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Aujourd'hui, la France entière est à nouveau confinée, mais vous êtes nombreux à devoir utiliser votre voiture pour aller travailler, emmener vos enfants à l'école ou rendre visite à un proche isolé.

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C'est pour toutes ces raisons que Renault s'engage à toujours entretenir et réparer.

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Toujours conseillé et livré. Toujours louer un véhicule en respectant un protocole sanitaire strict pour garantir la sécurité de tous.

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Prenez rendez vous avec nos équipes sur Renault point. FR. Renault toujours là pour vous.

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Service disponible dans le réseau participant. Henrotin Delatte raconte. Bonjour a tous, je vous raconte aujourd'hui une histoire d'hommes, l'homme qui lâche tout pour devenir moine bouddhiste et cet homme, il est en face de moi. Bonjour Christophe Fauré. Bonjour Christophe, vous raconter cette histoire dans un livre qui vient de paraître chez Albin Michel. C Mère-Enfant Vous êtes psychiatre à Paris et vous lâchez tout votre boulot, vos amis, vos amours pour un monastère bouddhiste qui est installé en France, dans le Périgord.

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Je ne donne pas tout de suite la fin de l'histoire, qui est tout aussi surprenante et intéressante que le début. Je précise qu'il ne s'agit pas de faire ici la promotion du bouddhisme en tant que religion. Je n'ai pas d'intérêt dans le bouddhisme. Je ne veux convertir personne au bouddhisme. Je ne vous juge pas ni en bien ni en mal. Je ne vous adule pas. Je ne vous admire même pas. Je ne fais que vous raconter et vous écouter et que chacun fasse son miel de tout cela.

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Voici donc cette histoire. Le psychiatre du Bouddha, je l'ai écrite avec Quentin Mouchel. Réalisation Céline Le Braz, Mille ans en Jean, les l'ÉNAP.

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En 1996, quand tout commence, Christophe Fauré est un jeune trentenaire brillant. Il est psychiatre à l'unité de soins palliatifs de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif, au sud de Paris. Il accompagne des malades en fin de vie. Pour être honnête, à ce moment là, ça fait déjà plusieurs années que le bouddhisme est dans un coin de sa tête. Il a lu tout un tas de livres sur le sujet. Ça l'intéresse, mais c'est une rencontre qui va le faire basculer.

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Un soir de décembre 96, un de ses copains médecins de l'hôpital l'invite à dîner. Tu verras, j'ai invité un gars que je connais. C'est un lama occidental de tradition tibétaine, Stans moine, un moine bouddhiste. Tu verras, il est intéressant. Il n'en doute pas. Et nous voilà donc à table. Le moine se fait appeler Lama Poinsot. Il est Belge, la quarantaine, une bouille sympathique, l'air affable. Et il appartient à la lignée de Kacew, l'un des quatre courants du bouddhisme tibétain.

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Et vous vivez où? Je vis dans le Périgord noir. Je suis le directeur spirituel d'un monastère qui est installé dans le Périgord. Oui. Et là, il raconte que son monastère a été fondé par des moines tibétains en exil. En 1975, il avait fui le Tibet après l'invasion chinoise. Et Istro, vous, votre monastère pas loin de Périgueux, dans la campagne.

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Tout de suite, entre Christophe et Lama Ponzo, le courant passe. Christopher fasciné par son parcours, le type a accompagné bénévolement des patients en soins palliatifs. Il a déjà fait deux retraites fermées de trois ans, totalement coupés du monde. Fascinant. Six années passées à méditer et à faire des exercices spirituels de cinq heures, du matin à 22 heures le soir. Dans son livre, Christophe écrit Je me sens en connexion immédiate avec lui dans les tréfonds de mon esprit.

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Les rouages rouillés se remettent en mouvement. Je ressent une joie, une fébrilité que je ne m'explique pas. Et ça parle. Ça parle de spiritualité, de soins palliatifs, du deuil. Et voilà qu'ils se mettent à parler d'organiser ensemble un stage bouddhisme et deuil au monastère pour confronter leurs deux manières d'approcher le deuil. L'approche spirituelle bouddhiste et l'approche psychologique du docteur Christophe Fauré. Et ce faisant, Christophe vient de mettre le doigt et la main et tout le bras dans une histoire qui va l'amener très loin et qui va changer sa vie.

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Et donc, quelques mois plus tard, début 1997, Christophe débarque pour la première fois au drapeau, le fameux monastère de Sale et de Vézère, dans le Périgord. Alors à quoi ça ressemble? Un monastère bouddhiste perdu en pleine campagne périgourdine, mais bien à une ferme, une grande ferme posée sur un versant ensoleillé de la côte de Jort. Et juste en bas, passe la rivière la Vézère. C'est beau, c'est charmant, c'est bucolique. Christophe s'y sent bien tout de suite.

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D'entrée, Lamah Poinsot l'invite à assister au rituel de maracas et donc à le suivre dans le temple. Il se déchausse. Il entre dans une grande pièce avec, au fond, un autel sur lequel est posée une statue du Bouddha. Tout autour, des portraits, des maîtres bouddhistes et des statuettes, et surtout des gens. Le temple est rempli de moines et moniales assis en tailleur sur deux rangées comme ça. Et au milieu, il y a des gens assis sur des coussins de méditation qui se mettent à psalmodier des prières et des mantras en tibétain.

