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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous. Deux mois de pluie quasi ininterrompue et des territoires totalement inondés après la Corrèze, Lot et Garonne, le Nord-Pas de Calais, il faut procéder aujourd'hui à des évacuations en Charente. Sommes nous confrontés à une intensification des inondations? Des phénomènes météo extrêmes? Quelles sont les régions les plus menacées? Faudra t il multiplier les expropriations? Et si oui, à quel prix? Le climat va t il devenir la grande affaire du siècle, alors que l'Etat vient d'être condamné mercredi dernier pour carence fautive dans la lutte contre le réchauffement climatique?

[00:00:48]

Et justement, quelle réponse d'Emmanuel Macron alors que la loi climat sera présentée mercredi prochain en conseil des ministres? C'est sujets de cette émission. C'est dans l'air que nous avons décidé d'intituler ce soir Inondations climat, la nouvelle carte de France. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Magali Gadzarts. Vous êtes géographe et maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, membre du Haut conseil pour le climat. Célia qui est tiré? Vous êtes journaliste à France Inter, en charge des questions d'environnement.

[00:01:18]

En visioconférence, on retrouve Françoise vit mieux. Vous êtes climatologue, spécialiste de la variabilité et de l'évolution du climat et directrice de recherche à lire. Et enfin, Arnaud Gossement, vous êtes avocat spécialisé en droit de l'environnement. Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Françoise Vimeu Alors, on commence avec vous. Depuis deux mois, j'ai lu en préparant cette émission qu'il avait plu en moyenne deux fois et demie de plus que la normale.

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Est ce que c'est une impression ou est ce que c'est une réalité?

[00:01:48]

Qu'il y a de plus en plus de phénomènes pluvieux ainsi assez intenses? Il faut différencier la pluie et les événements extrêmes de pluie au niveau de la pluie. Il n'y a pas plus fréquemment d'évènements pluvieux. Par contre, ce que l'on sait, c'est que depuis plusieurs décennies et aussi pour le 21ème siècle, on va avoir davantage de pluies hivernales. On sait que ces pluies vont augmenter de l'ordre de 10 à 20 pourcent suivant les régions. Pour ce qui concerne les événements extrêmes de pluie, donc, là où on a des volumes importants qui tombent sur une région donnée pendant un temps plus ou moins long, on sait que le changement climatique vient exacerber les extrêmes, que ça soit des extrêmes de températures ou des extrêmes, depuis les sécheresses ou des pluviométrie intenses.

[00:02:42]

Et là, on sait aussi que ces évènements expie ces événements extrêmes. Depuis, pardon, vont augmenter lentement, régulièrement, tout au cours du 21ème siècle jusqu'à des volumes depuis plus de 10 ans, lorsque l'on aura des évènements extrêmes. Depuis, pas vraiment une impression sur la fréquence, mais c'est sur le rôle humain.

[00:03:00]

Est ce que. Pourquoi? Est ce que le réchauffement climatique? Pourquoi est ce que l'élévation de la température de l'atmosphère fait qu'il y a plus de pluie? Est ce qu'il y a un lien de cause à effet?

[00:03:10]

Rien. Oui, il y a un lien de cause à effet qui est direct et qui est très simple. C'est que lorsque notre atmosphère se réchauffe, elle peut contenir beaucoup plus de vapeur d'eau en provenance de l'océan. On augmente l'évaporation de l'océan et notre atmosphère est un réservoir beaucoup plus large, beaucoup plus grand. Donc, la vapeur d'eau dans l'atmosphère. Vous ne voyez pas, elle est invisible. Mais par contre, lorsqu'il va y avoir une situation météorologique qui va venir refroidir l'atmosphère à un endroit donné, elle va plus pouvoir contenir tout ce surplus d'eau qu'elle a.

[00:03:42]

Et donc, cette tour va retomber sous forme de pluie. Et c'est comme si, en fait, le réservoir d'eau qu'on a vu au dessus de la tête a augmenté au fur et à mesure que la température de l'atmosphère augmente. L'atmosphère peut contenir sept pour cent d'eau en plus à chaque degré de réchauffement et un degré en plus.

[00:03:58]

Le réservoir qu'on au dessus de notre tête d'eau grossit de 7 et donc ça fait 7. D'autant plus quand ce réservoir se crève et qu'il pleut. C'est bien ça?

[00:04:07]

Exactement. C'est ce qu'on dit d'ailleurs. Y a, c'est qu'on parle de plus en plus de dérèglement climatique. On voit qu'on fait un degré de plus. Ça n'a pas l'air d'être grand chose, mais ça fait des dérèglements climatiques plus douces là où on ne l'attend pas. Qu'on ait plus de canicules aussi parce qu'on vit un degré caniculaire. Et pourtant, ça vient dérégler ça. Ça provoque des phénomènes météo extrêmes.

[00:04:29]

On est tout à fait. On peut parler de dérèglement climatique, même si on se projette au delà d'aujourd'hui, mais qu'on va même jusqu'à en 2100. Météo France, cette semaine, a sorti une étude où on a des projections à la fin du siècle. Et alors? Il faut imaginer une diagonale qui partirait du Sud-Ouest de la France vers le Nord-Est. On peut imaginer Biarritz à Strasbourg et au nord ouest de cette diagonale. Il y aura beaucoup plus de pluie dans les années qui viennent.

[00:04:53]

Ça va être de pire en pire jusqu'en 2100. Des pluies intenses, des pluies d'hiver qui nous viennent de l'Atlantique, de l'océan. Ça, c'est des pluies qui peuvent venir de l'Atlantique et de l'océan, mais qui sont liées justement à cette timidité qui se chargent dans l'atmosphère en fonction du réchauffement climatique. C'est bien ça, un degré de plus d'humidité. En plus, ça affectera beaucoup plus ces régions là qui sont à l'Ouest. Météo France disait même de façon encore plus critique le long du littoral de la Manche, et c'est même assez précis.

[00:05:18]

Et au nord de la France et à l'ouest. Et à l'inverse, si on va de l'autre côté de cette diagonale, donc, finalement, au Sud-Est de la France, on aura beaucoup plus de sécheresse 30 à 50 de sécheresse en plus au Sud-Est de la France au lait d'amande et surtout l'été, les pluies, l'hiver au nord ouest Calakmul et les sécheresses au Sud-Est, l'été avec des étés de plus en plus chauds. On y reviendra.

[00:05:41]

Arnaud Gossement. On l'a vu. En tous les cas, c'est plus. Elles font des ravages. On voit des évacuations. On voit des gens qui doivent quitter leurs maisons en laissant derrière eux leurs meubles sur des tréteaux. Quand ça vous arrive, ça risque de questions. Est ce qu'on est bien indemnisé? Au delà de la peine personnelle, est ce qu'on est bien indemnisé et qui vous indemnise? Il y a plusieurs possibilités pour être indemnisé. La première, c'est votre assureur avec votre multirisque habitation.

[00:06:07]

Si jamais la catastrophe naturelle a été reconnue, si un arrêté portant reconnaissance de catastrophe naturelle a été pris par l'Etat à ce moment là, les assureurs vont pouvoir verser les assurances auxquelles vous avez droit en fonction de votre contrat d'assurance. Ce n'est pas la seule source d'argent public qui peut ensuite ventilé vers les victimes. On pense aussi au fonds Barnier, qui était créé en 1995, le Fonds de prévention des risques naturels. Cette fois ci, il s'agit pas tant d'indemniser après la catastrophe que de financer des travaux, par exemple, d'amélioration de votre habitat de manière à anticiper le risque.

[00:06:44]

Ce qui est important de noter, c'est que le droit aujourd'hui est un peu dépassé. Pourquoi? Parce qu'on en parle depuis les années 80 de risques naturels majeurs. Le problème, c'est que ces risques naturels majeurs ont tendance à devenir ordinaire, fréquent, quotidien, et donc que la question n'est pas tellement de penser des indemnisations. De temps en temps, à la suite d'événements qui seraient rares avec le changement climatique, nous avons des phénomènes de plus en plus fréquents là où nous avions de temps en temps des catastrophes naturelles et donc des arrêtés de catastrophe naturelle.

[00:07:14]

Ils sont de plus en plus fréquents, ces arrêtés. Par ailleurs, un autre problème est qu'il vaut mieux indemniser ou prévenir. Comment fait on pour protéger les populations qui habitent dans ces risques? D'abord, il faut les connaître, ces zones, il faut les cartographier. Il faut diffuser la connaissance. Ce n'est pas toujours le cas. Rappelez vous, l'an dernier, la catastrophe de la vallée de la Roya, près de Nice, est bien la principale commune qui avait été victime de cet événement naturel.

[00:07:39]

Il n'est en réalité pas cartographié en risque d'inondation à cet endroit là et les populations qui sont riveraines de ces endroits où il peut se réaliser, ces risques là, notamment sur les façades littorales, ne sont pas toujours au courant de ce qui s'y passe. Même si les maires sont censés même obligés de temps en temps créer sous forme de réunion, alors qu'est ce qu'on fait? On est en train de réfléchir à la possibilité d'expropriation, c'est à dire que là, l'argent ne vient pas après la catastrophe.

[00:08:04]

Il vient en amont de la catastrophe vers les personnes qui en ont besoin pour leur permettre de quitter leur domicile. Avec cette question, faudrait il les obliger aussi à quitter leur domicile?

[00:08:14]

Sans liberté, on va y revenir. Magali Reygadas Justement, parler de ces zones inondables et de ces expropriations qu'il faudra peut être se résoudre à faire. Est ce qu'on n'a pas? Il n'y a pas en dehors du réchauffement climatique. On n'a pas aussi trop mal construit, typiquement dans ce vingtième siècle où on pensait pouvoir dompter la nature et en faire ce que l'on voulait en fait.

