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Mercedes-Benz prenait place. Vous avez 4 heures. Bonjour, installez vous, je vous prie, ouvrez la bouche. Et si vous preniez plutôt place à bord d'une Mercedes et surtout en ce moment pendant les Star Days, l'a installée confortablement.

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Journée étoilée. Raconte Christophe Hondelatte. Voici la douloureuse histoire d'un petit Camerounais, Cyril, que son oncle et sa tante, qui vivent en France, font venir chez nous. Quand il a 6 ans et à qui ils vont faire vivre le martyre, entre autres punitions, ils lui mettent de la purée de piment dans les yeux. Au point qu'aujourd'hui, il est aveugle. J'ai tiré cette histoire du livre que Cyril a écrit et auto édité sous le nom de Messan et Winn, Les yeux du destin.

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Je l'écris avec l'aide de Simon Veille. La réalisation de Céline Leprince.

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Christophe Hondelatte. Je suis né au Cameroun, à Douala. Ma maman Marie est morte quand j'avais presque 4 ans et après c'est mon arrière grand mère, Élise, qui m'a élevée une merveilleuse femme très douce. Je me souviens qu'à Douala, on habitait une petite maison. Je dormais avec mon arrière grand mère dans un grand lit, entouré d'une moustiquaire. J'allais à l'école à pied, tout seul, avec mes petites tennis blanches qu'Élise m'avait acheté. Le soleil éclairait mon visage.

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J'étais heureux. Oui, ça a été le moment le plus heureux de mon enfance. Quel dommage que ce bonheur n'ait été que de courte durée.

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Et puis, un jour, vers mes 6 ans, Ellice dit qu'elle se fait trop vieille et une dame très élégante.

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Jeannette, une de mes tantes, arrive de France pour me chercher. Moi, je vais vivre en France. Je suis content. Et puis prendre l'avion, c'est un peu comme aller au ciel. C'est un peu comme retrouver ma maman. On est naïf quand on est gamin. Oui. On est naïf. Je me souviens, cette Janettes arrive en taxi, nous, on l'attend, la porte du taxi s'ouvre.

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Une femme sort de toute beauté. Une créature digne dHollywood, grande, élancée, très claire, vêtue d'un tailleur blanc et noir, avec un chapeau assorti à ses chaussures et à son sac à main. Sublime comme une actrice de série télé. Des blancs serrés, je portais des beaux habits de France.

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Je suis tout fier. On fête Noël tous ensemble. Toute la famille. Et puis arrive début janvier et il est temps de dire au revoir à mon amour. L'arrière grand mère. Je me demande d'ailleurs aujourd'hui comment Elise a accepté que je parte. Je lui en veux pas.

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Je suis sûr qu'elle a cru bien faire. Je me souviens, on prend l'avion, un vol d'Air France. Je ne suis pas habitué à la nourriture française, alors je commence par vomir. Et quand on descend de l'avion à Paris, le froid et autour tout blanc de la neige partout. Ça fait 27 ans que je suis en France, je n'ai toujours pas réussi à aimer la neige. Le mari de ma tante Lucien nous attend. On monte dans un taxi.

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Le roi, svp. Chevreuil. Et on arrive dans un petit appartement au rez de chaussée. Une seule pièce, en vérité, qui fait salon, cuisine et chambre. Et après des toilettes dans la salle de bains. Et c'est tout. Et en plus de mon oncle et de ma tante et de moi, désormais, il y a une petite fille de 9 ans qui vit là. Elle s'appelle Anne Karine. C'est la nièce de ton nom que Lucien, ton oncle que d'ailleurs désormais, tu vas appeler papa.

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Ah, elle est arrivée deux ans avant moi, du Cameroun elle aussi. En tout cas, je suis content qu'il y ait un autre enfant parce que cet homme là que je dois appeler papa. Qui m'inspire pas beaucoup confiance et à ce moment là. J'ai un petit pincement au coeur. J'ai une envie folle de revoir mon amour. Bientôt la retrouver, ma mamie, arrête de pleurer, sinon tu vas avoir une fessée et elle me gifle. Et à partir de ce moment là, je n'ai plus pleuré.

