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Bonsoir à toutes et à tous. Cette image restera sans doute dans l'histoire.

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Air Force One, qui s'envole avec une dernière fois à son bord Donald Trump sur l'air de Maïwen de Sinatra, le plus tonitruant des présidents américains, a soigné sa sortie et promet Nous reviendrons sous une forme ou une autre. En attendant, une nouvelle page de l'histoire des Etats-Unis s'est ouverte aujourd'hui. Joba et Danho Capital pour une cérémonie d'investiture sans précédent. Un millier d'invités seulement triés sur le volet, 200 000 drapeaux pour symboliser les Américains privés de rassemblement en raison du vide et 25 000 gardes nationaux par crainte des violences.

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Le 46ème président américain débarque dans un pays confronté à de multiples crises sanitaires, sociales, économiques, identitaires. Le monde entier va scruter les premiers pas de celui qui promet déjà qu'un jour nouveau se lève sur l'Amérique. Trump, Brayden, Good bye and good luck. C'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir. François Clémenceau, vous êtes rédacteur en chef du Journal du dimanche, en charge de l'actualité internationale. Je cite C'est la Une de cette semaine beiden ce que la France peut gagner.

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Et puis, je rappelle votre blog. Peut être falloir changer le titre Trump Power cette semaine. Cette semaine, ce sera fait. Laure Mandeville, vous êtes grand reporter au Figaro. Je vous rappelle la page hebdomadaire dont vous êtes en charge et qui s'intitule Débats d'idées autour du monde. Et je cite votre ouvrage Qui est vraiment Donald Trump? Publié aux éditions Équateur Le Figaro. Avec nous ce soir. Nicole Bacharan, vous êtes historienne, politologue, spécialiste des Etats-Unis.

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Je cite votre ouvrage Le monde selon Tringles, aux éditions Tallandier. Enfin, Sofiane El Sabbagh, vous êtes professeur de géopolitique au Collège de New-York. Vous êtes spécialiste de politique intérieure américaine, notamment du Parti républicain, et vous avez publié La Nouvelle droite américaine aux Éditions dePolice. Bonsoir à tous les quatre et merci de participer à ce C dans l'air en direct. Je me tourne vers vous, François Clémenceau. On a vu cette image là, mais quelle image!

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On va parler naturellement ce soir de l'investiture de Biden qui prête serment. Mais quelle image vous retiendrez des dernières heures de Donald Trump?

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Je retiendrai l'image qui manque, c'est à dire l'image du président américain sortant et qui accueille à la Maison Blanche son successeur, avec qui il partage une tasse de thé le matin de l'investiture, avec qui ils échangent sur les dernières informations les plus alarmantes pour l'État. Et généralement, cette conversation dans la tradition démocratique américaine se passe bien parce que c'est l'intérêt de la nation que de vivre ce moment de façon pacifique, de façon courtoise. Et là, c'est vrai que ça manque.

[00:02:50]

Vous avez vu que Melania Trump, par exemple aussi, a fait un discours pour le départ, mais elle aussi. Normalement, elle aurait dû accueillir Jill Boyden et lui montrer la maison, la West Wing, là où ils vont vivre les nouveaux occupants. C'est ce vide créé par Donald Trump parce que c'est lui qui a décidé qu'il boycotterait cette cérémonie. C'est à la fois choquant pour beaucoup de gens et en même temps. Heureusement que c'est rattrapé par quelque chose qui ne change pas malgré tout, malgré la pandémie, malgré les violences.

[00:03:25]

C'est ce rituel qui se passe en ce moment sur l'esplanade du Capitole où, toutes les cinq minutes, on assiste à un moment crucial, important et émouvant du rituel, dans le respect des traditions et absolument avec les trois branches du pouvoir américain l'exécutif, le législatif, le judiciaire. Chacun est à sa place, chacun respecte les codes et tout ça, c'est très important parce que c'est ce qui fonde la République américaine et c'est ce qui fonde la confiance que les Américains peuvent avoir dans la démocratie.

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Et naturellement, ça semble alors venir largement sur ce que symbolise cette investiture. Est ce qu'on peut en attendre? Mais quand même. Encore un mot, Nicole Bacharan. Et je vais terminer le tour de table avant d'aller au premier reportage et voir les premières images. Un mot quand même sur on l'a suffisamment commenté. Donald Trump, d'une manière générale, Nicole Bacharan. Vous étiez là depuis quatre ans quand vous voyez le ton qu'il a utilisé pour ses derniers mots avant de s'envoler avec Air Force One.

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On a l'impression d'avoir un Donald Trump qui a baissé d'un ton, mais un Donald Trump qui dit aux Américains qui ont voté pour lui I'll be back. Absolument. Mais ce que cela m'inspire, ce départ également, cette absence que souligner François, c'est que aujourd'hui, la démocratie américaine a gagné et ce n'était pas gagné. Vous sentez que je suis ému parce que pour moi et pour beaucoup d'autres, évidemment, c'est très grave. Il ne s'agit pas de savoir si on est démocrate ou républicain.

[00:04:49]

Ça ne nous intéresse pas du tout. Ce soir, la démocratie américaine a gagné. Et Donald Trump? Promis, juré qu'il resterait au pouvoir, qu'il ne quitterait pas la Maison-Blanche. Et il est parti en temps et en heure, sans élégance, c'est à dire effectivement, sans se soumettre au rituel d'accueillir son successeur. Mais en tout cas, il est parti. Il a baissé d'un ton lorsqu'on a su lui faire comprendre qu'il risquait très gros avec ce qui s'est passé au Capitole.

[00:05:20]

Et donc, il a tenté de se dissocier de toute action violente. Il en a besoin pour la suite et ce que l'on voit au Capitole en ce moment. Cette cérémonie avec les anciens présidents Bush, Clinton, Obama, des invités qui représentent les deux partis politiques, c'est aussi un signe que la démocratie américaine a gagné et que, au fond, l'absence de Donald Trump, qu'elle représente comme si ça avait été une maladie. Un virus qui avait été rejeté d'un cadre où il n'a pas sa place parce que ce n'est pas un républicain ou un démocrate.

[00:05:59]

C'est un populiste qui se rêvait en autocrate, qui ne voulait pas être contraint par la Constitution et qui, finalement, va tenir une place dans l'avenir. Mais aujourd'hui, c'est la démocratie américaine et ce n'est pas Trump. Le virus est parti.

[00:06:14]

Oui, Nicole Bacharan. En tout cas, ce que disait Nicole Bacharan, c'est que et on vole, on va y revenir. Pendant cette émission, toutes les images qu'on avait sur les premiers pas de Joe Biden Cédrat donnent le sentiment qu'on revient à des images qu'on voyait plus ces derniers mois, ces dernières années. Ces images de rassemblements, d'émotions? Dommage.

[00:06:36]

Il y a beaucoup de choses qui ont été dites, notamment par François, que je partage complètement à l'idée que Trump part en n'étant pas là, évidemment, démontre qu'il a complètement raté sa sortie de président. S'il part avec un sceau d'infamie qui est lié à cette période, notamment de ces deux derniers mois où il n'a pas été capable d'accepter sa défaite, et donc des derniers mots qu'il a qu'il a prononcé en souhaitant bonne chance à l'administration Biden ne suffisent pas, évidemment, à combler ce vide dont parlait François en même temps.

[00:07:09]

Moi, je suis un peu choqué par la manière dont Nicole Bacharan présente en fait les faits en parlant d'un virus qui aurait tout d'un coup contracté l'Amérique et dont on serait débarrassé comme une sorte de maladie qui va disparaître comme par enchantement. Elle parle d'une victoire de la démocratie. Je serais beaucoup plus prudente sur l'analyse de ce qui se passe. Je pense que ce serait une erreur absolument majeure de penser que Trump était le début de la crise et de la rupture de ban qui existe.

[00:07:40]

Je l'ai dit pendant quatre ans entre la société américaine et les élites, entre une partie du peuple américain, mais c'est moi corrigé et l'establishment et les élites gouvernantes. Je pense qu'en fait, le problème est beaucoup plus profond que Trump n'a été qu'un signe très fort, je dirais. La première grosse bourrasque en fait, de cette rupture de ban qui a commencé bien avant et dont il y avait eu d'autres signes annonciateurs. Et je pense qu'en fait, il est très, très grave.

