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[00:00:03]

Bonjour à toutes et à tous, nous attendons vos questions, SMS, Internet et réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. Et si on était arrivé à un point de bascule dans la gestion de la crise du Kovy, l'Espagne et l'Italie décide de rouvrir les musées et les bars. La France gagne du temps sur un éventuel recours affinement et choisit de ne pas écouter les alertes des scientifiques face à des pertes économiques abyssales. Face à une jeunesse à l'arrêt, face à la perspective d'une vie avec le vide pendant de longs mois encore, face à la colère qui monte parfois en Europe, le débat est relancé par des philosophes, par des artistes, des scientifiques.

[00:00:37]

Le temps n'est il pas venu de demander aux personnes fragiles de s'auto isoler pour préserver l'activité? Mais peut on relancer notre économie en abandonnant la santé? Comment préserver la jeunesse et son avenir sans sacrifier nos aînés? Est ce qu'il faut craindre une rupture après des mois de solidarité entre les grands parents et leurs petits enfants face au vide? Le choc des générations, c'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir. Christophe Barbier, vous êtes éditorialiste politique.

[00:01:06]

Je cite ce soir votre dernier ouvrage, Les tyrannies de l'épidémie, qui est publié chez Fayard. Jérôme Fourquet, vous êtes directeur du département opinion de l'institut de sondage Ifop. Je rappelle votre dernière ouvrage, l'Archipel français, publié aux Éditions du Seuil avec nous ce soir. Philippe Dessertine, vous dirigez l'Institut de haute finance. Vous enseignez la finance à l'Institut d'administration des entreprises de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Et puis, je rappelle votre toute dernière ouvrage, La dette.

[00:01:31]

Potion magique ou poison mortel? Publié aux Éditions Télémaque. Enfin, Sophie Aurenche, vous êtes journaliste et vous suivez? La crise Decauville pour la radio RTL. Bonsoir à tous les quatre. Merci de participer à ce C dans l'air en direct. Je vais commencer avec une phrase d'un ministre allemand. C'est le ministre de la Santé allemand qui dit ceci cet après midi nous ne pouvons pas rester dans ce confinement durant tout l'hiver. Notre société ne le supporterait pas.

[00:01:57]

Est ce qu'on est arrivé à ce point de bascule dont je parlais à l'instant? Christophe Marie Oui.

[00:02:01]

On est arrivé à ce point de bascule qui peut s'appuyer sur un raisonnement psychologique de psychologie collective. On ne le supporte plus, qui s'appuie surtout sur des calculs économiques. C'est à dire? On n'a plus les moyens de se payer le confinement.

[00:02:14]

Avec ce que ça veut dire dette publique pour tenir les secteurs qui seront en difficulté, mais aussi la double peine, l'installation dans une forme de longueur économique de gens qui vont se dire le plus dur, ça va être d'en sortir. La perfusion, ça crée une addiction. Donc, c'est à la fois de l'argent dépensé en perfusion et à la fois une difficulté plus grande à venir. Quand on sortira de cette crise, donc oui, on est arrivé à ce moment là, ça a bougé dans les têtes.

[00:02:38]

En France, quand on a eu le débat, rappelez vous sur commerces essentiels non essentiels. Là, on s'est dit il y a quelque chose qui ne va plus dans notre hiérarchie des valeurs. Donc ce qu'on nous demande de fermer, ce qu'on nous demande d'ouvrir. Ça doit se débattre en soulevant le couvercle de ce débat là qui était un débat fondamental. On a trouvé toutes les autres, tous les autres éléments de l'arbitrage, c'est à dire l'hypothèque sur la jeunesse à moyen et à long terme et l'hypothèque sur l'économie, c'est à dire être tous guéris, mais tous morts parce que nos pays ont détruit le cœur de la question est devenu légitime à ce moment là.

[00:03:07]

On ne l'a pas posée forcément à ce moment là. Ah non, on ne l'a pas posée formellement à ce moment là, mais quand même, on sentait bien dans le débat public que dire ces choses là? C'était un tabou absolu. Au mois de mars avril, c'était à Tulle, intellectuellement audible, mais pas forcément jugé pertinent en novembre. Et maintenant, ça y est, c'est sur la table et on peut en débattre.

[00:03:27]

Philippe Dessertine, est ce que vous diriez, à l'aune de ce qui vient d'être dit, que le gouvernement et les gouvernements sont en train, petit à petit, parfois même sans le dire, sans l'assumer, de changer de priorités? Oui, je crois que laisser le temps, c'est le temps qui passe qui est en train de jouer. Vous voyez quand le président a utilisé cette formule tellement réutilisée ensuite? Quoi qu'il en coûte, quoi qu'il en coûte. C'était au moment du premier confinement.

[00:03:52]

On disait on peut assumer une fermeture de l'économie pendant deux mois à trois mois. D'ailleurs, à ce moment là, déjà trois mois, ça semblait beaucoup. Après, on a rouvert. La croissance est revenue. On disait formidable. Mais quand, au mois de novembre, on a dit Aïe, aïe, aïe! C'est la deuxième vague. Et puis, on a commencé à voir apparaître le Varian britannique, le Varian sud africain. On a dit, mais on risque d'avoir une troisième vague.

[00:04:15]

Et ce qu'il faut confiner une troisième fois, vous le disiez. Le conseil scientifique est en train de le demander. Là, on a commencé à dire mais quoi qu'il en coûte, ça va être faramineux. Et je crois que là, vraiment, quand on est en train d'évoquer le problème de la population française, comme d'ailleurs de beaucoup de populations européennes ou mondiales face au confinement, il y a aussi le calcul, en effet. Et vous avez raison.

[00:04:37]

Et plusieurs ministres se sont déjà exprimé là dessus en disant oui, enfin, on ne peut pas aller quand même à l'infini dans cette idée que, quoi qu'il en coûte, nous soutiendrons l'économie de façon artificielle parce qu'effectivement, la soutenir de façon artificielle s'impose l'inquiétude. Ça pose le problème de dire, mais elle peut s'effondrer ensuite. Et là, on n'aura plus aucun outil. Donc, ça signifie quoi? Ça signifie que là, on change de priorités et cela signifie très clairement oui.

[00:05:04]

Il y a la question économique et la question de la santé, la question de la santé, évidemment des plus vulnérables, et la question de la santé de l'ensemble de la population qui est posée.

[00:05:14]

Si on avait un secrétaire d'Etat ou un ministre autour de la table, Philippe Dessertine jurait qu'on n'a pas changé de priorités. On jurerait que la santé des Français passe avant tout. Vous dites que malgré tout, les choses sont en train de changer et peut être même d'être assumé. Je crois que oui, alors la question de la santé, si vous voulez, sera toujours mis en avant comme étant l'élément primordial. En revanche, même des ministres officiellement d'ailleurs, avec parfois des tiraillements entre le ministre de L'économie et le ministre des Comptes publics, par exemple en disant oui, non, mais quoi qu'il en coûte, on va être obligé d'arrêter quand on est en train de dire ça.

[00:05:48]

Évidemment, vous avez la question de la santé, mais alors la santé, c'est quoi qu'il en coûte? Ben non, pas complètement.

[00:05:55]

Voilà ce qui a changé. Je me tourne vers vous. Ce fil rouge qui a changé, c'est que la campagne, la campagne de vaccination a commencé. Et là, on fait les comptes et on se dit. Mais ça va être très long et ça va prendre du temps. En réalité, ce qu'on voyait arriver comme une issue en disant ce sera le retour des jours heureux. On sera tous vaccinés, on pourra retourner dans les bars, les cafés et les théâtres.

[00:06:14]

Au final, on s'est dit on va vivre avec. Alors on se dit depuis longtemps, mais cette fois ci, ça devient très concret. Est ce que c'est ça qui fait qu'on est obligé de se poser les questions un peu différemment, à votre avis? C'est vrai qu'il y a un énorme espoir sur cette vaccination et concrètement, il y a un très grand décalage entre les chiffres donnés par le gouvernement sur les millions de doses qui arrivent chaque semaine, chaque mois et dans les faits, monsieur Dupont, 82 ans, qui vit dans l'Orne et il n'arrive pas à prendre rendez vous pour se faire vacciner.

[00:06:42]

Il y a un énorme décalage, une énorme déception, une énorme frustration pour ceux qui arrivent à prendre rendez vous en se levant à 5 heures du matin pour se connecter. Finalement, rendez vous reporté. Il y a aussi cette frustration là et qui doit être prise en compte. Après, c'est vrai que forcément, ce vaccin suscite de l'espoir. Forcément, on sait que c'est par cela, grâce à cela, qu'on va sortir de cette épidémie. Mais pour le moment, il y a encore assez peu de personnes vaccinées.

[00:07:05]

Quinze pour cent des personnes de plus 75 ans, c'est déjà bien, mais il faudrait que ça aille encore plus vite.

[00:07:10]

Mais vous trouvez pas que ces derniers jours, on a peut être collectivement intégré l'idée que ça serait plus long que prévu? Sophie Aurenche. À la fois, on nous dit ça va être plus long que prévu. Il y a la fois, on nous dit tous les Français qui le souhaitent se faire vacciner au mois de septembre, avec le rythme d'aujourd'hui, avec les retards sur les livraisons qui sont en ce moment, mais qui vont forcément avoir lieu au printemps.

[00:07:28]

Je me demande comment cette promesse va être tenue. C'est vrai qu'en France, des sites de production vont s'ouvrir pour accueillir, entre guillemets, les principes actifs et les mettre en flaconnage. Donc, oui, forcément, il y aura plus de doses qui vont sortir. Mais attention, ces doses, pas pour les Français et pour toute l'Europe. Après, ça se répartit en fonction de la population. Donc voilà, je pense qu'il faut faire attention aux promesses parce que les promesses de confinement durent 15 jours, en fait durant six semaines.

