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Dans la séquence, Christophe Hondelatte, une histoire d'amour aujourd'hui toute simple, dont la seule particularité est de concerner un homme et une femme qui, à cause de leur âge, pensaient que c'était fini.

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Susy, 60 ans, et Georges, 74 ans. Il était veuf tous les deux. Il avait tiré un trait sur leur vie amoureuse. Et puis, Internet les a fait se rencontrer et ça donne un très joli livre signé Susie Morgenstern et George Rosenfeld chez Bayard. Fleurs tardives au pluriel. Tout ce que je vais vous raconter vient tout droit de ce livre. Je le précise parce que vous risquez d'être un peu surpris par mon récit et ceci est avec moi depuis Nice en direct.

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Bonjour Cesi.

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Pas trop d'appréhension parce que votre livre a tout de même Susi et plein de confidences très intimes.

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Mais quand vous avez un peu forcé la main à George.

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Parce que lui, c'est pas du tout sa philosophie de vie. Le lui est plus timide, plus réservé.

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Il ne le lui serait pas venu à l'idée de raconter à tout le monde, aujourd'hui à la radio sur Europe1, votre première nuit d'amour?

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Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Tout à l'heure, Susy!

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Voici donc votre histoire tirée de votre livre Fleurs tardives, qui paraît chez Bayard. La réalisation est signée Céline Lebrun.

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Christophe Hondelatte. Au tout début de cette histoire, Suzie et Georges ne se connaissent pas encore, ils sont veuf et malheureux, mais chacun dans leur coin.

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Souzy a 60 ans, elle a perdu son mari Jacques. Onze ans plus tôt, un cancer, et elle en est au stade où elle se dit Ma vie n'est pas finie, mais ma vie amoureuse, oui, tant pis.

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J'ai un travail, j'ai des enfants, je viens d'avoir une petite fille.

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J'ai de quoi remplir ma vie. Mais il y a un signe qui ne trompe pas elle arrête de cuisiner. Et pourtant, elle adorait cuisiner. Mais pour quelqu'un. Elle s'achète des plats surgelés. Quelle horreur! Des barquettes qu'elle glisse dans le micro-ondes, du poisson sans goût, vous voyez?

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Et puis, elle ne se fait pas sur elle, mange directement dans la barquette. Ça fait moins de vaisselle.

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Jorge, lui, a 74 ans, il a perdu sa femme Heidi d'un cancer. Là aussi, et c'est touchant. C'était son premier roman. La première fois qu'il a dit Je t'aime à une femme et ils ont passé 40 ans ensemble. Quand tu ailles demeurent, ils se retrouvent très seuls, très seuls. Ils ne supportent pas la compassion de ses amis, ni celle de son fils et de ses petits enfants. Alors, ils s'éloignent. Ils se planquent.

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Ils s'en murent dans la solitude. Et puis, un jour, il reçoit un mail, un site de rencontre lui offre un mois gratuit. Il dit Ça n'engage à rien. Ça ne débouchera sans doute sur rien, mais ça peut être amusant. Et donc, il s'abonne.

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Susi, c'est son gendre qui l'a secoue. Ça fait plus de dix ans qu'elle est veuve et un jour, il lui dit. Un coup, ça suffit de pleurer celui qui est encore potable. Et c'est lui, son gendre, qui l'a inscrit sur un site de rencontres. Au début, je ne sais pas si vous avez déjà essayé ce genre de site. C'est très addictif, alors elle se connecte un peu comme une adolescente qui va une boum. Elle relève ses messages.

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C'est très excitant.

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Celui là, il est pas mal celui là, non, pas celui là, mais elle ne va pas plus loin. Ça reste virtuel. Elle se dit que ça doit être un ramassis de mythomane, tous ces mecs. Alors, elle leur répond pas. Elle ne cherche pas à les rencontrer comme ça. Elle n'est pas un fidèle à son fantôme de mari.

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Et puis, un jour, elle tombe sur Georges. Elle lui envoie un message portant sur la photo de son profil. Ce n'est pas le prince charmant et il répond. Sujet verbe, complément très simple, reposant par rapport aux autres qui en font des caisses. Et elle se met à lui poser des questions.