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Mais mon coeur a continué à pleurer. Ils m'ont mis en CP dans la même école qu'en Karyne et je me suis fait un copain. C'est mon premier copain blanc, Christophe. Je vais jouer avec lui. Un soir, on rentre de l'école pour voir Christophe. A demain, on fait nos devoirs jusqu'à l'arrivée de mon oncle. On passe à table, Cyril. Tu peux aller chercher de l'eau, je vais dans la salle de bain, je vois une bouteille pas entièrement vide.

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Je rajoute de l'eau du robinet et de retour dans la pièce, je l'attends avec une amie qui est là, Pauline, et elle boit et elle commence à se sentir très mal. C'était de l'eau de Javel qui avait dans la bouteille. Mais moi, comment je pouvais le savoir? Mais ca vaut rien. Et là, ma tante me traîne dans la salle de bains, elle prend ma tête et elle la cogne sur le bord de la fenêtre, même bem et elle finit à coups de ceinture jusqu'à épuisement.

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Et moi, je vous jure. Pardon, pardon?

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Et là, elle me dit de me mettre à genoux, bras tendus et dans la paume de mes mains. Elle pose deux grosses pierres. Et si mes bras s'affaissent, bam! Et maintenant, va trancher. Lit. J'ai pensé à ma mamie en Afrique. J'ai pleuré. Il me manque beaucoup. Le soir, après l'école, Karine et moi, on est censé faire le ménage et après nos devoirs. Un soir, ma tante rentre un peu plus tôt que prévu, vers 6 heures.

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J'ai bien envie de boire une bière. Moi, aller m'acheter une bière à l'épicerie, je mets mon anorak, ma cagoule, mes gosses. On part à pied tous les deux avec Anne-Catherine. On arrive à l'épicerie. On trouve les 16 64 et en allant vers la caisse. Karine me chuchote et elle le fait. Et quand on arrive à la caisse? Je voulais vous avez volé des bonbons. Ce n'est pas bien de voler. Pour appeler la police.

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Sans de la poche. Voilà pourquoi je voulais vous le faire payer, puis Céto et il prend l'argent des bonbons sur le billet de ma tante. Et nous, comment on va justifier la différence? Elle va voir qu'il manque de l'argent.

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Forcément. On arrive à la maison. Elle compte la monnaie, il manque de l'argent là. Je ne sais pas si c'est l'argent qui nous a rendu un neveu de mon oncle, mais là, Achille Ascher, tu retournes avec toi à l'épicerie et lui demande des explications à l'épicier. Mais voler des enfants, quelle honte! Et l'épicier, dit Dashiell, qu'on a volé des bonbons. Et Asheville le répète à mon oncle, ma tante. Elle se lève.

[00:08:11]

Mais pourquoi donc j'intervenais en France qu'elle a honte de la famille. Mon oncle se lève à son tour, il enlève sa ceinture et commence à nous frapper.

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Clap, clap, clap. J'en ai le corps qui brûle. Et après, ma tante nous amène dans la salle de bain et au passage, la trappe. Un gros pot dans le frigo. Je sais ce que c'est. Le pot à piments, piments rouges, plus oignons, plus ail, plus tout un tas de condiments africains. Il a rien de plus fort. Elle pose le pot sur le lavabo. Ouvrons les yeux avec une petite cuillère, elle me verse de la purée de piment dans les yeux et je lui demande pardon, lui promet que je recommencerai pas, mais pendant des heures, elle m'empêche d'aller me rincer.

