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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions. Moi s'amassent interne, interréseaux, sociaux pour alimenter notre discussion. C'est un sentiment de grande lassitude qui l'emportait ce matin après les annonces du président. Dernier effort. Dernier confinement. Dernier casse tête d'organisation dans les entreprises, dans les écoles, dans les foyers. Et c'est un vent de colère qui soufflait à l'Assemblée nationale, où les oppositions étrier les choix du président. La politique du gouvernement et le mépris du Parlement.

[00:00:39]

Une passe d'armes qui a fait sortir le premier ministre de ses gonds comme jamais. Il faut dire que ce troisième tour de vis passe mal. Fermeture des écoles pour trois semaines, renforcement du télétravail, limitation des réunions, interdiction des voyages entre régions. Comme un air de déjà vu. Ces mesures seront elles efficaces? Comment allons nous gérer le pic à venir? SUCO Sur quoi porte exactement les critiques des oppositions? Macron reconfirme. Le débat s'enflamme. C'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir.

[00:01:10]

Cécile Cornudet, vous êtes éditorialiste politique aux Échos, à la une de votre journal aujourd'hui. Emmanuel Macron, est ce titre l'ultime épreuve? Je cite votre tout dernier édito Freinez vacciné. Le nouveau pari de Macron, nous y reviendrons naturellement. Vincent Maréchal, vous êtes professeur de virologie à la Sorbonne Université. Vous êtes le co-fondateur du Réseau Aubépines, l'Observatoire épidémiologique des eaux usées. Avec vous ce soir également? Antoine Flahaut, vous êtes épidémiologiste, directeur de l'Institut de santé globale à l'Université de Genève.

[00:01:39]

Je rappelle votre livre Coved, le bal masqué, publié aux Éditions du Nous. Enfin, Fanny Ganesha. Vous êtes journaliste, spécialiste des questions économiques et sociales. Vous êtes chroniqueuse à la radio France Info. Votre dernière édito s'intitule Le coût du recoud. Bonsoir à tous les quatre. Merci de participer à ce C dans l'air en direct. Je vais me tourner vers vous pour commencer cette émission. Antoine Flahaut. Est ce qu'avec de telles mesures, la France peut espérer reprendre le contrôle?

[00:02:07]

Bah oui, elle va reprendre le contrôle. Je pense que les mesures qui avaient jusque là été extrêmement fortes sont des mesures que l'on n'avait jamais vues avant cette pandémie. En réalité, des mesures qui enlevaient toute vie et interactions sociales entre les adultes. Mais il manquait un maillon qui étaient les interactions entre les enfants. Et c'est plus que cela. La fermeture des écoles pendant trois semaines, c'est les parents qui ne vont pas s'y rendre. C'est beaucoup moins d'interactions sociales.

[00:02:39]

C'est un peu une paralysie du pays. C'est évidemment extrêmement douloureux, triste, difficile. Mais c'est de nature à reprendre la main sur le contrôle, sur cette pandémie.

[00:02:52]

Quand, parce qu'on a eu des déclarations du premier ministre et des ministres de la Santé 10 en 10 ans, le pic est devant nous. Parlant de 7 à 10 jours et toutes semaines, les deux semaines qui arrivent ne seront pas franchement plus évidentes à gérer, notamment pour nos services hospitaliers. Antoine Flahault. Attendait Antoine Flahault sur cette question là. Alors, c'est à vous, Vincent Mareschal, de connexion avec la même question. Le pic le plus attendu est à venir.

[00:03:24]

Le problème, c'est quand on prend des mesures. L'effet qu'on va obtenir va dépendre de l'intensité de la mesure. Ce sera plus ou moins important. Et puis, il y a un délai. C'est à dire qu'aujourd'hui, si on limite des contacts, on limite des infections. Mais ces infections là auront une conséquence à l'hôpital que dans une semaine ou deux semaines. Donc, il y a toujours un temps de latence entre le moment où on prend la mesure et le moment où ça va se traduire par une diminution de la circulation et surtout par une diminution des admissions des gens à l'hôpital et où ils nous emmènent au niveau de mars dernier.

[00:03:50]

Alors, c'est difficile, c'est difficile de le dire. Les prévisions sont toujours dangereuses, car elles ont vocation à se tromper. La plupart du temps, on parle ou on parle d'un pic aux alentours du vent. Moi, je n'ai pas vu les réalisations, je n'ai pas vu les paramètres qui sont pris en compte. Il faut voir également que c'est difficile à évaluer parce que, comme le disait Antoine, il a essayé de le dire, il y a l'effet sur les contacts des enfants.

[00:04:10]

Mais il y a aussi le fait que effectivement, on va bloquer une partie des parents à la maison. Il y a toujours une composante importante dans les modèles, c'est l'effet sidération. C'est à dire que quand on annonce une mesure, qu'on la dramatise, il y a quand même un facteur qu'on évalue jamais clairement, mais qui est le fait que les gens qui essaient les mesures barrières un petit peu en retrait se disent quand même il faut que je fasse attention.

[00:04:26]

Il y a toujours cet effet qui va jouer. On peut dire qu'il a dramatisé puisque c'est le mot que vous utilisez hier soir. Emanuelle? Oui, c'est pour ça qu'il est venu à la télévision et a eu déjà les annonces il y a quinze jours exactement par Jean Castex. Et le constat, c'est que ce n'était pas suffisamment frappant, justement dramatique pour que les gens vraiment réalisent ce qui s'était passé pour que ça marche. Vous demander si ça allait marcher?

[00:04:49]

Il y a toute une opération, quand même pour essayer de trouver de nouveaux lits de réanimation. Donc là, on va plus encore s'appuyer sur le privé. On va faire appel à des étudiants à la réserve sanitaire. Ça fait un air de déjà vu. Oui, mais c'est encore 10. Et puis, il y a toute la dimension. Responsabilité personnelle, parce que si les ados ne vont pas à l'école, mais qu'ils se retrouvent entre eux à boire des verres au fond du jardin de la grand mère, elle se contamine quand même et on n'avancera pas.

[00:05:17]

Vous avez raison d'insister là dessus. C'est d'ailleurs un choix qu'a fait le président de la République hier. C'est de dire qu'il n'y aura plus d'attestation. Je vous fais confiance. J'ai décidé de m'appuyer sur la responsabilité de chacun. Alors ça, c'était déjà il y a quinze jours. Je lui fais le pari que un an après, on ne peut plus faire un confinement comme celui de l'année dernière et qu'on ne pourra plus jamais le faire parce que les gens craquent quand la société craque.

[00:05:43]

On a vu le taux des dépressifs. On a vu les violences familiales. Bref, ça n'est plus possible. Donc il y a des mesures de coercition. Il va y avoir plus de contrôles, je pense, pour les fêtes clandestines, les choses comme ça. Et puis, il y a cet appel à la responsabilisation qui nécessite la dramatisation. D'où Emmanuel Macron à la télévision. Parce que lui, quand il passe, c'est 31 millions de personnes qu'il regarde et on a l'impression qu'il se passe quelque chose.

[00:06:06]

C'est pour ça, d'ailleurs, que les mesures des zones en tension se sont étendues à toute la France, alors qu'on a des départements où il ne se passe rien parce que ça fait partie de la dramatisation. Il faut que tout le monde se rende compte que là, on est face à un mur dangereux. C'est Antoine Flahaut. C'était inévitable aussi la sortie. C'est vrai que le jour où on refera le film de cette gestion de crise, on n'en est pas encore là parce qu'on n'est pas encore à tirer les bilans et les enseignements.

[00:06:30]

Mais c'est vrai qu'il y a eu des allers retours. Gestion très ciblée. C'était une demande notamment de certains commerçants qui disaient à quoi ça sert de fermer nos commerces. Il y en a sans doute qui le disent encore aujourd'hui, alors que au final, dans mon coin, ça ne se passe pas si mal. Ce que disait à l'instant Fanny Ganesha votre avis sur cet aspect? Antoine de dire De toute façon, si on veut que ça marche, il faut qu'on soit tous à la même enseigne.

[00:06:52]

Oui, je suis assez d'accord avec cette vie là parce que toute la France, tout le territoire national aujourd'hui d'ailleurs. En réalité, c'est presque toute l'Europe qui est dans la même situation et dans une situation de croissance exponentielle et non contrôlée. Il faut reprendre le contrôle et ce n'est pas une question de d'une région par rapport à une autre. Bien sûr, il y a des différences entre les régions, mais toutes les régions sont dans cette croissance et dans cette progression.

[00:07:20]

Et donc, les mesures seront peut être un tout petit peu plus préventive dans certaines régions, par exemple de la façade atlantique, que dans des régions du Grand Ouest ou des Hauts de France ou de la région parisienne. Mais partout, ces mesures sont nécessaires aujourd'hui et vont permettre de encore une fois, de reprendre la main. Et vous me demandez tout à l'heure actuelle à quel moment je pense que clairement, il faut quelques jours. Tout dépend. En fait, je dirais, de la participation citoyenne.

[00:07:51]

Ça, je dis cela parce que en Irlande, on avait vu que pratiquement 15 jours avant que le gouvernement décide de deuxième confinement, c'était le 21 octobre. Les Irlandais avaient eux mêmes décidé de s'auto confiner. Ils prenaient beaucoup moins les transports en commun, etc. Si les Français sont dans une attitude aussi du même genre, anticipatrice quelque part des décisions gouvernementales, alors ça peut aller plus vite. Sinon, il faut attendre une semaine à dix jours avant que les mesures fassent leur effet.

