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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous. La France suspend le vaccin. AstraZeneca, c'est un retournement complet de situation. Alors que Jean Castex faisait encore part hier soir de toute sa confiance dans ce vaccin anglo suédois, mais depuis, les Pays-Bas, l'Allemagne cet après midi ou encore l'Italie ont suspendu leur campagne de vaccination. Le temps d'enquêter sur ces cas de trombone. Emmanuel Macron suspend donc la campagne dans l'attente de l'avis de l'Autorité européenne du médicament, qui devrait être rendu demain après midi.

[00:00:45]

Que penser de cette suspension? Faut il s'inquiéter? C'est en tous les cas une bien mauvaise nouvelle pour la confiance dans ce vaccin AstraZeneca et pour la campagne de vaccination.

[00:00:55]

Au moment même où l'épidémie de coronavirus flambe en Ile de France avec des services de réanimation saturés, l'Ile de France, un territoire clairement en sursis, de l'aveu même de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile de France. C'est le sujet de cette émission C'est dans l'air, intitulé ce soir France, Allemagne, Italie AstraZeneca suspendue. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match. Christine Rouzaud, professeur émérite de virologie à la Faculté de médecine Necker, membre des Académies de médecine et de pharmacie.

[00:01:31]

En visioconférence, on retrouve Docteur Agnès Strient Caribana. Vous êtes chef du service du Samu 95, membre de la Société française de médecine d'urgence et enfin le professeur Bertrand Guidaient, chef du service de médecine intensive réanimation à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris.

[00:01:48]

Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Professeur Houziaux, on commence avec vous. Comment analyser? Quelle a été votre réaction quand vous avez entendu Emmanuel Macron annoncer cet après midi la suspension de la campagne de vaccination?

[00:02:03]

AstraZeneca d'abord, comme tout le monde. Assez surprise, d'autant qu'elle venait à la suite de la suspension par l'Allemagne. Maintenant, nous n'avons pas encore toutes les informations pour le moment. Tous les cas qui avaient été signalés étaient très inférieurs aux cas attendus en population générale, donc une fréquence faible avec un bénéfice risque qui était très bas en balance du bénéfice.

[00:02:26]

Maintenant, c'est quoi la thrombose? Exactement, puisqu'il s'agit de quatre trombones, ce qui paraît très suspect, même s'il ne représente, Vous l'avez dit, que trente quatre sur cinq millions, ce qui fait 0,2 0 0 06%.

[00:02:39]

En fait, il y a ce risque de thrombose existe en population générale, avec un risque relativement relativement plus, beaucoup plus élevé. Donc, il est difficile de dire si ce qui est observé est lié au vaccin ou si c'est complètement indépendant. Ça peut survenir chez beaucoup de gens, même indépendamment de la vaccination. Ce qui est nécessaire maintenant de savoir. Et je pense que c'est ça que l'Agence du médicament doit collecter à droite et à gauche. Y a t il un lien de causalité qui fait que il est nécessaire d'interrompre ou pas?

[00:03:15]

Alors maintenant, qu'est ce qui a pu se passer ou qu'est ce qui peut faire que nous n'avons eu aucune de ces informations là? Ni des Écossais, ni des Anglais, ni au cours de l'essai thérapeutique de Lafaille.

[00:03:26]

Pareil, parce qu'il y a 11 millions d'Anglais qui ont été vaccinés à la stratégie qui n'est pas rien. Voilà maintenant. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que fabriquer un vaccin, ça veut dire plusieurs lots. Alors, est ce qu'il y a une différence de l'eau? Ce n'est pas si simple de produire des adénovirus et des cultures cellulaires. Ça peut être de façon un peu variable d'un lot à l'autre. Et donc, la réaction des Italiens à 10 ans, on arrête sur l'eau, on arrête un incriminants, plutôt un lot qu'un autre.

[00:03:53]

Mais c'est vrai que nous faut. Il faut que l'Agence du médicament et beaucoup plus d'information sur quels sont les différents locaux ont été distribués dans les différents pays et quels ont été les lots qui ont été utilisés en Inde, en Ecosse et en Angleterre? Et est ce que que? Et où ont été fabriqués les lots qui sont distribués actuellement?

[00:04:14]

Professeur Bertrand Hylidae, quelle est votre analyse? Est ce que c'est le principe de précaution? Peut être qu'il serait un peu trop poussé ou non. On a raison, en termes de vaccination, de prendre toutes les précautions dès lors qu'il y a quelque chose qui m'échappe.

[00:04:28]

Premier message la pharmacovigilance fonctionne bien, c'est à dire qu'il y a un suivi des personnes qui ont été vaccinées et s'il y a des effets secondaires, on les déclare et on les analyse. Je pense que c'est un point très positif. Le deuxième élément, c'est que s'il y a une suspicion, on doit absolument préserver la santé des personnes vaccinées. Et donc, je trouve que le principe de précaution doit s'appliquer, en l'occurrence et sous bénéfice d'inventaire. Se dire qu'il va y avoir des analyses de fait de ce qu'on appelle l'imputabilité, c'est à dire ce qui est des arguments forts qui trouvent un lien entre la vaccination, d'une part, et la survenue d'un certain nombre d'effets secondaires, dont ces complications.

[00:05:11]

Embolique et je pense que le bon terme utilisé, c'est le moratoire, c'est à dire effectivement, il faut continuer à produire le vaccin. Il faut continuer à le commander. Il faut les avoir dans nos frigos et pouvoir reprendre une campagne de vaccination si effectivement, ces doutes étaient levés par l'Agence européenne du médicament.

[00:05:31]

Bruno Jeudy Est ce qu'on peut dire qu'Emmanuel Macron a été pris de court par, notamment par cette annonce de l'Allemagne qui, cet après midi, a décidé de suspendre AstraZeneca dans la foulée? On a vu Emmanuel Macron prendre la parole, ce qui n'était pas forcément prévu pour lui aussi, a annoncé la suspension d'AstraZeneca.

[00:05:47]

J'ai envie de vous dire oui et nous oui. Parce qu'effectivement, cette prise de parole sur ce sujet là. Cet après midi à Montauban, dans le cadre du sommet franco espagnol, n'était pas prévu. On a un indice d'ailleurs qui laisse qui le laisse clairement montré. C'est ce que dit hier soir Jean Castex. Jean Castex reçoit, s'engage encore sur la sécurité autour de ce vaccin. AstraZeneca. Mais c'est vrai que la décision de l'Allemagne de le suspendre aujourd'hui, on sait qu'il y a une coordination entre la France et l'Allemagne.

[00:06:18]

Le gouvernement fédéral décide de prendre cette décision très difficile pour la France de ne pas s'aligner sur nos voisins. D'autant plus que l'Allemagne n'est pas le premier pays à prendre cette décision. En fin de semaine dernière, plusieurs pays y travaillent fort. Plusieurs Etats membres de l'Union européenne avaient pris des décisions similaires. Le professeur rappelait que l'Italie avait retiré un lot de.

[00:06:39]

Toutefois, là, l'Italie a suspendu, comme la France également cet après midi, la campagne qui œuvre à la fois de principe de précaution et oeuvre de transparence, puisque le président vient prendre la parole et dit donne le délai de pour décision. De l'avis de la Haute autorité européenne du médicament, prévue demain demain après midi, c'est vrai que les téléspectateurs qui nous regardent se dire décidément, avec AstraZeneca, il est vraiment mal. Trop de trop d'incertitudes. Depuis le début, une communication aussi défaillante.

[00:07:16]

Et vous ajoutez à cela les difficultés d'approvisionnement autour de cette marque de vaccins. Là, il y a vraiment une difficulté. Ça tombe mal parce qu'en plus, c'était le premier jour de vaccination dans les officines des pharmaciens. Cette semaine, il y avait une désorganisation comme de la campagne vaccinale. Waikiki, qui peut réussir là?

[00:07:39]

Il y avait des pharmaciens qui étaient en train de vacciner et regardaient à la télévision. Emmanuel Macron en train de dire on arrête tout. Donc on imagine quand même. Ça doit être très désarçonnant dans l'avenir. Ça doit être.

[00:07:51]

Ça doit être terriblement gênant. Mais en même temps, on voit bien que ces phénomènes sont extrêmement peu fréquents. Donc, il faut qu'il finisse la vaccination aujourd'hui. Et puis, on attend demain. Si c'est pour retarder d'une semaine ou deux, ça va. Ce n'est pas dramatique. l'Agence européenne du médicament. On me le dit à l'instant, on aura une communication extraordinaire. Une réunion extraordinaire sur ce vaccin jeudi?