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Et quand je vais me passer de l'eau froide, ça brûle. Six ans et demi. Ces gens ne sont que méchanceté. Un jour, on déménage à Pontault-Combault, en Seine et Marne, pour un appartement plus grand avec deux grandes chambres et un grand salon. Ma tante Jeanette, je vous l'ai pas dit. Ma tante Jeannette est témoin de Jéhovah. Mon oncle non plus dit causer des bêtises. Mais elle, elle nous emmène une fois par semaine pour des études du livre, comme il dit.

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Moi, j'aime bien, les gens sont gentils là bas. Et elle, elle prend sa petite voix mielleuse. Elle sourit. Elle est toute douce. Ils savent pas que chez elle, c'est un démon qu'elle nous fait vivre l'enfer. N'obligeant est à Pontault-Combault. Je me suis remis à faire pipi au lit. J'ai tant. Un matin, elle entre dans la chambre et elle sent tout de suite l'odeur, ça sent le pipi, sinon. Elle m'emmène dans la salle de bain et elle va charger la purée de piments.

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Et elle m'en remets dans les yeux et après sur le sexe.

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Maintenant, le soir, je ne bois plus pour ne pas faire pipi au lit. Un soir après l'école, une fois le ménage et nos devoirs terminés, on va regarder la télé en cachette et ma tante Jeannette rentre plus tôt que prévu et elle nous trouve devant la télé pour Brenet, pour une guarana. Allez dans le couloir. Et là, elle nous fait mettre à genoux et elle nous met à chacun deux grosses pierres dans les mains, bras tendus, et elle, elle retourne dans la cuisine préparer à manger en écoutant de la musique africaine, tandis qu'à moitié.

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Et de temps en temps, elle revient par surprise. Et si on a baissé les bras? BAM, un coup de spatule sur chaque bras. On a dû rester comme ça une heure et demie, peut être deux. Quand mon oncle est rentré, elle lui a expliqué Pour la télé, ils nous ont privés de dîner et quand ils ont fini de manger, vous venez vengeait à faire la vaisselle.

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En 1991, j'ai 9 ans et Karine et moi, on fait une grosse bêtise. On n'a pas le droit d'aller chez les copains après l'école, dans notre immeuble. On a deux copines de classe. Nathalie et Karine. Plusieurs fois, les parents nous ont invités, mais venaient jouer à la maison après l'école. On a toujours dit non, mais deux ou trois fois, on a dit oui, c'est bien chez eux. Il y a des jouets, des poupées, mais je m'en fiche.

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Nous, on n'a pas de jouets. Et puis, un jour, Karine oublie son cartable chez eux et on s'en aperçoit au moment de nous mettre au devoir. Alors, elle court les chercher chez la voisine. Mais mon oncle rentre avant qu'elle ne revienne. Elle est et il va la chercher chez eux.

[00:12:43]

Bonjour. Je viens chercher ma nièce quand elle l'a entendu, elle a sauté par le balcon. Heureusement qu'elle s'est pas fait mal. Après, elle a disparu jusqu'à 23h. Et là, le téléphone a sonné.

[00:13:01]

Le commissariat de Pontault-Combault a l'appareil. Nous avons retrouvé votre nièce de 11 ans. Elle marchait sur une route à 20 km de chez. Ils l'ont battu jusqu'à l'épuisement et le lendemain, j'ai appris qu'ils avaient décidé de la renvoyer au Cameroun la semaine prochaine. Moi, je me retrouve seul, seul, sans personne à qui parler et avec qui jouer. Comme je fais toujours pipi au lit. Ils me font dormir par terre. J'ai 9 ans et je n'attends plus qu'une chose je veux la mort.

[00:13:55]

Je ne vais pas survivre tous les soirs quand je me couche, je me dis ce que je vais me réveiller. Est ce que c'est mon dernier soir?

[00:14:10]

Quelques mois plus tard, Matantes annonce qu'elle se rend au Cameroun, je pars. Je pars pour ramener ma mère, sa mère. Autrement dit, mon arrière grand mère, Élise, va venir en France. Je suis sauvé. En attendant ma tante par presque cinq mois et mon oncle en profite, il fait venir une autre femme à la maison. Que l'appellera tant que Lucie si elle est gentille, elle est souriante, mais en vérité, mon calvaire empire.

