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Raconte Christophe Hondelatte. J'ai exhume aujourd'hui une grande affaire criminelle du début du XXe siècle l'histoire de la bande Pollet, du nom d'Abel Pollet, un voleur sans foi ni loi qui, dans les années 1905 1906 dans le Pas de Calais et le sud de la Belgique, a dirigé une bande de voleurs qui n'hésitaient pas à torturer et, s'il le fallait, à tuer pour que les gens révèlent où ils planquer leurs économies. La réalisation de Céline Brace.

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Christophe Hondelatte. Je vous propose de lancer la machine à remonter le temps et de nous déporter un soir du mois d'août 1905 dans le Pas de Calais, à Locon, un gros bourg près de Béthune, et à Locon, près de la station de tramway à vapeur. Il y a un troquet où on le voyait mal parce que il fait nuit. Mais vous voyez peut être le panneau La descente des voyageurs. Ce bistrot est tenu par un vieux couple, un vieux couple au bout du rouleau, Adolphe Fine et Frédéric Langle.

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Metz, 79 et 80 ans. Il est dix heures et demie du soir. À cette heure là, dans ces années là. Et bon, ce mec est là, bien sûr, ils sont couchés.

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Et d'un coup, Adolphe Fine est réveillé par un long cri déchirant qui vient de la cuisine. Alors elle se retourne. Elle voit que son Frédérike n'est plus dans le lit à côté d'elle. Et là, elle comprend que c'est lui qui a crié son vieux mari. Alors, elle se met à crier à son tour. Et là, elle lanton des pas dans l'escalier et elle voit surgir un homme dans sa chambre. Tu veux la Vieri, tu vas en avoir de l'aide.

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Ca et là, l'homme se jette sur elle et lui balance un coup de poing et il la projette contre l'armoire et il lui colle sa main devant la bouche. Et elle entend un bourdonnement. Sa vision s'obscurcit et elle perd connaissance.

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Quand elle se réveille, plus aucun bruit dans la maison. La pauvre vieille se traîne jusqu'à la cuisine. Et là, elle trouve son Frédérike, un sac sur la tête, qu'il est mort. Et Adolphe est un peu sonné, court chez ses voisins.

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Dieu, Hamar, Dieu et ils ont tué mon Frédéric. Ils ont tué mon Frédéric. Ils ont tout pris. Ils ont pris tout l'argent. Mais ils frankenheimer des pièces d'or. Elle était dans la morgue. Et voilà les gendarmes qui arrivent Lavieille leur raconte son histoire et ils se mettent à la recherche d'indices.

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Tu tiens, tiens? Garde Windows que j'ai trouvé. Dans la cour, il vient de tomber sur trois bouteilles de genièvre c'est une eau de vie qui est très typique du Nord. Il trouve aussi un paquet de tabac belge vide et une chique recraché. Et puis une bougie, mais aucun autre indice. Et le mobile paraît tout de suite assez clair. Le vol, les 1000 francs, les pièces d'or qui étaient planqués dans la commode. Il se trouve que cette affaire, par sa brutalité gratuite, en rappelle une autre commise sept mois plus tôt, dans la nuit du 17 au 18 janvier 1905, pas loin, à 5 kilomètres à Calonne sur la Lys.

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Un matin, un cultivateur de 78 ans, le père d'Auron, est réveillé par des hommes au visage masqué ou noircis, ne se souvient pas bien. Il le frappe avec une barre de fer. Il le laisse pour mort. Et tout ça pour lui voler soixante francs. Il s'en est sorti par miracle et ça n'était pas la première affaire du même genre. Des dossiers du même tonneau s'accumulent depuis un an. Des vols d'une grande violence deux jours et deux nuits pour 10 francs, cachés dans un pot ou 500 francs planqués sous un matelas.

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Sauf que là, le père Langlands Mexx est mort. Il y a comme de l'escalade dans la violence.

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Mais peut être que le meurtre du vieux L'amble mètres n'est pas lié à cette série parce que D'entrée, Des Voisins propose aux gendarmes une autre piste aux Bossus, jetez vous!