[00:08:31]

Il y a plusieurs choses pour faire une catastrophe, il faut trois ingrédients. Il faut effectivement un phénomène physique qui n'a pas besoin d'être énorme en réalité. Alors là, on en a des très intenses, mais il n'y a pas besoin d'être énorme. Et puis, il faut une exposition. Il faut qu'il y ait des biens ou des personnes exposées. Si vous avez un orage ou une tempête dans le désert, il n'y a pas de catastrophe. Et puis, en plus, il faut des personnes, des habitations, des réseaux qui sont vulnérables.

[00:08:53]

Par exemple, si vous avez une moquette qui, sinon, ce n'est pas la même chose que si vous avez du carrelage. Et donc, quand vous mettez tout ça dans le shaker et que vous secouez, ça me fait effectivement ce coquetel qui fait que les catastrophes augmentent en nombre de victimes et en nombre en un coup par rapport effectivement aux assureurs. Et qu'est ce qui se passe, en fait? On a vu effectivement, notamment pendant les quarante trente dernières années, une urbanisation, des zones inondables, une urbanisation, des zones à risque qui est liée à des phénomènes démographiques.

[00:09:21]

Alors ça dépend où vous vous trouvez. En France, il y a des endroits où ça va être, par exemple, l'effet Sud. On va avoir un effet résidences secondaires, un effet attractif de démographie, parce qu'effectivement, il y a du soleil, des nouveaux emplois. Il y a d'autres endroits où ça va être bon. On a besoin, on a envie de retourner à la campagne, donc c'est de la périurbanisation. Il y a d'autres endroits où c'est simplement la ville qui s'étend.

[00:09:39]

C'est le cas de la région parisienne. Donc tout cela mis ensemble avec des populations qui, comme le disait Arnaud, ne sont pas forcément informés, ne savent pas forcément ce qu'elles veulent faire et surtout, n'ont pas forcément construit en prenant en compte le risque. On a vu dans beaucoup de victimes. Souvent, quand on a des victimes, c'est parce que c'est la construction de plain pied. Souvent aussi, ce sont des populations qui sont de plain pied.

[00:09:58]

C'est à dire? On n'a pas. On a un rez de chaussée, on est, on est vraiment, on est au niveau du sol. Donc quand l'eau monte, on ne peut pas sortir parce qu'il y a de l'eau est devant chez vous et on n'a pas la possibilité d'aller sur le toit pour se faire hélitreuillés. On a aussi des cas où on voit que les gens ont par exemple acheté leur maison au début de la retraite, à l'époque où la retraite était encore à 60 ans.

[00:10:16]

On construisait sa petite maison. Et puis on s'est dit Je ne vais pas faire des escaliers parce que si je fais des escaliers, forcément, quand j'en aurai 80 ou 90, je ne pourrais pas monter à l'étage. C'est que ces personnes vieillissent et donc, évidemment, elles sont plus fragiles. Et puis, on a aussi des cas où on a mis bas des maisons de retraite, on a des écoles, on a mis des crèches.

[00:10:33]

Et puis, on a aussi mis des raisons. On a mis le métro, on a mis le tramway et on a mis la gaine électrique. On a mis l'assainissement, on a mis la route et tout ça cumulé. C'est qu'effectivement, pour un phénomène identique en 1900 et en 2020, vous avez des dommages qui vont exploser. Et donc, le problème dans cette histoire de réchauffement climatique est qu'on va avoir un cumul d'événements liés à des grandes vulnérabilités. Pas très fort ont déjà causé beaucoup de dommages.

[00:11:03]

Et en plus, on va avoir des extrêmes, des évènements très forts qui l'a évidemment vont mettre en défaut l'ensemble des mécanismes de protection et c'est ce qu'on voit ici. On a des endroits où on a des creux qui sont des creux d'occurrence. Presque sans blague. Les gens vous disent ça fait 80 ans qu'on a pas vu ça.

[00:11:19]

Et puis, il y a d'autres endroits où il suffit d'un peu d'eau mal placé. Et c'est ce qu'on voit par exemple aujourd'hui dans le Val de Marne où, depuis plusieurs années maintenant, vous avez la Marne qui monte régulièrement, quin'ont. Ce sont des crues qui sont à 3 mètres en dessous du niveau central. Vous voyez, on a un territoire français aujourd'hui qui est très différent en termes de vulnérabilité, d'exposition et tout le sujet. Ça va être de voir où c'est qu'on maintient ou c'est qu'on déplace, ou c'est qu'on reconstruit différemment et face à un problème d'aménagement du territoire.

[00:11:46]

Lors des étés plus secs, des hivers plus humides, plus humides, on l'a dit, les prévisions des climatologues semblent se confirmer sous nos yeux depuis deux mois. Il pleut beaucoup plus que la moyenne. Neuf départements sont toujours placés en alerte inondations, principalement dans le Nord et le Sud-Ouest. Sujet Pirmil et Blandeau. Michel Bouillie.

[00:12:09]

Des habitants de Saintes contraints d'évacuer il emporte le strict nécessaire, alors que d'autres sont aidés par des pompiers. Des évacuations préventives. Le niveau de la Charente a atteint 6 mètres et pourrait encore s'élever demain. Oui, on le sait inondé.

[00:12:29]

On le sait, donc on va faire un travail sur les marchés. Donc là, déjà, on ne peut plus sortir avec la remorque. Donc on a été obligé d'aller chez un ami à nous et là pour retourner au laboratoire. C'est vrai que c'est un peu compliqué parce que du coup, les planches, quoi! Savent que quand on n'a pas d'équilibre comme moi, c'est vraiment compliqué.

[00:12:47]

Bien plus au nord, la Seine, elle aussi, a cru. Ces derniers jours, en plein Paris, des brigades de pompiers patrouillent et surveillent de près le niveau de l'eau.

[00:12:56]

Là, ça passe encore, c'est limite. Mais à partir de 5 mètres 60, on va avoir du mal. On pourra même plus passer avec notre grosse vedette.

[00:13:06]

Certains habitants des péniches ont décidé de rester voir la scène monter et une vision de plus en plus récurrente en même temps que maintenant.

[00:13:15]

Il y en a sûrement eu une en 2016, en 2018 et une en 2020 l'année dernière. Là, ça fait quatre ou six ans. Avant, c'était tous les 15 ans.

[00:13:28]

Aujourd'hui, en France, neuf départements restent en vigilance orange.

[00:13:35]

Dans le Lot et Garonne, à Marmande, l'eau est repartie, mais elle a laissé des traces. Chaque habitant constate les dégâts, comme Martine. Il ne faut pas que ça se sache. S'assécher, c'est impossible de les garder. Et de la vase ou celle de boue, c'est les égouts, approprie d'autres personnes. Moi, rien contre l'état des choses de valeur ici, mais je l'ai sorti. Mais la neige interdit leur maison.

[00:14:06]

Une situation critique. La Garonne a atteint ici plus de 10 mètres de hauteur, du jamais vu depuis 40 ans. Les eaux ont tout emporté sur leur passage. Comme sur ces images dans le lhôte. Assez pour pousser le premier ministre, hier, à faire le déplacement.

[00:14:24]

Nous avons évoqué avec les élus, d'une part, et pour l'ensemble des populations, la déclaration de catastrophe naturelle que nous allons instruire. Comme toujours avec une grande diligence afin qu'elle puisse être déclarée dans les meilleurs délais. Nous avons également parlé des sujets plus structurels liés à ces phénomènes climatiques qui se répètent. Je leur a indiqué quelles étaient les actions prévues par l'État.

[00:14:55]

Inondations cet hiver, sécheresse l'été dernier, ces phénomènes pourraient se multiplier et inquiète Météo France. Dans une étude parue en début de semaine, l'organisme établit des scénarios jusqu'à la fin du siècle. Des crues plus fréquentes et les températures qui pourraient augmenter d'environ 4 degrés sur toute la France, 4 degrés en plus que la différence.

[00:15:21]

Peut être que notre climat a peu à voir avec le climat du sud de l'Espagne ou plutôt du nord de l'Afrique du Nord 4 °C. C'est absolument considérable à l'échelle du climat 4 °C à l'échelle de l'année, mais voir plutôt 5 pour les étés. Donc oui, ce sont des valeurs qui sont qui peuvent être très inquiétantes pour notre futur dans certaines régions.

[00:15:46]

Les risques de crues sont maintenus jusqu'à la fin de la semaine prochaine.

[00:15:52]

Alors, question télespectateurs?

[00:15:53]

Françoise Vimeu On a toujours connu des inondations. Il n'y a rien de nouveau. Pourquoi celle ci vous étonne t'elle? Alors, on n'est pas étonné en tant que climatologue, je dirais malheureusement, puisque les évènements extrêmes de pluies, le fait qu'ils augmentent et que les volumes de pluies associées, alors que ce soit sur la côte atlantique ou pendant les épisodes méditerranéens, ne sont pas des choses qui nous étonne et qui nous surprennent. Et il y a toujours eu des inondations, mais d'une part, les volumes de pluies étaient peut être un peu moindres.

[00:16:26]

Et puis, si on a des pluies hivernales qui augmentent de manière globale, lorsqu'un évènement extrême depuis va arriver, la pluie va tomber sur un sol qui est déjà gorgé d'eau. Et donc, ce sol ne va plus pouvoir absorber d'eau supplémentaire et l'eau va ruisselé. Donc ça, c'est assez inquiétant. Et puis, Magali le disait très bien il y a toujours eu des inondations, mais notre vulnérabilité a certainement augmenté ces dernières décennies.

