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Raconte Christophe Hondelatte. Voici l'histoire de l'un des tueurs en série les plus terribles de l'histoire américaine.

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Il a sévi dans les années 50 dans le Wisconsin. Il s'appelait Ed Guînes. Il était nécrophile et son histoire a inspiré les films Psychose et Le silence des agneaux. La réalisation est signée Céline le brave.

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Christophe Hondelatte. C'est un après midi de novembre 1957 à pleine ville, dans le Wisconsin, aux Etats-Unis. Juste au dessus de Chicago, et c'est un après midi de chasse de chasse aux serres. Et ça, aucun homme du village ne le manquerait sous aucun prétexte. On ne peut chasser le cerf que 9 jours par an. C'est pas grand. En pleine Field 642 habitants, une église et le Rockstore Warden, la plus grosse boutique du coin, tenue par la même famille depuis 1920.

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On y trouve de tout, des armes, de la nourriture, des semences, des vêtements, des outils. Ça fait aussi office de poste. Et tiens, voilà justement le fils Warden, Franck, qui rentre de la chasse bredouille et il va droit vers le drugstore familial que tient sa mère désormais Bernice Worden, une personnalité de plein de fils. Il veut pousser la porte. Elle est fermée à 17 heures. Ce n'est pas normal. D'autant que la lumière est allumée à l'intérieur.

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Il peut arriver à Bernice d'aller faire une livraison en pleine après midi. Sawers, mais laisser la lumière allumée, ça n'est pas possible. Ce n'est pas le genre de sa mère. Franco Hardenne traverse la route. Il va voir le pompiste, qui est une sorte de tour de contrôle du village.

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Salut Berda, t'as vu ma mère? Salut Franck? Ben non, je ne l'ai pas vu. Mais c'est vrai que le magasin est fermé depuis ce matin. Elle peut être malade. Malade ou pas, Bernice Worden n'est pas du tout du genre à rester fermé un samedi de chasse. Alors Franck retourne Rockstore. Il sait comment rentrer. Même quand c'est fermé.

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Bah, m'a tu es là bas. Pas de réponse en revanche sur le sol. Il y a comme une traînée rouge, on dirait du sang et ça va jusqu'à la porte arrière. La camionnette de livraison a disparu. La caisse aussi. Il s'est passé quelque chose. Et comme Franck Warden est adjoint du shérif, il appelle tout de suite le shérif du comté, Howard Ashley, qui déboule dans la demi heure avec deux adjoints.

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Il n'en revient pas. Le shérif Scheler, encore un meurtre en pleine ville, en pleine ville, au trou de cul du Wisconsin. Encore un meurtre, car il y a trois ans, une autre femme du village a disparu comme ça, en laissant derrière elle une traînée de sang. Marie Augan, qu'elle s'appelait. Elle tenait un café à l'entrée de pleine ville. Un matin, on a retrouvé une longue trace de sang sur le sol de son établissement et elle volatilisée.

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Et franchement, c'était un peu le même genre de femme que Bernice Worden, 54 ans, un peu enveloppée.

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On ne l'a jamais revue et l'enquête n'a rien donné.

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Et maintenant, Bernice Worden. Le shérif décide de mobiliser tous les postes du comté. Franck, t'as une idée de celui qui a pu faire ça? Non, non. Enfin, il y a bien un truc bizarre. Hier soir, Ed Green m'a demandé si j'allais à la chasse. Aujourd'hui, il tourne un peu autour de ma mère en ce moment. Il s'est renseigné sur le prix de l'antigel. Et puis j'ai retrouvé sur le comptoir une note d'aujourd'hui pour deux bidons.

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Et Edeline dans mon souvenir. On l'a pas déjà interrogé sur l'affaire Augan, celui là. Ouais, t'as raison. Ni une, ni deux.

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Le shérif et un de ses adjoints prennent la route de la ferme d'Édouard Guînes.

