Transcribe your podcast
[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous. Un record affinement en planaires 21 millions de Français vont subir 4 semaines de confinement 7 jours sur 7 avec attestation de déplacement, mais un confinement qu'on pourra passer dehors toute la journée. Alors pour quelle efficacité? Pourquoi un tel choix sera t il suffisant pour étouffer cette troisième vague qui sature les réanimations? Ce confinement d'un troisième type pourrait il être étendu d'abord dans le temps, mais aussi géographiquement? Et surtout, est ce bien le dernier confinement sujet de cette émission de C dans l'air intitulé Ce soir confiné et en même temps dehors?

[00:00:51]

Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Gilbert Derez. Vous êtes chef de service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Cécile Cornudet, vous êtes éditorialiste politique aux Échos. Je signale votre dernier édito. Emmanuel Macron, le décideur solitaire. En duplex, on retrouve le professeur Daniel Lévy-Bruhl. Vous êtes responsable de l'Unité des infections respiratoires et vaccinations de santé publique France. Et enfin, Soizic Quéméneur, vous êtes rédactrice en chef du service politique à Marianne.

[00:01:22]

Merci à tous les quatre de participer à cette émission en plein air. Tout d'abord, Cécile Cornudet. On a failli intituler cette émission Étrange confinement. C'est vrai qu'on est là un confinement d'un troisième type. Je cite Jean Castex, Yair Fred sans enfermer, s'aérer, dit il, se promener, faire du sport. En fait, c'est un confinement dehors, un confinement de planaire et on n'a pas le droit de dire confinement. Emmanuel Macron a dit qu'on ne pouvait pas vraiment appeler ça un confinement.

[00:01:50]

Ce n'est pas très facile à lire, forcément pour tous les gens. Je fais passer. Tout le monde l'a très bien compris hier. J'ai l'impression que là, on a compris en deux temps. Ce nouveau confinement d'abord. Ça a été un peu un coup sur la tête, notamment pour les commerçants qui ne s'attendaient pas du tout à ça. On s'attendait tous à un confinement le week end, mais les dernières consultations qu'a eu Emmanuel Macron avec des réanimateurs et on dit si on ne fait pas des mesures plus fortes que ça, on va arriver vers un tri de personnes de 40 50 ans.

[00:02:17]

Donc, il faut vraiment prendre des mesures dures. Donc retour des attestations, interdictions de déplacements interrégionaux. On a eu l'impression de revenir en arrière et ce matin, beaucoup de gens se sont réveillés en regardant un peu précisément ce qu'il en était en fait. Oui, mais il y a certes une attestation, mais on peut sortir toute la journée dehors deux à dix kilomètres sous couvre feu de 17 à 19 heures d'une heure. Donc, en fait, tout dépendra sur l'utilité ou l'utilité de la façon dont les gens.

[00:02:48]

Finalement, le mettront en œuvre. Est ce que les gens, les gens ont compris qu'on pouvait aller dehors? Mais est ce qu'ils sont compris qu'en réalité, fallait arrêter d'inviter des copains à dîner ou à déjeuner le samedi et dimanche parce que c'est là qu'on se contaminer? Ce n'est pas évident. Qu'est ce qu'on vraiment compris, les gens? Sauf que, peut être, il faut faire quand même un petit peu attention parce que la situation n'est pas bonne.

[00:03:08]

On n'a pas tout compris. Soizic Quéméner Est ce qu'on a? Moi, personnellement, je n'ai pas compris comment va marcher l'attestation de sortie. Comment ça se passe? Le matin, on va se signer son attestation qui sera valable toute la journée, le soir jusqu'à 19 heures et tous les matins. Voilà ce l'assigner soi même, et ce, pendant quatre semaines. On n'a pas encore absolument tous les détails. Gérald Darmanin l'a dit tout à l'heure il va donner.

[00:03:30]

Il va donner de nouvelles précisions au fur et à mesure du temps. C'est un peu comme les codes pour les commerces. On a appris ce matin. Finalement, le coiffeur est resté ouvert et peut être des fleuristes. Enfin, on attend encore les informations de Bercy. En tout cas, ce qu'on sait à l'heure actuelle, c'est qu'il va y avoir une attestation. On duplique sans doute de ce qu'on comprend, de ce que dit Jean Castex, le modèle des précédents confinement, c'est à dire si on peut avoir une attestation de l'employeur à ce moment là, on n'a pas besoin d'une attestation supplémentaire.

[00:03:55]

Les enfants pour aller à l'école n'ont pas besoin d'une attestation, mais en revanche, pour tout le reste, c'est à dire les courses du quotidien, le jogging dans le parc, les déplacements pour prendre l'air puisque c'est un confinement dehors à ce moment là, il faudrait une attestation. Mais c'est vrai que c'est Cécile Cornudet le rappeler tout à l'heure. Tout commence quand Emmanuel Macron a vu des journalistes. Aujourd'hui, il les voyait pour tout à fait autre chose pour le Sommet de la Francophonie.

[00:04:17]

Il est venu leur poser la question de ce mot confinement puisqu'il était question des mots de la francophonie qui disait les mots qu'il aimait, les mots qu'il n'aimait pas. Une journaliste lui a demandé Mais vous n'aimez pas le mot confinement? Il dit. Non, non, non, ce n'est pas du tout un confinement. Et on voit bien qu'il a cherché à trouver une solution hybride, à la fois sanitaire. Donc, ça ressemble vraiment à un confinement. Mais en même temps, politique aussi.

[00:04:37]

Il est question d'acceptation sociale, bien entendu, la fameuse acceptabilité. Donc, il a aussi trouvé une voie médiane qui n'est pas évidente, évidente à comprendre. Mais finalement, c'est vrai qu'il y a cet effet. Ce deuxième est ferme, on se dit, mais finalement, le couvre feu est à 18 heures et va passer à 19 heures. Donc un peu plus de liberté. Et aussi cette possibilité, finalement beaucoup plus étendue que celle que ne l'avait encore jusqu'au week end dernier, les habitants des Alpes maritimes bien de Dunkerque, par exemple, ou du Nord-Pas de Calais, c'est à dire cette possibilité de se déplacer plus longtemps à l'extérieur, notamment le week end.

[00:05:09]

Donc, il a aussi trouvé une voie médiane. Et pour ce qui est des attestations, c'est une façon aussi de dire attention. Nous sommes tout de même dans un moment, dans un moment de resserrement de l'épidémie, de resserrement des contraintes. On essaie de freiner et il faut que. Il faut qu'à l'esprit, ceux qui sont dehors, qui sont, qui vont rencontrer d'autres personnes. Et cet impératif à l'esprit les gestes barrières. Quelque part, l'attestation, c'est un peu un geste barrière.

[00:05:36]

Mais c'est vrai que pour vivre ce beau confinement confinement, ça veut dire enfermé à l'intérieur et donc enfermés dehors. Ça paraît un peu un contre sens, Daniel Lévy-Bruhl. Pourquoi veut on nous mettre dehors? Est ce qu'on a des chiffres? Est ce qu'il est maintenant établi qu'on ne se contamine pas dehors? Et dès lors, ça paraît du bon sens que de dire aux gens aller dehors puisque dehors, on ne se contamine pas parce que c'est l'un des ressorts de ce confinement.

[00:05:59]

On peut plus dire confinement. Je ne peux pas vous dire de ces mesures d'un troisième type. Oui, tout à fait. Alors, je n'irai pas jusqu'à dire qu'on ne peut pas se contaminer dehors, mais on se contamine beaucoup moins dehors que d'ordinaire, confinés dans des espaces clos. D'autant plus s'il est mal ventilé, bien entendu. Dehors, on peut se contaminer si on ne respecte pas les barrières. Donc, il ne faut pas penser que l'appartement où on est dehors, on peut tomber le masque, qu'on peut ne pas respecter la distanciation physique.

[00:06:26]

Mais il est vrai que beaucoup d'études maintenant le montrent, y compris des études menées en France, que le risque de transmission est bien moindre à distance équivalente lorsqu'on se trouve à l'extérieur avec un R avec des virus qui se diluent et on le comprend facilement. Ainsi, si vous êtes porteur de virus et que vous êtes dehors, eh bien si vous excrétée du virus, ça va se diluer dans l'air ambiant, alors que si vous êtes dans une petite chambre, le virus ne va pas pouvoir s'échapper.

[00:06:55]

Il va rester dans la pièce. Il va être beaucoup plus susceptible d'être transmis à des personnes qui seraient présents dans la même pièce. Donc, oui, il y a un rationnel à dire que il vaut mieux être dehors que dedans. Mais dehors, il ne faut quand même continuer à respecter les mesures barrières et en particulier le port du masque et la distanciation, critique Gilbert Deret.

[00:07:13]

On prend ces mesures et Emmanuel Macron les a prises. Cécile Cornudet le rappelait après notamment sa visite à l'hôpital de Poissy, où il a vu que la marée montait en service de réanimation. Ils ne sont pas bons, les chiffres en réanimation. Et est ce qu'il était urgent d'agir? Et quel regard portez vous justement sur ces mesures? Il avait lancé un on appelle ça une troisième voie. Par définition, quand vous êtes dans une troisième voie, vous entrez dans une voie que vous ne connaissez pas.

