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On ne la raconte sur Europe1 avec Wirathu toutes les heures. La nouvelle série événement de polars plus seulement avec Canal+, Frédy, manipulatrice, énigmatique et baba vulnérable et compatissant, forment un duo mortel. Face à eux, un duo de détectives que tout oppose Wirathu Gadzarts. Tous les lundis, dès le 7 décembre, en exclusivité sur Polar Plus et en intégralité via Bacchanales. La séquence jusqu'à sandalettes. C'est une affaire criminelle 100 morts que je vais vous raconter aujourd'hui.

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Une tentative d'assassinat qui se joue en juillet 2012 à Doué la Fontaine, dans le Maine et Loire. Une très vieille dame de 90 ans, Yvette Julien, est assommée à coups de bouteille de vin et son agresseur la laisse pour morte. Mais elle va survivre. Va t elle désigner celui qui a voulu la tuer? C'est tout l'enjeu de l'enquête que je vais vous raconter. Vous verrez, c'est une affaire très touchante, une affaire très émouvante que nous allons débriefer tout à l'heure avec l'avocat de l'accusé.

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Je ne donne pas encore le nom de l'accusé. Je donne juste celui de son avocat, maître Alexandre Bouthier, du barreau de Nancy, qui est là au téléphone. Bonjour maître. J'ai écrit cette histoire avec Thomas Audouard. La réalisation de Céline n'embrasse.

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Christophe Hondelatte. Le 24 juillet 2012, aux alentours de 8 heures du matin, Chantal, aide ménagère, arrive chez Yvette Yvette Julien à Doué la Fontaine, dans le Maine et Loire. Yvette est une vieille dame de 90 ans. Chantal vient tous les jours l'aider à faire son ménage, ses repas et lui tenir compagnie. Elle arrive devant sa petite maison. Tiens, c'est bizarre, madame Julien n'a pas ouvert ses volets. D'habitude, à 8 heures, les volets sont ouverts et Mme Julien est prête.

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Elle l'attend. Elle ouvre le portail. Elle arrive à la porte fermée. Et ça aussi, c'est anormal. Mme Julien ouvre toujours la porte avant l'arrivée de son aide ménagère. Heureusement, Chantal a un jeu de clés dans son sac. Elle où elle a entre. Mme Julien. Mme Julien. Qu'elle arrive dans la cuisine. Mme Julien et Yvette est étendue sur le sol, face contre terre, et il y a du sang partout autour. Allo les pompiers!

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Bonjour, je suis l'aide ménagère de Mme Julien à Doué la Fontaine et elle a fait une chute. Je viens de la retrouver dans la cuisine. Il y a du sang partout. Les pompiers arrivent. Elle respire. Cette dame là, elle est encore vivante.

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La vieille dame a le visage tuméfié. Elle est méconnaissable, mais donc elle respire encore et en se penchant sur elle pour lui porter les premiers secours. On s'aperçoit très vite que ça n'est pas une chute. D'abord, elle a reçu des coups partout sur le corps violent au moins cinq coups. Et surtout, elle a eu une coupure assez profonde au poignet, comme si on avait voulu lui couper les veines. On ne se fait pas ça en tombant. N'est ce pas?

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Pourvu qu'elle tienne le coup, pourvu qu'elle soit capable de dire qu'il lui a fait ça parce que pour l'instant, elle est très mal en point. D'après le SAMU, il n'est pas certain qu'elle survive. Elle est transportée d'urgence à l'hôpital d'Angers.

[00:03:56]

Et donc, une enquête commence. Conduite par la gendarmerie. D'emblée, comme ça, ça ressemble à un cambriolage qui a mal tourné. La maison a été entièrement fouillée. Le bureau a été renversé dans sa chambre. Les tables de chevet sont grandes ouvertes. Elle a dû tomber sur des cambrioleurs à 90 ans. Mais n'allez pas leur faire grand mal. Les types devaient être des brutes. A moins que ce ne soit pas un cambriolage parce qu'il y a un truc bizarre tout de même.

[00:04:28]

Oui, on a ouvert les armoires, les tiroirs renversés, le bureau, mais sa carte bleue et là en évidence et son chéquier aussi. Et quand on déshabille la vieille dame, elle a un peu d'argent liquide sur elle. Quant à ses bijoux, on n'a pas grand chose, mais bon. Des bijoux, tout de même. Ils sont à leur place. On les a sortis, mais on ne les a pas pris. On aurait donc affaire à des voleurs qui ne valent rien.

[00:04:52]

C'est très étrange.

[00:04:59]

Il y a autre chose de bizarre, d'après ce que dit l'aide ménagère, Mme Julien avait autour du cou un collier d'alarme. Vous savez, ce collier qui sert aux personnes âgées a appelé les secours en cas de chute. Eh bien là, étrangement, elle ne l'a pas sur elle. Et il n'est nulle part. Où est il passé, ce collier qui lui a pris? Est ce qu'on le lui a enlevé justement pour qu'elle n'appelle pas au secours? Auquel cas, on a voulu la tuer.