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Guide n'est pas vraiment fermier. Il bricole à droite, à gauche, mais il vit surtout de l'allocation de l'Etat pour la préservation des terres. Autant vous dire que pour ses voisins, c'est en feignant. Cela dit, sa ferme est plutôt en bon état. Une grande maison blanche en bois isolée quand le shérif et son acolyte y arrivent ce soir là. Il est 7 heures du soir. Il fait nuit noire et dans la ferme, pas une lumière allumée.

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Les deux policiers balaient les pièces de leur lampe torche à travers les fenêtres. Pas âme qui vive. Et si on allait chez les Hill, ils seront peut être où ils? Les îles sont les plus proches voisins de Guinée. Ils tiennent une petite épicerie à quelques kilomètres et le shérif et son adjoint, ils sont en cinq minutes et ils ont eu du flair, car en arrivant chez ils, il tombe sur. King qui sort de table. Ils l'ont invité à dîner et il est en train de partir.

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Il est déjà assis dans sa vieille Forde et il discute avec l'office. Le shérif s'approche. On aimerait vous parler qui coupe le moteur. Il descend. Qu'est ce que je peux faire pour vous? Chérif, vous pouvez nous suivre au bureau du shérif. Il dit oui volontiers et il vient s'asseoir à l'arrière de la voiture de patrouille. Direction le bureau du shérif. En chemin, le shérif contacte tant de ces hommes à la radio. Je lui avais dit là, je le ramène au bureau.

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Pendant ce temps, tu ne vais pas faire un tour à sa ferme. Tu verras, il est fermé à clé, mais enfoncent la porte.

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Un jeune, pas une voiture de police. On roule maintenant vers la ferme de King. Il fait nuit. Il neige. Il est huit heures du soir. Les deux policiers se garent dans la cour. Ils balayent la ferme de leur lampe torche et il avise une petite grange accolée au bâtiment principal. Il donne un coup d'épaule. La porte cède facilement et par chance, il y a une porte entre la grange et la maison. Il cherche l'interrupteur. On cherche pas.

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Il n'y a pas d'électricité. Manifestement, regarde, il n'y a pas d'ampoules.

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Ce vieux garçon de Guînes s'éclaire toujours à l'ancienne à la lampe à pétrole. C'est donc à la lumière de leurs torches électriques que les policiers avancent dans la ferme. Ce qu'ils vont découvrir dans moins d'une minute dans le halo de leur lampe. Ils ne l'oublieront jamais. Jamais, et vous non plus, d'ailleurs. Les deux adjoints du shérif avancent à la lumière de leurs torches. Ils avancent, ils balayent l'entrée de leur lampe. Ils avancent encore et ce qu'ils découvrent est indescriptible.

[00:07:16]

Et d'ailleurs, l'un d'eux se précipite dehors pour vomir. Au milieu de la pièce, pendue à un crochet comme un serre au retour de la chasse, il y a un cadavre, les pieds en l'air et éventré, ouvert du pubis jusqu'au sternum. Montueux, c'est Bernice Worden. Ed King a vidé le cadavre de Bernice Worden. Comment vit d'un Cère?

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Pendant ce temps là, plein pleine fils Guinet, assis dans le bureau du shérif. L'interrogatoire commence. On lui demande de raconter sa journée. Il a du mal. C'était un coup monté contre moi, a commenté Mais à quel propos Red Miss Warden commença à propos de Miss Warden? Eh bien, elle est morte, n'est ce pas? Morte, mais comment s'éduque elle est morte? On me l'a dit, ça, j'en ai entendu parler. Le shérif n'insiste pas.

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Il attend le résultat de la fouille de la ferme s'il savait s'il savait.