[00:16:57]

Françoise Vimeu, vous le disiez, vous parliez de sols gorgés d'eau. Est ce à dire que les nappes phréatiques sont pleines et que, de ce point de vue, on est tranquille pour l'été prochain? Au moins, nous n'aurons pas de sécheresse. Il y aura de l'eau dans nos nappes phréatiques avec ces hivers pluvieux. C'est la bonne nouvelle de l'augmentation des pluies en hiver, puisque nos nappes phréatiques se rechargent en hiver, en hiver et donc que lorsque l'on n'a plus importante sur cette saison les nappes phréatiques, se porte plutôt bien à l'approche de l'été.

[00:17:27]

Célia Cuillérée On en a parlé dans le sujet. On a vu les fameuses prévisions de Météo France qui nous dit alors pour la fin du siècle, il y a plusieurs scénarios, dont un à +4 degrés.

[00:17:35]

Aujourd'hui, on est à +1 à +1 par rapport à l'ère préindustrielle. Donc là, on nous dit on passerait de +1 à +4.

[00:17:42]

C'est bien ça, c'est bien nous pend au nez. Mais aujourd'hui, on est même à un peu plus que +1. On a plus 1,2 ou 1,2 1,4 effectivement, à l'horizon 2100. On serait pour la France, pour la France. À l'horizon 2100, on serait effectivement à +4, mais c'est une moyenne, donc ça peut être même plus 5 ou 6 degrés pour le sud de la France. Dans la version extrême, si on ne réduit pas nos émissions de gaz à effet de serre, c'est à dire c'est le scénario où on continuerait à vivre comme aujourd'hui.

[00:18:08]

Alors si je vous suis là, le record de température, c'était 46 degrés. Voilà, ça faisait qu'on dépasserait les 50 degrés, d'après le GIEC.

[00:18:15]

Tout à fait. On aurait 50 degrés, mais même sans attendre 2100, Météo-France parle de 50 degrés dès 2050 sur quelques journées, simplement en 2100, 50 degrés, c'est pas pendant 15 jours, c'est pendant un mois, voire deux mois, qu'en fait on aurait des périodes de canicule qui s'étalerait et 2100. Les bébés qui naissent aujourd'hui, c'est les grands parents de 2100, c'est pas. On ne parle pas de science fiction. Là, on parle de demain.

[00:18:40]

Donc, il faut imaginer le sud de la France qui vivrait comme le Maroc, par exemple.

[00:18:45]

C'est quand même pas rien de dire ça. Et alors? Il y a 3 régions pour présider sur cette étude de Météo France 3 régions qui sont concernées par ça. En particulier, c'est le pourtour de la Méditerranée, le couloir rhodanien, y compris jusqu'à Lyon.

[00:19:00]

D'ailleurs, là, c'est plutôt au delà de +4 en moyenne. Oui, ou on peut avoir des pointes à +5 plus 6, ce qui est énorme. Et la région de Toulouse, ce sont des régions très urbanisées.

[00:19:10]

Ça va concerner beaucoup de monde, mais ça veut dire Magali Rig-Véda que c'est ça. Est ce que ça va devenir des repoussoirs l'été?

[00:19:17]

Ces régions là où nos enfants, on parle là de la génération qui suit.

[00:19:22]

Je pense qu'il faut quand même être très clair avec les téléspectateurs. On est aujourd'hui à un moment charnière des décisions qui vont être prises dans notre pays. Pourquoi? Parce qu'effectivement, on a aujourd'hui une inertie du climat qui fait que si on disparaitrait tous, on a déjà ce changement qui est en cours. Mais là, on est déjà plus qu'elle en est déjà. +1. Si on n'agit pas, on est encore en gros une dizaine d'années pour agir. Si on n'agit pas, effectivement, on va aller sur cette trajectoire.

[00:19:47]

Alors qui peut être modifié par plein de choses, mais qui fait qu'on va effectivement avoir au moins ce scénario intermédiaire à +4, voire des points, comme comme le dit Célia. Et du coup, on a deux options. La première option? C'est ce que l'on appelle l'atténuation. On va agir sur les causes du réchauffement climatique et donc on va baisser les émissions. La France s'est dotée d'une stratégie nationale bas carbone où elle a des budgets carbone à respecter.

[00:20:09]

Actuellement, elle ne les respecte pas.

[00:20:12]

On a eu grâce, entre guillemets locaux vides, une baisse des émissions, mais qui en fait une baisse temporaire et temporaire parce qu'on n'a pas changé les structures qui faisaient les émissions. Mais en face de ça, on a eu une deuxième solution qui va avec. C'est l'adaptation tous et l'adaptation, ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'on va agir sur les conséquences des impacts du changement climatique en limitant notre vulnérabilité. Tous les efforts qu'on ne fait pas en terme d'adaptation vont se perdre en termes d'atténuation, en termes de réduction.

[00:20:37]

On va devoir s'adapter. On va donc arriver comme à Dubaï. Le problème de l'adaptation, c'est que ça va devoir aller très, très vite. Là aussi, vos téléspectateurs disaient Il y a toujours des inondations. Les sociétés se sont toujours adaptées. Le problème, c'est qu'avant, pour s'adapter à un changement climatique de cette ampleur là, on avait des siècles. Là, on a quelques décennies, avec des finances publiques qui sont compliquées, avec, comme vous dites, des gens qui habitent là.

[00:20:58]

Ils ne sont pas forcément choisi d'habiter là. On ne va pas pouvoir déménager l'intégralité. Vous imaginez si on déménage rien que sur le département, la conurbation qui va de Banton à Cannes? On est sur un million d'habitants. On les met où on prend. Si on prend plus Montpellier, on prend le couloir rhodanien. Lyon. On est à 2 millions.

[00:21:14]

Françoise Vimeu d'une façon un peu très égoïste, de façon générationnelle. Est ce qu'on peut dire que jusqu'à 2050, on sait ce qui va se passer et on sait que ce sera quoi? Qu'est ce qu'on sait et que c'est faux? L'interrogation, elle porte sur la deuxième partie du siècle. Alors, au fait, on sait très bien ce qui va se passer jusqu'à 2030, et ça un petit peu indépendamment des émissions des gaz à effet de serre à cause de l'inertie du système climatique, c'est à dire que le climat des 5, 10, 15 prochaines années est déjà ficelé parce que hanami dans l'atmosphère en 2030, on sera plus admis +2.

[00:21:51]

En fait, ça dépend. Pas en 2030, on va être un tout petit peu au dessus. En Europe, on est déjà au delà de plus 2 degrés. Et donc, la terre est presque un demi degré. Et donc, quand on parle d'un ennemi au niveau de l'accord de Paris à la fin du siècle, c'est plutôt quelque chose qu'on attend pour 2050. Après quoi, au dixième de degré près, je n'ai pas la boule de cristal non plus pour vous dire des choses aussi précisément.

[00:22:23]

Mais donc jusqu'à 2035 2040, pour revenir à ce que vous demandiez ou c'est un peu près que ben, on a pas trop de choix. Par contre, là où le choix nous est laissé, c'est à partir de 2040 2050. Et pour la deuxième partie du 21ème siècle, ou vraiment nos choix l'ont indiqué, nous mettrons contraindre sur la trajectoire de température ou bien on va aller vers des réchauffement de l'ordre de 2 degrés à la fin du siècle, ou bien on sera sur des trajectoires qui vont nous emmener, par exemple en France vers 5 degrés.

[00:22:57]

Et Magali dit à l'instant. Au fond, la terre, elle survivra. Fait nous, il faudra qu'on s'adapte à ces 2 ou 4 degrés de plus. Une terre avec 4 degrés de plus dans l'histoire, on a connu ça. Quand est ce que l'homme a déjà? Parce que je sais que vous avez avec des carottes, avec des carottes polaires, vous avez reconstitué l'historique du climat. Donc, quand est ce que la Terre a connu ça? Est ce qu'il y avait déjà l'homme?

[00:23:20]

Alors, si on regarde les niveaux de CO2, on a connu ça il y a très, très longtemps. Il y a plusieurs millions d'années donc, qu'elle sont capable de faire avec les carottes de glace ne nous montre pas des épisodes aussi chauds sur le dernier million d'années. Donc, il faut vraiment retourner très loin en arrière pour retrouver des niveaux de dioxyde de carbone et de température qui sont ceux que l'on connait aujourd'hui. La différence aussi avec aujourd'hui. Gandy l'a dit quand il y avait des variations climatiques de grande ampleur à l'époque, on avait plusieurs milliers d'années pour ces variations.

[00:23:53]

Quand on prend +4 plus 5 degrés, c'est ce qu'on appelle une variation glaciaire interglaciaire qui prend à peu près 10 mille ans. Nous, on va réussir à faire ce que la nature fait en l'espace de 1 ou 2 siècles. On est vraiment sur des rythmes qui ne sont pas du tout le rythme de la variabilité naturelle du climat.

[00:24:11]

C'est la brutalité du changement qui est impressionnante.

[00:24:15]

C'est ça la vitesse et la vitesse et l'amplitude qui va avec cette vitesse.

[00:24:21]

Alors, on cite toujours en exemple Groenland, le Groenland, qui était autrefois la terre verte. On ne sait pas si c'est vrai. Je vois Magali Reygadas dire c'est un cliché, mais est aussi le petit âge glaciaire.

