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Journée étoilée. Raconte Christophe Hondelatte. Voici la douloureuse histoire d'un petit Camerounais, Cyril, que son oncle et sa tante, qui vivent en France, font venir chez nous quand il a 6 ans et à qui ils font vivre le martyre. Entre autres punitions, il lui mettent de la purée de piment dans les yeux. Au point qu'aujourd'hui, il est aveugle. J'ai tiré cette histoire du livre que Cyril a écrit et auto édité sous le nom de Maison et Wyn Les yeux du destin.

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Il sera tout à l'heure. Je l'ai écrite avec l'aide de Simon Veille. Réalisation Céline Lebrun.

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Christophe Hondelatte. Je suis né au Cameroun, à Douala. Ma maman Marie est morte quand j'avais presque 4 ans et après c'est mon arrière grand mère, Élise, qui m'a élevée une merveilleuse femme très douce. Je me souviens qu'à Douala, on habitait une petite maison. Je dormais avec mon arrière grand mère dans un grand lit, entouré d'une moustiquaire. J'allais à l'école à pied, tout seul, avec mes petites tennis blanches. Qualys m'avait acheté. Le soleil éclairait mon visage.

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J'étais heureux. Oui, ça a été le moment le plus heureux de mon enfance. Quel dommage que ce bonheur n'ait été que de courte durée.

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Et puis, un jour, vers mes 6 ans, Élise dit qu'elle se fait trop vieille et une dame très élégante.

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Jeannette, une de mes tantes, arrive de France pour me chercher. Moi, je vais vivre en France. Je suis content. Et puis prendre l'avion, c'est un peu comme aller au ciel. C'est un peu comme retrouver ma maman qu'on est naïf quand on est gamin. Oui, on est naïfs.

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Je me souviens, cette Janettes arrive en taxi, nous, on l'attend, la porte du taxi s'ouvre.

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Une femme en sort de toute beauté. Une créature digne dHollywood, grande, élancée, très claire, vêtue d'un tailleur blanc et noir, avec un chapeau assorti à ses chaussures et à son sac à main. Sublime comme une actrice de série télé. Des blancs serrés, je portais des beaux habits de France.

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Je suis tout fier. On fête Noël tous ensemble. Toute la famille. Et puis arrive début janvier et il est temps de dire au revoir à mon amour. L'arrière grand mère. Je me demande d'ailleurs aujourd'hui comment Elise a accepté que je parte. Je lui en veux pas. Je suis sûr qu'elle a cru bien faire. Je me souviens, on prend l'avion, un vol d'Air France. Je ne suis pas habitué à la nourriture française, alors je commence par vomir.

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Et quand on descend de l'avion à Paris, le froid et autour tout blanc de la neige partout. Ça fait 27 ans que je suis en France, je n'ai toujours pas réussi à aimer la neige. Le mari de ma tante Lucien nous attend. On monte dans un taxi.

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Le roi, svp. Chevreuil. Et on arrive dans un petit appartement au rez de chaussée, une seule pièce, en vérité, qui fait salon, cuisine et chambre et après des toilettes dans la salle de bains. Et c'est tout. Et en plus de mon oncle et de ma tante et de moi, désormais, il y a une petite fille de 9 ans qui vit là. Elle s'appelle Anne Karine. C'est la nièce de ton nom que Lucien. Ton oncle que d'ailleurs désormais tu vas appeler papa?

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Il est arrivé deux ans avant moi, du Cameroun elle aussi. En tout cas, je suis content qu'il y ait un autre enfant parce que cet homme là que je dois appeler papa. Qui m'inspire pas beaucoup confiance et à ce moment là, j'ai un petit pincement au coeur. J'ai une envie folle de revoir mon amour. Bientôt la retrouver, ma mamie, arrête de pleurer, sinon tu vas avoir une fessée et elle me gifle. Et à partir de ce moment là, je n'ai plus pleuré.

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Mais mon coeur a continué à pleurer. Ils m'ont mis en CP dans la même école qu'en Karyne et je me suis fait un copain. C'est mon premier copain blanc, Christophe. Je vais jouer avec lui. Un soir, on rentre de l'école pour voir Christophe. A demain, on fait nos devoirs jusqu'à l'arrivée de mon oncle. On passe à table ferré. Tu peux aller chercher de l'eau, je vais dans la salle de bain, je vois une bouteille pas entièrement vide.