[00:08:15]

Oui, je pense qu'ils vont avoir des tas d'informations que nous n'avons pas. Pardonnez moi, je vous avais coupé à court terme.

[00:08:22]

De toute façon, c'est une désorganisation de la campagne de vaccination. Comme 150 000 doses cette semaine d'AstraZeneca qui devait arriver la semaine prochaine. Autant on avait une montée en puissance dans la deuxième quinzaine de mars, alors que cette même campagne vaccinale, on sait que elle a mis du temps à se mettre en place et qu'elle patinait. Et là, c'est encore un coup dur sur cette opération vaccinale de grande ampleur. D'autant plus qu'il faut rappeler qu'il y avait aussi les populations vulnérables qui étaient qui commençaient à être élargi à d'autres populations.

[00:08:54]

Est ce que demain, il va falloir se concentrer uniquement sur les populations vulnérables compte tenu du fait qu'on a un vaccin et que les autres ne voient pas arriver sur le marché que d'ici un mois?

[00:09:02]

Docteur Agnès Tricart Hibon Il y a eu en France des centaines de milliers de Français qui ont été vaccinés, qui ont reçu une dose, voire certains deux vaccins AstraZeneca.

[00:09:13]

Je sais que vous même vous participez à des campagnes de vaccination éphémère à Sannois, dans le Val d'Oise. Vous avez sûrement vu ces gens un peu inquiets face à AstraZeneca, dont on disait qu'ils n'étaient pas efficaces. Vous leur avez sûrement dit mais s'il n'y a pas de problème? Qu'est ce que vous leur diriez ce soir? Ils doivent être inquiets quand même, tous ces centaines de milliers de Français qui ont été injectés, à qui on a injecté AstraZeneca. Non, on a plutôt vu des patients qui étaient contents d'être vaccinés et d'avoir un vaccin que des patients qui ont peur du vaccin.

[00:09:45]

Il est absolument normal. Et ça montre que le système de pharmacovigilance marche qu'à partir du moment où il y a un événement indésirable que l'on étudie avec beaucoup d'attention la question. Mais encore une fois, là, pour l'instant, le lien de causalité n'est pas établi. Donc, ce principe de précaution, il ne faut pas que ce principe de précaution aille à l'encontre de l'intérêt patient et qu'on est au final plus de deux patients touchés et une mortalité plus élevée parce qu'on aura retardé de façon indue la vaccination.

[00:10:19]

Il est normal qu'il y ait un principe de précaution, mais ça ne doit pas durer trop longtemps et qui est une communication qui sont vraiment transparentes sur les décisions qui sont prises. Parce que si c'est un phénomène du hasard par an et non pas un lien de causalité, ça ne doit pas remettre en question la confiance des patients dans ce vaccin. Parce qu'à l'heure actuelle, la seule solution vraiment pour protéger la population de cette épidémie, c'est la vaccination et une vaccination de masse et rapide, parce qu'on a vraiment un système de santé qui est sous tension et on a besoin d'accélérer cette vaccination.

[00:10:57]

Donc, il faut que les décisions soient les analyses soient faites rapidement et que les décisions soient prises rapidement en totale transparence pour qu'il y ait un vrai, une vraie confiance rétablie sur ce vaccin. Il y a quand même des milliers de personnes qui ont été vaccinées en Angleterre, en Écosse et ailleurs sans qu'il y ait de difficulté particulière.

[00:11:18]

11 millions de Britanniques. Bruno Jeudy sur ce principe de précaution. On pensait que c'était une spécificité française qui est avec nous, qui portons aussi haut ce principe de précaution.

[00:11:27]

On a l'impression que c'est largement partagé, en tous les cas chez nos amis danois, hollandais ou allemands qui nous ont précédés dans l'Etat, a mise en étendard de ce principe de précaution.

[00:11:36]

J'ai raison de rappeler qu'ils nous ont précédés. Oui, le principe de précaution, en plus, nous est inscrit dans la Constitution, la Constitution. Donc, je crois qu'en l'occurrence, depuis le début de la crise sanitaire, tous les pays sont extrêmement vigilants sur toutes ces questions sanitaires. De toute façon, l'opinion suisse en direct, elle a besoin d'être rassuré. Et c'est vrai que la DES, depuis le début, est un vaccin qui suscite beaucoup d'interrogations. Les Français ont pris leur décision après les Allemands.

[00:12:05]

C'était très difficile de faire de faire autrement et les Belges l'ont fait.

[00:12:09]

La Belgique a dit on continue même si tout le monde autour de nous est très difficile quand même.

[00:12:13]

Et puis c'est aussi, j'allais dire, principe pour le coup de solidarité européenne. Là, maintenant, il y a quand même beaucoup de pays. Et donc, logiquement, c'est maintenant la Haute autorité du médicament européen de prendre sa décision.

[00:12:26]

C'est donc l'annonce choc de cet après midi à la suspension de la campagne de vaccination AstraZeneca. Il est vrai que la France pouvait difficilement faire cavalier seul, alors que l'Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi l'Italie, le Danemark, l'Islande, l'Irlande, la Norvège, la Bulgarie, tous ces pays ont suspendu la vaccination AstraZeneca suite à des cas de thrombose apparus chez des patients vaccinés. Sujet de Mathieu Foligno et Walid Brissaud. Le doute persiste et même s'amplifie sur le vaccin d'AstraZeneca.

[00:13:00]

La liste des pays européens à l'avoir suspendue s'est allongée. l'Allemagne et l'Italie cet après midi et pour la France, c'est le président lui même qui a annoncé avoir pris la même décision.

[00:13:11]

La décision, qui a été prise en conformité aussi avec notre politique européenne, c'est de suspendre par précaution la vaccination avec AstraZeneca, en espérant la reprendre vite si l'avis de le Hamas le permet. Et là aussi, nous avons un guide simple être éclairé par la science et les autorités sanitaires compétentes. Et le faire dans le cadre d'une stratégie européenne. Nous suspendons jusqu'à demain après midi la défiance en Europe, alors que ce matin, au Royaume-Uni, l'un des pères de ce vaccin conçu à Oxford a essayé de dissiper les inquiétudes sur les effets secondaires.

[00:13:55]

Il y a des preuves très rassurantes qu'il n'y a pas d'augmentation du phénomène de caillots sanguins ici au Royaume-Uni. Un coup dur pour AstraZeneca alors que depuis ce matin, les pharmacies avaient enfin commencé à vacciner au compte gouttes.

[00:14:08]

Il faut bien le dire, donc, voilà le vaccin AstraZeneca, le Graal. Pourquoi le Val? Parce qu'il est rare.

[00:14:19]

Fin de semaine dernière, on a reçu une dose. Cette semaine, on doit recevoir deux doses et a priori, au moment où je vous parle, je ne peux pas commander des doses supplémentaires pour la semaine prochaine.

[00:14:32]

Visibilité réduite également pour les médecins, appelés eux aussi à devoir patienter.

[00:14:38]

A travers une note de la Direction générale de la santé publiée hier, le volume des livraisons de vaccins par le laboratoire AstraZeneca contraint très fortement les approvisionnements. Au maximum, 30.000 médecins pourront commander un flacon. Et la situation n'est pas près de s'améliorer la semaine prochaine, nous aurons peu de doses, la semaine suivante, nous aurons peu de doses. Il est à craindre que la semaine suivante, nous ayons peu de doses également.

[00:15:03]

Pourtant, le gouvernement assure que son objectif des 30 millions de Français ayant reçu au moins une dose d'ici fin juin sera tenu. Mais pour l'instant, l'intendance a du mal à suivre. 9 millions de doses du vaccin de Pfizer étaient attendues en mars, 5,6 millions ont été livrées, seulement 6 000 doses du Moderna au lieu d'un million et demi. Quant à AstraZeneca, elle n'a livré 15,6 millions de doses à la France au lieu des 6 millions commandés et payés.

[00:15:28]

Et le groupe pharmaceutique vient d'annoncer ce week end encore de nouveaux retards de livraison. De quoi éprouver un peu plus la patience du Monsieur Vaccins de l'Union européenne.

[00:15:38]

Une entreprise rend rendait compte au Chili directeur général, mais aussi le conseil d'administration. Lorsqu'on signe un contrat qui évidemment dépasse, vous l'avez bien compris de beaucoup, un cadre purement commercial compte tenu de l'importance. Si jamais il y a, me semble t il, des incohérences. A moi de les dénoncer au conseil d'administration, de prendre évidemment les mesures qui s'imposent. Ce que j'ai du mal à comprendre. Mais on va attendre les explications parce que les explications que j'ai eues ne me satisfont pas, moi qui suis sur le terrain quasiment tous les jours.

