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Raconte Christophe Hondelatte. Voici l'histoire de celui qui se faisait appeler Big Ticket BTK en français. Il a sévi pendant 31 ans dans une petite ville du Kansas qui s'appelle Big 8A, où il a tué dix fois et dans l'une de ses lettres adressées à la police. Il a écrit Chez un monstre en moi. Je ne sais pas comment il est entré dans ma tête. Je ne peux pas l'arrêter. La réalisation est signée Céline Debroise.

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Christophe Hondelatte. C'est l'histoire d'un gamin de 15 ans, Charlie Otero, qui, un soir de février 1974 à Wichita, aux Etats-Unis, rentre chez lui après l'école. Charlie et sa famille viennent d'arriver dans le coin. Il a hâte de dire à ses parents qui s'est fait des copains?

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Tiens, c'est bizarre. La porte du garage est ouverte et le chien Lucky est dans le jardin. On ne laisse jamais Lucky dehors, sans surveillance. Il aboie sur les gens. Charlie pousse la porte d'entrée et il entend son petit frère Dennis et sa soeur Carmen qui hurle. Ils se demandent ce qui se passe, alors ils foncent vers la chambre de ses parents et il voient.

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Son père et sa mère. Mort, son père est par terre, les pieds et les mains ligotés. Sa mère est sur le lit. Ils ont tous les deux des sacs plastiques sur la tête, bien serrés, avec des cordelettes. Charlie est à la fois pris de panique et de rage.

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Il court à la cuisine, il attrape le plus long couteau et il hurle Qui que vous soyez sortait, montrez vous, je vais vous tuer. Personne ne répond.

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Alors il faut appeler la police. Mais la ligne de téléphone est sectionnée. Alors, il va chez les voisins. Il faut appeler la police. Il faut appeler la police tout de suite. Mes parents ont été assassinés.

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Les voisins appellent les agents Robert Boula et Jim Lindbergh déboule dans la foule.

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Carlile les attend devant la maison, les parents sont à l'intérieur. Ils sont morts, mais j'attends encore un autre frère et une autre de mes soeurs qui ne sont pas encore rentrées. Je ne veux pas qu'ils voient ça. Les deux policiers entrent dans la maison et ils trouvent les parents dans leur chambre. Mais ils ne s'arrêtent pas là. Ils vont dans la chambre du petit Joseph, 9 ans. Il le trouve la tête emballée dans un sac plastique et dans la cave.

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Il découvre Joséphine, 13 ans, pendue à un tuyau. Mon pauvre Charlie, ils ne sont pas prêts de rentrer de l'école. Ton petit frère est ta petite sœur. Ils sont morts eux aussi. Pour la police de Wichita, c'est une énorme affaire. C'est calme d'habitude par ici et ça démarre mal. Tout un tas de voisins prétendent qu'ils ont vu le tueur. Mais il y en a qui parlent d'un grand blanc maigre et d'autres d'un petit noir avec ça.

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Allez faire un portrait robot. On est en 1974, alors oubliez l'ADN. La police scientifique trouve une trace de sperme sur la cuisse de la fille et une tache de sang sur la scène de crime qui révèle le groupe sanguin du tueur. Il est de Rhésus O, ce qui est assez banal dans le coin. À part ça, aucune piste. Alors, en attendant, les habitants de Wichita ajoutent des verrous à leur portes et des alarmes, et ils ont bien raison, car c'est un tueur en série qui a frappé et pour l'instant, la police ne sait rien de lui.

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Six mois plus tard, en octobre 1974, Dawn Granger, un journaliste du ICL, l'un des journaux les plus lus du Midwest, entend dire qu'il y a du nouveau dans l'enquête sur le crime de Wichita. Trois prisonniers auraient des infos sur le crime et chercheraient à les négocier avec la police. Grandeur et sûre de son info. Alors, il la balance dans son journal et quelques jours plus tard, son téléphone sonne.

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Alors, j'allais écouter attentivement. Je ne vais pas me répéter. C'est une voiture en pente avec un accent du coin. Il y a une lettre sur l'affaire Otero dans un livre à la bibliothèque publique. Aller la chercher. Et il indique dans quel livre se trouve cette lettre. Et il raccroche. Granger prévient immédiatement la police et un agent trouve la lettre à l'endroit prévu. Quelle lettre! Je vous écris pour épargner aux contribuables les coûts d'une longue et inutile enquête.