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Je rajoute de l'eau du robinet et de retour dans la pièce, je l'attends a une amie qui est là, Pauline, et elle boit et elle commence à se sentir très mal. C'était de l'eau de Javel qui avait dans la bouteille. Mais moi, comment je pouvais le savoir? Ca vaut rien. Et là, ma tante me traîne dans la salle de bains, elle prend ma tête et elle a comme sur le bord de la fenêtre même Behm et elle finit à coups de ceinture jusqu'à épuisement.

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Et moi, je jure. Pardon, pardon?

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Et là, elle me dit de me mettre à genoux, bras tendus et dans la paume de mes mains. Elle pose deux grosses pierres. Et si mes bras s'affaissent, bam! Et maintenant, va trancher Holi. J'ai pensé à ma mamie en Afrique qui pleurait. Il me manque beaucoup. Le soir, après l'école, Karine et moi, on est censé faire le ménage et après nos devoirs. Un soir, ma tante rentre un peu plus tôt que prévu, vers 6 heures.

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J'ai bien envie de boire une bière. Moi, aller m'acheter une bière à l'épicerie, je mets mon anorak, ma cagoule, mes gosses. On part à pied tous les deux avec Anne-Catherine. On arrive à l'épicerie, on trouve les 16 64 et en allant vers la caisse. Karine me chuchote Je crois que je voulais et elle le fait. Et quand on arrive à la caisse? Je voulais pas voler des bonbons. Ce n'est pas bien de voler.

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Pour appeler la police. Sans de la poche. Voilà pourquoi je voulais vous le faire payer plus Céto et il prend l'argent des bonbons sur le billet de ma tante. Et nous, comment on va justifier la différence? Elle va voir qu'il manque de l'argent.

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Forcément. On arrive à la maison. Elle compte la monnaie. Il manque de l'argent là. Je ne sais pas si c'est l'argent qui nous a rendu un neveu de mon oncle, mais là, Achille Ascher, tu retournes avec toi à l'épicerie et lui demande des explications à l'épicier. Mais voler des enfants, quelle entre l'épicier, l'IDA, Achille, qu'on a volé des bonbons et Asheville le répète à mon oncle, ma tante. Elle se lève. Mais pourquoi donc?

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J'intervenais en France? Qu'elle a honte de la famille. Mon oncle se lève à son tour.

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Il enlève sa ceinture et commence à nous frapper.

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Clap, clap, clap. Jean est le corps qui brûle. Et après, ma tante nous amène dans la salle de bain et au passage, la trappe. Un gros pot dans le frigo. Je sais ce que c'est le pot à piment, piments rouges, oignons plus ail, plus tout un tas de condiments africains. Il a rien de plus fort. Elle pose le pot sur le lavabo. Ouvrons les yeux avec une petite cuillère, elle me verse de la purée de piment dans les yeux et je lui demande pardon, lui promet que je recommencerai pas, mais pendant des heures, elle m'empêche d'aller me rincer.

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Et quand je vais me passer de l'eau froide, ça brûle. Six ans et demi. Ces gens ne sont que méchanceté. Un jour, on déménage à Pontault-Combault, en Seine et Marne, pour un appartement plus grand avec deux grandes chambres et un grand salon. Ma tante Jeanette, je vous l'ai pas dit. Ma tante Jeannette est témoin de Jéhovah. Mon oncle non plus dit causer des bêtises. Mais elle, elle nous emmène une fois par semaine pour des études du livre, comme il dit.

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Moi, j'aime bien, les gens sont gentils là bas. Et elle, elle prend sa petite voix mielleuse. Elle sourit. Elle est toute douce. Ils savent pas que chez elle, c'est un démon qu'elle nous fait vivre l'enfer. L'Oblique en est à Pontault-Combault. Je me suis remis à faire pipi au lit. J'ai tant. Un matin, elle entre dans la chambre et elle sent tout de suite l'odeur, ça sent le pipi, sinon. Elle m'emmène dans la salle de bain et elle va charger la purée de piments.

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Et elle m'en remets dans les yeux et après sur le sexe.

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Maintenant. Le soir, je ne bois plus pour ne pas faire pipi au lit. Un soir après l'école, une fois le ménage et nos devoirs terminés, on va regarder la télé en cachette et ma tante Jeannette rentre plus tôt que prévu et elle nous trouve devant la télé. Brenet pour une guarana, allez dans le couloir. Et là, elle nous fait mettre à genoux et nous metta chacun deux grosses pierres dans les mains, bras tendus, et elle, elle retourne dans la cuisine préparer à manger en écoutant de la musique africaine, tandis qu'à moitié et de temps en temps, elle revient par surprise.