[00:07:50]

Vous serez tous vaccinés à l'été. En fait, on ne sera pas remplacé. C'est ça pense qu'il est en train de basculer. Attention, je ne crois plus.

[00:07:57]

Jérôme Fourquet Oui, effectivement. Après ce point de bascule, les interrogations que certains intellectuels ou peut être politiques peuvent avoir nous faire part. Je pense que ça tient tant qu'on est entre guillemets, sur 300 morts par jour, comme c'est le cas aujourd'hui. Si jamais on bascule dans une situation comme a connue la Grande-Bretagne il y a deux semaines ou comme qu'on connaît aujourd'hui le Portugal.

[00:08:21]

Mécaniquement, fatalement, la logique sanitaire redeviendra prioritaire. Et là, quoi qu'il en coûte.

[00:08:28]

Personne ne voudra assumer un encombrement aux urgences avec des choix, des arbitrages qui façonnent les politiques, les responsables, les scientifiques ou les Français.

[00:08:38]

Les politiques et les Français aussi. Qu'en France aussi. Je pense qu'on n'est pas encore au point où on serait prêt à sacrifier une partie de la population sur l'autel de la reprise de l'économie. Et donc, aujourd'hui, on voit bien dans nos enquêtes qu'il n'y a plus de Français qui sont inquiets par les conséquences économiques et sociales du confinement que par le risque de contamination pour eux mêmes. Pour autant, il y a aujourd'hui une majorité qui sont favorables au confinement.

[00:09:01]

On en est toujours là. On en est toujours là. Exactement.

[00:09:04]

Il y a cette peur qui est toujours palpable quand la grippe de Hongkong a traversé l'Europe de 68 69.

[00:09:13]

C'est passé un peu quasiment inaperçue. Il y a trente mille morts, mais on était dans un une vision du monde qui, à l'époque, collectivement, était radicalement différente. C'était venu à l'esprit de personne d'arrêter l'économie. Aujourd'hui, on est là dedans. Et donc, accepter ou assumer de changer notre fusil d'épaule, c'est très, très compliqué à assumer. On est sur les théâtres d'opérations militaires. Pareil sur la guerre avec zéro mort. Là, c'est pareil.

[00:09:36]

C'est une épidémie avec on dit. On assume que pour sauver des secteurs entiers, on va passer à 700, 600 ou 800 morts par jour. Je ne vois pas le politique ou le responsable qui va assumer.

[00:09:46]

Ça voudra dire qu'on n'a pas avancé depuis le début de l'épidémie sur la perception de ce qu'on est capable d'accepter. Est ce qu'on est pas capable d'accepter?

[00:09:53]

Alors, on voit bien que les choses sont en train de bouger. Il y a effectivement énormément d'espoir autour du vaccin. Donc, on se raccroche à ça. Et puis, il y a un autre élément que Philippe Dessertine connaît bien, c'est que la gestion de cette crise a ancré dans toute une partie de l'opinion publique l'idée que de l'argent, on pouvait trouver quand on le voulait et qu'il y avait une planche à billets, qu'il y avait de l'argent magique.

[00:10:16]

Et donc peut être, certains disent mais ça va bien finir un jour tout ça. Mais pour l'instant, les Français sont convaincus ou pensent majoritairement qu'on peut continuer à gérer tout ça. On apprend aussi, par exemple, que la France s'endette à taux négatif.

[00:10:30]

Donc, les certitudes économiques d'hier sont sont à peu mises de côté et donc c'est très compliqué à faire assumer.

[00:10:39]

Le sondage qui concerne la volonté des Français, reconfirmé à chaque générationnelles, c'est ça dont nous avons parlé ce soir. On est tous sur la même ligne qu'on est 35 ans, 25 ans ou 65. On avait tous la même chose.

[00:10:52]

Non, non, ce n'est pas encore là dessus que c'est. De plus, c'est le plus net. On voit juste que les personnes les plus âgées sont les plus favorables à un reconfirmé dur. Mais alors, on introduit une autre dimension. C'est l'idée selon laquelle on fait un effort beaucoup. Et puis, apprend on à débarrasser là aussi de pensée magique? On va en baver deux ou trois semaines. Et puis, on mettra ça derrière nous. Sauf que toute l'histoire de ce virus nous a montré que ça risquait d'être d'être plus compliqué.

[00:11:18]

Donc, il y a quand même pas mal de perplexité. Le propre de cette crise aussi, c'est que les données de l'équation évoluent en permanence, ce qui était vrai hier. Aujourd'hui, l'opinion publique se cherche et réagit un petit peu.

[00:11:32]

Les jeunes sont quand même plus favorables à la réouverture que leurs aînés. Oui, mais ce n'est pas si net que ça.

[00:11:39]

C'est pas si mal que ça. En tout cas, le Colisée ou le Musée du Vatican, qui vont ouvrir leurs portes après 88 jours de fermeture, les bars et les restaurants qui reprennent du service jusqu'à 18 heures. l'Italie a fait le choix de l'ouverture, tout comme l'Espagne, qui a décidé de laisser la main aux régions et qui n'envisage pas un confinement national malgré la pression très forte des Varian. L'urgence économique dans ces pays là a pris le dessus. Romain Besnainou, Mélanie l'Unef et Christophe Français.

[00:12:12]

C'est la recommandation de nombreux scientifiques depuis des semaines. Façon, ça nous pend au nez, donc il va falloir reconfigurer. C'est très triste et désespérant, mais on ne peut pas faire autrement. Il faut reconfirmer la France. On n'a plus le choix. Je pense qu'il sera inéluctable compte tenu de la dynamique du virus et des variants la santé plutôt que la société.

[00:12:32]

Compte tenu de ce qui se passe actuellement dans les hôpitaux, je pense qu'il serait raisonnable de freiner fort, c'est à dire de fermer les écoles pendant peut être 3 semaines, un mois.

[00:12:40]

Bref, alors qu'un troisième confinement du pays semblait imminent. Le gouvernement, ou plutôt le président, a pris la France par surprise. Plus question de paralyser l'économie. En tout cas, pas pour l'instant.

[00:12:52]

On va continuer à gérer ainsi cette épidémie avec un objectif qui est de tenir, de protéger les plus faibles, de protéger notre système de santé et de pouvoir au maximum. Aussi, protéger notre jeunesse qui a besoin d'étudier, d'aller à l'école et avoir un pays le plus ouvert possible malgré le virus.

[00:13:12]

Ce matin, le ministre de l'Intérieur se montrait même rassurant. Les vacances d'hiver auront bien lieu et sans confinement.

[00:13:20]

Nous avons choisi de ne pas confiner. Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements. Les conséquences économiques, touristiques pour votre région sociale, sanitaire, psychologiques, d'un confinement sont extrêmement lourd.

[00:13:33]

Si le gouvernement agit ainsi, c'est que les chiffres ne sont pas si mauvais. Le 29 octobre dernier, au moment du deuxième confinement, le nombre de cas quotidiens se situe entre 50 et 60 000. Aujourd'hui, c'est deux fois moins autour de 25 000 cas par jour. Mieux, le taux de positivité des tests qui dépassaient les 20 en novembre est aujourd'hui stable entre 6 et 7. Autre matière à réflexion pour l'exécutif, les exemples à contre courant de certains voisins européens.

[00:14:06]

Exemple à Madrid, ce midi, avec des images que l'on avait presque oublié, ce restaurant du centre ville prépare le service du déjeuner à Valence.

[00:14:17]

On a mis plus de distance à cela.

[00:14:19]

Il y a un espace de deux mètres entre deux clients et on a retiré des chaises un peu partout dans la moitié des régions espagnoles. Les restaurants et bars ont le droit d'ouvrir jusqu'à 22 heures. En pleine deuxième vague, le pays fait le choix de l'économie parallèle. On essaie de s'en sortir parce qu'on doit vivre.

[00:14:37]

Nous aussi, on a des charges à payer. Et l'eau, la lumière. Et puis, il faut bien manger. La de la survie. Si je ferme ici, je me retrouve au chômage, à mon travail.

[00:14:51]

Et le chômage en Espagne est en surrégime. Un taux à plus de 16 pour cent. C'est ce qui a convaincu les autorités locales d'assouplir les règles. Espoir et mesure similaire en Italie, où depuis deux jours, les restaurants ont rouvert, mais pas seulement. Des lieux emblématiques sont de nouveau accessibles au public, comme le Colisée de Rome. C'est très émouvant parce qu'il n'y a eu aucun évènement ici depuis des mois.

[00:15:18]

Alors participer à la réouverture du Colisée le premier jour est un plaisir et un honneur caché dans la chapelle Sixtine au Vatican, a enfin pu rouvrir ses lourdes portes après trois mois de fermeture. Un record depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelques centaines de visiteurs ce jour là, contre des milliers avant la pandémie. Mais au moins, il y a le calme et le respect des gestes barrières. Tout ça. Je pense que c'est merveilleux et ça paraît un peu égoïste, mais bon, on profite du Vatican sans personne.

[00:15:52]

C'est vraiment un rêve, un rêve encore lointain en France, coincé entre deux stratégies de directions opposées et deux opinions publiques, à l'image d'un sondage paru aujourd'hui selon lequel 55 pour cent des Français seraient favorables à un recouvrement strict. Cette question, l'Espagne, dont l'économie est à plat, n'a plus les moyens de reconfirmé pourrions nous être bientôt dans le même cas? Philippe Dessertine. Alors déjà, je crois que ce qui est intéressant d'ailleurs dans le reportage qu'on vient de voir, c'est que vous avez pris deux exemples l'Espagne et l'Italie.

