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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet, réseaux sociaux pour alimenter notre discussion chien de poutine, clown, imbécile, raciste, menteur. Le débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine restera dans les annales comme le pire, peut être le plus violent, en tout cas le plus chaotique 73 fois. Donald Trump a coupé la parole à son adversaire, qui a fini par lâcher un Ferme ta gueule, mec à bout de nerfs.

[00:00:37]

Une illustration de la brutalité de cette fin de campagne avec un tram qui défend son bilan, balayant d'un revers de la main les mises en cause sur ses impôts et qui n'est pas totalement sûr de respecter les résultats du scrutin. Et un Boyden qui a tenté de rester calme, qui a dénoncé la gestion de la crise du Kovy, s'en prenant au pire président des Etats-Unis, selon les mots qu'il a utilisés hier soir. Alors, qui a emporté ce premier débat?

[00:01:01]

De quel côté est la dynamique de campagne à un mois du vote? Sur quels sujets se focalise cette présidentielle? Tous les coups sont désormais permis. Trente Biotherm, le Fight Club, c'est le titre de cette édition avec nous pour en parler ce soir. Thomas Snégaroff, vous êtes historien, spécialiste des Etats-Unis. Vous enseignez à Sciences Po Paris. Vous êtes chroniqueur sur France Info et ces politiques le dimanche sur France 5 et je rappelle votre tout dernier livre I Le pianiste d'Hitler, qui paraît demain chez Gallimard.

[00:01:30]

Nicole Bacharan, vous êtes historienne, politologue, spécialiste des Etats-Unis. Cite ce soir votre nouvel ouvrage, First Lady, publié aux éditions Thapsus et toujours en librairie, Le monde selon Trumpf, publié chez Tallandier. Laure Mandeville. Vous êtes grand reporter au Figaro. Je rappelle la page hebdomadaire dont vous êtes en charge qui s'intitule Débats d'idées autour du monde et je cite votre ouvrage Qui est vraiment Donald Trump? Publié aux éditions Les Equateur. Le Figaro. Enfin, Elza connaît ça.

[00:01:58]

Vous êtes rédactrice en chef aux Echos et ancienne correspondante aux Etats-Unis. Bonsoir a tous les quatre, merci de participer à ce C dans l'air en direct. Je sais que certains ont passé la nuit debout à regarder cet incroyable débat. Vous n'avez peut être pas eu le temps de regarder les unes de la presse américaine. On les voit à l'instant avec le New York Times. Le chat de Trump fait du débat un chaos. Le New York Post qui à la une, ce titre nasty.

[00:02:23]

La traduction, ça veut dire quoi? Nasty? Méchants méchants? Il était vraiment. C'était vraiment le pire des débats de l'histoire américaine. Je me tourne vers vous, l'historien Thomas Snégaroff.

[00:02:32]

Il n'y a pas eu de débat pendant toute l'histoire américaine, donc ça réduit un peu le champ. C'est vraiment avec 160 qu'il y a des débats aux Etats-Unis. Cela fait 60 ans et depuis 60 ans, j'en ai vu beaucoup. On dirait que certains avaient d'autres revues pour travailler et je n'en avais jamais vu un de cette nature là. C'est à dire que même le terme de débat n'est même pas, à mon avis, approprié pour qualifier ce qui s'est passé cette nuit.

[00:02:52]

Dans la mesure où, pour qu'il y ait débat, il faut qu'il y ait un corps autour duquel on peut discuter. Or là, les invectives, les insultes et surtout le fait de se traiter mutuellement de menteur en permanence a fait qu'il n'y a même plus. La réalité, c'est qu'on s'interroge beaucoup et on s'est beaucoup interrogé ici sur la vérité. C'est quoi ce monde d'après?

[00:03:12]

Eh bien là, on a vu réellement et en temps réel ce que c'était qu'un monde sans vérité sur lequel on peut s'appuyer pour débattre. Et c'est très grave ce qui s'est passé. Moi, je pense que le chaos de cette nuit est le révélateur du chaos de la démocratie américaine. Peut être des démocraties occidentales, mais en tout cas, il y a quelque chose qui révèle quelque chose de plus large qu'uniquement de types septuagénaires qui s'insultent parce qu'il ne se supporte pas.

[00:03:39]

Il y a aussi, je crois, beaucoup plus profondément des gens qui n'arrivent même plus à discuter, qui sont dans leur tunnel et qui ne parlent qu'à des gens qui les aiment, qui ne cherchent même plus à convaincre les autres. Chacun étant dans une espèce de bulle cognitive, on ne regardons que celui qui dit ce qu'on attend qu'il dise.

[00:03:55]

Un journaliste de Fox qui dit C'est un nouveau type de débat, un peu comme on regarde des guerriers ou des gladiateurs.

[00:04:02]

Megyn Kelly, qui dit les lourdeurs de ses débats, c'est nous ou il y a aucun doute, ce sont les citoyens américains et, je pense, les démocraties du monde en général. Ah oui, vraiment? Parce que quand l'Amérique? Les Etats-Unis ne se comportent plus en démocratie et même où une très forte désaffection pour une partie d'entre eux, en tout cas pour leur démocratie. Évidemment, on est tous entraînés là dedans. L'image des Etats-Unis dans le monde, ça a été une chose absolument inimaginable, grise Nicole Bacharan.

[00:04:36]

Est ce que vous vous attendiez à autre chose avec Donald Trump? Depuis qu'on vit les uns et les autres grâce à vous, on le commente le plus régulièrement possible depuis l'avènement et l'arrivée aux responsabilités.

[00:04:47]

De me dire que j'ai eu un moment de méchanceté avant le débat et je me suis dit toujours je pense souvent à ce que Thomas décrit comme ces bulles cognitives. Je me suis dit il va y avoir 90 minutes où les Américains vont voir le même évènement puisque les gens s'informent à des sources tellement différentes et qui ne communiquent pas entre elles. Le fait? N'est pas le fait de loges qui vont avoir les mêmes faits, mais Thomas a raison. On en est du tout là.

[00:05:15]

Il n'y avait pas de faits ont été commis sur les réseaux sociaux. C'est une Amérique où tout le monde parle. Personne ne s'écoute. Il n'y a aucun débat possible en cas de débat possible. Et là, on se dit c'est la démocratie qui n'est plus là. Parce que une démocratie, mettons le système bipartisan américain, ça veut dire qu'il y a deux partis, quatre de parti. Et si l'un gagne, les électeurs sont pas très contents de l'autre côté, mais c'est acceptable, ne sont pas contents, mais c'est acceptable.

[00:05:48]

Et au delà des règles, au delà des normes, il y a le respect de l'adversaire et on accepte qu'il y ait un débat, même si le débat est pas toujours pas toujours honnête. Là, il ne reste plus rien de ça. Il n'y avait pas de programme, pas de vision du tout. On a eu deux hommes Balde luttant pour essayer par moment de faire passer un message directement face caméra, et Donald Trump invectivant comme il sait le faire.

[00:06:15]

Je voudrais juste terminer là dessus en disant il y avait des règles prévues à ce débat. Imaginez vous. Il y avait des règles. C'était 2 minutes, chacun ininterrompue, répondant aux journalistes, et ensuite il pouvait y avoir une interaction. Même le journaliste, le modérateur de Fox qui est costaud. Bon, il a été dépassé et il a eu du mal à tenir.

[00:06:36]

L'équipe de campagne de Trump avait évidemment accepté les conditions du débat. Ça se négocie au couteau.

[00:06:42]

Simplement, il s'est associé à faire Vendeville sur la tonalité du débat.

[00:06:47]

Et après, évidemment, on reviendra dans le détail quand même. Il y a des choses qui ont été dites ainsi. Oui, il y avait plein de choses ont été dites. C'est vrai que je suis d'accord avec ce que dit Thomas Nicoll sur le fait qu'on est effectivement dans une nouvelle période, une période de crise profonde de la démocratie américaine et qu'au delà du combat de ces deux hommes, il y a effectivement deux pays qui ne s'écoute plus et qui ne se parlent plus.