[00:07:42]

Vous ne voulez pas la première, vous voulez pas la deuxième. Vous voulez pas que ça vient de là? Vous voulez pas du capitalisme, du social. Il faut inventer quelque chose. Nous inventons quelque chose.

[00:07:51]

Mais attention, quand on invente quelque chose, c'est à l'arrivée qu'on sait si c'est troismois était la bonne. Deuxième chose, c'est que la mesure, pour moi, sont illisibles, totalement illisibles. Je ne sais pas exactement ce que j'ai en moi, ce que j'ai en plus. J'ai même l'impression qu'en Ile de France, je vais être plus libre que dans une zone où j'ai couvre feu à 18 heures et confiné le week end. Moi, j'ai plus de liberté ici.

[00:08:12]

Avec ce qu'on vient d'annoncer, je j'aime me promener tout le temps dehors.

[00:08:14]

La troisième chose, c'est que c'est trop tard, trop peu, clairement, trop tard. On n'attend pas que les réanimations soient ou au bout du désastre, car on y est ou du gouffre pour prendre des mesures. Ces mesures ne vont pas agir avant, au mieux deux à trois semaines. Rajouter encore une, deux semaines pour qu'on voit quelque chose dans les réanimations. De toute façon, le mur, on est dedans, on est pas avant, on est dedans.

[00:08:38]

Et donc finalement, si vous voulez, je m'interroge parce que sur le plan purement sanitaire, je ne comprends pas cette décision. Pour une raison simple si on avait voulu contrôler les épidémies, c'était en décembre dernier. C'était en janvier dernier qu'il fallait agir. On n'a pas voulu et on a accepté depuis maintenant six mois un plateau très élevé de contamination. Il faut arrêter de penser que c'est que la réelle problème, parce que sinon, ça se termine par des libraires, ce n'est pas la.

[00:09:04]

Le problème, c'est pas que le problème. La réanimation, c'est un symptôme.

[00:09:08]

Le nombre de personnes. C'est un symptôme tardif. Et quand vous prenez une décision médicale sur un symptôme tardif, vous avez perdu depuis Seaboard, accepté entre 20 et 30.000 contaminations, des dizaines de milliers de Kovy, de longues, des séquelles à vie pour plein de patients. C'est trop tard.

[00:09:24]

On est à 1166 patients en réanimation en Ile de France que vous craignez que la marée ne continue de monter. Et à partir de quand, dites vous? Nous serons submergés et on devra faire rire en disant Y'a plus de place pour vous.

[00:09:37]

Ça peut arriver demain matin, ça peut arriver demain matin. Souvenez vous déjà que des programmes font qu'aujourd'hui, vous avez un trauma. Quelqu'un? Pas vous, évidemment. Un peu du trauma. On va chercher à lire, il va se passer. Ce qu'on a connu l'année dernière, c'est à dire on va tourner dans les hôpitaux pour trouver un lit aujourd'hui déjà et des programmes des patients de partout. On nous a demandé de déprogrammer 40 des patients. Cela va bien falloir un jour qu'on les opère.

[00:10:03]

Et donc, la réanimation est déjà au bord du désastre, si ce n'est déjà la deuxième chose que je voudrais rompre avec ça.

[00:10:11]

Ça n'est pas qu'un problème de réanimation et c'est pour ça qu'il fallait faire avant. On attend pas que Cité sanitaire soit en train de l'abcès pour agir.

[00:10:21]

On prévient. Et vous vous interrogez maintenant sur l'efficacité de ces mesures qui, de toute façon, auront un effet que dans quinze jours, puisque entre le moment où on se contamine et le moment où on va à l'hôpital, il y a un délai de 15 jours.

[00:10:33]

Les gens faisaient encore un tour d'Europe, ce qui a été fait en Europe. Tout a été fait en Europe. Assez intéressant de faire le tour d'Europe pour essayer l'exercice, si vous voulez. On sait ce qui marche, ça, c'est sûr, et on sait ce qui échoue, ce qui marche, c'est on ferme le pays, ça marche très, très bien. Ça a été offert par le Portugal, par l'Italie, par les pays, par les pays nordiques.

[00:10:52]

Et puis on déconfites progressivement. Ça, ça marche très, très bien, ça. On sait ce qui est un désastre. Le Brésil n'a rien à faire et nous, on est quelque part au milieu, nous, mais ça ne marche pas. Apparemment, vous acceptez. Moi, je vais me répéter parce que c'est important. 300 morts par jour, 25000 contaminations par jour, des Kovy Delong pour les années à venir, plus l'angoisse des adultes, des enfants, les désordre psychologique fait 6 mois que ça dure.

[00:11:17]

Est ce que ces mesures vont marcher? J'en doute fortement parce que ne joue pas grand chose. Je crains qu'elle ne marche pas.

[00:11:23]

Rendez vous dans 3 semaines. Alors à partir de ce soir minuit donc, un tiers des Français vont connaître un troisième confinement. Un confinement nouvelle formule. On l'a dit, avec des sorties extérieures autorisées dans un rayon de 10 km, et ce, sans limite de temps. Mais comme pour les épisodes précédents, les commerces non essentiels vont devoir fermer leurs portes au moins quatre semaines. Sujet de Walid Baeri su'l Juliette Valons. Avec David Le Marchand. Une fois de plus, les gares parisiennes se remplissent, car l'heure de la rechute a bel et bien sonné.

[00:11:58]

Et c'est reparti pour un mois. Près d'un Français sur trois va vivre son troisième confinement interne que Jean Castex comme Olivier Véran ont pourtant essayé d'éviter soigneusement en annonçant hier soir les nouvelles mesures qui vont s'appliquer dans quelques heures.

[00:12:13]

Cette troisième voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer. Je ne sais pas quel nom il faut donner à ces mesures fortes qui sont prises pour protéger les Français.

[00:12:26]

Pour l'Île de France, mais aussi les Hauts de France. La Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes maritimes. En tout, 16 départements où vivent 21 millions de Français. C'est bien d'un confinement qui va s'appliquer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Tout déplacement à plus de 10 km est interdit et c'est le retour de l'attestation pour toute sortie du domicile.

[00:12:46]

Mais confinait ne rime plus forcément avec enfermez.

[00:12:50]

Le couvre feu passe de 18 à 19 heures et le temps de sortie est illimité pour faire du sport, prendre l'air ou parfois même faire cours à des élèves dans un parc et recevoir la visite de la maire de Paris, plutôt satisfaite de cette version, disons aérée, du confinement.

[00:13:06]

Je constate qu'on a tiré quand même quelques enseignements. Le fait que dehors, on se rend à l'intérieur et qu'il y ait une liberté de déplacement plus grande, c'est un point très important et très positif.

[00:13:21]

Un peu moins positif. l'État d'esprit de nombreux commerçants cet après midi, sur le point de fermer boutique pour plusieurs semaines. On essaye de s'organiser. On voulait faire un message vocal sur l'emploi avec le rendez vous annuel, jeudi 25 mai.

[00:13:39]

Ce salon de beauté se retrouve une fois encore dans la liste des commerces dits non essentiels.

[00:13:44]

C'est vrai que pour nous, c'est l'incompréhension totale, d'autant plus qu'on a cru comprendre que les salons de coiffure sont ouverts. Mon métier UTI, c'est quand même très difficile à accepter et à vivre un air de déjà vu et une opposition qui, elle, a retenu une chose.

[00:14:01]

Emmanuel Macron et son gouvernement ont perdu leur pari.

[00:14:04]

Le confinement, c'est ce que l'on fait quand on a tout raté.

[00:14:09]

Les Français paient au prix fort le pari perdu d'Emmanuel Macron.

[00:14:13]

La plupart de nos voisins européens font mieux. C'est un fiasco terrible. Alors l'exécutif tente de montrer le chemin de la sortie de crise avec la campagne vaccinale. Le sérum d'AstraZeneca est de nouveau autorisé en France depuis aujourd'hui. Réservé désormais aux 55 ans et plus exactement l'âge du premier ministre qui, cet après midi, a retroussé sa chemise pour l'exemple. Tandis que dans les services de réanimation des hôpitaux en Ile de France, il va falloir attendre encore une dizaine de jours au moins avant que la situation s'améliore.

[00:14:42]

Nous devons donc encore, pendant un certain délai, travailler sous pression, à flux tendu et devoir déprogrammer un certain nombre de soins et d'interventions chirurgicales. Mais très probablement, ces mesures porteront leurs fruits. En tout cas, c'est un pari qui met les Français devant leurs responsabilités.

[00:15:05]

Tenir encore à Paris, tandis que les New Yorkais, eux, commencent à retrouver leurs théâtres et leur cinéma, les Israéliens, leurs bars, leur restaurant, leurs concerts, munis toutefois de leur passeport vaccinales. À quelques détails près, l'arrivée du printemps rime là bas avec le retour à une certaine forme de vie d'avant.

[00:15:26]

Alors, question téléspectateurs, Cécile Cornudet l'Ile de France va connaître 12 millions de sportifs qui ont besoin de sortir toute la journée puisque l'attestation de jogging, on peut également se promener. Mais sauront elle contrôler ces attestations, ce que tout le monde dort?

[00:15:41]

Oui, c'était la grande question. Jusqu'à présent, au deuxième confinement, il n'y a pas eu beaucoup de contrôles. Moi, ce que je pense, c'est que c'est très compliqué de savoir exactement ce qu'il faut faire. Les gens vont regarder. Est ce que c'est contrôlé? Est ce qu'on est contrôlé quand on sort d'Ile de France? Est ce que la SNCF a l'injonction de baisser son offre de trains, par exemple? Est ce que tous les trains vont pouvoir continuer à circuler, ce qui sera tentant pour les répartir en fonction de ce que verront de ces contrôles?

[00:16:09]

Les adapteront leur comportement? Moi, je crois beaucoup que l'efficacité va se jouer dans les contrôles ou pas qui vont être mis en place. Mais jusqu'à présent, Gérald Darmanin n'a pas eu envie beaucoup de miser sur les contrôles, ne serait ce que parce qu'il est beaucoup pris ailleurs, sur les phénomènes de bandes et d'insécurité dont on a parlé à d'autres émissions swazi.

[00:16:31]

Décidément, il est bien étrange, ce confinement. Mais s'il n'y a pas le double risque pour Emmanuel Macron 1 politiquement. Finalement, il revient sur sa promesse du 29 janvier, qui était de ne pas reconfirmé entre guillemets. 2. Sur le plan sanitaire, bien entendu, Gilbert Debré et pas mal de personnels hospitaliers qui craignent que les mesures ne soient pas assez efficaces pour étouffer cette troisième vague qui va continuer à monter quoi qu'il arrive dans les quinze prochains jours.

[00:16:58]

Oui, effectivement, lors d'un point de vue politique, un point de vue sanitaire, ce que je ne suis pas compétente sur cette question là, mais d'un point de vue politique, sa décision fin janvier avait été plutôt bien reçue, c'est à dire à un moment où les Français se sentaient déjà serrés dans ce couvre feu. Et finalement, c'était le chef de l'Etat qui donnait l'impression, alors que la France avait été en difficulté sur la question des masques, des tests, etc.

[00:17:22]

La campagne de vaccination avait mal commencé. On avait. On avait regardé avec envie les voisins, notamment au Royaume-Uni, qui arrivaient à se faire vacciner alors que les Français avaient attendu au début du mois de janvier que ça se lance. Et donc, le président de la République avait envie de dire finalement, j'ai réussi quelque chose à dire que les autres sont confinés. Nous ne l'est pas, mais il y a eu énormément de poids politique. D'ailleurs, ça a été abondamment commenté par ses proches, mis dans ce pari.

[00:17:47]

Et c'est peut être là l'erreur, finalement. C'est à dire qu'aujourd'hui a non seulement cette catastrophe sanitaire notamment, notamment dans les hôpitaux en Ile de France. Ce qui se profile assez, c'est ce que vous expliquez à l'instant professeur. Et en même temps, il y a la question, effectivement, du poids politique qu'il a mis dans la décision du mois de janvier. Et ce n'est pas un hasard, d'ailleurs, si on voit si tous les candidats à la présidentielle, potentiels ou déclarés, se sont réveillés hier soir, évidemment, en appuyant sur cette idée de pari perdu d'Emmanuel Macron.

[00:18:19]

Et c'est vrai que depuis le début de cette crise, le président de la République essaie de prendre ses décisions en regardant tous les facteurs. Mais évidemment, plus on se rapproche de la présidentielle, plus il y aura cette suspicion en permanence de prendre les décisions parce que la présidentielle s'approche et parce que finalement, beaucoup dans son entourage disait pour pouvoir être candidat à la présidentielle et être vainqueur, il faut réussir la vaccination. Et on voit bien là l'aide de la difficulté dans laquelle le président de la République.

[00:18:45]

Parce que la vaccination, alors il y a eu des facteurs exogènes. Bien entendu, mais ça n'avance pas suffisamment aux yeux des Français. Et de l'autre côté de ces nouvelles, ces nouvelles contraintes qui sont des contraintes. C'est vrai, un peu étrange, un peu qui vont s'éclaircir, sans doute. On va prendre un peu mieux ce qu'est cet objet, cet objet politique non identifié. Aujourd'hui, qu'est ce nouveau confinement? Ce troisième confinement? Ce non confinement qui est quand même un confinement?

[00:19:10]

Mais c'est vrai que c'est ici. C'est un ensemble, un coquetel politique qui est très délicat.

[00:19:14]

C'est pour cela qu'il n'utilise pas le mot confinement parce qu'il ne veut pas se dédire par rapport au 29 janvier. C'est pour ça qu'il envoie Jean Castex annoncer alors que c'est toujours lui qui a annoncé le confinement jusqu'à présent. Daniel Lévy-Bruhl autre mesure de ce confinement on est obligé. Il va falloir qu'on trouve un nouveau mode de ces nouvelles mesures de restriction. C'est l'interdiction de se déplacer de plus de 10 km par rapport à son lieu de résidence. Ce qui fait d'ailleurs qu'on a vu beaucoup de jeunes ce matin, gare Montparnasse, dans les gares s'échapper, si on peut dire, parce que ça veut dire que tout le week end, on va devoir rester si on habite un petit appartement dans son petit appartement.

[00:19:45]

Quel est l'objectif de cette restriction de circulation? Est ce que c'est? Je n'essaie pas d'éviter les déjeuners de famille, d'aller voir ses parents qui peuvent habiter parfois 20, 30, 40 km. Pourquoi? Quel est le sens, le ressort de cette restriction de circulation de ces 10 km? J'imagine que dans cette décision, il y a la prise en compte de la forte hétérogénéité spatiale géographique qui existe encore en France entre les différentes régions. On a des régions, en particulier trois régions, qui sont particulièrement affecté avec des taux d'incidence et des charges hospitalières extrêmement élevés.

[00:20:20]

Et puis des régions qui sont relativement épargnées aujourd'hui. Et donc, l'idée de restreindre les déplacements lointains, c'est probablement l'idée d'éviter trop de déplacements qui seraient susceptibles de l'être le germe de Kleisterlee à partir de zones particulièrement touchées vers des zones moins touchées. L'idée, c'est de rester un peu entre soi.

[00:20:47]

Gilbert D'oreillers a une décision qui a été prise, c'est de ne pas fermer les écoles si vous le regrettez. On sait que les cantines sont malheureusement un haut lieu de contamination.

[00:20:57]

Un débat qui est très difficile, qui est divisé, a tranché. Et pourtant, il faut prendre position. Et vous me parlez des autres pays, beaucoup de pays.

[00:21:03]

On ferme les écoles, je vais prendre position, mais je voudrais souligner que ce n'est pas un débat facile parce que c'est vrai que l'école, c'est un sanctuaire, parce que c'est fermé. Les écoles, ça d'énormes conséquences. Mais les enfants sont des vecteurs, c'est maintenant clair. Quand on regarde d'ailleurs les taux de contamination. Plus vous êtes jeune, plus vous êtes contaminé. Ça démarre dès l'âge de 10 ans, donc il y a un vrai problème qui est là.

[00:21:25]

l'École est un réservoir de contamination, c'est une évidence. La deuxième chose est qu'après, c'est une balance risque bénéfice du sanitaire. Qu'est ce qui est le plus risqué? C'est de les fermer ou de garder ouverts. C'est de laisser le virus circuler, mais au prix d'avoir des enfants qui sont chez eux. Si on voulait appliquer des mesures sanitaires claires, il faudrait fermer les écoles et on a un énorme problème à plusieurs. On a diabolisé le mot confinement, on l'a politisé.

[00:21:52]

Le mot confinement, ça, c'est une erreur de confinement, ce n'est pas une insulte. Et la deuxième chose que moi qui me gêne beaucoup.

[00:21:59]

Si un enfant est confiné chez lui, qui ne va pas à l'école, il est nommé professeur et dans dix ans, il rate beaucoup de choses qu'on rvc sur C'est global.

[00:22:07]

Et alors? Justement, ça amène à mon deuxième commentaire. Nous regardons désormais tout au lieu de regarder les six premiers mois de l'année 2021. Regardons les deux prochaines années. Quel est le drame? Est ce qu'il est resté neuf mois en trois quarts confinement et maintenant quatre ans du confinement comme maintenant? Ou de faire deux mois de confinement total et de rouvrir le pays? Moi, je pense que la bonne décision, c'était la deuxième, c'était de fermer un pays comme d'autres l'ont fait pendant deux mois, y compris les écoles, puis de confiner progressivement.

[00:22:35]

Et le scénario optimiste comme quoi la vaccination va rattraper bientôt. Il va avoir des effets, ce qui fait que la fin du printemps pourra espérer. Réanimation à l'hôpital?

[00:22:48]

Non, pour deux raisons. La première, c'est le candidat des Verts, ce qui s'est passé en Israël et en Grande-Bretagne, pays leader là dessus. Ils ont fermé le pays et ils ont vacciné. Pourquoi ils ont fermé le pays? D'abord parce que 300 morts par jour et on les oublie, on les oublie. 300 morts par jour. Tout le monde s'en fout. Depuis six mois. Moi, je m'en fous pas. Deuxièmement, parce que je vais le redire encore.

[00:23:07]

Parce qu'on ne dit pas assez, parce que les gens perçoivent pas. Mais il y a la Kovy de langue qui pose problème, qui va causer des millions de personnes. Donc, ce n'est pas une bonne solution. La deuxième chose, c'est que pour les courses se croisent, encore faut il vacciner. Nous n'avons pas un rythme de vaccination qui nous permet d'espérer. C'était le pari qui était fait. On parlait mi avril. Ce n'est pas possible ce que l'on peut espérer si on vaccine au rythme où on nous a annoncé.

[00:23:28]

Et ça, c'est loin d'être gagné parce qu'on risque de perdre AstraZeneca. On nous avait dit 30 millions de personnes en juin et tous les adultes qui le veulent en septembre.

[00:23:38]

Moi, ce que j'attendais, c'est de jolies courbes qui commencent à s'inverser en juin prochain. Une assez bonne situation en septembre. Il faut dire à ceux qui nous écoutent nous allons vaincre la Kovy de 19 d'ici 2021. Le pays reprendra sa vie quasi normale en 2022. C'est ça le message. Et permettez moi d'insister en disant il faut désormais lever le nez du guidon. Il faut arrêter de regarder la semaine prochaine ou dans quinze jours, arrêter de donner des dates qui n'ont aucun sens.

[00:24:05]

Ce qui m'intéresse, c'est l'état du pays à la fin de l'année pour 2022. Notre plus jeune économiste en face de moi les moins x %1 du PIB cette année. J'y connais rien, je m'en fous. Est ce que le pays va se redresser en 2022 2023? Oui, et c'est ce que nous montrent les pays extérieurs. Ce qu'on fait 0 Kovy rebond partout. Donc nous dire attention, attention à l'économie, il faut pas que ça baisse entre juin et je ne sais pas quoi.

[00:24:27]

Entre mai et juin, je m'en moque.

[00:24:29]

Par contre, même si on peut penser qu'il y a d'autres critères comme la santé mentale, on était évidemment pris en compte les suicides, les commentaires là dessus et bien entendu, mon propos peut être.

[00:24:39]

Ou alors faut qu'on reste ensemble toute la soirée quand partie réducteur santé mentale. Là encore, personne ne peut me démontrer et je pense au contraire que deux mois de confinement total qui vous avez compris mon mantra plus de confinement propre, c'est pire que 9 mois de ce qu'on est en train de vivre là.

[00:24:56]

La santé mentale, elle, s'abîme au fil des semi confinement.

[00:25:00]

En revanche, c'est vrai que ceux qui sont les victimes de ce nouveau confinement, ce sont les commerces, notamment. On revient au sketch un petit peu des commerces essentiels, non essentiels. On n'a pas la liste arrêtée, d'ailleurs, des commerces. L'essentiel est en ce moment les coiffeurs. Ce matin, c'est Gabriel Attale et on se croyait non. L'essentiel? Ils ont basculé dans l'essentiel. Elle n'avait pas les des fleuristes hier soir aussi. Mais ce matin, elle disait que la collecte par les greffes fleurissent dans tout.

[00:25:24]

Ça est en négociation en ce moment. Il y a un décret que Bercy va sortir demain pour voir qui est vraiment quand il y a tous les lobbies qui sont à Bercy en train de dire qu'on est en train de le dire. Les professions de pousser leur intérêt. C'est normal, c'est des salaires vie. Quels sont les critères alors qu'il fonctionne auprès de ceux qui ont l'oreille de Bruno Le Maire?

[00:25:44]

Les coiffeurs? Pas exactement quels sont les arguments, mais ce qui est sûr, c'est qu'on va revivre aussi dans les grandes surfaces, les rayons, les rayons Bachellerie, les rayons Baschet, donc toutes ces choses absurdes qu'on a connues au second confinement. Parce qu'en fait, comme on priorise l'école pour la santé mentale des enfants pour que les parents puissent continuer à travailler. Du coup, il faut bien que maman confinement et que quelqu'un ferme. En fait, si vous voulez, c'est les commerçants qui sont les sacrifiés de ce nouveau confinement de Quéméneur.

[00:26:16]

On est en train de vivre en ce moment même. On voit bien la complexité de ce dossier entre des coups des petits commerçants qui ne comprennent pas pourquoi eux, on les quand on les met dans la case non essentiels doivent fermer. Il se demande bien. D'ailleurs, ils le disent chez nous, on respecte le protocole. Et d'un autre. La colère aussi de ceux qui sont confrontés toute la journée à ces malades qui meurent du Kovy et qui se disent on n'en peut plus, on est en train de craquer et on voit bien la grande solitude des politiques.

[00:26:42]

Est ce que c'est un signe, d'ailleurs, de voir qu'il n'y a pas d'opposition, qu'on entend peu, l'opposition y compris? Je crois que Martine Aubry a l'air de dire bah, finalement, c'est pas si mal que ça. Ce confinement à la sauce Macron.

[00:26:57]

On a vu aussi Anne Hidalgo dans votre reportage en s'intéressant à ce que ces deux maires de la capitale est une grande métropole et elle se font le reflet des demandes de leur être des habitants de leur ville qui y vivent souvent plus qu'ailleurs, dans des plus petits appartements qui ont besoin de respirer et qui ont plus souffert du premier confinement où, effectivement, il avaient assez peu d'espaces pour supporter pour supporter ce moment. Mais c'est vrai que autant les maires trouvent globalement.

[00:27:27]

Alors si on laisse de côté les Alpes maritimes et pour les Alpes maritimes, c'est un peu la double peine dans la mesure où ils ont été confinés trois semaines déjà le week end et qui ne comprennent pas très bien pourquoi ils se retrouvent dans la même situation que l'Ile de France et les autres Français, les départements limitrophes. Mais sinon, les élus ont plutôt j'encaisse, disait mardi soir il lui répondait une interview. Il disait qu'il regrettait de ne pas avoir suffisamment discuté ou en tout cas trouvé deux points de convergence avec les élus locaux.

[00:27:53]

Là, en revanche, ça a été trouvé. On voit que ceux qui, ceux qui protestent, c'est plutôt Jean-Luc Mélenchon qui dit qu'une stratégie aurait dû être planifiée depuis longtemps puisque c'est un mantra politique la planification. Marine Le Pen aussi, qui qui regrette, qui regrette ce confinement qui tombe au dernier moment. Donc, ceux qui ont ceux qui se sont exprimés le font vraiment dans un contexte d'opposition national. Mais en revanche, si on regarde, si on regarde ce qui s'est passé en Ile de France notamment, là, il y a plutôt un soutien parce que de toute façon, les politiques savent bien qu'ils sont devant, devant des décisions qui sont presque impossibles désormais à annoncer à la population.

[00:28:30]

Alors, est ce que c'est parce qu'ils palimpsestes de mesures? Il reste toujours un bout de la mesure précédente et finalement, les empile comme un millefeuille de mesures. Alors là, on ne sait pas si, si. La stratégie que propose le professeur de Rennes, c'est à dire un stop pendant deux mois, serait mieux acceptée par les Français. Mais c'est vrai qu'il y a une fatigue de ce millefeuille perpétuel, alors il reste toujours quelque chose de 2 des restrictions précédentes.

[00:28:56]

Et c'est vrai que le retour, le retour à la normale semble s'éloigner de plus en plus. Donc pour les politiques, c'est très compliqué de se positionner. L'opposition ne sont pas aux manettes, tout simplement. Ils n'ont pas toutes les informations que peut avoir le président de la République ou le gouvernement. Donc ils essaient de répondre au coup par coup. Comme les décisions sont prises au coup par coup, ils réagissent aussi au coup par coup. D'ailleurs, je pense que c'est la principale critique qui peut être faite aujourd'hui, c'est à dire quand on voit en Italie, il y a des critères très nets pour savoir si nos zones blanches en zone jaune, orange, en zone rouge et ça entraîne des fermetures, tandis que nous le faisons, tout est remis à plat à chaque nouvelle restriction.

[00:29:31]

Et ça, je pense que c'est très usant pour les nerfs des Français. Regardez, on est en train de se demander qui va être ouvert demain? Qui, quoi? Comment s'organise? C'est encore très, très, très, très flou. Et je pense que ça, c'est très dur psychologiquement pour les Français.

[00:29:43]

Levy Brûles Santé publique France. Vous mesurez la tolérance des Français, l'acceptabilité des Français sur ces mesures de restriction et jusqu'où on est prêt à aller. On n'a pas d'enquête spécifique dédiée à cette question, mais on pourrait le faire, ce qu'on mesure de manière régulière, puisque c'est une enquête qui a lieu depuis maintenant de nombreux mois. Chaque mois qui mesurent l'adhésion des Français aux différentes mesures de limitation de la transmission le port du masque, la distanciation physique et, etc.

[00:30:20]

On voit une relative stabilité dans l'adoption de ces mesures à un niveau élevé. Il faut le dire, la plupart des Français adhèrent à ces mesures malgré la contrainte qu'elles font peser sur la vie quotidienne. Bien entendu, il reste une petite portion des Français qui qui disent qu'ils n'adhèrent pas à ces mesures ou qu'ils n'adhèrent que parfois à ces mesures. On ne voit pas d'évolution nette depuis. Depuis plusieurs semaines et ça va être intéressant dans les prochaines vagues de cette enquête, en particulier en comparant les différentes régions puisque de plus en plus, on est maintenant dans une situation, à la différence de ce qu'on a connu dans la première dans la première moitié de cette crise où les mesures sont différenciées selon les régions.