[00:24:33]

On sait où on allait en Grande Bretagne, à pied. Il y a dix mille ans, il y a dix mille ans, c'est le moment du réchauffement, le. Mais c'est exactement ce que dit François, c'est à dire qu'on est sur on est effectivement. D'abord, il y a beaucoup moins de population. On est parfois sur des changements qui sont plus localisés. Et puis, ça prend beaucoup plus de temps. Et ce qu'il faut dire aussi, c'est qu'un climat qui change n'est pas juste la température.

[00:24:52]

Ça veut dire que la végétation change. Ça veut dire que les espèces migrent. Ça veut dire qu'à un moment donné, elles se raréfient. Donc, on a déjà une crise de la biodiversité qui est liée effectivement aux prélèvements qu'on a sur la nature. Et là, on va se retrouver avec des impacts. Quand on regarde l'agriculture, on ne pourra plus cultiver les mêmes plantes au même endroit et ça ne va pas se faire en un an d'un siècle de siècle ou trois siècles.

[00:25:15]

Ça va se faire à horizon 2030. Quand vous avez des forêts, par exemple, les forêts françaises aujourd'hui se porte mal. Elle se porte mal à cause de ce changement climatique. Ces forêts françaises, c'est une ressource. Pour nous, c'est un puits de carbone qui permet de capter un certain nombre d'émissions. On se rend compte aujourd'hui que nos forêts vont mal et que plus ça va aller, plus. Effectivement, s'il fait plus chaud aujourd'hui, par exemple, on plante du chêne liège dans le Limousin.

[00:25:38]

Alors Saliège, en Méditerranée? D'accord, vous avez. Si vous allez à Paris, voyez de plus en plus d'oliviers, de mimosas. l'Olivier de mimosas, ça vient du sud et donc on voit aussi ces espèces végétales.

[00:25:50]

Derrière, il y a les espèces animales. Vous avez en plus tout ce qui touche les océans. Ça veut dire qu'il y a des stocks de pêche qui disparaissent. On a beaucoup parlé des coraux. On a beaucoup aussi parlé de cette dynamique au niveau des littoraux. Donc, en fait, c'est tout un système planétaire qui change. Et les premières victimes, d'une certaine façon, c'est nos sociétés et dans nos sociétés les plus fragiles.

[00:26:09]

Arnaud Gossement. Il y a deux choses sur lesquelles j'aurais souhaité rebondir. La première, c'est l'adaptation. C'est très important, effectivement, de parler d'adaptation. Aujourd'hui, on parle beaucoup de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est la priorité, bien entendu. Mais comme le changement climatique a déjà produit des conséquences, il faut parler d'adaptation. Et l'adaptation, c'est un chantier absolument phénoménal. Non seulement effectivement, cela suppose de mobiliser de l'argent. Cela suppose aussi de transformer notre fiscalité.

[00:26:36]

Le Sénat, par exemple, juste avant la crise du Kovy, avait parlé de la possibilité de créer un crédit d'impôt sur les aléas climatiques pour aider les ménages à financer des travaux chez eux qui leur permettraient de s'adapter, mais pas de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais tout simplement de s'adapter. Donc, ça aussi, c'est une chose très importante. Et pour s'adapter, je rebondis aussi sur cette référence capitale à la biodiversité. S'adapter, ça veut dire remettre la nature là où vit l'homme.

[00:27:02]

Ça veut dire nature et ça peut vouloir dire aussi Réan sauvage des espaces pendant des années, des années. l'Etat a mis d'un côté la nature. On a créé des parcs nationaux, des aires marines protégées. C'était absolument indispensable. Et de l'autre, les villes et les agglomérations qui souffrent dramatiquement d'un manque d'îlots, de fraîcheur, de verdure, de lieux qui sont aussi des lieux de sociologie. Ce qui se passe en ce moment est une petite révolution. On voit des habitants qui se saisissent notamment des risques de disparition, par exemple de jardins ouvriers en banlieue parisienne.

[00:27:33]

On voit aussi la bataille pour protéger les terrains agricoles du triangle de Gonesse, entre Le Bourget et Roissy, au nord de Paris. Et l'Etat est interpellé aujourd'hui pour non seulement réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais nous permet de nous adapter à cette nouvelle donne et s'adapter non seulement de nouvelles règles d'urbanisme, de nouveaux matériaux, de nouvelles politiques d'aménagement du territoire. Mais c'est aussi une révolution dans notre rapport à la biodiversité. Pendant des années, il y a eu ceux qui s'occupaient de climat, ceux qui s'occupaient d'énergie, ceux qui s'occupaient de nature.

[00:28:03]

Et aujourd'hui, de plus en plus de voix s'élèvent pour dire reparlons de biodiversité, et notamment à l'occasion du changement climatique. Parce que, comme vous venez de leur rappeler la biodiversité, c'est aussi un puits de carbone, ce qui va nous permettre d'absorber ce surplus d'émissions de gaz à effet de serre. Je crois qu'on mesure mal aujourd'hui l'importance et l'ampleur de cette révolution.

[00:28:22]

Justement, vous parliez de protéger son habitat. Faudra t il un jour redessiner la carte de France, du moins celle de ses côtes, puisqu'après chaque tempête, les habitants du littoral constatent avec inquiétude que la mer gagne du terrain? Alors, comment faire face à ce phénomène? Voyez ce reportage en Charente Maritime de Juliette Vallon et Arnaud Foras. Avec ses 100 kilomètres de côtes et ses rouleaux appréciés des surfeurs, l'île d'Oléron est l'un des joyaux de la région charentaise, mais un joyau de plus en plus menacé par l'érosion.

[00:28:58]

Nous arrivons ici sur une des plus grandes plages de sable de l'île de l'île d'Oléron et à l'endroit où nous nous trouvons, il y a quinze ans, la dune se trouvait de ce côté ci.

[00:29:12]

Lui, c'est le gardien des dunes. Après chaque grosse tempête, Jean-Bernard Duprat, agent de l'Office national des forêts, surveille la limite entre la mer et la terre.

[00:29:22]

Grâce à ce petit GPS, on fait un relevé du trait de côte en passant sur la limite entre l'océan, l'endroit où il est monté le plus haut et le pied de la dune. Vous voyez, par exemple, sur cette carte, on peut observer le trait de côte qui a été fait depuis 2014 jusqu'en 2020, et on a ici un recul de 20 mètres à peu près.

[00:29:43]

Une forte houle, des vents violents, autant de facteurs d'érosion. Ce phénomène naturel, qui grignote peu à peu le littoral français avec la hausse du niveau de la mer, n'a d'autre choix que de s'y adapter. Il faut renforcer les dunes tout en préservant l'environnement.

[00:29:59]

Ici, on a mis en place des systèmes de brise vent. Donc, en l'occurrence, c'est du filet coco. C'est un filet qui fait 50 cm de haut qui a été posé sur le sable et les grains de sable sont venus se déposer derrière ce filet jusqu'à d'ensevelir. Dans un deuxième temps, on va mettre à cet endroit des branches pour continuer à monter un petit peu le recul du trait de côte.

[00:30:21]

Une problématique bien connue en Charente Maritime, à 80 km de l'île d'Oléron. Les habitants de cette station balnéaire se sont habitués au ballet de ces bulldozers chargés de ré ensablés, la plage après chaque grosse intempérie, le week end dernier. La tempête Justine a frappé la côte, alors monsieur le maire vient vérifier l'avancée de ces opérations anti submersion.

[00:30:44]

Comment ça va?

[00:30:47]

Comment ça se passe bien quand on est parti du bout? Au niveau du casino à aller jusqu'au port, ça faisait quand même un beau volume. Compter compté 10.000 mètres cubes grossièrement si jamais on ne mettait pas de sable.

[00:31:05]

Vous auriez fait la mer qui serait devant les maisons que vous avez derrière et qui seraient agressées. En fait, voilà toutes ces personnes alors que le fait qu'on ait mis du sable.

[00:31:15]

Ben voilà, ça les protège en sabi la plage qui s'étend sur plusieurs kilomètres. Un lourd budget pour la commune. Coût des travaux 2 millions d'euros tous les dix ans. Mais depuis peu, les subventions du département, de la région et de l'État financent ces chantiers à 100%. Un soulagement pour ces élus. Quand vous êtes à la montagne, vous avez des possibilités d'avalanche, donc il y a plein de processus qui sont mis en place pour éviter que les habitations derrière soient touchées.

[00:31:43]

En ce qui nous concerne, c'est la meilleure. C'est vrai qu'elle est magnifique. Cet océan Atlantique est particulièrement beau, mais quand il est démonté, quand il est déchaîné, ils viennent nous agresser. Donc, il faut qu'on sache s'en protéger. Selon le ministère de l'Environnement, 20% du littoral français souffre aujourd'hui de l'érosion. Le recul du trait de côte pourrait toucher jusqu'à 50.000 logements en France d'ici 80 ans.

[00:32:08]

Alors, question télespectateurs, Françoise Vimeu quelles sont les régions en France qui vont devenir inhabitables d'ici quelques années à cause du changement climatique? En l'occurrence, on se dit que la montée des eaux menace et surtout la façade atlantique, dont beaucoup plus que la façade méditerranéenne. Alors là, oui, tout, tout, tout dépend de la manière dont la ville est construite sur le littoral. Je pense qu'il y a des habitations sur le littoral méditerranéen qui vont être particulièrement touchées au niveau méditerranéen, à la fois par la hausse du niveau des mers et puis aussi à cause des épisodes méditerranéens.