[00:16:30]

Quand on est en train de regarder les statistiques européennes sur le chômage des jeunes, l'Espagne est quasiment 40 41% de chômage de jeunes, donc absolument énorme. La moyenne européenne est à 18 5. Le numéro 2, c'est l'Italie 28,7. Le numéro 3, c'est la France. On va dire dans les grands pays, à 22,4 pour. Juste pour mémoire, l'Allemagne est à 6,3. Cela veut dire que là, dans ces trois grands pays du Sud qui sont trois grands pays qui souffrent énormément sur le côté tourisme, le tourisme représente énormément dans leur activité et dans leur balance commerciale des pays dans lesquels les jeunes sont particulièrement victimes.

[00:17:09]

Eh bien, on en voit deux déjà qui ont pris la décision. Peut être effectivement, par rapport à ce qu'on évoquait alors bien sûr, de protéger les anciens, mais d'essayer que la jeunesse ne soit pas la première victime économique de cette pandémie. Et je pense que c'est effectivement un exemple qui risque malgré tout de résonner en France. Je le répète, nous avons beaucoup de similitudes avec ces deux pays. Nous venons d'évoquer le tourisme et l'importance de la vie culturelle, de la vie culturelle, des citoyens et des gens qui viennent chez nous pour évidemment y goûter.

[00:17:43]

Et aussi dans cette problématique de la jeunesse, de la jeunesse sans emploi, qui est véritablement quelque chose d'explosif et qui est là pour le coup, interpelle très fortement les politiques.

[00:17:54]

C'est une forme de pression sur l'exécutif en France. Ces images là, on se faisait la réflexion en regardant le reportage. C'est bien d'avoir un bar ouvert. Pourquoi pas chez nous? Pourquoi pas nous?

[00:18:03]

Pourquoi trouve t il des clés pour ouvrir alors que nous nous ne trouvons pas alors que les situations épidémiques ne sont pas antagonistes? Donc, ce que l'on peut aujourd'hui espérer, s'il doit y avoir un gros confinement, c'est que ça ne soit pas un confinement global uniforme. La même chose partout pour tout le monde, mais qu'on cherche un petit peu de finesse. On peut peut être ouvrir certaines activités avec certaines conditions de protocole sanitaire. On pourra peut être bientôt rouvrir des activités pour certaines populations.

[00:18:30]

Je pense aux vaccinés. Je pense à l'arrivée du test salivaire qui progresse son efficacité. Le président la République a annoncé l'accélération qui nous permettra en quelques minutes de savoir si on peut par exemple rentrer dans un cinéma, rentrer dans un restaurant, rentrer dans un musée. Je pense que la demande sociale ne va pas être sur le tout ou rien et que s'il y a une pression épidémique, évidemment, il faudra prendre des mesures pour la juguler. Mais qu'on voudra des mesures fines, adaptées, permettant à la vie et à l'activité de s'infiltrer partout où ce sera possible.

[00:18:57]

Cette phrase du secrétaire de l'Agence de santé publique en Catalogne qui dit Si nous pouvions donner les mêmes faibles qu'en France ou en Allemagne, nous n'aurions sans doute pas rouvert.

[00:19:06]

Mais il pose la vraie question. Quoi qu'il en coûte, cela veut dire qui paye, ça veut dire qui paye et qui va payer. l'Espagne n'a plus d'argent et ne peut pas payer. Il y a plus de quoi qu'il en coûte.

[00:19:15]

La France a de l'argent, mais des gens se disent qu'il va payer. Il y a un sondage demain dans Les Echos. La moitié des Français considèrent que qui va payer?

[00:19:22]

Ça sera nous part des impôts. On croit absolument pas à la promesse de ne pas augmenter les impôts dans d'autres pays. On se dit tiens, si on prenait sur les plus riches, sur les patrimoines ou bien sur ceux qui n'ont pas eu de problème de pouvoir d'achat pendant le confinement, c'est à dire les fonctionnaires sans %100 du revenu maintenu, contrairement au chômage partiel des salariés et les retraités. 100% Des pensions maintenues si on leur demandait pendant 2 3 ans une taxe spéciale pour rendre aux actifs et aux jeunes ce qu'ils ont perdu pendant l'épidémie.

[00:19:50]

Les jeunes n'ont plus de petits boulots. Les actifs salariés du privé qui sont au chômage partiel sont à 70 ou 80 %100 de leurs revenus. Est ce qu'on sera capable de faire demain une solidarité économique au profit de ceux qui ont perdu du pouvoir dans une solidarité épidémique?

[00:20:04]

Pour l'instant, on est toujours. Vous avez bien raison d'utiliser ces mots là dans une solidarité entre les générations, mais il n'a pas varié dans les deux sens et on y reviendra un tout petit peu plus tard dans l'émission, si vous le voulez bien. Jérôme Fourquet Ce qu'on vient de voir là, c'est un pays qui dit je n'ai plus le choix. Ce n'est pas je décide de sacrifier les anciens pour avoir un café.

[00:20:22]

C'est les pays qui sont au sud de l'Europe qui sont les plus économiquement fragiles et qui, eux, par la force des choses, sont contraints de réouvrir Philippe Dessertine à donner les taux de chômage. Y a un autre indicateur que les gouvernements regardent. C'était le taux de consentement à ces mesures. On a vu qu'en Espagne et en Italie, où il y a toute une économie informelle, il y avait beaucoup de petits commerçants, des artisans. Les gens commençaient à réouvrir en dépit des interdictions parce que les gens étaient pris à la gorge.

[00:20:52]

Chez nous, même si la situation des restaurateurs et de certaines professions est très déstabilisée, très dramatique, il y a quand même des aides économiques qui sont bien plus généreuses que dans ces pays là. Et donc, je pense que, à la fois sur le front du chômage des jeunes, mais aussi sur des risques de démantèlement, de révolte ou de sédition de certains groupes sociaux. l'Espagne et l'Italie, ce n'est pas un hasard si c'est eux qui ont décidé de rouvrir en premier parce qu'ils étaient acculés.

[00:21:16]

Ils n'avaient plus le choix.

[00:21:17]

Mais en regardant le reportage de S'affairant, on se posait la question et on se disait que. T il. Si l'épidémie flambe en Espagne ou en Italie, comme elle est en train de flamber au Portugal, escot, malgré les contraintes économiques, ce ne sont pas des pays qui seront obligés, à un moment donné, de refermer si les Varian flambent encore une fois, comme ce qui se passe aux alentours de Lisbonne. Je pense que c'est difficile d'imaginer qu'un pays laissera mourir des milliers de personnes chaque jour.

[00:21:44]

J'allais dire même l'Angleterre, qui avait quand même des bilans à 1200 1300 morts par jour, a dû prendre des mesures. Je pense qu'aucun pays aujourd'hui ne peut prendre ce risque pour son opinion. Et même d'un point de vue philosophique, éthique, moral, on ne peut pas se permettre de faire ça. Après la situation française, au point de vue de l'épidémie, on est un peu dans un entre deux parce que depuis le 20 décembre, on nous dit attention en anglais.

[00:22:05]

L'intention de balancer la pression va monter, la pression va monter. Aujourd'hui, qu'est ce qui se passe? On est toujours sur ce plateau Tréo. Le Varian anglais a progressé puisqu'on est passé de 3% à 14% aujourd'hui 11 points en trois semaines. Mais 14%, ça reste quand même très, très bas par rapport aux 86% de la souche du départ. Donc, tant que le Varian Glen n'est qu'à 14%, l'hôpital reste à ce plateau très haut. Mais quand on va arriver à 30, 40 ans de présence du patient anglais, la l'histoirede sera pas du tout la même qu'en ce moment.

[00:22:32]

On ne se rend pas compte, on se dit, mais en fait, il arrive pas de marine anglais. Si ça va arriver doucement. Mais il arrive et les prévisions ont été faites par les spécialistes parlent de pics atteints dans les hôpitaux au plus tôt fin février, début mars. Je ne dis pas qu'on est impatient blenders début février, donc c'est normal, entre guillemets, que ce plateau reste encore en hausse sans être exponentiel.

[00:22:53]

Emmanuel Macron fait une espèce de part des choses en disant voilà, le variez anglais va se développer. Mais si on peut gagner une à deux semaines d'économie relativement ouverte, on engrange pour que l'on ait un certain nombre de réserves qui soient faites tant qu'on peut jouer.

[00:23:11]

Mais la question que je pose, c'est est ce qu'on en est toujours là? Est ce que collectivement, on n'en est pas amené ces derniers temps à se poser des questions sur le sens? Va faire un petit peu de philosophie, c'est assez inhabituel. Dans ce cas, je vais utiliser ce que vous avez cité dans votre livre. Christophe Barbier, qui s'appelle, je le rappelle, les tyrannies de l'épidémie et vous dites nous avons oublié que vivre, c'est prendre des risques.

[00:23:32]

On entend beaucoup d'acteurs, on entend beaucoup de philosophes dire non. À quoi? À quoi bon continuer comme ça et refermer une nouvelle fois nos économies, nos activités, nos théâtres, etc.

[00:23:43]

Une vie sans culture, une vie sans pouvoir embrasser ses petits enfants, une vie sans pouvoir sortir, ce n'est pas une vie. Donc, deux mois dans une urgence, on supporte. Mais si ça devait être récurrent, voire permanent, parce que ce virus va peut être revenir sous des formes différentes, c'est évidemment pas une vie. Il faudra bien trouver autre chose. Et là arrive une nouvelle demande sociale. Peut être aujourd'hui, c'est de retrouver le culte du risque, mais pas du risque.