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Et si on a baissé les bras? BAM, un coup de spatule sur chaque bras. On a dû rester comme ça une heure et demie, peut être deux. Quand mon oncle est rentré, elle lui a expliqué Pour la télé, ils nous ont privés de dîner et quand ils ont fini de manger, vous venez vengeait à faire la vaisselle.

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En 1991, j'ai 9 ans et Karine et moi, on fait une grosse bêtise. On n'a pas le droit d'aller chez les copains après l'école, dans notre immeuble. On a deux copines de classe. Nathalie et Karine. Plusieurs fois, les parents nous ont invité, mais venaient jouer à la maison. Après l'école, on a toujours dit non, mais deux ou trois fois, on a dit oui, c'est bien chez eux. Il y a des jouets, des poupées, mais je m'en fiche.

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Nous, on n'a pas de jouets. Et puis, un jour, Karine oublie son cartable chez eux et on s'en aperçoit au moment de nous mettre aux devoir. Alors, elle court les chercher chez la voisine. Mais mon oncle rentre avant qu'elle ne revienne. Elle est où? Et il va la chercher chez eux?

[00:12:43]

Bonjour. Je viens chercher ma nièce quand elle l'a entendu, elle a sauté par le balcon. Heureusement qu'elle s'est pas fait mal et après, elle a disparu jusqu'à 23h. Et là, le téléphone a sonné.

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Le commissariat de Pontault-Combault a l'appareil. Nous avons retrouvé votre nièce de 11 ans. Elle marchait sur une route à trois kilomètres de chez. Ils l'ont battu jusqu'à l'épuisement et le lendemain, j'ai appris qu'ils avaient décidé de la renvoyer au Cameroun la semaine prochaine. Et moi, je me retrouve seul, seul, sans personne à qui parler et avec qui jouer. Comme je fais toujours pipi au lit. Ils me font dormir par terre. J'ai 9 ans et je n'attends plus qu'une chose je veux la mort.

[00:13:55]

Je ne vais pas survivre tous les soirs quand je me couche, je me dis est ce que je vais me réveiller? Est ce que c'est mon dernier soir?

[00:14:10]

Quelques mois plus tard, Matantes annonce qu'elle se rend au Cameroun, je pars. Je pars pour ramener ma mère, sa mère. Autrement dit, mon arrière grand mère, Élise, va venir en France. Je suis sauvé. En attendant ma tante par presque cinq mois et mon oncle en profite, il fait venir une autre femme à la maison. Que l'appellera Lucie? Elle est gentille, elle est souriante, mais en vérité, mon calvaire empire. D'abord, mon oncle me retire de l'école.

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Et puis, tous les deux, ils partent de trois à quatre jours, quelquefois une semaine. Et dans ce cas là, mon oncle m'enferme dans ma chambre avec à peine de quoi manger et des bouteilles d'eau. Et pour faire mes besoins. Un pot sur le balcon pour faire pipi. J'ai trouvé une astuce. Je le fais dans un petit trou d'évacuation des eaux de pluie. Mais au moins, pendant ce temps là. Ne me fera pas. Depuis un jour, ma tante rentre du Cameroun.

[00:15:15]

C'est bizarre, elle me maltraite, mais je suis quand même content qu'elle rentre. Au moins, je ne serai plus enfermée dans cette chambre et je pourrai manger tous les jours. Et quand elle rentre, elle découvre que mon oncle m'a retiré de l'école, alors elle veut me réinscrire en CE2. La directrice de mon école lui dit que je suis surdouée, alors elle m'a inscrit directement en sixième à dix ans, au collège Condorcet où quand on me demande ce que je vais faire plus tard, je réponds.

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Je veux être producteur de cinéma, que les autres se moquent de moi. Ils disent que je suis un rêveur.

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Et puis, un samedi, ma merveilleuse Élise arrive. Cette arrière grand mère que j'ai pleuré pendant quatre ans, que j'ai appelé tant de fois dans mes rêves. Elle est là, elle est face à moi, je la prends dans mes bras. Je suis tellement bien. Je me dis tout voir enfin s'arrêter. Mais j'ai parlé trop vite. Je n'ai eu que quelques semaines de répit. Élise n'a pas su recadrer sa fille. A 11 ans, je suis en 5e maintenant et je commence à me rebeller si on me cherche, je me bagarre un jour.

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Ludovic me traite de fils de pute. Pâme. Je lui en met une et je me retrouve dans le bureau de la directrice. Mordit moi, Cyril. Je voudrais rencontrer ton nom. Que les tente un. Je vais les faire venir. Je la supplie de ne pas le faire. Je suis paniquée et pourtant elle les appelle. Et le soir, je rentre. Je suis stressée. Ma tante me roue de coups pendant des heures dans la salle de bain.