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Moi, je m'intéresse au plus fusant Oguz qui s'appelle. Les gendarmes lui tombe dessus et ils lui collent direct un petit coup de pression. Alors, mon garçon? On sait que tu es ton grand père. Pour moi. En Frémault? Oui, c'est toi avec toi qui savait où cacher son or. T'as même pas eu la patience d'attendre que tes grands parents meurent. T'as préféré lui dépouiller tout de suite ton grand père? T'as surpris de la tuer. C'est un accident à vous.

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Alors on épeautre. Psychologue dans la maréchaussée à l'époque, Auguste est tellement paniqué qu'il fait dans son pantalon. Véridique. Heureusement pour lui, il a un alibi et il est relâché dans la journée. Et puis, plus rien.

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Fin 1905 ont lieu quatre autres cambriolages du même tonneau 100 morts, mais d'une grande violence. Et puis le ou les voleurs changent de terrain. Début 1906, ils traversent la frontière et se mettent à sévir en Belgique, à Rome. Le 2 janvier, vers 7 heures du matin, les époux Losing 72 et 73 ans viennent à peine de se lever. Ils sont en train de rallumer leur poêle quand trois hommes surgissent comme des diables, le visage noirci avec de la suie ou ou du cirage.

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Autre Jolo Quel est votre argent? Les deux vieux sont paralysés. La mère Losing Herlin, son mari qui est sourd comme un pot. Ils veulent de l'argent, ils veulent de l'argent. Oh, rien de tout ou rien, et là, le vieux loup y est poussé à terre.

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Les temps sont ensuite, les trois hommes frappent sa femme et elle finit par lâcher l'escalier d'argent sous l'escalier. De l'argent, enfin un peu d'argent 250 francs en billets belges, c'est vraiment pas beaucoup. Taux. Oh, elle reste, les loups ont un chef. On a plus d'argent, nous frappais, plus on a plus d'argent, mais les trois n'y croient pas. Alors ils se déchaînent encore et finalement, ils prennent la fuite. Le couple est transporté d'urgence à l'hôpital de Poperinge.

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Le père Losing est défiguré, mais il s'en remet. En revanche, la mère Losing meurt huit jours plus tard. Et un mort de plus. L'attaque d'apprêt se déroule en France et c'est une nouvelle escalade le 20 janvier 1906 au petit matin à Violaines, toujours dans la région de Béthune. Le facteur arrive chez les Lecocq, une grande et belle maison en brique. Le coxon rentier. Et donc, ils sont riches. Et là vivent donc le père Locos, 82 ans, sa femme et l'une de leurs filles, Euphrosyne, 55 ans.

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Et comme tous les jours, le facteur pousse la porte d'entrée.

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Il y a quelques. Il y a bien quelqu'un, le corp. Pas de réponse, mais le facteur voit tout de suite que le salon a été retourné, les tiroirs vidés, renversés. Et là, il tente d'ouvrir la porte de l'escalier qui monte à l'étage fermé. Alors, pris de panique, il traverse la rue. Il court à la mairie et il revient avec le maire et l'instituteur. Et ensemble, ils forcent la porte de l'escalier. Ils découvrent un massacre.

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Le père, la mère, la fille, tous sont morts tous les trois. Et il y a du sang partout. T'as vu les traces de Borlon? Des traces de pieds nus et en chaussettes. C'est intéressant, ça veut dire que le ou les tueurs se sont déchaussés, soit pour ne pas faire de bruit, soit pour ne pas salir leurs chaussures.

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Bref, ils ont laissé une trace de pied et et long la trace, en effet, et tordu, difforme. Quant à l'arme du crime, c'est évident, c'est un couvercle de poêle en fonte posée là par terre. Il est maculé de sang avec des cheveux collés.

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Dans la foulée, les villageois désignent aux gendarmes un type qu'ils ont vu près du village Robaye et il y avait du sang partout sur lui et ce type, les gendarmes le retrouvent et le ramènent et le gars manque de se faire lyncher. A bord, à bord Revermont, il est terrorisé. Bongos. D'où vient tout ce sang sur tes mains, nos. Bon, chez nous, on ne lance pas Morgenpost la bombe, nous changeons le mode normal.