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Taille. Un mètre 88. Je ne veux pas d'un plus petit que moi, fumeur. Bien que je ne supporte pas la fumée, les juifs. Circoncis là, à l'autre bout, Georges Optica un peu il est juif, mais il a grandi hors de toute culture juive. Alors il répond. Vérifie toi même! Voir ça devient chaud autour de Georges maintenant de poser des questions. D'abord physique. Je suis grosse. J'ai des grands pieds et je ne suis pas top model.

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Ça lui va à Georges, mais elle lui dit aussi qu'elle est écrivain, la prétentieuse. Alors il va vérifier en tapant son nom sur Google. Elle n'a pas menti. Elle écrit, elle publie. Elle a obtenu des prix. Un bon point. Ils viennent de se donner rendez vous à Paris, sur le quai de la gare de Lyon. Ils sont là, sur le quai. George arrive de Suisse et Suzie habite à Nice, mais elle est à Paris depuis quelques jours.

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Important ils ne se sont jamais échangés de photos. Oui, José des jeunes l'aurait fait. Mais ils vont ils se reconnaître? Eh bien oui, Georges arrive au bout du quai avec sa petite valise. Il la voit tout en rose. Il la reconnaît tout de suite et elle joua un grand dégingandé courbé avec un imperméable digne d'un espion de la guerre froide.

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Un homme sans une minute de moins que la j'annonçais raus les oreilles, les oreilles. On a dû l'appeler Dumbo quand il était petit.

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Et là arrive un moment assez délicieux. George n'a pas de point de chute à Paris alors que Susie sait où dormir puisqu'elle dort chez sa fille. Alors il lui a demandé de lui trouver un petit hôtel et elle lui a réservé le Novotel à côté de la gare. Ils y vont tout droit pour déposer la valise. Bonsoir messieurs dames, alors nous avons une réservation, n'est ce pas? C'est pour une ou deux personnes. Lui, il est un peu embarrassé, mais elle sait pour.

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Bon, elle a dit deux je veux bien! Nous voici donc dans une chambre d'hôtel standard. Moi, confus, je me tiens au milieu. Que faire, que dire? Je ne sais pas. Et elle? Pendant ce temps là. J'ai répondu à sa place qu'il voulait une chambre double, mais c'était pour qu'il ait plus d'espace. Je pensais faire un brin de conversation et puis reprendre le métro.

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Vous y croyez pas moi, là dessus, la fille appelle. Maman. Maman, tu rentres à la maison, tu rentres à la maison tout de suite. Confiance chérie, allez, je t'embrasse! Georges, on pourrait demander de nous faire monter une bouteille de rouge. Qu'est ce que tu en penses?

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J'ai pas trop envie de ressortir webservices. C'est lui qui retire le bouchon et qui remplit les verres.

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Mais c'est elle qui le pousse sur le lit. Ce n'est pas son genre. C'est pas du tout dans ses habitudes. Elle est elle même un peu ahuri de ce qu'elle vient de faire. Mais en vérité, elle a compris qu'elle avait affaire à un grand timide. Et avec le recul, elle se dit que c'est la meilleure démarche qu'elle n'ait jamais entreprise de sa vie. Et lui, il n'en revient pas. Il n'est pas très beau. Plus très jeune, il se considère comme vieux.

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Et là, il a cette femme sur lui. Ouareau. Et elle? J'ai été tout de suite chez moi, dans ce pays de chair, de peau, de bras, de lèvres célèbre, était blindée, rouillée, mais coopérative. Il a enlevé ses lunettes et puis tout le reste. Je ne suis pas fier de ma personne physique trop grasse, mais lui, il avait l'air moins décomplexé avec son slip de l'avant guerre. Je me suis blotti contre lui et j'ai réveillé un mort endormi depuis longtemps.

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Vient le moment où Georges, 74 ans, doit aller chercher son Viagra dans sa trousse de toilette. Et voilà. Et après, ils s'endorment, scotchés l'un à l'autre dans une symphonie de ronflements.

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Et le lendemain?

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Paris, Paris, Paris. Main dans la main, enfin non. D'ailleurs, à un moment, elle lui prend la main. Il refuse la pudeur, sans doute. La matinée se passe, il déjeune, puis l'après midi. Suzie veut aller se changer dans sa tenue de la veille et ils se disent à ce soir. Et Suzie rentre chez sa fille.