[00:08:18]

On va surveiller, bien sûr Fanny Ganesha, laissant les enquêtes d'opinion. On voit d'ailleurs depuis ce matin qu'elles sont plutôt bien reçues par les Français. Mais les Français disent aussi on les appliquera pas. Un certain nombre, c'est le risque. On a parlé de lassitude, il y a de la résignation et il y a aussi le sentiment que finalement, puisqu'il faut vivre avec ce virus, on prend des risques quand même. Il y a toute une. Ça témoigne d'une grande grande fatigue de la population française et c'est aussi pour cela qu'Emmanuel Macron ne veut pas un confinement comme on a connu au mois de mars dernier, parce qu'il sait que, de toute façon, l'attestation, par exemple, un certain nombre de Français ne l'aurait même pas fait.

[00:09:00]

On l'a vu. Vous avez vu le sketch qu'il y a eu lors d'une attestation il y a une quinzaine de jours. Elle n'a pas tenu 24 heures, l'attestation. Donc, les Français auraient de toute façon manifesté leur rejet. Ça, Emmanuel Macron le savait. Maintenant, l'énorme signal, vous l'avez dit, le signal fort, c'est la fermeture des écoles. On le sentait venir, les gens s'y préparaient, mais c'est le sentiment qui devient la réalité.

[00:09:30]

Le fait, c'est à dire que l'épidémie se propage et que notre vie va changer parce qu'un certain nombre d'actifs ne pourront plus aller sur leur lieu de travail comme ils le faisaient, qu'un certain nombre vont basculer en chômage partiel, que le télétravail va être encouragé, mais là, il va être beaucoup plus systématisées. De fait, c'est ce changement là qui s'opère maintenant. Est ce que les Français? Ils ont regardé Emmanuel Macron? Quant à savoir si le bout du tunnel qu'il aurait présenté y croit, il y a un sondage Odoxa aujourd'hui qui est fait par France Info et qui montre que finalement, les Français s'attendaient à ce confinement.

[00:10:15]

Il y en a grosso modo un sur deux qui est favorable, mais il y en a aussi un sur deux qui n'est pas convaincu par le chef de l'Etat et qu'il se dit que le point d'horizon qui nous est donné, c'est à dire 26 avril pour la reprise des écoles en élémentaire et puis le 15 mai, grosso modo pour retourner sur les terrasses et aller dans des lieux culturels, ne sera pas tenable.

[00:10:34]

Et on va y revenir. En tout cas, un dernier effort, voilà ce qu'Emmanuel Macron a demandé hier soir aux Français. Ce matin, dans les entreprises, les familles. Chacun tente d'imaginer des solutions pour s'adapter à ce nouveau calendrier, avec désormais un seul cap pour tout le monde la mi mai pour ceux qui y croient. Barbara Stacks, Juliette Pérot et David Le Marchand.

[00:10:57]

Depuis ce matin, un seul mot d'ordre dans cette start up parisienne réorganisation en vue des mesures qui vont être prises et qui ont été prises par le gouvernement.

[00:11:06]

Il va falloir, malgré le fait que votre présence soit indispensable dans le développement de nos produits physiques et au sein du bureau. Travailler sur des nouvelles manières de travailler à distance.

[00:11:18]

Hier soir, Emmanuel Macron a encore insisté sur la généralisation du télétravail. Alors, il faut de nouveau s'adapter pour les employés de cette entreprise de masques.

[00:11:27]

Pas simple, plus de charge et de travail en gros. Et ce qu'il faut faire, c'est à dire tous les projections financières. Il faudrait calculer comment on va gérer, combien ça va impacter la compagnie au niveau de dépenses opérationnelles.

[00:11:44]

Ce qui est frustrant, c'est qu'on sait que les solutions, c'est pas forcément de mettre les gens chez eux, c'est surtout de vacciner et de faire en sorte qu'on avance vers une solution plutôt qu'on se confine chez nous en une ce matin.

[00:11:58]

La France n'échappe donc pas à un troisième confinement national. Les mesures de freinage n'auront pas suffi.

[00:12:05]

Le président demande en français encore un effort.

[00:12:08]

Nous devons, pour les mois à venir, fournir chacun un effort supplémentaire. C'est cela que je nous demande collectivement ce soir si nous savons durant les prochaines semaines nous organiser, alors nous verrons le bout du tunnel et nous nous retrouverons dès demain soir.

[00:12:28]

Les établissements scolaires fermeront pendant au moins trois semaines. Un casse tête pour des millions de parents. Aurélie Lancelot va devoir s'occuper de ses deux filles. Mais avant cela, cette coiffeuse doit annuler ou repousser tous ses rendez vous.

[00:12:44]

Est ce qu'on peut conserver l'option que j'avais notée demain matin parce du coup, je risque de partir et jusqu'à lundi, circuler en France sera toléré, alors la famille Lancelot va se confiner en Bretagne arrêter son activité professionnelle. Une décision difficile, mais nécessaire, selon elle, pour le bien être de sa famille.

[00:13:03]

Il y a une pression et une pression de se dire il faut que je rentre après mon rendez vous. Pile poil à l'heure parce que mon mari a eu une réunion importante. Et donc, du coup, il y a du stress. Du coup, il y a une tension qui a augmenté et qui se répercute sur les enfants. Et du coup, on se met à crier. Il y a des pleurs, donc je n'ai pas envie de s'apparentera.

[00:13:24]

Des parents à fleur de peau et des syndicats d'enseignants désabusés. Pour cette porte parole du Snesup-FSU, ces fermetures d'école auraient pu être évitées.

[00:13:33]

Pas plus tard qu'il y a quinze jours, on disait à Jean-Michel Blanquer. Mais il faut passer en demi groupe, en collège pour limiter la circulation du virus. En début d'année, dès le 24 août, on lui a dit Il y a des mesures à prendre sur la cantine parce qu'on sait que c'est le point faible de la journée et tout ça n'a jamais été fait. Donc, il aurait été possible de faire autrement en écoutant ce qu'on avait à dire.

[00:13:55]

L'objectif de toutes ces restrictions désengorger les hôpitaux, freiner les contaminations. Des mesures qui vont dans le bon sens.

[00:14:02]

Pour ces experts, ça va nous permettre. Ça va freiner un tout petit peu l'épidémie. Ça va certainement pas l'arrêter, mais ça va nous permettre d'arriver vers des jours qui vont être un peu plus chauds. Les gens vont vivre un peu plus dehors. Et puis, ça va maintenir le plateau de réanimation entre 5000, 5000 et 6000, ce qui a été annoncé hier.

[00:14:21]

C'est le prolongement de ce qui avait déjà été annoncé précédemment. Moi, j'ai toujours trouvé que ces mesures étaient relativement intelligentes puisqu'elles ciblent les endroits où les gens se contaminent, c'est à dire le travail et les gens qui se réunissent chez eux avec plus large que le foyer centré sur femme, femme et enfants. Maintenant, il faut que ce soit respecté. Jouer le jeu, espérer que le président respecte sa promesse. Accélérer les vaccinations encore et encore.

[00:14:47]

Alors nous allons naturellement revenir sur la vaccination. Mais d'abord, cette question, le président n'admettra jamais qu'il a une fois de plus laissé la situation dégénérer avant de prendre des décisions. Agnès dans le Finistère. Il a fait un mea culpa au candidat. Il a reconnu quelques erreurs, quelques erreurs. Il ne veut pas faire de méa culpa parce qu'il n'utilise pas le mot confinement. C'est bien pour dire je n'ai pas joué, je n'ai pas eu tort. Le 29 janvier, quand j'ai décidé de ne pas reconfirmé, je continue comme ça à essayer.

[00:15:15]

A un de ses proches qui dit on godille dans le brouillard, donc, d'adapter au fur et à mesure de l'évolution des indicateurs et de faire son calcul. C'est que la situation est devenue tellement complexe. Il y a la question des leaders. Mais il y a tout ce qu'on dit tout le temps sur cette société très fragile. Qu'en prenant tous ces indicateurs, on construit quelque chose qui ne ressemble pas aux bêtes et méchants confinement de l'année dernière. Voilà qui peut avoir des failles et des interrogations.

[00:15:42]

Il y a plein de gens qui ne comprennent pas exactement ce qu'on a le droit de faire, pas le droit de faire. Donc, c'est vrai que c'est compliqué et qu'il y a une critique qui se libère en disant on a mal géré et on l'entendra dans un instant. C'était extrêmement violent, virulent. Cet après midi, Vincent Maréchal, vous me disiez il faut que les gens s'approprient pour que ça marche. Il faut que tout le monde s'approprie ces mesures qui ont été utilisées.

[00:16:03]

Il ne faut pas être passif et subir les mesures. Il faut, il faut comprendre. Je pense qu'il est important de comprendre comment se construit la décision politique. On parle d'indicateurs que tout le monde auquel tout le monde peut accéder. Il y a une phase d'interprétation où, là déjà, il peut y avoir des divergences sur ce qui est le moteur de l'épidémie. Où sont les foyers? Et puis après, il y a la décision. Il y a différents scénarios et ça, c'est le rôle de l'exécutif de choisir parmi ces scénarios.