[00:24:04]

Pas du casco, pas du kamikaze. Le risque calculé? Calculons nos risques. Qu'est ce qu'on risque si on n'ouvre les stations de sports d'hiver?

[00:24:11]

Qu'est ce qu'on risque si on rouvre les musées comme en Italie, où on a vu qu'il y avait trois, quatre personnes dans des grands hall? On peut faire ça au Louvre. Vous faites une jauge au Louvre de quelques centaines ou quelques milliers de personnes dans le musée.

[00:24:22]

Ça sera quasiment désert. Vous ne risquerait rien. Il faut demander maintenant aux pouvoirs publics de calculer les risques, profession par profession, situation par situation.

[00:24:32]

On ne pas fait de manière suffisamment fine. On a manqué complètement de finesse parce qu'on a appliqué d'abord sur tout le territoire, alors qu'on savait qu'il y avait des zones en rouge et des zones qui étaient plus tranquilles. Et puis, on a appliqué des règles de confinement parfois explicables, les restaurants fermés parce qu'on enlève le masque et qu'évidemment, le virus circule.

[00:24:49]

Station de ski est parfois inexplicable. Les stations de ski, les télécabines. Où était le problème?

[00:24:54]

Et même les hôpitaux sont pleins dans les théâtres ou les cinémas. Ce qui s'est passé dans le confinement de l'automne n'a apporté aucune contamination. Donc il y avait de l'incompréhension. Dans l'urgence, on fait des mesures à la hache, on fait des mesures globales, on réfléchit pas, on affine pas.

[00:25:09]

Aujourd'hui, on est capable d'affiner. En tout cas, on doit demander à nos gouvernements d'affiner. Je constate d'ailleurs que l'Italie est en train de se doter d'un nouveau gouvernement qui sera piloté par normalement aussi trouver une majorité. Mario Draghi, l'homme.

[00:25:21]

Quoi qu'il en coûte puisqu'il avait inventé, pour éviter la crise de l'euro, le whatever etex, qui était déjà le quoi qu'il en coûte. Quoi qu'il faille faire, je le ferai. Mais parce que aujourd'hui, les Italiens se disent il nous faut le bon premier ministre pour récupérer l'argent de l'Europe qui va arriver. Reconstruire l'économie et préparer l'après. On est passé d'un Josep Konté empathique, homme venu de la gauche qui a mené la bataille défensive sanitaire contre le virus.

[00:25:45]

Et on va passer en Italie à une phase offensive.

[00:25:48]

Reconstruisons l'épidémie, pensons la sortie, l'économie reconduise, grossiront l'économiste Philippe Dessertine sur ce qui vient d'être dit, sur le fait que pour accepter de continuer à vivre pendant des mois encore avec cette épidémie, en gardant tout ce qui a été dit, c'est à dire qu'on ne peut pas complètement rouvrir pour les raisons sanitaires qu'on a évoqué, c'est une demande du monde économique de dire bon, très bien. On va être obligé de laisser fermer une partie de notre économie.

[00:26:12]

Mais essayons d'ajuster et essayons de rouvrir certains secteurs qui peuvent l'être. Quand on dit le monde économique, c'est peut être trop large parce que des secteurs, pas mal de secteurs qui fonctionnent normalement, on a des chiffres même plutôt rassurant de ce point de vue. Il y en a d'autres qui sont effectivement dans une situation catastrophique. Je pense bien sûr à la restauration, par exemple, et on voit bien avec la restauration, je dirais la manière dont l'opinion ressent le problème en disant là si toute la restauration en France s'effondre.

[00:26:43]

C'est effectivement un secteur économique d'abord qui pèse lourd, puis c'est vraiment notre mode de vie. Pour le moment, tant qu'il n'y a pas la pression et je crois vraiment qu'il faut le dire de manière presque froide et en même temps horrifiées tant qu'il n'a pas l'impression d'augmentation des morts, eh bien finalement, la formulation des normes est quand même on pourrait ouvrir. Je crois que c'est vraiment la question, la variation. Parce que là, aujourd'hui, à la limite, quand on dit on est sur un palier au, on est malgré tout avec des chiffres de mortalité quotidienne qui pourraient être blessant qu'ils l'était au début, mais qui actuellement ont été intégrés par l'opinion publique.

[00:27:16]

Et donc, on dit alors pourquoi on ne fait pas comme les Espagnols, comme les Italiens et d'ailleurs. On se pose quand même la question si nous, on n'aura pas la problématique économique et le coût à porter pour les générations futures. Si jamais ça monte là, évidemment, c'est nouveau. On va dire l'économie qui recule et le pouvoir qui attend ce signal. Je crois que le premier ministre, qui s'exprime tout de suite, est en train de dire qu'il il n'y a pas les chiffres qui nous obligent à changer.

[00:27:40]

C'est vraiment en réalité, voyez si la statistique et la manière dont l'opinion le ressent. Qui maintenant est le guide du pouvoir? Ce n'est pas véritablement, on va dire, une doctrine ou une décision, comme on avait dit à un moment donné, il y a moins de 5000 000. On est pas à moins de 5000 et on se pose encore la question. Et même on est en train de dire bon bah, on va permettre aux universités d'avoir un jour par semaine, alors qu'on n'est pas du tout dans les limites qui avaient été fixées.

[00:28:04]

Du point de vue théorique.

[00:28:05]

Au départ, on se disait depuis le début de l'émission, on est peut être à un point de bascule où on va se poser la question de réfléchir à la place de l'économie, de la vie d'une manière générale, et de notre jeunesse. En réalité, ce que vous nous expliquer les uns les autres, et certains en particulier, c'est que si les chiffres ça renverse immédiatement, on va voir les images.

[00:28:23]

Jérôme Fourquet d'Hôpitaux surchargés, alors lui se souvient des images de orangiste, l'atelier tout à l'heure avec des cercueils dans les halles de Rungis. Là, immédiatement, on n'est plus du tout à un point de bascule. On s'interroge sur le sens de la vie.

[00:28:36]

Là, on referme, on repart dans l'autre sens immédiatement. Ce qu'on avait vu, alors, ça avait commencé dans le nord de l'Italie. Vous souvenez avec l'armée qui était amenée à intervenir dans des villes avec des camions remplis de cercueils. Ensuite, on a eu en France, tout le monde était stupéfait de voir qu'un entrepôt frigorifique avait été réquisitionné à Rungis. Parce que les morgues débordaient. Si on a de nouveau ces images là, il n'y a pas.

[00:28:57]

Il n'y a pas l'ombre d'un doute que l'opinion repart dans l'autre sens. Je faisais une métaphore tout à l'heure avec la situation de guerre. On était à plusieurs milliers de morts par jour en 14 18. Quand on a eu 10 morts en Afghanistan, dans l'embuscade 12 Binou ou une dizaine de morts au Mali, c'est heureusement bien évidemment en termes d'humanité. Un drame national et on voit bien que les échelles sont plus du tout les mêmes. C'est à dire qu'aujourd'hui, accepté comme en Grande-Bretagne, un millier de morts par jour, c'est ce n'est pas possible, mais c'est ça qui interroge certains philosophes.

[00:29:30]

Je vais citer quelques uns, raconte André Comte-Sponville. Arriver qui dit laissez nous mourir comme nous voulons. Les enfants sont en train de se sacrifier pour leurs parents. Ça a toujours été l'inverse. Gaspard Kenning qui nous dit Les vies prolongées contre les vies gâchées, voilà le vrai vrai dilemme de la lutte contre le crime. En fait, toutes ces interrogations là n'ont plus de sens s'il Varian fait les siennes.

[00:29:51]

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, c'est à dire que ceux qui écrivent ça ne sont pas ceux qui rendront des comptes. Et quand on parle des vies gâchées de personnes, de vies prolongées en disant voilà, c'est des gens qui reste pas beaucoup. Vos parents, vos grands parents et donc c'est invendable à l'opinion publique.

[00:30:07]

Nous sommes dans ce moment paradoxal où la question ne peut pas se poser d'arbitrer entre vie gâchée et vie prolongée. Et pourtant, la question doit se poser parce qu'un homme d'Etat est un homme d'État. Il doit réfléchir à l'urgence, bien sûr. Il doit aussi se dire quelles sont les conséquences de mes décisions à moyen et à long terme.

[00:30:24]

Parfois, c'est inconciliable.

[00:30:26]

Mais aujourd'hui, je pense qu'on peut réfléchir à une bonne lutte contre l'épidémie qui évite de repartir dans la catastrophe qu'on a connue, et une lutte pour l'économie, c'est à dire pour faire repartir le maximum de petits moteurs dans l'économie française. On doit attendre ça maintenant de nos de nos dirigeants. Par ailleurs, une partie de la population qu'on veut sauver, dont on veut prolonger la vie et les personnes âgées, réclame maintenant de vivre une vie pleine pendant les trois, quatre ans qui leur reste plutôt qu'une vie de confinée.

[00:30:52]

Ils sont prêts à échanger un abrégé de leur vie à raccourcissement de leur vie, pourvu que pendant ces deux 3 ans, 4 ans, 5 ans, il embrasse leurs petits enfants. Ils sortent, ils voyagent, ils ont une vie culturelle. Si vous leur dites c'est formidable, vous allez vivre encore quinze ans. Vous allez presque centenaire. Mais alors, ça sera sans sortir de votre chambre.

[00:31:11]

Ils vont vous dire vous êtes fous, autant mourir tout de suite. Donc, il va y avoir aussi cet arbitrage là à rendre. Dans un premier temps, c'est. Ou accepter de se protéger parce qu'elles ont voulu survivre et donc elles ont accepté de subir des contraintes dans leur intérêt. Est ce qu'à un moment donné, on ne va pas leur imposer un confinement pour faire leur bien malgré elle?