[00:05:27]

Et ça serait donc une tentative d'assassinat, pourvu qu'elle se réveille, pourvu qu'elle puisse donner le nom de celui qui a voulu la tuer. Dans la cuisine, les experts de la gendarmerie découvrent des projections de sang sur les murs à environ 50 centimètres du sol, ce qui veut dire qu'on l'a frappée alors qu'elle était déjà à terre. C'est important parce que cela nous éloigne encore du scénario d'un cambriolage qui tourne mal et ça confirme l'idée qu'on a voulu l'assassiner. Le ou les types qui l'agresse la frappe.

[00:06:03]

Elle tombe, ils continuent. A part ça, rien. Pas de traces d'ADN, pas d'empreintes digitales.

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Et ensuite vient la question habituelle. Yvette avait elle des ennemis? Est ce qu'une dame de 90 ans a des ennemis? Yvette est veuve depuis 20 ans. Elle n'a pas d'enfants. Elle n'a qu'un neveu. C'est sa seule famille. Un certain Maurice Boîteux, qui habite à l'autre bout de la France, dans les Vosges, où il est garagiste. D'après ce que dit l'aide ménagère, Yvette le considère comme son fils. Et d'ailleurs, c'est elle qui le prévient.

[00:06:54]

C'est Chantal, un appareil chez votre tante à Doué la Fontaine. Voilà votre temps. Elle est à l'hôpital, elle a été agressée chez elle. Faute de pistes et en attendant qu'à l'hôpital Evelette reprenne ses esprits, les gendarmes se lancent dans une enquête de voisinage. Ils font le tour une par une des 770 maisons du village.

[00:07:26]

Bonjour, messieurs dames, nous enquêtons sur l'agression dont a été victime Mme Julien. Vous avez remarqué quelque chose non entendu? N'hésitez pas à nous appeler s'il vous revient quoi que ce soit. Et assez vite. Les gendarmes se polarise sur un point Chantal, l'aide ménagère, dit que la porte d'entrée était fermée à clé quand elle est arrivée. Cette porte n'a pas été forcée. Il n'y a pas donc plus de trace d'effraction sur les fenêtres, d'ailleurs. Donc, celui qui a agressé Yvette avait les clés.

[00:07:56]

Certes, elle a pu lui ouvrir parce qu'elle le connaissait. Mais comment l'agresseur a t il refermé après? En partant, il fallait qu'il ait les clés.

[00:08:14]

Question donc, qui, en dehors de l'aide ménagère, avait les clés de chez Yvette? Les gendarmes font leur petite enquête et ils découvrent l'existence d'une autre aide ménagère qui a les clés elle aussi. Et le jardinier a un trousseau. Et le neveu Maurice Boiteux aussi. Pas depuis longtemps d'ailleurs, d'après ce que dit Chantal. Les gendarmes interrogent tous les détenteurs de ces trousseaux à part, y compris donc le neveu Maurice. C'est terrible ce qui est arrivé. Vous savez, j'ai perdu ma maman très jeune quand j'étais adolescent.

[00:08:50]

Yvette, c'était pour moi comme une mère. C'est elle qui m'a en partie élevé. Pourvu qu'elle s'en sorte. Vous la voyez souvent? Non, pas plus d'une fois par an, j'habite dans les Vosges, à plus de 600 km. En général, je viens pour les vacances. Je suis d'ailleurs venue il y a quelques semaines, début juillet, mais je l'appelle tous les jours, tous les jours. Les gendarmes ont leur relevé du téléphone divais. Iulia, et effectivement, son neveu l'appelle tous les après midi aux alentours de 15h 16h.

[00:09:25]

Vous pourriez nous donner votre emploi du temps le soir du 23 juillet et la nuit qui suit. Monsieur Boîteux, oui, oui, bien sûr. Voyant le 23 après midi, j'ai fait du vélo. Une trentaine de kilomètres, je pense que je suis rentré vers 9 heures, moins le quart. Après, je me suis couché assez tôt parce que le lendemain matin, j'avais un match de tennis de 8 à 10 avec un ami. Quelqu'un peut attester du fait que vous avez fait du vélo dans votre région là bas, à Mirecourt, en fin d'après midi, jusqu'en début de soirée.

[00:09:57]

Oui, oui, oui, j'ai croisé un de mes employés. Il pourra vous le confirmer. Et le Malik en question confirme. Les gendarmes se font remonter le relevé téléphonique du neveu et la géolocalisation de son téléphone portable. Il n'a pas bougé de la région de Mirecourt, dans les Vosges. De toute la journée du 23 et sont relevés bancaires n'a fait apparaître aucune dépense. Or, des Vosges, ce jour là, le neveu Maurice Boiteux a un alibi solide.

[00:10:41]

Pourquoi d'ailleurs, est ce que les gendarmes s'intéressent à lui? Un peu plus qu'aux autres personnes qui gravitent autour Divette et qui avait les clés aux aides ménagères ou jardinier, par exemple? Pour une raison très simple. Je vous ai dit qu'elle n'avait pas d'enfant et je vous ai aussi dit que Maurice est comme son fils. Si elle était décédée après cette agression, c'est lui, Maurice, qui a hérité de tout. Maurice était son légataire universel.