[00:07:08]

Ça, c'est sûr. Et il me semble que ce qu'on voit aujourd'hui, c'est la fin, finalement, d'une sorte de procès qui a été le procès de la présidence Trump depuis le début de sa puissance. Le premier jour où il a mis le pied à la Maison Blanche, il est en réalité devant le tribunal de l'opinion américaine, via les médias, via ses adversaires. Et donc, ce qui est très frappant, c'est que cet homme a été critiqué énormément.

[00:07:37]

Il s'est débattu parce que c'est quelqu'un qui ne prenait jamais ses erreurs. Quand il y en a qui qui a persisté dans sa vision, qui dit qu'il est porteur d'une promesse à une partie du peuple américain qu'il a élu et donc on a eu. On a eu un combat de gladiateurs, mais pas seulement hier soir pendant cette séquence télévisée, mais depuis quatre ans, avec des tentatives pour le mettre à l'écart. Une procédure où on lui a dit qu'il était l'homme de Moscou, puis puis un impeachment Mund, etc.

[00:08:12]

C'était la victime et on rentre. Non, je ne dis pas qu'il est victime, mais je dis qu'on rentre dans la dernière phase de sept de dix ans de ce procès de Trump. Parce qu'en fait, le problème, au fond, ce n'est pas tellement de Joe Biden, c'est pour ou contre Trump. Est ce que ce type va partir ou non? C'est comme ça qu'a été formulé, et je veux dire en fait, cette élection depuis le début, aussi bien par les partisans que par les adversaires de Trump, en fait aujourd'hui.

[00:08:38]

C'est pour ça que ça tourne de manière assez brutale. Vous voulez dire oui et ce que je trouve intéressant, finalement, mais à un jeu de mot sur le débat lui même, c'est au fond moi ce qui me frappe beaucoup au moment où, finalement, les grands jury, le juriste, c'est à dire le peuple américain, va donner son verdict sur cette bataille qui va durer encore quelques semaines. C'est que finalement, Trump est quasiment autant. Il est autant soutenu qu'il l'était au début.

[00:09:02]

C'est dire qu'aujourd'hui, il y a toujours la moitié de l'Amérique qui soutient ce personnage grossier. Enfin, je ne vais pas reprendre tout ce que dit Nicole, qui est effectivement en général décrit le côté noir de Trump et le côté de cette espèce de diabolisation. Mais ce qui me frappe, c'est qu'il n'y a plus de 45%, presque 50 pour cent des Américains qui le soutiennent. Ce qui veut dire qu'il veut dire qu'il se passe quelque chose dans la démocratie américaine, comme il se passe d'ailleurs d'autres insurrections à travers l'Occident, qui n'ont pas été prises en compte par l'autre camp.

[00:09:35]

Et l'autre camp a déclaré la guerre à cet homme sans voir qu'il y avait derrière un pays qu'il soutient. Mais je voulais juste dire un mot sur la teneur du débat. Il me semble qu'il y a eu quand même deux parties dans ce débat. La première partie du débat, c'est en fait je pense que Trump est plutôt gagnant. Alors d'arguer on mélange beaucoup parce que ça va le faire après. Et vous aurez tout le loisir de dire qui a gagné, qui a perdu.

[00:09:58]

Et on verra vraiment un tour de table comprennent le temps. Elle connaît ça. Un mot quand même sur la tonalité. Je suis simplement moi. Je voulais juste tempérer un tout petit peu ce qu'on dit beaucoup sur le côté exceptionnel, extraordinaire. Sens du terme de ce débat parce que moi, j'ai l'impression d'avoir vu trois débats comme ça en 2016, quand j'étais aux Etats-Unis avec Clinton. Si ce n'est que Clinton était beaucoup plus combative que vraiment, elle est beaucoup plus un combat de boxe.

[00:10:18]

C'était d'ailleurs un combat de boxe à l'époque. Cela avait été déjà qualifié l'Inasti d'épouvantable. Une honte pour l'Amérique. Les gens avaient même applaudi un moment du débat, ce qui est un truc absolument proscrit. Donc, c'est comment dire. C'est un moment effectivement pas spécialement flatteur pour les Etats-Unis. Mais le débat et les débats avant les élections, c'est quand même souvent des grands spectacles. Et c'est particulièrement violent. Effectivement, depuis que Trump est rentré dans l'arène.

[00:10:40]

Vous voulez dire un mot? Thomas Snégaroff C'est le procès anti-trust.

[00:10:45]

Il y a eu avant un procès anti-Obama. En fait, ce temps là, dans ce temps là, est beaucoup plus long. Aviculteurs et anti Clinton. À un moment donné, il y a un temps très long et la violence de la vie politique américaine, on la découvre pas avec Donald Trump et il n'en est pas la seule et simple victime. Il en est aussi responsable. Je pense qu'il faut élargir, à mon avis à Trump et penser à une Amérique du temps contemporain qui est effectivement dans une zone de turbulence.

[00:11:09]

Ou que Nicole Evoqué donne Fed d'acceptation du sort de l'élection n'est plus assuré aujourd'hui. Barack Obama le jour où il a été élu, on a considéré qu'il n'était pas américain, qu'il n'était pas légitime en tant que président des Etats-Unis. Donald Trump, c'était la même chose en considérant qu'il était l'homme de Moscou. Ça fait quand même des années et des années. Plus de dix ans, donc, que le président n'est pas légitime pour une partie des Américains. On va aller voir ce débat, en tout cas les principaux moments de ce débat.

[00:11:32]

Les Américains attendaient un face à face et ils ont eu le droit à un combat. Les éditorialistes américains n'en revenaient pas ce matin. Le placide Biden a fini par demander à son adversaire de la fermer. Sur le fond, chacun a tenu sa ligne dans une campagne où tous les coups sont désormais permis. A un mois du vote, Romain Besnainou et Christophe Roquets. Je vais le dire comme je le pense, c'était un spectacle de merde, donc c'était le pire débat que j'aie jamais vu eu.

[00:11:59]

En fait, ce n'était même pas un débat d'abeilles.

[00:12:01]

C'était une honte de Squeak. Soyons honnêtes, ce n'était pas regardable.

[00:12:06]

Oh oui, l'Amérique s'attendait à un débat.

[00:12:09]

Ce fut finalement un combat de boxe et vous n'auriez jamais pu faire le travail que j'ai accompli. Vous n'avez pas ça dans le sang, en placer une. Avec ce clown, c'est un duel violent et chaotique, à l'image des fractures qui divisent le pays. Pour leur première confrontation, Donald Trump et Brayden n'ont cessé de s'interrompre, de s'insulter. Au point que le modérateur du débat a dû intervenir pour rappeler à l'ordre le président américain.

[00:12:35]

Je pense que le pays serait mieux servi si nous pouvions vous entendre parler avec moins d'interruptions. Je vous demande, monsieur, doit permettre cela aussi. Bien franchement, vous avez provoqué plus d'interruptions.

[00:12:47]

D'accord, mais biocide m'interrompre. Le ton est donné. Une foire d'empoigne de 90 minutes face à Trump. Le boxeur Brayden encaisse et rend même les coups.

[00:12:59]

La question c'est chaud, vous allez la fermer. Ce qu'il dit est un mensonge. Je ne suis pas ici pour dénoncer ces mensonges. Tout le monde sait que c'est un menteur. C'est le caniche de Poutine. Il est raciste. Et Gladio?

[00:13:14]

Vous avez terminé dernier ou avant dernier de votre classe à l'école. Alors, vous n'utilisez pas le mot intelligent avec moi parce qu'il n'y a rien d'intelligent chez vous en 47 ans de politique.

[00:13:23]

Vous n'avez rien fait dans cette sortie de Joe Biden, mais vous allez la fermer! Est rapidement devenu culte, à tel point que l'équipe démocrate en a déjà fait un T-shirt de campagne. Dans la cacophonie du débat. Quelques sujets de fond quand même. La Cour suprême. La couverture maladie. Les violences policières et le racisme. Si le démocrate s'est voulu rassembleur, oui, il n'y a rien que nous ne puissions faire.