[00:08:30]

A la ferme, les deux adjoints ne se sont pas arrêtés à la grande pièce, celle où pend le cadavre de Bernice Worden. Ils ont décidé de fouiller toute la ferme, pièce par pièce, un fatras de détritus. Vous n'avez pas idée et partout, une odeur épouvantable. Passons sur les piles de revues pornos un peu partout sur les étagères. À un moment donné, il bute sur une porte fermée avec un gros cadenas. Il l'ouvre d'un coup de marteau et il découvre la chambre de la mère de Quinn à Augusta, telle qu'elle l'a quitté le jour où il est parti, les deux pieds devant.

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Il y a douze ans, en 1945, rien n'a bougé. Tout est fossilisé dans la poussière et les toiles d'araignées.

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C'est à ce moment là que les deux policiers décide de demander du renfort par radio et un générateur de câbles électriques pour qu'on y voit enfin les coins et un médecin légiste. Tant qu'à faire. Et une fois que la lumière est allumée, on ancrant. L'horreur atteint son comble. Sur la table, il y a un cendrier. C'est la calotte, un crâne sous l'évier. Un paquet contient les entrailles de Bernice Worden. La tête est à côté dans un sac plastique et les abat jour tout autour de la pièce.

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C'est de la peau humaine. Le revêtement des chaises pareil. Dans la cuisine, des crânes servent de bols et le manche d'un couteau est en os humain. Ce type est un monstre absolu et ce n'est pas fini. Dans la chambre de Quinn trônent quatre visages, des visages humains découpés et reconstitués avec du papier journal posé comme ça côte à côte, comme des tableaux et par terre. On en trouve cinq autres empaler. Le délire atteint son sommet quand un policier sort du placard.

[00:10:30]

Une étrange combinaison. Un corps de femme totalement évidé, dont le fond n'a conservé que la peau. Le shérif et ses acolytes viennent de tomber sur l'un des plus grands démons de l'histoire criminelle. Ils sont tétanisés. Rendez vous contre le shérif. C'est la première enquête criminelle de toute sa carrière. La première, et il tombe sur Edward Green. Et puis, à un moment, il faut agir. Il faut faire quelque chose. Le shérif et ses hommes se mettent à aligner, trier, étiqueter les pièces à conviction et envoyant l'un des masques mortuaires.

[00:11:11]

Il y en a un qui dit Mario gagne Marie, organe disparu il y a trois ans. C'était donc lui, dans les tiroirs, dans les placards. On trouve aussi toutes sortes de livres, de médecine, d'anatomie, des récits sur les expérimentations réalisées par les nazis sur les corps humains. Voilà, c'est une découverte quasi unique dans l'histoire criminelle, la caverne d'un tueur en série nécrophile.

[00:11:43]

Au bureau du shérif. La suite de l'interrogatoire de Guînes est assez surréaliste. Vous avez dû trouver de drôles de trucs chez moi. Oui, oui, il paraît tendu quoi Ed? Je suis collectionneur, j'ai fabriqué des vêtements avec la peau de mes cadavres. Je travaille bien, non? Il parle, il parle, il parle, mais il n'a pas vraiment. Il tourne autour du pot. Il se félicite de la qualité de son travail. Mais qui sont tous ces morts?

[00:12:13]

Où, quand? Comment les a t il tués et combien en a t il tué? A un moment, le shérif attrape Guignes par le cou et lui écrase la figure contre le mur. Bator, aide tu à tout avouer où je te saigne? Combien tu tués? Combien à convia? Je ne dirai rien. J'ai rien fait du tout. Passer mon détecteur de mensonges. Aident on à trouver des choses chez toi? C'est grave. On a retrouvé Bernice Worden.

[00:12:44]

Elle va bien. Non, aide. Elle ne va pas bien. Tu l'as tuée toute la pendue à une poutre de la saignée. Aide tu la saignée? D'une certaine façon, je n'arrive pas à m'en souvenir faire un effort. Il est possible que j'ai fait quelque chose, mais je n'en ai pas connaissance. Faites moi passer au détecteur de mensonges, ça prouvera que je suis dément.