[00:16:23]

Moi, j'ai été un peu choqué par certains de Paris, par exemple. On a beaucoup parlé dans Paris. Ça donne l'impression qu'on laisse au hasard la possibilité de décider pour nous. Il y a des choix qui sont faits. Ce n'est pas un pari, un choix qui est fait en toute conscience. Je crois que l'exécutif l'assume après qu'il reconnaisse ses erreurs. Pour ça, il faudrait de l'humilité. D'un côté, il faudrait de l'indulgence. De l'autre côté, il y a pas d'indulgence, pas d'humilité.

[00:16:42]

C'est ça.

[00:16:43]

Sur la question des écoles, par exemple, on voit bien qu'il y a eu un choix. Comme vous le dites, tout un choix politique pendant des mois, des semaines. Et Jean-Michel Blanquer est très fier de défendre cette méthode française qui a permis de laisser les écoles ouvertes. Mais à un moment donné, il y a une réalité épidémiologique parce que pour le coup, c'est vrai qu'on a entendu un peu tout et le contraire de tout. Le ministre de la Santé a évoqué la situation dans les écoles ce matin en disant qu'on était à peu près sûr désormais que ça accélérerait l'épidémie.

[00:17:10]

Il y a plusieurs choses, en fait, parce qu'encore une fois, on a tous les mêmes chiffres. On a des chiffres récents parce que des enquêtes depuis une quinzaine de jours, 15 jours, trois semaines entre des enquêtes en écoles qui montrent que le virus circule, ce qu'on savait qui montre qu'il peut y avoir des passages des adultes aux enfants. Et ça dépend aussi beaucoup des classes d'âge. C'est à dire qu'à partir du Collège Central Flow pour annoncer à partir du collège ou du lycée, on a les mêmes niveaux de propagation qu'avec un adulte.

[00:17:31]

En fait, il y a quand même une fenêtre de tir pour l'exécutif. La grande différence, c'est qu'à quelques mois, on ne parle pas de fermeture des écoles parce que psychologiquement, il y a eu une très mauvaise acceptabilité. Aujourd'hui, les parents sont angoissés. Les instituteurs et les professeurs étaient prêts pour certains à faire grève en disant il y a trop de risques pour nous, donc quelque part. La mesure arrive aussi comme un soulagement avec une période de vacances qui permet de séparer les contacts et de dire si on ne ferme pas les écoles et de dire qu'on rallonge un peu les vacances.

[00:18:00]

D'ailleurs, jusqu'à hier après midi à l'Elysée, nous disait vous verrez, il ne prononcera pas le mot, je ferme les écoles. Finalement, il l'a prononcée du bout des lèvres. C'est quand même une fermeture des écoles. Mais c'est vrai que pour poursuivre ce que vous disiez, c'était en train de craquer le système. Vous savez qu'à chaque fois, il y avait un cas dans une école la classe fermée. En fait, il y avait quand même une accumulation de classes d'école qui étaient en train de fermer.

[00:18:21]

Et c'était en train de déstabiliser l'hôpital. Pourquoi? Parce que les enfants de soignants devenaient malades et empêchaient leurs parents soignants d'aller à l'hôpital travailler. Donc, il vaut mieux un système où on ferme les écoles en profitant des vacances et où on organise un système de garderie, comme cela avait été le cas l'année dernière pour les enfants de soignants et les enfants de policiers. Le taux d'incidence augmente plus vite chez les enfants et ados que dans la population générale. C'est ce qu'a dit Jean Castex ce matin, en tout cas sur la stratégie.

[00:18:50]

Antoine Flahaut Il n'y a pas de changement. On a souvent parlé avec vous ici même sur la stratégie du zéro Coved. On n'y est pas. On est là face à un chef de l'Etat qui continue à considérer qu'on va essayer. Alors, il utilise le mot tenaille, c'est à dire dans cette course contre la montre. Il y a l'idée d'augmenter et d'accélérer la vaccination et d'essayer de passer entre les gouttes. Il n'y a plus cette volonté, si tant est qu'elle ait jamais eu lieu en France, de dire Strategist Hiroko.

[00:19:16]

On essaie de s'en débarrasser. Oui, vous avez raison. La stratégie zéro vide n'a jamais été utilisée en Europe, sauf en Islande, petite île quand même au milieu de l'Atlantique. La stratégie de circulation minimale du virus est une deuxième stratégie très proche de la stratégie zéro que VID est utilisée actuellement en Finlande et en Norvège. Et bien sûr aussi au Japon. En Corée du Sud, on a eu souvent l'occasion d'en parler. Et c'est plutôt vers cette stratégie, semble t il, que actuellement, le gouvernement se dirige en France, mais pas seulement en France.

[00:19:50]

Vous savez, aujourd'hui, quand vous voyez le Royaume-Uni, le Portugal, le Danemark qui sont autant décru? Très, très prononcé parce qu'ils sortent d'un confinement assez fort, assez sévère, eh bien, eux réfléchissent en ce moment à mettre en place une stratégie de circulation minimale du virus. Avec, bien sûr, l'aide de la vaccination. On se dit plus jamais ça. Quelque part, on se dit allez, on arrête une fois pour toutes ces stoppait de mous.

[00:20:15]

C'est pas du tout l'esprit. l'État d'esprit dans lequel on était, disons, en juin dernier, à une période où on pouvait aussi rêver d'une stratégie de type circulation minimale du virus, mais que l'on n'a pas faite parce que on en avait tellement assez. On a été confinés de façon beaucoup plus décomplexée. On va dire sans sang, sans trop réfléchir au potentiel d'une deuxième vague à ce moment là.

[00:20:38]

Est ce qu'il a raison? Peut être. Vincent Maréchal et Antoine Flahaut, encore sur ces questions là, de dire qu'il faut tout faire reposer, en quelque sorte sur la campagne de vaccination. Le bout du tunnel, c'est la vaccination. Deuxième question on vous donnera la parole ensuite, celle de dire Vous inquiétez pas ce qu'on avait déjà entendu. Vous avez dit à un mois, ça sera fini. 4 à 6 semaines. Ne vous inquiétez pas, on en est sorti à la mi mai sur cet aspect là.

[00:20:58]

Sur le tout, faire reposer la lutte contre le qu'invite sur la vaccination. Est ce que tout ne repose pas justement sur la vaccination? Il faut déjà arriver à maîtriser cette phase très difficile dont on va sortir pour des raisons effectivement liées à la météo. Qui va nous aider? Qui va être favorable? La vaccination, le fait que beaucoup de personnes étant naturellement infectées. Évidemment, ça va commencer aussi à dire s'ajouter à l'effet de la vaccination. Donc, moi, j'aurais tendance à dire que l'été, normalement, devrait être heureux pour la majorité de la population.

[00:21:22]

Mais c'est aussi une période de grande vigilance. Je voudrais revenir sur ce que vient de dire Antoine Flahaut. Il y a quand même la question de la vaccination des enfants qu'on n'ose pas encore aborder Raiponce, qui est abordée par ailleurs dans certains pays. On commence à vacciner. On a d'ailleurs des études récentes qui semblent montrer que la vaccination marche chez les jeunes. Pfizer Moderna ont lancé des essais. C'est plutôt rassurant, avec très, très peu d'effet, pas plus d'effet que chez les adultes en termes d'effets secondaires.

[00:21:45]

C'est un premier pas et il va falloir se poser la question pourquoi il va se passer? Je n'y arrive pas. Si vous avez une population non vaccinée qui est trop importante, évidemment, vous avez des risques de recirculation du virus. C'est la première chose. Il y a des gens qui vont, qui nous disent aujourd'hui, je lisais une enquête, je ne sais pas ce qu'elle vaut. 44 pour cent des gens aujourd'hui disent on ne ferai pas vacciner dans ces 44%.

[00:22:03]

La moitié disent j'attends de voir ce qui se passe chez les autres. Peut être que je changerai d'avis. Il y en a qui vont résister. Donc, on va constituer en France. Ce sera peut être le cas dans d'autres pays. Des cibles potentielles qui vont profiter de l'immunité générale, mais qui vont quand même laisser éventuellement circuler. Donc, il faudra probablement profiter de l'été pour mettre en place qu'évoquait Antoine. C'est dire une politique de surveillance. C'est un peu comme un incendie.

[00:22:23]

Il faudra pas laisser des brindilles repartir. Il faudra sans doute surveiller, identifier les zones où ça circule. Pourquoi? Parce que plus le virus circule, plus on prend. Un autre risque. C'est que le virus évolue et qu'il évolue dans la mauvaise direction, qu'il va falloir être vigilant dans les mois qui arrivent. Un mot voulait dire un mot familier n'achève peut être sur la campagne de vaccination. C'est vrai qu'on ne s'attendait pas à des annonces hier sur la campagne de vaccination.

[00:22:43]

On a eu un calendrier un peu plus précis, avec une accélération notamment de la vaccination des plus de 50 ans à la mi mai. Oui, mais ça semble quand même très éloigné par rapport à nos voisins. Les Français ont aussi entendu que du côté de Londres, par exemple, il n'y avait plus de morts de Kovy là, le week end dernier, quand Israël y voit des images d'un pays qui redémarre. En tout cas, une chose est sûre, on n'a pas beaucoup parlé d'économie, mais ça a aussi pesé dans la balance.

[00:23:13]

Du côté des entreprises et des milieux économiques, de la vie, de l'activité, tout le monde mise sur la vaccination en se disant finalement, c'est la seule porte de sortie pour retrouver un rythme économique, une activité qui repart, une vie normale. Et ça, c'est vrai que de ce point de vue là, je ne suis pas sûr que le président est convaincu. Par ailleurs, sur. On entend les gens, les étudiants, encore évidemment des sceptiques par rapport au vaccin et notamment le vaccin AstraZeneca.