[00:31:04]

Ça va être très intéressant de pouvoir comparer la manière dont les Français adhèrent ou non aux mesures en fonction du lieu où ils habitent et des mesures qui ont été mises en œuvre. Alors, pour faire retomber la pression à l'hôpital, les autorités mise aussi sur les transferts de patients. Mais voilà, ces opérations d'évacuation sanitaire sont compliquées à mettre en place. Comme vous allez le voir dans ce reportage de William Rousey et Pierre d'Orne. Un service de réanimation sous tension dans cette clinique privée des Hauts de Seine déjà 8 10 occupés sur les 12 disponibles, on a reçu deux nouveaux patients aujourd'hui à l'hôpital de nuit et un patient de l'hôpital de Garches.

[00:31:49]

Le privé prend sa part de patients pour soulager l'hôpital public. Par exemple, si vous avez une chambre vide parce que on n'a pas trouvé suffisamment d'infirmières pour la faire tourner.

[00:32:01]

Mais le manque de personnel commence à se faire sentir et l'établissement aura dans quelques jours plus de capacités d'accueil avec des services de réanimation occupés à 105 %100 en Ile de France. Il devient urgent de les désengorger.

[00:32:15]

Si on a plus de malades qui nous sont proposés, alors on va être obligés de faire des choix entre soigner un cancer ou soigner un Kovy, soigner un infarctus en Sonacos, ville en conséquence.

[00:32:26]

La semaine dernière, le gouvernement mise sur une stratégie déjà utilisée lors de la première vague le transfert de patients vers d'autres régions moins touchés par l'épidémie. L'exécutif promet une centaine d'évacuations par train et avion médicalisé. Pourtant, depuis lundi, seule une dizaine de patients ont quitté l'Ile de France. Pourquoi si peu? Les autorités ont surestimé le nombre de patients éligibles à un transfert.

[00:32:56]

Selon ce médecin, il faut un véritable alignement des planètes pour que le patient puisse être transféré. Premier des critères, ce sont des critères médicaux. Bien sûr, ces patients doivent être parfaitement stables. Ce sont des patients qui sont très graves, qui sont sous ventilation artificielle, pour lesquels il y a des médicaments qui sont administrés de manière continue. Mais on ne veut prendre aucun risque. Après, il y a des critères de logistique. Le patient ne doit pas avoir un poids trop important parce que ça met en danger.

[00:33:24]

Si vous voulez les phases de brancard d'âge, il faut aussi convaincre les femmes. Aujourd'hui, la grande majorité refuse le transfert pour s'épargner la douleur de l'éloignement. Eux l'ont vécu lors de la première vague des photos du Transit, en avril dernier, lorsqu'ils ouvrent les yeux.

[00:33:41]

Gérard se réveille à l'hôpital de Vannes, à 500 kilomètres de chez lui, en banlieue parisienne. La séparation est un traumatisme impressionnant.

[00:33:48]

Quand on m'a dit que j'étais havanes. Moi, j'étais. C'était un peu dans un trou. C'était complètement perdu. Je savais que le Kovy était un peu pestiféré à ce moment là, donc les familles ne pouvaient pas approcher, etc. J'étais, j'étais complètement. C'est difficile à exprimer.

[00:34:12]

Si vous voulez été abandonné, c'est très difficile. On voudrait faire plus. On voudrait être proche. En fait, on ne peut pas. On est coincés. On est comme si on avait une porte fermée. On ne sait pas ce qui se passe derrière.

[00:34:27]

Une souffrance qui n'est aujourd'hui qu'un mauvais souvenir. Après dix huit jours passés dans l'hôpital de Vannes, il est maintenant guéri et reconnaissant envers le personnel soignant.

[00:34:37]

Grâce à eux, je suis là et eux vont répondre, mais c'est notre métier. Mais c'est au delà du dossier. Vraiment, c'est vraiment. Ce n'est pas un métier. C'est formidable.

[00:34:49]

Comme Gérard, près de 650 patients ont été transférés l'année dernière pendant la première vague. Aujourd'hui, en France, 84 des lits de réanimation sont occupés et la marge se réduit de jour en jour.

[00:35:03]

Alors, question téléspectateurs, on sait peu de choses sur le profil des nouveaux patients. Pourquoi questionde Gauthier à Paris?

[00:35:09]

Gilbert Deret Ce qu'on constate, c'est que l'âge baisse, conséquence du Varian, alors coseigneurs de plusieurs choses. La première, c'est qu'on peut imaginer, c'est vrai, comment on ajaccienne dans les EPAD. On en fait une tranche d'âge qui est moins touchée. Ça, c'est magnifique. Ça vous montre d'ailleurs l'efficacité de la vaccination dans les EPAD. Ça commence à aller bien. Si on était tous dans les EPAD, tous dehors, on sera tous bien. La deuxième chose, c'est que oui, ça baisse.

[00:35:36]

C'est troublant pour plusieurs raisons. La première, c'est le Varian anglais, qui est non seulement plus contagieux, mais plus mortel, probablement beaucoup plus mortel. Alors 64% plus morcellent. La fameuse British Journal, peut être aussi, et peut être aussi en raison d'un fort relâchement.

[00:35:54]

Parce que quand vous êtes, quand vous voulez garder des mesures contraignantes. Depuis novembre dernier et nous sommes en blanc pour les trois mois qui viennent, c'est intenable pour les Français. Et donc, vous avez des jeunes qui se contaminent à toute allure et plus jeunes. Pour moi, les plus jeunes, ces 10 30 ans et qui vont contaminer les plus âgés, c'est à dire ceux qui vont finir à 40, 50, 60 ans. On a des quadragénaires et des trentenaires en réanimation, dont un tiers vont mourir.

[00:36:21]

Alors, peut être pas forcément ceux là, parce qu'ils vont tenir mieux, mais quand même, vous en perdez 30% réanimation. Je réponds ici aussi aux personnes qui nous disent faites des animations, on ne va pas. Si vous avez 20 millions de réanimation, on va en perdre 30. L'objectif, c'est pas. Ca fait 7000 morts. L'objectif, c'est pas de mettre des gens en réanimation, c'est qu'ils viennent pas en réanimation. Donc, pour répondre à votre question, oui, ils sont plus jeunes et ça nous inquiète.

[00:36:41]

Est ce que le profil est différent? Vous avez des il y a toujours ces comorbidités. L'obésité et l'hypertension sont toujours majoritairement des hommes.

[00:36:49]

Vous avez toujours majoritairement. On a l'impression que les femmes, ça commence à monter en puissance. On a des gens qui n'ont aucune comorbidités, qui sont en réanimation de plus en plus. La différence, ça va se jouer sur le pronostic. Est évident que si vous centreur et que vous êtes obèse ou diabétique, votre risque de mourir est plus grand que si vous avez 40 ans. Si le candidat, c'est ce discours.

[00:37:08]

D'ailleurs, je crois que Emmanuel Macron a entendu à Poissy jeudi un petit peu Destable et ça l'a amené à changer d'avis, à échanger sur un juste confinement le week end ou d'essayer de trouver une nouvelle forme de confinement plus large et expertise plus efficace, ce qui serait une autre histoire. Il a eu une réunion avec une dizaine de réanimateurs et il leur a demandé Mais qu'est ce que vous craignez ici? Quand vous parlez d'embolie de l'hôpital, qu'est ce que vous craignez?

[00:37:38]

Et bien, on craint d'avoir à choisir dans les semaines qui viennent entre des gens de 40, 50 ou 60 ans. Donc ça, ça fait bouger Paris. La bonne nouvelle, Soizic Quéméner, c'est l'Autorité européenne du médicament qui a à nouveau autorisé qui a considéré que le vaccin de Pfizer était sûr. Et AstraZeneca était sûr et efficace. Et du coup, cet après midi, Jean Castex s'est fait vacciner. Il n'était pas forcément dans les clous pour se faire vacciner, mais c'était pour restaurer la confiance dans ce vaccin qui, néanmoins, est durablement ébranlé.

[00:38:13]

Avec cette affaire. Oui, il s'était posé la question au mois de janvier au gouvernement de savoir s'il fallait se faire vacciner ou pas, et Roselyne Bachelot, les dissuader, avait dissuadé ses collègues en disant Mais regardez moi, j'ai été vacciné au moment de la grippe H1N1 et ça a suscité plutôt des sarcasmes plutôt qu'un élan vers les vaccinaux, donc pour aller se faire vacciner. Donc, ils ont décidé de ne pas y aller et surtout de respecter, de respecter la campagne de vaccination et les étapes et notamment les âges.

[00:38:43]

Donc, il y avait assez peu de assez peu, évidemment, la même personne au gouvernement qui pouvait se faire vacciner tout de suite après. Là, on est dans un cas particulier. C'est dire que le vaccin mal aimé d'AstraZeneca, et donc le geste du geste du premier ministre après son ministre de la Santé, qui est un soignant et qui a déjà été vacciné devant les caméras. L'idée, c'était de donner le go. Ça repart, on recommence, on recommence à avoir des vaccins AstraZeneca après la difficulté d'un tel geste, c'est qu'effectivement, ça peut rassurer, mais aussi ça peut donner très envie d'aller se faire vacciner.

