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Christophe Hondelatte Quand un mari ou un compagnon est violent, on sait à quel point c'est compliqué de porter plainte, mais quand il est gendarme, c'est encore plus compliqué. Voici l'histoire d'Alizée Bernard, tiré de son livre co-écrit avec Sophie Boutboul, qui paraît chez Grasset. Sinon son cogne. Il lui a fallu surmonter beaucoup d'obstacles pour faire condamner son compagnon gendarme. Je l'écris avec l'aide de Simon Veil la réalisation de Céline Leprince.

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Christophe Hondelatte. Nos regards se croisent pour la première fois durant l'hiver 2005 dans une boîte de nuit. J'ai 18 ans et lui, 15 de plus. Il me parle à l'oreille, il me fait rire. Par moments, nos mains se frôlent et à la fin de la soirée, je pourrais voir ton numéro. Non, pas maintenant. La différence d'âge. Moi, je vis encore chez mes parents. Et lui, il est en instance de divorce et il a déjà un enfant.

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Franchement, je ne vois pas ce qu'on a en commun pendant un mois. Il revient souvent dans cette boîte de nuit. Accepterait de passer une soirée avec moi. C'est charmant. Tous ces efforts qu'il fait. Et il me plaît bien. Alors, je finis par céder. Et début 2006, nous dit non tous les deux, je me souviens. Il fait très froid. Je suis collé au chauffage du restaurant. La soirée est agréable, mais on est trop différents.

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Je suis lycéenne, je passe mon bac et lui, les gendarmes et papa, j'écoute du Martin Solveig. Et lui, il écoute du Renaud, parle d'amour et de sirènes. A quoi? Taillé dans le chêne ou l'olivier, on est beaucoup trop différents. Cela dit, on a aussi des points communs et petit à petit, je tombe amoureuse.

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La première fois que je vais chez lui à la caserne, j'ai l'impression d'entrer dans un petit village clôturé, je gare ma voiture sur le parking visiteur. Premier poste de garde, puis second. Vous pouvez me donner votre nom. Prénom. Carte d'identité. Numéro d'immatriculation, s'il vous plaît, merci.

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Et dans le hall, une plaque émaillée. Les chiens sont autorisés. Les femmes sont tolérées en tant que port. C'est comme ça dans tous les bâtiments.

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Quelque temps plus tard, il m'invite à passer une semaine à la caserne. Il vient me chercher chez moi et moi. Je ne veux pas qu'il rencontre mes parents pour l'instant, donc je lui ai demandé de m'attendre dans la voiture.

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Je suis en train de terminer ma valise à l'étage. Je l'entends qui frappe à la porte. Alors bonjour madame, je suis un ami de votre fille. Vous inquiétez pas, je vais faire attention, elle. C'est trop tôt. Ça me gêne, mais je l'aime, je l'admire et pour lui, pour lui, je suis la plus belle, la plus intelligente, la femme de sa vie. La 8ème merveille du monde.

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Son premier déplacement pour une mission de renfort et de maintien de l'ordre durant un mois, il m'envoie des messages tous les jours et si je sors avec des amis, il s'inquiète alors pour le rassurer, je ne mets plus le nez dehors jusqu'à son retour. En septembre 2006, moi, je démarre un BTS.

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Je dors dans son appartement de plus en plus souvent et je finis par m'installer chez lui et là, il m'explique les usages de la vie en caserne. Les règles officieuses. J'ai une communauté de Wieser. Il faut dire bonjour à tous ceux qu'on croise, mais pas trop parler aux femmes qui se regroupent en bas avec les enfants. Tu verras, ce sont des commères, font beaucoup d'histoires et sont capables de semer la zizanie dans notre couple. Avec les hommes aussi ne discute pas trop.