[00:23:48]

Mais globalement, je pense que, et on l'a vu, quand il y a des Baccino Drome qui sont ouverts, les gens y vont un certain nombre d'actifs. Aujourd'hui, ils disent Bah, c'est bien beau, mais nous, on aimerait bien se faire vacciner. On en a ras le bol. Ça participe aussi de l'acceptabilité de ce confinement. C'est de dire il faut être patient, reconfirme rentrer à la maison. Occupez vous des enfants. Recommencez l'acrobatie quand même pour un certain nombre de Français, même si ça ne va pas ressembler totalement au confinement de la dernière parce qu'on pourra sortir.

[00:24:21]

Mais quand même, ça veut dire des devoirs à la maison, ça veut dire des enfants à gérer sur une longue période. Et de l'autre côté, on nous parle de vaccins qui vont arriver pour les actifs au mois de juin, quand même. Donc, ça semble l'eternité cette phrase, cette déclaration de MS qui estime que le rythme de vaccination en Europe est d'une lenteur inacceptable. Ce sont les mots qui sont utilisés. Et parallèlement à ça, le premier ministre a déclaré ce matin j'avais annoncé la vaccination de 15 millions de personnes d'ici à la fin du premier semestre.

[00:24:52]

Nous sommes largement en avance et nous serons très largement en avance. Antoine Flahaut, sur cette stratégie qui repose donc sur la vaccination, voulait dire à mon. Je voulais tout à fait être d'accord avec ce que dit Vincent Marichal, c'est dire que tout ne repose pas sur la vaccination. Fort heureusement que ce confinement actuel, qui inclut la fermeture des écoles, ce sont des mesures qui visent à réduire la circulation du virus. Et on ne peut espérer un effet de ce frein estival salutaire et bienvenu que si on a une circulation très basse du virus.

[00:25:31]

On a observé cela entre l'Europe l'année dernière et les Etats-Unis. Vous vous souvenez que les Etats-Unis avaient une politique qui refusait les gestes barrières, qui refusaient tous les compléments et a enregistré des taux très élevés de circulation sur leur territoire? Et ils n'ont pas bénéficié du travail estival. Ils ont eu un été pourri, si je puis dire, à cause du coronavirus. Ils ont eu des épidémies extrêmement fortes. Ils ont eu à batailler pendant tout l'été alors que nous, Européens, nous bénéficions d'un répit estival agréable et long.

[00:26:03]

Je pense que si l'on veut avoir ce répit estival, outre les effets sanitaires qui seront très appréciés, la diminution de la mortalité et la diminution de ces personnes qui souffrent dans ces lieux de réanimation, on aura une vie sociale qui pourrait être beaucoup plus appréciable et beaucoup plus appréciée. Et aussi, comme vous le dites, une vie économique qui va repartir.

[00:26:24]

Ce que j'entends d'ailleurs, ce que vous dites en train de Flahault, c'est qu'il ne faut pas rouvrir trop tôt. Il va falloir être patient pour vraiment faire retomber l'épidémie. Et à quel seuil estimez vous qu'il faut le faire retomber? On avait entendu parler de ce seuil de 5 000 cas par jour. Est ce que c'est ça le sujet ou les semaines qui viennent?

[00:26:42]

Oui, c'est vrai que ce seuil n'a pas été rappelé par le gouvernement ni par le président de la République. C'est donc la cible que l'on peut retenir avec au dessous de 5 000 par jour en France. Sachant qu'aujourd'hui, on est entre 40 et 50 000 par jour au dessous de 5 000 la veille sanitaire pour reprendre la main, c'est à dire que ce n'est plus l'heure de confinement, ce n'est plus l'heure de toutes ces mesures de couvre feu, etc.

[00:27:08]

C'est au contraire lors de la réouverture puisque le virus circule très peu. On peut rouvrir en toute sécurité avec la condition que la veille sanitaire reprenne la main, c'est à dire recherche toutes les chaînes de transmission et que des mesures d'isolement soient efficaces. Par exemple, les mesures d'isolement que les Britanniques sont en train de mettre dans des hôtels pour que les gens qui viennent de l'étranger avec potentiellement des nouveaux variant, ne reviennent pas circuler sur le pays.

[00:27:33]

Elle a parlé hier soir. Il n'en a même pas parlé de l'isolement. On a l'impression que ça aussi, ça fait partie des choses qu'on a abandonné en cours de route. Je me tourne vers Cécile Cornudet. On se souvient d'autres interventions du président de la République qui disait Il faudra isoler et tracer ces mots qui ont complètement disparu. Et pour poursuivre ce que disait Antoine Flahaut, ce que nous explique l'Elysée, c'est qu'il ne veut plus chercher à organiser la sortie progressive du confinement en s'appuyant sur des données épidémiologiques, parce que le virus est trop volatile et qu'il n'a pas réussi à le maîtriser.

[00:28:08]

Ce qu'il voudrait, c'est organiser la sortie en fonction du nombre de vaccinés. Et enfin, il y avait toute une interrogation de savoir si, dès hier, il disait. A partir du 1er mai, on aura tant de vaccinés, donc on pourra rouvrir ça, etc. Il a finalement décidé de ne pas le faire parce que ça compliquait tout et sans doute qu'il n'est pas complètement assuré de pouvoir dire tant de personnes seront vaccinées à tel moment. Mais en tout cas, c'est ça l'idée là.

[00:28:34]

La donnée tangible sur laquelle il veut s'appuyer aujourd'hui, c'est le nombre de vaccinés et donc c'est pour ça qu'il a rapproché. Il a rabaissé le calendrier pour que les plus de 60 ans, ça commence à mi avril. Et puis ensuite, un plan de 50 ans. Et aussi les enseignants, notamment. Ça va commencer par les enseignants qui s'occupent d'enfants handicapés. Donc, ça va être vers la terre début mai. Et les gendarmes, les policiers, on en prend en première ligne.

[00:29:00]

Ça a du sens, ça, dans la tête d'un épidémiologiste de dire mais en fait, on va pas s'appuyer sur les nouveaux cas, sur le R, etc. Le taux de reproduction, le taux d'incidence. On va s'appuyer sur le nombre de vaccinés en France. Vers une forme de seuil d'immunité? En fait, oui, on peut. La question qui se pose est il faut que les gens comprennent que le scénario qu'on construit est forcément tributaire de l'objectif qu'on s'est fixé.

[00:29:23]

L'objectif qui est clair, c'est de faire diminuer la pression suite à. Antoine Flahaut l'a dit, on aurait pu fixer comme objectif de retomber sur les euros par jour. Or, ce n'est pas un chiffre magique. C'est un chiffre qui vous permet de dire que si on identifie correctement, on peut effectivement identifier les contacts. Et évidemment, Antoine a raison. Et moi, ça fait des mois, voire des mois, qu'on le dit. Il y a quelque chose qu'on a complètement raté, c'est l'isolement.

[00:29:43]

C'est à dire que tester 3 millions de personnes par semaine sans vérifier s'il s'isole ou pas un chien? Ben non, ça ne sert pas complètement à rien. Ça coûte très cher. Le rapport bénéfice coût me semble un peu un peu excessif. Effectivement, on aurait pu dire mais ça peut être ça. L'objectif de l'été ou en tout cas de la fin du printemps, c'est de dire qu'on va viser ces syndicats par jour et reprendre la main. Éteindre les braises quand elles vont réapparaître pour qu'on rentre dans un dispositif où la vaccination va protéger collectivement.

[00:30:07]

Mais le fait que l'indicateur qu'il a choisi, il l'a dit, c'est l'indicateur hospitalier. C'est clair. Question que je pense tous les gens qui nous regardent ce soir se posent Vincent Mareschal et je suis en train de fumer. Est ce que vous croyez à la perspective de la minaient? Pour faire quoi mi mai, le président de la République, on arrivera à la vérité, on l'espère. Franchement, faut ouvrir les terrasses des restaurants pour recommencer à imaginer un calendrier de déconfites, ce qu'ont fait les Britanniques, ni même comme étant le moment où on aura fini collectivement notre effort.

[00:30:39]

Je trouve qu'il y a beaucoup d'inconnues dans l'équation. Moi, j'adorerais qu'effectivement, mi mai, période favorable, on l'a vu la dernière mi mai, une situation très dégradée. Voilà exactement une situation très dégradée, très stricte. Et on n'est plus dans quelles circonstances on a. On a commencé à repris. On va reprendre vie. Peut être un peu trop d'ailleurs, parce que c'est là où on a démarré la deuxième vague. Là, maintenant, il y a trop d'inconnues, à mon avis pour dire oui, mais on peut sortir.

[00:31:01]

On peut par contre espérer faire collectivement les efforts nécessaires pour y arriver en tant Flahault sur cette même question. Mais vous y croyez? On arrivera jusqu'à la mi mai, a dit Vincent Marissal. Comment confinait ou pas?

[00:31:12]

On est à peu près sûr, mimée dans un mois et demi, que les incertitudes décidé va s'appuyer sur moi.

[00:31:27]

Vous êtes là? Les épidémiologistes rappellent que oui, je pense qu'on peut, en un mois et demi, espérer véritablement reprendre la main, descendre, être en décrue tel que l'on peut espérer ouvrir. En effet, probablement. Ce qui devra se passer, c'est prolonger un petit peu cette fermeture des écoles si jamais on s'aperçoit qu'elle est très efficace et qu'on est sur une bonne Simounet. Si on est sur une. Vous savez, si on est sur une bonne pente, ça veut dire si le taux de reproduction est autour de 0,7, alors on diminuera de moitié toutes les semaines le nombre de cas.