[00:39:16]

On sait bien qu'on a des difficultés à la fois pour avoir encore des rendez vous et puis surtout des problèmes d'approvisionnement, ceux qui sont, qui ont été, qui ont déjà été annoncées la semaine dernière. Et donc toute la difficulté, c'est à la fois politique de vouloir redonner confiance en un vaccin et en même temps, au bout du bout, tout ce qu'ils veulent se faire vacciner ne pourront pas se faire vacciner, même si le geste du premier ministre qui est qui?

[00:39:38]

Qui est plutôt une image de bonne communication politique aujourd'hui, puisqu'il était un peu souriant hier, ça a fonctionné et ça fonctionnait bien à la télévision. Mais la difficulté, c'est que la réalité, c'est qu'il y a énormément de gens en France qui veulent se faire vacciner pour sortir de ce cauchemar et qui ne peuvent toujours pas le faire.

[00:39:53]

Gilbert Deret, ce vaccin AstraZeneca? Au début, on se souvient, on ne voulait pas l'administrer au plus de 64 ans parce qu'on disait on n'est pas sûr qu'il marche. Alors maintenant, on n'y comprend plus rien. On ne veut pas l'administrer aux moins de 55 ans parce qu'on dit attention. Je cite la Haute Autorité de santé, qui a identifié une possible risque de coagulation intra vasculaire disséminée. Bon, c'est tellement compliqué chez les personnes de moins de 55 ans.

[00:40:17]

Alors, ça veut dire quoi? Il faut pas vacciner les moins de 55 ans. Il va être réservée aux personnes les plus âgées.

[00:40:23]

On n'en est pas là. D'abord, je suis attristé parce que le vaccin est juste absolument fabuleux, permet de sortir de la crise et de la face lumineuse de cette crise. C'est la science exceptionnelle. Nous sortirons de la crise grâce à la science, ça, j'en suis convaincu. Et rapidement. Deuxièmement, il joue de malchance. D'abord, c'était pas les plus de 65 ans. Pas parce qu'on avait un doute. On n'avait pas de données. C'est mal passé.

[00:40:47]

D'ailleurs, dans le public et dans les médias. Et ensuite, on s'est aperçu qu'on avait des données qui marchait très bien chez les plus de 65 ans. Et là, la chaise qui donne attention aux recommandations, c'est pas elle qui décide. Ça va passer par l'Agence de santé, ça va passer par le ministre de la Santé. Je ce qu'ils vont faire. Et alors que le Emer, comme on s'y attendait, a dit Go. Ils nous mettent un warning sur les moins de 55 ans.

[00:41:13]

Je n'ai pas pu voir le détail aujourd'hui parce que je n'ai pas encore publié de détails, donc j'ai juste entendu le communiqué. J'ai appelé quelques collègues et effectivement, ce qu'ils pensent, c'est que en dessous de que tous les cas fait, de très beaux CV en France étaient des moins de 55 ans et que donc, pour cette raison, ils pensent qu'il y a un risque. Mais à ma connaissance, sans avoir évalué le bénéfice, donc j'attends le rapport complet et pour l'instant, la recommandation, c'est moins de 55 ans.

[00:41:39]

Si on maintient ça en France, contrairement à ce qui se fait dans le monde, je vous rappelle que l'Australie va vacciner toute sa population lors de sa réunion avec AstraZeneca.

[00:41:48]

La Belgique n'a pas arrêté. J'en ai plein comme ça. Si on maintient ça en France, c'est la mort du petit cheval.

[00:41:53]

Donc, moins de 55 ans. On fait quoi? On y va quand même? Non, je ne peux pas vous dire ça. Il y a une recommandation. Il a peut être une contradiction. Moi, retiens le poison, le doute, ça, c'est ça. Que je pense que je vais vous répondre comme est ce que je pense que le rapport risque bénéfice à ce jour est favorable? Oui. C'est d'ailleurs ce que dit le débat. J'attends de voir ce rapport et j'attends de voir ce que va nous autoriser à faire.

[00:42:16]

Cécile Cornudet a moins de 55 ans quand on a eu la première dose. Rêve qui vont faire pour la seconde, alors? Sans se faire vacciner. Si c'est ça, d'ailleurs, c'était même déjà dans l'air.

[00:42:27]

Ça, c'est surtout toute la stratégie. L'essentiel de notre vaccin, c'était d'AstraZeneca, même dans les mois qui viennent. Donc, il va falloir totalement repenser notre stratégie vaccinale s'il est déconseillé aux moins de 55 ans. On a bien fait de suivre l'Allemagne lundi. Emmanuel Macron a bien fait l'opinion, a titré sur la démocratie d'émotion, aucune émotion. On arrête tout, on oublie le rationnel, on oublie le politique qui s'intéresse au bien commun. On est sur le même raisonnement dans un pays qui doute comme ça, ça ne fait qu'accroître.

[00:42:57]

Ça ne fait qu'accroître le doute. Est ce que politiquement, vis à vis de cette opinion si si défiante, pouvait prendre le risque de dire l'Allemagne a des doutes, mais moi, je n'en ai pas, je continue. Moi, je pense que il était presque obligé de suspendre. Mais c'est vrai que c'est très, très. Daniel Lévy-Bruhl, votre regard de scientifique rationnel sur cette semaine chaotique concernant le vaccin AstraZeneca. Oui, c'est bien sûr extrêmement difficile de statuer dans ces situations d'incertitude sur le risque d'un produit qui est suspecté d'induire des effets secondaires très, très rares et potentiellement très graves.

[00:43:38]

Néanmoins, on a un vrai signal et le communiqué de l'Agence du médicament européenne est très clair là dessus sur ces deux pathologies qui ont été citées, qui sont des pathologies exceptionnelles, mais d'une grande gravité. Les données dont on dispose en rapportant le nombre de cas observés chez les vaccinés, avec le nombre de cas qu'on attend dans la population générale, sont vraiment en faveur d'un excès de risque lié à ce vaccin. Et effectivement, cet excès de risque concerne essentiellement pratiquement exclusivement les jeunes, dans la mesure où on a en France des alternatives.

[00:44:13]

Je pense qu'il n'est pas illicite et je pense que les Français seront plutôt satisfaits de dire. Cela reste à explorer. Bien sûr, c'est un signal. Ce n'est pas encore une relation de causalité qui est prouvée, mais c'est un signal fort. Et dans cette situation, à part moment où on a les moyens d'offrir aux Français de moins de 55 ans un autre vaccin, je pense qu'il n'était pas déraisonnable de dire préférons un autre vaccin. Toute la question est de savoir si on sera effectivement, dans la vraie vie, en mesure d'offrir ce vaccin à tous ceux qui le souhaiteront.

[00:44:48]

Aujourd'hui, on a plutôt des bonnes nouvelles sur les doses de vaccin Herren Messager Pfizer en particulier, qui vont pouvoir être livrées à la France. De toute façon, on avait plutôt des difficultés quant aux livraisons d'AstraZeneca. Ce n'est un secret pour personne. Donc voilà si, si. On arrive à bien pallier le déficit de vaccins AstraZeneca pour les jeunes va accélérer. Mais je crois que tout le monde sera satisfait et que finalement, la décision est prise de prudence, de précaution en attendant les études complémentaires parait relativement raisonnable à ce jour.

[00:45:25]

Daniel Lévy-Bruhl J'aimerais qu'on vous montre une carte, alors on sait que le virus se répand. En ce moment, la situation est très tendue en Ile de France et dans la région. Grand test. On vous montre la carte des départements et des régions de France les plus vaccinés en pourcentage. On va voir que justement, c'est la Creuse. l'Indre, c'est l'Allier, mais que précisément, l'Ile de France est le grand test. En pourcentage sont les l'Ile de France et l'autre France sont les régions où l'on vaccine le moins en pourcentage.

[00:45:56]

Ce qu'il faudrait pas mettre le paquet en vaccin. Là où il y a le paquet du virus. Il est tout à fait, mais il faut faire attention dans l'interprétation de ces cartes. Il y a un facteur qui me paraît déterminant qui est la démographie. Comme vous le savez, on a vacciné essentiellement les seniors et la répartition par âge de la population française n'est pas identique. En Creuse et dans le nord de la France, et donc qu'il faudrait, c'est refaire une carte en regardant la couverture vaccinale, en prenant en compte la proportion différente des sujets de 75 ans et plus.

[00:46:32]

Je pense que l'image reste donc relativement différente.

[00:46:36]

Très bien. Maintenant, je vous propose un petit voyage en Sardaigne, la Sardaigne qui fait qui fait figure de petit paradis dans une Europe qui vit sous cloche puisque alors que toute l'Italie subit un nouveau tour de vis. Les écoles, les commerces, les bars et les restaurants en Sardaigne, eux, sont toujours ouverts. La recette de ce succès, ce sont des dépistages massifs menés localement et une interdiction stricte de se déplacer entre les régions. Voyez ce reportage en Sardaigne de Juliette Perrot et Ariane Morrisson.

[00:47:12]

Ce sont des images que l'on croirait venues du passé, des amis qui trinquent, des couples qui prennent l'apéritif, des serveurs qui remplissent les verres. Une joyeuse cacophonie devenue tellement inhabituelle que certains ont encore du mal à y croire. Je m'étais tellement faite à l'idée que les bars étaient fermés que j'ai mis du temps à revenir. Puis j'ai commencé par aller dîner et petit à petit, j'ai repris l'habitude de sortir dans les bars. C'est vraiment super.