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Mon arrière grand mère veut intervenir, mais elle part. Salarié, je l'ai. On ne parle pas comme ça. Réélisent.

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J'ai décidé de fuguer avec un copain, Jean-François, qui est dans un foyer, je vais aller avec lui à Paris, je monte dans le train. Je me retrouve à la gare de l'Est à Paris. Je suis libre, je dis au revoir à Jean-François et je me mets à marcher dans Paris. J'ai un peu peur, mais je suis heureux. Je suis libre et je marche. Je marche, je marche jusqu'à la nuit. Et puis, un moment, je rentre dans une cabine et je fais le 17.

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La police? Allo! Voilages. Je me suis perdu. Je ne veux pas rentrer chez moi. J'ai peur de mon anglais et de ma tante. Ils viennent me chercher. Il m'emmène à la brigade des mineurs. Je rencontre un gentil monsieur qui me demande pourquoi je ne veux pas rentrer chez moi. Je lui raconte tout. Ils mettent du piment dans les jeux. Et dans le sexe aussi pour me punir. Et puis mettent à genoux pendant des heures aussi, et puis.

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Il me prive de manger. Qu'il me mette dans un foyer d'urgence dans le 15ème arrondissement, je me dis ouf, c'est fini. Je suis naïf. Le lendemain, je me retrouve face au directeur du foyer. J'ai lu tout ce que Gradis à la brigade des mineurs. J'avoue que je ne sais pas quoi en penser. Tu peux tout me raconter à nouveau. Je lui répète tout ça dure trois ou quatre heures et le lendemain, le directeur me fait revenir dans son bureau.

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Et là, la porte s'ouvre et qui je vois rentrer. Ma tante, quand je la vois, je veux m'enfuir, un éducateur me rattrape et elle dans le bureau, toute mielleuses, toute gentille, elle jure qu'elle n'a pas pu me faire de mal, qu'elle ne comprend pas pourquoi je dis des mensonges et que sans doute, j'ai de mauvaises fréquentations. Et ce crétin de directeur et ses éducateurs avalent son baratin et je repars avec elle.

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Quand on arrive à l'appartement, mon oncle m'attend de pied ferme. Je n'ai jamais vu autant de haine dans ses yeux et il me batte comme jamais. Ma tante m'a genoud dans le salon. Elle me colle un dictionnaire dans chaque main, bras tendu. Et à chaque fois que je baisse les bras, ben, un coup de ceinture. Mon arrière grand mère les supplie d'arrêter. Elle pleure et il me fouette comme ça, presque toute la nuit. Et quand je n'ai plus de force, il me laisse dormir dans le couloir.

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Des fugues, j'en ai fait d'autres et à chaque fois, je suis allé voir la police. J'ai encore tout raconté. Ils m'ont mis dans le même foyer ou dans un autre. Et une fois dans un hôpital psychiatrique et une autre fois dans une famille d'accueil. Mais à la fin, la DDASS a toujours fini par appeler ma tante. Bravo! Cet organisme est censé protéger les enfants.

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J'ai souvent mal à la tête. Les aliments qu'ils m'ont mis pendant des années ont laissé des séquelles. J'ai souvent mal aux yeux, les yeux me brûlent et à peu près vers mes 14 ans, je suis placé dans un foyer près de Melun. Il est 5 heures de l'après midi. La nuit commence à tomber et d'un coup, je me sens pas bien. Crises d'épilepsie. Je suis dans le noir. Je passe trois semaines dans le coma.

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Quand je me réveille. Moi, je vois rien, j'ai perdu la vue. Je suis aveugle pour toujours. Je ne veux plus qu'une chose mourir. D'ailleurs, je retombe dans le coma. A mon réveil, l'aide sociale à l'enfance, la DDASS a laissé mon oncle et ma tante venir me voir. Et vous savez ce que m'a dit mon oncle? A bien perdu la vue, puisque tu méritais, ça t'évitera de faire des fugues. Et ils se sont mis à rire tous les deux à rire.

[00:22:06]

Un jour, en 2010, j'avais 28 ans, je suis retourné voir ma tante. J'y suis allé avec un copain, Raphaël, Clissonnais. Elle m'a ouvert. On a parlé comme si de rien n'était. Elle avait oublié qu'elle m'avait maltraitée, comme si j'étais aveugle. C'était à cause d'elle et de son mari. On s'est revus deux fois. Une fois, c'était à Noël. C'est elle qui m'a invité. Je l'aime pas, mais ce Noël était sympathique.