[00:32:08]

Et même si ce n'est pas l'indicateur retenu comme l'indicateur prioritaire, il va quand même être un indicateur très précieux. Parce que les nouvelles contaminations, c'est l'indicateur le plus en amont de l'épidémie. Donc, si on arrive à diminuer par deux chaque semaine, alors un moment, on se dira peut être ça vaut le coup de prolonger ce mesure d'une semaine ou deux et de nous amener au mois de mai, de façon assez sereine, à pouvoir confiner et même confiner assez rapidement.

[00:32:36]

Encore une fois que le virus circule pas ou peu, pourvu qu'on arrive à protéger correctement les frontières, pourvu qu'on arrive à retracer ce qu'on a dit. Les seuils de contamination. Alors, on pourrait ouvrir la vie sociale et économique de façon assez rapide et assez forte. Donc oui, moi, je dis que c'est jouable.

[00:32:57]

Vous n'avez pas vu la tête de Flahaut, Fanny Ganesha lorsque vous avez évoqué le fait de prolonger la fermeture des écoles. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une perspective très réjouissante pour vos familles.

[00:33:08]

Je crois qu'il y a beaucoup de parents. Hyères Quand ils ont entendu la date, ils se sont aussi dit que le 26 avril, finalement, on aurait un petit prolongement. En tout cas, la date de mimait, elle a été entendue dans les milieux économiques et là aussi à Paris. Emmanuel Macron? Très fort parce que, évidemment, un certain nombre de commerces retrouvent une baisse. Rideau là. Et quand vous avez entendu tous les responsables patronaux, ils vous disent tous oui, mais maintenant, on a, on a un objectif.

[00:33:41]

Mi mai, on va, on va pouvoir. C'est ce qu'on voulait depuis longtemps. Donc on va pouvoir se mettre en ordre, etc. Là aussi, le pari est très audacieux. Je trouve de la part de l'Elysée. Et en plus, c'est difficile de faire des comparaisons, même si je ne suis pas d'épidémiologistes. Mais on a tous compris que ce Varian n'était pas le même que celui d'il y a un an. Donc, c'est aussi ça.

[00:34:03]

Quant à la vaccination, on parlait de la vaccination des enseignants. Ce matin, Olivier Véran, sur France Inter, est resté extrêmement prudent sur le calendrier sur la vaccination pour les enseignants. Pour les policiers, il n'a appris. Il a vraiment été d'une prudence de Sioux parce que effectivement, on sent bien que là dessus, ce n'est pas tout à fait sous contrôle. Vous parlez des commerces? Ce chiffre est passé de 90.000 à 150.000 commerces qui sont désormais fermés et un coup pour un milliard.

[00:34:34]

Voilà, c'est 5 milliards d'euros par mois. Le coût de ce reconfirme donc on est dans l'air du quoi qu'il en coûte qui continue.

[00:34:42]

Jean Castex, ce matin, est sorti de son costume de premier ministre besogneux et sympathique. Lors du débat consacré aux annonces du président, l'opposition a littéralement étrillé la politique sanitaire et les choix présidentiels. Une charge de trop pour le chef du gouvernement, qui est donc sorti de ses gonds. Walid Brissaud, de la Stengers, la BERD et Matthias Karni. Mars 2020 De nombreux députés sont en télétravail et dans l'hémicycle flottent une ambiance de gravité. L'heure est à l'unité nationale aux citoyens et leur dire un grand minerait.

[00:35:18]

Remercier tous les collègues. Vous même qui est présent? L'ensemble des présidents de groupe qui ont tous permis que l'on s'adapte aux circonstances exceptionnelles sans que pour autant nos débats puissent être troublés.

[00:35:33]

Même lieu n'avait pas un an de crise sanitaire plus tard, on en a parlé, mais vous faites pas de 2020.

[00:35:43]

Alors soyons tous, soyons tous Jean Castex dans une arène politique survoltée face à des partis d'opposition très remontés.

[00:35:53]

Oui, c'est un mauvais poisson. d'Avril est le poisson d'avril. Comme tous les poissons pourrit par la tête. Les Français, par contre, n'ont pas une mémoire de poisson rouge. Eux, ils se souviennent que vous avez passé votre temps à les tromper.

[00:36:15]

Y'a qu'à faut qu'on les surenchérissent. Ceux qui cherchent à tirer des avantages politiques d'un drame national n'apportent finalement pas grand chose à la résolution de leurs difficultés.

[00:36:29]

Le premier ministre, très remonté lui aussi contre ces groupes d'opposition parlementaires qui ont décidé unanimement de boycotter le vote sur les nouvelles mesures sanitaires de son gouvernement.

[00:36:40]

Une défiance des communistes jusqu'aux bancs de la droite pour permettre voulait continuer à décider seul. Alors alors nous vous laisserons seuls pour plébisciter les décisions déjà prises en responsabilité.

[00:36:56]

Nous ne prendrons pas part au vote en vous renvoyant avec l'ensemble des oppositions, à votre propre isolement et en vous laissant assumer seul cette bérézina salutaire des partis d'opposition qui parlent d'une seule voix pour dénoncer la verticalité du pouvoir.

[00:37:11]

Et un président de la République distille seul lui aussi face à son bilan.

[00:37:16]

Il y a 21 000 morts de plus depuis le 29 janvier, 21 mille morts de plus et il y a aujourd'hui des familles qui se trouvent entravés dans leur liberté. Ça n'a pas été un temps de gagné. Ça a été un temps de perdu, un temps perdu sur des vies. Le regret, c'est d'avoir un président toujours seul. Et comme il décide seul, eh bien il désorganisent y compris ses propres services.

[00:37:44]

Nous ne croyons évidemment plus à aucune des promesses qui sont faites par le gouvernement parce que nous avons pu constater depuis un an que il a été totalement défaillant dans la gestion de cette crise sanitaire.

[00:37:56]

Alors, pour répondre à toutes ces critiques, il faut bien hausser le ton. Tenter de renvoyer l'adversaire dans ses cordes.

[00:38:04]

Nous parlions des prérogatives du Parlement, mesdames et messieurs les députés, je vous écoute. Mardi après mardi, les commerces, mais pas les stations de ski allait fermer pas. Les universités, les établissements publics, culturels, livres. J'ai entendu ça donne plus de saveur pour ne pas parler de discothèque. Voilà une journée houleuse sur le banc, comme un avant goût, peut être, de l'ambiance des prochains mois.

[00:38:43]

A moins d'un an de la présidentielle, le débat politique est très loin d'être confiné.

[00:38:50]

Votre réaction? Cécile Cornudet. On l'a rarement vu comme ça. Je n'ai jamais vu comme ça. Oui, c'est vrai, mais en même temps, je pense que finalement, cette électricité, cette charge des oppositions, ça le servait. C'était la démonstration. On vous donne la parole. Et qu'est ce que vous faites? Vous ne votez même pas. On vous donne l'occasion de voter, vous vous défaussé et vous accusez alors que jamais vous n'avez fait une vraie proposition et qu'à chaque fois, il y a des critiques sur un autre.

[00:39:18]

Il y a eu à ce propos des oppositions, assez peu de propositions, ou alors exprès pour, par exemple, quand on sait que Emmanuel Macron va fermer une école les écoles depuis deux jours. Il y avait des oppositions. Il faudrait fermer les écoles. Il y a un jeu politique qui s'est installé dans les deux sens parce que c'est vrai que du coup de pouvoir, ma chronique n'a aucune confiance et ne tend absolument pas la main aux oppositions. Mais on est quand même dans un climat de pré élection qui, je pense, intéresse beaucoup les Français qui, dans l'opposition, a fait des propositions concrètes, réalistes et applicables.

[00:39:52]

Fanny D'inachèvement que vous en avez entendu quelques unes? Non, justement, la critique est facile. C'est vrai que bon, les mesures sont très difficiles à prendre. Il y a des moments où on voit bien que c'est très brouillon. On comprend pas toujours. Même là, dans les dispositions, je ne suis pas sûr que tous les Français bien compris qu'ils ont le droit de faire, de ne pas faire ou d'aller. On a le droit de se déplacer là pendant le week end de Pâques, mais on en fait pas vraiment assez.

[00:40:23]

Si on doit rester dans les 10km. Bref, c'est vrai que souvent, ça a été brouillon, mais à la décharge de l'équipe en place, il n'y a pas eu des propositions. Vous souvenez vous, par exemple, qu'il y avait Anne Hidalgo qui avait essayé de lancer un ballon d'essai sur On va fermer d'un coup toutes les écoles? Vous vous souvenez la façon dont elle avait rétropédalé 24 heures? Derrière, donc, on voit bien que de toute façon, aujourd'hui, c'est très difficile d'avoir une parole entendue.

[00:40:55]

Ce qui est très délétère. Et je rejoins Cécile Cornudet pour les Français parce que aujourd'hui, je pense que ça donne une image de la politique politicienne dans ce qu'elle a de plus délétère, de moins glorieux. Et aujourd'hui, les Français sont plutôt préoccupés par quoi? Par effectivement, leur santé. La crainte d'attraper le virus, garder leur job, arriver à tout gérer et de voir les uns et les autres se tirailler, s'envoyer des noms d'oiseaux, voilà ce que ça ne veut pas d'une adhésion collective aux politiques.