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Sinon, tu vas vite avoir une réputation de allumeuse. A part ça, on ne ferme jamais la porte chez nous, on ne risque rien. Et puis, les cloisons sont maigrelette. On entend tout ce que font les voisins quand ils déjeunent, quand ils vont aux toilettes, quand ils mettent en marche leur sèche linge qu'il faut faire avec. Au printemps 2008, je le rejoint en Martinique, où il est en mission, et le jour de mon départ pour Paris, parce que soi disant, il veut profiter de moi le plus longtemps possible.

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Il m'emmène à l'aéroport au dernier moment, en voiture de gendarmes avec le gyrophare. Je trouve ça bizarre. Il fait ce qu'il veut. Il est censé faire respecter la loi.

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Il ne la respecte pas et en même temps, je me dis c'est pas trop grave. Au début de l'été, on est en voiture. L'air est doux. Je baisse la vitre côté passager depuis quelques temps. Il y a quelque chose que je ne supporte pas. Il continue de voir une de ses ex. Mais tu comprends, je ne veux plus vivre avec une autre femme qui est si présente dans notre couple. Je peux plus. Si ça continue, je te quitte.

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Et là, bam, Copwatch sur ma joue gauche, je suis éblouie, sonné.

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Arrête toi, je descends de la voiture, j'ouvre la portière, je me laisse tomber dans le fossé. C'est la première fois qu'un homme frappe. Je suis complètement paumé. Je sors mon téléphone. Je vais appeler un taxi, mais je ne sais même pas où je suis. Ils se garent plus loin. Il revient vers moi. Je suis désolé, je m'excuse. Allègrement dans la voiture, c'est dangereux de rester sur le bord d'une route toute seule. Je remonte, alléché.

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Bon, calme, toi, t'as rien si j'ai mal avec moi à l'hôpital. Je l'amène chez le médecin de la caserne. Le docteur en question ne peut rien faire pour moi. Alors il rédige un courrier pour les urgences de l'hôpital et à l'hôpital. Moi, je ne peux pas parler. C'est lui qui parle. Je suis gendarme à la caserne. D'un côté, j'ai entraîné ma compagne à la boxe pour lui apprendre des techniques de combat. Mal protégé, elle a même monté sa garde.

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Elle a pris un mauvais coup.

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Ils s'y reprennent à plusieurs fois pour remettre ma mâchoire en place. Je ne peux plus ouvrir la bouche. Un certificat médical atteste que j'aurai des problèmes d'élocution pendant 21 jours, 3 semaines et demain. Demain, j'ai l'oral d'anglais de mon BTS. On rentre à la maison, il file acheter des médicaments et faire des courses. Il revient avec des parfums.

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J'en veux pas à tes parfums. Je suis pas à vendre, s'excuse. Il s'effondre, il pleure. Matin, la femme de ma vie. Puta, je t'aime trop. Je n'ai pas voulu te faire mal. Je lui dis que je ne peux pas rester avec un homme violent. Je lui dis tout recommencera. Tu me fais peur et lui promet que ça ne recommencera pas, qu'il va prendre sur lui. Est ce que c'est le fait qu'on habite en caserne?

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Qui me retient de partir? Je reste, je le crois. Je l'aime aussi. J'ai passé mon examen sans pouvoir ouvrir la bouche, je leur ai montré mon certificat médical, pourtant ils l'avaient jeté à la poubelle. Je l'avais récupéré. Et pourtant, adieu mon diplôme!

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On m'a proposé un poste de chargé de clientèle dans une grande ville qui ne veut pas. Il appert que je rencontre trop de monde, que je me fasse draguer. Je trouve quelque chose. Je ne vais pas plus près de chez nous. Recompense à la famille Gaud, on veut construire, il règne sur mon existence. Désormais, il ne veut plus que je fume non plus. Il veut que je fasse du sport et moi, je n'ai pas encore compris la puissance d'un uniforme.

[00:09:28]

Il a recommencé, bien sûr à coups de claques. Je me suis retrouvé bloqué entre le canapé et la table basse. Les voisins ont entendu sans doute. Il n'a pas l'air très inquiet, pas jugé à la caserne. Beaucoup d'hommes frappent leurs femmes.