[00:13:51]

Si nous le faisons ensemble, nous pouvons affronter cela et nous pouvons vaincre le racisme.

[00:13:56]

Le président américain lui a refusé de condamner les suprémacistes blancs, lançant même un appel aux preuves. Bowes, une milice d'extrême droite.

[00:14:07]

Reste que toutes les violences que je vois viennent de la gauche et pas de la droite.

[00:14:11]

Tout ce que je veux, c'est la peine de boy reculer. Et tenez vous prêts. Je vais vous dire je vais vous dire quelqu'un doit faire quelque chose à propos des antifas de la gauche parce que le problème ne vient pas de la droite.

[00:14:25]

Autre sujet très attendu par les Américains la gestion de la crise du Covidien, en s'adressant directement aux téléspectateurs. Joe Biden a clairement accusé Donald Trump d'être responsable du chaos sanitaire qui a fait plus de 200 000 morts aux Etats-Unis. Au fonctionnement Bramly S-money, mes amis qui chez vous? Combien d'entre vous se sont levés ce matin avec une chaise vide à la table de la cuisine parce qu'un proche est mort du Covidien? Combien d'entre vous ont perdu un père ou une mère sans même avoir eu la chance de lui dire un mot que vous auriez perdu?

[00:14:57]

Beaucoup plus de gens, beaucoup plus. Gazza fabriquer les blouses, les masques, les ventilateurs. Vous n'auriez pas fabriqué de ventilateurs? Nous sommes maintenant à quelques semaines de l'arrivée, vaccins plus tard dans le débat.

[00:15:07]

Donald Trump s'est même attaqué à sa cible préférée, le fils de Joe Biden, Hunter, accusé de tous les maux.

[00:15:15]

Hunter s'est fait virer de l'armée. Il a été mis à la porte, renvoyé de façon indigne pour usage de cocaïne. Il n'avait pas de travail avant que vous ne devenir vice président. Une fois que vous êtes devenu vice président, il a fait fortune en Ukraine, en Chine, à Moscou et à d'autres endroits. Ce n'est tout simplement pas vrai.

[00:15:32]

Et c'est mon fils. Il a fait fortune et il n'avait pas de travail. Oui, mon fils. Comme beaucoup de gens, comme beaucoup de personnes dans le pays, avait un problème de drogue et il a réglé. Je suis fier de lui.

[00:15:44]

Un paravent.

[00:15:46]

Difficile d'identifier un vainqueur au lendemain de ce débat. Les deux candidats ont voulu solidifier et rassurer leur base, alors que seuls onze pour cent des électeurs se disent encore indécis. Prochain round le 15 octobre. Remarque, remarquaient très bien en voyant ces images du débat sur Baetens Ne regardez pas, il a essayé de garder son calme, même si, un moment donné, il a un peu lâché alors qu'il ne regardait pas de ceux qui regardaient les Américains. Il y avait un désignons, mais il y avait un désir très clair de regarder la caméra, la caméra, les Américains et de faire preuve d'empathie.

[00:16:19]

C'était le grand truc. Chacun a sa ligne. Donald Trump, c'est la virilité, le dynamisme et la vitalité pour être positif. Ou du côté de Jobidon, certains diraient la faiblesse, d'autres diraient une forme d'empathie, de vouloir parler, de dire en fait les Américains et de dire aussi quand il parle de son fils. Addict à la cocaïne, c'est une manière de dire je connais les problèmes des Américains, donc je peux les régler. Je peux vous rassembler parce que je vous ressemble.

[00:16:44]

Ça, c'est un truc très démocrate que Bill Clinton avait évoqué dans les années 90 pour être élu et que Obama avait évoqué en 2008 pour être élu.

[00:16:51]

Cette question. Joe Biden n'est il pas tombé dans le piège de Donald Trump? Il était agressif alors qu'il aurait pu argumenter sereinement? Effectivement. Moi, ce qui m'a frappé, c'est le contraste entre les deux parties du débat. Il y a une première partie où il me semble que Trump est relativement calme au début et il est plutôt bon, nous semble t il, sur l'explication du choix d'aller et de nommer un juge de la Cour suprême et aussi sur la question de l'économie et du Kovy, puisqu'il est attaqué là dessus par Biden qui a présenté, qui a préparé de manière assez scripté ce qu'il allait dire.

[00:17:29]

Et c'est vrai qu'il y a un contraste entre les deux parce qu'on a un homme d'un côté qui est extrêmement spontané, qui réagit au fur à mesure qu'il est dans l'action. C'est Trump et l'autre qui est quand même très, très, très attaché au script qu'il a préparé. Et je pense que au début, Trump dit Mais enfin, moi, j'ai fait ce que j'ai pu sur le cover. Vous ne pouvez pas me en gros me coller. Faites cette crise qui vient de Chine et sur l'économie, je vais relancer l'économie.

[00:17:57]

Et l'autre dit mais vous ne pouvez pas relancer l'économie avant d'avoir battu Decauville et je pense qu'il y a vraiment un choix. Là, vous disiez il n'y a pas de programme, pas. Il y a quand même deux types de instinctifs, de dapproche. Et il me semble que l'approche de Biden est une approche qui dit au fond, il faut s'en remettre à la science. Il faut qu'on mette des masques. Il faut qu'on soit très prudent. Il faut que tout le monde porte un masque dans le pays et il me semble, c'est mon instinct.

[00:18:24]

Peut être que je me trompe, que les Américains sont plus en phase avec l'approche de Trump qu'il y est. Il faut que la vie continue. Il faut qu'on ouvre nos écoles. Il faut que l'économie roule, etc. Etc. Et je pense que de ce point de vue là, il correspond à l'esprit américain qu'il a gagné, qui n'est pas, qui n'est pas un esprit de principe de précaution. Ça fait dire qu'il a plutôt gagné ce qu'il a gagné le début mai.

[00:18:48]

À la fin, il me semble que la deuxième partie, à partir du moment où Biden l'accuse de ne pas être smart, il voit rouge. Parce que c'est un truc sur lequel quand on lui dit qu'il est pas smart je, si vous avez remarqué. Mais il estime qu'il a un quotient élevé extrêmement élevé, donc c'est un truc qui le fait. C'est là qu'il est dit si vos études, à partir de là, il se met à l'interrompre toute la deuxième partie du débat, au lieu de l'effet de suggérer en fait, que Biden est lié à la gauche radicale et de lester le journaliste faire son boulot, il n'arrête pas de le harceler et je pense qu'il s'auto s'auto blesse lui même.

[00:19:24]

Et il finit par, à mon avis, se porter un coup important. Trump, évidemment, en ne prenant pas position aussi bien suprémacistes, on l'a vu. Et sur les suprémacistes, on va parler des fraudes. À un peu plus tard dans l'émission Qui a gagné, Nicole Bacharan est au fond obligée de dire qui a gagné ici en gagnant? Non, parce que si vous interrogez de Trump, ils sont certains qu'il a gagné ceux qui sont anti-Trump parce qu'il a perdu.

[00:19:50]

Je ne vois personne anti-Trump qui dira Trump a gagné et vous disiez au début, on est dans un référendum pro ou contre Trump. Et c'est vrai que moi, ce que j'ai vu, c'est une démocratie américaine à bout de souffle. D'un côté, un Trump qui ne respecte rien des règles démocratiques et de l'autre, quand même un monsieur âgé, un peu fatigué, pas gâteux du tout. Je crois qu'il a démontré de Joe Biden qu'il n'était pas Sleepy Djo.

[00:20:16]

Oui, moi, je pense qu'il a démontré qu'il avait toutes ses facultés mentales, mais en fait, on voit quand même quelqu'un qui est assez usé par la vie et au minimum. Donc, voilà la démocratie américaine, le nouveau souffle et l'avenir, c'était un peu, non? C'était assez logique. Ça vous a déçu, visiblement. Un mot sur la phrase qu'on vient d'entendre à la fin de ce premier reportage sur les suprémacistes. Il ne condamne pas, il les appelle et je pourrais avoir les explications là dessus.