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Et donc, ce n'est pas lui, les gendarmes le libèrent immédiatement et il se retrouve Gros-Jean comme devant, mais ils n'auront pas le temps de se morfondre, car l'enquête change de mains. Le procureur la confie au policier Dace Brouck. Ce qui est intéressant avec l'affaire Lecoq, c'est que pour la première fois, on a affaire à des notables. Le père, le coca, était maire, il est conseiller municipal et son métier, c'est donc rentier. Et là, pour le coup, le butin n'est pas dérisoire.

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Sept à huit mille francs, mais ça ne vaut toujours pas trois morts. Le juge d'instruction fait coller des affiches sur tous les murs du département. Très important, un assassinat suivi de vol a été commis à Violaines dans la nuit du 19 au 20 janvier sur trois personnes. Les époux le Coquet, leur vie et l'affiche fait la liste de tous les biens volés des bijoux, des montres, des billets de 1000 francs de la Banque de France, des pièces d'or de 40 et 200 francs et des écu en argent.

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Et en bas de l'affiche, il est écrit. Un des malfaiteurs semble avoir un pied droit difforme, long de 20 cm environ et large de 12 centimètres à la base des orteils. Et comme dans les films de Kobol. L'affiche promet une prime. La famille des victimes s'engage à payer une prime de 250 francs à toute personne qui pourra fournir les indications ayant amené l'arrestation des malfaiteurs et une prime d'égale valeur à l'agent de la force publique qui mettra ceux ci en état d'arrestation.

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C'est alléchant. Ça devrait susciter des vocations. Et effectivement, en avril 1906, un homme se présente aux policiers. Bah moi, je sais qui a assassiné les locaux, Violaine.

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Abran et. Abel Pollet, je le connais bien, c'est mon beau frère et vous, vous êtes qui? Auguste Potelle C'est grave comme accusations, ça ne fait pas tel 15 qui vous fait penser que votre beau frère a Abel Pollet est impliqué. Il ne faut pas que ça me fait penser au bois. J'en suis sûr. Et là, Auguste Patel se met à raconter qu'il est mineur de fond à Nœux les Mines, que ça fait des semaines qu'il est en grève.

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Des semaines qu'il n'a pas touché un sou, qu'il a deux enfants à nourrir et que donc, il est allé voir sa sœur juliennes, laquelle est mariée à Abel Pollet. Et vous savez ce qu'elle m'a répondu? Elle m'a répondu. Les temps sont durs et je peux rien pour toi, ma sœur, moi, ma pauvre sœur. Tu parles! Ne manque de rien, ma sœur. Alors, il est allé voir son autre sœur, Angèle. Et là, Angèle s'est mise en colère et elle lui a fait des confidences.

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Juillet, elle a refusé de te donner de l'argent avec tout ce que son mari ramène. Elle est gonflée, celle là. Quand tu vois d'où vient l'argent en plus. Et c'est là que le beau frère a découvert. Cabell était un brigand et sa sœur lui a dit mieux que ça. Et puis, c'est lui qui a tomber la famille Lecoq à Violaines. Et puis bien d'autres encore. Je vais te dire un truc. Son frère Auguste. Il est aussi dans la bande.

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Et qui d'autre? Eh bien, ma sœur m'a parlé d'un Kanuk Kanuk, vraiment ou vraiment, on ne sait plus. Qui d'autre d'autres? Mais on n'a pas parlé, d'autres non. Mais j'ai demandé si cet argent réel en avait pris une partie, m'a dit que non, mais après ma filé 20 francs pour les marmot, alors?

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Cette histoire a l'air de tenir debout. Alors, les policiers préviennent immédiatement le procureur et ils en cartes sur cette Abel Pollet.

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Et ils ne sont pas déçus du voyage. L'oiseau a déjà son petit palmarès. Cette condamnation au compteur, à 32 ans, c'est pas mal. Et à chaque fois pour vols ou vols avec violence. Premier séjour en maison de correction à 12 ans. Premier séjour en prison à 16 ans.