[00:13:13]

Est il vraiment fou? Ou cherche t il à se défausser, à se débarrasser de la nécessité de donner des explications? En tout cas, pour l'instant, il va falloir s'asseoir sur des aveux officiels. Les policiers n'arrivent pas à lui faire dire J'ai tué une telle de telle manière pour telle raison. Or, un interrogatoire entre deux portes, il donne des informations, mais il sait que ça ne compte pas. Et quand on lui demande de le redire sur procès verbal, Macaq.

[00:13:46]

A un moment donné, on le ramène dans la maison de l'horreur, chez lui, il ne manifeste rien. En revanche, à la sortie, il sourit aux photographes de toutes ses dents. Oui, je ne vous en ai pas encore parlé, mais ça va de soi. La Presse se passionne pour cette histoire. Du coup, il faut surveiller la maison 24 heures sur 24. Des journalistes cherchent à rentrer à l'intérieur et des curieux rêvent d'emporter un souvenir.

[00:14:19]

Dans ce récit sordide, laissez moi vous raconter une anecdote tellement américaine, figurez vous que dans les jours qui suivent la révélation de toutes ces horreurs, il se trouve des associations puritaines pour demander l'interdiction des revues pornographiques. Vous savez que King collectionnés? Eh bien, elle pense que c'est ça la pornographie, qu'il l'a pervertit et qu'on souffle un peu dans cette histoire morbide. Vous connaissez la blague qui fait marrer les gens de pleine ville à cette époque là? Pourquoi garder le chauffage allumé en permanence?

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Pour que les meubles n'aient pas la chair de poule? À part ça, on essaie toujours d'extorquer à Guînes des aveux en bonne et due forme. On tente un électrochoc en lui montrant la tête de Bernice Worden et l'Agly Jollivet. C'est vrai. Je suis arrivé à la boutique, j'ai acheté mon d'antigel, j'ai payé et puis j'ai récupéré ma monnaie. On a bavardé un peu et ensuite je l'ai traîné sur le sol. Et puis, je l'ai chargé dans la camionnette à plein temps.

[00:15:27]

Tu l'as tué avant? Non. J'ai laissé la camionnette à la sortie de la ville. Et puis j'ai récupéré ma voiture pour emmener les corps à la maison. Là, je l'ai pendue au plafond de ma cuisine d'été. Je l'ai vidé et j'ai récupéré le sang que j'ai jeté derrière les toilettes au fond du jardin. D'accord, mais tu l'a tuée dans le magasin? C'est ça?

[00:15:49]

Ouais, peut être. Vous comprenez? J'ai cru que je dépecées un serre. Je ne me souviens plus. C'était un accident. Il a presque avoué.

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Et un autre jour, le shérif décide de l'amener à la taverne que tenait Mario Gane puisqu'on a retrouvé son visage sur l'un de ces masques mortuaires.

[00:16:11]

Je n'ai pas tué Marie. Je ne me souviens pas. Je l'ai juste ramenée chez moi, ça, c'est sûr, avec mon camion. Aide à Parsa. On a retrouvé chez toi des costumes de peau, tout les. Ouais, j'enfile les jambières, le torse et même le masque. Ce sont des femmes. Tu aurait aimé être une femme? J'ai lu un article sur un type en Europe qui est devenu une femme. Je me suis renseigné, mais c'est trop cher pour moi.

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J'avais l'idée de m'opérer moi même, mais ce n'est pas possible. Toutes ces femmes, ces mannequins, elles ressemblent à ta mère? Ah ouais? En fait, depuis qu'elle est morte, j'ai l'impression de vivre dans un rêve. C'est un truc pas vrai. Je ne me souviens pas.

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Combien en a t il tué Guignes ne veut pas répondre à la question, alors il faut s'en remettre au médecin légiste. Il a passé un petit moment, il a reconstituer le puzzle. Il pense qu'au total, Geen a tué 15 femmes, 15 femmes, dont Bernice Worden. Mais qui sont les 14 autres pour annoncer ses maris au GAN? Mais à qui appartiennent ces fichus visages qu'il a conservé?