[00:20:40]

Est ce que vous avez vu au début à quoi il fait référence?

[00:20:42]

Il dit que les appelle à se mettre en retrait et à se tenir prêts en 10 ans. Il faut bien que quelqu'un fasse quelque chose contre l'extrême gauche. C'est quoi le message de message?

[00:20:51]

C'est rester armé. Ne vous montrez pas trop et le cas échéant, intervenez. Les poils de bol, c'est une des nombreuses milices. Raciste, ultra armé. C'est pas des fusils de chasse, c'est des armes, des armes d'assaut. Et Trump leur a dit système. Spezza est un pas en arrière. Vous oubliez un testament, bails, tenez vous prêt comme quand on va prendre l'avion. Vous savez qu'on n'a pas de place sur vous? Soyez prêts à partir.

[00:21:21]

Là bas, c'est un message terrifiant. Le président des Etats-Unis dit aux citoyens armés Prenez les choses en main, le cas échéant face à l'extrême gauche. Et pendant ce débat, il a même contredit brutalement le patron du FBI, qui l'a nommé lui même. Le patron avait dit récemment l'anti fa, ce n'est pas une organisation, c'est plutôt une mouvance des idées, mais ce n'est pas une organisation. Trump a dit tout le contraire. Il essaye soit de dire que Joe Biden est un dangereux extrémiste.

[00:21:55]

Ça passe difficilement. Soit qu'il est tellement faible et fatigué qu'il sera aux mains des dangereux extrémistes, avaient laissé entendre qu'il était dopé.

[00:22:02]

En tout cas, ces minutes avant le débat, Ezzat connaît. Qu'est ce que vous avez appris hier soir avec ce débat sur les deux candidats? Est ce que vous avez appris quelque chose? Encore une fois, on attendait cet affrontement. Ce débat sur le fond, mais aussi en termes de personnalité. On a beaucoup et Donald Trump a beaucoup brocardé Biden en disant en gros, il fait campagne au fond de sa cave, il dort tout le temps. C'est un peu l'impression qu'il donne.

[00:22:28]

C'est vrai, mais je n'ai pas appris grand chose pour répondre à votre question parce que j'étais encore aux Etats-Unis au début des primaires démocrates et vraiment au centre Brayden. Il n'a pas très envie d'y aller en vrai. Il n'est pas toujours très bien préparé. Bon, là, il l'était presque quand même. C'est le premier débat face à face à Trump, mais on sent quand même que quand il était face aux autres candidats démocrates qu'il attaquait beaucoup, il avait du mal à réagir.

[00:22:50]

Il était lent, il était. Il n'avait pas la niaque, vraiment. Et c'est vrai que quand on est en face de lui, on met quelqu'un comme Trump. Le combat est presque un peu inégal. Trump qui dit ma plus grande force et mon tempérament. Il avait dit ça un premier débat 2016. Là, c'est vraiment la démonstration de ça. Donc, je n'ai pas. Effectivement, je n'ai pas appris grand chose sur les deux candidats. Après, c'est juste pour revenir un instant sur ce que vous disiez, sur l'appel aux armes, puisque c'est un peu ça.

[00:23:14]

On parle en 2016. Pour mémoire, il avait fait un truc comme ça. Il avait dit les partisans. Toujours cette idée que les démocrates, une fois au pouvoir, vont remettre en cause le deuxième amendement. Ce qui paraît difficile. Il avait dit je ne sais pas. Les partisans du deuxième amendement qui défend le droit au port d'armes. Il faudra que vous trouviez une solution. Je ne sais pas. Il avait une phrase énigmatique, mais c'est peut être qu'il y a quelque chose à faire.

[00:23:36]

Je vous laisse voir. En gros, gérer ça à fond la manière avec des armes. Parce en plus, ça a été un moment très important du débat, où qu'il soit. Là, ce journaliste lui offre quasiment un moment à lui en lisant ce que vous condamnez le white supermassif. En gros, est ce que vous condamnez les suprémacistes blancs? Trump pourrait dire oui à ce moment là. Honnêtement, ça lui coûterait pas grand chose parce que tous ces militants, diraient ils, disent pour faire plaisir et ils n'arrivent même pas à le dire.

[00:24:03]

C'est ce qu'il dit et c'est là que ça devient intéressant avec bidonne dans le petit jeu entre les deux. Et c'est là. Carneille bâillonne, n'est pas aussi cuit intellectuellement qu'on peut le penser parce qu'il tend un piège à Trump. À ce moment là, Trump répond en disant mais il voulait qu'on parle de quoi, de qui, de quoi, qui essaie, qu'on essaie. Brayden, qui dit boys et boum. Il tombe dans le piège et juste derrière, il a ses propos sur les de boys pour expliquer ce que ça.

[00:24:27]

Ils sont nés en 2017. C'est par beaucoup de monde, mais c'est des groupes effectivement armés, de jeunes hommes ultra virils qui, dans leur serment, font le serment de défendre l'Occident, quand même assiégé. Donc, on est sur un truc un peu naïf et de ne pas aller faire un. Évidemment, de ne pas avoir honte d'être les porteurs de la modernité. Donc, c'est intéressant. C'est des gens qui sont en gros. C'est la fierté, la fierté blanche, masculine et virile.

[00:24:51]

C'est vraiment ça, les plantes bovidé. Leur nom floorball terme 10 ans. Et donc, je trouve que Belledonne est plutôt malin. A ce moment là, il va cibler et il sait très bien et ils savent très bien préparé. Bien sûr que le lendemain, tous les journalistes propose et on va tous regarder, on va chercher et on va dire avec Obama, c'est ces gens là qu'il est en train de faire sa job dans la campagne. Ben encore une fois, je me trompe.

[00:25:12]

Moi, je suis persuadé d'une chose il y a très peu d'indécis aujourd'hui, on l'a dit, et chacun dans sa bulle, dans son tunnel. En revanche, l'enjeu de l'élection, c'est le taux de participation, le taux de participation. Les gens peuvent dire je suis pro Trump, mais pas forcément aller voter. Il peut dire je suis pro Baïdoa, mais pas forcement aller voter. Si tous les gens qui disent je suis pro-Gbagbo aujourd'hui et qui disent je voterai Boyden vont voter, il sera président des Etats-Unis.

[00:25:34]

Et donc, c'est la raison pour laquelle le débat de cette nuit est horrible à regardable. Parce que chacun, tant les enjeux au maximum pour dire l'Amérique de l'autre, ce sera l'enfer demain, aujourd'hui et demain. Donc aller voter parce que c'est pas. Vous n'allez pas choisir un président, vous allez choisir le pays, vos enfants, il y a un peu de ça. Et donc, en tendant les enjeux au maximum, on arrive à un truc inaudible parce que chacun parle assez, assez, assez ses partisans en.

[00:26:00]

Allez voter parce que l'enjeu est énorme quand, quand? Juste quand Donald Trump s'en prend à la famille Théobald à son fils. Là, il cherche à parler à son électorat. Mais pour lui dire quoi? Quel est le message? À quoi ça sert? En rappelant que son fils était un drogué qui avait pris de la cocaïne?

[00:26:17]

En fait, je me demande si ce n'est pas aussi une manière de répliquer sur tout ce qui est lié à la Russie, puisqu'il a été tellement attaqué sur la Russie. Et tout d'un coup, il sort cette affaire de De With 20heures Heiden sur l'idée qu'il aurait reçu de l'argent de la femme de l'ancien homme de l'ancien maire de Moscou et des N'abat Batourina. Il crée en fait un élément déstabilisateur en disant Voyez cet homme qui se présente, qui m'a fait un procès, qui dit que je suis pourri, corrompu, que je ne paie pas mes impôts.