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Et là, Mamani?

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Non mais maman Fonus cinglée, cuidet couche. On dirait une ado.

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Mais Tape a 15 ans, maman est folle. Et ses petits enfants qui lui font la gueule et elle Bye-Bye, elle va rejoindre son amoureux pour une nuit de plus.

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Tange. Et après? Après, ils rentrent chacun chez soi. Susy dans sa maison de Nice et Georges dans sa maison sur le lac de Neuchâtel, en Suisse. Et c'est rigolo parce que chacun dans leur coin, ils font le même constat. C'est le bordel chez eux, il faut qu'ils rentrent. Et oui, la même mécanique a joué dans les deux cas. Veuve, les enfants partis, Souzy a accumulé tas et Georges a arrêté de remonter les pendules.

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Entre autres.

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Et donc, les retrouvailles se font chez lui, en Suisse. Il va la chercher à l'aéroport de Genève en train. Figurez vous, il n'a pas de permis de conduire. Il ne conduit pas et ça lui paraît surréaliste. Un homme qui ne conduit pas. Et puis les voilà chez lui, sur les bords du lac de Neuchâtel, face aux Alpes. Il lui a préparé une petite chambre rien que pour elle, au cas où elle lui dit. Non, mais ça ne va pas.

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On a plus de temps à gaspiller. A un moment donné, le fils de Georges, un géant, passe une tête. Il a peur, Georges. Qu'est ce qu'il va penser en découvrant que son père s'est amouraché d'une parfaite inconnue qui prend une partie du cœur jusque là uniquement réservée à sa mère? Mais ça se passe bien. Et d'ailleurs, tout le séjour se passe bien. C'est bien parti leur affaire et la prochaine fois, c'est chez elle, à Nice.

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Quatre jours, ils ont prévu de passer quatre jours ensemble à Nice. Et là, c'est au tour de Georges d'avoir des angoisses. Vont ils m'accepter? Ils pensent aux amis et aux enfants de Suzie. Et en tout cas, ils arrivent bien en avance à l'aéroport de Genève. Pas question de louper l'avion. Et à l'autre bout, à Nice, Susy aussi à ses angoisses. Comment est ce que je vais le mettre dans le lit de mon mari? Et oui, parce que Scilly, celui elle, se souvient très bien du jour où il a été fabriqué par un ébéniste.

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Il y a bien longtemps. Suffisamment haut pour qu'elle et son mari puissent voir la mer depuis leur plumard. Comment inviter un étranger dans son lit?

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Quoi qu'il en soit, le premier séjour de George chez Susi à Nice se passe bien, très bien même.

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Il mange chez l'une des filles de Suzie. Ça va. Elle est bienveillante. Il marche le long de la mer. Ils vont manger une socca. Ils vont pique niquer au soleil. Et l'endroit, la maison sur les hauteurs, plaît à Georges. A ce détail près que les toilettes sont un peu loin et qu'il lui faut une lampe de poche pour y aller la nuit.

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La fois d'après, il se retrouve à Paris, mais plus question d'hôtel, il se retrouve chez la fille de Suzy. Vous vous souvenez, celle qui avait traité sa mère d'ado attardé la première fois qu'elle avait d'Écouché? Depuis, la position de la fille et des petits enfants a un peu évolué, mais pas totalement. Je vois bien dans leurs yeux qu'ils le trouvent gentil, mais qu'ils se disent qu'est ce qu'elle fout avec lui?

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La fois suivante, c'est à nouveau chez lui, en Suisse. Deux semaines, Susy va chez le coiffeur se refaire une couleur. Elle passe aussi chez l'esthéticienne se faire épiler et elle prend l'avion pour Genève. Et lui? Pendant ce temps là, il se pose ces éternelles questions lorsque la maison est rangée. Est ce que c'est assez confortable pour elle? Comment je veux la nourrir? La voilà arrivée dans le train qui les emmène tous les deux chez lui.

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Elle se dit tiens! Je commence à ne plus voir ses oreilles. Pendant ce séjour, ils font Chabad tous les deux. Je vous l'ai dit, ils sont juifs tous les deux, ça compte beaucoup. Ils vont aussi passer une journée dans un camp naturiste à poil. Et quand vient le moment de se quitter, j'aime sa cuisine. J'aime sa douceur, son affection. J'aime sa sérénité qui déteint sur moi.