[00:31:30]

Malgré ces personnes, ça rejoint EXACTO, vous savez, le débat sur mourir dans la dignité quand on est en fin de vie comme une maladie. Tout notre débat sur la fin de vie, c'est celui là. Est ce que prolonger une vie à un moment donné n'est pas philosophiquement critiquable?

[00:31:44]

On va poursuivre cette conversation, cette discussion autour du choc entre les générations, si tant est qu'il y ait un choc. Parce que pour l'instant, on a l'impression que les uns et les autres vit plutôt bien ensemble, qu'il y a une vraie solidarité. En général, la jeunesse est admirable dans et là bas, justement, sans parler de la jeunesse, c'est l'une des questions posées par cette crise. Laissera t elle une fracture entre les générations? Le président ne sous estime pas les conséquences pour cette jeunesse assigné à résidence et le sujet pèse désormais dans les arbitrages.

[00:32:11]

Alors qu'un jeune sur deux a déjà pensé arrêter tout simplement ses études depuis le début de la crise, Mélanie Vinasse et Stéphane l'apaise.

[00:32:22]

Se retrouver le temps d'un apéro en terrasse est un rêve devenu réalité pour ces deux étudiantes françaises installées à Madrid de la Lune.

[00:32:36]

Les premiers jours, c'était incroyable le bonheur de retrouver une bière en terrasse en arrivant de France. On a de la chance par rapport à nos amis qui sont restés en France. On se sent vraiment privilégié de pouvoir vivre ça.

[00:32:50]

Mais la vraie vie étudiante, alors qu'on voyait la vraie vie étudiante, une vie étudiante avec pour seule contrainte un couvre feu à 22 heures. Alors quand, en début d'année, Emma arrive à Madrid pour aider son amie à trouver un logement, elle prend une décision radicale.

[00:33:06]

Pendant une semaine, l'aider a cherché à Madrid la vie. On pouvait sortir, promener en terrasse et aller au restaurant, aller dans des musées pour voir se balader vraiment, librement et possible avec le couvre feu. Quand on a fini de travailler, on a encore un peu de temps pour s'inscrire, pour rencontrer les gens et ça m'a beaucoup plu. Et j'ai dit en regardant des appartements pour mon amie, je me suis dit que j'allais peut être garder pour moi.

[00:33:30]

Et du coup, j'ai décidé de rester ici.

[00:33:33]

Et sinon, il y aurait un goût de liberté retrouvée qui contraste avec ces images tournées à 1300 kilomètres de là, en France.

[00:33:44]

Des étudiants qui font la queue pendant des heures pour se nourrir. De longues files d'attente qui s'étirent sur les trottoirs en plein hiver, à la nuit tombée. Inès Chouchi, en deuxième année de droit, fait partie de ceux qui n'arrivent plus à boucler les fins de mois. Depuis qu'elle a perdu son job étudiant, il ne lui reste que 400 euros par mois pour vivre, 100 euros pour se nourrir. Pas assez pour manger à sa faim.

[00:34:13]

Il m'arrive de sauter des repas parfois, mais je me rends même plus compte parce que c'est devenu une habitude. Je dépasse les 100 euros de courses. Ça veut dire que c'est de l'argent que j'aurais pu dépenser pour le loyer, pour des dépenses médicales. Donc, je préfère avoir ce budget strict pour être sûr que je pourrais payer les autres dépenses absolument nécessaires.

[00:34:33]

Une fois par mois, elle fait donc la queue, elle aussi pour recevoir de l'aide. Parmi les autres étudiants présents, Emma, qui vit désormais avec une crainte tomber dans la précarité, fait peur pour la suite.

[00:34:44]

Comment je vais rembourser un crédit? C'est vraiment très, très bas. J'aimerais trouver un travail commencé à mettre de côté pour m'aider un peu. Maintenant, j'y arrive pas.

[00:34:54]

Lui peut au moins compter sur l'aide de ses parents. Mais cet étudiant en sciences politiques, qui ne s'autorise que quelques sorties à vélo, commence tout de même à trouver le temps long. La ville intelligente entre quatre murs. Tout est passé à distance, donc on est devant un ordi, on est assis sur une chaise de bureau le matin quand on se lève jusqu'à ce que l'on ait fini la journée. Puis après, on mange un plat de pâtes salvateur.

[00:35:22]

Et puis on va se coucher, on va se coucher. On sort pas en tout cas.

[00:35:26]

Un quotidien bien morne, sans ses camarades et sans garantie de pouvoir remettre un jour les pieds à l'université.

[00:35:34]

On ne sait même pas si on pourra revoir nos amis avant notre cursus. C'est compliqué, ça, c'est une forme, un peu de violence, une violence mêlée d'inquiétude pour le futur.

[00:35:44]

Selon un sondage Odoxa publié mi janvier, 72 des étudiants craignent que leur diplôme ait moins de valeur à l'issue de la crise. Et cette question pourquoi la jeunesse a t elle été abandonnée? N'est elle pas l'avenir du pays? Philippe Dessertine. Oui, c'est évident que la jeunesse, elle, souffre énormément et d'ailleurs. Entre parenthèses, je crois qu'il faut insister. On parle beaucoup des étudiants. Il faut aussi parler de toute la jeunesse qui n'a pas beaucoup de qualification, qui n'en a pas du tout, qui est peut être encore plus la victime.

[00:36:12]

Parce que c'est elle aujourd'hui qui est massivement au chômage et qu'on retrouve massivement dans des situations de très grande précarité. D'ailleurs, entre parenthèses, quand le gouvernement a lancé le plan jeunes 6,5 milliards, c'était vers notamment la jeunesse précaire et pas seulement étudiante. Évidemment, ce qui frappe beaucoup, c'est que normalement, la jeunesse étudiante, c'est celle qui devrait être demain la plus éduquée, celle qui dans laquelle on trouvera les élites futures. Et là, quand on voit cette situation.

[00:36:40]

Bien sûr, on est un peu glacé. D'ailleurs, croyez moi, je suis enseignant à l'université et la première chose vraiment sur laquelle je voudrais insister auprès des entreprises notamment. C'est dire Nandan. Les étudiants qui passent les diplômes en ce moment n'auront pas des diplômes dévalorisés. Je crois que ça, c'est quelque chose d'incroyable d'entendre ça parce que moi, je peux vous dire que je donne les mêmes sujets. On a eu ce débat l'autre jour à la Sorbonne.

[00:37:02]

On donne les mêmes sujets que d'habitude. On note exactement pareil. Les étudiants qui vont avoir des notes cette année auront des notes qui seront parfaitement crédibles par rapport aux générations d'avant et aux générations d'après. Il faut vraiment insister là dessus. Alors pourquoi la question des examens?

[00:37:17]

Pardon, Philippe Dessertine, si on met de côté la question des examens et des diplômes? Cette question suggère n'était elle pas l'avenir du pays? Est ce que c'est à eux qu'on va demander d'assumer quoi qu'il en coûte? Je dirais déjà il l'assume aujourd'hui. Il y a bien sûr évoqué tout à l'heure. Les jeunes ne sont pas les premières victimes de la pandémie. Le savent, ils le savent, on le sent. Et ensuite, c'est très clair. Je crois que nous allons transmettre, du fait de la pandémie de la dette, une dette très lourde.

[00:37:47]

Et donc là, on peut essayer d'écarter les discours qui peuvent être des discours politiques opportunistes aujourd'hui visant à effacer la dette. Vous inquiétez pas, tout ça va être réglé. La jeunesse, évidemment, sait qu'elle aura ce problème de dette à régler. Mais comme face, on doit pour qu'elle puisse le régler. Avoir un système de création de richesse. C'est à dire que nous avons aussi une énorme responsabilité sur la manière dont l'économie va tourner demain. C'est bien ça l'idée.

[00:38:11]

C'est que plus on casse l'économie aujourd'hui, plus surtout. Le risque, c'est qu'elle n'ait pas la capacité de rembourser la dette demain. Ça veut dire évidemment, pour la jeunesse, un prélèvement qui sera un prélèvement obligé que l'on peut presque déjà retrouver au niveau des types de salaires ou des types de rémunération qui sont proposés en début de carrière. On a là pour le coup. Là, on le voit déjà. Tension à la baisse parce que effectivement, l'ensemble du secteur économique est là.

[00:38:36]

Quel que soit les employeurs possibles ont tendance à dire vous comprenez, si on est en période difficile, ça va être compliqué. Donc, on ne peut pas vous offrir les salaires d'il y a un an. Donc, je crois que oui, bien sûr. Cette jeune génération, elle le sent, elle le revendique. En tout cas, elle revendique son trouble. En France et ailleurs, on a les mêmes tensions, par exemple aux Pays-Bas, où le chômage des jeunes est beaucoup plus, beaucoup plus faible.

[00:38:57]

Oui, évidemment, en Italie ou en Espagne, comme on l'évoquait tout à l'heure, ou en Grèce, où le chômage est aussi très, très élevé du point de vue de la jeunesse. Donc oui, oui, il y a un prix qu'on paye tout de suite et le prix qu'on va payer plus tard.

[00:39:07]

C'est cette question qu'on peut se poser, c'est est ce qu'on les a vraiment sacrifiés? Récitaient André Comte-Sponville, philosophe et qui a 68 ans. Je sais, c'est important. Pour citer la phrase qui vient, on sacrifie les jeunes au détriment des personnes âgées. La liberté sur l'autel de la santé, on les a, on les a sacrifié, on les a sacrifié.