[00:14:43]

D'abord, mon oncle me retire de l'école. Et puis, tous les deux, ils partent de trois à quatre jours, quelquefois une semaine. Et dans ce cas là, mon oncle m'enferme dans ma chambre avec à peine de quoi manger et des bouteilles d'eau et pour faire mes besoins. Un pot sur le balcon pour faire pipi. J'ai trouvé une astuce. Je le fais dans un petit trou d'évacuation des eaux de pluie. Mais au moins, pendant ce temps là.

[00:15:08]

Il me fera part. Puis, un jour, ma tante rentre du Cameroun. C'est bizarre, elle me maltraite, mais je suis quand même content qu'elle rentre. Au moins, je ne serai plus enfermée dans cette chambre et je pourrai manger tous les jours. Et quand elle rentre, elle découvre que mon oncle m'a retiré de l'école, alors elle veut me réinscrire en CE2. La directrice de mon école lui dit que je suis surdouée, alors elle m'a inscrite directement en 6ème à dix ans au collège Condorcet où quand on me demande ce que je dois faire plus tard, je réponds.

[00:15:48]

Je veux être producteur de cinéma, que les autres se moquent de moi. Ils disent que je suis un rêveur.

[00:15:58]

Puis, un samedi. Ma merveilleuse Élise arrive. Cette arrière grand mère que j'ai pleuré pendant quatre ans, que j'ai appelé tant de fois dans mes rêves. Elle est là, elle est face à moi, je la prends dans mes bras. Je suis tellement bien. Je me dis tout va enfin s'arrêter. Mais j'ai parlé trop vite. Je n'ai eu que quelques semaines de répit. Élise n'a pas su recadrer sa fille. A 11 ans, je suis en 5e maintenant et je commence à me rebeller si on me cherche, je me bagarre un jour.

[00:16:40]

Ludovic me traite de fils de pute. Pâme. Je lui en remet une et je me retrouve dans le bureau de la directrice. Mordit moi, Cyril, je voudrais rencontrer ton nom que les attentes. Je vais les faire venir. Je la supplie de ne pas le faire. Je suis paniquée. Et pourtant, il les appelle. Et le soir, je rentre. Je suis stressé. Ma tante me roue de coups pendant des heures dans la salle de bain.

[00:17:08]

Mon arrière grand mère veut intervenir par salarié. Je. On ne parle pas comme ça. Elise.

[00:17:24]

J'ai décidé de fuguer avec un copain, Jean-François, qui est dans un foyer, je vais aller avec lui à Paris. Je monte dans le train. Je me retrouve à la gare de l'Est à Paris. Je suis libre. Je dis au revoir à Jean-François et je me mets à marcher dans Paris. J'ai un peu peur, mais je suis heureux. Je suis libre et je marche. Je marche, je marche jusqu'à la nuit. Et puis, un moment, je rentre dans une cabine et je fais le 17.

[00:17:56]

La police? Allo! Voilages. Je me suis perdu. Je ne veux pas rentrer chez moi. J'ai peur de mon anglais et de ma tante. Ils viennent me chercher. Il m'emmène à la brigade des mineurs. Je rencontre un gentil monsieur qui me demande pourquoi je ne veux pas rentrer chez moi. Je lui raconte tout. Ils mettent du piment dans les jeux. Et dans le sexe aussi pour me punir. Et puis mettent à genoux pendant des heures aussi, et puis.

[00:18:30]

Il me prive de manger. Qu'il me mette dans un foyer d'urgence dans le 15ème arrondissement. Je me dis ouf, c'est fini. Je suis naïf le lendemain, je me retrouve face au directeur du foyer. J'ai lu tout ce que j'ai dit à la brigade des mineurs. J'avoue que je ne sais pas quoi en penser. Tu peux tout me raconter à nouveau, je lui répète tout ça dure trois ou quatre heures et le lendemain, le directeur me fait revenir dans son bureau.