[00:11:13]

Ça explique donc que les gendarmes prennent un peu de temps et déploient beaucoup d'énergie pour vérifier son emploi du temps. Mais bon, après vérification, ça ne peut pas être lui. Il n'a pas bougé de chez lui, dans les Vosges. Et donc, il faut trouver une autre piste et surtout espérer qu'il va se remettre sur pied et qu'elle raconte ce qui s'est passé. Elle, elle sait qui a voulu la tuer. Ça fait trois semaines qu'il était à l'hôpital et le 13 août, les médecins appellent les responsables de l'enquête.

[00:11:55]

Est en état de parler.

[00:11:58]

Je vous préviens, elle est assez confuse. Il faudra y aller doucement. Les gendarmes foncent à l'hôpital. Ils arrivent dans la chambre d'Yvette et elle est là, couchée dans son lit. Pauvre femme couverte de bleus! Mme Julien, c'est la gendarmerie. Qu'est ce que vous dites? Mme Julien? En quelle année sommes nous? BA 19 122. Quel âge avez vous? Mme Julien. De 33 ans. Vous êtes sûr? Oh non! J'en ai 36.

[00:12:42]

C'est terrible, elle a perdu la tête. L'Écho qu'elle a reçu, son âge aussi. Elle ne sait plus en quelle année on est. Elle ne se souvient pas du tout de l'agression. Elle est incapable de donner un nom. La guigne, la guigne, la guigne. Et donc, il faut repartir à zéro. Et quand je dis à zéro, c'est vraiment a0. Les gendarmes décide de fouiller à nouveau la maison Divette et c'est une bonne idée, ma foi, parce qu'ils trouvent un truc qu'ils n'ont pas vu la première fois, il tombe sur son livre de comptes.

[00:13:21]

Je ne sais pas si vous êtes comme ça, si vous notez sur un petit carnet toutes vos dépenses, mais il y a des gens qui le font et Yvette le faisait. Et c'est bien intéressant parce qu'on découvre qu'au fil des années, Yvette a prêté pas mal d'argent à son neveu Maurice. Brydon regarde là 2001, elle lui donne 60 000. Pour payer ses impôts, c'est écrit, tiens, et là, 2005, 11 000 euros pour acheter une voiture.

[00:13:52]

Tu peux rechercher les relevés bancaires du neveu STP. Les gendarmes, Etalle, les relevés bancaires de Maurice Boiteux sur la table Bettino. Il est fauché comme les blés Leneveu, mais il a un sacré train de vie. Maurice Boiteux dépense entre 8.000 et 13.000 euros par mois, alors qu'il en gagne un peu plus de 3.000. C'est un flambeur qui dépense beaucoup plus qu'il ne gagne. Et comment fait il? Il vit à crédit rien que cette année. En 2012, il a contracté 12 crédits à la consommation chez Cetelem, chez Sofinco.

[00:14:39]

Vous le savez, ils ne sont pas très regardants, ces gens là. Ils lui ont prêté cette année, en 2012, plus de 100 000 euros des crédits pour rembourser des crédits. En vérité. Maurice Boiteux est aux abois. Les gendarmes découvrent qu'il a mis sa maison en vente. Yvette avait souscrit une assurance vie en sa faveur. À sa mort, il touchait deux cent mille euros, plus la valeur de la maison dans les 150 000. Ça nous fait un sacré mobile, ça.

[00:15:15]

Le neveu revient dans le jeu. A peu près à ce moment là, les gendarmes ont en retour de la société qui gère le fameux collier d'alarme. Vous vous souvenez, Yvette le portait tout le temps, mais le jour de son agression, elle ne l'avait pas. Il a disparu, d'après la société de sécurité auquel était connectée ce collier Yvette, à déclencher l'alarme. Courant juillet, quelques jours avant de se faire agresser, l'opératrice qu'il a eue en ligne dans la foulée se souvient très bien de leur conversation.

[00:15:53]

Elle m'a dit que c'était pour faire un test. C'est tout ce qu'elle vous a dit, non? Elle m'a demandé ce qui se passait chez elle déclencher l'alarme et je me souviens bien. Elle m'a dit que c'est son neveu qui était à côté d'elle qui posait la question. Le neveu, encore lui? Mais le neveu, vous le savez, il a un alibi en béton armé. Il était chez lui, à Mirecourt, dans les Vosges. Vous vous souvenez qu'il a dit qu'il a fait du vélo et qu'il a croisé un de ses employés et l'employé en question?

[00:16:32]

Un certain Malik a confirmé auprès des gendarmes. Je l'ai vu sur son vélo. Est ce que ce Mallick aurait aimanté? Les gendarmes se font remonter, sont relevés téléphoniques et là, ils s'aperçoivent que le gars passe l'après midi du 23 juillet 2012 au téléphone chez lui. Il n'a pas bougé de chez lui. Il n'a pas pu voir Maurice faire du vélo. Oui, il a menti. Il a menti pour couvrir son patron. Et s'il couvre Maurice, c'est que Maurice n'est pas honnête.