[00:32:50]

Et il y a eu un épisode catastrophique, on s'en souvient l'année dernière. Donc voilà, effectivement, les côtes vont être particulièrement touchées par l'élévation du niveau des mers. Et encore une fois, on a une fourchette pour l'élévation. Et cette fourchette, eh bien, elle est aujourd'hui entre 40 cm au niveau global et plus de 1 mètre pour les modèles les plus pessimistes, avec des scénarios d'émissions de gaz à effet de serre qui sont des scénarios, des trajectoires sur lesquelles nous sommes aujourd'hui.

[00:33:22]

Et donc, les choix que l'on va faire vont vraiment déterminer où on va se placer dans la fourchette 40 cm. C'est déjà beaucoup de dégâts à l'issue du siècle. Un mètre à un mètre dix, ça devient très, très compliqué de s'adapter. Et malheureusement, je crois que des solutions par la nature, comme les dunes ou via des digues, ne seront pas suffisantes, en particulier quand il y aura des tempêtes. Puisque vous savez que pendant les tempêtes, le niveau de la mer augmente à cause de la dépression atmosphérique, on a des phénomènes de submersion marine que l'on connait aussi dans nos outre mer.

[00:33:58]

Lorsqu'il y a des cyclones, les régions côtières vont être touchées, mais il va y avoir des régions aussi. On l'a dit, la vallée du Rhône, la vallée de la Garonne, le Sud-Est vont être des régions particulièrement pénible pendant les périodes estivales. L'étude, qui a été mentionné tout à l'heure, qui a été coordonné par Météo France, montre que dans ces régions, pendant l'été, on va avoir des vagues de chaleur qui vont être beaucoup plus fréquentes, beaucoup plus intenses, beaucoup plus longues et qui vont être précoces et tardivement.

[00:34:27]

Et donc, je pense que ça va faire des régions difficilement habitables pendant l'été.

[00:34:33]

Pour revenir sur ces maisons en front de mer, est ce qu'on peut les sauver? Ou est ce que non. La montée des eaux fait que tôt ou tard, elles seront rattrapées par l'élévation de la mer. Est ce qu'on pourrait imaginer, comme aux Pays-Bas, de fabless, de faire des digues pour protéger ces maisons en front de mer?

[00:34:47]

Alors, ça dépend vraiment des zones et des régions. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que certaines maisons vont devoir reculer. Nécessairement, on ne va pas pouvoir continuer à bloquer la mer très longtemps, comme on a voulu le faire par le passé avec des digues. Ce système là aujourd'hui est contesté et en revanche, on réfléchit beaucoup plus. Enfin, quand je dis 11es, les spécialistes de l'environnement ou les personnes chargées d'aménager le littoral réfléchissent à des solutions qui sont au contraire fondées sur la nature.

[00:35:12]

On a des solutions. Par exemple, il faut protéger davantage les herbiers qui sont dans la mer ou les posidonies en Méditerranée. Parce que quand les feuilles se détachent de ces posidonies, elles viennent se déposer sur la plage et sa forme, un tampon. Il faut aussi protéger les dunes, alors la baie de Somme le fait très bien. La Camargue commence à le faire. Le Sud-Ouest commence aussi un peu à le faire quand on protège les dunes. On fait un écran aussi, on fait un tampon.

[00:35:37]

Et puis, ces spécialistes là sont en train de se dire qu'au contraire, il faut laisser rentrer la mer dans la terre. Et ça peut paraître surprenant. Parce qu'en France, on n'a pas du tout l'habitude de faire ça dans les dizaines d'années passées. Mais quand on laisse rentrer la mer dans la terre, au contraire, on crée des zones humides, des marais. Avant, on n'aimait pas trop ça, mais maintenant, il faut apprendre à les apprécier.

[00:35:58]

Ces marais, allez retrouver parce qu'ils ont un rôle d'éponge. Donc ça permet à la fois de lutter contre les inondations, contre les fortes tempêtes et finalement, contre les catastrophes climatiques.

[00:36:08]

Alors, Arnaud Gossement Il y a une résidence qui est le symbole de cette mer qui grignote et qui fait tomber les résidents. C'est la résidence Signal, à Soulac. Là, on la voit. Alors un accord vient d'être trouvé. l'Etat, vous êtes indemnisé à hauteur de 70 pour cent de ce que valaient les appartements. Au début, j'ai fait le calcul. Ça fait 93.000 euros par an en moyenne par propriétaire. Est ce que ce qui se passe à Signals dans cette résidence, on va la voir se répéter énormément de fois?

[00:36:38]

Tout le long de la côte atlantique? Oui, bien sûr. Là, c'est vraiment une affaire tout à fait emblématique que la résidence Le Signal à Soulac. Ça a duré pendant de nombreuses années. Il n'y avait aucune solution ni pour les expropriés, ni pour les indemnisés, ni pour les reloger. Et donc, ils ont dû saisir la justice. C'est derrière un procès qui a été perdu jusqu'au Conseil d'Etat, puisque le Conseil d'Etat n'a pu que constater que la loi ne prévoyait pas de procédure d'expropriation qui aurait permis à l'Etat d'évacuer ces personnes et de racheter leur logement avant démolition.

[00:37:13]

Au final, il y a une loi qui a été votée, mais c'est très récent en 2018. Vous voyez qui est une prise de conscience très récente de ce type de problème. Cette loi permet d'exproprier des personnes d'un logement qui fait face à un risque naturel beaucoup trop important, comme le recul du trait de côte. Il n'a pas été nécessaire d'être propriétaire personnel. Effectivement, c'est un accord qui a été trouvé entre collectivités territoriales de manière à leur permettre de racheter leurs biens.

[00:37:39]

Mais c'est vrai que les personnes qui ont acheté ce bien d'abord, il y a le drame affectif. Il y a le regret. Il y a aussi le fait que la valeur d'un bien. On regrette toujours le chèque qui est fait par rapport à ce qu'on pouvait imaginer. Donc, c'est toujours très, très compliqué, évidemment, d'accepter cela. Et aujourd'hui, le problème aussi, c'est que ça va se répéter sur le territoire français, non seulement effectivement dans les zones littorales proches de la mer, mais pas simplement.

[00:38:03]

70% des risques naturels sont liés à l'eau et à l'intérieur des terres. Aussi, on vous trouve de plus en plus de problèmes de crues, d'inondations, de glissements de masses d'eau sur des surfaces qui ont été imperméabilisé. Et comme le disait très bien ce qu'il fait aujourd'hui, non seulement il va falloir protéger nos littoraux, c'est à dire retirer des constructions n'est pas construire, mais il faut s'occuper de l'intérieur des terres. Il faut réfléchir en fonction des zones humides des marais.

[00:38:29]

Et puis, pas simplement en allant encore plus dans les terres. C'est l'intégralité de nos terres qu'il va falloir repenser à la fois nos zones agricoles, nos zones naturelles, forestières. L'ensemble de ces espaces naturels, un peu partout, doivent être pensés. C'est ce que je souhaitais souligner tout à l'heure. C'est plutôt que de penser simplement des zones, des tâches sur le territoire français.

[00:38:49]

Mais Jean-Jacques et juste Arnaud Gossement, vous êtes un spécialiste du droit. Je me dis qu'avant d'acheter un appartement avant d'acheter une maison, il y a aussi ces maisons dont les murs se fissurent à cause du réchauffement l'été. Il faut faire très attention de savoir en quoi cette maison, ou bien peut être affectée par le changement rapide du climat qui nous attend au cours des décennies à venir. Parce qu'en général, les maisons l'achètera ont longtemps. Et ça, on n'y pense pas le moindre indice.

[00:39:14]

Le problème, c'est qu'on a des situations un peu ubuesque où, effectivement, lorsqu'il y a un plan de prévention des risques naturels qui a été approuvé, un plan de risque d'inondation, d'incendies, de mouvements terrains d'avalanches. Ensuite, ces plans sont annexés aux plans locaux d'urbanisme au niveau de la commune ou de l'intercommunalité. Lorsque vous achetez un bien ou lorsque vous louez, effectivement, vous devez avoir une information sur les risques naturels qui affectent votre logement. Et pourtant, les sondages montrent que les Français se disent très mal informés sur les risques naturels.

[00:39:43]

Et on voit des situations où, par exemple, il n'y a pas très longtemps, au moment de la catastrophe de Lubrizol. Vous savez, cette usine qui a explosé près de Rouen, là, c'est un risque technologique pas naturel. Beaucoup de personnes se sont exprimées pour dire qu'elles n'avaient pas conscience d'habiter près d'un risque près d'un site dangereux, alors même que cela a été mentionné sur l'acte notarié. C'est pareil pour les risques naturels. En fait, c'est une culture du risque qu'il faudrait accorder plus d'attention à l'éducation, à l'environnement, à l'information des propriétaires, des locataires.

[00:40:12]

Parce que vous savez, quand vous avez un acte de vente de plusieurs pages, vous n'avez pas nécessairement tout lire. Pareil quand vous avez le diagnostic technique de votre logement, vous n'allez pas forcément tout lire. Alors quand vous voyez les mots amiante, termites, les gens sont déjà un petit peu plus conscients. Mais lorsqu'on parle d'avalanches ou de risques d'inondations, ça paraît loin. Ça paraît exceptionnel et on y prête beaucoup moins. Attention, c'est vrai. Magali Reygadas, vous achèteriez vous une maison en front de mer?

[00:40:36]

Non, non.

[00:40:38]

Mais alors, il va falloir utiliser l'argent public pour indemniser des maisons qui valent cher et qui sont souvent la propriété de gens plutôt aisés.

[00:40:45]

Non, d'abord, ce n'est pas vrai. Ça dépend des endroits où on se trouve, premièrement.