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Et tout ça accompagné de percussions, de tambours, d'instruments traditionnels qui font des sons très stridents, Christophe les regarde un peu dubitatifs. Il ne comprend rien à ce qui se passe. Il est complètement perdu et assez vite d'ailleurs, il décroche. Dans son livre, il écrit Tout me semble trop exotique. Une partie de moi se sent attirée par ce qui se déploie, mais ma rationalité occidentale se braque. Il me semble que cette mascarade orientale n'a rien à faire sous nos latitudes.

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Ma raison n'accepte pas ce qui se passe.

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Donc, petite résistance, mais il trouve les gens qu'il croise intéressants, accueillants, bienveillants, et ils ont l'air heureux, alors sa rationalité occidentale a beau se braquer ici, il se sent bien, il se sent chez lui. EUROPE1, On raconte! Pendant les deux années qui suivent, Christophe revient régulièrement à ta peau pour les séminaires, mais en plus pour suivre l'enseignement bouddhiste parce que le lieu, le calme, le lieu l'apaise. Depuis un bout de temps, il a un peu le sentiment de se perdre dans sa vie de psychiatre parisien.

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Pire que ça. Il se demande s'il n'est pas une imposture. Un type qui prétend aider les autres, mais qui ne va pas bien. Mais bon, à côté, il a gardé sa vie. Par exemple, pendant l'été 98, il part en vacances aux Bahamas. Ce n'est pas bouddhiste comme destination. La mer turquoise, le sable blanc, le bronzage. On est très loin du drapeau, quoi que. Parce qu'il y pense beaucoup. Il a une boule au ventre.

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Il se sent angoissé. J'ai l'impression que sa vie est quelque chose d'absurde. Un hamster qui tourne dans sa cage. Alors, dans sa chambre, il essaye de méditer, comme il l'a appris au drapeau. Mais ça n'efface pas son malaise. Tu as tout essayé pour apaiser, mais tu vois bien, rien ne marche. Quitte cette vie où tu Tuol? Christophe, tu n'as plus rien à perdre. Va vivre à Po. Tente le tout pour le tout.

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Vous avez bien entendu dans cette chambre d'un hôtel des Bahamas, Christophe envisage d'aller vivre au monastère, ce qui veut dire tout quitter et pour commencer, mettre un terme à sa vie de couple et ne plus gagner d'argent non plus. C'est une folie. Et pendant des mois, il hésite. Et un coup va. Et un coup, il n'y va pas. Il lui faut un an pour prendre sa décision.

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Elle me dit C'est maintenant ou jamais mon gars, c'est maintenant jamais tu veux, si tu le fais, pas maintenant.

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Il fera jamais ce saut dans le vide d'aller à la rencontre de quelque chose que tu sais intuitivement être potentiellement source de réponses par rapport à ton épuisement. C'est vrai que j'étais en début de Bernhardt véritablement. J'arrivais de moins en moins bien aider les gens. Je me sentais de plus en plus en perte de vitesse.

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Et là, ils se donnent un an de plus pour détricoter sa vie parisienne qu'il avait mis tant de temps à construire. Il a des passions, tout de même. Il ne peut pas les lâcher d'un coup. Et puis des amis à qui il faut expliquer. Certains sont surpris, d'autres s'y attendaient un peu, mais tous le soutiennent sans réserve. Ce que je croyais stable, acquis et définitif s'évanouit peu à peu. Je suis sidéré de ce que je met en place.

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Et puis vient le moment où il faut partir quitter le grand appartement haussmannien de la place Pigalle. Christophe a demandé à deux amis de l'accompagner dans le Périgord noir et ils viennent le chercher en camionnette. Et oui, il n'a pas complètement renoncé à tout. Il emmène son vélo, ses meubles, de la vaisselle, des livres et des vêtements en pagaille, des objets qui le relie un peu à sa vie d'avant. Et puis, six heures de route plus tard, le voilà à Pau.

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Il s'installe dans une petite cabane en bois de 10 mètres carrés, en pleine nature, en bordure d'un bois, un minuscule coin cuisine, un lit et une armoire. Tout. Il n'a absolument pas de place pour mettre tout son barda, d'autant qu'il faut qu'il s'installe un espace de méditation, un hôtel avec un bouddha. Alors, il garde quelques vêtements, des livres et il donne tout le reste aux autres résidents. Pas de connexion Internet, bien sûr.

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Un téléphone portable, il en a un, mais ça ne capte pas. La première nuit, impossible de dormir. Alors, il se lève et l'ouvre la porte. Il hume l'air pur du Périgord. Il entend le vent soufflait. Il n'en revient pas d'être là.

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Le lendemain, Lama Poinsot lui annonce le programme.

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Christophe Pendant un temps, tu ne vas rien faire, rien, aucun projet, tu vas juste être là et tu va arrêter de prendre en charge les gens. Tu vas te déconnecter de ta profession? Complètement, c'est vrai. Il a sevrer le toxicomane de l'action et de la relation d'aide dans laquelle j'étais. En fait, il a contrecarré cette compulsion à aider les autres et en m'oublier moi même.

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Il a cassé ça et donc il ne fait rien. Il marche, il arpente le monastère et les alentours. Et puis, un moment, il s'assoit à une table ou un moine et un laïc comme lui sont en train de fabriquer des petites figurines avec de la farine d'orge et du beurre congelé. C'est pour les offrandes. Il les regarde faire et il est pris d'une angoisse. Je viens de quitter ma vie parisienne de psychiatre pour me retrouver au milieu de nulle part avec des gens qui confectionnent des objets en beurre.

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Il se dit Qu'est ce que je fais là? Qu'est ce que j'ai fait? Alors, il rejoint sa cabane. Il s'assoit et il médite. Face au Bouddha. Calme toi, calme toi, tout va bien. Regarde où tu es, tu vis ici maintenant, fais toi confiance, accueille ce qui vient, ouvre ton coeur, arrête de lutter. Et tout doucement, il lâche prise ce qui se passe à cet instant n'est pas de l'ordre de la raison.

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Quelque chose d'autre prend le relais, mais j'en ignore la nature. Je lâche prise sur cette volonté farouche de contrôler ce qui est. C'est décidé, je vais me jeter délibérément dans l'inconnu pour découvrir ce qu'il y a au delà comme ça. Au fil des semaines, Christophe apprend à ralentir. Il trouve son rythme jusqu'à se dire avec certitude J'ai fait le bon choix. Et à partir de là, ils se mettent à étudier, à lire des ouvrages sur le bouddhisme, à assister à des conférences, à l'enseignement des maîtres tibétains.

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Et il rend aussi des services à la communauté le ménage, la cuisine. Christophe a décidé d'aller jusqu'au bout. Il va devenir moine.

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On compte sur un pain et maintenant, ça fait trois mois qu'il est là et c'est aujourd'hui qu'il devient moine. La cérémonie a lieu dans la maison des lamas. Tous les autres sont assis en cercle et lui au milieu. Lama Ponsot est en face de lui. Il commence par lui rappeler l'éthique monastique et il lui donne sa robe de moine en laine bordeaux. Il l'enfile. Il la noue avec une ceinture. On lui met un grand châle sur les épaules et là, tous les moines se lèvent et le serrent dans leurs bras.

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Il fait partie de leur famille. Dans son livre, il écrit. On dit que l'habit ne fait pas le moine. Mais je dois reconnaître que l'habit a vraiment fait de moi un moine. Dès l'instant où je revêt cette robe, je sent couler dans mes veines une indéfinissable influence spirituelle qui m'imprègne jour après jour. Durant les sessions de méditation, je me surprends à caresser ce tissu avec respect et étonnement, comme pour en sentir la réalité. Toucher cette robe qui me met en relation avec cette longue tradition monastique que le Bouddha lancé.

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A quelque chose que je ne vous ai pas encore dit. Devenir moine tibétain implique la chasteté.

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Plus de rapport sexuel, comme si l'énergie sexuelle non actée se mettait ailleurs et permettait de nourrir la pratique spirituelle. Il y a quelque chose d'assez étrange qui s'opère à ce niveau là. Mais ce qui est clair, c'est que la sécurité relationnelle qu'on établit avec la personne quand on est porteur de cette robe crée quelque chose de sécurité. C'est la personne qui vous qui vous parle d'une manière qui n'aurait peut être pas parlé un psy ou une autre personne.

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Et la suite logique, c'est une retraite, une longue retraite de trois ans coupée du monde, c'est quelque chose, alors ils s'y préparent, mais ils doutent, ils doutent encore. Est ce qu'il n'était pas plus utile quand il était psychiatre? Christophe, tu es médecin, ta vocation est d'aider les gens, non? Comment répondre à ton aspiration si tu restes moine en retrait du monde en engageant dans une retraite de trois ans? Il en est là quand, avec une dizaine de moines, il part pour un pèlerinage en Inde.

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Il atterrit à New Delhi. Ils vont suivre les enseignements d'une université de sa lignée bouddhiste. Le lendemain, à 7 heures, un jeune moine gère le tirer du lit. Bien bien vite, il y a un cours qui commence dans 15 minutes. Il fait un froid de queue et Christophe se dirige vers la salle de cours. Il s'assoit au fond, emmitouflé dans une couverture et pour être honnête, il pique un peu du nez. Il n'écoute qu'à moitié.

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Sauf qu'à un moment, il entend le professeur dire qu'il y a quatre activités laïques qui sont compatibles avec la démarche de l'éveil. En gros, quatre métiers que l'on peut exercer tout en restant dans une démarche spirituelle. Enmoins n'enferme is medical, docteur? Le professeur vient de dire que le métier de médecin est compatible avec une démarche spirituelle. Et ça, ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Quelques jours plus tard, il obtient une consultation avec le médecin personnel du dalaï lama à New Delhi.

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Il n'est pas malade. Il veut juste son avis sur son état de forme. C'est un vieux monsieur. Il l'ausculter. Il reste silencieux. Un bon moment. Et en anglais, il lui dit Everything is OK, motorise Ten Cheung, ce mot valise Ten Chenus, Allemagne. Il lui a trouvé une tension dans son esprit. Je vais te donner un conseil. Il faut que tu regardes l'horizon. Imagine que tu es au bord de la mer, tu regardes tes pieds, puis tu relève la tête et tu laisses lentement ton regard se dresser vers l'horizon.

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Et là, tu vas voir ce que tu cherches et que tu ne trouves pas encore.

[00:18:11]

Le lendemain, toute la petite équipe de moines du monastère de Dimpôts prend le train et arrive à Couchie Nagar, une petite ville au nord de l'Inde. C'est là que le Bouddha serait mort. Il entre dans le temple. Il y a une statue de Bouddha gigantesque, 6 mètres de haut, recouverte de voiles de soie multicolore, et ils se mettent à prier. Et pendant cette prière, Christophe sent une violente émotion, le submerge, qui fait remonter des images du passé.

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Il revoit tous ces gens qu'il a accompagnés en fin de vie. Tous ces malades du sida, notamment. Dans sa tête, ils les revoient, leurs regards, leurs souffrances. Et d'un coup, il s'écroule, en pleurs.

[00:18:55]

Il écrit. Derrière ces images du passé se dessinent confusément le souhait de revenir au côté de ces gens, d'être là en tant que médecin présent auprès d'eux, l'envie de trouver les mots pour apaiser, pour les aider à sortir de leur détresse.

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Vous avez bien compris que Christophe a bien noté qu'on peut être à la fois médecin et dans une démarche spirituelle bouddhiste. Il songe à exercer à nouveau son métier puisque le professeur lui a dit que c'était compatible Henrotin.

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On raconte et le voilà à Katmandou, au Népal. Et aujourd'hui, il doit accompagner une jeune femme lama chez le médecin. Elle tousse beaucoup. On lui a demandé son avis. Il pense que c'est une bronchite. Diagnostic confirmé par le médecin népalais. Peu importe ce qui va marquer, c'est la remarque que va lui faire la jeune femme en sortant. Robet, ça fait du bien de s'en remettre à un médecin. Qu'est ce que c'est réconfortant? Cette phrase vient piquer quelque chose qui le travaille depuis un moment.

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Est ce qu'il n'était pas plus utile en étant médecin? Pour l'instant, dans sa tête, c'est ténu, mais ça prend forme lentement. Le bouddhisme dit que toutes les situations font comprendre des choses et permettent d'avancer toute.

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Quelques jours plus tard, le voilà à kaling Bang au pied de l'Himalaya pour sa lignée spirituelle. C'est un endroit très important puisque c'est là que vit le chef de la lignée, Kadio le Karmapa. Ça fait deux jours qu'il est là. Il demande à le voir. Le karmapa en personne, il a décidé de lui exposer ses interrogations. Il lui raconte tout son parcours, sa décision de quitter Paris. Son choix de devenir moine. Et la retraite de trois ans qu'il est en train de préparer.

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Mais surtout, il lui dit. Votre Sainteté. C'est difficile de renoncer à la médecine. Le Karmapa laisse passer un long silence. Il le regarde avec un air grave et il lui dit. Tu ne dois pas renoncer à la médecine. Pendant deux jours, il tourne cette réponse dans sa tête et il demande à le revoir. Votre Sainteté, vous m'avez suggéré de ne pas renoncer à la médecine. Est ce que ça veut dire que je peux retourner dans le monde et redevenir médecin?

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Mais ce n'est pas une erreur de quitter la voie monastique. Non, mais vous êtes sûr, ça n'est pas une erreur. Si je vous demande de retourner dans le monde, vous êtes d'accord. Et là, le Karmapa éclate de rire. Tu es libre, tu es libre de choisir ton chemin. Non, ça n'est pas une erreur de redevenir médecin dans le monde. Néanmoins, si c'est cette voie que tu prends, je souhaite te faire quelques recommandations en tant que médecin.

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J'aimerais que tu continues à écrire, que tu continues à partager, à faire des conférences, à transmettre largement ce que tu connais, ce que tu as appris. Tu as ma bénédiction pour ça. C'est à toi de choisir.

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Le pèlerinage se termine par un séjour de quelques jours à bord Gaya, en Inde, là où le Bouddha aurait atteint l'éveil. Un après midi. Christophe est en pleine méditation. Il fait une chaleur étouffante et une vieille dame indienne lui fait une offrande.

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C'était en méditation, Abott Gaya. Lors de ce pèlerinage en Inde, il y a une très, très vieille dame qui arrive. Manifestement, elle n'avait pas grand chose. J'étais en méditation, en silence comme ça. Elle s'approche tout doucement et elle dépose un épiées, un fruit, une petite boisson et un petit billet de banque. Moi, j'étais super gênée parce que je voyais qu'elle avait pas grand chose et voyait bien que j'étais un Occidental. Mais ce n'était pas ça qu'elle s'adressait.

[00:22:58]

S'est à cette robe et à cette robe, à cet enseignement du Bouddha qui disait, qui invite à la générosité, qui invite à la connexion, à sa dimension intérieure.

[00:23:07]

Dans son livre, Christophe Fauré écrit Ces éclats de vie si fragile, si fugace, si précieux, me montre ce que je suis sur le point de quitter pour préserver cette tendresse de l'instant en retournant dans le monde.

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Il y a trois ans, Christophe décidait de tout quitter pour rejoindre le monastère de Dacko. Aujourd'hui, il décide de revenir à Paris et de redevenir médecin. Voilà pour ce récit tiré de votre livre Christophe Cristoforo, essaimés enfin aux éditions Albin Michel, qui vient de sortir. Donc, vous êtes à nouveau psychiatre à Paris.

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Voilà, je suis rentré à Paris en mai 2003, donc c'est vraiment une histoire que j'ai mis longtemps à écrire, à écrire, parce que vraiment, c'était c'était difficile d'écrire.

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Vous êtes psychiatre en libéral ou vous êtes retourné dans cette unité de soins palliatifs? J'étais là maintenant, Chistian, psychiatre en libéral très libéral et en unité de soins palliatifs pendant encore de très nombreuses années après mon retour.

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Formellement, vous n'êtes plus moine non plus, mais vous êtes toujours bouddhiste? Oui, profondément. La robe est la rebellée.

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Et les Rangers. Les Rangers pliaient Rangers, mais elle est surtout dans mon. Elle est surtout dans mon coeur et dans ce qu'elle a déposé dans mon coeur. C'est ça qui est important. Ça peut te dire que je ne vais pas une un psychiatre bouddhiste et dire que je ne fais absolument pas intervenir le bouddhisme, les notions bouddhistes dans la thérapie. J'offre simplement aux personnes le fruit de cette pratique, à savoir en termes d'attention, de présence, de présence à l'autre.

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Mais ce n'est pas une thérapie bouddhiste. Pour moi, ça n'a pas de sens.

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Il n'y a pas de technique que vous avez apprise pendant ces années là et que vous utilisez aujourd'hui en thérapie. Des techniques n'entendant pas en thérapie. Pas explicitement les postures. Peut être des postures intérieures de moi à moi et ce que je souhaite transmettre à l'autre personne et surtout ce que j'ai acquis là bas. C'est une boussole et une boussole intérieure qui permettent vraiment d'indiquer une direction et cette direction par l'effet de la méditation. Vous vous trouvez en vous et vous trouvez cette dimension intérieure, cette lumière intérieure qui vous cet enseignement vous dit qu'il y a aussi la même lumière intérieure chez l'autre.

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Y a, et ça prend véritablement une connexion entre ma dimension intérieure et la dimension intérieure. En face, ce n'est pas nommé, mais j'essaie dans l'attitude. Il se passe quelque chose qui qui crée ce qu'on appelle en thérapie. l'Alliance thérapeutique, c'est ce n'est pas absolument indispensable. Cette connexion intérieure, c'est celle que j'ai apprise, qui permet d'établir un lien en profondeur.

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Il n'y a pas de Bouddha dans un coin, ni dans un sens qui brûle.

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C'est du Bouddha, mais les gens le voient peut être comme de la déco. Moi, je ne vois pas que de la déco, mais c'est un support visuel qui est important pour moi, qui est un rappel.

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Rappel du chemin, mais c'est c'est, c'est dans le décor, avait déjà après.

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Ils savent que maintenant, ils ne coûtent pas un repas. Je vous le dis, OK, maintenant, ce qu'il goûte Les Grosses Têtes sur RTL sont pauvres. Ou encore ce qui est touchant, c'est que les patients ont lu le livre et c'est très. Il y a beaucoup de pudeur. C'est très peu mentionné. Il y a beaucoup de pudeur parce que en fait, ça n'intervient pas vraiment tant que ça dans la thérapie, ça pique les boules. Le livre est sorti, ça n'intervient pas, interfère pas dans l'échange que nous avons établi préalablement.

[00:26:37]

Vous me dites la rue Béranger pliée dans un coin? Oui, elle peut toujours ressortir. Un jour, peut être. Je ne sais pas pour être moine. Il faut vivre la vie monastique. On ne peut pas être moine dans la cité, alors il y a des moines dans la cité.

[00:26:50]

Mais c'est pour ça que la Mapool m'a demandé de rendre les vœux. Quand je suis parti en 2003, parce qu'il me dit c'est trop difficile de tenir l'éthique. L'éthique monastique dans la fureur de la ville. Il faut aussi que tu aies une vie affective parce que la a de la chose. Tous les actes, exactement. C'est vraiment le sérieux de la vie dans le vide. Il faut qu'il y ait, après la violence, l'accompagnement de la personne en fin de vie ou en deuil.

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Je travaille beaucoup avec les personnes en deuil après suicide, morts d'enfants non violentes. Il me dit Il faut que tu puisses savoir quand il rentre. L'affection qui soir, quand il rentre à la maison. L'affection, la douceur. On ne peut pas tenir le choc. Sinon, je rappelle le nom de votre livre S'aimer enfin, aux éditions Albin Michel. On reprend l'histoire au début. Et là, j'ai des questions à vous poser à chaque chapitre européen de la raconte.

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Ma première question de débriefe se situe un peu en amont de votre histoire.

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Quand vous prenez cette décision, vous êtes un jeune psychiatre. Vous venez de terminer probablement votre internat où elle s'était déjà installée.

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J'avais déjà une pratique libérale et vous exercez en centre de soins intensifs, soins palliatifs, soins palliatifs, pardon en accompagnement de mourants et de leur famille. Vous n'êtes pas Ste-Anne, vous n'êtes pas à la Maison Blanche. Autrement dit, vous n'êtes pas en hôpital psychiatrique. Je me suis dit que peut être là déjà, dans ce choix de faire plus de psychologie au fond que de psychiatrie, plus de psychothérapie que de psychiatrie classique. Il y avait déjà un hiatus dans votre vie.

[00:28:26]

Vous avez passé neuf ans à apprendre un métier que vous n'exerçait pas totalement, totalement.

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Non, c'est vrai, il y a vraiment le point. Le point de charnière était vraiment un stage que j'ai fait à la fin de mes études de d'externat à l'hôpital de l'Institut Pasteur, à Paris, où il y avait. 87 de l'épidémie de sida, ça a vraiment été un choc de rencontrer pour la première fois la mort. La mort de personnes jeunes, et ça m'a donc précipité dans quelque chose qui m'a entre guillemets. Je mets des guillemets passionné sur Qu'est ce que c'est?

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Les soit pellicer, c'est quoi? Accompagner la fin de vie et accompagner les personnes en deuil après la perte de quelqu'un qu'on aime. C'est vrai que c'était, mais il y a des dimensions psychiatriques également dans la fin de vie. Il y a vraiment des aspects d'anxiété, de dépression, hallucinations, les métastases cérébrales. Donc, il y a vraiment tout un versant psychiatrique que j'ai utilisé en unité. Et c'est vrai que le plus fort était sur toute la dimension psychologique de l'accompagnement et du deuil.

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Mais c'est une des choses qui m'intéressait, un peu accessoire par rapport à votre histoire. Mais comment on peut faire neuf ans d'études pour finir par faire un métier? Les soins palliatifs que vous auriez pu exercer dans une autre spécialité de la médecine?

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Je ne sais pas les chemins mystérieux de l'existence cassée. Je pense que c'est important d'être là où on sent qu'on est clive, que c'est le plus juste pour soi et les secteurs à forte charge émotionnelle. L'on est très forte.

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Vous cherchez la forte charge émotionnelle, forte charge émotionnelle et surtout le sentiment de toucher quelque chose de l'essentiel de l'existence. Véritablement, quand vous êtes vous accompagner des personnes en fin de vie? Là, les masques tombent et les apparences tombent. Les illusions tombent. Y en a véritablement une relation de cœur à cœur. C'est éprouvant émotionnellement et éprouvant aussi de l'accompagnement du deuil. Une maman qui a perdu son son, son enfant par suicide, son véritable. Mais là, on est vraiment au cœur du cœur, de l'essentiel, de ce qui donne du sens à une vie.

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Et c'est cette proximité, quelque chose qui me qui me qui me qui me donne du sens, à mon avis.

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Ce faisant, vous vous mettez en difficulté et en danger à cause de la charge émotionnelle que porte votre métier. À l'époque, vous auriez distribué des neuroleptiques à la va vite dans son hôpital psychiatrique de la région parisienne. La charge émotionnelle aurait sans doute été plus supportable et le burn out, évitable. Le burn out? Oui, bien sûr, parce que parallèlement, c'est moi qui fait Voltaire à Rousseau.

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Crise de plus en plus de ça, j'étais engagé dans des associations d'accompagnement du sida, l'association Aides, mais aussi des associations d'accompagnement de parents en deuil. C'était la totale. Je m'immerger là dedans, mais vraiment corps et âme. Mais c'est vrai que tout ce que j'ai appris, je l'ai pas appris sur les bancs de la fac. Je l'ai appris vraiment sur le terrain, à l'hôpital, dans des unités de soins palliatifs, à l'hôpital, dans une unités de maladies infectieuses.

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C'est ça aussi qui met une touche particulière dans cet accompagnement. Il n'est pas dans la pratique. Elle n'est pas imprégnée de trop de théories. Elle est imprégnée de terrain et de pragmatisme. De la même manière, quand vous faites ce choix de vous tourner vers le bouddhisme, on sent qu'une partie de l'intérêt de la chose vient du calme, de la sérénité, de la campagne, de la nature dans laquelle vous allez vivre. Est ce que vous auriez pu élever des chèvres dans le Larzac et ce que ça aurait complet?

[00:31:55]

Enfin, ça aurait réglé une partie du problème parce que clairement, ce que j'apprenais avec l'enseignement du Bouddha, c'est vraiment aller chercher le cœur du cœur de l'être, le cœur du cœur du réel. Ça va aussi loin que ça. l'Enseignement du Bouddha, c'est véritablement comprendre la structure même du réel et ça, élever des chefs. Peut être à quelques jours de cet ordre là. Mais là, véritablement, vous avez 84 000 enseignements qui permettent de décortiquer le réel, décortiquer le fonctionnement de l'esprit, décortiquer le fonctionnement des interactions entre les personnes.

[00:32:27]

Et ça, ça va extrêmement profondément. Vous dites 184.000 enseignement. Il y a donc 84.000 enseignements à apprendre à consulter à on a.

[00:32:38]

On a des extraits, on a des commentaires et tout. Mais il est dit traditionnellement qu'il y a 95 000 enseignements dans le corpus bouddhiste, avec mille et un commentaires en plus au fil des ans, au fil des siècles. Donc, il y a vraiment cette connaissance livresque qui vient de l'apprentissage de la connaissance. Pas de transmission, pas des enseignements. Et aussi cette connaissance. Cette sagesse, je dirais non conceptuelle, qui vient directement de la pratique de la méditation, qui était une part très, très importante aussi à Dacko, la méditation qui permet de poser l'esprit et afin que sa clarté naturelle se révèle elle même dans une dimension de sagesse déjà présente en nous, qui se révèle elle même.

[00:33:15]

Mais elle a besoin de d'indications, de, je dirais de denseignement pour pouvoir trouver son son chemin et pas simplement se poser et laisser l'esprit se calmer de l'immeuble. Que ça, cela y a véritablement un guide grâce aux enseignements qui se coupent, les sagesses conceptuelles qui se coupent avec une sagesse non conceptuelle issue de la méditation.

[00:33:37]

Le récit de votre premier contact avec le d'Akbou est intéressant parce que vous choisissez de. Date pour ne pas dire l'au delà ni tacots. Votre premier contact avec le monastère, en tout cas, est intéressant puisque vous le décrivez avec beaucoup de franchise. Vous dites déroutant point que c'était une mascarade hors orientale qui, selon vous, n'avait rien à faire sous nos latitudes. Vous voyez simplement la surface. Et là encore, en y retournant progressivement, puis finalement en prenant la décision d'y vivre en grattant la surface.

[00:34:05]

Il y a véritablement quelque chose qui a une universalité, qui parler en fait de l'être humain, de l'essence, de l'être humain, de l'essence, du cœur, du cœur, de notre être. Et là, il y a bid et l'habillage bouddhiste. Mais je serais allé au Japon. J'aurais l'habillage bouddhiste zen qui est beaucoup plus dans la rigueur, le noir, le blanc et soustraient. Ou alors j'aurais pu trouver le l'habillage birman avec les robes, les robes monastiques orange.

[00:34:31]

Mais ce n'est que de l'habillage culturel et au bout du compte, l'enseignement reste le même dans toutes ces traditions, soit petit véhicule qu'en véhicule où vous vous vajrayana, bouddhisme tibétain. Il y en a véritablement l'essence, l'essence qui est vraiment? Comment fonder son existence sur le bienfait d'autrui? C'est quand même ça, l'essence du bouddhisme, avec une perspective qui est d'atteindre l'éveil, qui n'est pas quelque chose déterrée, mais qui est vraiment quelque chose de reconnaissance. Renaître?

[00:35:00]

Reconnaître la nature de l'esprit, c'est dire l'essence même de l'être entrois en moi dans tout ce qui existe.

[00:35:08]

Atteindre la pleine conscience, ça peut être une chose profane. Il y a d'ailleurs des psychiatres aujourd'hui qui pratiquent l'enseignement de la pleine conscience.

[00:35:16]

Les premiers pas de la méditation?

[00:35:18]

Déconnecter complètement, complètement de ce que vous avez ainsi appelé la mascarade orientale.

[00:35:23]

C'est vrai d'Etienne Cavatine, qui a créé la méditation de pleine conscience, est partie de la méditation et la désossées, je dirais la composante spirituelle. C'est donc les premiers pas absolument utiles et vraiment indispensables. C'est apprendre l'alphabet si on veut pouvoir lire Guerre et paix.

[00:35:40]

J'ai été très touché par le récit de ce que vous avez appelé le détricotage de votre vie au moment où vous décidez de tout lâcher, ce qui implique d'abandonner d'abord l'argent. C'est dur?

[00:35:54]

Non, sincèrement, sincèrement, non. Je viens d'une famille très, très modeste, supra modeste. Donc vraiment, mon grand père était docker au port du Havre. Vraiment, il n'y avait pas du tout d'argent. Donc j'ai été élevé dans un environnement avec très peu d'argent.

[00:36:10]

Donc ce n'était pas un problème de ne participe pas du tout. Dites le moi honnêtement de la décision de redevenir psychiatre?

[00:36:16]

Non, vraiment pas du tout. Parce que ADAC, pendant des années, j'avais zéro franc. Zéro euro comme face à l'Euro 0 0, 0 centime et le bonheur qui était le mien ne se comptaient pas en tant que le nombre de zéros sur le compte en banque. Abandonner le sexe?

[00:36:33]

Est ce que c'est dur?

[00:36:36]

Les gens auraient envie que j'ai dit oui, oui, était difficile. Non, non, non. Je vous oblige à faire un pas très difficile. C'était, c'était étonnant. J'étais étonné moi même de ne voir émerger aucune frustration, mais pas du tout. Oui, mais toi, tu vas être un petit peu frustré. Tu vas être un peu tendu? Non. Je suis rentré dans un esprit comme un gant de velours et c'était facile. C'était facile aussi parce qu'il y avait toute une communauté qui était présente.

[00:37:00]

Il y avait pourtant de la communauté, des laïcs qui avaient une vie relationnelle, de vie, de couple. Mais il y avait quelque chose qui se faisait et qui rendait ça extrêmement paisible et serein, comme si c'était de terreur dans l'histoire. Il y avait une énergie sexuelle non canalisée dans la sexualité. Passer à l'acte permettait de nourrir quelque chose d'autre, mais là encore, toutes les subtilités du chemin spirituel. Il y a tout ce qu'on sait consciemment et ça imprègne par capillarité des dimensions de l'être qui nous échappe.

[00:37:31]

Je crois vraiment non. Il n'y a pas eu de difficille. Ça n'a pas participé non plus à votre décision de revenir à la vie.

[00:37:38]

Tout le monde s'active qu'en revenant, c'est difficile. Qu'est ce que vous racontez? Mon Dieu replongés! C'était difficile de replonger dans la vie sexuelle parce qu'il y a une espèce de sevrage. On pense que le désir claps, c'est immédiat. Non. Il y a quelque chose tatler de réapprentissage de la sexualité. C'était vraiment troublant ce retour.

[00:37:59]

Alors, l'idée d'aider l'autre est quelque chose qui vous traverse. J'ai envie de dire probablement depuis vos premières années de médecine jusque s'accommodaient à la médecine, d'ailleurs. C'est ce qui vous a mené à la médecine jusqu'à aujourd'hui. Je me disais que spontanément, comme ça, je n'aurais pas accolé ça au bouddhisme aider l'autre étude des grands projets de la chrétienté.

[00:38:19]

Et pourtant, le lama guindés, qui a été envoyé par le 16e Karmapa pour créer d'Aqpa cagoulées, disait toujours Puissesseau fonder ma vie sur l'accomplissement des bienfaits des autres. C'est véritablement le propos même du bouddhisme qu'il il faut sortir de cette spiritualité bouddhiste très égocentrique où j'ai fait ma paix. Pour moi, non. Semaine l'Enseignement du Bouddha, c'est le fait même de me donner la paix n'a de sens, n'a de sens que si je l'offrent en retour. C'est porté par une motivation pour l'autre, pour inspirer l'autre.

[00:38:55]

Ce n'est pas lui donner l'éveil, mais s'il a inspiré la personne pour qu'elle parte à la recherche elle même de sa propre lumière, qui est là? C'est ce qui enseigne le Bouddha. Votre lumière, elle est là, mais elle ne va pas venir vers vous. Il faut que vous alliez vers elle. C'est tout le sens de la quête spirituelle. Non, vraiment, c'est le cœur, le cœur du bouddhisme. Vulgarisée, manifestement, voilà qu'il se trompe un petit peu.

[00:39:18]

Ça ne parle pas du bouddhisme.

[00:39:19]

ZdK n'ont même pas dit quelque chose.

[00:39:22]

On pense que c'est sans trop centré sur soi. C'est une erreur. C'est faire la paix pour soi. Oui, c'est indispensable. Mais afin d'inspirer autrui, comme dit le Dalai Lama, le Dalai Lama, si tu veux la paix dans le monde, fait d'abord la paix en toi, une espèce d'alignements intérieur qui permet après de pouvoir être d'autant plus présent à l'autre et de l'aider du mieux qu'on le peut. On le décrit, on le décline dans l'approche chrétienne, dans toutes les religions ont fait part de cela.

[00:39:49]

Il y a une universalité au bout du compte qui me plaisait là dedans, qui rejoignait tout le courant de l'humanité, quelle que soit l'étiquette spirituelle qu'on lui donne. Alors, évidemment, à vous écouter, on pourrait penser que le bouddhisme conduit directement à la sainteté et qu'il n'y a pas dans le bouddhisme ni bassesse, ni compromission et médiocrité des êtres humains.

[00:40:10]

Et ces êtres humains sont basses, sont médiocres, sont violents. Rassurez moi, il y a tant de mesquinerie dans un monastère allemand, bien sûr.

[00:40:16]

Et c'est ça, justement, le matériau premier qu'on utilise parce qu'on est une communauté. Vous vivez pas complètement éthérées sur un coussin à deux mètres du sol. Vous êtes confrontés à des gens avec des mauvais caractère, avec des personnalités difficiles. Et c'est justement le bateau que je vous parlais des 184.000. Obstinément, il étalement des enseignements très pragmatiques sur comment on travaille son esprit pour le transformer. Comment travaillent les émotions? Comment on apprend à se distancier par rapport à tous ces mouvements chaotiques de l'esprit?

[00:40:47]

Lancement du Bouddha parle de comment une des premières vérités qui est la vie est Doucas. Ducasses, c'est un mot sanskrit qui signifie la souffrance, dont la souffrance psychologique, la souffrance relationnelle. C'est le cas d'un divorce Doucas, de Dindane, d'un enfant qui est battu, c'est le Doukha, d'un viol, etc. Donc vraiment, il y a toute cette vérité de la souffrance et ces enseignements pour véritablement essayer de comprendre l'origine de cette souffrance là et essayer d'aller au delà.

[00:41:16]

Est ce qu'il existe une hypothèse que vous redevenez moines d'ici la fin de votre vie terrestre?

[00:41:21]

Peut être que je serais un très, très vieux monsieur. Ce n'est pas le projet pour l'instant. Je suis revenu pour les bonnes raisons et pour vraiment accomplir ce chemin. De revenir dans l'aide aux personnes clairement et de continuer à écrire et de pouvoir partager comme on vient de le faire aujourd'hui.

[00:41:39]

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