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Quatre ans de prison pour cambriolage. En 1901 et en novembre 1905, il a dépouillé un couple de septuagénaires. C'est donc peu dire que c'est Abel Pollet a le profil. Le 3 mai 1906, à l'aube, la police encercle sa petite maison de brique à Hazebrouck et le commissaire lance l'assaut sur le perron. Les policiers tombent sur sa femme Julienne.

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Oh, mais vous n'avez pas le droit d'André Sallette. Varces? Sortez de moi, de là. Pendant ce temps là, son mari tente de filer par la porte de derrière, celle qui donne sur le jardinet. Mais les policiers ne sont pas idiots. Ils l'attendez qu'il est plaqué au sol et menotté.

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Fumier, ordures, lâchez moi, lâchez moi! Épaulé et conduit sous bonne escorte à la prison de Facebook et sur le chemin au moins cinq ou six fois, il essaye de se dégager à grands coups d'épaule. Il horrues comme un cheval de rodéo et devant la porte de la prison. Il va même jusqu'à balancer un policier au sol et sa tête hors de l'eau. Trottoir. On ne sait pas encore si c'est vraiment lui qui a massacré tous ces gens, mais on peut dire que son côté brute épaisse, on l'a assez bien avec les meurtres de petits vieux.

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Une fois Abel Pollet en taule, sa maison est perquisitionnée. On trouve des plans, des plans de rues avec des flèches et des noms, et aussi des chaussures dont l'une est un peu difforme, comme la trace de pas retrouvés chez les Locog. Mais c'est tout. Pas de bijoux, pas de liasses de billets non plus. Bref, pas de magot. Rien de plus que quelques piécettes. Sa femme Julienne interrogeaient. Bon, économise comment on peut? Obéron, je crois.

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Et elle a aussi été cruelle. Et dans la foulée, les boulga arrêtent aussi Auguste, le frère d'Abel Pollet, et sa femme Eugénie. Et tant qu'à faire, sa soeur Céline et son mari. Et puis le fameux Canu Fromont, dénoncé par le beau frère qui lui aussi a un joli pédigrée. Il est connu depuis tout petit pour des vols et des cambriolages. Et puis, sur la lancée, les poulets arrêtent aussi un certain Théophile Deroo, alias Charlot, car tous les voisins disent qu'ils sont à séparables avec Abel Pollet et lui aussi Filoni.

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Je vous épargne l'arrestation de quelques de Michel. Bref, au total, dix neuf personnes se retrouvent derrière les verrous soupçonnées d'appartenir à cette bande qui terrorise la région et le sud de la Belgique depuis des mois. La bande d'as Broucke, comme on l'appelle désormais, ou la bande à Pollet, comme l'écrit La Presse qui, se faisant d'ailleurs, va peut être un peu vite en besogne. Parce que ce n'est pas tout d'accuser. Mais maintenant, il faut des preuves.

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Il faut prouver que ces 19 là forment une bande responsable de toutes ces agressions et il faut déterminer qui a fait quoi. Le juge vient les interroger un par an à la prison Gazebo et il décide notamment de confronter Pauley et son inséparable Charlot à l'une des dernières victimes. Un paysan de 70 ans passé qui a pris une balle dans la joue et qui a bien failli mourir étranglé avec un nœud coulant. Oh, bages les collègues durables chez eux, ça va.

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C'est toi qui m'a tiré une balle. C'est toi qui me suivait la corde autour du cou. Il est tellement affirmatif. On le croit tellement que dans la foulée, Pauley et Charlot à vous. Oh ben ouais.

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Ouais, ouais. C'est vrai qu'on l'a fait et le juge apprend au passage que le visage noirci, c'était de la peau.

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Le lendemain, le juge recueille le témoignage d'un jeune homme qui a connu Abel Pollet juste avant le meurtre du vieux Langle mettent le premier mort. Et voilà ce qu'il dit. C'était début août. J'étais à la descente des voyageurs, le bar d'un côté du tram à logon et épaulé, je le connaissais de vue. Rongé par le tram. Mais là où la cause éco m'a payé le. On a parlé de la tenancière, la Meirlaen gommettes. Moi, j'avais entendu dire par son petit fils qu'elle avait de l'or blanc.