[00:16:11]

Ce que je n'accepte pas, c'est les retards.

[00:16:14]

D'autant qu'avec AstraZeneca, ça n'est pas la pénurie pour tout le monde. De l'autre côté de l'Atlantique, selon le New York Times, 30 millions de doses sont bloquées dans cet entrepôt. Un vaccin pas encore homologué par les autorités américaines, qui refusent de les exporter vers l'Europe. Pour Joba, Ayden, lui aussi, c'est America First. Nous avons du surplus.

[00:16:32]

Nous allons le partager avec le reste du monde, mais nous allons d'abord nous assurer que les Américains sont vaccinés en premier et ensuite nous aiderons les autres. NERSAC.

[00:16:40]

Le nouveau président des Etats-Unis avait promis de faire vacciner plus de 100 millions d'Américains d'ici à la fin avril. Cet objectif vient d'être dépassé ce week end. Alors, question téléspectateurs, alors AstraZeneca, danger ou pas danger? Question de Gilbert dans l'Hérault professeur osu. On sait pas, on sait pas. Mais moi, je pense qu'il n'y a pas danger. Vraiment, à un niveau très, très, très élevé. Tout médicament donne des effets secondaires, c'est sûr.

[00:17:10]

Maintenant, est ce qu'encore une fois, d'un lot à l'autre, on a des différences? Il est possible, il est possible. C'est vrai que c'est assez dramatique en pleine campagne. Personnellement, je pense que il faut attendre la réponse maintenant de l'Agence du médicament, qui va avoir un certain nombre d'informations dans les dossiers puisqu'elle est à même de les réclamer.

[00:17:31]

Mais alors, elle déclare cet après midi que les avantages sont supérieurs aux risques. On est tous d'accord, ça ne fait pas. Il n'y a pas assez de nombres. Le nombre de thrombose est beaucoup trop faible pour dire que les risques sont supérieurs aux avantages. Ça, c'est une évidence.

[00:17:44]

Professeur Bertrand Guidez. D'abord, quid des gens qui ont reçu une première injection et qui doit faire un rappel de ce que certains pourraient être? D'abord, techniquement, leur rappellent. Il est suspendu également. Est ce qu'ils pourrait être tenté de ne pas faire le rappel? Ils ont dans le doute, on ne va pas insister et clairement. Maintenant, le mal est fait. Il y a une hiérarchie dans les vaccins et clairement, les gens vont enfin. Les Français vont préférer être vaccinés.

[00:18:07]

Pfizer en disant que Pfizer, pas de problème. Oui, il y a plusieurs remarques. Première remarque c'est assez rigolo parce que les vaccins à Eren Messager à l'automne, personne n'en voulait. En disant ça va modifier mon génome, ça va injecter des puces électroniques sous la peau. On avait ce type de délire. Et maintenant, tout le monde veut des vaccins et ren messager. Comme quoi il faut avoir un peu de patience et de calme là, singulièrement pour ces vaccins adénovirus.

[00:18:38]

C'est comme un intéressant de regarder ce qui se passe avec d'autres vaccins. Je rappelle que le vaccin Gentson qui arrive en France, c'est un vaccin adénovirus et que quand on compare les complications thrombo embolique chez les personnes qui ont été vaccinées versus les personnes qui n'ont pas été vaccinées, la grande et grande étude de phase 3 il y avait 14 maladie thrombo embolique dans le groupe vacciné et 10 dans le groupe non vacciné. C'est statistiquement pas significatif, donc ça montre quand même qu'il faut avoir beaucoup de prudence.

[00:19:10]

Donc moi, je suis d'accord pour dire qu'il faut appliquer le principe de précaution parce que à partir du moment où il y a un doute, il faut investiguer. Mais il ne faut pas être non plus délirant, c'est à dire que j'adhère complètement à tout ce qui a été dit jusqu'à maintenant le. Le rapport bénéfice risque est très largement en faveur du bénéfice de ces vaccins. Donc oui, il faut investiguer. Oui, il faut un moratoire. Il ne faut pas être délirant sur le risque parce que les autres vaccins Érenn messagers, on ne les aura pas à due concurrence de ce dont on a besoin de dire quand même des millions de doses.

[00:19:47]

Et donc, on ne va pas rester dans cette situation pendant encore des mois et des mois. Donc, il va falloir que la campagne de vaccination reprenne. Il va falloir faire feu de tout bois. Je pense que c'était raisonnable de faire un moratoire. Je pense qu'il faut continuer à se faire livrer ses vaccins AstraZeneca dès qu'on aura le feu vert des autorités européennes, reprendre une campagne de vaccination dans un climat serein, apaisé. S'il s'avère que c'est effectivement un produit qui est au final bien toléré, ça va.

[00:20:18]

Vous rappelez vous alors la méfiance qui avait vis à vis du vaccin de Pfizer est une technologie révolutionnaire qui n'avait jamais été utilisée pour fabriquer un vaccin. Les technologies Baehrel messager cette technologie, en revanche, d'AstraZeneca et de l'ADN au virus Aguillon adénovirus, voilà une technologie éprouvée où c'est une technologie qui est nouvelle, mais moins révolutionnaire.

[00:20:42]

À leur professeur Houziaux, je ne sais pas, on a un blocage avec une mauvaise idée. Alors qu'il veut répondre professeur professeur. C'est une technologie qui est complètement nouvelle.

[00:20:52]

C'est relativement nouveau dans la mesure où là, il s'agit d'un adénovirus de chimpanzé, c'est à dire que a de nombreuses infections à adénovirus chez l'homme. Et donc, effectivement, il ne faut pas prendre adénovirus contre lequel on pourrait faire des anticorps ou contre lesquels on a déjà des anticorps. Donc, ils sont déviés un petit peu en prenant un adénovirus de chimpanzé, il est multiplié sur cultures cellulaires de façon à avoir la spicules du virus du coronavirus à sa surface.

[00:21:20]

Mais il ne se multiplie pas dans l'organisme. C'est juste une injection. Et là, les cellules dendritiques vont, vont découpé en morceaux les petits peptides et présenter ces peptides aux cellules CD4 se divisent donc en fait. Ce n'est pas un virus qui va se multiplier. C'est une injection de protéine transportée par un adénovirus.

[00:21:40]

Docteur Agnès Streaker Hibon a participé les week ends quand vous n'êtes pas au SAMU, vous ont vacciner la France dans votre centre de vaccination. Ephémère, ce qu'on appelle les vaccinaux drome. Est ce que vous pensez que le week end prochain, il y aura nettement moins de monde? Est ce que, du coup, cette mauvaise nouvelle d'AstraZeneca va mettre en péril la campagne de vaccination en France, qui était déjà poussive? On n'est qu'à 7 des Français vaccinés, contre 31% en Grande-Bretagne et plus de 60 en Israël.

[00:22:09]

Le centre de vaccination dans ma ville le fut élu délégué à la santé est un centre de vaccination Pfizer pour les patients qui sont plus de 75 ans et plus à risque. Ça ne va pas forcément impacter le centre de Sannois. En revanche, ça, ça perturbe profondément toutes les campagnes de vaccination qui étaient prévues, notamment chez les médecins traitants et les pharmaciens et dans les centres de vaccination qui faisaient AstraZeneca. Et ça oblige à des déprogrammation de patients qui attendent ce vaccin avec beaucoup d'impatience et d'intérêt.

[00:22:48]

Donc, cette suspension, il ne faudrait pas qu'elle dure trop longtemps parce que je rappelle quand même que la maladie tue beaucoup plus que le risque du vaccin. S'il est avéré que l'on a vraiment le seul moyen de protéger la population, c'est quand même la vaccination avec des vaccins disponibles et que les autres vaccins, on ne va pas en avoir suffisamment dans un délai court pour pouvoir protéger la population. Donc, on raisonne toujours en médecine, en avantages et inconvénients, bénéfices, risques.

[00:23:18]

Quand vous prenez des médicaments en prévention de la maladie thrombo embolique ou maladies cardiaque, vous prenez des médicaments qui entraînent aussi des effets secondaires, hémorragiques ou autres qui existent. Mais quand le rapport bénéfice risque est très en faveur du bénéfice, on accepte un risque minime, voire quasi inexistant. Là, en l'occurrence, sur les informations dont dispose le risque, il est soit pas du tout corrélé, inexistant, soit minime par rapport au bénéfice majeur qui a été observé, notamment chez les patients en Angleterre et Écosse.

[00:23:57]

Il est très efficace pour limiter la mortalité liée à ce virus. Donc, il faut raison garder, mettent en place les procédures et analysez. Et ça, c'est très important. Et ensuite reprendre dans un climat serein.