[00:26:53]

Et puis, en plus que je suis dit à la Russie, mais regardez son fils fait des affaires, gagnent des millions sans avoir jamais rien fait avec l'Ukraine, avec la Russie, avec la Chine et donc Trump. Il attaque aussi. Il veut l'effet, il veut. Il veut souvent semer le doute aussi. Semer le doute sur le personnage, l'attaquer sur des éléments comme ça. Pour dire regardez, cet homme est d'un gros hypocrite. Et ça joue parce que dans l'électorat de Trump, il y a beaucoup de gens qui pensent en fait que les adversaires de Trump sont très hypocrites.

[00:27:24]

Et en fait, je voulais dire un mot sur l'histoire du racisme, c'est à dire que effectivement, depuis 4 ans, une accusation qui est une sorte de disqualification d'entrée de jeu, c'est de dire vous êtes raciste? Et Boyden lui a redit vous êtes raciste, vous, il est raciste et en fait, je pense que pour eux. Pour Trump, en fait, c'est un un. Comment dire à la fois? Un élément, évidemment de vulnérabilité dans, par exemple, chez peut être les femmes blanches, des suborbital, des fameuses banlieues qui hésitent entre les deux, etc.

[00:27:58]

Mais je crois aussi que quand ça va à coup, ça joue à contre courant. Ça peut finir par jouer pour lui, ça a joué pour lui. Pourquoi? Parce qu'au fond, son électorat ne pense pas qu'il est raciste. Il peut le faire, il ou pas? Moi, je pense qu'il ne l'est pas. Personnellement, je pense que c'est un mec qui appelle et qui l'utilise. Il l'utilise quand il en a besoin, par exemple peu.

[00:28:20]

Il peut utiliser certains éléments pour diviser, affaiblir. Mais je pense qu'il n'est pas raciste. Et regardez.

[00:28:27]

Par exemple, ce qui m'a frappé, c'est que je suis tombé sur un sondage d'une organisation progressiste qui essaie de gagner des voix chez les Latinos et chez les Noirs. Actuellement, ils ont rendu un rapport qui est absolument hallucinant. Parce que si vous voulez, on a accusé Trump de Racine sur la question de l'immigration. Et eux disent qu'ils ont soumis à cet électorat les propos de Trump sur la frontière en disant Est ce que vous soutiendrez un discours qui dit qu'il veut fermer la frontière parce qu'il y a plein de criminels qui rentrent, que nos frontières sont, sont débordés, etc.

[00:29:01]

Et vous aviez 3 3 de Latinos sur 5, 3 noirs sur 5 dans ce sondage qui étaient d'accord avec cette ligne. Donc, si vous voulez, leur réaction était de dire on se trompe quand on va contre ça, il faut qu'on trouve un autre argument quand il atteint son adversaire Epoca, etc.

[00:29:20]

Mais ça, c'est une forme de déstabilisation. C'est une moquerie. Vous savez qu'il utilise énormément l'humour et qu'en fait, il met des étiquettes. De quoi être un piège quand il l'appelle Pocahontas. Ce n'est pas une sorte si c'est pour se moquer du fait qu'elle revendiquait une origine des origines indiennes alors qu'elle a 0,03 de sang indien, donc, se moquait de Nicole Bacharan. Votre avis sur ce sujet? Là où il séverac, là, vous l'aurez, moi, je ne suis pas du tout.

[00:29:48]

Quand quelqu'un utilise le président des Etats-Unis, pas quelqu'un utilise tous les ressorts racistes possibles et imaginables. On peut avoir une lecture en se disant moi, je pense que voilà, il a une stratégie compliquée, etc. On peut dire que un électorat latino, d'une certaine manière, est un peu le syndrome du portillon. Nous, on est là. On ne veut pas que les Blancs, les pauvres, arrivent derrière nous. On va trouver des Noirs qui soutiennent Trump.

[00:30:16]

Il y en a. Ils ont évidemment tout à fait le droit. Mais quand on connait l'histoire de l'esclavage, l'histoire de la ségrégation et qu'on ne condamne pas le suprémaciste blanc, c'est perpétuer ce racisme qui pèsent sur cette société d'une manière absolument terrible.

[00:30:32]

Au cœur de ces débats, l'économie, naturellement, a tenu une bonne place. C'est même l'un des principaux arguments de campagne de Donald Trump. Hier soir encore, il a défendu son bilan et son message et vous allez le voir parfaitement reçu par l'un de ses électeurs. Il s'appelle Dev, il est fermier dans l'Illinois et il est interrogé par Jésus, Pérot et Ilana 50. Mais bon, notre économie n'a jamais été aussi prospère. Et Villers-Bocage? Si vous regardez comment se porte nos marchés, l'économie se redresse.

[00:31:06]

Quand le coronavirus est arrivé, tout s'est effondré, mais maintenant les choses reviennent à la normale. Donald Trump est un homme d'affaires. Qu'on l'apprécie ou pas, en même temps, il gère le pays comme un homme d'affaires gérant son propre business business is business.

[00:31:22]

Oui, avoir un déficit avec la Chine s'est creusé par rapport à avant.

[00:31:25]

Restait, a fait ce choix. La Chine mange notre pain, la Chine mange notre pain. Jewels Habchi.

[00:31:35]

Trump ne fait que redéfinir les règles du jeu. Il a fait en sorte que la partie soit équitable, exactement comme des enfants qui jouerait au football. C'est juste. C'est tout suite à ce conflit. Le prix de mon soja a chuté de 20 pour cent. Bien sûr, ça a été un choc. Mais je savais qu'on remonterait la pente. J'ai quand même toujours soutenu la décision de Trump hier, parce qu'il n'a rien lâché. Si on avait eu un autre président face à la Chine, il aurait sûrement dit l'accord payant les taxes.

[00:32:02]

Lui, il ne l'a pas fait. Il a maintenu sa position. La Chine n'avait jamais eu affaire à ce genre d'opposition d'un président dans le passé.

[00:32:11]

Est il exact que vous n'avez payé que 750 dollars d'impôts?

[00:32:15]

Et deux années de suite après Meyliet, je paye des millions de dollars d'impôts, des millions de dollars d'impôts sur le revenu et je vais vous dire il y avait un article dans un journal qui disait Wannabe, j'ai payé 38 millions de dollars une année et j'ai payé 27 millions de dollars une année après, montrez nous votre déclaration de revenus.

[00:32:36]

Tous ces gens s'en prennent à lui parce qu'il est milliardaire, mais il l'était bien avant de devenir président. Ce sont ces affaires, quoi qu'il ait fait à l'époque, ce sont ces affaires. Je trouve ça terrible. Nous, les Américains, il faut qu'on se serre les coudes.

[00:32:51]

J'ai 57 ans et comme tout le monde dans ce pays, j'ai été élevé avec l'idée que l'on aime notre président ou pas.

[00:32:58]

Il est notre président et il faut le respecter.

[00:33:04]

Il se préoccupe vraiment des Etats-Unis, mais dans l'autre camp, beaucoup ne voient pas ça.

[00:33:09]

Vous avez sûrement vu les manifestations, les émeutes, les feux à Portland ou à Chicago.

[00:33:18]

Allons travailler moins. Je vais vous dire quelque chose. Bonne chance. Il n'y a pas un seul soutien de Trump parmi ces gens. Ce ne sont pas des conservateurs qui font ça. Ces gens sont pleins de haine contre le président Trump et je ne comprends pas pourquoi on a le chien, parce que vraiment il fait tout ce qu'il peut pour le pays.

[00:33:39]

Oui, nous avons hérité de la pire récession de l'histoire des Etats-Unis. On m'a demandé de remettre le pays sur pied. Nous avons rebâti une économie qui a créé de l'emploi, que lui avons laissé une économie florissante et il a tout gâché. Il a tout gâché et délivré West.

[00:33:59]

Toi est un président comme l'était Reagan, Weizineau, HAS Oise et le président qui représente les valeurs des Etats-Unis.

[00:34:11]

M.