[00:08:10]

Il serait très grave de penser que le problème va disparaître avec Trump parce qu'en fait cela. Cela voudrait dire en fait que ce que les démocrates, qui ont eux aussi joué un rôle, je dirais quasi hystérique pendant 4 ans qu'on a joué, c'est à dire que le duo pourmoi était hystérique des deux côtés, aux côtés, si ils ne changent pas leur attitude, ne s'interrogent pas sur cette rupture de ban. Vont être face à quelque chose de très grave parce que pour moi, une partie du peuple américain est en train de faire sécession.

[00:08:45]

2 Je dirais de la normalité politique. C'est c'est une espèce de sécession mentale et peut être un jour politique. Si on n'y prend pas garde et si on ne les rattrape pas, on les entendra à la fin de l'émission et ça fait écho. Et c'est précisément ce que vous expliquez. On entend cette forme de radicalité qui n'a pas changé avec évidemment le départ de Donald Trump. Juste sur le ton qu'il a utilisé ces dernières heures. Il n'y a pas de surprise, il fait du train.

[00:09:13]

Ou est ce que vous voyez quand même quelque chose qui a un peu infléchi? On a expliqué cet après midi qu'il avait laissé une lettre finalement à la Maison-Blanche. Il n'est pas là, le soulignait François Clémenceau, mais quand même. Il a donné le sentiment de vouloir au minimum maintenir les usages. Oui, peut être d'une certaine manière, c'est dire que c'est vrai que ça reste un peu un personnage. Si vous voulez, je dirais aussi plein, je dirais bourré de contradictions, c'est à dire qui s'est toujours pensé comme une sorte de tornade populiste, c'est à dire venue secouer l'establishment, mais qui, en même temps, a toujours, d'une certaine manière, aussi été en quête d'approbation de ces fameuses élites qui l'ont vouer aux gémonies.

[00:09:54]

Et donc, il a toujours dit Je veux que ça soit une très belle présidence, je veux que ce soit un triomphe pour les Etats-Unis, etc. Donc, Donald Trump, je dirais. Malgré toutes ces erreurs cruelles et en fait notamment ce qui s'est passé, je dirais dans cette dernière séquence. D'une certaine manière, se voit comme un patriote américain et pas du tout comme un Hitler ou comme un mauvais génie. Et donc, il veut, à sa manière, peut être en laissant cette lettre et en souhaitant bonne chance, faire une sorte de geste.

[00:10:29]

Mais vous avez raison, il y a aussi le Trump que nous connaissons et qui reste, c'est à dire que il est en train de réfléchir à la suite et comment il organisera sa pose présidence. Qu'est ce que ce sera?

[00:10:40]

Je pense qu'on va en reparler et il va effectivement ici renseigner pour la création éventuellement d'un parti, d'un parti politique national. Vous voulez intervenir sur ces images? Encore une fois, on va parler de l'arrivée de Joe Biden, mais arrêtons nous juste un instant sur les dernières images que donnent à voir les derniers mots que donne à entendre Donald Trump. Je crois que c'est tout simplement l'image d'une Amérique absolument divisée, ce qui me choque énormément, c'est en fait une certaine filiation entre l'inauguration de Joe Eden en 2021 et déjà celle de Barack Obama, dont il était le vice président en 2009.

[00:11:14]

En fait, il y a douze ans, on savait déjà qu'il y avait une petite partie du Parti républicain, vraiment très minoritaire, qui n'accepterait jamais la présidence de Barack Obama pour des raisons qui, déjà à l'époque, étaient complotistes. Obama était noir, Obama? On pensait qu'il était musulman, qu'il n'était pas Américain, pas né aux Etats-Unis. Et c'était vraiment une frange très, très minoritaire du Parti républicain. En 2009, ça a grandi. Ensuite, l'année d'après avec le Tea Party et ensuite, ça n'a fait que grandir jusqu'à la candidature de Donald Trump en 2015.

[00:11:44]

Son élection en 2016. Et aujourd'hui, la moitié des Américains qui, vraiment, n'acceptent pas Joe Biden en tant que président des Etats-Unis. C'est extrêmement choquant derrière toutes les images d'unité qu'on voit à la télé, avec évidemment les démocrates et les républicains sur le même podium. Il y a vraiment 50 pour cent des Américains qui n'acceptent pas que Joe Biden et le président des Etats-Unis. Ça, c'est gravissime pour la démocratie.

[00:12:07]

Ce que je voulais dire, c'est qu'il ne faut pas s'arrêter à ces images. C'est vrai qu'on a entendu Lady Gaga chanter l'hymne américain. On voit ces images, effectivement des républicains et des démocrates côte à côte en se disant c'est le retour d'une Amérique qu'on n'avait pas vu depuis longtemps. En effet, vous me dites attention. La vraie, la vraie division, la vraie fracture de ces pays, elle demeure au delà des symboles. Bien entendu, et dès demain, la politique reprend le dessus et Biden va être confronté au défi d'appliquer son programme.

[00:12:34]

Et ça, ça va être plus compliqué parce que pour faire cela, notamment en matière Swenson, son programme en matière de politique intérieure, il a absolument besoin d'une partie des républicains qui le soutiennent au Sénat pour faire passer ces mesures. On le voit déjà, il y a beaucoup de divisions de chômeurs. Le leader des démocrates est incapable de s'entendre. On pourrait parler de leader des républicains et on va en parler.

[00:12:56]

Et je vous assure qu'on va revenir sur la feuille de route des premiers mois et des premières semaines et même des premiers jours de Joe Biden, qui a pris la parole et qui est donc investi 46ème président des Etats-Unis et qui a noté l'espoir et la démocratie en disant que l'espoir et la démocratie l'ont emporté. Et des premiers mots de son discours. Pour ses adieux, Trump a choisi de baisser d'un ton. On l'a dit sans citer son successeur, il a dressé un bilan élogieux de son action et promis à ses supporters qu'il se battrait encore pour une sortie sans coup de sang.

[00:13:27]

Une investiture soignée pour Joe Biden, riche en symboles pour rassembler une Amérique éreinté par le vide et déchiré par les années Trump, Paul Barjavel et Nicolas Baudry d'Asson. Il est à peine 8 heures et demie ce matin à Washington. Donald Trump quitte la Maison-Blanche. Pas question d'assister à la prestation de serment de Joe Biden, comme le veut pourtant la tradition.

[00:13:54]

Un des paramètres la fin de quatre années tumultueuses à la tête des Etats-Unis. Le revoir au peuple américain a commencé hier soir dans une vidéo diffusée sur Internet.

[00:14:05]

S'il ne cite pas le nom de son successeur, il lui souhaite néanmoins bonne chance.

[00:14:12]

Ouais, ouais.

[00:14:13]

La semaine, nous accueillons une nouvelle administration et nous prions pour qu'elle réussisse à maintenir l'Amérique en sécurité, qu'elle reste prospère. Nous leur adressons nos meilleurs vœux. Souhaitons également qu'il a de la chance. Un mot très important.

[00:14:26]

Et puis, dans une dernière provocation, il gracie soixante treize personnes, dont son ancien conseiller Steeve Bananes, soupçonné de détournements de fonds.

[00:14:41]

Ce n'est pas soyez habile avec ton choix.

[00:14:46]

Dernier hommage et dernier discours sur le tarmac de la base militaire de St. Andrews. Une dizaine de minutes d'autosatisfaction c'est ce que nous avons réalisé est juste incroyable et je n'aurais pas pu le faire sans vous. Ce n'est qu'un au revoir. Nous aimons la ville. Nous reviendrons d'une façon ou d'une autre.

[00:15:11]

Une dernière phrase énigmatique au moment de s'envoler pour la Floride sur la chanson Maïwen de Franck Sinatra. Selon le Wall Street Journal, Donald Trump réfléchirait à créer un nouveau parti politique ou alors un média conservateur. Le président américain parti Washington, la capitale fédérale, est toujours en état de siège. Des grilles métalliques et des barricades ont été élevées. Toute la zone autour du Capitole est sous surveillance renforcée. 25.000 militaires sont déployés pour la cérémonie d'investiture de Joe Biden.

[00:15:48]

L'ancien vice président de Barack Obama a dit adieu à son fief du Delaware, Yair, Etat dont il a été sénateur pendant 36 ans et qu'il quitte visiblement le coeur serré.

[00:16:03]

Ivor, vous savez, c'est très émouvant.

[00:16:09]

Je suis honoré, vraiment honoré d'être votre prochain président et commandant en chef et je serai toujours un enfant fier de l'État du Delaware.