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Peut être bien que je l'aime aussi, mais elle reconnaît qu'elle aime aussi son absence. Et là, ça se passe par téléphone. Un jour, il part en voyage. Sans elle, il n'appelle pas de la semaine. Le téléphone portable n'est pas une annexe de sa main à son nom. Il n'a pas le réflexe de m'écrire 17 fois par jour. Et il n'entend pas toujours la sonnerie quand je l'appelle. Mais quand il répond pas, je l'imagine étalé par terre, gisant en danger.

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Il leur arrive même de parler mariage, mais ils ne sont pas riches et chacun perdrait la pension de réversion de son défunt. Alors le mariage, ça sera pour une autre vie. En vérité, ils ont trouvé la recette ne pas vivre tout le temps ensemble, vivre une histoire en dehors de la vraie vie.

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La vie des factures, des corvées, de l'entretien d'une maison, profiter de chaque minute qu'ils passent ensemble, c'est tout. Aller à l'hôtel, par exemple, dans de beaux hôtels. Et pour Georges, apprendre à supporter qu'elle vienne picorer avec sa fourchette dans son assiette. Chez lui, ça ne se faisait pas. Il faut apprendre à faire des concessions. Par exemple, quand ils sont chez Georges après son bain, il vide la baignoire et ils arinze, alors que quand ils sont chez Susy, ils se lavent dans la même auquelle odorante, moussants, chaude.

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Chez Georges, c'est lui qui remplit le lave vaisselle. En bassin, c'est pour éviter que je fourre une assiette plate dans sa rangée d'assiettes creuses ou. Et idem quand ils sortent du lit. Depuis toujours qu'elle pose le pied sur terre avant même d'avoir fait pipi, Susi fait son lit. George va mettre dix ans à lui dire Tu sais, moi?

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Je préfère qu'on ait la chambre avant de refaire le lit. Ah, les petites manies de l'un et de l'autre. Georges, par exemple, il met son manteau avant d'enfiler ses chaussettes et ses chaussures. Et la nuit, il se lève au moins trois fois et après, il se rendort. Mais pas l. Elle l'a prévenu au tout début. Si tu tombes malade. Désolé, mais c'est au revoir et bonne chance. Je pourrais pas supporter une autre maladie comme l'agonie de mon mari.

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Je t'aurais prévenu, je pourrais pas. Bien entendu, elle ne va pas faire ce qu'elle a dit. Avec toujours ses problèmes de communication, Susy. Il lui faut des appels à heure fixe, il faut qu'il lui envoie des messages quand il va au cinéma, par exemple. Et lui, il oublie. Dis donc. Est ce que ça ne serait pas trop te demander d'écrire une ligne? Je vais au cinéma.

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Parcequ'elle à ce moment là, elle voit les pompiers, les urgentistes, le lit d'hôpital. Réponse de Georges relaxent, ne pense pas toujours à des catastrophes et évite de me faire sentir emprisonné. Je t'assure que je ferai de mon mieux, mais il m'arrivera encore. Noubliez.

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A un moment agacé, elle lui fait une drôle de proposition. Ne pas s'appeler pendant une semaine. Réponse de Georges. C'est pendant une semaine toute communication entre nous. Je l'accepte. Mais je le ressent comme une punition, comme un danger latent de désunion. Sans toi, ma vie serait une catastrophe, un tas de débris dont je ne sais pas comment je sortirai. Il ne me reste que ça et je m'y accroche l'espoir que nous trouvions un chemin d'entente.

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Et après viennent les petits malheurs de la vieillesse qui, malgré la différence d'âge 14 ans, va finir par les mettre tous les deux à égalité. D'abord, Georges fait un malaise seul chez lui, en Suisse. Il se retrouve à l'hôpital et Susi annule tout. Et elle débarque à Neuchâtel et le trouve en robe de chambre avec une couche. Pas très sexy. Et avec son fils, ils se mettent à parler maison de retraite. Et après, c'est elle qui fait une péricardite.

