruxelles Pierre Boudier, Agnetha Whippet, crime son père, qui est aussi son amant muet. Il refuse toute confrontation avec sa fille et il attend qu'on lui aura fait parvenir une somme d'argent pour les frais de cantine. Selon lui, il y a tout le lieu et le moment des assassinats.

[00:21:57]

Il veut de l'argent pour améliorer son ordinaire en prison et on lui donne de l'argent. Et du coup, il veut bien parler, mais pas pour avouer. C'est mal le connaître. Non, il est toujours en bloc. Tous ces disparus? Ce sont des victimes d'une secte. Ils se cachent. Ils se sont retirés du monde. Le juge vérifie. Il n'y a aucun signe d'une secte, nulle part. Dans l'entourage de la famille Pandit, alors Pandit change de version.

[00:22:25]

Il dit qu'Agnès est folle. Je ne l'ai pas tué et ma fille non plus. J'éprouve une peine toute paternelle parce que ma fille est malade. Elle ne raconte pas la vérité. Et pour ce qui est des cadavres enterrés dans la cave. Ce qui deviendra un cimetière avant à cet endroit là. Faute d'aveux, le juge entreprend de vérifier si l'on peut dissoudre un corps en le plongeant dans du Kleenex. Autrement dit, du desktops. Il récupère à la morgue un corps légués à la science et il le plonge dans l'acide et au bout de quelques heures.

[00:23:00]

Il ne reste que les eaux. Agnès n'a pas menti. Le juge boucle son dossier et l'envoie à la cour d'assises.

[00:23:16]

Le procès s'ouvre le 28 février 2002 au palais de justice de Bruxelles. Il doit durer trois semaines. 50 témoins, dont 20 policiers, vont défiler à la barre. Et ils sont là, dans le box.

[00:23:29]

Côte à côte, le père et la fille ANDRH Pondi a maintenant 74 ans et toujours sa tignasse blanche et ses grosses lunettes. La Presse le surnomme le pasteur diabolique à trois mètres de lui. Agnès Agnès Bendis, 44 ans, qui est à la fois accusé, principal témoin et aussi partie civile en tant que victime de son père. Tout le procès repose sur elle parce qu'à part son témoignage, il n'y a pas de preuves. Agnès explique les raisons du massacre, ce qui a tout déclenché.

[00:24:10]

50eme a pris son indépendance quand le patriarche a perdu le contrôle de Ti-Mé. Et après, ils ont tout simplement tué tous les témoins, c'est à dire toute la famille. Agnès essaye de s'expliquer. Je n'étais pas prête à couper les ponts avec Pondi à chaque fois que j'espérais que ça serait la dernière fois. Je me sens coupable de ce que j'ai fait, mais j'ai agi contre ma volonté, contre ma nature. Pandit, lui, reste stoïque. S'il a couché avec ses filles, c'est parce qu'elles le demandaient.

[00:24:44]

C'est parce qu'elles le voulaient. Quant aux disparus, ils sont vivants. Ils ont un travail très lucratif. Ils disposent d'un avion d'après scotchées et d'un hélicoptère privé. Je communique encore avec eux depuis ma prison. Mais comment communiquer vous via les anges, pardi! De toute façon, c'est au parquet de prouver qu'ils sont morts.

[00:25:06]

Ils disent aussi que si Ti-Mé a eu un fils, lui, ce n'est pas parce qu'il a couché avec elle, c'est parce qu'elle lui a volé du sperme dans un préservatif. Élucubration. Mais le moment fort du procès, c'est quand le juge d'instruction vient dire à la barre qu'Agnès était la prochaine sur la liste. Agnès doit la vie sauve à l'arrestation de son père. Elle était sa prochaine victime, j'en suis certain. Son enlèvement était programmé. Il la surveillait à la sortie de son travail.

[00:25:36]

On a des preuves. Il avait prévu de l'endormir, de l'enfermer dans un coffre sur le toit de sa voiture et de l'amener dans sa maison de vacances en Hongrie, où il l'aurait fait disparaître. J'en suis certain.

[00:25:47]

L'horreur absolue à Bruxelles, où la cour d'assises juge depuis trois semaines le pasteur, embrasent Pondi et sa fille Agnès. Le pasteur est accusé d'avoir tué ses deux femmes et quatre de ses enfants. Ces six meurtres s'ajoutent le viol de trois de ses filles. Le tribunal l'a reconnu coupable de ces assassinats et de ces viols. Agnès, elle, est reconnue coupable de complicité. Ils connaîtront leur peine aujourd'hui. Ils risquent la prison à perpétuité. Récit de ce fait divers à Bruxelles.

[00:26:15]

Lionel Guccio devant la cour d'assises. Le pasteur âgé de 75 ans nie les faits et dénonce un procès en sorcellerie. Sa fille, elle, demande pardon.

[00:26:24]

Son avocate, Kathleen Van Beuningen, a été sous pression et ça reste encore jusqu'à maintenant obligés de participer aux m'obligeait. Manipulé, vraiment terrorisé. Ça, c'est le moment exact qu'elle n'a pas pu résister à son père. On espère que le jury va donner une peine modeste.

[00:26:41]

Mais le vieux pasteur Diabolik, lui, ne devrait pas échapper à la prison à perpétuité.

[00:26:46]

Bruxelles Lionel Kogelo Europe ANDRH Bendis est condamné à la peine maximale, la réclusion criminelle à perpétuité et Agnès est condamnée à 21 années de prison. C'est un peu moins que les 25 ans réclamés par l'avocat général ANDRH. Bendis est mort en prison en 2013. Agnès est sortie en 2010 et depuis, elle est devenue nonne. Elle est entrée au couvent. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.