[00:47:41]

Pas seulement malgré le fait de pouvoir sortir. Passer un moment avec mes amis après une grosse journée de travail, ça fait du bien. Et même si le bar doit refermer ses portes à 21 heures, tous ont l'impression de regoûter un peu à la vie d'avant. Là, on a fait de la vente à emporter et de la livraison, mais ce n'est pas du tout pareil. Notre travail, c'est le contact avec les gens. C'est ce qui nous donne l'énergie pour travailler.

[00:48:07]

Un sentiment de légèreté qui gagne toute la Sardaigne depuis trois semaines. Vidée de ses touristes, l'île italienne affiche un taux d'incidence d'à peine 40 cas pour 100.000 habitants, une zone blanche où peuvent rouvrir les bars, les restaurants et même les cinémas et les théâtres. Il fallait qu'il s'en aille au lieu de faire le mouvement comme ça a fait ça. Au Théâtre Massimo de Calliari, les acteurs ont repris le chemin de la scène et ils ont hâte de retrouver leur public.

[00:48:41]

La SARL A est jouée devant un public. C'est notre métier. Sans la présence du public, les gens qui discutent avant, on entre en scène.

[00:48:51]

On a même envie de les entendre discuter et sentir qu'il y a des gens, même s'ils font du bruit dans les 15 bouches à caramel, qu'on puisse se dire enfin, ils sont revenus.

[00:49:05]

Le directeur, lui, se laisse encore dix jours avant de rouvrir son théâtre. Le temps de finaliser la programmation et de s'aligner sur les nouvelles directives sanitaires.

[00:49:16]

On a mis en place ces petites tables pour respecter la distance physique imposée entre les spectateurs. On appelle ça un siège sur deux et entre chaque rangée dans les filets.

[00:49:26]

Un allègement des restrictions qui fait craindre à certains une reprise de l'épidémie. Alors, pour garder le contrôle, les autorités ont décidé d'organiser de grandes campagnes de dépistage à l'échelle de toute la Sardaigne. Regardez droit devant vous. Restez bien sans bouger.

[00:49:45]

Ce jour là, autour des habitants de s'élargisse de pouvoir se faire tester gratuitement sur Vermeire.

[00:49:51]

Combien de personnes sont passées depuis ce matin et pas loin de 1000? Une opération qui sera répétée d'ici la fin de l'année.

[00:49:58]

Cela va nous prendre environ trois mois, trois mois et demi pour aller de province en province. Cet été, on va mettre le processus sur pause parce que c'est une période où l'on vit beaucoup dehors, où l'on se contamine moins. Mais dès la rentrée, avec la reprise de l'école, on va reprendre le dépistage de façon très intensive pour garder le contrôle localement, mais aussi vis à vis de l'extérieur.

[00:50:20]

A l'aéroport de Cagliari, toutes les arrivées sont désormais contrôlées. Impossible de poser un pied sur l'île sans test négatif, y compris en provenance du reste de l'Italie.

[00:50:31]

Ça demande un peu de temps. Là, le vol a eu du retard parce qu'une personne n'avait pas rempli tous les papiers. Ceux qui n'ont pas suivi la procédure auront le choix entre passer un test antigéniques à l'arrivée ou se mettre en quarantaine. Un dispositif qui pourrait être maintenu cet été.

[00:50:46]

Tous les voyageurs sont négatifs, tous négatifs. Parfait, une des bizarreries capillaires. C'est quoi ça? On est en train de voir si ce système a marché, y compris avec l'afflux de voyageurs que nous avons l'été passé, quand même assez cher. On réfléchit aussi à une coopération entre les régions d'Italie pour que les personnes qui arrivent en Sardaigne aient déjà fait leurs tests a déjà fait valider leur certificat de vaccination berjallien de Chine.

[00:51:16]

Un objectif pour les autorités ne pas revivre l'échec de l'année dernière quand la Sardaigne, victime de son succès, avait connu une reprise de l'épidémie dès la fin de la saison estivale.

[00:51:30]

Soizic CCAMLR quand on voit ces images. D'abord, elles font envie, mais on voit qu'en Israël, les restaurants, les bars ont rouvert. On voit qu'à New York, je sais pas si vous avez vu hier ce reportage dans le journal de 20 heures. Les cafés rouvrent parce que les gens sont vaccinés et que ça y est, on est en sortie de crise. Qui est en train de se manifester? 800 millions de doses injectées aux Etats-Unis, contre 7 millions chez nous.

[00:51:50]

Est ce qu'il y a un moment pour Emmanuel Macron? Ces images de bonheur retrouvé chez nos voisins ne risquent lui? Ne risque t. Barend ne risque pas de lui en faire le reproche en disant Et nous? Bien sûr, lui miser sur la comparaison, sur une autre comparaison, c'est à dire les autres, étaient confinés. Nous n'étions pas là. C'est vrai qu'en Italie, la situation est très contrastée. C'est à dire que en Sardaigne, ça va plutôt bien.

[00:52:12]

Ils sont en zone blanche, mais en même temps, le Latium, la région de Rome et quasiment les trois quarts du territoire ont été reconfirmer la semaine dernière. Les bars, les restaurants, on avait commencé à voir, des reportages étaient refermés après Israël. C'est vrai que c'est un modèle dans la gestion de cette crise, mais c'est aussi parce qu'ils peuvent fermer les frontières parce qu'ils ont peu d'habitants 14 millions de mémoire. On est sur un, on est sur sur, sur un territoire beaucoup plus facile, sur un nombre de personnes beaucoup plus facile à vacciner.

[00:52:39]

Évidemment, eux ont géré leurs achats de vaccins. C'est ça aussi le reproche qui, sans doute, sera présent dans l'année qui va venir, c'est à dire le choix d'avoir fait ses achats de vaccins en commençant par l'Europe. Est ce que pour autant, on aurait vu plus de vaccins si la France en avait acheté directement? Ben, on ne le sait pas. Et on voit d'ailleurs que c'est la stratégie de réponse de Clément Bohn, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, qui est très présent sur ce dossier, justement pour défendre la politique européenne et le choix qui a été fait.

[00:53:08]

Mais c'est vrai que en comparaison, il va y avoir un moment où les Français vont commencer à regarder, évidemment, ce qui se passe ailleurs, parce que les beaux jours vont arriver, parce que tout le monde attend cette libération. Et c'est vrai que pour l'instant, si on regarde par exemple en Allemagne, ils vont être reconfirmé. Ils sont plus dans une stratégie de resserrement. Ils ont aussi des difficultés de vaccination. Le voisin allemand avait acquis Moscou, avec qui on se compare très souvent.

[00:53:33]

On n'a pas vraiment meilleur résultat que nous. En ce moment précis, même si au début de l'épidémie, ce n'était pas tout à fait la même chose. Évidemment, ces images font envie, mais pour l'instant, elles sont hélas assez peu répandues.

[00:53:43]

Sauf que Cécile Cornudet, chez nos voisins en Allemagne, ce sont les leinders qui prennent les décisions agréables ou désagréables. En Italie aussi, ce sont l'administration. Chez nous, tout remonte à Jupiter et donc il est redevable de tout. Des bonnes, mais des mauvaises nouvelles.

[00:53:57]

Il y a eu, il y a eu des débats sur quand on a comparé les pays, sur quels étaient les types d'organisations qui fonctionnaient le mieux. Et en réalité. En Italie, c'est très fédérale. Ça n'a pas mieux fonctionné parce que ça a créé plus de problèmes. Et même en Allemagne, y a eu des polémiques parce qu'elles n'arrivaient pas Angela Merkel à prendre des décisions rapides, parce qu'à chaque fois, il fallait qu'elle les négocie avec des Länder.

[00:54:18]

Donc, de ce point de vue de l'organisation, je ne sais pas si ce sera forcément défavorable à la France. Du point de vue effectivement de la campagne vaccinale, ce choix européen, c'était très fort chez Emmanuel Macron parce que il veut vraiment mettre ça dans sa campagne présidentielle à lui, que ce soit son côté très européen. Et il a voulu faire après. Les échecs démasquent la démonstration avec les vaccins que l'Europe, ça marchait. Et en réalité, peut être qu'en s'arc boutant sur sur ce choix là, il a fait la démonstration inverse.

[00:54:50]

En tout cas, jusqu'à présent, la comparaison avec l'Angleterre, qui est sortie de l'Union européenne, est dramatique pour l'Europe parce qu'ils en sont à vacciner sur deux, alors que nous, on est même pas sur le fameux titre. Un Brexit. 1. Bruxelles 0. Allez tout de suite en revenir à vos questions. Soizic Quémandeurs Comment expliquer la popularité d'Emmanuel Macron alors qu'il a raté les masques, les tests et maintenant les vaccins? Question de Pierre, qui vit à Prague, en République tchèque.

[00:55:19]

On nous suit là bas. Oui. Oui, c'est une éternelle question, ce que disent les politologues et les spécialistes des sondages, c'est qu'en fait, c'est un soutien parce que c'est lui qui est aux commandes. Donc il y a un réflexe, un réflexe de corps. Il a expliqué qu'on était en guerre il y a un an. Donc, c'est un peu ça l'idée que les gens se mettent derrière ce cuidet. Qu'est ce qui décide? Ils se font, ils font bloc derrière le président de la FIFA.