[00:24:12]

Il n'empêche. Bruno Jeudy, cette annonce qui ne vient pas miner la crédibilité de la parole politique. Jean Castex sursoir dire maintenant, il n'y a aucun problème. La crédibilité de la parole scientifique avec une agence du médicament européenne qui a validé ce vaccin. Et j'allais dire aussi la campagne de vaccination qui devait commencer tambour battant aujourd'hui dans les pharmacies.

[00:24:33]

C'est incontestablement un coup dur pour la campagne de vaccination pour la France qui, effectivement, vous le disiez entamée aujourd'hui. J'allais dire passer la vitesse supérieure avec une plus grande diffusion de la possibilité de se faire vacciner chez son médecin traitant et surtout chez son pharmacien. Se faire vacciner au coin de la rue. Ça a commencé cette semaine avec une montée en puissance, notamment dans les livraisons d'AstraZeneca plus de 150.000 cette semaine, autant la semaine, autant la semaine du 22 du 22 mars.

[00:25:05]

Et là, patatras, ça s'arrête. On ne sait pas jusqu'à quand ça tombe. D'autant plus mal qu'hier, Jean Castex, envoyé depuis plusieurs jours. Olivier Véran, Jean Castex, Salomon étaient tous montés dans les médias pour justement participer à cette opération. Pour rassurer les Français parce qu'il fait planer un doute déjà sur ce vaccin, Emmanuel Macron, au mois de janvier, avait lui même eu une parole assez pas forcément rassurante sur le fait qu'on ne pouvait pas vacciner les 60, les 60, 60, 74 ans qui avaient encore des doutes.

[00:25:38]

Or, ce souci a été levé. Depuis, une étude a démontré que ce n'était absolument pas un problème.

[00:25:43]

Enfin, il y avait quelque chose autour de ce vaccin qui ne tournait pas rond et qui faisait qu'il y avait eu une inversion de tendance. Le professeur l'a dit tout à l'heure. Là où on ne voulait pas du Pfizer au début de l'année, maintenant, Pfizer ne veut pas du AstraZeneca. Comme si, au fond, les Français voulaient choisir leur marque de vaccin, comme dans une dans une grande surface. Or, aujourd'hui, de gros problèmes de la France, on est court en approvisionnement.

[00:26:07]

Les prochains vaccins n'arriveront que le mois prochain.

[00:26:11]

Ceux qui ont été cités à l'instant cette suspension de cette campagne de vaccination tombent au plus mal. Car, on le sait, l'Ile de France est dépassée par l'épidémie de coronavirus. On compte désormais plus de 11 100 patients en réanimation aujourd'hui en Ile de France. Et puis, on l'apprend cet après midi, le taux d'incidence vient de passer la barre des 400 pour 100.000 habitants, ce qui était un chiffre fatidique au delà duquel Jean Castex disait que il serait raisonnable de reconfirmer la région Ile de France et ses 12 millions d'habitants.

[00:26:44]

Oui, ce sujet de Wiliam Rousey et Nicolas Baudry d'Asson. Direction Bordeaux pour ses deux passions Kovy. Au départ d'Orly, une évacuation pour soulager les services de réanimation en Ile de France qui devrait s'accélérer pour atteindre les 100 patients transférés en fin de semaine. Une opération en forme de dernière chance pour le gouvernement, qui cherche à éviter à tout prix un confinement en région parisienne des autres entrées par la porte.

[00:27:12]

Nous faisons tout pour ne pas avoir à prendre des mesures plus difficiles et contraignantes pour les Français. Les mesures qui sont mises en place depuis plusieurs mois, elles pèsent beaucoup, je le sais, sur le quotidien des Français. C'est toujours cet équilibre que nous cherchons à remplir.

[00:27:27]

L'exécutif marche sur un fil alors que le nombre de patients en réanimation ne cesse d'augmenter depuis janvier dans les hôpitaux parisiens. Aujourd'hui, 1134 lits sont occupés, soit près de 99% de la capacité d'accueil.

[00:27:41]

Déplacer les patients pour donner de l'air aux hôpitaux franciliens.

[00:27:44]

Mais jusqu'à quand? A Bordeaux, les médecins préviennent les services de réanimation seront tout aussi bientôt saturés.

[00:27:52]

Aujourd'hui, les capacités du CHU de Bordeaux en termes de réanimation sont quand même relativement limitée puisque 90 des places sont occupées et ont à peu près 20 de patients Kovy sur ces secteurs de réanimation et de soins intensifs confinement le week end, confinement toute la semaine et même fermeture des écoles.

[00:28:13]

Plus aucun scénario ne semble à présent écarté, même si Jean Castex, en direct hier sur la plateforme de streaming Twitch, continue de marteler la stratégie du gouvernement.

[00:28:22]

Je crois qu'il faut recourir au confinement qui n'est pas exclu. Je le dis toujours tout de suite en réponse très clairement à cette question qu'il n'est pas exclu. Mais il faut qu'on utilise toutes les armes à notre disposition pour éviter le confinement, compte tenu des conséquences qu'il a pour la population.

[00:28:40]

De quoi faire bondir certains médecins qui demandent depuis plusieurs semaines des mesures plus strictes. Pour Bruno Riou, directeur médical de crise de l'APHP, il est trop tard pour jouer la montre, notamment à cause de l'explosion des cas du variant anglais.

[00:28:54]

J'entends beaucoup dire que une semaine sans confinement est une semaine gagnée. Je n'ai pas la même analyse. Pour moi, c'est une semaine perdue, notamment lorsqu'on considère le nombre de décès, le nombre de patients en réanimation dont il faut rappeler que 1 sur 4 décédera et certains vont garder des séquelles.

[00:29:14]

Le scénario d'un reconfirmé en Ile de France ne semblait pourtant plus être sur la table ces dernières semaines. Il est aujourd'hui au cœur des débats entre les responsables politiques franciliens.

[00:29:24]

Quand la maire de Paris s'y oppose, c'est très difficile et très lourd pour les Parisiens, qui vivent pour l'essentiel dans des appartements petits, sans balcon ou jardin extérieur pour pouvoir décompresser. La présidente de la région Ile de France, elle, semble résignée. Le français est clairement en sursis aujourd'hui. Vous le savez, le variez anglais est majoritaire et se varian. Il n'est pas seulement plus contagieux, il est aussi plus mortel et, aux capacités de réanimation, sont saturées.

[00:29:54]

Et nous sommes l'objet d'une troisième vague, une troisième vague très violente qui va prendre des vies un an jour pour jour après le début du premier confinement.

[00:30:08]

Le gouvernement devrait préciser sa stratégie lors du Conseil de défense sanitaire prévu ce mercredi.

[00:30:15]

Question téléspectateurs professeur Rovio, compte tenu du délai entre contamination et réanimation. Les trois semaines qui viennent risquent elles d'être terribles? La question j'ajoute qu'on vient d'apprendre qu'en Ile de France, on a passé la barre des 400 contaminations pour 100.000 habitants. On est 404 exactement. Pourquoi je dis ça? Parce que hier, Jean Castex, sur Twitch, a dit Nous pourrions confiner l'Ile de France quand le taux d'incidence sera à 400 pour cent mille quatre cent quatre pour cent mille.

[00:30:45]

Oui, la situation vire logiquement assez dramatique. Il faut quand même dire les choses. On est sur un plateau qui est trop haut, avec beaucoup de contaminations chaque semaine. Plus de 150.000 positifs encore détectés la semaine dernière. Ça veut dire au moins 300.000 personnes positives. Et en Ile de France, n'en parlons pas. Donc, cela veut dire qu'on est obligé d'imaginer qu'il y aura des hospitalisations supplémentaires d'ici quinze jours à trois semaines. C'est une évidence. Il n'y a pas besoin d'être très malin pour le comprendre et ça fait quand même pas mal de semaines que ça dure.

[00:31:17]

Donc, je suis d'accord avec monsieur Rioux. Une semaine n'est pas gagnée, elle est perdue et on en a perdu plusieurs. Et je pense que là, vraiment, maintenant, il est nécessaire de prendre des mesures particulières. La situation est très hétérogène sur toute la France. Il est vrai que l'Ile de France est très touchée. De même, le nord est, de même la région PACA et en plus touchés avec un virus qui se transmettent très bien le virus anglais.