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On aurait dit une famille modèle. Elle ne me faisait plus peur. Alors je lui ai demandé pourquoi elle m'avait fait tout ça. Elle m'a dit que c'était par amour. J'ai gardé mon calme. Je lui ai demandé si elle a regretté. Elle m'a répondu que non. Qu'en perdant la vue, j'avais eu ce que je méritais. Je vous le jure, il n'y a pas eu un seul pardon. Il n'y a pas eu un seul regret. Un jour, elle m'a téléphoné pour me demander si je n'avais pas de travail pour elle et une autre fois, c'était pour m'annoncer la mort de mon arrière grand mère.

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Elle m'a demandé de l'argent pour que je participe à l'enterrement. J'ai donné. Qu'est ce que j'ai pleuré? Qu'est ce que je l'émeu? Voilà donc pour cette histoire que j'ai tiré mes Sonet Winn de votre livre Les Les yeux du destin. Pour moi, ça a été une expérience incroyable parce que d'habitude, je regarde dans les yeux des gens dont je raconte l'histoire. Comment il? Il l'encaisse. Et évidemment, dans vos yeux, je n'ai rien pu lire.

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Mais j'ai l'impression, à la fin de l'histoire, que j'ai trouvé les bons mots et tout simplement parce que c'était les vôtres. C'est bien ça. Effectivement, vous vous êtes reconnu dans cette histoire qui est évidemment un résumé de ces trente premières années de votre vie. Oui, c'est ça exactement. Alors, il faut qu'on raconte la suite. Maintenant, parce que ça explique que vous appeliez aujourd'hui n'ont pas maçonnes. Comme je l'ai dit tout à l'heure, ma Messan sort.

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L'info date, mais s'adoucit. Et Win, c'est qu'en fait, après tout ça, à un moment, vous êtes parti aux Etats-Unis avec des amis et ça a été le début d'une autre vie. Vous nous raconter ce que vous, il vous est arrivé aux Etats-Unis?

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Ce qui m'est arrivé aux Etats-Unis, c'est que moi, je suis parti parce que c'était compliqué en France. Pour moi, c'est comme quand je Prescillia dans mon lit. Être noir et handicapé, c'est très difficile. Donc comme j'en avais marre parce que j'ai perdu ma allegrement à ce moment là, je suis devenu diabétique, donc à cause d'un choc émotionnel dont je suis partie aux Etats-Unis, ce que je me suis dit, j'avais envie vraiment de réaliser mes rêves dans la mode.

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Malheureusement, aucune porte était ouverte pour moi en France, donc dans la mode, c'est à dire créateur de mode. Exactement ce que j'avais envie de réaliser. Le rêve de ma mère, qui était quand même de son vivant, était mannequin et modéliste. En fait, et c'est pour ça que je suis partie à Los Angeles pour réaliser mes rêves phares de la mode et du cinéma.

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Vous avez créé là bas une marque qui s'appelle Don't Make Sonet Win. Mais comment est ce que sans vos yeux, vous pouvez créer des vêtements?

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Déjà, je précise que Messan, c'est mon prénom aussi de base. Je m'appelle Messan Cyrix et c'est ma mère et mon père. Mais voilà. Donc moi, je dis toujours que je pense que le talent que j'ai dans le domaine de la mode, c'est un cadeau. C'est un bel héritage que maman m'a légué. En fait, parce que va dire que ma mère, elle, aimait beaucoup la mode et c'est quelque chose que j'avais envie de réaliser pour elle.

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J'ai toujours dessiné, même quand je jouais, et j'aimais beaucoup les dessins et je dessinais beaucoup. Donc en fait, quand je ne l'ai pas vu, j'ai continué à dessiner parce que j'avais vraiment envie de ne pas perdre ce rêve que j'avais que j'avais quand j'étais voyant.

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C'était que vous êtes capable de dessiner une robe alors que vous ne voyez pas exactement. Je pense que aujourd'hui, il y a beaucoup de personnes, beaucoup de personnes qui sont capables de beaucoup de choses et que des gens ne s'intéressent pas assez. Et moi, j'espère que grâce à mon travail, ça va justement ouvrait des portes pour montrer aux gens que la être dans le noir, on peut faire de très belles choses, de la musique, du cinéma, de la mode, mais aussi du cinéma.

[00:26:15]

Réaliser un premier long métrage de foudre est une série télévisée. Oui, c'est ça que je prépare, qui s'appelle Mickey Boum. Mais que vous ne voyez pas.

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Est ce qu'on a besoin de voir? Je pense que c'est pas la chose la plus importante. Je dis toujours que j'ai beau être dans le noir, mais je pense que je vois beaucoup mieux que des voyants.