[00:40:49]

Deuxièmement, il y a le problème, c'est qu'une partie de ces constructions. Elles ont été construites en toute légalité et une partie a été construite de façon plus ou moins légale. Je rappelle quand même qu'en France, par exemple, une loi littoral qui date de 86 n'était pas n'était pas Hyères.

[00:41:06]

On voit bien qu'il y a des constructions qui ont été qui ont été faites en dépit de sa loi littoral. Et puis, effectivement, on a des plans de prévention des risques et ces plans de prévention des risques sont des problèmes. D'abord, ils ne couvrent pas tout le territoire. Ils ont d'abord été focalisés sur des territoires qui avaient été frappés par des inondations fluviales après la catastrophe de Xynthia en 2010, cette tempête qui a dévasté notamment la baie de L'Aiguillon.

[00:41:25]

On connaît la Faute sur Mer. Tout le monde se souvient de La Faute sur Mer. On a eu des plans de submersion rapide, donc on fait. On a une législation qui s'est modifiée. Et puis, effectivement, on a cette fameuse loi, l'information acquéreur locataire qui date de 2016. Et effectivement, là aussi, quand on vous a acheté ou qu'on vous louez déjà, c'est compliqué. On va vous donner des cartes qui ne sont pas forcément lisibles.

[00:41:46]

Et puis, il y a quand même un problème en France, c'est la valeur du foncier. Parce que si demain, je vous explique que vous êtes dans une maison qui va à un moment donné perdre de sa valeur parce qu'elle est située dans une zone à risque. On a tendance à cacher des choses, on ne va pas le dire ou vous dire que oui, mais attention, on est protégé et de fait, dans certains cas, on va se retrouver par exemple derrière une digue.

[00:42:06]

Sauf que la digue, elle, vous protège. A partir du moment où elle tient, c'est à dire qu'elle est entretenue, que le phénomène par rapport auquel la digue est construite est pensé et bien calibré, et donc, de temps en temps, vous avez des extrêmes qui font que ça dépasse l'Attique. Et puis, il faut aussi que derrière vous, ayez conscience qu'il y a un risque et que votre maison soit construite pour que si la digue cède, vous puissiez monter à l'étage et que si on fait une alerte que aujourd'hui, on sait très bien prévoir ces phénomènes, vous puissiez être évacués.

[00:42:32]

Vous, vous ne seriez pas au front de mer aujourd'hui. Pourquoi? A cause de la montée des eaux? À cause de la montée des eaux. À cause aussi. Alors là aussi, à certains endroits, je ne suis pas une référence. Moi, je travaille sur les risques depuis vingt ans.

[00:42:43]

Si vous voulez, vous êtes vous devenu ville? Peut être, mais c'est intéressant parce que c'est aussi la question de ce qu'on appelle l'aversion au risque. C'est à dire qu'on se rend compte que selon les personnes, selon son expérience, selon son âge, selon ses moyens, selon son niveau éducatif, on va percevoir certains risques et pas d'autres. Et donc, par exemple, vous avez des gens qui vont être inondés tous les ans, mais qui vous disent Bah, j'ai reconstruit ma maison, j'ai.

[00:43:09]

Et qui se dit bah voilà, je sais faire face. Et puis, ils ne vont absolument pas vouloir se mettre à côté sur un autre endroit, alors qu'il y a finalement moins de risque. C'est un peu ce qu'on vous dit entre l'avion et marcher. Marcher à pied. Vous avez plus de chances de mourir percuté par une voiture qu'en avion. Juste pour revenir. Un des problèmes qu'on a aujourd'hui sur les documents d'aménagement type plan de prévention des risques, c'est qu'il n'intègrent pas les scénarios climatiques, c'est à dire qu'on fait aujourd'hui tout notre urbanisme et passé à climat constant.

[00:43:35]

Or, le climat change et quand vous construisez une maison, effectivement, vous la construisez pour des dizaines d'années. Deuxième problème, c'est que toutes ces zones ont à faire face aujourd'hui à des héritages. Et c'est ça aussi qui est compliqué. Quand vous regardez les images des reportages, vous voyez qu'on a des maisons dont on a parlé, des stations balnéaires, des grandes stations. Elles ont été construites au 19ème, le front de mer que vous avez notamment dans la baie de Somme, sur les stations ou que vous avez sur le littoral méditerranéen.

[00:44:01]

Certaines, ça datent de la fin du 20ème siècle. D'autres, au contraire, elles vont dater des années 60. Et puis certaines, c'est de l'urbanisation très récente. Donc, si vous voulez, là aussi, on ne peut pas avoir un discours unique sur l'ensemble du territoire. Et je conclurai sur un point l'habitabilité. On peut habiter partout. Aujourd'hui, on pense envoyer des hommes sur Mars, ça juste pas le même coup et ça ne présente pas les mêmes risques.

[00:44:23]

Et donc, tout le débat, ça va être à quel coût? On va pouvoir habiter et qui va payer?

[00:44:28]

l'Etat a été condamné mercredi dernier pour manquement dans la lutte contre le changement climatique, et ce, suite à une assignation en justice en 2019. Souvenez vous, c'était ce qu'on avait appelé l'affaire du siècle. En tous les cas, cette décision accentue la pression sur le gouvernement, qui doit présenter mercredi prochain son projet de loi sur le climat. Sujet de polémique Barjavel, David Le Marchand.

[00:44:56]

Un clip pour célébrer une victoire juridique l'Etat condamné pour carence fautive dans la lutte contre le réchauffement climatique.

[00:45:04]

Et ça, c'est une victoire historique historique pour les ONG à l'origine du recours déposé en 2019. Le tribunal administratif de Paris a rendu son jugement mardi pour le premier grand procès climatique en France.

[00:45:18]

C'est la première fois que la responsabilité de la France dans la lutte contre le dérèglement climatique est établie par un tribunal et surtout que un tribunal reconnaît que la France a commis une faute en ne respectant pas ses engagements, en n'atteignant pas les objectifs que les gouvernements français se sont fixés pour lutter contre le dérèglement climatique. Quelque part, c'est un coup dur pour l'ensemble des gouvernements d'ailleurs. Pas que celui d Emmanuel Macron, mais l'ensemble des gouvernements qui se sont succédé et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait.

[00:45:44]

l'Etat fautif? Deux ans après le lancement de l'affaire du siècle, la pétition qui a recueilli plus de 2 millions de signatures à l'époque des manifestations, ont lieu partout en France pour pousser les politiques à agir contre le réchauffement de la planète. Car la France a du retard par rapport à ses objectifs de neutralité carbone.

[00:46:03]

En 2050, ses émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 0,9 pour cent entre 2018 et 2019, alors que le rythme devrait être 2,5 par an jusqu'en 2025, puis de 3,2 pour cent par an jusqu'en 2050. Malgré ce constat, le gouvernement se défend.

[00:46:22]

Je rappelle que la France est le premier pays au monde à avoir interdit la recherche et l'exploitation d'hydrocarbures sur son sol que la France a annoncé la fermeture de l'intégralité de ses centrales à charbon d'ici à la fin de ce quinquennat, que nous avons mis en place une loi d'orientation sur les mobilités en développant les pistes cyclables, en développant le fret ferroviaire. Evidemment, il y a une mobilisation absolue qui doit être collective sur la lutte contre le réchauffement climatique et nous sommes au rendez vous de cette ambition.

[00:46:50]

l'Etat condamné à verser un euro symbolique aux ONG en France. Mais le mouvement est mondial. La justice au secours de la planète ACDC. En 2019, seize jeunes, dont Greta, tâtonnent.

[00:47:02]

Berghain ont déposé une plainte au Comité des droits de l'enfant des Nations unies pour dénoncer l'inaction des gouvernements contre la crise climatique.

[00:47:12]

Aux Pays-Bas, les juges sont allés jusqu'à contraindre l'Etat à réagir fort dans le statut détenu jusqu'à présent par l'Etat, fait trop peu pour prévenir le changement climatique dangereux.

[00:47:26]

Ce verdict ne s'emploie pas suffisamment à rattraper son retard.

[00:47:33]

Une décision historique qui a eu un effet concret.

[00:47:38]

Les partis politiques ont pris leurs responsabilités et ont fait adopter une loi qui rehausse ces objectifs à 2030, à 2050. A l'époque, c'était l'une des lois du coup les plus ambitieuses du monde. Et derrière, il y a un certain nombre de mesures qui ont effectivement été adoptées et mises en œuvre pour tenter de rattraper ce retard. Alors, il faut avouer qu'on est en 2021 et pas complètement rattraper ce retard. Il y a encore quelques points à rattraper, mais il y a eu une action politique.

[00:48:02]

Parmi les annonces fermetures de centrales à charbon, réduction des troupeaux de bovins et de ports, végétalisation des villes. Contraindre l'Etat à passer de l'engagement aux actes. L'exemple à suivre pour Damien Carême, ancien maire de Grande-Synthe, qui a porté plainte contre l'Etat en janvier 2019 pour inaction climatique.

[00:48:22]

Tant comme politique aujourd'hui, je me dis que la seule priorité est devant toutes les priorités, un peu comme au sortir de la guerre. Il n'y avait plus rien. C'était dévasté. C'était la reconstruction. C'était relancé. On est.

[00:48:32]

On est à peu près à la même période où rien ne va plus aujourd'hui et qu'il faut complètement changer de modèle. Si les politiques décideurs nationaux n'ont pas le courage de faire. Peut être que la justice devrait les contraindre.