[00:09:45]

Et puis il m'a pris dans ses bras, il m'a dit Tu es la femme de ma vie. Il m'a dit Je t'aime trop. C'est pour cela que je te frappe. Il m'a expliqué qu'il avait du mal à gérer son travail, qu'il avait beaucoup de pression, qu'il allait quitter la gendarmerie mobile. Et moi, je me suis raccroché au fait qu'il m'aimait.

[00:10:10]

Je suis enceinte. Je suis heureuse, dudon est grosse. Qu'est ce que c'est moche? Une femme enceinte? Il a recommencé. Je ne suis pas d'accord avec lui. Ben, il me frappe. Il a recommencé encore sur la tombe de ma grand mère. Je ne sais pas. Il a dû trouver que je me recueillez trop. Il m'a pris par les cheveux. Il m'a traîné sur le gravier sur plusieurs mètres.

[00:10:44]

Notre fils aîné, je suis oblige l'Ailette.

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Il regarde un film d'action à la télé, tu peux baisser un peu. T'as pas à me dire ce que j'ai à faire une autre fois, il me frappe. Je lui dis. Je vais quitter, je vais aller à la gendarmerie dire ce qui se passe. Après. Moi, je pense qu'ils me croiront en moi quoiqu'il arrive. Les saisons de gendarmerie, je te rappelle que je suis assermenté. Je suis piégé. A la fin de mon congé maternité, je ne reprend pas le travail, ça m'isole encore plus.

[00:11:39]

En 2013, j'appelle pour la première fois le 39 19. Mais j'ai trop peur qu'ils l'apprennent, alors j'en reste là. Cette année là, je découvre aussi qu'il a des maîtresses. Je le lui dis, il me rouent de coups. Et là, je rappelle le 39 19. Madame, je vais vous donner un conseil recueillait des preuves le plus de preuves possibles. A partir de là, je me mets à l'enregistrer avec mon téléphone quand il m'agresse. En février, devant toute ma famille, il me demande en mariage, devant les autres, je joue le jeu, mais quand on est en tête à tête, je lui dis non, non, je suis pas un chien à qui on balance un su sucre pour lui faire plaisir.

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Le samedi 16 avril 2016, énième dispute heurté par un coup de pied, je tombe sur la poubelle de la cuisine. J'essaye de me relever. Je n'y arrive pas. Et là, il me soulève en me tenant par le cou. Il me bloque la tête et le buste contre l'évier. Il a un couteau dans sa main droite, un couteau. Je sors la lame froide sur le haut de mon crâne et son autre main qui m'étrangler. Je vais te buter à ce moment là.

[00:13:11]

J'entends notre fils de 5 ans à l'étage. Qu'est ce qui va arriver si je me retrouve encore dans la cuisine? Il finit par desserrer ses mains. Malade. Était complètement malade. Il faut que tu t'en aille. C'est plus possible de vivre comme ça. Je vais appeler la gendarmerie, ça ne peut plus continuer comme ça.

[00:13:36]

Arrête! Encore en vie, ça va. Et puis va le prouver. Va le prouver, ma vieille, que je t'ai menacée avec un couteau. T'as une marque découpaient. Tu sérigne? Non? Alors Taqa, les appeler. Et puis moi, je dirai que c'est toi qui m'a menacé avec un couteau. 1 Je dirais que t'es folle. J'ai appelé la gendarmerie. Je leur ai dit que je ne voulais pas d'intervention, que je voulais juste qu'ils gardent une trace de mon appel et que je lancerai une procédure.

[00:14:12]

Après le week end, deux heures après, j'entends des voitures arriver dans notre impasse. Je regarde par la fenêtre. C'est la gendarmerie. Huit gendarmes. Ils frappent. C'est lui qui le roux. Coco entra au ambrés. C'est l'ami qui vous a appelé. Vous voulez boire quelque chose? Deux gendarmes s'isole avec moi. Je leur raconte tout. Le couteau, l'étranglement, les insultes, je leur dis que j'ai un enregistrement de tout ça. Enregistrement dans lequel il reconnaît qu'il m'a étranglé et menacé avec un couteau.