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L'émotion, toujours hier soir à Washington, lors d'une courte cérémonie au pied du mémorial d'Abraham Lincoln. Un hommage aux victimes américaines du Kovy de 19. Une façon déjà de prendre le contrepied de Donald Trump, qui a pendant longtemps minimisé les conséquences de la crise sanitaire. Géo Pour guérir MEB, nous devons nous souvenir. C'est parfois difficile de se souvenir, mais c'est comme ça que nous. Ce point, c'est important de le faire en tant que nation. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui.

[00:16:57]

Une salle d'art et le coucher du soleil et le crépuscule. Ils ont brillé ces lumières dans l'obscurité. Souvenons nous de tous ceux que nous avons perdu en.

[00:17:12]

Quatre cents lumières à la mémoire des 400 000 personnes décédées du Covidien, sans doute le plus grand défi pour Jubail, donne la priorité aussi. Le nouveau président des Etats-Unis a déjà annoncé vouloir imposer le port du masque dans tout le pays et accélérer la campagne de vaccination. Alors, ces images dommage afin de faire oublier le climat qui règne en ce moment à Washington. Cette question, justement, des manifestations violentes sont elles à craindre lors de cette journée? François Clémenceau.

[00:17:42]

Elles l'étaient et vous savez que le pillage a répertorié ces dernières semaines, depuis le coup de force contre le Capitole, des dizaines et des dizaines de menaces de violences à travers le pays. Pas à Washington, mais aussi à travers le pays, partout où il y a une capitale d'un Etat avec un Parlement local. Il y a eu des rassemblements. Pour l'instant, aucun a dégénéré, aucun a débordé. Mais c'est vrai que c'était compliqué si vous voulez à comprendre.

[00:18:09]

Et puis, il y a à faire admettre que pour beaucoup d'Américains, le fait que vous voyez 25.000 hommes en armes dans cette ville, dans cette Washington d'ici, ça laisse entendre aussi pour tous ceux qui ne croient pas aux résultats de la présidentielle. Pour tous ceux pour qui Brayden est un président illégitime, cette présence militaire et policière autour de lui renforce cette idée que c'est un président qui a besoin d'être à ce point sécurisé parce que il craint pour sa vie, son destin, son œuvre et donc c'est nécessaire.

[00:18:43]

Et en même temps, il y a évidemment énormément de gens qui vont finir par comprendre que ce président est isolé et qu'il a besoin de l'armée pour être protégé d'une menace qui n'est pas totalement définie. C'est compliqué, mais en même temps, la menace, elle est là.

[00:18:58]

C'est compliqué. Ça veut dire que ça fragilise son entrée aux responsabilités.

[00:19:03]

Oui, oui, parce que ça illustre à quel point ce président qui a été élu démocratiquement. Crains qu'il y ait des débordements, qu'il y ait de la violence, que cette division dont on parlait tout à l'heure avec l'or et avec Soufiane, s'illustre à nouveau dans de nouvelles formes de violence. On a, on a vu passer sur les réseaux sociaux et bien il a signalé des projets d'enlèvement, des projets de violence, des projets d'assaut.

[00:19:28]

Washington, à Paris, à Washington. Donc, vous avez des élus au Congrès qui ont dit qu'ils craignaient pour leur propre vie qu'ils se sont retrouvés avec d'autres élus républicains les plus extrémistes d'entre eux, en se disant Est ce que dans l'enceinte du Capitole même, je me sens suffisamment protégé? Et donc, cette nécessité de vouloir être protégée sans que la menace soit précise donne une pesanteur. Si vous voulez à ce climat là, je pense que beaucoup de républicains verront, à travers cette présence militaire et policière autour du président, le fait que c'est un président qui a peur.

[00:19:59]

En tout cas, parmi les premiers mots du nouveau président des Etats-Unis, il y a cette phrase Il faut vaincre les suprémaciste blanc et le terrorisme intérieur. Donc, voilà précisément ce que vous disiez à l'instant François Clémenceau Sofina, Šabac voulait dire un mot. Absolument, et je crois que c'est absolument ce qui vient d'être dit par Joe Biden était légitime encore une fois aux yeux de 50 des Américains. Il faut bien comprendre que son action politiquement sera nécessairement affectée, et ça, au fond.

[00:20:27]

Eh bien, c'était le plan dès le départ de Donald Trump. La raison pour laquelle Donald Trump, avant même l'élection, avait commencé à contester les résultats et dire que ce serait truqué, il y aurait des irrégularités, etc. C'était justement pour préparer en cas de victoire démocrate et bien le non pouvoir de la majorité démocrate. Parce que quand Joe Biden va essayer de faire passer notamment des réformes de société qui sont d'ampleur absolument immense sur les inégalités aux Etats-Unis, le climat, l'avortement, le droit des armes, etc.

[00:20:57]

Vous avez d'ores et déjà tout un clan conservateur qui est uni derrière la croyance que, de toute façon, ces changements ne peuvent pas, ne doivent pas arriver parce qu'ils sont illégitimes.

[00:21:06]

C'est un peu différent et encore une fois, je vous assure qu'on va parler du fond et des mesures que va prendre Joe Biden. La différence, c'est que là, on parlait d'un climat de violence, d'un climat insurrectionnel. On ne parle pas de combat politique, on parle à un moment donné d'un climat qui dérape et des Américains qui prennent les armes contre d'autres Américains. C'est ça, le sujet. Il s'est encore une fois ce qui est vraiment en train de se passer.

[00:21:30]

Si le refus de la démocratie, certaines parties des Américains, un électorat qui comprend que la démocratie, en fait, sert les intérêts des démocrates dans ce cadre. Ces violences prennent un sens tout à fait rationnel. On veut empêcher le déroulement de la démocratie parce que la démocratie, telle qu'elle va être appliquée par Boyden, va amener des changements sociétaux qu'encore une fois, la moitié des Américains ne veulent absolument pas. Alors, ils veulent conserver le contrôle de leurs armes, ils veulent empêcher le droit d'avorter, etc.

[00:22:00]

Tous ces changements sociétaux sont transportés par les démocrates.

[00:22:04]

Alors, on les a suffisamment attendus, en tout cas pendant cette période de transition. Voici donc les premiers pas de Joba etd'un Nicole Bacharan. Et on voit bien, justement, après cette discussion sur la division de l'Amérique et les violences, qu'il pourrait y avoir sa volonté de manier des symboles, des symboles très forts. À commencer par ce qu'il s'est passé dans la soirée, où il a voulu rendre hommage aux victimes du vide, Nicole Bacharan. On voit qu'on retrouve des symboles, des rassemblements, de l'émotion, des images qu'on voyait plus.

[00:22:36]

C'était des images qu'on ne voyait plus puisque nous avions un président populiste qui refusait de s'inscrire dans la tradition de la démocratie américaine.

[00:22:49]

Alors oui, on a une image de l'investiture Nadja Wieden qui est partie, mais allez y, poursuivez. Effectivement, il a prêté serment. Il est désormais officiellement le 44e président des Etats-Unis.

[00:23:00]

Je vous écoute dans ces discours de ces derniers mois, d'ailleurs, n'a fait que mettre l'accent sur les valeurs communes et les problèmes et les drames communs. La cérémonie d'hommage aux victimes du Kovy des victimes, il y en a quatre mille par jour environ. Ça continue, c'est une série. Ils disaient aussi Tous les Américains sont concernés. C'est pas une maladie démocrate ou républicaine. La peur de la crise économique dans les mêmes termes. Et c'est important de voir qu'à travers cette division électorale très forte que l'on a senti, il y a également des divisions à l'intérieur des camps.

[00:23:42]

Dans le camp démocrate, il y a les centristes, comme Heiden. Il y a des gens beaucoup plus à gauche qui ont du mal à vivre ensemble. Mais chez les républicains, c'est un camp en fait très divisé. Et quoi qu'en dise, quoi qu'en dise leur mode de vie, les Samares franchement choqué, il n'y a aucun simplisme dans le fait que je dise que, symboliquement, l'absence de Trump sur le podium montre qu'il ne fait pas partie de la tradition démocratique américaine.

[00:24:07]

Mais à l'intérieur du Parti républicain, il y a ces gens là. Et puis, il y en a qui sont tout à fait responsables et conservateurs, normaux, normaux. Et Bechir? Et au delà de ça, les électeurs de Trump? Toutes sortes de gens qui ont sortes de bonnes, parfois de moins bonnes raisons de voter Donald Trump. Mais ce ne sont certainement pas eux. Un virus à éliminer très loin.