[00:17:22]

Neuf mois après l'agression de Mme Julia, Maurice Boiteux, le neveu, et Malik, son témoin, sont tous les deux placés en garde à vue séparément, naturellement, avant même qu'on lui pose la question. Malik passe à table. Je m'excuse. J'ai mortis. J'ai menti parce que le lundi 23, je n'ai pas vu Maurice. Il m'a dit que sa tante avait été agressée et que ce jour là, il était chez lui. Il m'a dit qu'elle risquait d'être soupçonnée.

[00:17:51]

Il m'a demandé de dire que je l'avais vu. Moi, je croyais pas que c'était si grave. Je n'ai pas osé dire non. Je voulais juste lui rendre service. Pour pas trop lui en vouloir à ce Mallick, Maurice a un garage. Il est son patron depuis 15 ans. C'est Maurice qui lui a appris le métier. Ne pouvait pas le lâcher. Les gendarmes prennent le PV des aveux de Malique et ils vont le coller sous le nez de Maurice Boiteux.

[00:18:22]

Est ce que vous avez quelque chose à nous dire, M. Boîteux? Oui, oui, je vais vous dire comment ça s'est passé. C'est moi. C'est moi qui lui ai donné des coups. Je l'ai fait tomber par terre, je l'ai assommé et auprèsde autour de la maison pour faire croire que c'est rigolo quand vous quittez la maison.

[00:18:47]

M. Boiteux, Mme Julien est elle vivante ou morte? Je croyais qu'elle était morte. Pour quelles raisons? Ce que vous avez voulu? La tuer? Avez vous besoin de plus de solutions? T'es perdu.

[00:19:09]

Mais comment a t il fait? Lui qui habite à 600 km du Maine et Loire, à mi recours dans les Vosges, devant les gendarmes? Le neveu raconte tout. On sent qu'il se soulage. Il en a gros sur la conscience.

[00:19:28]

Le 23 juillet, aux alentours de 16 heures, Maurice quitte Miremont. Il prend mille précautions pour passer inaperçu. Il laisse son téléphone à la maison. Il désactive le GPS de sa voiture. Ça, vous ne le saviez peut être pas, mais votre GPS enregistre tous vos trajets, même si vous ne le mettait pas en marche. Votre GPS et votre téléphone vous espionnent 24 heures sur 24. Maurice savait ça. Il savait aussi que sur l'autoroute, il y a des caméras partout, notamment aux barrières de péage.

[00:19:59]

Et donc, pour tromper les caméras, il modifie sa plaque avec un petit bout de sparadrap noir. Et puis, dernière chose pour ne pas se faire trahir par sa carte de crédit, il ne l'a pas utilisé pour faire le plein. Pour s'acquitter des péages, il n'a utilisé que du liquide. C'est très futé, tout ça. On n'est pas passé loin du crime parfait. Et au passage, notez que ça signe la préméditation. Tant de précautions en amont du crime.

[00:20:25]

C'est une tentative d'assassinat. Pas de doute.

[00:20:31]

Ensuite, Maurice Boiteux parcourt les 600 kilomètres qui le séparent de Doué la Fontaine. Il raconte qu'il s'arrête sur une aire d'autoroute juste avant d'arriver chez sa tante. Et là, il se change. Il enfile un jogging. Ça, c'est pour limiter le risque de laisser de l'ADN. Il arrive à Doué la Fontaine aux alentours de 23 heures 23 heures 30. Il dit qu'il connaît ses habitudes. Elles se couchent entre 21 heures et 21 heures 30. Et donc, à cette heure là, elle dort déjà depuis au moins deux heures.

[00:21:02]

Il escalade le portail. Il fait le tour de la maison. Il entre sans faire de bruit puisqu'il a les clés. Il monte directement à l'étage. Mon idée, c'était de la faire tomber de son lit. Ça lui était déjà arrivé il y a quatre ans. Elle n'avait pas pu se relever. Mais là, entretemps, Maurice est sur le point d'entrer dans la chambre de sa tante. La lumière s'allume alors il fait marche arrière. Yvette sort de sa chambre.

[00:21:32]

Elle descend au rez de chaussée et lui, il file se planquer dans la cave. A ce stade, son plan a échoué, mais il vient de faire 600 km. Il a tout organisé et il a ce besoin pressant d'argent. Et là, dans la cave, il voit des bouteilles de vin. Il en prend une. Il remonte au rez de chaussée. Il voit Yvette dans la cuisine. BAM! Il lui colle un coup de bouteille sur la tête.

[00:21:58]

Elle tombe. BAM, il lui colle un autre et un autre. Et encore un autre. Elle ne bouge plus.

[00:22:04]

Qui pense qu'elle est morte? Il commence par aller se laver les mains. Il a les mains pleines de sang. Et ensuite, il improvise. Il n'est plus dans son scénario initial. Il se dit Je vais faire croire à un cambriolage. Alors il ouvre les armoires, les tiroirs, il renverse le bureau, il étale le contenu de la boîte à bijoux, mais il ne prend rien l'idiot. Et après avoir nettoyé, il va remettre la bouteille en place dans la cave.