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D'où vous sortez ce qu'on appelle cette résilience, cette capacité incroyable de deux robots guerriers, une petite piste dans l'histoire. C'est ce moment où l'institutrice suggéra à votre tante que vous êtes surdoué?

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Oui, parce qu'en fait, j'ai toujours bien bossé à l'école. Même au Cameroun, j'aimais bien l'école. Je suis une personne qui aime beaucoup la littérature. Je lis énormément, j'ai toujours beaucoup lu et c'est vrai que c'est aussi une des choses qui m'a sauvée dans mon calvaire. La lecture énormément. Le cinéma aussi d'ailleurs, et la mode aussi. C'est pour ça que ces trois métiers que j'adore, puisque deux au monde, parce que je paye tout ça, je pense que je m'en serais pas sortie et que je ne sais pas après.

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Sur, parce que c'est ce que disait des gens. Parce que c'est vrai qu'on va dire j'ai un bon cerveau, j'étais lutiliser. Et puis j'ai une très bonne mémoire. C'est pour ça que j'ai pu me rappeler de tout ce qui m'est arrivé dans mon lit, les rues où j'habitais avant ça.

[00:27:28]

Alors il y a quelque chose qui restant en suspend, mais sonne dans votre livre une question à laquelle vous n'apporte pas de réponse, mais peut être parce que vous ne l'avez pas. Pourquoi est ce que ces gens viennent vous chercher au Cameroun pour finalement vous martyrisées?

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Alors, c'est exactement la question que je sais exactement, la question que je me suis posée pendant des années et j'espère que ma tante a même donné des repondent. Puisqu'on va dire que quand, quand les choses Annam commencent à aller un peu mieux dans ma vie, je suis parti. Justement, elle est partie des voix pour la première fois avec Raphaël. Les repas, je ne les ai pas eu. Ma tante était beaucoup plus hautaine. Elle était assez arrogante, limite pour être tout ce qu'elle avait fait.

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C'était normal, donc elle n'avait aucun regret. Et puis, elle a osé me dire qu'elle aimait ma mère, qu'elle aimait, puisque tout, c'était comme sa vie. Et j'ai tout. Et ça, ça m'a beaucoup énervé. Pourquoi? Je n'en sais rien.

[00:28:21]

Maladie mentale, perversités psychiatrique. Ce qui est étonnant?

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Non, non, non, non. Parce qu'on a tendance à dire que dès que les gens venant, je pense qu'il était tout simplement mauvais. Méchant, en fait, était vraiment pire que pour moi. C'était été cruel parce que vu ce qu'ils ont fait, il n'y a pas que moi et Océane. Il y a eu la fille qu'ils ont poussée du deuxième étage. Je n'avais pas mal et beaucoup de choses à raconter. Bien sûr, et beaucoup de choses.

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Mais je n'ai pas raconté. C'est que votre tante avait une fille, c'est à dire qu'elle ne vous a pas pris pour se substituer à un enfant qu'elle ne pouvait pas voir. Elle avait une fille. Ce qui est assez paradoxal, c'est qu'elle ne l'a pas élevée. C'est fou. Elle a été placée en foyer elle même avec des tubes, puisqu'elle avait été maltraitée par eux par son mari, et donc ça restera une question sans réponse. Elle, elle ne veut pas en parler.

[00:29:18]

Non, parce que pour elle, elle n'a rien fait de mal. Elle n'a rien à se reprocher. Vous leur avez fait un procès? Oui, qui n'a pas grand chose, en fait. C'est pour ça que dans mon livre, nous avons marqué, je n'en parle pas beaucoup, en fait. C'est pour ça que je vous pose la question parce que j'ai cru comprendre, mais vous n'en parlez pas. Vous les avez attaqué devant la justice pour les mauvais traitements qui vous ont fait subir.

[00:29:40]

Ils ont été condamnés à quoi?

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Alors moi, quand j'ai décidé, parce qu'il faut dire qu'après tout, c'est vrai qu'à l'époque, personne n'a cru en moi des fuck. J'en ai fait une centaine, j'en ai eu beaucoup. J'ai été voir beaucoup de commissariats. J'ai été affecté comme un coup de pas que personne ne croit que je me suis enfermé pendant des années. Après, j'ai fait des tentatives de suicide, tout ça. Et puis, un jour, j'ai rencontré une psychiatre qui m'a dit que je pouvais.