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Et puis un cancer des ovaires. Opération trois mois de chimio et c'est lui, Georges, qui l'accompagne à la première séance. Et la vie continue avec ses hauts et ses bas et notre amour. Fleur tardive et précieuse, fruit d'un hasard de la vie qui ne se font pas.

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Donc, pour cette histoire tirée du très joli livre de Susie Morgenstern et George Rosenfeld. Fleurs tardives ou plurielles, qui est publié par les éditions Bayard.

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Vous êtes là était Village de L'Oréal. Est ce que j'ai été fidèle à votre histoire fidèle? Et Opel et les. Alors?

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Telle est l'histoire de ce livre. D'ailleurs, parce que vous êtes tout un tas de choses que je n'ai pas dit sur vous. Vous êtes écrivaine? Vous publiez beaucoup de littérature pour enfants. Vous êtes connu ça en France? Aux Etats-Unis? Vous avez reçu un certain nombre de livres. Y a plein de gens qui disent Ah, mais ça y est, c'est Susie Morgenstern. Vous êtes connue, vous êtes écrivaine? Lui, pas du tout. Il n'est ni connu ni écrivain.

[00:24:21]

Comment est ce que vous arrivez à le convaincre de tout raconter dans ce livre?

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Fond. Après mon chapeau, on lui a envoyé une lettre, un câble, Elancourt, Weyrich, etc. C'était pas pour rien.

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Alors, comment ça va depuis? Depuis la sortie du livre, ce que vous allez bien l'un et l'autre. Et où en êtes vous de cette promesse? Si tu tombes malade, c'est au revoir.

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Mais rien n'est possible.

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Il n'est pas certain, finalement, parce que dans votre esprit, quand vous posé la promesse, c'est si tu tombes malade.

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Je me bats et moi, quand il est là, c'est normal. Préparez vous, donc, vous avez révisé votre position?

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Oui, oui, j'y vais demain et samedi après midi. Mais pour ça, je m'en doute.

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Alors, les auditeurs ont sans doute été un peu surpris par votre côté cru. Le côté très, très cash de votre récit. Moi, je n'ai rien inventé. Toutes les scènes que je décris sont tirées directement du livre. Vous êtes très cash.

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George Moi, j'aimerais aider. Anoeta n'avait pas le temps de faire la cour, mais je savais qu'il fallait attendre encore deux ans.

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L'idée? L'idée d'ailleurs de raconter votre histoire, c'est de dire aux gens sortez de votre coquille. Il y a encore un tour à jouer, un tour de manège, un dernier et un chapeau.

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Or, avec Défenestrer qui mène l'enquête révèle réel J'écrirai des livres à mon beau frère. Le livre n'était pas un jeu, un créneau. Comme Français et Allemands auraient un câble. Et la mer là? l'Afrique est à la peine. Elle corrige quand même chez lui, envoyait ma main. Et bien, ça mérite d'être d'éternelles correct été à mon éditeur.

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Vous avez donc 60 ans au début de l'histoire, Susy, vous êtes resté à Tampa. C'était il y a 14 ans. Vous avez l'âge que Georges avait à l'époque. Aujourd'hui, vous êtes veuve de Jack depuis 11 ans. Comment vous expliquez vous qui avez l'air tellement sensuel et intéressé par le sexe que vous ayez à l'époque tiré un trait sur tout ça?

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Et cette fois, quelqu'un aurait été noyé dans la. J'ai peur, je pleurais chaque être humain et Hallam avec un mathématicien français. En effet, fait qu'il a été repris, ça fait perdre à haïr, mais ça, ça dure 11 ans après les Américains.

[00:28:15]

Moi, je me disais que vous aviez sublimées aussi parce que vous avez été professeur d'anglais à l'Université de Nice. Vous êtes donc écrivaine pour enfants. On a l'impression à vous lire que vous vous êtes lancé dans une sorte de suractivité pour sublimer cette libido en berne.

[00:28:34]

Mais oui, c'est. Merci. Oui. Et puis toutes les invitations aux quatre coins de la terre pour le Salon du livre d'hélico dans les inculqués français.

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Ces quelques mots nymphomanes fécal mais vous vous acceptez une invitation par Wickens Gago, pour résumer par Soumaintrain, n'est pas loué. Pour aller plus loin, il aurait hennin en Californie. Vous remplissez le vide, quoi? Ouais, ouais. Et que c'est fait pour des Français qui criaient Retour à la maison qui était pénible.