[00:22:31]

Dernière précaution il se penche sur Yvette. Il lui retire le collier d'alarme qu'elle a autour du cou et à une heure du matin, il quitte la maison. Il arrive à sa voiture. Il se change à nouveau et il reprend la direction de Mirecourt, à 600 kilomètres de là. Et en route. Dernière précaution il s'arrête sur une aire de repos et il jette dans une poubelle ses vêtements tachés de sang et le collier d'alarme. Maurice arrive à Mirecourt à l'aube, épuisé et à huit heures du matin comme prévu, il va faire son match de tennis au Tennis Club de Mirecourt avec un ami.

[00:23:08]

D'ailleurs, dira moi, j'ai trouvé ça bizarre. Il a perdu son match de tennis. Ça lui arrive jamais.

[00:23:22]

N'empêche qu'à ce moment là, il peut penser qu'il a commis le crime absolument parfait, à une condition, c'est qu'il va être soit morte et elle n'est pas morte et il l'apprend assez vite dans la matinée par le coup de fil de Chantal, l'aide ménagère.

[00:23:43]

Et c'est là qu'il commet la faute qui va le perdre. Il demande à son employé Malik de mentir. C'est ça qui le fait tomber sans Malik. Les gendarmes n'auraient jamais trouvé quoi que ce soit pour l'appliquer dans la tentative d'assassinat contre sa tante. Notons que Maurice, par ailleurs, est un type de 65 ans, absolument au dessus de tout soupçon, assez homme. D'ailleurs, ses clients du garage l'appellent bébelle et c'est vrai qu'il a de faux airs de Jean-Paul Belmondo.

[00:24:18]

Alors que risque bébelle devant la cour d'assises? Eh bien, exactement la même chose que si Yvette était morte, la même peine que pour un assassinat. Il risque perpétuité et bien évidemment, il peut s'asseoir sur l'héritage. Entretemps, Yvette s'est remise. Pas tout à fait, d'ailleurs, puisque elle était en fauteuil roulant et qu'elle ne peut plus utiliser sa main droite. Mais il lui reste toute sa tête. Elle a décidé de le déshériter. Elle va léguer ses biens à l'Eglise catholique et aux auxiliaires de vie qui l'accompagnent.

[00:24:50]

Il n'aura rien.

[00:24:53]

À vrai dire, il n'aura pas besoin de grand chose puisqu'il est parti pour finir sa vie en prison.

[00:25:06]

Le procès de Maurice Boiteux s'ouvre en janvier 2015 devant la cour d'assises du Maine et Loire, à Angers. Et, chose extrêmement rare. D'entrée, il dit Un type comme moi doit finir ses jours en taule. Je mérite perpétuité. Je vous le dis dès maintenant. A l'issue du verdict, je ne ferai pas appel. Il est dévoré par le remords. La position n'est pas facile pour son avocat, maître Bouttier. Il doit tenter de le défendre malgré lui, joué par exemple sur le fait qu'il est parti de Miro cours sans armes, signe que l'assassinat n'était pas totalement prémédité.

[00:25:50]

Sauf que l'avocat général rappelle qu'il a laissé son téléphone chez lui et qu'il a masqué ses plaques, qu'il a payé les péages en liquide. Il n'a rien laissé au hasard. Tout ça est bien le signe d'un acte prémédité. Le procès de Maurice Boiteux ne dure que trois jours. Yvette ne vient que le dernier jour. Elle a maintenant 93 ans. Elle entre dans la salle en fauteuil roulant, poussé par la directrice de sa maison de retraite où elle vit désormais.

[00:26:23]

La scène est très, très touchante. Elle entre, elle le cherche du regard. Ils ne se sont pas vus depuis trois ans. Maurice. Katara, je te demande pardon, mais un tout petit pardon parce qu il n'y a pas de mots. J'accepte ton pardon. Boris. La marmotte a pas toujours été avec moi depuis ma naissance. C'est Boris. Et là, elle tourne la tête vers le président et les jurés. Ça ne suffira pas.

[00:27:02]

Je viens de vous dire que j'ai pardonné à Boris. Je fais confiance à tout le monde ici pour choisir un jugement juste. C'est tout. À un moment, Maurice tente d'expliquer qu'il a fait ça pour payer les études de ses filles. Et là, l'avocat de Divette se fâche. Mais en femme boîteux. Vous n'avez pas le droit de faire supporter ça à vos filles. Ce que vous avez fait, vos filles en sont victimes. Comme Mme Julia.

[00:27:49]

Vous n'avez pas fait preuve de courage, non? Vous avez fait preuve de lâcheté. Ensuite, l'avocat général signe un réquisitoire sans appel. Monsieur Boîteux! Se ment à lui même. Le problème, c'est lui, le problème, c'est sa vie sans compter. Le problème, c'est de ne pas savoir dire la vérité. Ne nous égarons pas. Il était juste pressé d'hériter. Le mobile est simplement uniquement et complètement crapuleux.

[00:28:28]

Je vous demande de le condamner à un minimum de 25 ans de réclusion criminelle. Maître Bouttier, l'avocat de Maurice, plaide en dernier. On peut tous déraper. N'est ce pas? C'est dans notre humanité. Et lui, il n'est rien d'autre qu'un être normal.

[00:28:51]

Alors certes, on ne peut pas effacer ces erreurs, mais ces remords sont sincères. Il n'est pas menteur, il n'est pas manipulateur.