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D'après Abella, et il m'a proposé de les tondre. Moi, j'ai pas voulu, mais lui, il était bien décidé à se dans ses yeux qu'il était prêt à tout.

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Monsieur le juge préado, dans la foulée, la femme du chef juliennes passe à table. Elle avoue qu'elle a envoyé son label dépouiller. Célestine, propriétaire d'un préquel loué à Abel, y est allé avec les deux autres. Il a rapporté 850 francs. La Célestine raconte au juge. Il y en avait 15 tonnes et plaqué contre le mur. Et puis il a demandé à l'autre, comme zar pour la tuer. Il en a dit non, ce n'est pas la peine.

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Contraint d'avouer aussi ce crime, Abel Pollet ne trouve rien à dire de mieux que. Moi, j'ai été grand seigneur, non? Vous trouvez pas? L'envie. Évidemment, parmi les 19 qui sont en taule, chacun cherche à sauver sa peau. Alors ils se mettent à balancer et à charger Abel Pollet. Et le summum est atteint quand, en mai 1906, Auguste Pollet, le propre frère d'Abel, accuse Abel d'être l'auteur du meurtre du Peyrelongue, le maître au bistrot La descente des voyageurs, beaucoup ont inventé lui même.

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Il m'a dit qu'il avait trois bonnes. J'ai avec lui la gorge en Belgique et changé ses grands oubliés qui revendent des bijoux. Alors, poussé dans ses retranchements, Abel Pollet avoue qu'il était aussi dans ce coup là. Mais il charge les belles robes overbeck que je te levieux. Oh! Qu'il leur faut fait tomber comme le vieux crayeux beau couvert dont Cabu, en plus, est très fort sur le bouche, mais essaie de qu'APRES et Okubo de leur forme.

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Moi, je viens faire mon job sur le jeu. Moi, je veux juste la Boujut qu'il raconte n'importe quoi.

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Mais au passage, il vient de livrer deux noms de Belges, Verbeke et Daucun, qui sont immédiatement arrêtés par la police belge.

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Et puis finalement parti pour partie, Abel Pollet avoue aussi le massacre des Lecoq et de leurs filles dans la belle maison de Violaines. Il était avec son frère sur ce coup là et avec Canu vraiment bas, on leur monté l'escalier.

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Leurs profils locaux que nous on entendu crier papa il y a quelques heures. Alors, forcément, Paul Bert Cholerae, mon frère Auguste, qui lui a donné un coup de poing. Et puis la fille locaux a crié Maman, maman! Alors je l'ai poussée dans un coin et vraiment, j'ai pris. B Et embrouillent l'enfant, la mère et moi, je vous la garde robe, je trouver des bijoux, de l'argent dans le coffre. Abel Pollet dit qu'ils ont achevé les Locog par crainte d'être identifiés.

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Et après? Qu'avez vous fait?

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On a trouvé des jeux et puis on a trouvé du vin comme on avait faim.

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Bah, on a mangé. Et puis on leur portulans.

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Et c'est là qu'on apprend que les femmes étaient de la partie quand ils sont rentrés, elles ont tendu des couvertures sur les fenêtres et elles ont assisté au partage du butin. Toutes les femmes savaient et toutes les femmes en ont profité. Si on ajoute les receleurs au bout de cette enquête, ils se retrouvent 14 impliqués, 14 impliqués dans la seule tuerie de Violet.

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Vous n'allez pas le croire. Au final, au bout d'un an d'instruction, Abel Pollet a avoué aux juges plus de 200 vols et aux journalistes 400. Parce que tant qu'à faire, il flambe, il se fait mousser, il se mettant en scène, par exemple, dans une lettre qu'il envoie au journal L'indicateur.