[00:34:12]

Biden n'est pas ce genre de personne. Il a l'air vraiment incipit de la. Il n'a pas l'étoffe d'un président Washi Gilles 15 en politique depuis plus de 40 ans.

[00:34:24]

Et je ne sais même pas ce qu'il a fait. Il a vraiment l'air sympa. Il a écrit que c'est une blague. Washi, ouache! Et vous voyez, il est intéressant ce témoignage parce qu'on voit que tout passe par on n'a pas suffisamment parlé depuis le début d'émission de cette histoire de feuilles d'impôts. Ça intervient la veille ou l'avant veille du débat. Et là, on se dit oui. Le président des Etats-Unis, le milliardaire Trump, qui paye 750 dollars d'impôts, ça ne va pas passer et ça va le déstabiliser.

[00:34:51]

Pas du tout. Il dit C'est faux et on en reste là. Ça connaît ça. Ouais, ben moi, ça me surprend pas non plus tellement c'était aussi un sujet il y a quatre ans, il n'avait pas voulu montrer sa feuille d'impôts et cinquantaine d'ailleurs avait dit C'est peut être parce qu'il n'est pas aussi riche qu'il le prétend. Je pense que c'est encore une fois. C'est un sujet qui ne va pas, à mon avis, renverser l'électorat. Les gens qui sont pour Trump trouvent que c'est très smart d'avoir fait.

[00:35:11]

Ça fait, la base de Trump est relativement anti Washington. Donc, tout ce qui sort de Washington, entre autres les impôts fédéral, ses impôts.

[00:35:17]

C'est plutôt bien vu. Ben ça veut dire qu'il est smart, quoi à optimiser le système comme vous, comme beaucoup d'autres le font.

[00:35:21]

Et ma foi, c'est donc moi, ça ne va pas tellement, ça n'a pas tellement surpris. Et puis, les anti-Trump, ils savent aussi que ça ne montre pas sa déclaration d'impôts depuis 4 ans.

[00:35:31]

C'est probablement pas comme une contradiction dans les propos de ce fermier de l'Illinois puisque d'un côté, ils vont nous dire c'est très smart de ne pas payer d'impôts. Mais si aujourd'hui il n'est pas en faillite, c'est parce que l'Etat fédéral a donné 31 milliards de dollars aux paysans américains producteurs de soja et de maïs comme lui. Car la guerre économique avec la Chine a été catastrophique pour eux, parce que les Chinois avaient bien compris qu'il fallait en rétorsion ciblées kaiseki, en particulier Bali Drive.

[00:36:00]

Celui qu'on vient de voir, il n'en veut pas. Oui, c'est là et c'est là qu'on est dans un dans un truc. D'ailleurs, il parle de substance, etc. On voit bien qu'on n'est pas dans une forme de rationalité parce que d'un autre côté, d'un autre cas, c'est faux. En regretta le débat national, il y a une rationalité, mais oui. Mais ce que je veux dire là, c'est que d'un côté, il trouve ça génial et malin de ne pas payer d'impôts.

[00:36:24]

D'un autre côté, il est subventionné. Il est quasiment devenu fonctionnaire depuis quelques mois. Non, mais. Or, l'argent ne tombe pas du ciel. Donc il y a un déficit aux Etats-Unis, un endettement qui est record en temps de paix. On n'a jamais eu un endettement comme ça aux Etats-Unis avec le coronavirus. On va activer les choses, mais on était déjà quasiment sans payer. La dette américaine. C'est 22 000 milliards de dollars 22.000 milliards de dollars en partie tenus par les Chinois, qui sont les ennemis absolus.

[00:36:50]

Donc, on voit qu'il y a des interdépendances de partout. Évidemment, tout ça est très complexe, mais on sent qu'on est dans un système et enlever un élément du système en disant c'est bien de ne pas payer ses impôts. D'accord, mais il faut bien quelqu'un. Ensuite, va payer les subventions.

[00:37:04]

Oui, non. Sans adopter une attitude Trump, je dirais qu'il y a effectivement une une logique dans ce que dit ce fermier. Au contraire, parce que ce n'est pas parce qu'il est fermier qu'il ne voit que son sont. Son bilan économique de sa petite ferme, c'est non. Attention, c'est un citoyen américain et donc il voit l'intérêt du pays. Et pour lui, il a le sentiment, à tort ou à raison, que les Etats-Unis, que le nationalisme est un bien.

[00:37:35]

Et c'est pour ça qu'il parle de Reagan. Il a le sentiment que le coup que Trump s'est fait a décidé de faire passer les intérêts de l'Amérique dans la bataille de la globalisation. Et en fait, et lui en sait gré parce que Trump s'est dressé contre les Chinois, s'est lancé dans une sorte de renégociation des règles du commerce international. Il comprend bien que dans un premier temps, c'est très difficile. Effectivement, qui peut? Qui peuvent en payer les pots cassés?

[00:38:00]

C'est ce qui se passe à travers l'agriculture américaine. Mais moi, j'ai été, j'ai rencontré. J'avais fait des reportages en 2018, justement en Pennsylvanie, chez des fermiers. Ils m'ont dit exactement la même chose. Ils m'ont dit on en bave parce que là, on emba. Mais ça vaut le coup, parce que la logique de long terme de Trump est la bonne. Nous devons continuer ce bras de fer avec les Chinois. Nous ne pouvons pas continuer à laisser les choses aller ainsi.

[00:38:26]

Il faut qu'on reprenne l'avantage. Il faut qu'on rapatrie nos industries. Il faut qu'on change le jeu. Au niveau géopolitique, c'est clair, c'est clair. On ne veut pas effrayer les Français, mais plutôt comme une sorte de monnaie exacte, avec l'idée qu'on vote pour un train qui nous protège, même si on en bave. Comme vous le disiez, je pense que ce fermier américain il représente une vision de l'Amérique a appuyé sur une industrie puisque c'est une industrie maintenant traditionnelle qui apprécie une attitude dure face à la Chine.

[00:39:04]

Parce que la Chine est perçue d'une façon générale comme un danger sur le plan économique et commercial et qui perçoit les démocrates comme dangereux pour le coup pour le business de la ferme. Parce que les fermiers américains sont à peu près 1% de la population, ils votent Trump. Ce n'est pas eux qui vont faire basculer l'élection. On sait qu'ils vote Trump, mais ce ne sont pas des gens qui travaillent avec des petits outils. Ce sont des grands manageurs, de grandes grandes entreprises.

[00:39:33]

Et ce qu'ils redoutent, ce sont les régulations environnementales. Ils redoutent également les impôts sur les successions. C'est une très grosse affaire quand on est fermier, pouvoir transmettre sa propriété. Ils veulent le soutien pour les fuel bio parce que ça, c'est pour évidemment ce qu'ils cultivent le maïs. Ils se méfient. Qui oblige d'une certaine manière à assurer les ouvriers et les ouvriers agricoles, et également ils se méfient du salaire minimum que veulent les démocrates. Vous avez ces grands fermiers tout à fait honorable.

[00:40:09]

Je pense dire que ils ne devraient pas avoir ce métier là, mais travaillant avec eux. Vous avez plein plein d'ouvriers, plein de saisonniers qui, pour la plupart, ne sont pas américains eux aussi. Ils font partie de l'agro business. Ils n'ont pas leur mot à dire dans cette élection. Elle accueille les étrangers. Moi aussi, j'étais déjà passé quelques quelques temps dans l'Iowa en 2018, convaincu que j'allais rencontrer des gens retourner, c'est à dire plutôt favorables à Trump dans l'idée et qui aurait été retournés par dissuader de soutenir Trump du fait de la guerre commerciale et chinois.

[00:40:41]

En fait, pas du tout. J'étais très surprise de voir qu'ils était complètement derrière lui et qu'en fait, ils connaissent très bien la Chine parce que c'est leurs premiers partenaires commerciaux. Je crois que l'ambassadeur des Etats-Unis en Chine, c'est ancien gouverneur de l'Iowa, un État agricole soja, maïs, etc. En fait, ils sont très lucides aussi sur les pratiques commerciales de la Chine. En fait, plusieurs d'entre eux m'ont raconté des histoires de vol, de technologies et d'aide.