[00:31:42]

Je suis aussi assez inquiète en tant que virologue avec le virus sud africain qui commence aussi à se répandre, qui est présent sur une grande partie de la France. Mais les en Moselle à l'origine, et il était en Moselle à l'origine. Mais c'est vrai qu'à l'origine, on a dit il y a y a un soldat qui vient de Mayotte et qui est arrivé en Moselle. Pour moi, ça ne tient pas la route. C'est sous la pression de sélection des qui se passe sur le fait que les gens sont un peu immunisés et c'est le virus dominant qui est le plus fort.

[00:32:15]

C'est Darwin qui va qui va émerger et donc c'est pour ça qu'ils émergent un peu partout et que le virus anglais. Certes, il a été importé en partie d'Angleterre parce que effectivement, il y a eu des importations. Mais ce n'est pas la seule raison. Et donc qu'il faut faire vraiment attention à l'émergence de ces variants qui vont vite et en plus variant en anglais. Maintenant, on sait depuis la semaine dernière qu'il est létal et qu'il tue plus que les variantes 64% plus létales selon l'exérèse du genre du British Genre.

[00:32:46]

Et peut être c'est tout ça si on a tous ces signaux rouge sang. À mon avis, extrêmement fort pour prendre des décisions beaucoup plus fortes que ce que l'on a fait jusqu'à maintenant.

[00:32:56]

Professeur Bertrand Guidez pour éviter quand même un reconfirme mandos. Anne Hidalgo disait qu'il était inhumain et dont on a pu mesurer les conséquences sociales. On demande à l'hôpital de tenir, de tenir. Ça veut dire quoi tenir et à partir de quels sont les signaux qui vous ferait dire aujourd'hui? Ça y est, on ne tient plus, on ne peut plus tenir. Alors que plusieurs éléments de réponse premier élément de réponse il faut considérer la totalité des malades Kovy et non Covidien, il n'est pas question d'organiser l'hôpital exclusivement pour les malades Kovy au détriment des malades.

[00:33:25]

Non Kovy. C'est un point qui est très important, y compris en réanimation. J'ai sanctuarisées un secteur de services pour des malades non vide et donc il faut préserver une offre de soins pour la totalité des malades. Donc là, on a une déprogrammation chirurgicale à hauteur de 40, de manière à pouvoir dégager du personnel et ouvrir des lits supplémentaires de soins critiques. Mais on voit bien que cet exercice a des limites et donc, d'une part, déprogrammation. On ne pourra pas faire autant que ce que l'on a fait au printemps dernier.

[00:33:59]

Deuxièmement, on n'aura pas de moyens supplémentaires avec d'autres régions qui vont venir nous aider parce que les autres régions sont aussi quand même beaucoup touchés. Troisièmement, le personnel est vraiment fatigué et donc il est impossible de leur demander de faire plus. Et donc, quand on regarde les chiffres, vos chiffres, c'est 100% des lits de réanimation occupés. Ça veut dire que pour que l'on puisse accueillir d'autres malades, on a dû ouvrir des lits supplémentaires et donc pour ouvrir des lits supplémentaires, on l'a fait avec des moyens compliqués, c'est à dire pas dans des locaux habituels, avec des personnels qui ne sont pas nécessairement habitués à faire de la réanimation.

[00:34:37]

Et donc, c'est compliqué et donc très, très clairement. Depuis quelques jours, on a des signaux concordants pour dire là, on arrive dans une période où l'hôpital ne va pas être capable de faire face à la demande. Là, il y a deux possibilités, soit une première possibilité de dire m'écoutez. On accepte qu'il y ait des morts supplémentaires et que là, d'autres priorités de la société civile doivent intervenir.

[00:35:03]

Des morts, faute de place en réanimation, faire des gens qu'on pourrait sauver en réanimation. Mais on a pas parlé des lits superposés en réanimation, c'est à dire moment donné, on est au maximum de ce que l'on peut faire. Moi, j'ai ouvert une unité supplémentaire de 8 lits avec des médecins qui doivent travailler dans deux lieux différents des infirmières. On doit intégrer des infirmières qui viennent d'ailleurs, mais qui n'ont pas l'habitude de travailler en équipe. C'est compliqué de prendre en charge un malade instable de réanimation, donc penser qu'on peut, comme ça étant ouvrir des lits supplémentaires en claquant dans les doigts un bidon, c'est pas possible.

[00:35:38]

Donc, on est à la limite de ce que l'on peut faire et je pense effectivement qu'on ne fera pas l'économie d'un confinement. Et si ce confinement doit intervenir, il doit intervenir rapidement. Bruno, en revanche, j'en ai terminé. Je pense que c'était quand même pas mal de pas avoir confinait mi janvier. Les gens ont pu prendre des vacances en février. Moi, je discute avec les infirmières. C'était quand même sympa de pouvoir prendre une semaine de vacances en février, ce qu'elles n'auraient pas pu faire.

[00:36:07]

Je rappelle que l'Italie confine là et donc que ce n'est pas si simple et que si on avait effectivement confiné le 15 janvier ou fin janvier, on aurait quand même probablement dû poursuivre ce confinement maintenant. Donc, en résumé, il faut reconfirmé. Maintenant, tous les signaux sont au rouge.

[00:36:26]

Bruno Jeudy Est ce que cette option d'Aramco recours stricte 7 jours sur 7. On ferme les commerces même. On ferme les écoles et sur la table. Et sous question est ce qu'il sera respecté? Est ce que c'est l'une des inquiétudes du gouvernement? C'est que contrairement au premier confinement, les gens, les Français, les Franciliens sortent et n'en peuvent plus et n'obéissent plus aux ordres du gouvernement.

[00:36:47]

Leur premier point d'abord, la bataille pour éviter le recours au confinement coûte que coûte, a été menée par le gouvernement depuis le 29 janvier. Cette décision, ce jour là, de ne pas confiner le pays et de faire couvre feu étendue et plus stricte, est probablement perdue puisque vous avez vous même indiqué le chiffre de 400 à 4 taux d'incidence 404, qui était un peu le seuil fixé par le premier ministre dans son intervention hier soir. Est ce que le confinement est sur la table?

[00:37:15]

Oui. Quel confinement? Le président de la République recevra demain une partie des membres du conseil scientifique. Jean-François Delfraissy avec quelques autres. Et on imagine justement que c'est pour examiner les différentes situations. Et lorsqu'ils ont été reçus la veille, de conseil de défense sanitaire en général, c'était pour des décisions graves. Donc, on se dirige vers des missions au confinement et plusieurs possibilités sur l'Ile de France. Vous avez la possibilité d'un confinement de toute la région. C'est jusqu'à présent l'argument qu'avait été avancé reconfirmer la Seine-Saint-Denis, qui était déjà ce week end à 486 de taux d'incidence.

[00:37:51]

C'est le cas aussi pour le Val de Marne, l'est de l'Ile de France, et aurait pu, et finalement, il était au niveau de quatre départements la Seine et Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val d'Oise et le Val de Marne, qui était au delà de ce chiffre.

[00:38:05]

Vous êtes maire 100.000 habitants, mais Axel, vous êtes en Ile de France. l'Ile de France est une région très imbriquée 12 millions d'habitants, quasiment le. S. Nationale avec des transports qui vont d'est en ouest, du nord au sud. Très, très compliqué, donc, les visions étaient trop confinées que toute l'Ile de France. Il se trouve que, notamment, le préfet d'Ile de France réfléchit à une autre solution qui pourrait être d'exclure notamment les franges de l'Ile de France.

[00:38:30]

Cette région est très grande. Il y a une partie qui est ultra urbaine, une partie qui est beaucoup moins urbaine, voire rurale, notamment l'ouest des Yvelines, le sud de l'Essonne, voire l'est de la Seine et Marne. Vous pouvez imaginer aussi un peu ce qui s'est fait dans les Alpes-Maritimes. Vous avez seulement la bande côtière qui est qui est confinée aujourd'hui le week end. Donc ça, c'est une solution qui est à l'étude, notamment au niveau de la préfecture d'Ile de France.

[00:38:56]

Donc, il y a quand même beaucoup de travaux qui sont menés. Troisième point les membres du conseil scientifique disent eux mêmes que le couvre feu, le confinement le week end ne serait pas suffisant compte tenu du niveau aujourd'hui du taux d'incidence en Ile de France. Et ce qui est sur la table aussi, c'est peut être confiné en semaine.

[00:39:19]

l'Ile de France avec un risque de manière stricte, avec un risque que tous les Franciliens fuient l'Ile de France. Attention, quand vous dites stricte, ce serait certainement pas le modèle du printemps. Strict, ça voudrait dire que les écoles sont fermées. Tout est fait, tout est fermé, ce qui ne serait pas forcément le cas. Tout cela n'est pas tranché. Tout cela sera tranché.

[00:39:37]

Essentiels, non essentiels. Tout ça sera tranché mercredi.