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Vos trois prisonniers cherchent juste à avoir de la publicité pas chers sur le dos des autres. C'est moi qui ai fait le coup et je l'ai fait tout seul. Et pour être certain qu'on va le croire, il donne des détails que seule la police connaît. Par exemple, comment il a fait les nœuds qui ligotées les parents antéro. Et cette lettre se termine par cette phrase terrible Je suis désolé, j'ai un monstre en moi et je ne sais pas comment il est entré dans ma tête.

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Je ne peux pas l'arrêter. Peut être que vous le pourrais. Moi, je n'y arrive pas. Et il a déjà choisi sa prochaine victime. Vous savez. En bas de la lettre, il a signé By Ticket B, T, K et il explique C'est son modus operandi, c'est sa manière de tuer. B comme bind qui signifie attacher t'es comme tortueux et cæcum comme kill tuer. Billettique et Barheïn. Torture, kill, attacher, torturer, tuer.

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Exactement ce qu'il a fait à la famille Otero.

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Au début, la police arrive à convaincre le journal Eagle de ne rien publier sur ce billet ticker la lettre. Ça doit rester secret, mais le journal concurrent, le Wichita Sun, apprend l'existence de billets tickets et sort l'affaire sans prévenir. Ce que La Presse ne sait pas encore, c'est que Batéké est soupçonné d'un autre meurtre commis quelques mois après le massacre de la famille Otero. Catherine Brye, elle, a été poignardée chez elle après s'être cachée des heures dans sa penderie.

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Big Ticket a déjà fait cinq morts et ça ne fait que commencer.

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Quand on remonte cette histoire à rebours, ça peut paraître étrange. Mais pendant trois ans, Batéké ne tue personne. Il ne se manifeste pas auprès de la police. Trois ans de silence et un retour triomphal le 17 mars 1977, à une heure de l'après midi, toujours à Wichita. L'officier Fletcher reçoit un appel immédiatement.

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Et quand il arrive, l'officier est accueilli par un voisin.

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Venez vite, venez vite! Les deux fils de ma voisine sont venus tambouriner à ma porte. Ils disent qu'ils ont été enfermés par un homme dans la salle de bain. Ils se sont échappés en cassant la vitre. Mais ce n'est pas tout. Venait. Et le voisin conduit l'officier Fletcher dans la maison de la famille Forde, où vivent Shirley, 26 ans, et ses trois enfants, enfin Vivet.

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La mère est étendue dans le salon, les bras attachés dans le dos et sur la tête. Elle a un sac plastique bien serré au niveau du cou. L'une des filles est assise à côté du cadavre. Elle pleure. L'officier Fletcher tente le tout pour le tout. Il défait le nœud qui ferme le sac plastique. Il tente un massage cardiaque, mais c'est trop tard. Et c'est lui, Fletcher, qui signale aux renforts Quand ils arrivent, les gars, faites attention aux nœuds.

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Ça ressemble beaucoup à l'œuvre de Biquet.

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Ça ressemble, mais est ce que c'est certain?

[00:08:35]

C'est tout l'enjeu de l'enquête qui débute. C'est Richard L'ammonium, le nouveau chef de la police, qui doit répondre à la question. Au début, il repère tout de suite les différences entre les deux affaires. Déjà, les enfants ont survécu. La petite fille n'a pas subi de sévices sexuels et le téléphone n'a pas été coupé. Le téléphone. Le téléphone Richard L'ammonium veut soudain vérifier quelque chose, quelque chose qui le turlupine. Il va voir les enfants. Dites moi quand vous étiez enfermé dans la salle de bain, est ce que le téléphone n'aurait pas sonné?

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Si c'est, il a sonné plusieurs fois. Est ce qu'à cause du téléphone qui sonnait, le tueur a tout simplement pris peur et c'est pour cela qu'il aurait épargné les enfants? Alors si c'est le cas, c'est peut être Petiquay et il y a autre chose. Deux filles du quartier, des Colocataires, disent qu'elles ont vu l'homme et qu'elles avaient déjà vu auparavant rôder autour de l'appartement de leur voisine. Et ça, ça, ça veut peut être dire qu'il s'est rabattu sur Mme Redford alors que ça n'était pas son projet initial.