[00:24:32]

Au fond, vous disiez à peu près la même chose, c'est à dire en gros, expliquait elle, Laure Mandeville. Et pas refaire le film. Mais c'était que ce n'était pas simplement un virus de passage et qui avait une vraie fracture au sein de cette Amérique. Sans doute que Joe Biden aura à cœur de s'adresser à cette Amérique là pour rassembler son pays. Juste pardon, Nicole Bacharan, vous reposer la question, mais sur les symboles qui sont maniés aujourd'hui par Joe Biden.

[00:24:54]

Alors on a vu qu'il est allé idée. Il a mis en scène ce qu'il aime fait. Alors je sais pas si c'est la règle systématiquement, mais en tout cas, il est allé à la cathédrale Saint-Matthieu. Il est très croyant et catholique. Il s'est recueilli. Oui, effectivement, c'est traditionnel pour le président qui va prêter serment d'assister à une cérémonie religieuse dans le cas de Job Heyden.

[00:25:18]

C'est un catholique pratiquant qui a aussi beaucoup dit et sa femme également que la mort de deux de leurs enfants, même si elle n'est pas la mère biologique, mais elle les a élevés que la mort de deux enfants avait beaucoup questionné leur foi, mais que malgré tout, il y était revenu. Et c'est vrai que quand Joe Biden parle du fait, il faut se souvenir des épreuves, même si c'est difficile. On sait très bien qu'il pense à la mort de ses enfants.

[00:25:46]

C'est un homme qui a qui est dans le symbole. Cette cérémonie religieuse en étant dans les mains, avec une souris et dans l'émotion.

[00:25:55]

On l'a vu aussi tout à l'heure ses larmes lorsqu'il a quitté le Delaware.

[00:26:00]

Et puis, le fait que cette cérémonie religieuse, ce matin, il y avait à côté de lui, dans cette église, les leaders républicains et démocrates au Congrès. Autrement dit, cette volonté à chaque fois de faire les choses ensemble, de montrer que les hiérarchies et les directions des deux grands partis politiques américains affrontent c'est l'avenir ensemble. Évidemment, ça commence comme ça ce matin, mais je veux dire par là. Ils sont aussi sur l'esplanade du Capitole en ce moment, alors qu'il vient de prêter serment.

[00:26:29]

Donc, l'idée de rester unis pour sanctifier en quelque sorte la démocratie américaine, ce n'est pas le combat politique auquel on va assister pendant les mois qui viennent. Dès qu'il y aura des réformes, des lois et des grands projets, c'est juste d'un point de vue symbolique encore. Le fait que l'unité de la démocratie américaine doit être montrée, doit être illustrée, doit s'afficher parce que ces quatre dernières années, on ne l'a pratiquement pas vu. Ou alors, lorsqu'on l'a vu, lorsque n'anticipait l'OSI à la Maison-Blanche, sortait en disant On s'est disputés, on n'était pas d'accord.

[00:27:01]

C'était toujours dans les cris, dans l'invective. Là, on essaie d'avoir quelque chose de plus apaisé, plus pacifique.

[00:27:08]

Pendant quelques semaines, c'était l'investiture mal.

[00:27:11]

Payns a tenu à dire à respecter ce devoir républicain au sens français du terme, d'assurer la continuité de l'Etat, la transmission pacifique du pouvoir. Et c'était très bien qu'il l'ait fait de la même façon. Il a téléphoné à la vice présidente Kamala Harry's pour lui souhaiter la bienvenue à la vice présidence mondiale.

[00:27:32]

Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit François. C'est dire que effectivement, dans les moments, vous savez que c'est toujours dans les moments où on se sent le plus fragilisé qu'on s'accroche au rituel. Et donc, ce rituel me paraît particulièrement important aujourd'hui pour panser les plaies, pour démontrer au peuple américain que le pays va continuer à vivre. Pardon, je vais couper les deux images entre celles du 6 janvier et du capital actions du capital et l'image aujourd'hui balad d'institutions qui sont debout est assez flagrant.

[00:28:10]

Exactement. Je crois que c'est tout le caractère très soigné de cette journée, de tous ces rituels devant le monument Lincoln. Et puis maintenant au Congrès, ce congrès qui a effectivement pris d'assaut, saccagé par des émeutiers. Il était très important, en fait, qu'aujourd'hui, on puisse voir républicains et démocrates rassemblés pour justement investir le nouveau président. Je pense que c'est très important, mais c'est vrai que pour revenir sur la question de la maison divisée qui était, c'est vrai que beaucoup d'historiens ont fait un parallèle entre les défis.

[00:28:49]

Absolument herculéen, je dirais la tâche herculéenne qui est celle de Joe Biden avec ce qu'avait été celle de Lincoln ou de Franklin Roosevelt pendant la Grande Dépression. C'est vrai qu'il est face à des défis qui sont colossaux. Vous l'avez dit sur le plan identitaire, sur le plan politique, sur le plan sanitaire, sur le plan économique. Mais qu'est qu'une maison divisée? Ce que disait Lincoln, c'est qu'une maison divisée ne peut pas tenir son premier camp. Quand on dit social, que sa bague parle en fait de deux des réformes qu'il va falloir faire, moi, ce qu'il me paraît le plus important aujourd'hui, c'est peut être deux, peut être de mettre en suspens certaines réformes et de mettre en avant les politiques qui pourraient rassembler les Américains.

[00:29:42]

Donc, évidemment, tout ce qui a trait à la politique du couvés. D'ailleurs, je crois que c'est ça. Ça va être la première baisse a priori. Sa priorité? Le sauvetage économique de départ des sections de la population qui souffre. Et puis. Et puis, comment dire, par exemple, la question de la réindustrialisation du pays? Parce que c'est un problème, parce que c'est un sujet commun et qu'il faut absolument que Boyden ait un discours vers.

[00:30:08]

Cet électorat UMPiste dont on ne veut pas justement qu'il le fasse complèter, nous allons parler de ces chantiers naturellement aidés et des premières décisions de Donald Trump. Vous avez été choqué dans ces touché français par ces images de ces drapeaux américains, parce que cette image, elle restera dans l'histoire. C'est qu'habituellement, il y a une foule d'Américains qui viennent assister à cette investiture. Alors là, bien sûr, quelle image de l'humanité? Bien sûr qu'il y a des républicains et des démocrates qui font en sorte de montrer une Amérique debout avec des institutions qui ont tenu.

[00:30:44]

Vous avez trois 3 symboles. Vous aviez les lumières, cette image qui est celle d'aujourd'hui. Ça, ce sont les 200.000 drapeaux américains qui ont été plantés dans la pelouse du Môle pour symboliser la foule qui aurait dû venir. Mais vous aviez ces lumières noires pour symboliser les 400.000 victimes. Et vous aurez tout à l'heure au cimetière d'Arlington. Le président Biden, qui n'était pas prévu d'habitude. À cette heure ci, il y a une parade en ville pour aller jusqu'à la Maison-Blanche.

[00:31:11]

Lui, il a choisi d'aller à Arlington pour honorer aussi les morts, les militaires, les héros de la grande campagne américaine et pour honorer le soldat inconnu. Pour aller, là encore, montrer que le patriotisme n'est pas l'apanage de la droite. Que faites vous à son sujet? Oui, je crois que l'idée est de montrer que dans ce discours de rassemblement, il n'y a pas de droite et de gauche face aux Caufield. Il n'y a pas de droite et de gauche face à la crise économique.

[00:31:37]

Il n'y a pas de droite et de gauche par rapport aux grands intérêts nationaux, et notamment lorsque les Etats-Unis sont en guerre ou pas. Donc, l'idée de rassembler derrière le drapeau, c'est une expression très américaine derrière le drapeau et non pas derrière la couleur bleue ou la couleur rouge des deux grands partis.

[00:31:53]

Dix sept décrets ont été pris dès ce matin par le duo BEIDEN. En tout cas, ce sera l'émergence de ces premières heures aux responsabilités confrontées à la gestion de la crise du vide. Le nouveau président s'est entouré d'une équipe qui tranche avec celle de son prédécesseur. Des femmes, des jeunes, des représentants des minorités est une star la vice présidente Cavallari Aubret, Perrot et Aurélie, samère. Madame la vice présidente. La phrase est historique et c'est Kamala Harris qu'il incarne une femme de couleur et d'origine indienne devient numéro deux des États-Unis.