[00:29:11]

Les jurés se retirent, il délibère pendant trois heures et demie et il condamne Maurice Boiteux à vingt ans de réclusion criminelle. Et comme promis, il ne fera pas appel.

[00:29:26]

Il va.

[00:29:26]

Julien est décédé de mort naturelle deux ans plus tard, en juin 2017, à l'âge de 95 ans.

[00:29:40]

Je suis pour débriefer cette histoire avec l'avocat de Maurice Boiteux, maître Alexandre Bouthier, du barreau de Nancy. Vous êtes un maître. Je voudrais qu'on parle de ce procès parce que j'ai l'impression que ça a été un moment extrêmement fort.

[00:29:52]

Je me trompe, non? Vous êtes dans l'exactitude, c'est à dire que cette rencontre, vous avez vécu tout à l'heure. Elle s'est passée comme vous l'avez dit, c'est à dire qu'il y avait de l'amour. Il y avait encore de l'amour entre entre ces deux là au moment du procès. Après Madame Mme Julien, avec une personnalité forte. C'est vrai que quelque part, sa sentence était elle aussi sans appel. C'est lui pardonner à lui. En tout cas, elle l'a dit très clairement que la justice devait passer.

[00:30:23]

Elle demandait pas la clémence très clairement auprès du récent non plus demander une peine exemplaire, etc. Mais elle était assez distante par rapport à ça et on comprenait quand même qu'elle voulait que justice sévère passe quand même. C'était un peu son message, sa demande de pardon. C'est votre client.

[00:30:41]

Vous êtes tenu par la relation qui vous lie tous les deux. Je ne peut jamais être certain que les avocats de la défense disent la vérité sur ce qui s'est vraiment passé. Mais quand il le lui demande, pardon, c'est sincère.

[00:30:54]

Ecoutez, tout le monde l'a perçu comme tel. En tout cas, moi, je pense que depuis le départ, il est dans le remords. Bien évidemment, on se fait dire qu'il y a des éléments qui, bien sûr, parce qu'on rentre dans le détail de l'affaire, n'ont pas été narrés. Mais il a perdu immédiatement après de nombreux kilos, c'est à dire il va stigmatiser le remords. D'ailleurs, il y a un profil profilage qui, dans cette affaire, c'est assez remarquable parce que les gendarmes des services techniques judiciaires de l'information vont faire une description de ce que peut être l'auteur de ce crime.

[00:31:27]

Et il y a deux hypothèses, soit un proche. C'est le cas de Maurice Boiteux, soit c'est un contrat parce qu'il y a une distanciation dans ce crime, c'est à dire qu'il y a une violence minimale qui a été appliquée. C'est à dire? C'est ce qui marque le plus, c'est qu'il il y a une mise en scène de cambriolage, c'est à dire très rapidement. On comprend bien qu'il n'y a pas eu de vol et donc que ce remue ménage n'est qu'un simulacre de cambriolage pour masquer autre chose.

[00:31:50]

Donc, en fait, les enquêteurs vont jusqu'à penser qu'il s'agit peut être d'un mandat criminel. Donc il y a des règlements. Voilà où d'un homme abattu, d'un tueur, d'un tueur à gages. Alors, effectivement, quelqu'un de très proche, qui connaissait la victime et qui retenait ses coups plus ou moins inconsciemment quand même, c'est à dire sur la l'affaire. Et donc, même s'il y a une violence qu'on ne peut pas nier, il était noté que c'était une violence minimale et donc que l'auteur avait un lien très proche.

[00:32:19]

Ce qui était le cas puisque, comme il l'a dit, il l'a toujours considéré comme sa mère. Il faut rappeler aussi que dans leur histoire singulière, elle a été sa propre mère à la coucher. Et l'histoire peut également que c'est elle qui ait choisi son prénom. Donc, c'est vrai que lorsque sa mère décède lorsqu'il était adolescent, et bien c'est naturellement elle qui prend la figure maternelle. Elle était toujours là, de toute façon très proche, et il doit avoir cette relation quotidienne que vous avez rappelée, c'est à dire au moins qu'elle était incroyable.

[00:32:46]

D'ailleurs, ce qui est incroyable, mais on n'a pas tous les jours forcément interdits. Exactement exactement exactement. Donc, c'est vrai que c'était tous les jours. Et puis, il y avait ces visites. On m'a dit un peu rituel dans l'année. Il y avait l'été où c'est un peu plus long, mais il y avait aussi Noël régulièrement, je crois. Noël, me semble t il. Toujours est il que y avait ce lien et cette affection réelle, c'est à dire que là dessus, tous les témoins ne peut pas mentir sur 65ans.

[00:33:13]

Et puis, simuler encore. On pourrait faire des efforts si on était vraiment un peu vicelard. J'ai envie de dire on fait des efforts sur les dernières années se rapprocher pour approcher sa future victime. C'est absolument pas le cas, bien évidemment. L'amour et le lien très fort qui unissait étaient parfaitement réels. Après, ce sont les experts psychologues et psychiatres qui le disent très, très bien au sujet. De ce côté là, on se dit et c'est vrai, que c'est un crime sur le papier crapuleux, c'est à dire financier.