[00:39:26]

Je dirais qu'on les a hypothéqué. Quand vous vous endetter, vous nous donnez quelque chose en hypothèque hypothèque. Voilà les jeunes, c'est les jeunes qui vont le porter. En effet, ils vont rentrer dans les entreprises. On va leur dire vous êtes moins payés parce que nous sommes affaiblis par la crise. On va leur prendre plus de cotisations parce qu'il faudra faire tourner un système social ou y'aura plus de retraités et plus de chômeurs. Et il faudra rembourser la dette.

[00:39:45]

Et tout cela avec la perspective, quand ils arriveront, eux, à l'âge de la retraite. La retraite sera plus tardive, plus faible en montant parce qu'ils auront eu des petits plus petits salaires. Donc ils ont une moins grosse retraite et puis peut être plus assez d'actifs du tout pour la payer. Moi, je crains très fort qu'on n'aille pas du tout jusque là et que ça explose avant. Je crains ce que j'appelle le système D déconnent détruire, déménager ou démissionner.

[00:40:06]

Détruire, c'est la révolte, comme on l'a vu aux Pays-Bas lors d'un confinement. Je n'y crois pas trop.

[00:40:10]

La jeunesse en France signifie une révolte, mais un mouvement d'humeur. Oui, mais si le confinement se répète et si l'effondrement de l'économie se confirme, pourquoi ne pas avoir cette jeunesse à basculer dans une forme plus violente? En France, j'ai du mal à y croire. Je ne la trouve pas disposée à au syndrome de la révolution. En revanche, déménager pour ceux qui ont des diplômes, aller travailler ailleurs, faire leur vie ailleurs, à Shanghaï, à New Delhi, en Afrique, pour être à la fois dans le sentiment d'une autre aventure et dans des économies plus jeunes et plus dynamiques.

[00:40:39]

Ou bien démissionner, c'est à dire? Moi, je travaille pas. J'attends le revenu minimum d'existence. J'attends le message. Je vais vivre moi aussi dans ce système là et ça serait une catastrophe pour l'avenir de la France.

[00:40:49]

Quand vous sandé la jeunesse française, Jérôme Fourquet, elle vous dit quoi par rapport à la gestion de la crise du papier? On a coutume de dire oui. Elle est déprimée. Elle se vit comme une génération sacrifiée. Qu'en est il réellement dans les enquêtes de tous?

[00:41:02]

Il y a tout ça. Il y a aussi ce que ce que disait Christophe Barbier à l'instant, c'est à dire qu'on a posé une question cette semaine pour l'expression, en tout cas d'un troisième confinement et de règles plus strictes. Quelle serait votre attitude? Vous savez, c'était au début de semaine. On parlait d'une journée de refus. Oui, c'était chez les jeunes que le refus des règles était le plus fort. Mais c'était quand même 65 à 70 des jeunes qui ont n'appliquera au pied de la lettre.

[00:41:26]

Dix pour cent, on appliquera rien du tout. Et 25 à 30 pour cent qui disaient on prendra nos libertés, un peu comme le reste de la population.

[00:41:34]

Donc, il n'y a pas aujourd'hui de ferment massif, de révolte ou de colère.

[00:41:40]

Il y a plutôt un abattement, donc il accepte de protéger leurs grands parents et leurs parents, leurs grands parents.

[00:41:45]

Peut être aussi leurs proches. Et puis, il n'y a pas vraiment le choix. Après, quand on parlait de sacrifices qu'on a fait subir à la jeunesse. On parle de la jeunesse étudiante. Il y a une jeunesse qui est plus jeune ou là, quand même. On peut constater que le gouvernement a sanctuarisé les choses avec le ministre de l'Education nationale, qui se bat dans tous ses arbitrages pour laisser les écoles ouvertes. Et on regarde dans d'autres pays européens.

[00:42:07]

Ce n'est pas le choix.

[00:42:08]

On a refermé les écoles et là, il y a des leçons qui ont été tirées du premier confinement sur les dégâts qu'avait causés cette fermeture des écoles sur les cycles d'apprentissage des enfants les plus jeunes. Il y a sans doute eu un angle mort qui était sur les enfants les plus âgés lycées, étudiants. Et c'est pas pour rien que c'est aujourd'hui que cette question remonte à la surface. Pas tout généraliser, il y a quand même eu des choix qui ont été faits d'essayer de mettre l'accent, mais comme disait Christophe tout à l'heure.

[00:42:37]

En fait, ce sont des arbitrages, c'est à dire qu'avant, on a protégé les plus âgés! A dit Il faut corriger le tir sur les jeunes enfants, ça ne va pas du tout. Et maintenant, on a un autre groupe de la population qui ce Kiki qui arrive sur le devant de la scène? Qui est celui des étudiants?

[00:42:51]

Sophie Aurenche a cette phrase de Jean-Michel Blancard qui disait Ce que vous venez d'expliquer à l'instant, la jeunesse doit être notre priorité absolue. En fait, ce gouvernement n'a que des priorités absolues. La santé est la priorité absolue, la jeunesse est la priorité absolue et sans doute la relance de l'économie.

[00:43:04]

Aussi, l'école est, comme pour le moment, très sanctuarisé quand on entend des pédiatres qui vous disent aujourd'hui moi, à mon service, aujourd'hui, il n'est pas rempli d'enfants de 10 ans, 12 ans qui ont des problèmes cardiaques ou des problèmes pulmonaires. Il est rempli d'enfants qui ont des tendances suicidaires à 10 ans, à 12 ans, je pense que là, vraiment, il y a une prise de conscience de la santé mentale des ados, mais aussi des étudiants.

[00:43:26]

Et je pense qu'ils ont un mérite incroyable quand même de continuer leurs cours devant parfois leur téléphone portable parce que tout le monde n'a pas un ordinateur. Il faut aussi entendre Philippe Dessertine, qui fait des cours sûrement formidables à distance. Mais il y a aussi des enseignants qui n'ont pas envie. On promet aux étudiants des cours en présentiel en TD en première année. L'étudiant arrive, le prof n'est pas là, alors que ça fait des semaines qu'il n'a pas mis les pieds sur le campus.

[00:43:48]

Là aussi, il y a une colère quand même, une exaspération de cette jeunesse. Alors effectivement, ils peuvent aller manger un euro. Effectivement, certaines grandes surfaces proposent des paniers étudiants à 2 euros. Vous voyez où on en arrive aujourd'hui? Des paniers étudiants pour 2 euros, c'est quand même des étudiants qui ne peuvent plus travailler dans les bars, qui ne peuvent plus faire des petits boulots. Moi, j'en retire un énorme coup de chapeau parce que là, ce que vous avez vu dans les reportages, on les voit.

[00:44:11]

Mais combien sont déprimés? Sous antidépresseurs, appelle SOS amitié vont voir des psy. Je pense que, en plus de tout ce qu'on a vu, on a encore énormément, qu'on n'entend plus, qu'ils sont silencieux et qu'ils souffrent en silence.

[00:44:25]

Et qui continue, Sophie Orange, de respecter les règles et qu'ils continuent d'être, d'une certaine manière, solidaires avec nos ainés. Et plus exactement, il est certain que certaines, certaines personnes, certains de ces jeunes, continuent à avoir des amis, évidemment, mais souvent, c'est même le social. Ce sont toujours les mêmes amis. Et au nom de quoi on dirait aux plus âgés de se confiner, au nom de quoi on leur dit attendez, il vous reste plus que deux ans à vivre.

[00:44:51]

On va justement y aller, les attirer. Là, il a envie de vivre pleinement les dix ans qui lui restent.

[00:44:56]

Eh ben, c'est exactement ce qu'on va voir dans un instant. Et vous avez raison de le préciser. Parce que c'est vrai que depuis quelques semaines, même si le sujet est vraiment tabou dans le débat politique, certaines voix s'élèvent pour demander aux plus fragiles de s'isoler et de se mettre de côté, de s'auto confiner pour permettre à l'économie, à la vie. D'une manière générale, de repartir. Nous sommes allés à la rencontre d'Elisabeth et de Guy, dans l'Orne.

[00:45:18]

Des retraités qui, eux aussi, se sentent les sacrifiés du vide Aubry, Pérot, Herrn. Hier matin, en Normandie, le Perche se réveille sous un ciel capricieux, un ton à rester chez soi, mais il n'y a pas que la météo qui retient Elisabeth à la maison. Kovy oblige, c'est dans son salon seules qu'elle passe l'essentiel de ses journées.

[00:45:49]

J'en ai un bon. C'est votre petit truc à vous le matin? C'est un peu toute la journée et attendez, je ne vois pas là dedans. Je l'ai pourtant vu. Et sans quoi les verts? Ce n'est pas pareil avec les jeux de cartes à jouer aux cartes avec le club en ville. Jouer aux cartes et plus rien. A 84 ans, celle qui aimait sortir voir du monde tourne un peu en rond. Quand on s'ennuie, on fait quelque chose.

[00:46:27]

J'ai même acheté des jeux et vous? Déjà regardé par la fenêtre. Ça va, ça va occuper. Quelques rues plus loin.

[00:46:44]

À 74 ans, Guy ne se fait pas prier pour donner un coup de main au livre des petites pintades, fermages en forme à la fin de la journée.

[00:47:02]

Les doigts sont très froid, les doigts froids, mais le corps en action. Guy participe à la banque alimentaire. Ça permet d'abord de ne pas rester confiné, de ne pas rester renfermé, de ne pas déprimer. Une bouffée d'oxygène le mercredi, d'avoir des relations avec les gens, c'est important.

[00:47:25]

Même quand les gens viennent pour la banque alimentaire, c'est important de retrouver des visages.

[00:47:31]

Un engagement pour lui et pour les autres. Même si le risque existe forcément à 74 ans, il l'assume.