[00:32:32]

Oh oui, nous sommes prêts à travailler et nous sommes plein d'objectifs et d'espoir. Autres Kamala Rice, emblème de l'ère Brayden.

[00:32:41]

Le président avait promis un gouvernement qui ressemble à l'Amérique. En voici les principaux visages, celui de Déballant. D'abord nommé à l'intérieur en 2018, elle devient la première Amérindienne élue à la Chambre des représentants. Aujourd'hui, elle est en passe d'être aussi la première à occuper un poste ministériel. Je suis fier d'être ici, sur les terres ancestrales de la tribu Lenapes. Le président et la vice présidente se sont engagés à promouvoir la diversité.

[00:33:16]

Je suis honoré d'accepter avec humilité leur nomination au poste de ministre de l'Intérieur, des minorités visibles et des femmes plus représentées que jamais près de la moitié de l'administration Boyden, contre 16 pour cent avec Donald Trump.

[00:33:38]

Un vent de modernité à l'image de PIDE Bouteldja Edge, choisi pour s'occuper des transports. Il deviendrait le premier ministre ouvertement homosexuel. A 39 ans, il est la révélation des primaires démocrates. Mettant en avant quelqu'un qui vit et qui travaille réellement dans un quartier de la classe moyenne dans une ville industrielle du Midwest, mettons en avant quelqu'un qui est vraiment démocrate.

[00:34:07]

Dénomination à contre courant de l'ère Trump en pleine épidémie, Joe Biden mise sur la science, son futur conseiller scientifique, Gary Glandeur, sera doté d'un pouvoir de décision, une équipe pour affronter la crise sanitaire devenue un cataclysme économique. La tâche est confiée à une femme d'expérience. Janet Yellen. L'ancienne présidente de la banque centrale américaine, a d'ores et déjà promis 1.900 milliards de dollars pour relancer le pays et nourrir 18 millions de demandes d'assurance chômage.

[00:34:42]

Ils sont payés chaque semaine. Les rayons des banques alimentaires se vident. Les dommages sont énormes et comme l'a dit le président, notre réponse doit l'être également.

[00:34:52]

Mais derrière la modernité, cette présidence est aussi celle de la continuité.

[00:34:57]

Joe Biden s'entoure de fidèles souvent déjà aux manettes sous Barack Obama de Franklin. Son nouveau chef de cabinet. Antony Blinken, le diplomate, s'occupera des Affaires étrangères. Hier déjà au Sénat, il a esquissé sa future politique, notamment face à la Chine. Aubry?

[00:35:21]

Je pense que le président Trump avait raison d'adopter une approche plus dure à l'égard de la Chine. Mais je ne suis pas du tout d'accord avec la façon dont il a procédé chez le leadership américain. Compte encore. La réalité est que le monde ne s'organise pas sans nuages.

[00:35:39]

Côté climat, c'est un vieux routier de la politique américaine qui s'y colle. John Kerry a 76 ans. L'ancien secrétaire d'Etat reprend du service alors que je veux que ça soit très clair.

[00:35:53]

Affronter la crise climatique ne veut pas dire se sacrifier ou renoncer à sa qualité de vie. En fait, nous allons créer des emplois, de meilleurs emplois, mieux rémunérés jab jab.

[00:36:06]

Ce sera donc l'une des premières mesures réintégrer les accords de Paris. Une façon, là encore, de faire de la présidence Trump une simple parenthèse de l'histoire. Et cette question plutôt que l'investiture d'un président âgé, n'est ce pas surtout celle d'une présidente en devenir? Clémenceau avec comme à la Russie? Oui, parce que d'abord, la vice présidente des Etats-Unis ou le vice président des Etats-Unis est censé remplacer au pied levé le président dès lors qu'il est empêché par la maladie ou tout simplement lorsqu'il décède.

[00:36:40]

Donc, oui, à deux battements de cœur du Bureau ovale, comme on dit dans la formule américaine. Mais elle l'est d'autant plus que Biden a promis qu'il serait un président de transition, c'est à dire qu'il ne ferait peut être qu'un seul mandat. Auquel cas, dans deux ans. Elle est déjà en campagne pour lui succéder. Et ce sera d'autant plus difficile parce que, comme on l'a évoqué tout à l'heure. Revenir à une période où vous retrouvez une ou un candidat de couleur avec un agenda pour le coup avec elle qui est plutôt modéré, ce n'est pas une grande progressiste devant l'Éternel.

[00:37:13]

C'est pas non plus une conservatrice, mais en tout cas, ça remet la question de la race. Si vous voulez sur le devant de la scène politique, il y a un risque Kamala Harris. Mais en même temps, il y a une opportunité formidable que, précisément, toute une partie de la société américaine se sente enfin représentée au pouvoir. Ce n'est pas la première femme de couleur à venir au gouvernement de George Bush. Lui même avait nommé comme lui de Sarah.

[00:37:35]

Souvenez vous au département d'Etat et bien d'autres femmes à ce poste de vice présidente. Mais à ce poste de vice président, c'est une première parce qu'il n'y a jamais eu de femme, parce qu'il y a jamais eu de Noirs et parce qu'il n'y a jamais eu d'hommes ou de femmes d'origine asiatique. Donc, cette triple première, est ce qu'elle est?

[00:37:49]

Expérimentée, Nicole Bacharan en politique?

[00:37:54]

Pas tant que ça. Effectivement, pas tant que ça. C'est une femme très capable, très brillante, très intelligente, avec énormément de caractère et qui a fait une carrière de juriste tout à fait exceptionnelle. On l'a rappelé trois première procureur à San Francisco, ensuite pour l'Etat de Californie et ensuite sénatrice de Californie et sénatrice très brièvement pendant pendant deux ans, réellement aux affaires. Et c'est vrai que pendant la campagne des primaires, on l'a senti assez flottante sur ses positions.

[00:38:30]

François a totalement raison de dire elle est centriste en gros, mais sur les dossiers clés, la santé, l'immigration, etc. Les positions n'étaient pas très nettes et je sais qu'elle est tout à fait capable d'apprendre très, très vite. Mais elle ne connaît pas très bien les rouages de l'administration. C'est compliqué de gouverner à Washington et elle n'a pas un dossier sur lequel elle soit spécialisée. Mais on peut imaginer qu'elle devienne comme Joe Biden l'avait été pour Barack Obama, finalement presque la première, deuxième ou troisième conseillère.

[00:39:04]

Mais celle qui est là tout le temps et celle qui est 30 dans tous les dossiers, peut être particulièrement la question de la justice raciale. La question de la justice tout court et la question de la santé. Il me semble que ce sont des domaines dans lesquels elle devrait certainement être très présente. Mais vous avez raison de dire qu'elle n'est pas très expérimentée en politique. En même temps, elle est aux côtés d'un président qui pense à faire un seul mandat, qui va jeter toutes ses forces dans la bataille.

[00:39:33]

Donc, elle apprendra très vite.

[00:39:35]

On a vu la composition de l'équipe de d'urbains Hayden Normanville et il n'y a pas de signaux d'ouverture vis à vis de l'autre Amérique. C'est une équipe 100% démocrate avec et c'était très bien raconté dans le reportage, avec des figures qui étaient déjà au côté des précédents président démocrate.

[00:39:55]

C'est vrai et c'est vrai qu'il n'y a pas de, on le disait, de personnalités du camp républicain. Par exemple, imaginez qu'il fasse venir quelqu'un comme Mitt Romney ou faire une sorte d'ouverture pour montrer la volonté de travailler avec avec l'autre camp, puisqu'on vient de le dire et de le répéter, c'est bien de cela dont il doit s'agir en priorité. Et donc, il y a une vraie interrogation sur la manière dont les choses vont se passer sur Kamala Harris.

[00:40:25]

Moi, je dirais qu'il y a une ambiguïté sur Kamala Rice, écrit dans un parti qui sort demain. D'ailleurs, c'est que c'est qu'elle ne s'est pas complètement définie, c'est à dire c'est quelqu'un qui, par penchants, a montré dans sa carrière comme procureur général de la Californie qu'elle était une femme assez prudente, assez pragmatique et plutôt du côté dix ans du statu quo que du côté de réformes vraiment radicales. Elle a toujours pris position, par exemple quand il y a eu des problèmes de violences policières, quand elle était en poste plutôt pour les syndicats de policiers que pour le camp plus progressiste qui essayait de la pousser dans ses retranchements et en même temps depuis qu'elle est en campagne.