[00:30:01]

J'avais le droit de porter plainte, que j'avais des droits et ce que je voulais faire. Donc, on avait mené une enquête. Avait pas mal de choses. Mon oncle était recherché puisqu'il est en cavale. Ma tante, pendant l'enquête, a pris un an, après un an et après un an de prison, un an de prison. Et après? Quand mon oncle, comme par hasard, a eu la chance que j'ai eue, c'est que mon enquête a attrapé quelques jours avant le procès.

[00:30:24]

Quelques jours avant le procès et le jour du procès, ce qui m'a énervé, c'est que j'étais limite le Ouadhias. Le bourreau, j'étais les victimes. Et ça, ça m'a choqué. J'avais plein d'amis qui étaient là et tous mes amis étaient scandalisés. Le jeu de procès, alors qu'il y avait quand même pas mal de preuves, pas mal de témoins et j'ai jamais compris. Ce procès était une mascarade. Mais mon avocat était un peu maître d'oeuvre des grands.

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J'étais un peu choqué par ce procès, justement. Mais les gens ont été condamnés à verser de l'argent.

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J'espère qu'ils vous ont rendu aveugle quand même 5.000 euros de dommages et intérêts, que rien, 5000 euros de dommages et intérêts que je n'ai jamais cherché. Et puis, un an avec sursis, ça n'a pas grand chose. Mais bon, c'est pas grave.

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Alors ce qui est saisissant, c'est que votre tante est témoin de Jéhovah. C'est là qu'il y a un Tuche extraordinaire entre ce qui être une foi et des pratiques barbares. A côté quoi? Parce que je précise bien attention. Moi, je n'ai rien contre les Témoins de Jéhovah. C'est des gens très bien. Moi, honnêtement, c'est quand j'allais, quand je vivais m'attendre, quand j'ai échoué à la salle du royaume où j'allais voir les Témoins de Jéhovah.

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Ça se passait super bien dans des familles d'accueil et les familles où j'allais, j'allais étaient amis avec. Ma tante était formidable. Honnêtement, y'a rien à leur reprocher et je sais que beaucoup de monde, c'est une secte. Moi, je dis non parce que je sais, je l'ai vécu assez longtemps après. Chacun pense qu'il veut prendre les Témoins de Jéhovah. Dorénavant, ma tante ne m'a pas maltraité parce qu'elle a été témoin de Jéhovah. Où étaient les autres Témoin de Jéhovah?

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Implorer Dieu toute la journée et martyriser son neveu?

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Exactement. C'est ça. Et en plus, elle voulait que je l'appelle maman. Ils ont reçu les Témoins de Jéhovah. Ce vous, elle, vous avez fait, finalement.

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En fait, iena qui l'ANSUT? J'étais déçu parce qu'il ansut ansut. Et elle continue d'ailleurs d'être témoin de Jéhovah là où elle habite, puisqu'elle n'est pas loin de chez moi. En fait, il y en a qui, l'ANSUT, mais il faut croire que n'a pas fait grand chose. Ma tante, elle, est très forte. Manipuler des gens en tension avec son mari sont très forts pour ça. Ils sont toujours ensemble, toujours ensemble, mais ils n'avaient toujours pas moi et ils ne prennent plus d'enfants qui viennent du Cameroun parce que je ne l'ai pas dit, ça.

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Mais il y a tout un tas de gens qui défilent chez vous, qui vont chercher au Cameroun qui reste quelque temps. Puis je pars en courant, évidemment. Ils en prennent plus aujourd'hui. Un qui?

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Alors que vous aimez la musique? Êtres. La musique est d'écouter l'intégrale des cassettes. DK est basée à Munich et à l'égoutter, mais attendent justement à chaque fois.

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Alors évidemment, il y a quelque chose dont il faut qu'on parle, c'est l'attitude constante de l'aide sociale à l'enfance qu'on appelait autrefois la DDASS. Vous dénoncez votre oncle, votre tante auprès de la police que l'aide sociale à l'enfance, c'est ce qu'ils vous font subir. Et pourtant, systématiquement, ils vous renvoient chez eux. Est ce que vous avez compris pourquoi vous? Jamais, jamais. Et le pire, c'est que même quand je pas de vu, quand je suis tombé dans le coma, sorti du coma.

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Que ma tante continue à venir me voir et même après que je sois placé. Parce que bon, j'ai pas tout marqué que ça allait trop long. Même après qu'ils m'ont placé pendant des années, ils ont insisté pour que quand j'allais fêter Noël avec mon oncle, ma tante, quand j'étais en famille d'accueil, j'allais de temps en temps. J'étais obligé d'aller carrément. Je suis maintenant devenu fou.

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Vous aviez 15 ans, 16 ans à l'époque et vous disiez Je ne suis pas, je ne veux pas y aller. Je ne veux pas y aller.