[00:39:40]

Mais vous voyez bien que vous n'êtes pas forcément il y a eu déjà. On a déjà eu deux types de confinement le confinement du printemps 2020, le confinement de l'automne 2020. Là, on sera forcément dans un troisième scénario. Scénario d'abord régional, évidemment, avec beaucoup d'hypothèses de travail qui sont sur la table.

[00:39:57]

Et Agnès Cariboo? Fort heureusement, toute la France n'est pas touchée. La même façon, notamment les hôpitaux à l'ouest, sont beaucoup moins sollicités et ce week end, on va organiser des départs de TGV.

[00:40:09]

Donc, on parle de 24, voire une cinquantaine de patients qu'on va évacuer si vous avez participé à ces opérations. Racontez nous. C'est une façon de soulager de façon significative les hôpitaux que d'évacuer des patients en réanimation par des TGV. C'est absolument indispensable pour les raisons qu'on a expliqué, Bertrand guidaient tout à l'heure. A l'heure actuelle, on a dépassé les cent pour cent de taux d'occupation en réanimation et pour les soignants, mais également pour la société. Il est aujourd'hui inconcevable d'avoir un patient qui se présente à l'hôpital avec des chances de survie et de ne pas lui proposer les soins dont il le mérite.

[00:40:49]

Donc, cette solution, qui est de transférer les patients et se permet d'avoir un souffle, permet de libérer des lits de réanimation pour des nouveaux patients et cela se fait dans des conditions de qualité et de sécurité parfaitement respectées. Sur les 660 patients qu'on a fait en première vague, on a fait une analyse de la qualité sécurité de la morbi mortalité, ce qu'on appelle la morbidité, la mortalité de ces patients. Elle était clairement pas plus importante et il n'y a eu aucun effet délétère de ces transferts parce que ces transferts sont faits par des équipes du SAMU qui sont ultra entraînées, qui ont l'habitude de faire ces transferts là lors de la première vague.

[00:41:34]

J'avais été interrogé par des journalistes américains qui m'avaient dit Mais comment vous faites pour transférer 48 patients, intubée, ventilée avec autant de seringues en même temps? J'ai simplement répondu qu'on faisait pour 48 ce qu'on était capable de faire tous les jours pour un patient hors crise, puisque c'est la plus value un peu du système français. Cette médicalisation préhospitalier par des équipes de médecine d'urgence qui sortent de l'hôpital et qui sont capables de faire de la réanimation à domicile avant l'arrivée à l'hôpital.

[00:42:08]

Cette plus value, c'est bien de parler de ton. Jentends de ce qui marche bien en France. Ça permet justement de faire ces transferts par des équipes qui sont très entraînées et qui peuvent transférer ces patients. Le TGV est très bien pour nous. C'est vraiment confortable parce que ça entraîne une stabilité. Il y a le moment de l'installation qui est un petit peu sensible, mais après? La SNCF a travaillé avec les médecins pour avoir une vitesse constante, sans accélération et décélération brutale, qui ont parfois des impacts sur le respiratoire et la fonction qu'on dit hémodynamique, circulatoires et ses TGV, en fait, permettent une stabilité.

[00:42:51]

On a de la place dans ces TGV pour travailler, pour apporter les soins avec tout le matériel finalement de réanimation dont on a besoin. Et il y a des logisticiens qui sont dans l'arène du dessus, qui peuvent donner les médicaments, le matériel dont on a besoin et donc tout cela est très bien cadré. Les patients sont sélectionnés par les réanimateurs et sont des patients qui ne sont pas en phase d'aggravation, mais qui ont besoin de réanimation et de respiration artificielle.

[00:43:24]

Encore plusieurs jours, donc, ont besoin de réanimation et qui vont donc dans des réanimation avec du personnel qui est moins fatigué, qui est moins sous tension, qui n'a pas besoin de libérer des lits rapidement comme c'est le cas en Ile de France, et donc dans des réanimation un peu plus sereine, ce qui fait que ça a un intérêt collectif, mais aussi un intérêt individuel pour les patients qui en bénéficient.

[00:43:47]

Et ça vous a valu donc les honneurs de la presse américaine? Professeur Rovio, ses patients en Ile de France, on va aller les transférer dans les hôpitaux de l'Ouest. Commence comment est ce qu'il y a une raison quand on sait que les Pyrénées-Atlantiques, à Pau, dans le Sud-Ouest, il y a passé son seuil d'alerte? Au contraire, en hiver, on parlait du taux d'incidence. On est passé sous les 50 pour cent mille habitants taux d'incidence, ce qui est une explication parce qu'on n'a pas de touristes.

[00:44:12]

C'est la région de Saint-Jean-de-Luz et il n'y a pas d'explication. Je n'ai pas d'explication comme ça. Le fait que la circulation du virus ne se fait pas du tout de la même façon partout, mais il y a aussi une densité de population. Les déplacements des gens sont peut être un peu plus raisonnables. Mais les restos clandestins sont sans doute beaucoup plus nombreux à Paris. À Pau? À Bayonne, je pense que ce n'est pas la même vie dans certaines régions de province.

[00:44:42]

Elle est peut être plus calme, mais les gens plus conscients et plus mesurés. Il n'a pas les mêmes jeunes. Ce n'est pas une ville de faculté, ce n'est pas une région d'universitaires. Alors là, il y a plusieurs possibilités qui expliquerait. Cette disparité n'est pas que dans les Pyrénées-Atlantiques. Il y a aussi a la Bretagne. Mais quand on regarde le taux d'hospitalisation, on voit que la carte était orange. Très clair, il y a quinze jours est devenu progressivement orange, un peu plus foncé sur finalement la moitié de la France.

[00:45:16]

Donc, les choses. Le virus anglais continue à proliférer. Le virus sud africain, lui aussi, commence. On est partis de zéro. Sud africain. Fin janvier, on est déjà à dix avec plus des deux tiers des départements qui ont déjà des cas avec le virus sud africain et les inquiétudes sur l'efficacité du vaccin contre ce virus.

[00:45:39]

C'est le moment où le virus sud africain on n'a pas autant de données que sur le virus anglais pour lequel on voit la différence de pathogénicité, alors que pour le virus sud africain. Si les Africains ont bien. Les Sud-Africains ont bien publié un excès de mortalité avec ce virus, avec une augmentation, que ce soit dans ce cas de Cape Town au Swaziland, au Natal, etc. Quatre régions sont publiées et montrent bien cet excès de mortalité avec ce virus.

[00:46:07]

Mais c'est vrai qu'il montre aussi avec beaucoup de séquençage, font beaucoup de travaux de moléculaires. Il montre aussi que pour les études de réponse immunitaire que AstraZeneca encore lui, 22% de mauvaises réponses contre ce virus sud africain.

[00:46:26]

Si la France hésite encore, l'Italie, qui vient de franchir la barre des 100.000 morts. l'Italie, elle, n'a pas eu le choix depuis ce matin. La majorité du pays reconfirmé, c'est à dire que les écoles, les bars, les restaurants et les commerces non essentiels sont fermés pour au moins trois semaines. Une situation difficile à vivre pour les Italiens, gagnés par la lassitude, comme vous allez le voir dans ce reportage tourné à Naples de Juliette Pérot Ariane Morisson avec Laszlo Gilbert.

[00:46:55]

Au pied du Vésuve endormi, c'est une éruption de colère qui déferle dans les rues de Naples.

[00:47:05]

Chaque samedi, un cortège de familles protestent contre la fermeture des établissements scolaires à cause du Kovy. Dans un an, les élèves n'ont passé qu'une trentaine de jours en classe. Début mars, la région de Campanie est de nouveau placée en zone rouge et évanouie. L'espoir d'une réouverture des écoles? Les parents sont sidérés. Un l'enfonce.

[00:47:23]

Quand la société ne fonctionne pas, c'est parce que l'éducation ne fonctionne pas. Et c'est ce qui est en train d'arriver en Italie.

[00:47:29]

Le 16 de Shalev. C'est une honte qui a solveur nos enfants grandissent en ayant peur de sortir et de passer du temps avec leurs amis du monde, ces enfants pas parmi ses parents révoltés, Giovanna Yiddish Stéphanos Nicoletti, pour qui la vie a radicalement changé.

[00:47:49]

Ces deux avocats vivent dans le centre ville de Naples depuis que l'école est fermée. Ils ont dû réduire de moitié leur temps de travail pour garder leur fille à la maison.

[00:47:59]

Quand on est avocat, on prend des dossiers qu'on peut garder aussi bien une journée, six mois, un an, deux ans ou cinq ans que le manque à gagner, on le verra.