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Donc, plus de doute, ces big tickets les nœuds sont exactement les mêmes, tout comme le sac en plastique. Les différends sont liés à l'empressement du tueur. Il est allé trop vite, il n'a pas pris le temps de couper le téléphone et du coup, la sonnerie lui a fait peur. Il s'est enfui, il a épargné les enfants, mais c'est lui, c'est ticker. Mais une fois de plus, il s'est karaté, mais pas longtemps.

[00:10:20]

Il rôde autour des maisons isolées de la banlieue de Wichita. Il cherche sa prochaine cible et quand il l'a trouvé, il est capable de l'observer pendant des mois, jusqu'au jour où il se faufile dans la maison. C'est ce qui se passe le 8 décembre 1977. Il se faufile chez Nancy Fox. Il se planque dans son placard et il attend qu'elle rentre. Quand elle rentre, elle ouvre le placard et lui bondit dessus avec un revolver. Le lendemain, après avoir appliqué jusqu'au bout son plan attaché, torturer, tuer.

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Il est si galvanisé, si confiant en lui. Il se sent tellement fort qu'il appelle la police d'une cabine.

[00:11:21]

Ces enregistrement d'époque n'est pas très bon. Il vient simplement de dire qu'il venait d'y avoir un homicide au 843 s'asperger. Il n'a rien dit de plus. Les policiers localisent la cabine et font sur place.

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Il n'est plus là. Et à partir de ce moment là, la police de Wichita reçoit le renfort de spécialistes du FBI. Des gars qui s'y connaissent en tueur en série et au sujet de ce coup de fil imprudent et flambeur, voilà ce qu'ils disent. C'est une manière pour lui d'affirmer sa maîtrise de la situation. Il a une parfaite confiance en lui et dans le fait que la police n'est pas assez futée pour l'attraper. C'est pas gentil, ça. Pour le jeune chef de la police, l'ammonium, il les prend pour des nuls.

[00:12:26]

Deux mois après le meurtre de Nancy Fox, le 10 février 1978, un paquet arrive dans la boîte aux lettres d'une télé locale de Wichita, captivée. Et quand le réceptionniste ouvre le paquet, il tombe sur une lettre et un poème signé Pythiques à côté de son nom. Le tueur a dessiné plusieurs nœud coulant. Il se plaint qu'on ne parle pas assez de lui. Combien doivent tuer de personnes pour qu'on parle de moi dans les journaux nationaux? Ça commence à bien faire.

[00:12:58]

Et ceux qui l'exaspère, c'est que La Presse ne soit pas au courant de son existence. Pourquoi vous ne donnez pas mon nom à La Presse? Au lieu d'essayer de cacher mon existence, par exemple Biquet, l'étrangleur, le psycho, l'exécuteur de Wichita. Il parle des sept meurtres qu'il a commis. Ça y est, cette defer. Vivement la suite! Il donne une quantité effroyable de détails. Il a fait des dessins de ses victimes et un poème morbide sur la mort de la pauvre naine Fox.

[00:13:32]

Ce type est complètement cinglé.

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Du coup, le piaillent et la police de Wichita mettent en place une nouvelle stratégie. Ils veulent établir une communication avec Big Ticket. C'est un narcissique, ça va lui plaire et l'objectif, c'est de l'amener à se trahir. Mais c'est un jeu dangereux. C'est le placer au centre du jeu. Il risque de se sentir plus puissant que jamais. Et puis, il faudrait prévenir les habitants du danger qui les guettent. Parce que jusqu'à maintenant, pour les gens, les crimes sont des actes isolés.

[00:14:11]

Ils ne savent rien de Bétique et il faut leur dire la vérité. Et tant pis si ça flatte l'ego de l'autre.

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Faut. Le chef de la police, Richard L'ammonium, lâche la bombe dans une interview à la télévision Krutenau Web JAME qu'elle voulait pas de haine, this is bob.

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Je veux confirmer à la population qu'il y a bien un tueur en série à Wichita et qu'elle doit prendre toutes les mesures pour se protéger. Avez vous des pistes sérieuses pour attraper le tueur qui se fait appeler Ticker? Honnêtement. Nous n'en avons aucune et pendant l'interview, avec la complicité de la chaîne qui le reçoit, l'ammonium fait diffuser deux images subliminales, deux images cachées, mais qui sont censées percuter le cerveau de Biquet. Sur l'une d'elles, on peut lire Appeler le chef de la police maintenant, mais ça ne marche pas.

[00:15:18]

En revanche, la panique s'empare de la ville. Les ventes d'armes explosent et la conséquence de tout ça, c'est que la police n'avait absolument pas anticipé. C'est que BTX disparaît de la circulation pendant six ans.