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J'étais obligé. Quand je tamari sur main chez Mme Blain, par exemple, j'étais obligé d'aller devant Noël chez moi. Dans ma tante, je n'avais pas le choix. Pourquoi? Parce que y a un lien génétique et que l'aide sociale à l'enfance privilégie toujours ça.

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Moi, je pense que c'est parce qu'il pointe souvent de très mauvaises décisions et que pour moi, il n'a jamais cherché à me protéger alors que ça faisait des années que j'ai appelé à l'aide. Ça fait des années que je j'ai préciser que j'ai été maltraité par ces gens là, mais pour eux, c'était mon oncle, ma tante. Il fallait que je voulais renouer contact et automatiquement contact avec mes bourreaux. Parce que les liens du sang? Non. Oui, exactement.

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Alors que les liens du sang, ça ne veulent rien dire.

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Je ne veux pas que pour une fois, et c'est ça Chello, c'est une constante dans l'histoire de l'aide sociale à l'enfance. Ces dernières décennies que de vouloir maintenir coûte que coûte les liens génétiques. Favorisée, par exemple, une adoption, vous auriez pu être adoptée par une autre famille. Mais comme je ne suis pas adoptable parce que j'ai toute ma famille, en fait je suis adoptable. Donc des gens simples ont adopté ensemble. Exactement. Votre cousine? Je ne l'ai pas raconté, Anne-Catherine.

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Elle est donc rentrée au Cameroun. Ils n'en voulait plus. Elle est morte après. Elle s'est débats effectuées par son père, son frère et son cousin. Violence. La violence ayant tabassé à mort la pauvre, elle est morte en laissant un petit garçon, donc pas un homme. Un dessin. Elle est morte très jeune, 28 ans comme ça, dans un dessin. Un destin qui se termine très mal. Vous dites à la fin que vous n'avez plus de haine à l'égard de Cléder et de votre tante?

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Exactement d'où vous sortez ça? Cette capacité de pardon, en fait, c'est parce que tout simplement, ce que je ne veux pas. Je ne voulais, je voulais pas lui ressembler. Parce que ces gens là. Moi, je vais préciser ma tante, tu ne vois pas quoi, elle avec beaucoup l'amour parce que elle a eu une mère qui était mon grand mère et sa mère qui s'appelait Élise, était la femme la plus formula d'humain du monde.

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Et honnêtement, ma ma grand mère Annette, la soeur de ma tante, n'était pas du tout comme elle. Donc, ça n'a rien à voir à cause de l'éducation. C'est parce qu'elle était simplement méchante et que moi, je n'avais pas du tout envie de devenir comme Jeannette parce que je me suis dit avoir de la haine. Qu'est ce que ça va apporter? Ça, ça va me ronger. Ça va me détruire. Et moi, je n'avais pas du tout envie.

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Honnêtement, pour moi, aujourd'hui, je ne déteste pas quand j'ai été était vraiment dans le but juste de passer un message pour que tout cela cesse et que ça n'arrive pas d'autres enfants. Mais ce n'était pas le but pour que les gens haïssent, les détester. Qui allez voir pour faire quelque chose? Non, je sais pas ce que je souhaite parce que pour moi, tout ça n'existe pas. Tout simplement. Vous verrez. Peut être alors, après ce qui s'est passé avec les Stones, ma grand mère, jamais parce que je pouvais encore, je pose un repère.

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Avancer, peut être, mais après? Parce que mon Gramat, Elyse, en fait, c'était ma désormais à ma mère. C'est elle qui m'a donné la mort, ce qui m'a enlevé beaucoup. Et a la scène au moment où Domnonée, une partie. Un moment comme ma grand mère va mourir, Gramat va mourir et ma tante fait une photo. Elle met tous ses petits enfants et ses enfants et elle refuse de me mettre dedans alors qu'elle est en relation avec moi.

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À ce moment là, elle a plein de bonnes photos et ça, ça m'a détruit. Donc honnêtement, c'est terminé pour toujours. Plus de haine? Non, pas c'est fini. Fini, voilà, c'est tout. Votre livre s'appelle Les yeux du destin. Messan et Wig. Il est auto édité chez WIG Publications. Ça veut dire qu'on le trouve via Internet, c'est ça. Voilà, on peut trouver à la FNAC, sur Google Book, il sur Amazon.

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Et voilà un peu Bateson, on s'en tape, Messan et Wig. Mon livre Les yeux du destin. Il n'y aura aucun problème. On va le trouver partout où on peut l'acheter en livres brochés et ebook. Merci. Merci de m'avoir confié votre histoire.

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Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur.