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Christophe Hondelatte. Une histoire extraordinaire aujourd'hui.

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L'histoire d'un agriculteur du Tarn, héritier de trois générations de paysans qui, pour sauver l'exploitation familiale, décide de monter dans la ferme un cabaret, une salle de spectacles en plus des vaches, des tomates, du blé et de tout le reste. Ce monsieur, il est là, en face de moi. Bonjour David Copette. Bonjour, vous racontez tout ça dans un livre qui paraît aux Éditions du Rocher. C'est un livre très riche, mais je ne pourrais en raconter qu'une toute petite partie.

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Et j'invite tous ceux qui veulent aller au delà à le lire absolument. Le titre de ce livre et Les folies fermières, c'est le nom de votre ferme auberge et de votre cabaret. J'en ai tiré peut être l'une des plus belles histoires dont raconte depuis trois ans avec Accent. Bien sûr, je l'ai écrite avec Christophe du réalisation Céline n'embrasse.

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Christophe Hondelatte. Au tout début de cette histoire, il y a des sites Tallien de la province de Trévise à Congélo et Maria enquêta qui, en novembre 1951, émigre dans le sud de la France avec leurs malades 10 enfants et qui s'installe comme métayers dans un petit village du Tarn, Garrigue, à 30 kilomètres de Toulouse. C'est la première génération parmi les dix enfants d'Arcangues Jell-O et de Maria. Suivons le septième, Attilio deuxième génération. En 1954, il a 17 ans et il s'installe comme métayer, toujours à Garrigue, sur une propriété de 17 hectares.

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Deux ans plus tard, aux vêpres, un dimanche après midi, il rencontre Pierrette. Ils se fréquentent. Trois ans plus tard, ils se marient. Attilio et Pyrèthre ont beaucoup de mal à avoir des enfants. Pierrette fait plusieurs fausses couches. Ils perdent une fille de 2 ans. Alors ils vont en Italie voir un curé. Si vous voulez que votre enfant survive. Appelez la Konstantine, c'est nos filles, mais aussi surtout garçons. Quand? Ce sera une fille et elle s'appellera donc ce drôle de prénom, Constantin, Chine, troisième génération dans les années 70.

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Son père Attilio achète ses terres de métayers. Il devient propriétaire. C'est important. Et puis il tombe malade. Et du coup, en 1980, c'est la troisième génération, Konstantine et son mari Jean-Louis, qui reprennent la ferme. Un an plus tard, en 1982, naît en principe la quatrième génération David. Héritier de cette longue histoire, c'est lui, mon héros d'aujourd'hui.

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Avait il d'autre choix que de continuer coûte que coûte? À l'école de Garrigues, David n'est pas premier de la classe, loin de là. En CP. L'instituteur fait venir ses parents. Je crois que c'est bien que vous ayez une exploitation. Il pourra toujours devenir agriculteur. Manière de dire, faute de mieux. Médavy de toute façon, à cinq ans, c'est ça qu'il a dans la tête. Le soir, quand il rentre, il va droit à l'étable.

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Son grand père, Attilio, est en train de traire. Sa grand mère. Pierrette installe deux tabourets et elle lui apprend à lire dans l'étable. Arrivé en troisième voie, David devant le conseiller d'orientation. Alors, David? Que font tes parents? Ils sont agriculteurs. Et toi, qu'est ce que tu veux faire? Mais moi, je vais être paysan. J'ai remarqué que t'as de bonnes notes en musique, en batterie. T'étais premier en batterie, t'as du talent.

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Oui, mais moi, je veux être paysan. Qu'est ce que je peux arrêter après la troisième? Oui, mais c'est quand même mieux d'avoir un Ska-P. Et là, la mère intervient. On a discuté avec son père et ses grands parents. Nous, on veut absolument pas qu'il reprenne l'affaire, mais ça, non. Et donc, on va l'inscrire dans un pensionnat Carmo à mécanique. Il ne sera pas agriculteur, mais il pourra toujours réparer des tracteurs.

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Les parents ont pris dans la figure la chute du prix du lait.

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L'instauration des quotas laitiers, c'est dur. Ils ne veulent pas de ça pour leur fils. Et donc, David se retrouve en CP et même agent de maintenance en mécanique en internat, à une heure de route de chez lui. Et ils son séchapper. Il bifurque vers une première d'adaptation et les profs l'encouragent. Vas y David, fais tes études de la Dodard. Tu les as mordus de mécanique, t'as ça dans les veines. Et donc, ce sera un bac techno section esté et ensuite un député en génie mécanique, puis une licence et en 2004, David devient professeur de mécanique, très loin du destin qu'il s'était tracé petit.

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C'est une fille qui va le ramener vers son destin, vers la ferme, vers la lignée. Pendant ses études, David est plutôt beau gosse et par ailleurs extraverti dragueur à l'italienne, a pas mal papillonner. Il a pris du bon temps. Il est devenu un rat des villes. C'est un autre monde. Et puis, un jour, un de ses copains du Tarn lui dit qu'il faudrait que je te présente la soeur de ma femme, Laeticia. Elle s'appelle tout avoir.

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Et les blondes? Elle a les cheveux longs, un sourire terrible. Je pense qu'elle est faite pour toi.

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OK, il va bien la rencontrer quand il la voit ouareau des jambes interminables, des cheveux dorés. Sauf qu'elle, elle veut du sérieux et lui, un coup d'un soir et donc il en restera là. Il se croise de temps en temps. Son copain le relance. C'est dommage. David. Laetitia, elle, a un copain maintenant, ça a raté le coche. Et puis un jour, à la fête à Lavaur, son grand père Attilio fait la connaissance de Laetitia.

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David Chell se définit un amino qui atteint la des vaches et l'un des terres. Il est comme toi et fais tout pour toi.

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Bref, je vous laffrey courte le soir du réveillon 2003, emballez, c'est pesé. Et après, chacun reprend sa vie. Lui travaille au lycée agricole de Lavaur et il donne un coup de main à la ferme de ses parents. Et elle travaille à la cuisine de l'hôpital de Gaillac. Et elle donne aussi un coup de main à la ferme de ses parents. Au bout d'un moment, David, ça lui vient comme une évidence.

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Elle, fille d'agriculteur, elle sait que ses parents ont des vaches. Ils font du fromage pour eux.

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Elle a eu un temps l'idée d'aller vendre ses fromages sur les marchés. Le circuit court la vente directe. Ils sont raccords là dessus. C'est comme ça qu'il faut faire aujourd'hui. Il se marie à Garrigues le 9 août 2008. Les Tati et les Tontons, les cousins italiens, sont venus.

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Ils sont venus. Ils sont tous là, même ceux du sud de l'Italie. Il y a même Claudio, le fils S-money, avec les bras. En tête du cortège nuptial, un tracteur sur la fourche, le père a aménagé une plate forme et posé deux chaises sur lesquelles arrivent Laetitia et son papa.

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Deux ans après Mariage, Laetitia est enceinte. David, un jour, l'accompagne à un cours de préparation à l'accouchement. La sage femme le trouve peu impliqué et lui fait le mariole. Moi, je fais 40 vêlages ou. Alors l'accouchement. Vous considérez votre femme comme une vache? Non, je suis amoureux, mais qu'est ce que vous croyez vraiment? Il est comme ça, David, grande gueule. Et ce sera un fils, Giovanni, sa mère. Tu n'as pas les Joiris corrigea.

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En quoi? Non, je l'appelais Giovane. Mais en fait, Naveed connaît un Frize on est pas en Italie. Moi, je l'appelle Oreja et le finira par la police Giovanni.

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Au lycée agricole de Lavaur, David est directeur d'exploitation. Il a un bon salaire. Il a une voiture. Il a un logement de fonction, une secrétaire et un comptable. Le week end, il fait la fête. Il va en vacances au ski. Un jour, Laeticia lui demande qui est vraiment heureux. Ce que tu fais? Oui, il est heureux. Mais ses parents sont en train d'arrêter l'élevage. Son père chiale parce qu'il n'arrive pas à boucler les fins de mois.

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Ils sont sur le point de vendre l'exploitation, alors Laetitia le pousse dans ses retranchements. Tu as conscience que tu gagnes le salaire 2 2 réunis et que le travail de tes parents, c'est l'esclavage. Une situation privilégiée. Tu peux avoir des congés. Mais si je m'écouter, je reprendrai la ferme. Et là, Silence et Laetitia Kidder. Et si c'est vraiment ce que tu veux? Et B.V je te suit et c'est telle Laetitia qui va l'annoncer à ses parents, à lui, leur fils va quitter un poste de fonctionnaire pour prendre leur suite.

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Ils refusent ces noms. C'est trop dur. Ils ne lui parlent pas pendant 6 mois. C'est le grand père Attilio qui finit par arranger les bidons.

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Mais même au village, les gens ne comprennent pas. Ils l'appellent l'Indien. Celuiqui, parce qu'il a des diplômes, pense connaître l'agriculture. Mais David, il a son idée. Certes, il n'a que 21 hectares là où il en faudrait 200 pour vivre. Mais il pense qu'il faut en finir avec le système productiviste hérité de l'après guerre. Laetitia, voilà ce qu'on va faire, on va court circuiter les intermédiaires. l'EVO, je les amène à l'abattoir. Je connais un boucher, ils il travaille à côté.

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Il me fait la découpe et moi, je gère le conditionnement et la vente. Et à qui tu vas les van? Mais d'abord aux gens qu'on connaît. Vos copines de sa mère, par exemple. Et puis en porte à porte avec le vieux C15 de son père. Et ça marche très vite. Il ne peut plus répondre à la demande. Alors, il commence à vendre aussi du boeuf. Et puis, il se met à élever quatre ou cinq cochons, à faire de la charcuterie.

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Et puis des brebis, puis des poules. Et maintenant, il veut faire une boucherie charcuterie sur place, à la ferme. Il l'a construit. Il recrute un boucher. Le gars vient d'un supermarché. Il ne sait pas découper les carcasses. C'est le grand père, Attilio qui lui apprend.

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Avec la ferme auberge, David et Laetitia reçoivent de plus en plus de groupes de buches, alors il leur montre un petit film.

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Ils leur font faire le tour de la ferme en tracto train. Il leur explique comment il fait. Alors là, maintenant, voilà, le Jardais est pour cultiver quelques légumes ou vous voyez qu'il y a de la paille au pied, les tomates, ça, c'est pour garder l'humidité. Vous voyez le tas de fumier là où on le récupère et plus on l'étale. Et ça, c'est mon grand père qui passe le motoculteurs et à midi, il propose des repas pour les groupes.

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Et puis des soirées à thème. Une soirée Claude François avec Alan, un sosie qui habite le village d'à côté, et des Claudette, une nouvelle aventure sur les rails.

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Un jour, un habitant de Castres l'appelle Bonjour, voila, je suis hypnotiseur et magicien, je m'appelle Diago. Je me disais que je pourrais peut être faire un spectacle. David me fait venir. Le type est un peu ringard. Depuis combien de temps ou vous n'avez pas exercé? Je travaille un peu de temps en temps. A droite, à gauche. De ci, de là. Il finit par avouer qu'il ne s'est pas produit depuis les années 90.

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Alors David lui propose de le tester dans la famille, comme Saint-Thomas. Les paysans ne croient que ce qu'il voit, alors il le fait venir à l'anniversaire du petit Durrani et DiagnoCure endort la belle mère.

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Et puis David lui même, et il se penche sur lui et il dit au petit Durenne.

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Avec ton papa, on va s'amuser et on va lui enlever le chiffre 8 de la tête. Voilà le chiffre de ma mère. Je le garde, je le mets dans ma poche et maintenant on réveille ton papa et on lui demande de compter. D'accord. David se réveille et il se met à compter 1 2, 3 4, 5 6, 7 9, 10 11.

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Éclat de rire général et la mer et vous avez intérêt à lui redonner le 8 parce que c'est lui qui fait pas bien les codes.

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Les folies fermières ont trouvé leur magicien.

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David a entendu parler d'un transformistes de Toulouse. Il le fait venir. Le type arrive. Il leur claque la bise direct et David lui demande. Tu te transformante quoi à Johnny Hallyday? Ah non, non, pas du tout rouge, je me transforme en femme. Par exemple, Céline Dion. OK. Ça peut m'intéresser. Mais bon, moi, je travaille avec des groupes d'agriculteurs. Moi, le transformisme, ça m'intrigue. Ça risque de les secouer un peu, car je ne sais pas du tout comment ils vont réagir.

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Arrive le jour-J, les transformistes débarquent à deux et ils font tour à tour Céline Dion, Dalida et Edith Piaf. Ils sont parfaits, Abran, ils descendent dans le public et ils se frottent aux gens. Et les papys sont contents parce qu'ils ne voient pas que ce sont des hommes. Ils le découvrent à la fois sidérés, les yeux écarquillés, la bouche ouverte.

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Après spectacle, un papille va voir l'artiste. On l'a vu. Pourquoi ne disputera? Vous allez m'expliquer qu'est ce que c'est que cette Willy? Vous vous sentez une femme? Vous n'êtes pas de quoi? Bon, que tu sois pédé, c'est pas trop de problème. Je ne suis pas pédé. Je suis homosexuel. Oui, des pédales. David avait bien fait de prévenir son duo de transformistes, mais le papi conclut Bon, en tout cas, Marseillais n'avait pas pleuré depuis des années.

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Tu as réussi à me faire couler les larmes. Tu as réussi à faire pleurer 40 paysannes. Ce soir, un homme moins bête que quand on s'est levé ce matin, t'es.

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Mais un jour, David reçoit un coup de fil de la Sacem. Bonjour, on a entendu dire que vous faisiez beaucoup de spectacles. Beaucoup, beaucoup ont essayé de faire ce qu'on peut avec ce qu'on a. Plus de 6 représentations par an. Ah ben oui! Alors, on va vous demander de devenir professionnel et pourquoi une formation, une licence d'entrepreneur de spectacles?

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Allons bon, il le fait. Il se retrouve au milieu de citadins face à un formateur qui nous prend pour un pitbull. Vous voyez, monsieur Comète, c'est une formation très compliquée. On va parler juridique, fiscal, social, économie, rentabilité, sécurité, mise aux normes. Ne pas vous faire perdre votre temps. Et c'est quoi le problème? Eh bien, il est possible que vous n'ayez pas l'examen, il le prend pour un bouseux. Je vous préviens, je ne sais pas qu'il aura cet examen, mais moi, je voudrais finir numéro un.

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Pendant une semaine, David reste à Toulouse, Laeticia s'occupe de la ferme. Ils bossent d'arrache pied et il finit premier. Quelques semaines après le nouveau coup de fil, un numéro parisien comète bonjour au ministère de la Culture à l'appareil. Dites moi, on travaille sur votre dossier là. Votre établissement est une ferme auberge. Mais le fait que vous organisez des spectacles nécessite une réaffectation. Mais en fait, il n'y a aucune réaffectation. Je m'occupe d'une ferme auberge qui organise des soirées à thème.

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C'est tout. Alors non, moi, j'ai des cases. Il faut que ça rentre dans une case. Vous, vous êtes quoi? Un auditorium? Un théâtre musical?

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Non, rien de tout ça. Donc, on a un souci. Je vais en parler à ma direction. Le type rappelle bien monsieur Comète.

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On s'est renseigné au ministère de l'Agriculture. C'est compliqué pour créer une nouvelle case. Il faudrait passer par une commission, une usine à gaz. Pardonnez moi l'expression, on peut vous inscrire en tant que assimilez cabaret. Et c'est donc comme ça, finalement, que les Folies fermières apparaissent au Journal officiel comme un assimilez cabaret. Du coup, un journaliste de La Dépêche du Midi débarque. Bonjour Monsieur!

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Il paraît que vous avez monté un cabaret à la ferme. Et le gars fait un article et après, ça enchaîne. La France agricole, les petits journaux du coin. Et puis un jour, EM6.

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Bonjour, c'est même si l'appareil. On aimerait faire un reportage sur vous. Une demi heure. Mais David comprend une demi heure de tournage, c'est une demi heure de film, même si je veux le suivre pendant une semaine et après, c'est France 3. Et puis Le Petit Journal et France 2 pour Sophie Davant et TF1. Et du coup, les réservations explosent et après le spectacle, les gens achètent de la viande.

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David fait ses comptes, la ferme le mange 24/24 7 jours sur 7 et il perd de l'argent. La boucherie, lui, prend la moitié de la semaine et remet les compteurs à zéro. Le cabaret lui prend une journée et c'est là qu'il se paye. Est ce qu'il ne faudrait pas qu'il ne garde que le cabaret? Non, y perdrait son âme, il perdrait son lien avec la Terre. Et si, en plus, le maire ne lui mettait pas des bâtons dans les roues?

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David veut développer le cabaret sans abandonner le reste. Et surtout pas les vaches. Les vaches, ça ne rapporte rien, mais c'est sa fierté. Il est le dernier paysan de garrigue à avoir un élevage. Mais pour sauver la ferme, il n'y a qu'une solution faire agrandir son cabaret. Et bien, vous n'allez pas le croire. Dans ce village de 300 habitants dans lequel les exploitations agricoles ferment les unes après les autres. Dans ce village qui se meurt, le maire ne veut pas de cabaret.

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Il y a une vieille histoire là dessus. Le maire et propriétaire du château qui jouxte la ferme familiale. Les ancêtres de David étaient les métayers de ce château. Mais depuis, le grand père a racheté les terres. Mais la famille de David a un droit de passage sur les terres du château. Une servitude en bonne et due forme. Le maire a longtemps espéré qu'il lâcherait, mais avec le cabaret, il s'accroche. Ces diables de rital, et donc, en tout cas, c'est comme ça que David sent les choses.

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Le maire, lui, met tous les bâtons qu'il peut dans les roues. Il commence par convoquer une commission de sécurité. David se met en conformité. Un officier des pompiers dit Pour moi, l'établissement est conforme, mais le maire, oui. Mais la sécurité.

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Mais en vérité, ça n'est plus le sujet. David a une idée. Il veut construire une nouvelle salle de spectacle et transformer la salle actuelle en espace devant. Il a obtenu pour cela une subvention de la région de 40 000 euros. Avec cet argent, pour être arrangeant, il propose de faire un chemin empierré qui ne passera plus devant le château. Le maire lui dit et était parrain. Ils auront toujours du droit de passage. Et mes parents, oui, oui, ils ne vont pas faire un détour, mais il n'y a qu'eux qui passent souvent sur ton chemin.

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Et bien dans ces conditions, pas de permis de construire, pas de nouvelles salles. Le préfet dit à David Je vous suggère de déplacer votre projet dans une commune avoisinante. David reste prostré, hébété le soir en se couchant dans le lit. Il en parle à Laeticia. Avec ce qu'on a là, on st-sauveur David. Tu ne peux pas lutter contre le préfet et le maire. Je suis plus d'avis. Il passe une nuit blanche. Le matin, il laisse une lettre pour Laeticia sur la table.

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Il monte dans sa voiture. Au passage, il attrape une corde et il prend la route d'Albi. Il est parti pour se pendre pour se pendre.

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Et puis, en route bifurque et prend la route de Paris. Il arrive aux alentours de 20 heures 30. Il ne connaît personne à Paris, sauf un journaliste de TF1 qui est venu filmer à la ferme récemment. Il l'appelle, l'autre l'accueille à bras ouverts et il prévient Laetitia parce qu'elle a lu la lettre. Elle a prévenu les gendarmes. David est recherché et donc, dans l'état dans lequel il est, il doit aller à la police pour leur dire tout va bien, je suis vivant.

[00:25:18]

Je n'ai pas le temps de vous raconter tout l'épisode suivant. Au commissariat du 8ème arrondissement, à Paris, il est arrêté, figurez vous, parce que dans sa lettre d'adieu, il a proféré des menaces contre le maire et le préfet. Alors, on le colle en détention, on l'envoie à l'hôpital psychiatrique. Heureusement, ça se termine bien. Il rentre à la ferme et tous ensemble, il décide de commencer les travaux sans permis.

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Quelques jours plus tard, il tombe sur le maire sur son terrain qui est en train de prendre des photos.

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Je vois que vous avez commencé les terrassements. Oui. Je vais expliquer pourquoi. Aujourd'hui, tu vois ce qui me rend fou, c'est que les herbes de Provence ne parlent Provence que le savon de Marseille qui ne vient pas de Marseille. Ça me troue le ventre, ça, je vais me battre. Je veux que le jour du Lauragais soit du Lauragais, que le roquefort et le roquefort, que le vin de Gaillac reste un gaillac. Et pour ça, tu vois, on va créer une salle de 300 places une fois par semaine.

[00:26:27]

Je ferai dîner les gens. Les clients seront servis par les producteurs comme personne. Je vais agrandir mon cabaret pour faire autre chose que vivoté. Sur son lit d'hôpital, quelques temps avant de mourir, le grand père Attilio dit à David. J'ai créé cette exploitation. Un coucheries? Chauvé. Tu dois développer cette émission si tu reste aux normes, dolois les soulèveront. Le 9 septembre 2018, la commune de Garrigues, dans le Tarn, a refusé à David Comète son permis de construire.

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Je vous avais dit que c'était une histoire absolument incroyable et elle est entièrement et David Comète qui a écrit ce livre extraordinaire qui s'appelle Les Folies fermières aux Éditions du Rocher. Et là, avec moi. Alors, où est ce qu'on en est, David? Est ce que ça a bougé depuis que le livre est sorti de l'imprimerie? Non, ça, ça a toujours pas bougé.

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C'est encore une guerre sur le terrain qui est innommable. J'ai envie de dire et malheureusement, aujourd'hui, on ne va pas lâcher. On ne fera pas marche arrière parce que ce cas, c'est qu'on a tous les soutiens, que ce soit à la région, que ce soit à la Chambre d'agriculture, que ce soit le président national des fermes auberges qui est venu spécialement sur site pour essayer de produire. Vous étiez un modèle que j'étais, un modèle qui voulait s'inspirer de ça pour faire revivre les campagnes dans toute la France.

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Mais malgré tout ça, le maire y persiste et signe.

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Un design que, de toute façon, ce projet là n'a rien à faire sur cette ferme, que c'est n'importe quoi d'avoir mis une boucherie à la ferme. Mais si on ne l'avait pas fait aujourd'hui, on n'aurait plus aucun élevage dans cette ferme Haneda dans le village et que c'est encore n'importe quoi d'avoir fait des restaurants. Donc, du coup, il a quand même fait une proposition. À force, il nous a dit Écoutez, on a bien réfléchi avec le conseil municipal, on vous propose d'acheter un terrain au village, dans le centre du village, dans le centre du village, parce fait ce que c'est que moi, quand je me suis installé l'agriculteur, ça à peu près au même moment où lui est devenu maire.

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Sauf qu'un design, David, il a créé une boucherie, ça marche et crée une ferme auberge. Ça marche, il fait des spectacles et ça marche. Et le maire a de son côté, il a fait ce qu'il a pu, mais il n'a pas fait grand chose. Oui, parce qu'on n'a pas expliqué son château en ruine. Et en plus de ça, le château est en ruines et est en train de s'effondrer. Voilà donc au bout de dix ans, lui qui a fait le plan local d'urbanisme qui avait prévu le développement des commerces au centre du bourg.

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Et malheureusement, les artisans ne se sont pas bousculés pour venir travailler à Garriga. Et force est de constater qu'au bout du design, il y a toujours aucun commerçant dans le village.

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Vous acceptez la proposition, alors la proposition, déjà, est inacceptable. Tout à fait inacceptable. Et en plus de ça, la Chambre d'agriculture dit Audi. Écoutez, monsieur Commerce, c'est hors de question que vous alliez au centre du village pour la simple et bonne raison que si vous allez au village, vous allez devenir un artisan. Commerçants, artisans, commerçants. Une boucherie à la ferme, c'est à la ferme et une ferme auberge, c'est aussi à la ferme et l'extension de la ferme auberge devra se faire à la ferme.

[00:29:27]

Et si vous voulez aller au village, vous devez vous devenez artisan et ça sous entend que vous allez encore changer de métier. Aujourd'hui, David a permis de changer de métier. Il a décidé que ces projets là se feraient sur le siège d'exploitation avec le soutien de la Chambre d'agriculture, qui émet un avis favorable sans réserve, ce qui est très rare au niveau de l'agriculture. Et on a en plus de ça un titre de start up agricole qu'on doit aujourd'hui honorer.

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Parce que quand les start up agricoles. Cet agrandissement? Aujourd'hui, il est subventionné. Il y a de l'argent qui a un jeu pour se développer.

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Qu'est ce qui disent les gens de Garric? En général? Blomet, c'est une couillaud. Mais les autres soutiennent.

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Pour donner un exemple tout simple, il nous a fait la proposition d'aller justement s'installer au village. Donc, du coup, déjà, le jour où ça sera apparu peu dans les journaux locaux, les gens du village, ils ont commencé à me téléphoner. Oui, David, ils m'ont même écrit un mail, preuves à l'appui, me disait un couteau David, dans un souci parce que apparemment, tu veux venir s'installer au centre du village. Donc déjà, nous, on n'est pas d'accord parce qu'on est déjà bien assez.

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Anhui avait la salle des fêtes où il y a le bordel presque toutes les semaines. En plus de ça, a toi, bon, mais c'est vrai que tu fais quand même un certain remue ménage au niveau des distances de sécurité. Ça va, ça ne va rien respecter parce qu'on est obligé de respecter certaines distances.

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Vous prévoyez de faire venir 300 personnes dans la nouvelle salle par soir? Voilà, ça, c'est la capacité maximale. Après? Concrètement, quand vous arrivez à 150 200, ça sera déjà le max un maximum de votre realiste à un moment donné. Et après, ce qui se passe, c'est qu'en plus de ça, la personne, les personnes qui m'ont appelé du village et me dit David ont encore un autre souci Girbaud. Mais qu'est ce qui a comme souci le terrain sur lequel veut te mettre la mer?

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Ils appartiennent par la mairie, l'agriculteur qui possède ce terrain là. Il n'a même pas décidé de le vendre. Sauf qu'au niveau de la mairie, on avait prévu que ce terrain là, il allait devenir constructible et qu'ils allaient faire tout leur projet de suite. Sauf que leurs terrains qui leur appartiennent même pas. Donc aujourd'hui, encore une fois, il fait une proposition qui n'a aucun sens.

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Un mot sur votre caractère? Vous avez un caractère entier. Je ne sais pas quelle part d'autocritique vous êtes à la fois. On sent que c'est ça qui vous a sauvé. En même temps, ça vous a créé deux, trois ans. C'est ça, les deux.

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Les deux, c'est ça, être entier. On ne passe pas par quatre chemins pour dire ce qu'on parle de ça. Des fois, je suis, je suis du signe du lion, alors il y en a qui m'ont dit que ça n'allait pas m'aider. C'est vrai que Gitana à pas y réfléchir après. Mais bon, c'est pour la bonne cause. J'y avait le cœur et il faut dépasser les barrières.

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Un mot sur la mécanique? Parce que ce qu'il y a de très, très troublant dans votre histoire, c'est que vos parents vous forcent au départ de la mécanique et qu'en fait, vous vous êtes doué. D'où ça vous plaît aussi?

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Tout à fait. Parce que ce qui se passe, c'est que la mécanique, moi, je l'ai appris et je l'ai appris sur le tas, ferme à la ferme, démonter les vélos, les mobylettes, les tracteurs, les moissonneuses. Quand je suis rentré et qu'on m'a expliqué que ça, c'est un moteur. Ça, c'est une roue et ça, c'est une voiture. Il y avait longtemps que j'avais compris que c'était déjà démonté le camion.

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J'avais déjà démonté le camion du modèle mécanique et ça faisait très longtemps qu'on avait démarré des moteurs. Donc c'était l'école de la vie et l'école de la vie. Dès ma rentrée au CP, j'avais compris que c'était sur le terrain, que j'allais faire mes armes.

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l'Enseignement aussi. Ça vous plaît? Vous avez l'air d'être doué comme prof?

[00:32:33]

Alors oui, ça s'est fait. C'est sûr, si je suis passionné de mécanique. Mais quelque part, c'est aussi dire un combat, un combat. Parce que mon père, lui, malheureusement, de par ses études, n'a pas réussi à être mécanicien. Parce que lui, c'était le rêve de votre père. C'était le rêve de mon père et un jour, ma grand mère m'a dit Quand j'ai démarré, mon premier moteur m'a dit qu'il sait qu'a démarré le moteur.

[00:32:54]

C'est toi ou c'est ton père. J'ai dit non, c'est moi. Et quelle a été la réaction de ton père? JB Mon père. Il a souri pendant un moment, mais je n'ai pas compris pourquoi. Elle m'a dit Moi, je vais expliquer pourquoi ton père a toujours rêvé d'être mécanicien. Sauf qu'il n'avait pas les capacités. Il n'a pas eu son examen à cause des maths et du coup, j'ai vu ma grammaire triste et mon grand père qui m'avait jamais mon père.

[00:33:12]

Je veux dire qu'il m'avait jamais parlé de cette histoire là. Et là, j'ai réfléchi cinq minutes à ma grammaire. Et Coutin, je vais te faire une confidence. Là, la mécanique, moi, je ne vais pas en faire, je vais l'enseigner. C'est la revanche, ce que je prends par rapport à la vie pour l'honneur de mon père. Il y a une scène dans votre histoire qui m'intéresse beaucoup. C'est ce moment où vos parents Jean-Louis et consanguines votre mère vous disent non.

[00:33:34]

David, tu ne reprendra pas la ferme et pendant six mois, ils ne veulent pas vous parler. Et c'est votre grand père, Attilio, qui va renouer le lien. Est ce que dans le nom de vos parents? Il faut entendre oui, et c'est un homme qui dit non parce qu'il était victime d'une agriculture qu'on leur a imposé. Voilà ce que le fin fond du problème est là. C'était plus l'agriculture que mon grand père leur avait enseigné. C'était plus l'agriculture qui aurait aimé être fier et marcher la tête haute.

[00:34:11]

C'est une génération sacrifiée au passé, des générations sacrifiées pour moi. Je le vois vraiment comme ça, dans le sens où mon grand père a fait de l'agriculture et il a vécu du fruit de son travail. Mes parents ont fait de l'agriculture, mais il fallait qu'ils aient la perfusion de Bruxelles parce que cette perfusion là, malheureusement, ils n'arrivaient pas à la fin du mois. Et aujourd'hui, cette perfusion ne sait pas comment peut dire a été dopé. Quelque part ça.

[00:34:33]

Aujourd'hui, je sais que c'est quelque chose sur lequel il faut pointer du bout du doigt et essayer de trouver des alternatives.

[00:34:39]

Votre histoire, c'est un peu la même histoire que ces rigolos, l'exemple que je vais prendre. Mais l'enfant qui hérite d'un château, c'est à dire que c'est une galère, en vérité, mais ils n'ont pas le choix. Vous n'avez pas eu le choix.

[00:34:50]

Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas eu le choix, même si ils ont essayé de me sortir du système en me mettant dans la mécanique. Mon grand père l'avait compris dès le premier jour d'école. J'avais 5 ans quand il m'a vu à l'étable. Il savait très bien ce que j'allais advenir. Par contre, mes parents, il ne voulaient pas que je sois encore une fois une génération victime de celle ci qui n'en voulait pas.

[00:35:09]

Mais il connaissait votre caractère et donc, secrètement, il devait imaginer que vous feriez ce que vous aviez l'intention de faire.

[00:35:14]

Ce qui craignait surtout, c'était que ce lien entre le grand père et David Reux resurgit parce que mon grand père, c'est lui qui m'a appris à traire les vaches magmas grammaire. C'est elle qui m'a appris à lire au milieu des vaches et il savait. C'était eux qui m'avait formé. C'était c'était lui qui m'avait donné ce bon sens paysan. C'est bien. C'est lui qui savait. Il savait que j'étais quelque part le futur repreneur de la ferme. Alors, vous vous lancez dans ce qui se fait aujourd'hui.

[00:35:40]

On entend dire partout qu'il n'y a pas d'autre solution aujourd'hui que de faire du circuit court. Si on fait du fromage, le vendre sur les marchés, si on fait des légumes, d'aller les vendre en direct ou d'avoir une boucherie comme vous en avez une, vous, sur le territoire de votre ferme et en même temps, ça équilibre juste avec l'activité de circuits courts.

[00:36:00]

Vous et votre femme Laetitia, aujourd'hui, vous ne pouvez pas dire non parce que le problème, c'est qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que cette première différence de diversification qui était la boucherie. Il fut un temps ou à un moment donné, on a commencé à vraiment reprendre du souffle et compenser le manque à gagner de la ferme. Sauf qu'entre temps, il y a quand même eu un problème conjoncturel. Ça nous a vraiment pas aidés. Ça a été l'ouverture des supermarchés le dimanche et ça, il faut.

[00:36:27]

Il faut pas avoir peur de le dire parce que les élus des communes en question sont venus nous voir pour nous expliquer que les clients du marché n'étaient pas les clients du supermarché. Alors moi, je leur ai répondu à part le mot super qui n'est pas du bon côté, il n'y a pas grand chose de vrai dans ce que vous dites, me dit monsieur. Quand même. Vous savez, on sait de quoi on parle. Qui fait ça, c'est de la politique.

[00:36:43]

Moi, je vais vous donner mécomptes et on en reparle dans 6 mois.

[00:36:46]

Pour vous, c'est à partir du moment où les supermarchés ouvrent le dimanche. Votre boucherie à la ferme voit son chiffre d'affaires diminuer?

[00:36:53]

Tout à fait preuve à l'appui. La comptabilité a 6 mois. J'ai perdu 30 de mon chiffre d'affaires après l'ouverture des supermarchés le dimanche.

[00:37:00]

Est ce que Giovanni et Valentino, puisque vous avez un deuxième petit garçon, ont le choix?

[00:37:08]

Vous allez dire oui, vous allez dire oui, mais comme maintenant, je sais que oui, c'est le choix.

[00:37:15]

De toute façon, on est d'Azzedine dans une société où ils auront le choix. Moi, ce que je veux vraiment leur transmettre, c'est que moi, ce métier là, je l'ai choisi. Et le fait de l'avoir choisi, c'est plus un métier, c'est devenu une vocation. Et moi, aujourd'hui, je veux que mes enfants soient heureux et qu'ils se lèvent tous les matins avec le sourire et qu'ils aillent tête baissée français pour travailler comme je le fais, moi.

[00:37:38]

Et ça, peu importe ce qu'ils feront si fort. La ferme, c'est un miracle. Parce que pour moi, ça sera un combat qui aura été gagné sur plusieurs générations. Et c'est la cinquième. C'est énorme. Et s'ils ne font pas du moment qu'ils sont heureux.

[00:37:51]

Après, on est dans une société qui dit si on a le choix, on est heureux. Si on n'a pas le choix, on est malheureux. En vérité, c'est une ânerie. Le fait de ne pas avoir le choix n'induit pas d'être malheureux. On peut être heureux du fait de ne pas avoir le choix.

[00:38:04]

Mais oui, oui, oui, tout à fait. C'est votre cas, c'est mon cas, c'est mon cas, parce que ce c'est quand même dans les familles d'agriculteurs, ce qui arrivait souvent dans les vieilles familles. Le premier garçon de la famille, il n'avait pas d'autre choix que de reprendre la ferme. Ça a été le cas de mon père, surtout tous les frères et soeurs qu'ils avaient. C'était le seul garçon. Ils étaient obligés de reprendre la ferme.

[00:38:22]

Alors, à un moment donné de votre histoire, on vous dit puisque vous organisez plus de 6 soirées par an, vous allez donc devoir passer une licence de spectacle. Quel bilan vous faites de ça?

[00:38:31]

C'était utile ou pas si c'était pour se mettre en conformité, donc du coup, ça, ça n'a aucun intérêt. Vous auriez pu vous en passer? Tout à fait, parce que je veux dire aujourd'hui d'aller dans les campagnes. Il y a beaucoup d'artistes et qui se représentent, que ce soit lors des fêtes, au village ou. Faits divers et variés et en aucun, on a passé des examens pour faire des animations. Mais bon, vu que c'est nous les agriculteurs, on est habitué et c'est la norme qu'il faut respecter.

[00:38:57]

Alors du coup, on ne cherche pas trop à comprendre. OK, il faut rentrer. Dans ces cas, on va essayer d'y rentrer.

[00:39:00]

Et puis voilà, le stage de formation est un moment incroyable. Le type vous prend pour un andouille, alors qu'en vérité, vous êtes probablement plus diplômés que lui.

[00:39:07]

Ça, c'est possible parce que c'est que oui, automatiquement. Un agriculteur qui se retrouve là, au milieu de plusieurs personnes qui sont déjà dans ce milieu de la culture et du spectacle. Qu'est ce que vient de faire un agriculteur? Déjà, il s'est trompé d'endroit. Parce que ce n'est pas le même ministère, en plus de ça. Bon, mais ça reste un agriculteur bouseux de garrigue qui ne savait pas que j'avais été directeur d'un lycée agricole nommé automatiquement.

[00:39:30]

Il y en avait peu sous la pédale et jamais incité à travailler. Capacité à travailler. Puis après, voilà, nous, les erreurs, on les connait pas. S'il faut y rester jour et nuit, en aller y rester quoi?

[00:39:39]

Si un agriculteur est obligé de faire du spectacle pour sauver sa ferme, c'est que l'agriculture, c'est mort.

[00:39:47]

C'est qu'il y a deux agricultures. Il commence à y avoir fait. Ça fait plusieurs années que ça se dessine. Il y aura une agriculture et j'ai envie de dire où qu'on va parler vraiment de productivisme et de rentabilité. Alors je critique pas loin de là. C'est juste que si une agriculture où c'est qu'il faut produire, reproduit, reproduire. Et puis, il y a une agriculture comme la mienne qui se dessine de plus en plus sur les territoires où c'est connu.

[00:40:09]

On a décidé de répondre aux besoins des consommateurs, mais s'il n'y a pas le cabaret, ce n'est pas viable.

[00:40:14]

C'est pas viable. C'est pour ça que, du coup, plutôt que de se spécialiser et faire reparler un peu que des bovins, que des porcs, des agneaux ont refait un petit peu de tout comme le faisait mon grand père, parce que ce qu'on me reproche aujourd'hui, c'est de faire l'agriculture de mon grand père. On me le reproche. Manger de fruits et légumes, exactement de céréales pour nourrir les bêtes, c'est ça.

[00:40:32]

Et du coup, toutes les céréales que je produis, c'est de l'autoconsommation. Tout est consommé sur site. Ensuite, tous les animaux qui sont produits à la ferme sont transformés à la boucherie charcuterie, à la ferme et ensuite, une fois que ça ressort de la boucherie, 75 personnes sont orientées vers les marchés et 25% vers la ferme auberge, c'est à dire qu'on est sur un bilan carbone parfait. Parfait. Il faut insister sur le monde parce qu'aujourd'hui, on peut nous reprocher tout ce qu'on veut.

[00:40:57]

Mais le fait d'avoir toute la transformation comme ça en un lieu unique, c'est un exemple de l'agriculture auprès de tous les corps de métiers, même si des vaches houpette, même si les vaches être une question sur les arts se compressant quand même, c'est que ça vous intéresse. La vie d'artiste. Les artistes vous intéressent? C'est vous qui faites Monsieur Loyal au spectacle et il en fallait. Et du coup, c'est tombé sur moi. Ça vous plaît bien et ça me plaît bien, l'éthicien.

[00:41:26]

Il pleut alors, Laetitia, les fermières au bon aubergiste, c'est le cordon bleu de l'équipe. Donc automatiquement, la cuisine.

[00:41:33]

Elle, c'est la cuisine. Elle, c'est la cuisine. Giovanni Valentino Valentino est encore petit, mais Giovanni, participer au spectacle, être un artiste comme dans les familles de cirque, et ça se passe aujourd'hui, c'est comme le magicien qui vient régulièrement de temps en temps.

[00:41:52]

C'est toujours d'accord. Oui, Diego revient de temps en temps, mais après, on essaie d'avoir un peu de roulement aussi. Et du coup, Giovanni, il sait faire quelques petits tours de magie. Donc aujourd'hui, de temps en temps, il fait du clos.

[00:42:03]

Donc, lui, il pourrait être le premier agriculteur magicien, par exemple. Exactement. Là, ça se saurait. Ça pourrait être oui, tout à fait ça.

[00:42:11]

David À la fin de cette histoire, vous vous dites que vous avez raison d'avoir un caractère de cochon.

[00:42:18]

Je ne sais pas ce que c'est. C'est même plus que la raison. C'est indispensable parce qu'aujourd'hui, pour aller se battre contre ces bulldozers qu'on a face à David, contre Goliath et c'est le pot de terre contre le pot de fer. Sauf qu'à la campagne, c'est la terre qui reste à faire qui disparaît.

[00:42:34]

Si vous voulez David, un de ses quatre ans, je viens dans votre cabaret raconter une histoire et ce sera avec grand plaisir, gratos, juste manger des charcuteries et de charcuteries.

[00:42:46]

Merci, merci. C'est comme vous voulez. J'ai été ravie de vous recevoir. Cette histoire est formidable. Je vous invite tous à lire ce livre. Vous le trouverez dans toutes les librairies Les Folies fermières de Davidts Comètes. Merci.

[00:43:00]

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