[00:14:50]

Et de toute façon, il voit bien les rougeurs sur mon cou. Une demi heure plus tard. Pour Mme. Il a trouvé un endroit pour dormir. Il n'est pas placé en garde à vue. Je n'y crois pas. Je suis sans voix. On vous auditionnera demain. OK, je vous appellerai demain matin pour vous dire à quelle heure, s'il revient à vous nous appeler cela. Quand ils sont partis, je me barricade dans la maison. J'ai peur qu'ils reviennent dans la nuit.

[00:15:28]

Je m'assois sur une chaise dans le salon, face à l'entrée. Je fixe le portail avec un couteau à portée de main et une gazeuse. Le lendemain, j'arrive à la gendarmerie, je tremble, je m'installe dans la salle d'attente et là, il arrive et il s'assoit en face de moi. T'es une belle salope, pas d'avoir fait des enregistrements. Comment? Comment tu sais ça, toi? Pourquoi ils ont donné cette information qui est à l'origine de cette fuite?

[00:16:07]

Ils veulent le protéger. Il est interrogé par le directeur d'Enquête et moi par une gendarme dans un bureau étroit et régulièrement, le directeur d'enquête vient prendre connaissance de mes déclarations. Vous voulez porter plainte? Mme? Je ne sais pas encore. Il faut que j'en parle avec ma famille. Je veux être sûr d'avoir leur soutien. Vous savez, madame, il risque de perdre son travail. Le mieux serait sans doute d'en rester là un an pour vous séparer.

[00:16:39]

Vous faites les choses intelligemment pour votre fils. C'est. Vous voulez porter plainte? Je peux prendre un peu de temps pour réfléchir. Je vous recontacte demain, c'est possible. Et là, il imprimes le procès verbal, je le relis. Il n'est pas mentionné qu'il a utilisé un couteau. J'insiste pour que ce soit écrit noir sur blanc. Il ajoute Je signe! Le gendarme s'isole avec moi. Il faut que vous vous concentrez sur le bien être de votre fils, madame, non?

[00:17:14]

Séparez vous proprement. Vendez la maison. Je n'ai pas refait votre vie.

[00:17:21]

Quand on arrive à la maison, il me tend un papier qu'il a dans la main. C'est une composition pénale qui consiste en une amende de 250 euros.

[00:17:35]

Le mensonge que propre grâce à mon pote. Je suis allé voir mes parents, je vais déposer plainte le lendemain, j'appelle le chef d'enquête pour le lui dire, mais ça n'est pas possible.

[00:17:51]

Madame le procureur s'est déjà positionné. Il sera convoqué dans quelques semaines. Je ne peux peut être porter plainte, je ne sais pas, moi, pour les autres faits de violence.

[00:18:02]

Je vais aller aux urgences plusieurs fois, alors maintenant, ça ne s'est pas passé non plus. Votre procès verbal englobe tout. Madame, mais je n'ai pas parlé tout hier. Mme Clinton sanglot. Refuser une plainte, c'est illégal, mais ça, je ne le sais pas. J'apprendrai plus tard qu'il aurait dû me rappeler 48 heures après pour me redemander si je voulais porter plainte. Ils ne l'ont pas fait.

[00:18:38]

Deux semaines plus tard, je suis en rendez vous avec mon avocate. Il m'appelle et me laisse un message.

[00:18:46]

Je connais du monde, là. Maranger Je ne fait pas vraiment mal. Je fais écouter l'enregistrement à mon avocate. Là, vous allez tout de suite porter plainte. Et surtout, vous faites bien une plainte par un renseignement judiciaire. Pas de main courante. Et si on refuse? C'est impossible qu'on vous refuse. Et pourtant, à la gendarmerie, il refuse et il appelle devant moi la brigade où je suis allé le jour du couteau et j'entends tout. Aidez moi, j'ai madame Bernard devant moi, elle.