[00:41:29]

Il y a quand même quelques propositions. Je voudrais juste les évoquer avec nos deux épidémiologistes qui sont sur le plateau. Avoir votre avis, notamment en ce qui concerne les eaux usées. Marine Le Pen passe son temps à dire qu'il y a des choses très simples à faire. Il faudra surveiller de plus près les eaux usées pour savoir où il y a du virus et ensuite, ce sera simple d'adapter des mesures de manière très précise. Est ce que ça vous inquiète un spécialiste?

[00:41:53]

C'est faisable.

[00:41:54]

Alors analyser les eaux usées, oui, ça se fait. Après, il faut savoir ce qu'on peut faire et ne pas faire. Ce qu'on voit dans les eaux usées en général, c'est apparaître le virus un peu avant qu'il n'apparaisse dans une population. Là, c'est pertinent. En revanche, quand un virus et on voit aujourd'hui quand on est dans des situations de très forte circulation, il y a des virus partout dans une ville. Regardez chaque égouts pour dire il n'y a plus dans le quartier ou tel autre.

[00:42:14]

A mon sens, pas vraiment pas vraiment d'intérêt. Donc il faut être prudent. Chaque indicateur vous donne une information. Il faut aller exploiter tout ce qu'on peut ou toute autre information.

[00:42:22]

Ne faut pas lui dire beaucoup plus que ce qu'elle ne veut dire que c'est notre très vite, on dit des choses, je fais le tour à part quelques propositions que j'ai entendu parce que ça arrive quand même jusqu'aux Français. La France insoumise qui dit il faut faire une société par roulement. Antoine Flahaut, c'est à dire chacun son tour. Moi, j'ai droit de sortir les jours pairs. Vous avez droit de sortir les jours impairs. Est ce que d'autres pays ont adopté cette mesure là?

[00:42:43]

Est ce que ça vous paraît crédible? Je ne connaissais pas ça pour les voitures lors des pics de pollution, mais pas pour les personnes à le vide.

[00:42:54]

Non, je ne crois pas. Je pense que ce qui a été expérimenté, qui ressemble peut être un peu, c'est dans les classes. Il peut y avoir des jauges de cette façon là. Ça veut dire que on peut prendre des élèves la moitié des élèves un jour ou une après midi et l'autre moitié le matin, etc.

[00:43:10]

Ce n'est pas applicable à la société tout entière. Ça n'est peut être pas ce qu'on peut dire, c'est que si je peux me Malaysie à, c'est que ces sujets sont des sujets complexes et des sujets de santé et que très souvent, peut être un manque de culture, mais qui commence à croître dans la population générale, mais aussi chez les politiques par ce manque de culture scientifique et médicale. Beaucoup de politiques hésitent à prendre la parole, hésitent à entrer dans le débat.

[00:43:43]

C'est du débat. En effet, on dit souvent que c'est la république des experts épidémiologistes qui décide. Voire même pire. C'est le taux de reproduction qui mène notre politique en réalité sur des sujets difficiles. Et à cause de ça, peut être, on n'a pas beaucoup de débats. On n'a pas beaucoup de débats sur des stratégies vraiment démocratiques qui seraient très utiles. Mais c'est vrai que c'est délicat parce que les politiques, comme vous le disiez, se prennent les pieds dans le tapis lorsqu'ils abordent ce débat.

[00:44:11]

Rétropédalage?

[00:44:12]

C'est vrai, quelle honte! Vous avez raison, ils ont tous un sujet. Par exemple, les républicains disent il faut généraliser et mettre à disposition les autotests. Pourquoi est ce qu'on n'a pas d'auto test à l'anglaise? Est ce que ce serait la solution? Ils ont tous leurs crée. Comme elle n'a pas la capacité de certains de faire ou de faire une stratégie générale parce que c'est très difficile. Chacun fait une petite spécialité, donc Marine Le Pen. Les eaux usées?

[00:44:34]

Les autotests, les républicains. La France insoumise, c'est aussi les purificateurs d'air dans les écoles. C'est vrai que c'est des outils, des outils parmi mille qui existent dans certains pays et que certains pays ont développé ou pas. Ce que la France a peut être été assez peu créative, peut être pour les mettre en oeuvre, mais il n'empêche qu'ils sont vus, comme chacun, focalisés sur leur outil en disant c'est la pierre philosophale et c'est ça qu'on aurait dû faire.

[00:44:59]

Et ça permet d'éviter d'avoir un discours. Vraiment, Ganesha? Est ce que cela vous surprend qu'il n'ait pas été question d'économie? On en a dit très rapidement un mot tout à l'heure et c'est vous qui avez abordé le sujet. On a l'impression que ça a totalement disparu du débat public, du débat politique, c'est à dire que quoi qu'il en coûte à tout emporter et évidemment, c'est un sujet de préoccupation pour Bruno Le Maire, qui a jusqu'au bout fait pression sur votre contrôla ses candidats pour que l'économie ne soit pas confinée.

[00:45:27]

Mais on a l'impression que ce n'est plus un sujet dans cette gestion de cette pandémie. Parce que ça lui a été beaucoup reproché ces derniers temps, on disait il ne veut pas fermer les écoles, il ne prend pas les mesures. C'est ce que disait un certain nombre de médecins ou de soignants parce que l'économie prime. Maintenant, ça n'est plus la santé, c'est l'économie qui prime. C'est pour ça qu'on ne prend pas les vraies mesures pour stopper l'épidémie.

[00:45:51]

C'est aussi pour cela qu'il n'a pas voulu rentrer sur ce terrain. Et puis, par ailleurs, vous le disiez quoi qu'il en coûte maintenant est rentré dans les mœurs. Mais c'est aussi un piège. Parce que comment on va en sortir de quoi qu'il en coûte? On avait quand même le en ce début d'année. Un début de petite musique qui disait on va continuer les aides, on les arrêtera pas brutalement, mais quand même. On était dans la perspective de débrancher petit à petit.

[00:46:15]

Rien que sur le chômage partiel, par exemple, le chômage partiel jusqu'à peu. Vous aviez une prise en charge qui était moins importante là, depuis hier. Par exemple, un salarié qui demande à entrer en chômage partiel parce qu'il doit garder ses enfants. Il retrouve une fille. Une attestation sur l'honneur. Il retrouve un chômage partiel qui est pris en charge par l'Etat à hauteur de 84% de son aide. 100% S'il est au SMIC, donc, on revient en plus à des mesures.

[00:46:45]

Quoi qu'il en coûte. Là aussi, on fait marche arrière. On voit bien que de ce point de vue là, il y a une équation intenable, mais qui aujourd'hui, c'est plutôt astucieux de la part d'Emmanuel Macron, ne doit pas la mettre sur la table parce que de toute façon, il fait la facture et la facture derrière. Eh bien, c'est la dette. On est dans ce dispositif là. Ça se posera en revanche très fortement au moment de la présidentielle, dans quelques mois.

[00:47:11]

En tout cas, personne ne s'en est emparé aujourd'hui. Alors peut être que j'ai raté quelques extraits du débat au Parlement, mais on a l'impression que ça ne prend pas dans le débat politique. Ce qui est intéressant, c'est que seul, quoi qu'il en coûte, ça coûte à chaque confinement. Ça coûte de plus en plus cher, mais que c'est aussi un mot que ni Jean Castex ni Emmanuel Macron, on ne prononce plus. Pourquoi? Parce qu'ils savent bien quand même que ça devient un problème.

[00:47:33]

Parce qu'on rentre quand même dans une campagne présidentielle d'Edouard Philippe, par exemple, revient un petit peu avec cette thématique de la dette, etc. Donc, c'est un sujet qui les embête et en même temps, vis à vis de la population, ils sont rentrés dans une logique. Oui, ils peuvent pas faire marche arrière, c'est impossible.

[00:47:48]

Le président l'a promis pour faire face au pic de l'épidémie qui arrive d'ici 7 à 10 jours. C'est ce qu'a dit ce matin le ministre de la Santé. La France passera de 7 000 à 10 000 lits de réanimation. En attendant, pour décharger des hôpitaux sous pression, un nouveau protocole est en train de s'imposer. L'oxygène. Je ne peux pas y arriver. Je me suis entraîné toute l'après midi. Je n'arrive pas l'auxine de térabits. Merci, c'est parfait ce soir à domicile.

[00:48:13]

Reportage à Argenteuil. Laura Rado et Arnaud Foras. De retour chez lui depuis deux semaines, François, tu es relié par un tuyau à cet appareil médical 24 heures sur 24.

[00:48:31]

Ça va jusque dans le nez et c'est l'oxygène qui arrive dans le nez en fonction de ce que j'ai besoin comme débit. On monte un petit peu le débit pour la nuit. Et puis pour la journée, j'ai un débit un peu inférieur.

[00:48:46]

Hospitalisé suite à des complications respiratoires, il est à présent soigné sous l'oxygénothérapie. Un transfert à la maison est vécu comme un soulagement.

[00:48:57]

Je suis resté six jours. J'ai vu notamment quelqu'un qui a été obligé de partir en pleine nuit en réanimation, rapport à aggravation de son état. Moi, j'ai des problèmes d'anxiété déjà à la base et de savoir à l'hôpital. Je pensais que j'allais vous retrouver dans un état tellement dégradé que j'allais me retrouver à intubé et puis mis hors connaissance. Puis j'ai pu voir mes proches.

[00:49:22]

Un traitement à domicile réservé à des malades, du Kovy stabilisé sous l'étroite surveillance d'une infirmière.