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Bray-Dunes, le 12 avril 1907, tout jeune, j'avais déjà l'instinct du vol, une force invisible me poussait à voler mes camarades d'école. À 11 ans, j'ai embrassé définitivement la profession de voleur. Malgré mes diverses condamnations, je n'en continue pas moins mes exploits, augmentant graduellement mes soldats, mon armée composée de 60 sujets des deux sexes bûcher avec une docilité admirable ne vous a donné donc pas trop pour femmes? Mes chers amis, car lorsqu'on se livre au libertinage, j'en mesure.

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L'appétit de l'argent devient insatiable. Et alors, vous devez inévitablement tomber en vous faisant assassin. Oui, criminel et assassin. Tout voleur doit tôt ou tard devenir l'assassin de celui qui défend ses biens. Malgré mon adresse, je fus enfin découvert et pincé par le juge à qui j'adresse mes félicitations. Je demande pardon à ceux à qui j'ai supprimé l'existence. Là, je ne me reconnais plus pour le noble voleur, mais pour la brute qui a ôté la vie à son semblable.

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Bel exercice de contrition en vue, bien sûr, du procès qui s'approche en juin 1908, Abel Pollet et toute sa bande se retrouvent devant la cour d'assises de Saint-Omer pour 5 assassinats. Cette tentative d'assassinat et 114 vols ou tentatives de vol, dont beaucoup avec violence. Il faut deux omnibus et deux fourgons pour transférer tous les accusés à la prison de Saint-Omer et ensuite au palais de justice. Il a fallu faire des travaux et pendant des jours et des jours, le président fait défiler les témoins.

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Certains les plus âgés ne parlent parfois que le patois picard. Alors il faut un interprète. Et au fur et à mesure, on se retourne vers Pollet, qui doit dire qui était là et où. Et quand c'est lui qui fait la pluie et le beau temps parmi ses complices, c'est lui qui distribue les bons et les mauvais points. Et on s'attarde bien sûr sur le massacre de Violaines, les Locog, le père, la mère et la fille.

[00:26:55]

Et là, c'est Canu Roman qui raconte comment, par exemple, il a frappé la fille Locog avec le couvercle de la poêle en fonte. Je défendais. Moi, alors, je voulais frapper mon corps coup. Puis vient le moment du délibéré. Et là, c'est une tannée parce que les jurés doivent examiner 118 chefs d'accusation. Ils doivent répondre à 998 questions. C'est très long et enfin tombe le verdict. Sur les 28 accusés, quatre sont condamnés à mort.

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Abel et Auguste Pollet, Canu Roman et Théophile Deroo, dit Charlot. Céline Pollet, la sœur d'Abel et d'Auguste, qui savait tout, qui n'a rien dit et qui a accepté l'argent de tous les vols, prend vingt ans de travaux forcés et les autres prennent entre 3 et 8 ans. Évidemment, les quatre condamnés à mort comptent sur une grâce présidentielle parce qu'ils savent que le président Armand Fallières est un abolitionniste. Et d'ailleurs, les années précédentes, il a remué toutes les condamnations à mort en peines de travaux forcés.

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Alors, il va faire pareil avec eux. Pourquoi en douter? Mais le problème, c'est l'opinion. Et l'opinion est remontée comme une pendule. Et le président Fallières, finalement, n'ose pas affronter l'opinion. Et donc, il refuse le recours en grâce. Le bourreau de Blair arrive à Béthune le 10 janvier 1919. Ça fait dix ans qu'il n'a pas coupé une tête. Il fait monter le bois de l'échafaud juste devant la prison. La foule se masse dès le petit matin.

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On parle de dix mille curieux et il faut 500 soldats pour les tenir à distance. A cette heure, Charlot est guillotiné le premier. Puis Canu Román, puis Auguste Pollet. Et enfin, on amène Abel Pollet et la foule Amor Amor à Tapa et lui sous l'échafaud. Leur répond toutefois pas. A bas la calotte et vive la sociale! Le couperet de 65 kilos tombe, suivi d'un grand silence.

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Et comme toujours à l'époque, dans les jours qui suivent, la bande à Pauley a droit à sa complainte, à sa chanson en français et en flamand.

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Baloise. Bernard. Bye bye bye Bye Bye! Même ceux de. Donna. Large choix. Enfin, Babbage! Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.