[00:41:01]

Apparemment, des chercheurs chinois qui avaient volé des grains de riz dans le laboratoire, il y en a un qui a été condamné. Je crois au Kansas, d'ailleurs. Ils sont très sensibles à tout ce discours sur le vol de la propriété, la protection des propriétés, la propriété intellectuelle, des transferts de technologie. Je ne crois pas du tout à l'OMC pour régler ces litiges là. Et donc, hier, dans le débat, on a entendu autre chose dans la voix de Joe Biden contre la Chine.

[00:41:22]

Il sera plus présent dans le cadre. Il a changé. Maintenant, les démocrates, ils ont compris que le libre échange, c'est terminé. Ils ont perdu l'électorat ouvrier en soutenant les traités de libre échange, notamment l'ALENA avec le Mexique. C'est terminé. Hillary Clinton aussi, d'ailleurs, avait changé de posture sur ce sujet. Mais je n'aime pas faire l'impasse sur cette question. La majorité des Américains est elle convaincue que Trump a sauvé leur économie? Il a eu la crise du Covidien pour sauver leur économie?

[00:41:45]

Certainement pas parce que cela rappelait les trois dernières années de la présidence Obama ont créé plus d'emplois que les trois premières années de la présidence, ce qui est normal parce qu'on partait de très haut et qui à un moment donné. Mais ces statistiques n'ont pas tout ça pour dire que quand on regarde la croissance des emplois, elle avait commencé évidemment à partir de 2011, 2012, 2013, de manière assez puissante. Donc, les Américains, sauf Trump bien absolu, considèrent pas que Trump a sauvé l'Amérique a sauvé l'économie américaine.

[00:42:14]

En revanche, quand on regarde l'économie américaine, il y a eu des très bons résultats sur Donald Trump. C'est vrai? Oui, par exemple, quand on voit la pauvreté des Américains, c'est chaque année Gallup qui a parlé. Il y a des zones d'instituts de sondage qui dorcas plutôt essayer d'analyser la pauvreté aux Etats-Unis. Depuis 1959, les Américains n'ont jamais été aussi peu pauvres, donc riches. On a aussi vu diviseur parce que c'est un mot un peu fort.

[00:42:38]

On a aussi vu effectivement que avec le plein emploi, parce que c'était le plein emploi, les salaires et une pression à la hausse des salaires, donc les salaires ont augmenté. C'est une réalité. L'autre versant, c'est le déficit. C'est la dette que j'évoquais tout à l'heure parce que justement, on peut dire ce n'est pas grave, la dette, c'est pas grave, c'est pas sorti en France. Sauf que dans quelques mois, quand le service de la dette sera plus coûteux que le déficit, la dette servira n'empruntera.

[00:43:01]

Les Américains emprunteront plus que pour rembourser la dette. Et dans ce cas là, comment on finance l'économie? On pourra plus les agriculteurs qui trouvent ça génial aujourd'hui.

[00:43:08]

Eh bien, ils ont. Est ce que dans cette dernière ligne droite de la campagne, cet argument est un atout pour Donald Trump? Le fait de dire sur l'économie quand je dis qu'il a eu à gérer la crise du Québec, personne ne peut lui reprocher les conséquences économiques. La façon dont il l'a géré, c'est autre chose. Mais les conséquences économiques de la crise y cohabitent. Ce ne sera pas imputé au débit de Donald Trump.

[00:43:33]

Vous avez raison. Il y a la manière dont il a géré de manière fédérale la crise de Kovy, qui est très critiquée. On pourrait revenir si vous le souhaitez. Et puis, il y a l'impact du vide sur l'économie. Et ça, franchement, n'importe quel président l'aurait pris de plein fouet de la même manière. Donc, l'argument de Trump, c'est de gonfler ses résultats économiques, de mettre en avant les périodes qui ont été prospères. Cours de la Bourse.

[00:43:58]

Le chômage très bas est de dire avec mon énergie, avec mon expérience d'homme d'affaires, je suis bien mieux placé que ce mollasson de JO pour relancer l'économie. Poste vide. C'est vrai que si on regarde un peu la manière dont ces affaires sont gérées, ces affaires personnelles selon les papiers qui sortent dans le New York Times, c'est à dire ses feuilles d'impôts. En pratique, on peut se dire que c'est un business man. Au fond, c'est pas totalement faux.

[00:44:23]

Je dirais même l'Amérique comme il mène ses affaires déficit énorme, dette jusqu'aux yeux et un côté château de cartes qui peut être fragile, mais qui, je crois, ne lui nuira pas pendant la campagne. Je voudrais juste terminer avec avant de passer au troisième reportage avec une citation de Donald Trump qui dit J'ai fait ce que notre classe politique n'avait jamais fait et qu'elle ne pourra jamais me pardonner. Brisant les règles cardinales à Washington, j'ai tenu promesse. Ça, c'est un élément assez fort, notamment sur la question des valeurs et des nominations à la Cour suprême.

[00:44:53]

Tout à fait. Quand vous regardez les promesses qu'il avait faites et les cases qu'il a couché, il les a cochées pratiquement toutes, pratiquement toutes, et notamment, comme vous l'avez dit, les juges de la Cour suprême. Et je pense que ça, pour le coup, c'est avec la femme qu'il a mis en avant qui est à mon avis et quand même une candidate forte, s'allumaient évidemment. De là, je pense, un peu de vent dans les voiles en cette fin de campagne.

[00:45:19]

Alors, un sujet sur lequel je voulais revenir avec vous? Parce que alors même que certains États ont commencé à voter, Donald Trump a fait hier soir allusion une nouvelle fois au déroulement du scrutin. Il a même appelé ses supporteurs à aller surveiller pour voir comment les choses se passent dans les bureaux de vote. Le président annonce déjà une élection truquée et prépare les Américains à un bras de fer. Au lendemain du vote. Mais Hamza et Nicolas Baudry d'Asson.

[00:45:47]

Une ombre plane sur l'élection présidentielle américaine dont les candidats accepteront ils le résultat du vote du 3 novembre prochain? C'était en tout cas un sujet du débat d'hier soir, un autre sujet de confrontation.

[00:46:04]

Il s'agit de savoir si, oui ou non, lorsque les votes sont comptés et qu'ils sont tous comptés.

[00:46:08]

Ils seront acceptés. Si je gagne, ils le seront. Si je perd, ils le seront aussi. D'ailleurs, si Donald Trump dit qu'il n'est pas sûr d'accepter le résultat de l'élection, eh bien laissez moi vous le dire et que cela n'a pas d'importance. Car si nous obtenons les votes, ce sera fini. Il partira. Il ne pourra pas rester au pouvoir. Cela n'arrivera pas.

[00:46:25]

Alors voter oui face à Joe Biden, prêt à accepter le résultat final? Donald Trump laisse planer le doute. Selon lui, le vote par correspondance favoriserait la fraude électorale, qu'il attribue bien sûr aux démocrates.

[00:46:43]

Ils ont envoyé des milliers de bulletins, tout le monde à bulletins secrets. Cela va être une fraude. Comme vous ne l'avez jamais vu. J'espère que cela sera une élection juste. Si c'est une élection juste, je serai cent.

[00:46:54]

Mais si je vois des milliers de bulletins qui ont été manipulés, je ne peux pas accepter ça comme une manière de discréditer le résultat avant même l'élection. Une stratégie relayée par l'administration Trump depuis plusieurs mois.

[00:47:12]

Les démocrates soutiennent un système de vote par correspondance massif qui entraînera probablement un retard d'une semaine dont New York a été témoin lors des récentes primaires. Les radicaux d'extrême gauche ont recours à des stratégies comme celle là pour faire avancer leur programme parce qu'ils ne peuvent pas gagner sur le fond et en envoyant le vote par correspondance.