[00:55:42]

Pour une partie, il est populaire, peu populaire que certains de ses homologues au même moment de son quinquennat. Au même moment, pendant son mandat. Après la question, c'est qu'est ce qui se passe quand on appuie, qu'on appuie sur un bouton qui annonce la fin des aides sociales, des aides globalement aux entreprises? On sait bien que l'économie est sous perfusion actuellement. Qu'est ce qui se passe quand on arrête tout? C'est ça, la question. Est ce que c'est de là?

[00:56:06]

Est ce que c'est de la popularité de réserve? Et puis, tout d'un coup, tout tombe. On ne le sait pas. Et d'ailleurs, c'est la grande question. La fin du quoi qu'il en coûte, à quel moment ça va intervenir? Est ce que ça intervient après l'été? Est ce que ce sera plus tard? Est ce que ce sera avant la présidentielle? Donc, si c'est un peu une popularité en suspend, mais qui, pour l'instant, le protège un petit peu, c'est vrai.

[00:56:26]

Levy brûles. Jean Castex a dit qu'on entrait dans une forme de troisième vague. Pire qu'en janvier. Point d'interrogation. Est elle pire qu'en janvier? Donc, d'abord, on a, on a le vaccin et on a les vaccins même et ça, je pense que ça va quand même faire une grande différence. On le voit déjà comme ça a déjà été mentionné sur nos chiffres. Mais les hospitaliers le voient tous les jours. On voit déjà un impact sur les admissions pour les sujets âgés.

[00:56:58]

Ça va continuer à augmenter cet impact au fur et à mesure qu'on va continuer à augmenter la couverture vaccinale. Donc, ça va faire une grande différence. C'est vrai que le pari qui avait été fait de cette course de vitesse entre les Varian et les vaccins est bien, malheureusement. Aujourd'hui, c'est plutôt 1 0 pour les Varian, mais très rapidement, je pense que la bataille va s'inverser et que ça sera les vaccins qui vont qui vont l'emporter. La limite, c'est la disponibilité des produits.

[00:57:29]

Je ne crois pas qu'on puisse dire que la France a été mauvaise. Là dessus, je crois qu'on se bat avec toutes nos armes pour essayer d'améliorer et au niveau national comme au niveau européen, pour améliorer la qualité de ces produits. Il y a une forte demande, donc c'est une excellente nouvelle. Rappelez vous ce que disaient les sondages à l'automne. Ce qu'on craignait, c'est que la population ne souhaite pas vacciner aujourd'hui. C'est le contraire. La population attend les vaccins.

[00:57:58]

On espère qu'ils vont arriver et je pense que ça va permettre à ce que l'évolution peut être pas dans les deux ou 3 semaines qui viennent qui sont cruciales. Je l'entends bien, mais si on veut réfléchir un peu plus en avant, l'évolution va être différente de ce qu'on a connu dans l'absence de vaccin en 2020.

[00:58:14]

Cécile Cornudet, quelles seront les conséquences économiques de ce nouveau confinement? Ça a été évalué par Bercy, qui parle d'un milliard d'euros d'aides en plus par mois de ce qui est dépensé aujourd'hui. Je crois qu'on est à 7 milliards par mois sur toutes les mesures aujourd'hui de restriction fermeture des restaurants de tous ces secteurs là. Là, ça rajoute un petit peu plus. Après, si ça dure pas trop longtemps. Les projections économiques ne sont pas modifiées jusqu'à présent, mais c'est sûr qu'on est loin, loin, loin de sortir.

[00:58:48]

Quoi qu'il en coûte. Et ce Quéméneur en parlait tout à l'heure. Il y a beaucoup de choses qui resteront jusqu'à la présidentielle de 2022. Tout ce qui est aide à l'embauche des jeunes, aide à l'apprentissage. Année blanche pour voir les choses en l'état. Ah ça, c'est sûr.

[00:59:06]

Pourquoi ne pas mettre en place des hôpitaux militaires? Gilbert Derai. Ç'avait avait été fait l'année dernière, mais il ne faut pas non plus sous estimer cette possibilité. Les hôpitaux militaires pour ne parler que de réanimation. Pour le reste, on va assurer les hôpitaux militaires. Ça ne va pas apporter une aide qui va être considérée par quelques dizaines de lits supplémentaires en réanimation et qui va changer la donne. Et donc, ça ne suffira pas. Cherche t on à préserver les vacances d'été avant de replonger en automne, comme l'an dernier?

[00:59:36]

Daniel Lévy-Bruhl, est ce que vous avez cette impression que ça peut revenir en automne? Et puis l'an dernier, l'été, on avait passé des jours heureux. D'ailleurs, on nous avait expliqué avec le beau temps, il y a moins de virus. Attention à ne pas surestimer l'impact de l'impact, de la saisonnalité et des températures sur le virus. D'ailleurs, on l'a vu cet été dès le mois de juillet. Dès la mi juillet. Nous avions des chiffres qui montraient que nous allions dans le mur.

[01:00:06]

On y allait tout doucement, certes, mais nous avions maintenant, je crois, tout le monde de ce fameux air.

[01:00:13]

Le taux de reproduction était supérieur à 1 depuis la mi juillet, donc le virus circulait comme on a eu l'air au dessus de la levée du vent.

[01:00:22]

Il est au dessus de là aujourd'hui. Comme on avait l'effet bénéfique d'un confinement dur, eh bien nous partions de très bas. Donc, on a pu tenir pendant de nombreuses semaines avant de revenir à une situation critique. Mais au fond, l'été n'a pas été aussi serein que le souvenir que nous en gardons, en tout cas du point de vue de nos épidémiologistes. Il ne l'a pas été et je redis ce que j'ai dit. Pour terminer, je pense que ce qui va changer la donne cet été par rapport à l'été dernière, c'est des vaccins.

[01:00:51]

Ça, je pense que certes, aujourd'hui, on n'en voit pas encore suffisamment l'impact parce que la couverture vaccinale est insuffisante. Mais sauf accident d'ici là, en termes de livraison des vaccins à l'été, on peut espérer qu'on pourra enfin respirer. Ça ne sera pas, ça ne fera pas partie gagnée. On n'aura pas vacciner toute la population française, mais je pense qu'on aura vacciné une très grande partie de la majorité des sujets les plus à risque. Et ça, ça peut permettre de laisser circuler le virus beaucoup plus que ce qui était permis l'année dernière.

[01:01:22]

Parce que le fait que le virus circule un peu en soi même n'est pas un problème tant qu'il n'induit pas un nombre de formes graves qui dépasse, qui déborde des capacités de Jean-Charles Ailières Soizic Quéméner a t on le droit de se réunir dans la limite de six adultes à domicile en journée?

[01:01:40]

Question de terraine, alors à Paris, je précise puisque c'est important. La question, c'est d'ailleurs est ce que ce n'est pas problématique? Que ces règles sont tellement subtiles et changeantes qu'on ne les connaît plus? Oui, bien sûr. Dans l'idée, c'est toujours la même chose. Si vous avez le droit à votre vie privée et la police ne va pas venir chez vous compter le nombre de convives présents. Mais l'idée du gouvernement, évidemment, c'est de plutôt appeler les gens à se retrouver en extérieur, à distance, en respectant les gestes barrières.

[01:02:10]

Et donc, c'est vrai que c'est ces règles. Il y a des choses que l'on retrouve l'attestation, mais il y a aussi des repères qu'on perd à chaque fois qu'il y a des nouvelles mesures. Et puis, c'est vrai que c'est des mesures qui sont finalement très intrusives, c'est à dire que l'on a. On a quand même une conférence de presse hier qui nous qui nous est? Ce qui nous a pas dit d'ailleurs clairement, quels étaient les commerces ouverts ou pas ouverts.

[01:02:32]

Mais le gouvernement va jusqu'à dire s'il est coiffeur ou passe ou ouvert, qu'on va dans un gouvernement. On va dans un luxe de détails très intrusifs et du coup, des impressions. Qui s'occupe d'absolument tout dans la vie privée des Français?

[01:02:43]

Gilbert Deret troisième confinement. Et je vois toujours des gens dans la rue qui ne portent pas de masque et qui se parlent à moins d'un mètre. Remarque de Nicolas. À Paris, vous avez l'impression qu'il y a un relâchement et ça vous désole? Obligatoire dans la crise. Plus d'un an, ça fait six mois qu'on est soumis à des restrictions. Le relâchement était simplement inévitable. Il faut combattre, répéter les règles au fur et à mesure que la distance est importante vers Mars, regrette t elle.

[01:03:11]

Pas de mesures suffisantes pour faucher cette troisième vague qui va déborder? Très clair.

[01:03:17]

Oui, c'est très clair. Fait en décembre dernier ou en janvier dernier. Il fallait casser cette deuxième vague. Mais d'autres situations plus compliquées, on va s'en sortir. Je le crois aussi grâce au vaccin. Mais c'était avant qu'il fallait que tout ça.

[01:03:31]

Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission. Je rappelle que c'est dans l'air et disponible en podcast audio, comme on dit sur toutes les plateformes. Je vais le dire Deezer, Apple Podcast 4, Podcast Box et Spotify. Merci de votre fidélité. Vous restez sur France 5. À suivre. C'est à vous.