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Et là, la porte s'ouvre et qui je vois rentrer. Ma tante, quand je la vois, je veux m'enfuir, un éducateur me rattrape et elle dans le bureau, toute mielleuses, toute gentille. Elle jure qu'elle n'a pas pu me faire de mal, qu'elle ne comprend pas pourquoi je dis des mensonges et que sans doute, j'ai de mauvaises fréquentations. Et ce crétin de directeur et ses éducateurs avalent son baratin et je repars avec elle.

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Quand on arrive à l'appartement, mon oncle m'attend de pied ferme. Je n'ai jamais vu autant de haine dans ses yeux et il me batte comme jamais. Ma tante m'a genoud dans le salon. Elle me colle un dictionnaire dans chaque main, bras tendu. Et à chaque fois que je baisse les bras, ben, un coup de ceinture. Mon arrière grand mère les supplie d'arrêter. Elle pleure et il me faut être comme ça presque toute la nuit. Et quand je n'ai plus de force, ils me laisse dormir dans le couloir.

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Des fugues, j'en ai fait d'autres et à chaque fois, je suis allé voir la police. J'ai encore tout raconté. Ils m'ont mis dans le même foyer ou dans un autre. Et une fois dans un hôpital psychiatrique et une autre fois dans une famille d'accueil. Mais à la fin, la DDASS a toujours fini par appeler ma tante. Bravo! Cet organisme est censé protéger les enfants. J'ai souvent mal à la tête. Les aliments qu'ils m'ont mis pendant des années ont laissé des séquelles.

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J'ai souvent mal aux yeux, les yeux me brûlent et à peu près vers mes 14 ans, je suis placé dans un foyer près de Melun. Il est 5 heures de l'après midi. La nuit commence à tomber et d'un coup, je ne me sens pas bien. Crises d'épilepsie. Je suis dans le noir.

[00:21:04]

Je passe trois semaines dans le coma.

[00:21:07]

Quand je me réveille, je vois rien. J'ai perdu la vue. Je suis aveugle pour toujours. Je ne veux plus qu'une chose je veux mourir. D'ailleurs, je retombe dans le coma. A mon réveil, l'aide sociale à l'enfance, la DDASS a laissé mon oncle et ma tante venir me voir. Et vous savez ce que m'a dit mon oncle? Bah, c'est bien fait que tu as perdu la vue puisque tu méritais. Au moins, ça évitera de faire des fugues.

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Et ils se sont mis à rire tous les deux à rire. Un jour, en 2010, j'avais 28 ans, je suis retourné voir ma tante. J'y suis allé avec un copain, Raphaël, Clissonnais. Elle m'a ouvert. On a parlé comme si de rien n'était. Elle avait oublié qu'elle m'avait maltraitée, comme si j'étais aveugle. C'était à cause d'elle et de son mari. On s'est revus deux fois. Une fois, c'était à Noël. C'est elle qui m'a invité.

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Je l'aime pas, mais ce Noël était sympathique. On aurait dit une famille modèle. Elle ne me faisait plus peur, alors je lui ai demandé pourquoi elle m'avait fait tout ça. Elle m'a dit que c'était par amour. J'ai gardé mon calme. Je lui ai demandé si elle a regretté. Elle m'a répondu que non. Qu'en perdant la vue, j'avais eu ce que je méritais. Je vous le jure, il n'y a pas eu un seul pardon.

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Il n'y a pas eu un seul regret. Un jour, elle m'a téléphoné pour me demander si je n'avais pas de travail pour elle et une autre fois, c'était pour m'annoncer la mort de mon arrière grand mère. Elle m'a demandé de l'argent pour que je participe à l'enterrement. J'ai donné Et qu'est ce que j'ai pleuré? Qu'est ce que je l'émeut? J'ai tiré ce récit du livre de Messan et Win Win publication Les yeux du destin.

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