[00:29:29]

Et Georges, alors que lui la sublimées d'une manière ou d'une autre qui était plus près de quitter Québec et Corgis. Et il est allé quand Naturalis s'est fait beaucoup d'amis.

[00:29:47]

Parce que quand vous avez un naturaliste de lui, il a ses habitudes là bas. Ouais, ouais, ouais. Et les naturalistes, ces grands pères? Oui, mais il me manquait nud devant Huguette Aubry. Quand vous dites naturalistes et naturistes, ça veut dire un être humain sans Internet.

[00:30:07]

Est ce que vous auriez fui la démarche d'une agence matrimoniale sur Internet anonyme et abordable? Non, non. Et puis, il y a moyen à mon âge était incarné par Ce serait comme un PNM. Et puis, il y a un terme société québecois et à côté des bibliothécaires et avait fait pas l'ombre d'un croisier des hommes dans la rue.

[00:30:45]

Un clin d'oeil d'un café.

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Bonjour madame, j'enchaînais au ciné, elle est même carrément établirons. Oui, mais non. Ce sont ces mêmes Harlay qu'apporte Internet alors là dedans?

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Parce que vous avez failli tomber dans le piège dans lequel tombent plein de gens, qui consiste à rester dans le virtuel, c'est à dire je me connecte, je drague, je rencontre des gens par Internet, mais on voit jamais.

[00:31:15]

Oui, oui, mais pas encore celui que j'étais à Paris. Il a été consacré à la prochaine. Quel homme!

[00:31:26]

Et puis, il y a un truc qui m'a bien intéressé dans votre dans votre rencontre. D'abord, vous échangez pas de photos. Alors ça, pour l'époque actuelle, ça parait surréaliste. Vous ne vous êtes pas envoyé de photo l'un de l'autre avant de vous rencontrer?

[00:31:43]

Non, mais moi, j'ai parlé des photos sur le site web américain. Connaît et c'est assez anonyme la les des fenêtres, mais quand même un wiki sur internet, il y a votre photo partout. Oui, oui, ben oui, il l'a écrit sur Internet.

[00:32:04]

Et vous, ça vous intéresse pas de connaitre son physique?

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Oui, la vie est écrite il y a 40 ans. C'est souvent ça sur Internet. Ouais.

[00:32:17]

La question qui me venait juste derrière c est que plus on vieillit finalement, moins la question du physique contre lui.

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Finalement, les rencontres par Internet ne rencontrent pas façon de faire. Rencontres un poil un créneau a un effet rrr avant de savoir qu'elle n'avait plus d'importance.

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Expliquez moi. Quand on est très jeune homme au milieu du chemin, quand on est très jeune, il a le physique qui compte. Il faut qu'elle soit mignonne, il faut qu'il soit mignon. Et puis, on voit bien qu'en vieillissant, les gens deviennent moins centrés sur la question physique.

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Rihanna s'attaque à l'Amérique, clame t elle en écho. À entendre vous denonce USI.

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On voit de quoi il s'agit. Vous êtes juifs tous les deux. Alors j'ai un peu d judaïser votre histoire pour la rendre universel. Il y avait plein d'expressions en yiddish, en hébreu, qui n'était pas compréhensible par tous. Mais ça a beaucoup compté dans votre histoire.

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Pourquoi? Parce que vous parlez bien tous les deux. Ouais, ouais, échanges, échange avec eux inclus. Et La Fontaine a été un pionnier. Et moi, j'ai fait mes études à Palerme. Alors, un pique nique complet.

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Sa mère a parlé et lui a été heureux de vivre avec vous les rituels. Qu'en revanche, il ne pratiquait pas. Il ne pratiquait pas des Fêtes, il ne faisait pas shabbat, un des grands bonheurs. On le lit dans votre livre. C'est de faire ce shabbat ensemble.

[00:34:15]

Oui, mais tu comprends très bien et embarquèrent. Chapatte est un grand moment dans un autre domaine et il aurait été courir avec moins et le pratiquait avec moi.

[00:34:34]

Chez vous, c'est cachèrent chez vous trouverez moins casher après avoir été fermé par monétairement.