[00:48:42]

La ville de Grandes Saintes est menacée de submersion par l'augmentation du niveau de la mer, qui pourrait atteindre un mètre d'ici à 2100. Alors, question téléspectateurs, Arnaud Gossement. Que va faire le gouvernement après le jugement rendu par le tribunal administratif de Paris? Sera t il obligé d'agir concrètement? Question de gens dans le Vaucluse. Excellente question. La première chose qu'il faut préciser, c'est que la responsabilité de l'Etat a été admise par le tribunal administratif, mais la responsabilité de l'Etat, ce n'est pas la responsabilité du gouvernement.

[00:49:17]

Il y a souvent une confusion qui est faite. l'Etat ne nie pas que le gouvernement ne fait que représenter l'Etat. l'Etat, c'est nous tous d'abord, et ce n'est pas juste l'appareil Stratis. La deuxième chose qu'il faut bien préciser, c'est que pour l'instant et pour le passé, le tribut administratif a reconnu une faute de cet Etat. Pas toute la faute, mais une faute relative au non-respect de son engagement à respecter. Une trajectoire qui doit nous mener effectivement à une division par quatre de nos émissions de gaz à effet de serre.

[00:49:43]

On n'est pas sur le bon chemin et cela constitue une faute en face de cette faute. Il a reconnu un préjudice moral des associations. Il a indemnisé odeurs à hauteur d'un euro, le préjudice moral des associations. Et ça, c'est une première. C'est une première. C'est très important, effectivement, qu'un tribunal puisse reconnaître la responsabilité de l'Etat, mais c'est sûr que ça reste le préjudice moral des associations. Le plus important, c'est le préjudice écologique, c'est à dire les conséquences déjà passées du changement climatique pour la nature.

[00:50:09]

La question qui a été posée, c'est de savoir si l'Etat doit réparer déjà les conséquences pour la nature, pour l'environnement du changement climatique. Sur ce point là, pour un problème de procédure, la demande a été rejetée, mais il reste en fait le plus important. La question la plus importante pour le tribunal administratif de Paris, c'est de savoir pour l'avenir. Est ce que le juge peut enjoindre à l'Etat représenté par le gouvernement de prendre des mesures de nature à faire cesser l'aggravation du préjudice écologique?

[00:50:37]

C'est la question centrale et cette question s'entrelacent, car l'Etat n'a aucune contrainte, ni financière, ni contrainte à agir. Aujourd'hui, l'Etat doit verser un euro. Effectivement, c'est symbolique. Mais attention, ce n'est pas pour autant inutile parce que la question qui est posée la question de savoir si le juge va lui adresser un ordre, ce qu'on appelle une injonction. Il aurait pu très bien rejeter tout de suite la question. Au contraire, il accepte de l'étudier.

[00:51:01]

Donc c'est très important et on va me dire oui. Pour l'instant, il va verser un euro. C'est pas uniquement ça. Pour l'ensemble des fonctionnaires, notamment dans les administrations qui sont malheureusement privées de moyens suffisants, qui sont dépeuplés, qui ne sont pas considérés, ça va leur permettre aussi d'utiliser comme un effet de levier ce jugement pour dire écoutez, si vous voulez pas que l'Etat soit de nouveau reconnu comme fautif, il faut peut être nous donner les moyens aussi d'agir immédiatement.

[00:51:26]

Donc oui, c'est symbolique pour l'instant, mais le procès n'est pas terminé. C'est la chose la plus importante à noter pour les téléspectateurs. Ce n'est pas terminé. Il faut attendre la décision définitive à la fois devant le Conseil d'Etat et devant le tribunal administratif et après simplement, pourra tirer les leçons. Mais c'est une première. Et puis, à l'occasion de l'affaire du chèque, on a beaucoup parlé de climat d'environnement grâce à cette pétition dans les médias. Votre émission en est la preuve?

[00:51:49]

Rien que ça, c'est très positif.

[00:51:52]

Souvent, on dénonce le gouvernement des juges et une judiciarisation de l'action politique. Mais Arnaud Gossement dire en l'occurrence, ça peut servir de levier pour agir.

[00:52:01]

Oui, et là, c'est assez inédit, cette condamnation du tribunal administratif pour l'affaire du siècle. Ce n'est pas du tout que symbolique, là. l'Etat a deux mois maintenant pour prouver sa bonne foi et pour dire voilà, je vais faire bien et c'est la grande question. J'ai fait des promesses, j'ai pas mis en face les moyens pour y arriver. C'est prouver en deux mois de la bonne foi, c'est à dire peut être avec la loi Climat qui arrive mercredi en Conseil des limaille bursite.

[00:52:24]

Voilà, donc, on est là bien avant l'été et attendez dans deux mois. Le tribunal administratif, sur cette base là, d'un dossier qui va rendre un dossier écrit d'Ira. On vous oblige à agir ou pas. Et si, effectivement, le tribunal administratif oblige l'Etat à agir là, ce serait vraiment inédit. Mais ce que disent les ONG, est ce que l'on peut penser globalement, c'est que politiquement, le gouvernement va être obligé d'agir, c'est à dire quand on a un président qui s'est quand même engagé beaucoup dans ses discours pour le climat.

[00:52:53]

Il est condamné, même si l'Etat, effectivement, c'est plus global et ce sont les gouvernements successifs qui sont d'une certaine façon condamnés. Pas celui là. On ne peut pas rester les bras ballants. On ne peut pas rester sans rien faire. C'est impossible. En plus, il y a eu d'autres. Il y a eu d'autres précédents en matière de justice administrative. l'Etat est pris en étau. Il y a eu la condamnation suite à la plainte du maire de Saintes.

[00:53:15]

On en parlait dans le reportage. Il y a eu aussi une condamnation en matière de pollution de l'air. l'Etat a même été condamné à une astreinte de 10 millions d'euros.

[00:53:24]

S'il ne se passe rien là, on arrive au terme des six mois de cette astreinte à Berlin du juge pour dire sortez des bonnes paroles et agissez maintenant puisque sinon on n'y arrivera pas.

[00:53:31]

Parce que des ONG ou des maires ou des associations vont au tribunal administratif pour dire on a marché le vendredi, on a fait des manifestations. Finalement, ça ne suffit pas. Donc on va au tribunal aller tout de suite.

[00:53:43]

On en vient à vos questions. Alors, l'accord de Paris SIRTI a quelque chose kelpie le respect. Magali Gadzarts Oui, il est extrêmement important cet accord de Paris. Alors c'est vrai qu'on peut dire c'est pas assez d'accord. D'abord, il existe et après tous les échecs qu'on a eu auparavant, c'est déjà très bien. Et puis surtout, cet accord de Paris est un mécanisme assez formidable. C'est qu'on ne peut pas revenir en arrière, c'est à dire que chaque fois, les pays ou les groupes de pays comme l'Europe s'engagent à réviser ce que l'on appelle les budgets carbone.

[00:54:18]

Et donc, ils peuvent dire on reste sur le même plan ou on augmente. C'est par exemple ce qui s'est passé avec l'Europe. Alors ensuite, évidemment, les choses sont très différentes en fonction des pays. Mais on peut par exemple voir un signe positif. Quand vous voyez que je donne son premier acte, c'est de revenir dans l'accord de Paris. Il y a un signe derrière. Je pense qu'il faut aussi, dans ce jeu de relations internationales, comprendre qu'à l'avenir, la puissance d'un Etat, sa crédibilité internationale se jouera aussi et peut être surtout sur l'environnement.

[00:54:47]

Alors, bien sûr, on peut dire que d'un côté, parce que derrière, il y a des technologies, il y a de la croissance verte, c'est tout ce que vous voulez. Il n'empêche, quand on voit très bien aujourd'hui que, et je réponds aussi ici aux gens qui disent Mais la France, c'est un des émissions. Donc il n'y a rien à faire. Si la France veut garder sa crédibilité internationale sur la scène internationale et porter et avoir une voix qui porte, il faudra qu'elle respecte ces accords parce que vous ne faites pas confiance à quelqu'un qui a dit Je signe un accord en plus à Paris, qui a été décidé à Paris et qui ne respecte pas ses engagements.

[00:55:17]

L'accord de Paris? Effectivement, on peut toujours voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Il est imparfait, il pose des tas de questions. Il n'empêche que grâce à cet accord de Paris, aujourd'hui, on a la stratégie nationale bas carbone. Grâce à cet accord de Paris, on va pouvoir aussi s'appuyer sur un certain nombre effectivement de décisions juridiques. Et on a cet enjeu vraiment très important. J'insiste de dire c'est aussi à l'avenir la puissance de la France, la puissance diplomatique, la puissance culturelle, ce qu'on appelle le soft power qui est aussi en jeu par rapport à ça.

[00:55:44]

Arnaud Gossement Ma maison présente des fissures suite aux sécheresses successives, mais aucune catastrophe naturelle n'a été prononcée. Quel recours? Encore? Il est tout à fait possible, effectivement, de se plaindre de la non-décision de l'Etat, de ne pas déclarer un état de catastrophe naturelle. C'est heureusement de plus en plus rare, mais il va falloir rapporter quand même la preuve avant de saisir un juge, que votre fissurent n'est pas lié à une malfaçon ou à un autre problème de construction de votre maison, mais bien un phénomène de catastrophe naturelle, ce qui pose le problème de l'expertise de l'accès à la donnée scientifique.

[00:56:19]

Bien souvent, cela demande un peu de moyens. Le paradoxe, c'est que avant de toucher une indemnisation dans ce cas là, vous devez commencer effectivement par dépenser des sous pour obtenir cette information là. Donc c'est assez compliqué, effectivement.