[00:15:38]

Mais l'enquête, elle, se poursuit.

[00:15:41]

La police met en place une task force spéciale, un groupe qui ne travaille que sur Batéké. À sa tête, le lieutenant Ken Lanouée. L'idée, c'est que, comme Petiquay à l'accent du coin et qu'il sera toujours à Whit Fita, il est là. Il est pas loin. Il est du Midwest et peut être même de with shit à même. Les policiers ont remarqué que Bill Ticker tape ses lettres à la machine, mais il n'envoie jamais l'original. Il envoie des photocopies de mauvaise qualité.

[00:16:11]

Alors, ils se disent que c'est pour qu'ils ne puissent pas identifier la machine. La marque de la machine à écrire. Mais du coup, est ce qu'on ne peut pas le retrouver par la photocopieuse? Ce n'est pas courant. Dans les années 70, les photocopieuse. La police arrive à déterminer que Batéké a utilisé l'une des photocopieuse du campus universitaire de Wichita. Malheureusement, ce sont les photocopieuses les plus utilisés de la ville. C'est un cul de sac.

[00:16:40]

Mais au moins, ça confirme qu'il est du coin.

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Mais ce qui reste le plus troublant dans cette enquête, ce sont ces pauses dans les crimes. Cette manière d'apparaître et de disparaître longtemps après six ans de silence et signant un nouveau meurtre en avril 1985.

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Une femme seule de 53 ans, Marine Haite, inp-hb, torturé, tué. Puis elle disparaît à nouveau six ans avant de frapper à nouveau en 1991, en tuant Dolorès Ideye, vice dont il jette le corps sous un pont. Et puis, il fait à nouveau une pause. Entre temps, il est devenu une légende urbaine. C'est une histoire qu'on raconte pour faire peur aux enfants. Sauf que maintenant. On a son ADN et ouai, la science a fait des progrès.

[00:17:40]

Les taches de sperme qu'on a retrouvé sur certaines de ses victimes ont livré son identité génétique. Alors pour l'instant, ça ne sert à rien. Mais si on l'attrape, ça permettra de le confondre tout de suite, à moins à moins qu'il ne soit mort. On est en 2004. Son premier meurtre date de 1974. Son dernier meurtre de 1991, il y a 13 ans. Pour marquer le 30ème anniversaire, le journal Eagle publie un grand dossier, même si ceux qui ont vécu ces horreurs n'ont pas oublié Big Tickets.

[00:18:20]

Aujourd'hui, toute une nouvelle génération de Wi-Fi. Thines n'a strictement jamais entendu parler de lui et c'est très bien ainsi. C'est cet article qui va réveiller Biquet, quelqu'un qui est toujours là, dans l'ombre attentive. Après 13 ans de silence, le Eagle reçoit une lettre venue tout droit d'un passé qu'on croyait lointain. Elle est signée Be ti Kay. Quand ils reçoivent la lettre, les journalistes du Eagle sont dubitatifs. Ça fait plus de dix ans qu'il a disparu.

[00:19:00]

C'est pas lui, c'est impossible. Alors, est ce que c'est vraiment lui à l'intérieur de l'enveloppe? Il a glissé une photo. C'est un cliché qui représente trois femmes mortes allongés sur le sol. Deux d'entre elles sont les dernières victimes de pratiquer. La troisième est la victime d'une affaire de 86 non résolues. La lettre qui accompagne la photo est signée Bill Thomas Kuhlmann. On retrouve les initiales billettique, mais c'est la première fois qu'il signe comme ça. Le rédacteur en chef Tim Pöttering remarque un détail.

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Regarde, regarde la manière dont il a tracé la lettre B. C'est exactement pareil que dans ses lettres, il y a dix ans. Vu de côté, ça m'a toujours fait penser à une paire de seins. Les journalistes envoient la lettre à la police et elle atterrit au bureau du lieutenant Kent Lumber. Ça fait 13 ans qu'il n'a pas eu de signe de bitcoin. Vous imaginez 13 ans à la seconde où il pose ses yeux sur cette lettre? Il sait, c'est lui.

[00:20:08]

Et il se dit qu'il est prêt à tuer à nouveau. Alors, la petite task force mise en place il y a 13 ans se remet immédiatement en marche et Ken Lammer reprend la stratégie d'autrefois. Il veut le faire sortir de son trop. Je dois me mettre en avant, je dois m'adresser à lui publiquement, je dois le flatter pour qu'il s'adresse à nous. Un excès de confiance, une erreur et on l'attrape. Mais se mettre en avant comporte une part de risque.