[00:34:43]

D'accord, chez Georges, rien n'est casher. Alors vous passez du Cachemire au Cachemire, ça, ça vous gêne? Pringles, Wéris et vous n'êtes pas bloqué là dessus?

[00:34:55]

Oui, carélien, car il y a table.

[00:35:03]

Alors on est très touché aussi par la réaction de vos filles, notamment votre fille qui vit, qui vit à Paris. Est ce que vous la comprenez un peu dans sa réaction? Mais enfin, maman est devenue cinglé. T'as pas 15 ans, t'es pas une ado, tu d'Écouves pas Capitou. Tu t'en tish pas du premier rôle que tu croises.

[00:35:23]

Et mes études. Et j'ai été surpris par la réaction. Mais elle avait l'habitude. Une maman qui a été sage. Elle connaissait cette maman là et il y avait un sentiment de trahison vis à vis de leur père Jacques.

[00:35:44]

Je maintiens mes commentaires et non dans leur état. Je pensais que ma mère, bien embauchée par un gardien de but, informer et écouter leurs demandes, c'était ça continue un peu de plus.

[00:36:05]

La question est définitivement réglée en pas.

[00:36:08]

Oui, c'est réglé. Pas du tout. Copain, elle, elle est comme peut être un témoin maintenant. l'ITU, ça les soulage d'une certaine manière. Exactement.

[00:36:25]

Georges, ce qu'elle aurait dû faire, elle, c'est à dire prendre de vos nouvelles tous les jours. Et puis, on est allé chercher chez lui un ami.

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Maintenant, il y a vraiment une scène que j'ai trouvée très, très émouvante. C'est la scène du lit que vous avez donc chez vous, à Nice, qui est le lit dans lequel, sans doute vous avez conçu vos enfants que vous avez construit avec votre mari bâti de telle sorte que vous puissiez voir la mer depuis, depuis votre lit. Je comprends que vous vous posez la question est ce que je peux mettre cet homme là dans ce lit qui a tant compté dans ma vie?

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Oui, mais on est naturellement. Et c'était pas trop de problèmes. Je peux vous dire quand même que l'Église anglicane est bien, commentait dans mon lit. Un otage parfait.

[00:37:29]

Oui, parce que pour la mer, c'est un terroriste. Oui, c'est ça la conséquence. Alors oui, vous avez pris la décision très intéressante de ne pas vivre ensemble. Est ce que c'est ça la clé de la réussite d'une histoire comme la vôtre a été la vraie formule magique.

[00:37:46]

Pourquoi même pas? Ca n'a pas de problème. On n'a pas de route qui prévoit pour un moment Chalvin. On est en mono et plus ou moins riche. Je travaille énormément et on nous livre à peu près chaque décrépites. Ça y est et il faut que je travaille chez Peut pas vivre sans écrire. Alors oui, j'ai compris ça. Et puis, c'est bien d'être infirmées entre Robiquet et le couple, je me coinçait. Evidemment, on ne peut pas l'écrire quand un à une famille et enfants, mais nous, on peut le faire en l'Amélie.

[00:38:33]

Mais pour quoi faire?

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La question de vivre ensemble s'est posée à un moment, quelque part un peu, maintenant que George s'est levé un peu moins que moi et fait cette semaine.

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Il n'y a pas de décision encore. Louis Rémy, après quatre années, a été un échec. Ma famille est très compliquée.

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Une dernière question pour vous, Susy. Est ce que ça, ça rajeunit de vivre une histoire d'amour comme la vôtre? Tardive?

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Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Oui, merci beaucoup, Susi.

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Merci d'avoir accepté de nous confier cette intimité, cette très belle histoire tirée de ce livre que je recommande à tous ceux qui sont concernés. Alors finalement, ça fait beaucoup de monde, c'est à dire que ça fait les parents, mais ça peut aussi être lu par les enfants qui veulent essayer de comprendre pourquoi leur père ou leur mère s'est recasé comme ça tardivement. Ce livre s'appelle Fleurs tardives. Il paraît aux éditions Bayard. Je n'ai pas dit Fayard, j'ai dit Baillard.

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Mais à y regarder, il est signé Susie Morgenstern et George Rosenfeld.

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Des centaines d'histoires disponibles ici, replaçant écoute et surtout ottintoise Issers.