[00:33:41]

Mais il faut rentrer quand même dans l'explication un peu plus un peu plus complexe qu'il a décrite. C'est à dire que acculé par les dettes, qui était réelle ses dépenses. Mais vous l'avez dit, la plupart de ses dépenses pour rembourser des crédits qui sont très nombreux et sans mettre toute la responsabilité, bien évidemment, sur tous les établissements bancaires ou crédit qui prêtent très facilement. On voit bien qu'on peut, dans une situation, opérer et ne pas relever de par le.

[00:34:05]

On va revenir sur les maître maître.

[00:34:08]

Dans un instant, je veux qu'on reste au procès pour l'instant et c'est d'ailleurs la posture qui est la vôtre qui est un peu particulière puisque donc, en début de procès, il réclame la peine maximum qui est perpétuité. La peine qu'il encourt. Tentative d'assassinat? Si vous aussi vous vous retrouvez à essayer de réduire cette peine, ce qui est une position inconfortable, alors ce n'était absolument pas préparé.

[00:34:30]

Il ne me l'avait pas indiqué. C'est un peu surpris que j'entends ce qu'il raconte à ce moment là. Il va le répéter sur les trois jours, c'est à dire à chaque jour. Qui m'ont donné, je veux dire à mon aîné l'attention parce que le jury serait capable de vous faire entièrement, de vous donner entièrement raison et vous devez des totalite totale satisfaction.

[00:34:49]

Mais pendant la suspension, vous discutez avec lui en lui disant mais là, j'ai rien à négocier. Une réduction de peine quand même? Non, en fait, je pense très sincèrement qu'il savait. C'est quelque part un suicide social. Quand il a réclamé sa perpétuité, il se pense. En tout cas, c'est mon analyse personnelle. C'est pas du tout encore quelque chose dont on a discuté. Il savait que ses jours, en tout cas, il y avait de fortes chances qu'il finisse sa vie en prison.

[00:35:17]

Il l'a verbalisé comme tel et je pense qu'au fond de lui, c'est ce qu'il souhaitait. Les réquisitions étaient très hautes. Déjà la semaine, soit 25 après 20 ans, le résultat que je considère comme un résultat très sévère, on pouvait effectivement faire appel et devant une autre cour d'assises et espérer un résultat moindre. Le bonhomme pas voulu, il ne l'a pas voulu. Il est resté fidèle à ce qu'il avait dit exactement. Moi, je lui ai écrit et je lui ai conseillé de faire appel.

[00:35:43]

Il ne l'a pas souhaité. Il a donc tenu ce qu'il avait, ce qu'il avait indiqué d'emblée au début du procès.

[00:35:49]

Yvette, vous savez si la peine de 20 ans à Paris, juste sans ça? Je ne sais pas du tout. Il n'y a pas eu de lien entre avocats par la suite et qui ne correspondait pas avec avec sa tante. Il s'était mis en retrait. Il était quand même dans la culpabilité, dans le remords, et il ne voulait surtout pas interférer avec sa tante. Mais voilà, il n'y a pas eu de contact, puis de débriefing, entre guillemets.

[00:36:16]

Après ce procès, on voudrait comprendre ce qui se passait à ce moment là dans la vie de Maurice Boiteux pour qu'il se dépense en gros trois fois ce qu'il gagnait tous les mois et que donc il se soit lancé dans cette cavalerie de decrédit à prendre un crédit pour rembourser le précédent.

[00:36:31]

En quoi c'est un peu. Voilà la cavalerie, vous dites? C'est à dire que lorsqu'on est dans ces crédits très faciles à obtenir, eh bien, on vous en prête. On vous en prête. Ils étaient à la retraite. Mais il faut aussi noter qu'ils avaient repris une activité de chauffeur de bus qui était un petit complément. Donc, il n'est pas question non plus de oisif et au contraire, essayer de trouver les fluctuations à sa situation financière qui était opérée par ailleurs.

[00:36:56]

Par ailleurs, il avait mis en vente sa maison, qui était une belle demeure à Mirecourt. La difficulté, c'est que Mirecourt n'étant plus vraiment attractif, comme à l'époque où la belle époque de l'industrie dans les Vosges, la valeur l'immobilier s'était effondrée, il n'y avait pas de solution visible, en tout cas à court terme. Je pense qu'il avait des amis qui avaient étudié la possibilité de l'aider. Je pense que Maurice Lévy était submergée d'inquiétude et n'a pas cette possibilité.

[00:37:24]

Je pense que en prenant un peu plus le temps, peut être, il aurait pu réellement vendre cette maison et plonger la plupart des dettes. Toujours est il qu'il avait un train de vie initial qui était dispendieux. C'est vrai qu'on a dit que bon, il était flambeur. C'est un blog qu'il recevait après. Après, il y avait effectivement un train de vie, peut être un peu supérieur dans un premier temps, mais les activités à l'époque étaient florissantes.