[00:19:24]

Elle veut déposer plainte. Tu connais le monsieur, je le connais. Écoute renseignement judiciaire. Il m'a donc imposé un renseignement judiciaire, ce qu'on appelle une main courante, qui a ensuite totalement disparu de la base informatique de la gendarmerie. Toutes les brigades et tous les commissariats de police ont l'obligation de recevoir les plaintes, mais moi, on m'a tout refusé jusqu'à ce que je rencontre une avocate, Nathalie Tomasini. Elle a appelé. Vous ne pouvez pas lui refuser une audition.

[00:20:12]

Non, non, non, c'est la loi. La loi du 15 juin 2000 Mr demain. Qu'on soit clair. Elle viendra déposer une plainte. L'accueil des gendarmes a été correct, on a repris toute la chronologie des faits depuis le premier coup de poing. Ils m'ont donné un récépissé de ma plainte et une convocation pour une unité médico judiciaire. Tout ce qui aurait dû être fait il y a deux mois. En octobre 2016, on me confronte à lui dans un poste de police.

[00:20:50]

On ne se regarde pas. Vous vous rendez compte, monsieur? Vous avez utilisé des techniques de combat sur votre compagne? J'ai rien fait du tout. Elle n'a aucune preuve de tout à fait ça d'elle même. Il nie tout. C'est pourquoi je n'ai pas fait de certificat médical. Il ne sait pas que j'ai des enregistrements et que je les ai fait retranscrire. Je les donne à la policière et je sors de cette confrontation épuisée.

[00:21:29]

Son procès a lieu le 27 janvier 2017. Il est jugé pour quatre mois de violences seulement, alors que dans ma plainte, j'ai raconté huit mois de coups. Le juge n'a retenu que les périodes au cours desquelles je suis allé aux urgences. Quand il arrive, il rigole et il a l'air détendu. Moi, je suis au bord de l'implosion. Comment fait il pour être aussi serein? Des gens passent, il les salue. Il semble connaître du monde au tribunal.

[00:22:02]

Il est interrogé à la barre. Je suis conscient de mon problème. Mon problème, c'est mon agressivité. Et le stress, on l'évacue de plusieurs façons. Des gens, pour moi, c'est figé comme. J'aurais tellement aimé qu'il dise c'est vrai, j'ai pété un câble. Elle a subi. Je suis désolé qu'il ait une once de remords.

[00:22:30]

Mon avocate l'interroge. Vous avez des grands sports, n'est ce pas, monsieur? Je pratique des sports de combat depuis, je suis adolescent. Vous devez parfaitement savoir maîtriser vos coûts avec toutes vos médailles. Mais non. 1 Vous êtes MR-IC. Une petite pichenette et claque. Fracture du nez. Vous avez des états de service excellents. Les médailles d'honneur et des certificats en karaté. Vous avez plein d'atouts pour défendre la veuve et l'orphelin? Et vous? Et bien vous, vous avez employé cette force pour vous en servir contre une femme qui fait la moitié de votre taille et de votre poids et en utilisant votre office comme un outil d'intimidation.

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Il est condamné à six mois de prison avec sursis, plus dix huit mois de mise à l'épreuve et une obligation de soins. Il doit aussi me verser 2.000 euros au titre des souffrances endurées. Mais ça ne sera pas écrit au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire. Il pourra continuer à travailler. C'est un traitement de faveur parce que quelqu'un qui fait un excès de vitesse, on lui retire son permis, même s'il doit aller travailler tous les jours. Eh bien, lui, on l'a épargné.

[00:24:02]

J'ai tiré cette histoire du livre d'Alizée Bernard et Sophie Boutboul chez Grasset. S'ils en sont connus, des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.