[00:47:38]

Car selon lui, sans les retraités, le tissu associatif va s'effondrer. Mortel. Toutes les associations sont des gens à la retraite.

[00:47:50]

Le petit plaisir d'Elisabeth, c'est le moment des courses.

[00:47:55]

Mme Chaudrée trois baguettes moulées, svp, avec. Au delà de ces achats, pour elle, c'est la promesse d'une interaction avec les commerçants. Ce jour là, un cousin qu'elle n'avait pas vu depuis des semaines toucher les masques. On se connaît pas, mais on sait, tu vas bien. Ça va faire trop dur sur la solitude, la solitude. Voilà pourquoi on n'a pas d'âge pour se distraire, se vider la tête. Ça nous libère du vide qu'on a le vide causé par l'absence de leurs proches, dit notre bénévole.

[00:48:44]

Je fais appel tous les jours, ces deux petites filles.

[00:48:46]

OK, gros bisou, boulot.

[00:48:51]

Il faut aller doucement. Oui. Là, on a. Pouvoir les voir. Le pouvoir tenir, voire brasser jusqu'à sa mort si elles ont encore pris un centimètre.

[00:49:08]

Surtout parce que le soir venu, retourne chez Elisabeth devant la télévision.

[00:49:18]

Avoir quand même du bruit dans la maison.

[00:49:22]

C'est moi, Clift, des soirées d'hiver où le virus revient souvent à l'esprit.

[00:49:30]

Moi, je trouve que c'est pas agréable du tout non plus. Parce que c'est marrant, on paye pas pour vivre comme ça. Une faille de la tête. Parce que pour bien dire que bon, y'en a moins du côté anglais maintenant. De l'autre côté, il faut être conscient de ça. Chacha, c'est quand même. Vachers, Elizabeth, Guy et tant d'autres. Une génération de retraités qui rêvent de profiter un peu bientôt, aussi vite que possible, la vie d'après ressemble à la vie d'un enfant et comment on peut leur demander encore de s'auto isoler.

[00:50:12]

Ils sont déjà tellement sains.

[00:50:13]

Ils sont tellement seuls. Tellement pas. Pas une vie à la vie qu'ils voudraient avoir. La solution, c'est le vaccin. Bien sûr, c'est le vaccin. Les deux doses. Et après? Retrouver une liberté totale. C'est à dire que non seulement permettent à ces gens d'embrasser leurs petits enfants et de voir si la petite dernière a pris son rival, mais qu'on leur permet aussi d'aller au restaurant, d'aller au musée, c'est à dire qu'on rouvre l'économie pour eux et que donc on crée le passeport vaccinal.

[00:50:33]

Le passeport vaccinal sera pour toute cette population vaccinés en priorité et c'est normal, sera le retour à la vie pleine et pas seulement à la survie. Et ça, il faut que le gouvernement ait le courage de le dire tout de suite. On nous dit on ne sait pas le moment, ce n'est pas le moment si c'est le moment. Parce que dire aujourd'hui, vous aurez dès que vous serez vacciné. Un passeport qui vous permettra de retourner dans des restaurants qu'on rouvrira pour vous, c'est donner de l'espoir et donner de l'espoir.

[00:50:56]

Un horizon s'est donné de la patience. Et si on doit les confiner un peu durement pendant trois semaines, mais qu'après, ils retrouveront la vie d'avant. Pendant toutes les années qu'il leur reste, le marché est valable. Si on leur dit Vous savez vous leLaos? Peut être que vous serez vacciné, mais ça ne changera rien. Il faudra quand même aller chez vous. À quoi ça sert?

[00:51:12]

En Norvège, ils ont mis en place quelque chose qui s'appelle le Coronas Pass, avec un test qui donne accès à un QR code. Encore faut il avoir un téléphone qui permettent d'avoir un QR code, mais qui donne du coup accès aux restaurants, musées, etc. Philippe Dessertine, votre réaction à ce reportage au moment où naissait peut être Je dis pas nous, c'est dans l'air. Mais la société essaie peut être de monter une génération contre l'autre en disant il faut demander aux plus anciens de s'auto isoler pour faire repartir l'économie.

[00:51:39]

On voit bien après ce reportage que c'est plus compliqué que ça. Oui, je crois que votre reportage j'ai pensé à la phrase d'Emmanuel Macron Ce n'est pas drôle d'avoir 20 ans en 2020. Mais je crois que c'est pas drôle d'avoir 80 ans non plus en 2020. On voit vraiment que au fond, les deux générations, il n'y en a pas une qui est plus favorisée que l'autre. Mais je crois vraiment par rapport à ce que bien des floquée Christophe Barbier.

[00:52:03]

Il est évident que jusqu'à maintenant, on a beaucoup vécu avec l'idée de quand on allait pouvoir recommencer comme avant. Au fond, depuis le début de cette émission, on évoque ça en ans. Au départ, on pensait que ce serait d'au moins trois mois maintenant six mois. Mais si c'est 8 mois, 10 mois, c'est là où ça devient insupportable. Et je pense que là, il y a une vraie réflexion à avoir. J'irai du point de vue des étudiants, par exemple.

[00:52:24]

C'est une vraie question à poser et je pense que du point de vue de nos aînés, c'est la même chose. C'est à dire oui, bon, d'accord. Mais si, par exemple, on a pas suffisamment de vaccins pour aller voir. Ma mère a 86 ans, elle n'arrive pas à se faire vacciner. Donc je ne sais pas quand elle va se faire vacciner. Oui, mais on fait comment? C'est à dire? Ben oui, quand il y aura des vaccins, oui, même s'il y en a pas.

[00:52:42]

Comment fait pour organiser? C'est la même chose pour les étudiants, c'est à dire que là, on doit réinventer une autre vie aussi. Maintenant, on ne peut pas considérer qu'on va continuer à retenir sa respiration jusqu'à ce qu'on puisse à nouveau vivre normalement. Je pense qu'il y a une vraie réflexion à avoir pour que ceux qui ne coûte pas nécessairement des sommes astronomiques du point de vue de l'économie, mais qu'on ait une organisation maintenant dans cette situation en disant comment des personnes âgées seules, par exemple, peuvent se retrouver quand on sait qu'elles sont celles des unes des autres, etc.

[00:53:11]

Comment on peut réorganiser quelque chose? Et là, c'est effectivement des initiatives. Ça commence à prendre dans certains pays d'Europe. Je pense qu'en France, il faut vraiment qu'on ait cette réflexion. Je le vis par rapport aux personnes âgées comme par un rapport intitulé aux étudiants.

[00:53:26]

Vous avez raison. Est ce que vous dessertine? Le débat ne peut plus être le point de bascule. On ne peut plus se résumer à fermer ou ouvrir. Oui.

[00:53:33]

Et en mettant comme horizon d'attente une période qui serait pas très, très lointaine. Nous, on va encore en baver deux mois et après, tout le monde a compris que c'était un quinquennat.

[00:53:44]

Alors là, on voit qu'il y a des choses qui évoluent et on peut espérer que le vaccin se diffuse dans la population. Quand on sonde les Français, eux, ils sont très majoritairement +60% favorable à la mise en place d'un passeport vaccinal, dont certains dans certains lieux. En disant voilà, comme disait Philippe Dessertine. Bon, on va adapter nos modes de vie. On va apprendre à vivre avec ce virus et donc ça va peut être laisser des plages de liberté à certaines catégories de la population.

[00:54:09]

On voit aussi dans nos sondages que la propension des personnes âgées à se faire vacciner est nettement supérieure à celle des jeunes. Donc, ils ont une grande majorité des séniors où on vit et souhaitent ardemment se faire vacciner le plus vite possible.

[00:54:24]

Sophie Orange. Votre réaction à ce reportage? Je voudrais dire deux choses je pense qu'il y avait aussi un message qui passait, c'était de dire les retraités, ils ont de la chance, leur retraite n'a pas baissé, contrairement aux jeunes qui ont perdu du pouvoir d'achat parce qu'ils ont perdu leur boulot. Oui, il y a des retraités qui ont des belles retraites, mais on le sait très bien. Mais il y a des millions de retraités qui vivent avec quelques centaines d'euros par mois.

[00:54:44]

Je pense qu'il faut arrêter de considérer que les retraités n'ont pas perdu le pouvoir d'achat. Après, sur la question du passeport vaccinales, je pense que oui. Effectivement, pourquoi pas? Sauf qu'il faudrait que effectivement, ce soit simple d'aller se faire vacciner. La bonne nouvelle Jean Castex vient d'annoncer qu'à partir de demain, un million 700 00 rendez vous seront ouverts pour la maman de Philippe, de Certainly aussi pour mes parents, tout un tas d'autres moments importants.

[00:55:03]

D'emblée, j'ai fait une petite parenthèse, mais je pense que c'est important. On ne peut pas mettre en place un passeport vaccinal si les Français ne peuvent pas avoir accès à la vaccination. Ça paraît une évidence, mais ça va mieux en le disant. Dernier point quand on dit aussi de la solidarité entre générations, quand on voit que la semaine avant Noël, il y a 3 millions de tests ont été réalisés. Oui, ce sont ces personnes qui ont fait des tests.

[00:55:22]

Elles sont les petits, les moyens, les jeunes qui voulaient protéger leurs parents, leurs grands parents. Donc oui, il y a un sens des responsabilités, évidemment. Revenons maintenant à vos questions.

[00:55:35]

Le choix du couvre feu à 18 heures n'est pas, in fine, celui de l'économie du pays au détriment du sanitaire. C'est un confinement.