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Le piaillent, prévient Langueurs. Il va devenir obsédé par vous. Il peut s'en prendre à votre famille. Je sais, mais c'est notre dernière chance. Kent l'Empereur convoque immédiatement une conférence de presse et il révèle l'existence de cette nouvelle lettre et les menaces qui l'accompagnent au cours de cette conférence de presse. Ce n'est pas tellement aux journalistes qu'il parle. C'est à lui, à Petiquay. C'est une des affaires les plus difficiles de ma carrière. Sans doute la plus difficile.

[00:21:10]

Je trouve même que l'individu qui avait tout ça, je serais très curieux de lui parler.

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Et ça marche. BTK se manifeste. Il envoie d'autres messages et notamment dans des paquets de céréales gravés à ses initiales qu'il abandonne. De ci de là, les échanges de messages durent pendant des mois. Biquet a l'air d'apprécier qu'on s'intéresse à lui et il vient d'annoncer qu'il a repéré sa prochaine victime. Mais il va commettre une erreur, sa première erreur. Il dépose l'un de ses paquets, l'une de ses boîtes de céréales qui lui sert de boîte aux lettres dans un parking couvert qui est équipé de caméras de surveillance.

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Et sur les images, on ne voit pas son visage, mais on voit bien sa voiture. C'est une Jeep Cherokee noire, après quoi il va commettre une autre erreur, décisive celle là. Dans une de ses lettres à la police, il demande Dites moi si l'on peut ou pas tracer une disquette informatique. Dites moi la vérité, je vous fais confiance. Répondez moi par petites annonces. C'est le moment Ken Lanzer tente le tout pour le tout. Bien sûr qu'il peut identifier l'origine d'une disquette grâce au métadonnée.

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Mais il lui répond que non, ça n'est pas possible, qu'il n'a pas à s'inquiéter et Petiquay lui envoie une disquette. Et en analysant les métadonnées de la disquette, la police trouve les informations sur le propriétaire de l'ordinateur. La disquette provient de l'Église luthérienne du Christ, une congrégation installée au nord de Wichita. Mieux que ça, on a un prénom. Celui qui a enregistré la disquette s'appelle Dennis. Le plus simplement du monde.

[00:23:08]

La police va tout de suite sur le site de la congrégation. Son président s'appelle Delneste Tradeurs Bétique et s'appelle donc D'aîné tradeurs. Il aura fallu trente et une années d'enquête pour en arriver là.

[00:23:25]

Quelle Lammer envoie un de ses hommes vérifier la marque de la voiture de ce rappeur? C'est un Jeep Cherokee noir. Il y a dans ces fichiers l'ADN de la fille de Rather. Il fait comparer avec l'ADN de Big Ticket. C'est le même. Il en est sûr maintenant, il a identifié Bétique et il ne reste plus qu'à l'arrêter. Le 25 février 2005, Données tradeurs, alias Sbihi Ticker rentre chez lui au volant de son chir.

[00:23:56]

OK, sortez de la voiture. Le lieutenant Ken lenvers s'approche, son pistolet pointé vers la portière. Un homme en sort. Un petit homme à moitié chauve, un peu barbu. Lenvers lui passe les menottes. Ticker est enfin. Attachaient. Données Hradec n'avoue que quatre mois plus tard, tous tous les meurtres dans le détail et ça n'a pas l'air de l'affecter. Lunettes de comptable, petit bouc et cheveux clairsemés, il détaille toutes les horreurs commises durant ces trente dernières années sans exprimer le moindre sentiment.

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D'une voix parfaitement monocorde, il est marié, père de deux enfants. Il est le président de son église et son métier. Vous n'allez pas le croire. Il a été embauché par une société de sécurité pour surveiller les maisons de Wichita. Il s'est enrichi de la terreur qu'il a lui même créée. Jugé en 2005 pour les dix meurtres qu'il a commis, Billy Ticker échappe à la peine de mort. Ses crimes ont eu lieu avant 1994 et à cette époque, le Kansas avait aboli la peine capitale.

[00:25:08]

Il est donc condamné dix fois à la réclusion criminelle à perpétuité. Denise Tradeurs, alias ASPI Ticker, mourra donc en prison. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.