[00:48:06]

Mais avec le temps, quel est le thème pour un quotidien bouleversé? D'autant plus que le couple doit désormais faire l'école à la maison. Les biscuits de la milice, décrire le nombre fractionnées.

[00:48:19]

Tu dois écrire le nombre. Qu'est ce que c'est que ça? C'est un cercle? Non, non. Tu as colorier un triangle. C'est quoi comme fractions?

[00:48:35]

La maîtresse explique Nien. C'est mieux à l'école qu'à la maison avec maman. Le plus difficile, c'est le stress que tout cela engendre, la peur de mal faire pour tout le monde. Elle est assez brutale. Pourquoi moi, j'ai le rôle de la maman. Méchant défi, gentille travailleuse, mais là, je me retrouve avec mes filles qui sont parfois bien marquées.

[00:49:03]

Naples, comme les trois quarts de l'Italie, se reconfirme. En plus de sorties limitées, les restaurants qui avaient pourtant rouvert ont baissé le rideau. Comme un goût de l'éternel recommencement pour ce chef qui s'est remis à la vente à emporter. Au menu, des spécialités napolitaines qu'il ne cuisine plus avec le même plaisir à regarder.

[00:49:25]

C'est vraiment moche et gros. Voilà en gros une phrase pour embellir le plat philos.

[00:49:30]

On ne peut pas être créatif.

[00:49:34]

Ça me déprime vraiment à mes balsa de Longacre.

[00:49:38]

Ce qui contrarie le plus petit au hit, c'est la succession d'ouverture et de fermeture qui dure depuis un an. Difficile pour lui de se projeter. Je suis déprimé, je n'ai pas vraiment le moral. Non, on ne sait jamais ce qui nous attend demain. On ne sait jamais s'il faut faire des stocks ou pas sel celle là. On a des frais. Nos fournisseurs doivent être payés, mais nous, on ne sait pas si on rouvrira le lendemain.

[00:50:09]

C'est normal après guerre.

[00:50:11]

Face à cette gestion de la pandémie, la lassitude a aussi gagné certains élus locaux, Nicolas Ottaviani et le maire de Frosinone, situé entre Naples et Rome.

[00:50:20]

Cette ville de 46.000 habitants est confinée depuis le 8 mars, ndlr et c'est sûr que de voir les magasins fermer le peu de monde dans les rues, c'est triste et triste.

[00:50:31]

Il estime que ce retour en arrière aurait pu être évité. En cause, selon lui, des patients transférés de Petite Province en petite province, où le système hospitalier a très vite été saturé. Westover.

[00:50:42]

Pourquoi est ce que ces transferts n'ont pas été faits vers Rome? Quoi? Les malades n'ont pas été envoyés dans les grands hôpitaux romains? Qui dispose de plus de lits et de moyens que la province a dépensé l'être?

[00:50:53]

Le retour à la dolce vita n'est pas prévu pour tout de suite. Ce confinement devrait durer au moins jusqu'au week end de Pâques. Bertrand Guidez Est ce qu'on peut dire que l'une des difficultés supplémentaires concernant l'Italie, c'est que l'offre hospitalière d'une région à l'autre n'est pas la même selon qu'on habite à Naples ou à Turin?

[00:51:13]

Oui, oui, on va dire que l'Italie en haut à partir demain au sud de Rome, ça devient très compliqué, en particulier pour les soins critiques et donc, effectivement, la qualité et la quantité d'offre de soins critiques au sud d'Europe. C'est très compliqué alors qu'en France, qu'on soit soigné, je ne sais pas.

[00:51:32]

De Lille à Marseille, à Lille, à Toulouse, à Paris ou à Strasbourg, c'est pareil, les gens. Il y a des standards de prise en charge. Il y a des recommandations de prise en charge. Il y a des formations, il y a des sociétés savantes. Voilà. Donc, en Italie, ce n'est pas du tout pareil. On a une vision très, très biaisée de l'Italie. l'Italie? l'Italie est effectivement la Lombardie et ça n'a rien à voir avec la Campanie ou les Pouilles.

[00:51:59]

Et donc la qualité. La qualité des soins et l'offre de soins au sud de l'Italie, ça n'a rien à voir avec la l'Empa.

[00:52:07]

Et d'ailleurs, pour rebondir sur ce que disait la Guillestre Cariboo. Finalement, c'est cette homogénéité des hôpitaux français qui permet ces transferts de patients. Vous savez que les standards et les façons de travailler sont les mêmes quand on veut envoyer des malades de l'hôpital Saint-Antoine? Absolument, absolument.

[00:52:25]

Il y a des malades qui sont partis à Bordeaux. Il y a des malades qui sont partis à Nantes. C'est des services de réanimation qui ont des standards de très haute qualité et qui sont qui sont absolument Beauchêne sur le territoire national. Dans d'autres pays, ce n'est pas du tout le cas. On prend l'exemple des Etats-Unis, les Etats-Unis. Vous avez des hôpitaux extraordinaires, mais vous avez aussi des hôpitaux catastrophiques. Et donc, il y a un vrai problème d'équité, de prise en charge selon le type d'établissement dans lequel vous êtes hospitalisé.

[00:52:56]

Ce n'est pas le cas en France. Bruno Jeudy Pour revenir sur ce reportage à Naples, c'est comme un coup dur au moral parce qu'on a l'impression que les Italiens nous ont montré la voie. Il avait rouvert les restaurants. On s'est dit tiens, fafs. Ensuite, ce sera les nôtres.

[00:53:07]

Oui, il y a les nôtres. Il y a un mois, français, on était plutôt envieux de la situation des Italiens. On voyait des reportages à Rome avec les terrasses qui étaient ouvertes, le Musée du Vatican qui ouvrait. C'est vrai qu'il y avait aussi, du coup, une pression un peu ici sur la réouverture des musées. C'était hier. C'était il y a un mois, mais on voit bien qu'il y a une différence entre deux pays. C'est le stop and go.

[00:53:28]

En Italie, on confine, on confine aux confins. Bon, voilà, avec une situation, une gestion sanitaire assez différente. Alors, il faut aussi indiquer que l'Italie a changé de chef de gouvernement. Il y a eu aussi des changements politiques dans la péninsule. Quant au fond, on est quand même, on l'oublie un peu, mais on est en situation en gros de couvre feu depuis la mi octobre et on est quasiment à 140 jours dans une situation assez stable, hormis les deux confinement le week end sur les Alpes Maritimes et le Pas de Calais.

[00:54:02]

Une situation qui est au fond, on sait dire. On s'est accommodées bon gré, mal gré, et on voit que dans les sondages, c'était plus ou moins accepté de ce couvre feu au long cours avec fait école ouverte qui fait qu'on vit quasiment depuis 140 jours avec les écoles ouvertes. Et là, pour le coup, c'est une vraie doctrine du gouvernement. Une spécificité française qui est contestée par un certain nombre de scientifiques qui estiment que les Varian anglais se démultiplient aussi, par part les plus jeunes.

[00:54:32]

Mais nous, ici, on a fait un choix politique pour le coup, d'ailleurs assez unanime dans la classe politique française de ne pas fermer les écoles. Et ça, c'est une vraie leçon tirée du premier confinement, le fameux confinement strict qui avait fait beaucoup de beaucoup de dégâts. Et d'ailleurs, le président d'Airbus. Quand il prend la parole, il a encore pris ce soir après son annonce sur AstraZeneca, il a parlé. Il était interrogé sur la question du confinement.

[00:54:56]

Il a parlé. Il faut que ce soit adapté et proportionné. Il a beaucoup employé le mot protégé en disant qu'il doit protéger les Français non seulement face aux Kovy, mais face aux autres maladies, mais aussi face à l'isolement, face aux difficultés psychologiques et le soutien de la jeunesse qui est quand même payé très, très cher, cette situation qui dure depuis un an.

[00:55:14]

Professeur Houziaux, ça veut dire que les restaurants ne sont pas près de rouvrir en France? Non, non, non. Ils ne sont pas prêts de revenir parce que les dernières études qui cherchaient à savoir où on se contaminer montrent à l'évidence que c'est finalement quand on se réunit pour manger et boire. On parle beaucoup et on n'a pas de masque. C'est donc les aérosols. Le virus reste en suspension dans des pièces qui sont plus ou moins bien aérées et donc ce sont les meilleures conditions pour se contaminer.

[00:55:45]

Il y a de moins contamination à l'extérieur, sauf quand il y a des regroupements. Les signaux restent un restaurant en terrasse, ça pourrait fonctionner.