[00:37:44]

Il avait des garages qu'il a vendu, mais après? Encore une fois, il y a un train de vie. C'est difficile de le réduire. Ou en tout cas, quand on réduit un petit peu trop tard et surtout ces crédits qui génèrent plus d'intérêts qu'autre chose. Donc, on en rachète, on en rachète, en rachète et aux yeux de sa famille, de sa femme et surtout de ses filles. C'est vrai que ce voilier ne plus leur offrir des conditions matérielles satisfaisantes, suffisantes, en tout cas ses filles.

[00:38:10]

C'est vrai qu'on lui a reproché un petit peu de dire faire aux, mais c'est que lui qui le dit, c'est à dire c'est l'expert psychologue. Il parle d'un geste sacrificiel. Je vous avoue très sincèrement que je n'avais jamais vu ça dans une expertise. Un élément aussi favorable à l'accusé de dire que finalement, la tante avait fait son temps. Il fallait que bien laisse la possibilité aux autres d'avancer. En tout cas, c'était dans sa construction fantasmagorique qu'il avait été créé pour justifier et mettre de la distance avec avec sa victime, qui était peut être la femme qu'il aimait par dessus tout.

[00:38:47]

Il y avait quand même cette dimension assez complexe, psychologique et même au niveau psychiatrique, qui était très intéressante. Les jurés ne sont pas allés jusqu'à ces explications.

[00:38:57]

On peut être un peu trop fines, alors si c'est son intention initiale et donc de la faire tomber du lit et de la laisser là, j'ai envie de dire à sécher va mourir, mais il s'en passe bien le lendemain matin.

[00:39:10]

Oui, alors ça, vous n'y croyez pas. Je n'y crois pas. En fait, c'est plus une question qui lui a été posée en cas de garde à vue dans lequel il était, pour laquelle il était très fatigué. C'est un soulagement de d'avoué, etc. Etc. Mais je n'ai rien à reprocher, alors il aurait dit pas comme ça, en fait. La réalité est tout autre, c'est dire. Vous l'avez dit, tout était préparé minutieusement.

[00:39:32]

Dire qu'il y a des détails que le commun des mortels ne connait pas pour autant. Il désactive le GPS, le téléphone de chez lui. Utilisé à l'extérieur, on modifie la plaque d'immatriculation parce que c'est l'UE à chaque péage. Il s'arrête. Il ne sort pas au péage. Il s'arrête avant. Il fait un détour. Il modifie ses vêtements pour faire semblant de courir, d'être un joggeur du soir. Et aussi, voilà une autre apparence. Bref, tout est tout est prévu, mais il n'a pas l'arme du crime.

[00:40:01]

Alors, faire croire après que en faisant certes une vieille dame, mais de son lit, elle va mourir. C'est pas possible. On ne veut pas croire une seule seconde que la seule chute fasse mourir cette vieille dame. Raisonnablement, et c'est vrai, lui le dit, il s'est assis sur les marches et il s'est rendu compte qu'il avait tout prévu, l'arme du crime. Et ça montre quand même une distance dans l'inconscient qu'au fond, il ne voulait pas cette mort.

[00:40:26]

En tout cas, elle ne l'avait pas complètement intellectualiser. Après, il faut passer pour passer à l'acte. Malheureusement, ça va être compliqué. Ça a été sûrement très compliqué pour lui. Il va prendre le couteau sur la main, une bouteille de vin qu'il n'a pas cassé. Et puis, c'est vrai qu'il a eu plusieurs coups, mais encore une fois, une violence minimale qui a été relevée d'emblée par le Service technique des failles judiciaires et de l'information de la gendarmerie.

[00:40:51]

Le fait qu'il prenne le lokoli d'alarme est une chose assez étonnante parce que il dit en garde à vue Je pensais qu'elle était morte, mais si elle est morte, née son collier ou qu'elle ne l'est pas, ça ne change rien.

[00:41:02]

C'est donc là, en toute hypothèse, qu'elle sortait des c'est que l'accusation a soutenu. Il s'est défendu et nous avons expliqué que si la carte bleue, le chéquier était toujours dans la maison, il y avait quand même des objets qui avaient été dérobés et lui était partie sur les bijoux. Et ce collier, il y a des perles, etc. Àparticiper. Si vous voulez que les bijoux de la victime Langmuir dalarme, voici un vrai collier. Quoi, alors?

[00:41:30]

En fait, il est maquillé entre guillemets comme comme un bijou pour faire face aux autres. Beaucoup des personnes âgées, en tout cas pour les femmes. C'est vrai que dès qu'il y a des perles tout autour du collier en lui même, voilà les explications et l'ensemble. D'ailleurs, il y a eu une disparition de bijoux qui ont été, vous l'avez dit, jeté sur une aire d'autoroute avec les vêtements qui étaient tachés de sang. Je vous remercie beaucoup.

[00:41:53]

Maître Bouttier d'avoir débriefé cette histoire, je dois dire forte, intéressante pour une tentative d'assassinat. Je crois bien que c'est la première fois depuis que cette émission existe que je vous raconte une tentative d'assassinat. D'habitude, y'a pas raconte sans cadavre, mais là, ça reste une histoire absolument passionnante. Merci infiniment, maître Bouthier du barreau de Nancie.

[00:42:15]

Des centaines d'histoires disponibles sur ces sans écoute et surtout ottintoise. 16.