[00:17:28]

Autant vous dire qu'à pleine file, on a un peu de mal à digérer. Le vieux aide que tout le monde connaît, qui était à l'école avec la moitié du village. Comment le vieux Eide a t il pu commettre toutes ces horreurs? Il était serviable, il était gentil. Bon, d'accord, il avait le sens de l'humour douteux quand il racontait qu'il avait des têtes réduites chez lui. Les enfants prétendaient les avoir vus, mais les autres, ça les faisait marrer.

[00:17:54]

Personne ne pouvait imaginer ça. Personne. Et puis, un jour, Geen répond à la question. On a tué combien? Mais je ne crois pas en avoir tué, mais j'en ai déterré beaucoup. Pardon, Maroué? J'allais dans le cimetière la nuit. J'ouvrais les tombes, les tombes fraîches. Puis je prenais les corps. Ce que vous avez trouvé chez moi, c'était femme déjà morte. Moi, je n'ai pas le souvenir d'avoir tué quelqu'un.

[00:18:32]

Quand il dit au jeu, déterre les cadavres de femmes, ce qu'il dit? La vérité? Ou est ce qu'il ment? Parce que Bernice Worden, il l'a bien assassiné. Et Marie-Océane, elle a disparu. Et on retrouve la peau de son visage dans sa chambre. Entre temps, elle n'est pas passée par le cimetière. Il l'a tuée, c'est sûr. Le tout, c'est de le lui faire dire. Ça vient le 20 novembre, après quatre jours d'interrogatoire.

[00:19:00]

J'ai tué Mario Gane, tué à sa taverne, le charger dans mon camion et puis je l'ai vidé et avec sa peau, je me suis fait une combinaison Bernice Worden. Je ne l'ai pas tué. C'est un accident. Et les autres? Il n'y a pas d'autre corps que j'ai déterré tout seul.

[00:19:21]

Oui, bon. Les agents fédéraux qui dirigent maintenant l'enquête ne le croient pas. Et les gens de fils non plus, d'ailleurs, équines, pilleurs de tombes. Seul ce petit bonhomme de 50 ans a creusé le sol gelé dans les cimetières. Il y a un moyen de vérifier. Il n'y a qu'à ouvrir les tombes de femmes du cimetière de pleine ville. On verra bien s'il manque des cadavres, mais le district attorney refuse d'imposer ça aux familles. Il a avoué un meurtre.

[00:20:00]

J'ai des preuves pour le second. Ça me suffit. A quoi bon remuer tout ça?

[00:20:06]

Le shérif et ses hommes, en revanche, ont un peu plus de mal à lâcher l'affaire. Ces femmes qu'il prétend avoir déterré et dont il a gardé les visages et quelques ossements. Il a dû balancer les restes quelque part. Alors, le shérif fait fouiller les 80 hectares de la ferme de Guînes par des policiers et des volontaires, qui enfonce des tiges d'acier dans la terre a tremblé. Pas, et on ne trouve pas de corps ni de squelette.

[00:20:39]

À part ça, les journalistes lui ont dégoté une chérie, figurez vous dans le Milwaukee Journal, sadonnent la fiancée du tueur. L'homme que j'aimais était bon et gentil, et je l'aime encore. Elle s'appelle Adeline Watkins. C'est une vieille fille de 50 ans et elle raconte aux journaleux qui lui a proposé le mariage et qu'elle a refusé. Mais dès la parution de l'article, elle dément. Ils ont brodé, prorogations avec. Elle a toujours été platonique. Je ne suis absolument pas sa fiancée.