[00:55:54]

Un restaurant en terrasse, ça se passait, ça pourrait fonctionner. Mais là encore, il y a toujours des débordements et des relâchements. Pour le moment, je trouve que c'est vrai que le printemps arrive, qu'on va pouvoir être plus dehors. On peut aller faire du vélo à la campagne, on craint rien, mais les déplacements nombreux et les regroupements, tout le monde en a envie et c'est ça qui est le plus ennuyeux. Il y a quand même des signaux assez forts de l'augmentation du taux de positivité dans la tranche d'âge 15 44 ans.

[00:56:23]

Ce taux de positivité est de plus en plus élevé. Il faut voir les chiffres le varian anglais contamines, y compris maintenant les plus jeunes. Donc, toutes ces notions là, il y a beaucoup, beaucoup de choses que beaucoup d'indicateurs qui doivent être pris en compte. Encore une fois, ce n'est pas la même chose dans les villes universitaires. Il faut y faire attention et on a quand même l'impression qu'il y a eu des relâchements qui font que les mesures barrières en n'ont pas suffit pour diminuer ce plateau qui reste beaucoup trop élevé avec une circulation virale beaucoup trop forte pour ouvrir les bars.

[00:56:58]

Allez tout de suite, on revient à vos questions. Professeur Guider le vaccin. AstraZeneca est celui auquel je peux prétendre. Vu mon âge et mes comorbidité, mais il me fait peur. On va l'entendre, ça. Il y a deux questions, il y a une question d'efficacité, la question de tolérance sur la question d'efficacité, on a répondu c'est un vaccin qui est globalement un bon vaccin. Sur la question, la tolérance, c'est le problème des effets secondaires.

[00:57:28]

Ce qui a été discuté il y a quelques semaines, c'était une espèce de syndrome grippal pendant 24 heures après le vaccin.

[00:57:37]

Ce que l'on peut observer avec d'autres vaccins contre d'autres virus. Donc, je pense que ce n'est pas un problème. Après, c'est d'autres effets secondaires de type malaise cardiaque ou du type formation de caillots. Donc, on en a parlé. Le nombre est quand même extrêmement faible. La sévérité est quand même très, très faible. Après, il faut investiguer. On parle d'un cas d'une infirmière de 49 ans qui serait décédée en Norvège. Moi, je n'ai pas le détail de l'observation, mais il faut mettre ce risque en balance avec le bénéfice avec des millions de personnes qui ont pu être vaccinées en Angleterre avec un vrai bénéfice sur les hospitalisations.

[00:58:19]

Moi, j'ai des collègues anglais qui me qui témoignent que réellement, la pression baisse sur les réanimations anglaises. Donc ça marche. Le vaccin marche. Après, il faut attendre les investigations de l'Agence européenne du médicament.

[00:58:32]

Mais globalement, il y a quand même un signal extrêmement favorable en faveur de ce vaccin professa.

[00:58:40]

Christine Rosato, combien de temps après l'injection du vaccin AstraZeneca risque t on une thrombose? Question de Marica, dans les Hautes-Alpes Comme Goudet? Je ne sais pas. Je n'ai pas vu la documentation des cas cliniques, donc a priori, je ne sais pas combien de temps ça s'est passé, mais je crois que ça s'est passé dans les heures qui ont suivi. Est ce qu'il peut y avoir un petit effet de psychose quant à ce vaccin qui est mal né?

[00:59:05]

On l'a dit depuis le début parce que ce matin, les marins pompiers de Marseille ont stoppé la vaccination parce que l'un d'eux est l'une des personnes vaccinées, a fait un malaise cardiaque. Je pense encore une fois que l'on n'a pas l'ensemble des documentations de tous les cas et le délais peut être, n'est pas le même d'un effet secondaire d'une personne à une autre. Par contre, c'est vrai que il a été rapporté des fièvres de 2, 4, 2, 3 jours, un peu forte, nécessitant presque même des arrêts de travail dans les populations très jeunes.

[00:59:40]

Donc effectivement, c'est normal, on veut stimuler le système immunitaire. Cela veut dire qu'il réagit beaucoup plus que ce que l'on voudrait, mais cela veut dire que l'immunité est en train de s'implanter. Donc, cette réaction chez les jeunes et moins observée chez les personnes les plus âgées?

[00:59:56]

Bertrand Guidez. Si le vaccin AstraZeneca est définitivement suspendu parce que c'est une hypothèse, que se passera t il pour les personnes qui ont déjà reçu la première dose? Question de Raphaël en Meurthe et Moselle. Une question Shurik'n, une seule dose pourrait suffire pour assurer une couverture vaccinale. Actuellement, ce n'est pas ce qui est proposé. Ce qui est proposé, c'est que la deuxième doses soit administrée 12 semaines après la première dose. Donc une dose déjà assure une couverture importante.

[01:00:31]

Alors, après ce qu'on pourrait imaginer de faire une deuxième doses avec un autre vaccin, les Anglais l'avaient discuté. Ça changer de type de vaccin, ça me paraît quand même un peu bizarre. Allez utiliser un vaccin Herren pour la deuxième dose alors qu'on utilise un vaccin adénovirus pour la première dough. Ça, ça me paraît quand même pas très, pas très correct. Par contre, est ce qu'on pourrait imaginer un deuxième vaccin adénovirus de type Johnson Johnson? Peut être.

[01:01:00]

Pourquoi pas? Je ne sais pas. Mais déjà, avoir une dose, c'est pas mal les Anglais. Ils ont eu une campagne de vaccination grand public avec une dose de manière à couvrir le maximum de personnes, peut être avec une efficacité un peu moindre que s'il y avait deux doses. Mais si vous avez déjà une dose, c'est bien. Si vous l'avez bien toléré, tant mieux.

[01:01:22]

Erosion Oui, je suis tout à fait d'accord. Avec une dose, on a déjà un gros niveau de protection, surtout si en plus, on maintient les mesures barrières. Par contre, 100g de vaccin, ça, c'est compliqué parce que on est immunisé à partir de la séquence de la spicules de la spicules du virus. Pas de la même façon avec un vaccin avec un autre. Donc si on change, c'est vraiment un rappel. Donc, il faut faire attention.

[01:01:51]

On a sans doute besoin du même vaccin. Disons que la séquence virale, par exemple dans le vaccin, la ERAN virale, la RN messager dans le vaccin 111e et peut être pas tout à fait le même, donc. Du coup, on ne va pas faire un vrai rappel d'immunité sur les épitopes qui sont concernés par le vaccin. La première dose.

[01:02:12]

Bruno Jeudy Certains de nos voisins européens ont fermé les écoles, mais pas la France. Peut on affirmer que les enfants ne sont pas vecteurs du Coville? Question de Pierre dans le blog. C'est vrai qu'on a vu Jean-Michel Blanquer affirmer ce week end, encore aujourd'hui en France, qu'il ne fermerai pas, qu'il était très fier de ne pas fermer les écoles.

[01:02:27]

Mais ça, c'est une doctrine constante du gouvernement. Depuis la fin du premier confinement et lors du confinement de l'automne, les écoles n'avaient pas fermé. Il y a beaucoup de classes qui ferme. Il y a des protocoles dès qu'il y a des cas contacts, dès qu'il y a des enfants qui sont contaminés. Et il y a beaucoup de classes et même d'écoles qui sont fermées. Mais la doctrine est claire et sur ce point là, ce serait vraiment qu'en dernière extrémité que les écoles seraient fermées, par exemple, si on se projette dans un éventuel confinement la semaine en Ile de France.

[01:03:00]

On n'en est pas là aujourd'hui, il faut le dire aux téléspectateurs. Mais de toute façon, pour l'instant, l'école, c'est non.

[01:03:04]

Damo, docteur Trécarré. Bon, le transfert de malades est il la preuve que le pari d'Emmanuel Macron est perdu?

[01:03:14]

Le transfert de malades, il est lié à la saturation des hôpitaux. On peut dire que le pari est perdu. On peut aussi dire que peut être que c'était justifié de laisser le tenter. C'est vrai que le monde sanitaire et l'ensemble est là pour le coup. La communauté médicale est assez d'accord là dessus pour réclamer un confinement. Depuis plusieurs semaines maintenant, on est capable de voir les conséquences sur le plan sanitaire, mais pas forcément sur le plan économique, pédagogique, sociétal et donc nous soignons.

[01:03:50]

On est là pour se soigner.

[01:03:53]

Mais vous êtes là pour soigner la France, Alizay sur nos coureurs, jamais le risque de saturation des hôpitaux est peut être. Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission. Rediffusion ce soir. Demain, vous retrouverez Caroline Roux Wurth. Vous restez sur France 5. À suivre. C'est à vous.