[00:41:07]

Elle s'est positionnée de manière beaucoup plus, mais beaucoup plus à gauche, en clamant l'idée qu'elle allait se battre contre le racisme systémique. Et donc, ça va être très intéressant. Pour l'instant, c'est assez mystérieux. De mon point de vue, la manière dont elle va gérer est ce qu'elle aura? Là, je suis assez d'accord avec Nicole Bacharan. De temps en temps est arrivée. Voilà sur le fait que l'on ne sait pas très bien quelles sont ses capacités purement politiques.

[00:41:39]

Justement parce qu'elle n'a pas montré dans la primaire qu'elle était extrêmement douée pour justement naviguer entre modérés et centristes. Quels seront ce final? Šabac? Comme promis, nous rentrons dans le dur. Pardon pour cette expression un peu triviale. Mais les mesures que va devoir prendre en urgence Joba Ayden. Quelles sont les pistes? On a parlé de 17 décrets qui sont sur la table. Quelles sont les premières décisions qu'il veut prendre et quels sont les signaux qu'il veut envoyer?

[00:42:07]

Du côté des décrets, les choses sont en fait très, très simples, puisqu'il ne suffit que de la signature du président pour faire avancer les choses et les deux qui sont les plus en vue. Du point de vue des décrets, c'est premièrement l'immigration en anglais essayer d'avancer ce sujet.

[00:42:19]

Et puis, évidemment, le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat suggère que l'immigration, pardon, mais ça veut dire quoi?

[00:42:28]

Sur l'immigration, quelle est sa vision? Eh bien, rendez vous compte aux États-Unis, la dernière grande réforme de l'immigration date de 1986 et depuis 1986, le système de l'immigration aux Etats-Unis est vraiment cassé, c'est à dire qu'il y a beaucoup de personnes qui sont en situation irrégulière. On ne sait pas quoi en faire. Ils sont très clairement attachés aux Etats-Unis, mais ils n'ont pas de statut légal. On a beaucoup parlé, notamment sous Obama, des dreamers, ces enfants qui ont été amenés illégalement par leurs parents aux Etats-Unis et qui n'ont jamais connu d'autres pays que les Etats-Unis.

[00:42:59]

Joe Biden a d'ores et déjà proposé un plan pour leur offrir la nationalité américaine après un cursus assez long d'une dizaine d'années. Et ça, ça va être lagenda numéro 1 Joe Biden. Du point de vue des décrets et tout ce qui peut faire tout seul sur le point de vue législatif, là, c'est absolument immense. Parce que vous savez qu'avec la pandémie, la priorité numéro 1, très clairement, c'est le plan de relance de 1.900 milliards de dollars.

[00:43:24]

C'est un montant absolument faramineux. Si on revient douze ans en arrière plan de relance de Barack Obama lors de la grande crise financière étaient seulement 50 pour cent de ce montant. Et pour cette deuxième partie législative, Joe Biden, comme je le disais tout à l'heure, doit absolument avoir besoin du soutien des républicains au Congrès. Et c'est pour ça. C'est comme ça qu'on comprend en fait tous les symboles. La messe avec les républicains ce matin, tout ça part d'un principe très simple, c'est qu'il doit gagner la confiance des élus du camp d'en face pour faire passer cet agenda législatif absolument immense.

[00:43:54]

Goodbye Donald Trump, good l'Ilec, Joe Biden? Franchement. C'est à dire qu'entre ce que Soufiane vient de décrire, c'est à dire les premiers décrets. En fait, cette semaine, il ne va faire que ça. Il va signer des décrets et il va lancer le chantier législatif. Mais c'est déjà pas si mal parce que ça va donner des signaux. Il a beau avoir 78 ans, il a envie d'aller vite et c'est clair qu'il sait qu'il sera jugé sur les 100 premiers jours.

[00:44:22]

C'est une formule classique, un peu valise, mais qui traduit vraiment une réalité. Si, pendant les trois premiers mois, vous n'avez pas lancé la dynamique parce que le cycle est très court, parce que dans deux ans, on retourne aux urnes, ce sont les élections de mi mandat et donc il faut aller très, très vite en moins de deux ans. Il faut qu'il ait résolu cette affaire du plan de relance américain. Commencer à travailler sur la relance de la reconstruction, c'est celle des infrastructures américaines qui est un immense chantier qui va coûter énormément d'argent.

[00:44:49]

3 À régler la pandémie. 4. S'attaquer effectivement à des problèmes qui sont des maladies américaines, notamment, évidemment, celle de l'immigration. Pas seulement sur le plan humanitaire. En disant à la frontière mexicaine Je veux qu'on cesse de séparer les enfants de leurs parents, mais aussi, pour commencer, à travailler sur la régularisation. Ce n'est pas uniquement les Dreamers, c'est au delà des Dreamers. Les 11 millions d'Américains qui n'ont pas de papiers, qui sont intégrés dans la vie américaine, qui ont pour la plupart un travail, qui n'ont pas commis de crime et qui doivent pouvoir devenir citoyen américain, ça, ils le souhaitent.

[00:45:20]

Il le veut, mais il va rencontrer une hostilité là dessus. Pourquoi? Parce que dans le camp républicain, vous avez un certain nombre de gens qui considèrent que cela équivaut à une amnistie et que ça n'est pas possible. Donc, on voit bien que les tensions vont naître et elles vont être encore une fois dans un Sénat qui est indispensable pour passer les lois, qui est divisé à 50/50. La voix prépondérante est à Kamala Harris, présidente de Droit du Sénat.

[00:45:44]

Et si il y a le mot, le moindre, la moindre tentative de faire de l'obstruction nismes ce qui est possible à ce moment là, il vous faut pas. Et une voix. Il vous en faut 60, peut être même 66 en fonction des projets de loi. Ça, ce chantier là. Au delà des espérances que les uns peuvent avoir, ce sera très, très compliqué.

[00:46:03]

Les mesures les plus symboliques qu'il faut attendre. On se souvient des premiers pas de Donald Trump, qui mettait en scène en signant des décrets qui étaient aussi liés à l'immigration, entre autres, etc. La question des impôts dans les premiers mois, ce sera la Floride.

[00:46:16]

Les premiers signaux, ce sera sur le corridor 100 millions de vaccinés en 100 jours. C'est considérable. Pour l'instant, il n'y sont pas. Et deuxièmement, réussir à imposer les gestes barrières là où, précisément, certains Etats républicains, avec leurs gouverneurs et leurs élus, n'ont toujours pas pressé ces mesures sanitaires restrictives. Oui, le fait même de commencer à imposer le port du masque dans les bâtiments fédéraux et dans les transports publics entre États fédérés. L'avion, le train, le bus, c'est pas grand chose, mais c'est déjà le signal.

[00:46:48]

En gros, il veut prendre le virus à bras le corps et le traiter le plus vite possible.

[00:46:52]

Alors, les autorités vont surveiller les plus radicaux du clan Trump, comme le lait sur le feu, car il ne lâchera rien. Et pour eux, l'invasion du capital a tout simplement été organisée par la gauche. Jeudi à Washington, le 6 janvier dernier, elle parle de complot et pense déjà à l'après. Et au retour, de tringles. Et de celle qu'elle s'est choisie comme candidate Ivanka Trump, Râma Besnainou, Stéphane Lefebvre et Julie Perreault. Repartage.

[00:47:25]

C'est une petite ville comme les Etats-Unis, en comptant une plongée dans le Far-West, à 3500 km de Washington, à Wilcox. Les habitants vivent principalement de l'agriculture et de l'exploitation des mines d'or et de cuivre. Une Amérique rurale à laquelle appartient un pays de jeude une élue locale le 6 janvier. Elle manifestait à Washington et même si elle n'est pas entrée dans le Capitole, elle en est convaincue.

[00:47:53]

Elle est aujourd'hui devenue une cible.

[00:47:58]

Je reçois beaucoup de mots et d'emails de personnes qui sont en colère contre moi.

[00:48:03]

TBK dit de faire attention, car s'ils ont pu fermer le compte Twitter de notre président, le réseau par leur grâce auquel on pouvait communiquer et échanger leurs expériences.

[00:48:15]

S'ils ont pu faire ça, ils peuvent faire tomber n'importe qui à n'importe quel moment et aller nous connaissent.

[00:48:21]

Ils savent où nous sommes, nous avons peur.