[00:49:28]

Comment vous sentez vous un peu essoufflé quand vous vous déplacez pour faire face?

[00:49:37]

Chaque jour, elle vient vérifier son taux d'oxygène et sa fréquence respiratoire.

[00:49:42]

C'est pour s'assurer que le maintien au domicile est toujours possible au vu de l'état du patient qui, en effet, peut évoluer en quelques heures.

[00:49:53]

Toutes les informations sur l'état du patient sont enregistrées et directement transmises à l'hôpital d'Argenteuil. C'est la chef des urgences, le docteur Le Gal, qui assure le suivi des malades après leur sortie. Une centaine est actuellement prise en charge dans ce projet pilote.

[00:50:10]

On a sur cet écran en général, les principaux symptômes. Ceux qui sont rouges sont plus alarmants, donc ça justifie en général un appel téléphonique. Ceux qui sont aurenche, en général satisfaisants. Ça veut dire que tout, tout va bien.

[00:50:24]

Seuls les malades en voie de guérison et avec de faibles besoins en oxygène sont concernés. Autre condition être autonome, entourée et résider à moins de 30 minutes de l'hôpital.

[00:50:36]

Bon bah, écoutez Georges, annoncer une bonne nouvelle. Je sais que vous allez rentrer à la maison à Kovy va beaucoup mieux. Tout ce qu'on fait ici, on peut le faire à la maison avec le même niveau de sécurité, alors que l'hôpital affronte une troisième vague épidémique.

[00:50:52]

L'oxygène dispensé à domicile devient ici une solution pour libérer des lits.

[00:50:57]

Pour nous, on est passé de 8 jours en moyenne durée moyenne de séjour à 4 jours sur un même volume de lits. On peut prendre le double de patients, donc ça nous permet de garder des lits pour des patients, non Covidien et de poursuivre les soins. On court en hématologie, en cardiologie et de pneumologie, en diabétologie, en endoscopie, a tout de suite si cette prise en charge est autorisée par la Haute Autorité de santé de manière exceptionnelle.

[00:51:22]

Elle fait débat chez les pneumologue et les infectiologue.

[00:51:26]

La Société de pathologie infectieuse considère que le maintien à domicile de patients devenant oxygène au requérant est dangereuse.

[00:51:35]

L'oxygénothérapie sur ces pathologies aiguës, à mon sens, ne sont peut, ne sont pas prises en charge, dégradées. Ce sont au contraire l'utilisation optimisée du système de santé avec une interaction ville hôpital, des systèmes d'hospitalisation à domicile qui devrait amener d'ailleurs secondairement à repenser beaucoup de prise en charge hospitalière qui pourrait être faite en ville, en interaction avec l'hôpital.

[00:52:00]

En France, 60.000 patients ont pu bénéficier de l'oxygénothérapie à domicile depuis mars 2020. Ils seraient environ 5.000 actuellement.

[00:52:10]

Et cette question qu'est ce qui peut répondre à cette question? Comment pourra t on augmenter rapidement les capacités en réanimation alors qu'il faut des médecins correctement formés pour les faire fonctionner? Je ne suis pas spécialiste de la question.

[00:52:20]

Antoine pourra peut être répondre, mais ce que l'on entend, c'est qu'effectivement, on va remobiliser des gens, des étudiants en médecine, des gens qu'on va former comme en mars dernier express, puis faire revenir des gens à la retraite, rééquiper des. Mais là, c'est aux collègues hospitaliers. Il faut poser la question à Antoine Flahaut. Vous voulez ajouter quelque chose sur ce point là?

[00:52:37]

C'est bien ça. Ça me rappelle les années 1970 en France, lorsque il y avait à l'époque près de 15 000 décès par an d'accidents de la route. Et les gouvernements, à l'époque, avaient décidé de redimensionner l'hôpital de Garches pour pouvoir traiter ces accidents de la route. En fait, est ce que c'est cela qu'on veut augmenter les capacités de réanimation? C'est traiter les malades qui vont venir. Mais finalement, ce qui est le plus important, c'est d'essayer de pour les accidents de la route, c'était les infrastructures.

[00:53:13]

C'est de faire baisser les accidents de la route et on a fait considérablement baisser les accents de la route avec les limitations de vitesse, avec l'alcoolémie. Fichier, etc. Et donc, la prévention routière a économisé beaucoup plus de vies que vous ne pouvez le faire. Bien sûr, il faut traiter des malades. Bien sûr, il faut les traiter dans des bonnes conditions, mais quand même, ce n'est pas la réponse que l'on attend.

[00:53:35]

Ce que nous notons, c'est peut pas une solution, c'est ça, voulait dire Sarkozy. On a beaucoup entendu ça aussi dans le débat politique. C'est quand même incroyable qu'on soit obligé de fermer le pays parce qu'ils nous mentent. Il nous manque 3 000 lits de réanimation. En fait, vous nous dites on pense à l'envers quand on pense comme ça.

[00:53:50]

Oui, je pense que si on pense à l'envers et qu'on n'investit pas assez dans la prévention, quand on commence à penser comme cela, il faut plutôt se dire comment faire pour avoir le minimum de circulation de virus possible afin qu'on n'est pas engorgé. Les hôpitaux Singapour et Taïwan avaient beaucoup prévu de dimensionner correctement leurs hôpitaux. Ils n'ont jamais eu à s'en servir. Ils ont réussi à bloquer toutes les arrivées de virus sur leur territoire. Alors peut être, ce sont des petits territoires.

[00:54:16]

Peut être que c'est plus simple dans ces pays là. Je n'en sais rien, mais c'est quand même ces solutions qui me paraissent les plus raisonnables.

[00:54:22]

C'est une critique qu'on entend beaucoup. Cessiez Cornudet, puisque l'on parlait à l'instant du débat politique. On entend beaucoup, mais il ne s'est pas passé grand chose depuis le Ségur de la Santé. Le secteur de la santé avait annoncé 4000 lits supplémentaires. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit qu'on manque de lits et qu'on pousse un peu les murs pour essayer d'en trouver. Alors l'année dernière, c'est vrai qu'on s'était appuyé sur le privé et surtout, il y avait pas mal de médecins volontaires qui étaient en province, par exemple monter à Paris pour dépanner, etc.

[00:54:50]

Et là, comme il y a du virus partout et qu'en plus, les forces soignantes sont absolument épuisées, ce mouvement spontané d'entraide s'est beaucoup, beaucoup moins fait. Et puis, sans parler des envois de malades, d'entendre qu'on ne peut quasiment plus faire parce que les familles ne veulent pas derrière. On leur demande pas, en fait, mais cette fois, elles ont, elles s'y opposent. On les a même parfois envoyées dans d'autres pays. Oui, j'ai créé.

[00:55:16]

Il y en a plus énormément maintenant. Vocation. Les personnes déjà vaccinées ont elles le droit de sortir où elles veulent et quand elles le veulent pendant le confinement? Sinon, à quoi ça sert d'être vaccinés? Je ne sais pas. Elles n'ont pas le droit de s'en plaindre. Elles ont droit, en revanche. Ça, ça change beaucoup, je pense, pour la période qui va s'ouvrir, de s'occuper de leurs petits enfants. Elles sont quand ça va soulager quand même.

[00:55:42]

Pas mal de famille en ce moment sont en train de s'arracher les cheveux sur les vacances, mais non, parce que l'on peut être vacciné quand même. Diffuser le virus, sinon, c'est incontrôlable. L'exemplarité aussi. L'exemplarité voit une personne sur 12 dans la rue. On va se poser des questions.

[00:55:59]

4 semaines, ce sera suffisant. C'est une question où le gouvernement envisage t il déjà de rallonger cette durée? Petit à petit, vous nous disiez tout à l'heure Antoine Flahaut que si on respecte correctement ces mesures là, ça pourrait suffire. Mais on pourrait peut être être amené à rallonger un peu la fermeture des classes. Oui, ce sera peut être quatre ou six semaines, mais il faudra voir où on en est dans quatre semaines. Peut être qu'on aura bien baissé.

[00:56:27]

On a aussi l'effet de la saison, comme on l'a dit. Donc on peut espérer en effet, avec des vaccinations, avec l'ensemble du dispositif que l'on baisse et que l'on baisse vite. Ça va aussi dépendre en effet de l'adhésion des Français à ces mesures.

[00:56:41]

Quand vous dites l'effet de la saison, c'est à dire le retour des beaux jours. Le fait qu'on soit davantage en extérieur, c'est ça?

[00:56:47]

Oui, c'est ça la saison. Ce n'est pas que la chaleur et l'humidité qui baissent, c'est aussi le fait qu'on ouvre beaucoup plus ses fenêtres plus facilement. C'est le fait qu'on peut avoir beaucoup plus d'activités dehors. En fait, il faut promouvoir les activités à l'extérieur. Il faut qu'on arrête de voir, je pense, des forces de police inquiéter des gens qui sont dehors. On peut inquiéter des gens qui sont dedans, trop regrouper des gens qui sont dehors.

[00:57:13]

Bien sûr, quand ils sont trop près les uns des autres, il faut qu'ils mettent des masques de protection. Mais sinon, il faut qu'ils respectent la distance sociale. Mais sinon, les activités à l'extérieur, on fait pratiquement aucun clustering, aucune contamination qui ont été rapportées, survenant à l'extérieur.