[00:56:30]

Mais encore une fois, il y a plusieurs raisons qui vont être concernés par ces fissures. Il y a de plus en plus de maisons qui vont être concernées par oui, c'est tout à fait vrai. Si c'est là où est le problème, c'est que quelque chose qui était un risque naturel majeur non seulement par son importance, mais par sa fréquence, c'est à dire assez exceptionnel, devient de plus en plus fréquent tous les étés. Effectivement, les assureurs sont débordés par des problèmes liés aux canicules et aux sécheresses demaintien des maisons de fissures, et ça, c'est de plus en plus fréquent.

[00:57:02]

Quelque chose qui était avant exceptionnels aujourd'hui devient de plus en plus fréquent. l'Etat ne peut pas tout indemniser, mais ça veut dire une grande réforme fiscale. Deux manières effectivement en anticipation à permettre aux particuliers, par exemple, de toucher un crédit d'impôt. Pas simplement pour mettre des panneaux solaires, mais aussi pour adapter leur maison.

[00:57:20]

Magalhaes Jazz Pour vos téléspectateurs, ça s'appelle le retrait gonflement des argiles qui regardent dans leur diagnostic. Si déjà leur commune est classée en plan de prévention, il faut aussi vérifier que les élus demandent bien l'état de catastrophe naturelle dans les temps. Retrait, gonflement des argiles?

[00:57:35]

Voilà, c'est dit. L'érosion touche t elle également nos massifs montagneux? Françoise Vimeu. L'érosion, c'est un phénomène naturel qui touche toutes les surfaces, mais bien entendu, ce n'est pas les mêmes causes. Quand on parle de l'érosion sur les côtes, où on a essentiellement une érosion qui est due à la houle, à la hausse du niveau des mers, lorsqu'on est à l'intérieur des terres, on a une érosion qui est surtout due au ruissellement de la pluie des zones montagneuses.

[00:58:04]

Mais ça peut être aussi d'autres zones vallonnées ou même en plaine. Donc, l'érosion, ça touche toutes les surfaces.

[00:58:10]

Les montagnes seront davantage sujettes aux hausses de températures. On dit que les Alpes. La température sera serait supérieure à 4 degrés. Du coup, pour le coup, fait la fin du siècle. Oui, en fait, l'étude qui a été coordonnée par Météo France, le rapport Draria, qui est sorti il y a quelques jours, montre très bien que les zones montagneuses des Alpes et les Pyrénées vont voir une augmentation de température qui va être plus élevée que les Plaines.

[00:58:39]

Et ça, c'est un processus que l'on connaît très bien. Même dans l'atmosphère, on s'attend à des réchauffement beaucoup plus élevés au fur et à mesure où l'altitude augmente.

[00:58:49]

Le ski dans une génération, c'est terminé. Je pense que ça sera plus compliqué de faire du ski tous les ans et des stations de montagne l'ont l'ont bien comprise et s'adaptent. Année après année.

[00:59:02]

Alors Magalhaes Reygadas. Question pour vous alors vous habitez achèteriez pas en front de mer. Une question de genre dans l'Essonne.

[00:59:08]

Finalement, pour être tranquille en 2100, ou faudra t il habiter? Ça dépend ce que vous aimez.

[00:59:14]

Si on aime le climat tempéré, alors je changerai la question.

[00:59:20]

En fait, ça dépend de comment vous allez habiter. Il y a des habitats qui vont me permettre d'habiter dans des zones inondables. Il y a des habitats qui permettent aujourd'hui d'habiter en zone sismique, à condition évidemment qu'on ne soit pas dans certains des endroits les plus paisibles possible.

[00:59:34]

Ça va être très compliqué, effectivement, comme l'a dit Françoise, d'habiter sur le bassin méditerranéen, notamment pour des populations âgées, parce qu'on va voir effectivement ces épisodes de très fortes chaleurs. On a aussi des risques très importants dans les zones inondables parce que là, on va avoir des problèmes d'inondation peut être récurrentes. Et puis, sur certains littoraux, les littoraux menacés, il y en a deux types. Il y a les côtes très basses, voire en dessous du niveau de la mer.

[00:59:56]

Et puis, il y a les côtes à falaises qui recule aussi parce que là aussi, on a des effets qui font que la falaise tombe un peu plus vite. Ensuite, effectivement, la question qui se pose dans un deuxième temps, c'est qu'elle va être la forme d'habitat et d'urbanisme actuellement dans le sud de la France. Quand vous habitez dans des vieilles maisons avec des murs de quatre mètres, vous pouvez vivre était à 40 degrés. Il fait toujours 18 chez vous quand vous habitez dans la maison qui a les murs en papier des années 80.

[01:00:21]

C'est juste invivable et on l'a vu notamment en région parisienne. Par exemple, quand on a les épisodes à 36 36, c'est quelque chose qu'on a animo très régulièrement à Paris. C'est juste suffocant et donc en fait, derrière, c'est ce qu'on appelle aussi la rénovation thermique des bâtiments. C'est le premier chantier à mener à l'avenir avec l'énergie, le Haut conseil pour le climat d'ailleurs, à sortir un rapport sur cette rénovation des bâtiments, c'est vraiment un chantier colossal.

[01:00:44]

Et le premier client, c'est l'Etat, parce que les bâtiments de l'Etat et des collectivités territoriales sont des passoires thermiques. Et là, il va falloir faire du confort d'été et du confort d'hiver, notamment pour éviter les climatiser.

[01:00:55]

Pour l'été, la Bretagne sera plus agréable que le pourtour méditerranéen. La nouvelle Côte d'Azur, par exemple.

[01:01:01]

Il semble qu'il y ait des gens aujourd'hui qui spéculent là dessus et par exemple en Normandie, qui ne vend plus les maisons en disant peut être que dans quelques années, ça sera plus agréable.

[01:01:08]

Mais là aussi, si vous êtes en Bretagne, sur un littoral qui est menacé de submersion ou de tempête, ça ne va pas être rigolo tout le temps, alors qu'au fond, nos régions, nos départements, nos villes, pour minimiser, minimiser les inondations. Quelles dispositions sont réellement appliquées? Il y en a plein, il y en a plein, il y en a plein. D'abord, on a. Dans certains cas, on va avoir des digues, des murette.

[01:01:29]

On va avoir aussi une transformation de l'habitat. C'est notamment dans les opérations de renouvellement urbain ce qu'on appelle aujourd'hui les quartiers résilients. Ensuite, on va avoir aussi des systèmes de stockage d'eau par des réservoirs qui peuvent par exemple servir de parking quantifiées ne contient pas de problème. Et puis être rempli d'eau. On va aussi de plus en plus aujourd'hui végétalisés et des imperméabilisé pour permettre en fait d'avoir une infiltration des eaux. On va aussi, dans certains cas, modifier complètement l'organisation des réseaux pour faire en sorte qu'il ne soit pas inondé, sachant qu'on n'en a pas parlé, mais un des enjeux majeurs du siècle qui vient.

[01:02:00]

C'est ce qu'on appelle le ruissellement urbain par des orages. Ces orages très localisés, qui sait que là, par exemple, quand il pleut, vous avez de l'eau partout sur la chaussée? Ils sont aujourd'hui très coûteux parce qu'ils touchent justement à ces réseaux. Quand vous cassez une canalisation d'assainissement. Quand vous cassez un tunnel de métro? Quand vous cassez un cap afin d'aider des conduites électriques, ça coûte bien plus cher que quand vous cassez.

[01:02:21]

Les orages aujourd'hui sont plus violents qu'ils ne l'étaient autrefois.

[01:02:24]

En tout cas, on a ces épisodes orageux, ces cellules orageuses qui stagnent et qui font vraiment tomber de l'eau. Et ça, effectivement, c'est parfois plus violent et surtout urbanisé. Ça déborde dans tous les sens, disait Françoise Vimeu.

[01:02:35]

Un degré en plus, c'est celui du dos. En plus, dans l'atmosphère, justement, Françoise Vimeu. Faut il se préparer à une grande crue de la Seine? Je crois qu'il il y a des thèses. Il y a des tests qui sont réalisés régulièrement. Il y en a eu récemment d'ailleurs.

[01:02:51]

Je crois que c'est une question davantage pour Magali, qui est spécialiste des caprices de pour faire tomber la parole.

[01:02:57]

Mais Magali, les inondations, vous avez fait votre thèse, non? Alors oui, il faut, il faut s'y attendre, une crue de la Seine telle que avec le même débit d'eau qu'en 1910.

[01:03:08]

C'est une chance sur son parent de la voir. Ça veut dire que sur 80 ans, on a deux chances sur trois par an. Avec le changement climatique, ça pourrait arriver. Là, il faut se calmer. On est à quatre mètre cinquante. La crue de 1910, elle, est à huit mètre soixante, donc on est encore un peu de marge avant d'avoir un débit qui est. En tous les cas, les émissions étaient de plus en plus longues et de plus en plus longs.

[01:03:31]

Un degré de plus, ces quinze jours d'été en plus. Mais est ce que dans tout ça, on pourrait avoir aussi une note positive, ne pas voir le verre à moitié vide? Est ce que vivre dans des maisons mieux isolées, davantage vivre à la campagne, moins dans les villes, davantage prendre le train? Finalement, s'adapter au réchauffement climatique et donc atténuer? Est ce que ce n'est pas une nouvelle façon de vivre? C'est sur cette note positive que se termine cette émotion.

[01:03:57]

Lundi, vous retrouvez Caroline Roux. Je rappelle que c'est dans les rêves possible et disponible sur toutes les plateformes de podcasts. Vous restez sur France 5? À suivre, c'est l'hebdo.