[00:48:25]

Mais tous ici se sentent injustement pointés du doigt.

[00:48:28]

Ils en sont persuadés. Ce ne sont pas les hommes pistent qui ont commis les violences du Capitole.

[00:48:33]

C'est un apartheid.

[00:48:35]

Ce n'est pas le genre de choses que font les républicains.

[00:48:40]

Et des Verts.

[00:48:41]

Ça ressemble beaucoup aux méthodes de groupes radicaux d'extrême gauche left, à des gens très violents qui détruisent tout sur leur passage sans solde.

[00:48:55]

Je pense que la gauche avait prévu tout ça. Oui, bien sûr. Qui pourra, à travers le système, déclencher une guerre?

[00:49:04]

Vois une journée qui reste gravée dans la tête de Peggy.

[00:49:08]

L'aboutissement d'un long trajet en voiture de trois jours avec sa fille et ses petits enfants à Hawaï.

[00:49:17]

C'était super. J'avais l'impression que c'était la marche de Martin Luther King. Oui, c'est une marche pour ce qui est juste la liberté. C'est un moment qui a rapproché les gens. Ça ne pas divisé le pays.

[00:49:30]

Gade Etienne a calculé une version des faits très personnelle, alors que l'Amérique d'aujourd'hui est peut être plus divisée que jamais dans celle de Peggy. On regarde. News Max, un média prodromes qui a détrôné Fox News en novembre dernier. 67 des habitants ont voté ici pour Donald Trump. Aujourd'hui, la plupart accusent les démocrates de vouloir semer le chaos dans le pays.

[00:49:55]

C'était juste.

[00:49:56]

Vous vous rendez compte qu'ils ont mobilisé 20 000 militaires autour du Capitole de Washington et partout autour des capitales du pays parce que Biden prête serment? C'est complètement fou.

[00:50:07]

Reprenons nos esprits avec un nouveau président qui inquiète cette Amérique rurale, croyante et armée au milieu de leur salon gays. Et son mari nous montre l'arme qu'ils peuvent porter librement dans tous les temps.

[00:50:21]

Et j'aimerais tellement jouer. Ouais, c'est comme sa voiture.

[00:50:27]

Un droit inscrit dans le second amendement de la Constitution. Une liberté qu'il juge aujourd'hui menacée.

[00:50:33]

Que l'on se batte à tout le monde dans le quartier, à une arme à la maison. Ça nous permet de rester en sécurité, même si on ne ferme pas la porte.

[00:50:42]

On est en sécurité, mais ça, Gobeille donne ne le comprend pas.

[00:50:48]

Et Wissmann, lui et son équipe, disent ouvertement qu'ils vont se débarrasser des armes ou les enlever.

[00:50:57]

Le président Trump n'aurait jamais dit ça. Suis imprenable, s'abattent régulièrement.

[00:51:02]

Le couple s'adonne à son passe temps favori une séance de tirs au milieu du désert.

[00:51:08]

J'adore tirer une baisse un peu.

[00:51:11]

J'ai l'impression que tu theatro une parenthèse qui leur ferait presque oublier la défaite de leur président, qu'ils espèrent voir revenir d'une manière ou d'une autre très prochainement.

[00:51:21]

Je pense que Trump aura l'occasion de faire son retour. Que ce soit en 2024, en 2028, il en aura l'occasion. Il a laissé un héritage à ses enfants, donc peut être que l'un d'entre eux prendra le relais. Moi, je mise sur Ivanka et 20K.

[00:51:38]

Un espoir partagé par les 74 millions d'Américains qui, comme Péguy et son mari, espéraient voir réélire Donald Trump pour un second mandat.

[00:51:47]

Alors, Nicole Bacharan, est ce que Jobs a Ayden? Il a quelque chose à leur dire à ces Américains qu'on vient de voir dans ce reportage. Ou est ce qu'il les méprise?

[00:51:56]

Je pense pas du tout qu'ils les méprisent, mais pas du tout. Je belledonne même issu d'un milieu très simple. Son père était représentant. Il a travaillé dans une concession de voiture à la suite de ses études dans une université qui n'est pas une grande université prestigieuse. Sa femme est également issue d'un milieu modeste. Ce ne sont pas du tout des gens qui ne connaissent pas les Américains que l'on voit. Reportage. Et ce que veut faire Belladone, c'est faire ressortir à quel point il a des choses à leur dire et des choses à faire pour eux.

[00:52:33]

Et avec quoi les achats? Il peut le faire pour eux. Ce que ceux dont nous parlons depuis un moment les vaccinations, le masque, le contrôle de la pandémie, les mesures économiques, le grand programme de relance et de soutien, les 1.900 milliards. Il y a de là dedans des chèques envoyés directement aux familles. Une aubaine, un programme très fort de lutte contre la pauvreté et particulièrement la pauvreté des enfants. A l'heure actuelle, on compte 12 millions d'enfants américains qui n'ont pas réellement assez à manger tous les jours.

[00:53:10]

Donc ce sont des. Ce sont des programmes, Guirec. Comment dire ce que je ressent des programmes de geben qui ont été exposés d'ailleurs en partie hier au Sénat par la femme qu'il a nommé au Trésor, Janet Yellen, donc ministre de L'économie? Si la volonté non seulement d'agir dans la crise actuelle, mais de tenter de régler des problèmes beaucoup plus anciens comme la très grande pauvreté, comme certaines inégalités face à la santé de François, a évoqué la réforme de l'immigration qui concerne plein de familles aux Etats-Unis.

[00:53:49]

Tout le monde connaît quelqu'un qui n'est pas qui n'est pas légal, donc, mais il y a d'une part des mesures sociales qui parlent à cette Amérique qui devrait lui parler. Le langage de Biden qui dit Je suis là pour vous servir tous. Et puis après, il y a un autre défi à s'adresser à des gens qui n'ont plus accès ou qui ne veulent plus entendre ce qui se passe dans le monde réel. Je termine là dessus. Joe Biden n'a jamais dit une seule fois.

[00:54:16]

Jamais on peut prendre goût à la question quand je voulais vous poser Nicole Bacharan. Je vais poser peut être ici, sur le plateau. On a entendu dans ce reportage le seul sujet qui les préoccupe, c'est de dire de toute façon les démocrates qui veulent prendre nos armes. Oui, tout à fait. Mais visiblement, ce n'est pas du tout dans programme. En. C'est une peur viscérale et qui court depuis des années au sein de l'Amérique républicaine et d'ailleurs pas seulement républicaine.

[00:54:45]

De tous les gens qui, aux Etats-Unis, ont des armes. Il y a énormément de démocrates qui sont également attachés au port d'arme. Et donc, il y a cette idée. Si vous voulez que ça fait vraiment que l'Amérique fait faillite avec chaque personne ayant un fusil. Et elle n'a pas commencé avec un Etat centralisé, mais avec des gens, des paysans, des fermiers qui se sont installés dans cette Amérique des pionniers. Et donc, pour eux, l'Etat fédéral, c'est cet Etat gigantesque qui leur fait peur.

[00:55:16]

Qui maintenant fait alliance avec des espèces, d'énormes compagnies qui veulent en plus contrôler leur libre parole et qui viennent de former leurs présidents, leur ex-président adoré. Et donc, il y a tous ces éléments qui fait qu'ils se sentent finalement comme dans une citadelle assiégée. C'est très, très inquiétant, parce que c'est vrai que ce que je vous disais au début, c'est que l'idée qu'on ait une forme de sécession et aussi de déni, c'est à dire que. En fait, ils ont vécu cette Amérique Trump.

[00:55:49]

Trump sienne. Elle s'était constitué une sorte de de je dirais de quand un peu de kermesse où elle vivait en osmose avec ce président qui était une rockstar et qui est devenue une sorte de Mitt qui a presque échappé à Trump. Et du coup, on voit que maintenant, c'est terminé et ils veulent continuer à justifier que c'était quand même un bien. Et donc, si on leur dit que c'est de tout, ça était absolument horrible que ces gens là ont voulu monter à l'assaut du Parlement.

[00:56:21]

Ils ne peuvent pas l'accepter, mais ne l'entendent pas. Ils ne l'entendent pas et donc ils sont prêts à inventer qu'il y a eu d'autres personnes qui ont pris en main. Ce processus est très préoccupant et on passe aux questions.