[00:57:27]

Même quand on voit ces rassemblements qui, tous les lundis soirs des images, sont très contesté et très critiqué. De jeunes qu'on retrouve sur les quais de Seine ou sur les quais de Saône qui sont rassemblés même dans ces cadres de proximité là.

[00:57:41]

Oui, même dans ces cas qu'en fait, il y a eu des rave parties. Il y a eu de la Fête de la musique. Il y a eu récemment un carnaval à Marseille. Beaucoup de manifestations où les gens semblaient être corps à corps est très proches les uns des autres et en fête. On a jamais montré de clustering, n'a jamais montré de contamination extérieure. Aussi? Oui. Les seuls qui ont été montrés, c'est souvent des gens qui étaient dans des boîtes de nuit où il y avait la moitié.

[00:58:08]

Il y avait un bar qui était à l'intérieur et ils allaient se contaminer au bar et pas sur la scène de danse qui était à l'extérieur.

[00:58:16]

Où en est on de l'immunité collective? On y croit, on y croit. On est bien. C'est difficile à évaluer parce qu'il y a l'immunité qui est liée à l'infection. Donc là, on disait il y a peut être des chiffres pour évaluer. On était aux alentours de 20. Je crois une immunité naturelle. La vaccination va se surajouter. On va arriver quand même à 60 pour cent de l'immunité collective pour espérer que ça bloque. C'est l'occasion quand même de rappeler aussi qu'on a de très bons résultats sur la capacité parce que c'était une des questions au départ sur la capacité des vaccins actuels à bloquer la transmission.

[00:58:46]

Il y a encore des travaux qui viennent d'être publiés, qui montrent qu'on bloque très efficacement cet effet, notamment sur les patients. Les gens vaccinés en Israël, très, très bons résultats sur le blocage de la transmission, donc ça, encore une fois, c'est l'intérêt de rappeler encore une fois que cette immunité collective, elle protège des gens vaccinés, bien sûr, mais aussi ceux qui ne le sont pas, ce qui n'est pas une bonne raison pour pas vacciner.

[00:59:04]

Par ailleurs, a t'on pensé que les autotests seraient la solution miracle? C'est vrai que les autotests, on en a parlé plus parlé. On en est où? Vous savez, quand il y a eu un débat sur qui doit être diffusé? Certeau A priori, c'est sera possible dans les pharmacies et pas dans les grandes surfaces. Peut être que Ganesha, c'est ça mieux que moi. En fait, ça peut être quand même une aide si vous voyez que votre enfant, justement, avant d'aller à l'école ou du nez, a lui faire un autotest.

[00:59:33]

Mais c'est vrai que ce n'est pas tellement réalisé en France. Alors réalise. Et effectivement, il y a un bras de fer et d'ailleurs entre les grandes surfaces et les pharmacies qui pourraient les utiliser, on en a beaucoup parlé aussi pour les enfants. C'était présenté comme une solution pour éviter la fermeture des écoles, pour que les enfants puissent tester ou que les parents puissent tester ou qu'on puisse faire des tests dans les écoles. Et c'est un peu comme si vous disiez tout à l'heure sur le isolez tracé.

[01:00:05]

C'est quand même ça. Ça a été très, très vite mis de côté du fait de ce bras de fer entre pharmaciens grandes surfaces sur la vaccination aussi. Je voulais juste dire un mot. C'était impossible d'imaginer de faire en sorte que ceux qui sont vaccinés puissent avoir le retour à la vie d'avant. Parce que vu la difficulté, il y a quand même encore un certain nombre de gens qui attendre des doses, qui cherche des possibilités pour se faire vacciner.

[01:00:33]

C'est, a souligné encore plus le fait que certains y arrivent. Ils n'y arrivent pas et le manque de vaccins que l'on a là.

[01:00:39]

Pour le coup, il a eu pas un méa culpa du président de la République, mais il a entendu cette colère là en disant Il faut absolument qu'on prenne en charge les gens qui ne peuvent pas passer leurs journées au téléphone pour essayer d'avoir un rendez vous. Il y a toute une opération pour les plus de 75 ans pour aller les chercher à domicile et leur proposer ça. C'est vrai, il fallait ça. Où se situe le problème avec les vaccins au niveau de la production, de la livraison, de la logistique?

[01:01:01]

Fanny Ganesha. Je crois que ça a été beaucoup, un peu tout. J'ai envie de dire quand vous entendez que le vaccin avec Johnson Johnson suite à un bug. On perd des millions de doses. Ça fait froid dans le dos. Après, on voit le verre à moitié vide. Mais c'est vrai qu'il faut rappeler que quand même, on a eu un vaccin très vite que ce vaccin, vous disiez visiblement a l'air de faire effet. Et que même si en termes de production, de logistique, ça reste compliqué par exemple, le vaccin AstraZeneca Bassi qu'une dose.

[01:01:37]

Le vaccin Johnson Johnson. Là aussi, ça devrait aller plus vite. Mais cette crise aura souligné, par exemple, la difficulté d'un Sanofi qui a raté le coche et d'une recherche française, en tout cas, qui n'a pas été à la hauteur sur AstraZeneca 75% des doses injectées pour 90% de Pfizer.

[01:01:59]

Il va falloir aussi arriver à redonner confiance dans ce vaccin là. Peut on croire que les enseignants seront effectivement vaccinés courant avril, courant avril? C'est à une date qu'avait donnée Emmanuel Macron, il y a quinze jours, dans un déplacement, en disant Ce serait bien si, parce que Jean-Michel Blancard fait beaucoup pression. Et là, dans ces derniers jours, il a fait pression auprès de l'Elysée en disant d'accord, on ferme les écoles. Mais il faut que pendant ce temps là, on en profite pour vacciner les enseignants.

[01:02:29]

Donc il y a eu un débat, mais ça pose plein d'autres questions parce qu'on bute toujours sur le nombre de doses. Ça veut dire que si vous changez toute la priorité aujourd'hui vaccinale, ça veut dire qu'il y a plein de personnes fragiles qui n'ont pas pu y accéder. Tout d'un coup, on détourne pour faire des enseignants et après toutes les première et seconde ligne qui vont dire et moi aussi et moi aussi. L'idée, c'est de tant qu'on n'a pas des millions et des millions de doses, de continuer à prioriser les personnes les plus fragiles.

[01:02:55]

Et puis, à partir de fin avril début mai, de commencer à vacciner les enseignants, en commençant par ceux qui travaillent avec des enfants handicapés. Une fois ce confinement passé, ne doit on pas fermer les frontières, même durant l'été, pour vraiment jeudi? L'épidémie, c'est ce que vous nous disiez tout à l'heure. Flao apprendre de nos erreurs. Oui, c'est pas fermer les frontières, mais sinon rien n'est contrôlé lorsque les gens arriveront sur le territoire, ils seront soumis à une quarantaine.

[01:03:24]

Ils seront soumis à des tests. Ou alors ils auront un passeport sanitaire. Mais il faut absolument, en effet, que personne ne puisse entrer sur le territoire avec un virus qu'il viendrait diffuser parce que sinon, ça repartira de plus belle.

[01:03:38]

Va t on enfin se tourner vers le vaccin russe? Alors, il y a certains élus. Je pense en particulier à Christian Estrosi qui a dit Il faut commander des vaccins russes Spoutnik V. Oui, alors pour l'instant, il n'y a pas d'autorisation européenne, donc il pourrait à la limite en commander, mais il n'aurait pas le droit de l'injecter. Donc, lui, il fait pression pour cueillez une autorisation européenne. Après, l'idée, c'est que le vaccin russe, il faut le produire et qu'aujourd'hui, toutes nos lignes de production en Europe.

[01:04:02]

C'est le cas. Elles sont concentrées pour produire de la Strassen, CAD, Pfizer et du Moderna. Donc y'a pas la place. Si vous voulez dans les lignes de production aujourd'hui, il arrivera. Mais quand? Plus tard, quand il y aura d'autres lignes de production verte, commencez à prévoir des vacances d'été à l'étranger. C'est peine perdue. Alors, peut être Antoine Flahault sur cette question. Ça dépend ce qu'on appelle l'étranger. Je pense que si c'est l'espace Schengen, les pays de l'espace Schengen devraient pouvoir arriver.

[01:04:34]

À peu près tous ont décru au moment du début de l'été et donc, à mon avis, prévoir d'aller dans un pays de l'espace Schengen ne devrait pas être très compliqué à Presqu'îles sous peu. C'est que si on veut aller, donc je suis pas en Amérique latine ou en Asie, ce soit soumis à des conditions difficiles.

[01:04:53]

Et évidemment, il y aura aussi ce passeport sanitaire qui pourra nous aider pour voyager. Mais je ne crois pas du tout mon avis. Au contraire, on est en train de se préparer à un été plutôt calme.

[01:05:03]

C'est désormais si les vaccins protègent des variantes, alors c'est variable, comme dirait l'autre. C'est que pour le Varillon britannique, les vaccins sont très efficaces. On a toujours des incertitudes sur l'impact effectif de certains variants, dont le Varillon sud africain et le Vario brésilien, notamment les études faites en Afrique du Sud sur le Västerås. Ces MBK AstraZeneca n'étaient pas totalement encourageantes. La crainte n'est elle pas que les mesures soient trop faibles pour enrayer l'épidémie? Vous avez bien expliqué les uns et les autres, surtout les appliquer.

[01:05:28]

On a commencé par ça. Merci à vous tous à la fin de cette émission qui sera diffusée ce soir à 23h30 demain avec Axel de Tarlé pour un nouveau CD en live tout de suite.