[00:55:43]

Le couvre feu à 18h, c'est un confinement partiel. C'est un confinement horaire, mais c'est un confinement. C'est un confinement avec un moindre mal. C'est le choix de l'économie, au sens où ça instaure le métro boulot dodo. Je suis à peine sorti de mon travail que je dois rentrer à la maison. Je n'ai plus le temps de rien faire, ni vie culturelle ni vie sociale. C'est la fin de l'apéro. Donc oui, de ce côté là, c'est préservons l'économie en mettant un couvre feu sur les heures qui ne sont pas des heures de travail.

[00:56:07]

Mais c'était quand même d'abord éviter le confinement, faire appel à la responsabilité collective.

[00:56:12]

N'est ce pas un peu irresponsable? C'est Gilbert, cette question avec un brin de malice.

[00:56:17]

Ça dépend ce qui vient d'être dit quand on voit comment la société française s'est comportée sur les fêtes de fin d'année, analyse un responsable de manière très collective. La France, les Français ont respecté. Il n'y avait pas de gendarmes au pied du sapin. Et pourtant, les Français ont fait attention puisque on n'a pas vu de rebond épidémique dans les enquêtes qu'on menait juste avant. Plus de 60 des Français disaient Nous, on sera moins nombreux que d'habitude, a t on entendu dans votre reportage.

[00:56:40]

C'était très douloureux pour les grands parents ne pas voir la petite dernière, etc. Mais de très nombreuses familles se sont pliés à ça. Donc, il y a quand même un comportement collectivement responsable. On pointe du doigt les jeunes sur telle ou telle fête qui a défrayé la chronique, mais on voit bien que beaucoup reste dans les clous. Il n'y a pas de débordement massif.

[00:56:58]

C'est pourquoi Emmanuel Macron a tenté ce nouveau contrat avec les Français. Je ne vous reconfirme pas début février, mais soyez responsable et nous gagnons tous ensemble cette bataille. Avec l'espoir aussi que les vacances scolaires et la fermeture des écoles pendant les vacances va aider aussi à lutter contre l'invasion britannique.

[00:57:13]

Vous parlez tout à l'heure d'affiner les mesures. Cette question de Béatrice en Charente Maritime combien de temps le pays va t il encore tenir économiquement? Pourquoi ne pas rouvrir au moins les restaurants en journée?

[00:57:23]

Oui, on va changer quelque chose.

[00:57:24]

On voit que dans certains pays, il y a ce qui est mis en place. Je pense que pour la réouverture des restaurants activités, bien sûr sans masque. Il faut un contrôle à l'entrée. Il faut le test salivaire qui va arriver, qui permet avec quelques minutes, de savoir si on peut rentrer ou si on peut être dangereux. C'est la seule solution de sécuriser pour sécuriser tout le monde. En revanche, on pourrait déjà rouvrir des activités culturelles ou là, on porte le masque.

[00:57:46]

On est dans des lieux qui peuvent être aérés. Il y a un protocole sanitaire et il n'y a pas de risque, évidemment invités. Activités culturelles de journée puisqu'elle couvre feu, notamment les musées.

[00:57:54]

Mais on voit bien ce fil orange qu'on va se poser la question de rouvrir certains pans de notre activité économique avant même que tout le monde soit vacciné.

[00:58:03]

Si on attend, tout le monde vacciné se passe plus rien avant le mois de septembre, donc je pense que c'est effectivement assez inimaginable de penser que jusqu'à l'été ne se passera plus rien. Effectivement, aller au cinéma ou aller dans un musée avec des jauges assez larges ne présente pas de risques. À ce jour, à partir du moment où on est masqué, il y a des sens de circulation. D'ailleurs, Roselyne Bachelot travaille sur ces scénarios qui ont été contrecarrés par l'arrivée du variant anglais et du sud Sud-Africain dans une moindre mesure, en chômage partiel depuis des mois.

[00:58:32]

J'ai des problèmes pour payer mes crédits, surtout que les banques n'aident pas trop à mettre dans les Hauts de Seine. Philippe Dessertine C'est ça aussi la réalité de la crise du CobiT. Oui, bien sûr. Oui, même le chômage partiel ne permet pas notamment à une population qui était limite. On va dire qu'il était déjà, par exemple, du fait de crédit ou de choses de ce genre dans des situations limites souvent d'ailleurs, avec parfois je me souviens des reportages.

[00:58:59]

D'ailleurs, on les a vu avec parfois un travail complémentaire en fin de journée qu'on a plus. Et là, c'est le moment où on bascule, je crois vraiment. Il faut se souvenir, par exemple, que sur l'année 2020, on a une croissance très forte de la population qui, rentré au RSA et c'était ce qui était très, très marquant dans les statistiques, c'est qu'on restait avec une stabilité du RSA isolé, c'est à dire c'étaient des familles, c'étaient des familles en réalité qui se retrouvaient, qui basculer du mauvais, du mauvais côté.

[00:59:27]

Donc, je crois que ça, évidemment, c'est la réalité de la crise que nous vivons. C'est bien sûr une crise qui n'est pas une crise épouvantable parce que nous avons des amortisseurs qui sont des amortisseurs publics. Mais ces amortisseurs, d'abord, ne sont pas pour tout le monde et souvent, évidemment, ne concerne pas tous les éléments qui sont un peu, on va dire, de l'économie souterraine, mais qui permet à la France une partie de la population française de ne pas basculer justement dans la pauvreté.

[00:59:52]

Et ça, je crois qu'en effet, oui, quand on est simplement, j'ai tout d'un coup un crédit. Et ce crédit là, on ne sait pas pourquoi cette personne l'a contracté. C'est peut être pour sa voiture dont il a besoin pour fonctionner, etc. Qu'est ce qui se passe si tout d'un coup, il ne peut plus payer? Ça, c'est quelque chose qu'on le retrouve beaucoup aujourd'hui.

[01:00:06]

Pourquoi protéger les retraités au détriment des plus jeunes? C'est à l'inverse de la logique. Et c'est Yves qui habitait la Réunion et qui est retraité, qui nous dit ça.

[01:00:16]

Je pense que c'est aussi la noblesse d'une société de prendre, de prendre soin de tout le monde.

[01:00:22]

Et donc, ce n'est pas une génération controlent c'est pas une génération. On dit souvent ça ne fonctionne pas comme la lutte des classes, c'est à dire que souvent, dans une famille, on peut avoir des gens qui sont du même milieu social. Mais dans une famille, vous avez souvent biologiquement des gens qui sont beaucoup plus âgés que vous et beaucoup plus jeune. Et donc, du coup, il y a une espèce de solidarité invisible qui existe. On a entendu tout à l'heure dans le reportage des étudiants qui pouvaient se faire du mouron pour leurs grands parents ou leurs parents, et inversement, des grands parents qui se disent que ça ne doit pas être rigolo pour la petite dernière qui a fait ses études et qui ne profite pas de sa jeunesse.

[01:00:55]

Donc, il y a pas aujourd'hui ce sentiment d'opposition parce que c'est très incarnée. Et les baby boomers qui profiteraient souvent, c'est vos grands parents ou vos parents. Donc, ça calme tout le monde.

[01:01:05]

Quand on dit ça et avant cela, personne ne veut rien entendre. Et pourtant, il faudra qu'on sait que les jeunes sacrifient aujourd'hui pour qu'on protège les plus âgés. Qu'est ce que les plus âgés pourront faire demain pour remettre le pied à l'étrier de ces jeunes qui ont eu des études compliquées, une entrée dans la vie active perturbée et qui vont devoir redresser les ruines de l'économie? Comment la solidarité va fonctionner dans le deuxième sens? On a vu dans quel sens elle fonctionnait bien et c'est très bien.

[01:01:30]

C'est la gloire de l'humanisme français et même européen. Comment ça va fonctionner dans l'autre sens?

[01:01:36]

Comment ça pourrait fonctionner au sein des familles, grands parents et petits enfants?

[01:01:41]

La solidarité devrait jouer, mais faut faire un projet collectif de politique publique. Ça, c'est plus compliqué.

[01:01:46]

Cette question, notre économie pourra t elle encore supporter un nouveau confinement tric?

[01:01:52]

Je crois que vraiment, l'idée du contrôle strict maintenant, il est définitivement écartée honnêtement. Ce qui s'est passé entre mars et juin a quand même énormément marqué les esprits du point de vue des économistes. C'est pour ça qu'en novembre, on avait dit on continue à travailler. D'ailleurs, la contamination sur les lieux de travail est beaucoup plus faible que sur les lieux, par exemple de loisirs ou dans les lieux familiaux. Donc, je pense que aujourd'hui, on s'est rendu compte à quel point un confinement complet, c'est à dire un arrêt véritable de l'économie, était quelque chose d'extrêmement coûteux, extrêmement complexe à mettre en oeuvre et extrêmement lourd à supporter ensuite.

[01:02:27]

Là, on est dans des situations où, par exemple, la Grande-Bretagne, qui a fait un confinement beaucoup plus dure, n'a pas fait néanmoins le confinement qui était celui du printemps. Et encore, d'ailleurs, on en a tiré les leçons. Pourquoi ne pas vacciner d'abord les forces vives de la nation pour protéger l'emploi et empêcher la faillite rapidement? Sophie Aurenche C'est une stratégie vaccinale qui est à peu près la même partout.

[01:02:51]

Oui, parce qu'en fait, ce sont les plus anciens qui meurent et qui ont les formes les plus graves du colite 93 des morts du côté d'aujourd'hui en plus de 75 ans.

[01:02:59]

Eh bien, merci à vous tous d'avoir participé à cette émission qui sera rediffusée ce soir à 23 heures 40. Demain, vous retrouvez Axel de Tarlé. Je rappelle que vous pourrez retrouver C dans l'air sur toutes les plateformes et sur France TV. Belle soirée.