[00:56:33]

Vous dites est ce que Backbones veut leur parler? Oui, je crois que oui. Eux veulent l'entendre, c'est moins sûr. Ce n'est pas parce qu'il est démocrate, c'est qu'il y a dans cette population conservatrice rurale une grande partie des Américains qui tiennent à leur liberté essentielle qui est la Bible et le colt. Et on peut totalement comprendre les raisons pour lesquelles ils tiennent à cette identité là. Mais ce sont des gens aussi qui ont toujours été contre l'Etat, pas seulement l'Etat fédéral, l'Etat en tant que structure de gouvernement qui gère et qui intervient dans leur vie de tous les jours, que vous soyez un individu ou que vous viviez dans votre petite communauté.

[00:57:07]

En gros, le thème central de votre vie, c'est la résilience. Si on s'en sort tout seuls, ceux qui en sont pas capables, ils ont droit aux tickets de rationnement. Ceux qui s'en sortent, on n'a pas à venir les embêter avec des lois, avec des masques. Donc, je crains que en fait de Boyden. Ont reçu le chèque de 1400 dollars et encore, certains ont dit qu'ils le refuseraient parce que c'est de l'argent qui n'est pas propre.

[00:57:30]

Eh bien, vous aurez ce contraste entre des gens qui ont vécu l'arrivée de Trump comme étant quelqu'un qui voulait intervenir dans le champ social avec le protectionnisme et qui se retrouve devant cette contradiction que aujourd'hui, l'État est un problème. l'Etat veut atteindre la liberté et en même temps, beaucourt nos besoins. Parce que s'ils vivent dans cette toute petite association, 0,96 derrière qu'au fond, je pense que l'électorat Trump n'est pas au courant. Dire contre des éléments socio économiques, c'est à dire qu'en fait, il attend au contraire ce qu'il a été largement paupérisées et abandonné pendant des décennies une protection socio économique.

[00:58:12]

En revanche, il compte. Il perçoit comme une véritable intrusion d'une espèce de culture étrangère, cette espèce de culture élitiste qui vient des universités américaines. Cette idée de l'identité, de l'identité charisme, de toute cette idée que le canton est blanc, hétéro, homme. On est nécessairement mauvais de tout ça, ils le rejette. En fait, vous avez derrière une Amérique aussi chrétienne qui est attachée aux institutions de la famille traditionnelle de l'Église où tu disais de la Bible, etc.

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Et donc, il y a quand même aussi ce hiatus. Et je pense que Boyden devrait mettre en veilleuse justement ces réformes culturelles radicales qui, comme un espèce de volcan, bouillonnent ont la gauche de son électorat. Et nous revenons maintenant à vos questions. We will be back, a dit Trump en quittant la Maison-Blanche. Faut il le croire ou le craindre? Se faire mal, sa vague? Qu'il le pourra. Seulement, c'est la question qu'il faut se poser.

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Si dans les prochains jours, le Sénat venait à voter l'impeachment end Donald Trump, peut être avec un petit article qui mentionne qu'il est inéligible. Donald Trump lui même ne pourra pas se représenter en 2024. Et il faudra suivre de très, très près ces annonces sur possiblement un parti patriote, ce qui est sortie dans le Wall Street Journal ce matin, où, effectivement, il pourrait essayer de remporter la primaire républicaine de 2024. Grâce à cet appareil. Très clairement en opposition au Parti républicain lui même et aux élites, on vient de parler de malgré les départs des trains.

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Ne restera t il pas la plus grande menace pour l'administration beiden? Pas seulement pour l'administration Belledonne, pour le Parti républicain en tant que tel. Aussi parce qu'on voit bien qu'il y ait aujourd'hui une division entre les élites et l'establishment du Parti républicain et cette base populaire qui n'a cessé de gonfler depuis 2010 et la création du Tea Party jusqu'à l'élection de 2016, celle de Donald Trump et 10 millions de voix républicaines en plus en 2020. Donc, il y a là cette force là.

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Très clairement, quand vous regardez les sondages aujourd'hui et ce que vous souhaitez, que Donald Trump est un avenir politique, 60 des républicains pensent que oui. Lorsque vous le dites. Est ce que Joe Biden est le président légitime des Etats-Unis 40 pour cent seulement de oui? Et donc, ça vous montre à quel point le traumatisme n'est pas mort?

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Je vois un homme de sagesse, mais l'âge et la santé du nouveau président n'est sûrement pas un frein durant son mandat. Nicole Bacharan Peut être pas un frein, en tout cas un sujet. En tout cas, oui, c'est quelque chose qui ne va jamais cesser d'être observé. Je suppose que vous avez remarqué que toutes ces entrées en scène, si j'ose dire, sauf aujourd'hui parce que le mot est tellement solennel. Je montre qu'il court. Il arrive toujours en hurlant, montrer qu'il est en forme et qu'il a de l'énergie et qu'il peut faire face.

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Mais c'est vrai qu'il est âgé. Maintenant, on voit que la limite d'âge et la longueur de vie ont changé et les gens vivent plus longtemps et travaillent plus longtemps, particulièrement dans des domaines comme la politique. Mais c'est vrai que sa santé sera surveillée plus qu'un autre et que la moindre faiblesse sera s'inquiétera immédiatement, où les regards se portent sur Cavallari et sa capacité ou non à éventuellement assurer le pouvoir du jour au lendemain.

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Vu tous les désastres de la présidence, Strahm Beiden parviendra t il à redresser la barre? En fait, je pense que l'administration Boyden donne des signes, quelle qu'elle utilisera. Certain qu'elle gardera certains éléments du train de Pise n'est, à mon avis, ce serait sage. Des éléments qui ont prouvé qu'ils étaient pertinents et que sur d'autres sujets, ils changeront complètement de cap. J'ai été frappé, par exemple, par le discours de Antony Blinken, qui est le nouveau secrétaire d'État et qui a exposé en quelques mots ses orientations.

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Et j'étais très frappé dans une situation qui, à mon avis, est vraiment catastrophique, comme le montre un récent sondage incroyable qui est sorti dans un fintechs européen qui montre que les Européens considèrent que les Américains que, par exemple, dans un conflit entre les Etats-Unis et la Chine, ils ne prendront pas pareil. Donc, c'est quelque chose d'énorme. Et il a dit en gros, je vais continuer sur la bataille avec la Chine, endosser même les mêmes approches.

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En revanche, on va complètement changé dans notre approche vis à vis de l'Europe. Donc, en fait, je crois qu'il il va falloir qu'il fasse le tri et que c'est justement ça qui sera la position la plus la plus avisée et la plus sage. Mais encore une fois, le défi est herculéen, au delà des apparences.

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Joe Biden est il vraiment l'ami de l'Europe? C'est vraiment surprenant, il n'y a pas de au delà des apparences. C'est un ami de l'Europe. C'est probablement le seul président américain qui a autant de culture européenne et qui a connu précisément toute cette période qui va en gros de la fin de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la guerre froide et jusqu'à l'après 11 septembre. Autrement dit, dans la relation avec les Alliés, avec les Occidentaux, en règle générale, c'est probablement le plus européen, le plus le plus occidental.

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Si vous voulez des présidents américains, c'est celui qui a le plus de culture diplomatique dans la relation avec les Européens et avec les Russes, par exemple. On oublie que pendant des années et des années, c'est un homme qui a été régulièrement en Russie, notamment, surveillé des traités de désarmement. Il a une culture diplomatique extrêmement fort et il y aura un changement qui sera visible et visible. Alors ça, c'est autre chose. Parce que pour passer de l'apparence et de l'expérience aux faits, très clairement, je crois qu'il a envie d'avoir une relation apaisée avec les Européens.

[01:03:56]

Et ça, pour apaiser cette situation. Il faut travailler sur les accords commerciaux, sur les taxes qui ont été imposées par Donald Trump. Quitte à ce qu'on trouve des sujets d'entente ou de travail commun par rapport à la Chine, mais par rapport aux grandes menaces, notamment celle de l'Iran.

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Très vite, la construction du mur à la frontière mexicaine sera t elle définitivement abandonnée? François Clémenceau Oui, oui, il l'a dit et ça fera partie de son décret qu'il doit signer dans les prochains jours. Bagdad ira au bout de son mandat. On verra. On dirait 46ème. Un président des Etats-Unis officiellement investi. Donc, c'est la fin de cette émission qui sera diffusée ce soir à 22h30. Et je rappelle, vous pouvez la retrouver en podcast et en replay.

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Et puis, quatre ans de 160 émissions, 640 invités. Merci à vous et merci à tous.