[00:21:14]

Le procès qui s'ouvre le 22 novembre 1957. Il est inculpé de deux meurtres et rien de plus. Et il a choisi de plaider la folie. Mais ça, les gens du coin ne veulent pas en entendre parler. La folie. Les gens ont prévenu. Le juge si équines est déclaré fou et relâché.

[00:21:34]

Je vous préviens, on le pendra. D'entrée, son avocat, Maître Meltzer, réclame un examen psychiatrique approfondi il ne s'est jamais remis de la mort de sa mère. C'est à ce moment là qu'il a basculé dans la folie. A part ça, Guignes prétend toujours que les visages qu'il collectionnait viennent des tombes et rien des tombes et qu'il n'a pas tué ses femmes. En plein procès, le district attorney finit par accepter l'ouverture de deux tombes du village. Pas plus pour voir.

[00:22:06]

Il n'a pas menti. Dans les deux tombes, il manque les cadavres. Ed King est un authentique nécrophile. A la barre du tribunal, évidemment, on lui demande de faire la liste des tombes qu'il a pillées. Je me souviens plus des noms, je sais que je cherchais des tombes fraîches, c'est moins difficile à creuser. Et puis le corps est encore en bon état. En général, je ajc le lendemain de l'enterrement. Alors que donne l'expertise psychiatrique puisque c'est la clé, est ce qu'il est fou ou pas?

[00:22:50]

Asile ou chaise électrique? C'est ça le fond de la question. On apprend grâce aux psys qu'elle a été élevé à la dure par un père alcoolique et une mère très croyante qui adhérait aussi des protestants les plus austères. C'était un enfant timide, qui n'avait pas d'amis et qui n'avait que sa mère et d'ailleurs son frère. Il l'a raconté aux psychiatre, lui disait tout le temps des rapports avec Ma Ed.

[00:23:15]

C'est pas ça, Ed. C'est pas ça. Notez que son frère est mort dans un incendie. Est ce que Ed a tué son frère? Ça reste une hypothèse. En tout cas, les psychiatres disent que cet attachement à sa mère, qui l'a soigné avec dévotion jusqu'à sa mort, est la clé de la personnalité d'être Guillén. Les psychiatres lui ont posé des questions très directes. Est ce que vous avez eu des relations sexuelles avec les cadavres? Non, non, non, ça sentait trop mauvais.

[00:23:46]

Est ce que vous êtes cannibal à. Non, non, non, je ne mange pas des morts. Un psychiatre vient à la barre. Je dirais quinquina à deux personnalités. La première est pleine de colère, c'est la colère de l'enfant auquel on refuse l'amour. Et puis la seconde personnalité, c'est celle du fils cément, qui était digne de la tendresse d'une mère adorée qui n'a voulu recréer sa mère, en quelque sorte, en déterrant des femmes qui lui ressemblaient.

[00:24:13]

Et puis, il est passé au meurtre pour la tuer. Il est psychotique, il est psychotique depuis des années. Il a remplacé la compagnie des êtres humains par celle des parties de corps humain. Psychotique, le psychiatre a lâché le mot qui explique la suite et la fin de cette histoire. Ed King est un malade mental. Voilà la vérité. Il n'est pas apte à être jugé. Il relève de l'asile psychiatrique. Mais pour tenter de calmer les esprits, les experts disent que selon son évolution, on pourra peut être envisager un procès dans quelques années.

[00:24:51]

Et en attendant, il file à l'asile d'aliénés.

[00:24:55]

Mais on va tenter de le juger. Onze ans plus tard, comme si on devait ça finalement à l'opinion publique de De fils.

[00:25:20]

Ce procès a lieu en 1968, mais après onze années d'asile psychiatrique et de neuroleptiques, il n'y a plus rien à en tirer et le jury finit par le déclarer dément. Et c'est à l'hôpital psychiatrique qu'Edward Guînes est mort en 1984, à l'âge de 62 ans. Il a en partie inspiré l'un des personnages du film Le silence des agneaux et aussi inspiré un roman paru en 1959, Psychose. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.