[00:47:35]

Un enjeu de la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Son organisation dépend de chaque Etat qui impose ses propres délais. En Caroline du Nord, les bulletins peuvent être dépouillés jusqu'au 6 novembre et même jusqu'au 13 dans Loyaux. Dix jours après la date du scrutin. Un système complexe, d'autant que la pandémie de Kovy 19 devrait entraîner la multiplication du nombre de bulletins envoyés par la poste, selon certaines estimations.

[00:48:06]

Un tiers des électeurs pourraient y avoir recours. Mais voilà, la fiabilité des services postaux fait polémique depuis qu'un plan d'économies a été appliqué. Les retards s'accumulent. Les salariés de l'US Postal accusent leur patron Louise 10 Joy, un proche de Donald Trump.

[00:48:23]

Nous disons à Donald Trump, nous disons à Louise, dit Joy. Non, ça suffit. Rendez nous nos bureaux de poste. Des retards déplorés dans les deux camps.

[00:48:35]

Selon le Washington Post, 46 Etats pourraient ne pas livrer les bulletins à temps. Un argument de plus pour Donald Trump. Comment pouvez vous vous engager à assurer une passation de pouvoir pacifique après l'élection? Et bien, on va attendre de voir ce qui va se passer. Vous savez, je me plains très fortement des bulletins de vote.

[00:48:54]

Si les bulletins de vote sont un désastre, c'est un désastre. C'est bien ce que craignent ses adversaires démocrates.

[00:49:03]

Le flou sciemment entretenu par le président américain scandalise Bernie Sanders et Nancy Pelosi. Je veux lui rappeler que vous n'êtes pas en Corée du Nord, n'êtes pas en Turquie, vous n'êtes pas en Russie. Monsieur le Président et d'ailleurs, vous n'êtes pas en Arabie Saoudite, vous êtes aux Etats-Unis d'Amérique. C'est une démocratie.

[00:49:26]

Rochet dès aujourd'hui sous Donald Trump.

[00:49:30]

Nous avons un président qui a peu de respect pour notre Constitution ou l'État de droit.

[00:49:35]

Or, aujourd'hui, ce transfert pacifique du pouvoir, qui est le fondement de la démocratie américaine, est menacé comme jamais auparavant.

[00:49:47]

Une menace sur le scrutin qui a poussé certains électeurs américains à se déplacer en personne depuis le 18 septembre. Plusieurs Etats ont déjà ouvert leurs bureaux de vote.

[00:50:00]

Et cette question pourquoi le vote par correspondance sera t il forcément défavorable à Donald Trump? Quelle est la meilleure nouvelle? Il l'a dit. Il a dit une chose extraordinaire. Un jour, il a dit deux choses extraordinaires, plein de choses extraordinaires. Il y a deux choses qui étaient incroyablement transparentes. Il a dit une fois l'élection, si j'opère, c'est que l'élection est truquée. Les choses sont posées. Et puis, il a dit une autre fois. Un peu avant, il avait dit si le vote par correspondance se développe et se diffuse massivement, nous n'aurons plus jamais un républicain élu.

[00:50:34]

Donc, quand on met les deux côte à côte, on comprend bien que peut être qu'il y a effectivement des doutes sur un système lorsque t'en souviens en 2000 ou même en 1960, que c'est parfois fort contestable, que c'est pareil à la hauteur d'une grande démocratie moderne. C'est vrai. Je pense que il a raison d'insister là dessus, mais on sent bien qu'il y a une arrière pensée politique. Ça veut pas dire que tous les démocrates vote par correspondance et que tous les républicains votent en personne.

[00:51:00]

Ça veut dire que le vote par correspondance permet à des gens qui voteraient assez peu habituellement. Et on pense évidemment à des minorités, à des gens jeunes, les minorités qui ont beaucoup d'entraves au vote et qui voient moins d'entraves au vote parce qu'ils peuvent voter par correspondance.

[00:51:13]

Quand il dit qu'il invite ses supporteurs à aller contrôler ce qui se passe dans les bureaux de vote. Alors là, on tombe dans l'illégalité parce que dans un bureau de vote, il y a évidemment des contrôles, des contrôles des officiels de la Ville, qu'ils sont, ou des démocrates ou des républicains, parce qu'il y a eu des élections quand même. Et puis des contrôles des deux partis, ça, c'est vrai. Mais aller au delà de ça, ça s'appelle intimidation des électeurs, entrave au droit de vote.

[00:51:39]

Ça finit devant les tribunaux. Ça va peut être finir. Parmi les nombreux recours qu'on s'apprête à déposer à la suite de cette élection. Pardonnez moi, je vous connais. Il finit sa phrase et il dit Ils sont allés voir mes supporters à Philadelphie et ils ont vu qu'il y avait de mauvaises choses qui étaient en train de se passer. Sous entendu, il y avait de la fraude. Assez exactement.

[00:51:56]

Et je rajouterais deux choses aux choses extraordinaires que Thomas citer à l'instant ces moments où Traum vous dit la vérité en pleine figure, sans chercher à se dissimuler l'une d'entre elles. Il y a trois semaines, un mois, à plusieurs reprises, il a appelé ses supporteurs à aller voter deux fois en dix ans voter par correspondance. Et puis, pour être, bien sûr que ça ait marché. Aller voter au bureau de vote. Confusion totale. Sauf que c'est gravement illégal.

[00:52:24]

C'est quelques milliers dollars de dollars d'amende, voire même la prison. Il a également dit non à la même ingénuité. J'ai besoin de la juge qu'il souhaite voir confirmée à la Cour suprême. J'ai besoin de la juge d'avoir neuf juges à la Cour suprême pour, au cas où ils devraient décider d'élections. Donc avoir une majorité de 6 conservateurs contre 3. Et s'il y en a un qui est un peu mou, qui le lâche 5 contre 4, ça passe encore.

[00:52:53]

Donc, en gros, ce qu'il dit. De toutes les manières, c'est qu'il ne peut pas perdre cette élection et que ceci, il appellera à la fraude. Et l'argument le plus facile pour la fraude, c'est effectivement la question des bulletins par correspondance. Parce que déjà à New York qu'aujourd'hui, c'est quand même pas une très bonne nouvelle. Mais ce système des bulletins qui sont arrivés avec peindra. Ce système est faux. La Ville, il y a le soir avec des dépouillements qui se font après ça, c'est à dire?

[00:53:18]

C'est un système complètement fou, avec des règles dans tous les sens. Et surtout, il y a quand même un vrai problème qui a été d'ailleurs souligné par une candidate démocrate de la primaire si guimbardes, qui a déposé un projet de loi pour justement empêcher un certain type de vote par correspondance puisqu'il y a deux types de vote par correspondance. C'est ce qu'a dit Trump pendant le débat. Et pour le coup, là dessus, il a raison. C'est à dire vous avez un type de vote par correspondance qui est le plus fréquent et qui est tout à fait normal, qui fait qu'un électeur demande à voter par correspondance et à ce moment là, on lui envoie un bulletin qu'après, il va déposer dans les boîtes qu'on a vu dans votre film.

[00:53:57]

Ou alors vous avez un autre type de vote par correspondance ou c'est les États, selon leur législation, qui sont complètement diverses les unes des autres, ce qui, en fait, envoient massivement des bulletins de vote non nominatifs à tous les électeurs potentiels. C'est complètement dingue parce que à ce moment là, vous pouvez avoir plusieurs manca d'Helvétie. Non? Mais surtout, vous avez des bulletins qui peuvent être ensuite négocier, rassembler, etc. Et vous avez actuellement tous gabares à nouveau.

[00:54:25]

Cette démocrate a souligné que, utilisant l'enquête qui a été faite par un groupe conservateur appelé Project Véritas, qui s'est aperçu qu'il y avait un phénomène illégal de ce qu'on appelle le rat listing le 20 août investing, c'est à dire que vous avez des équipes, il y a des États et des villes qui ont permis, comme une police par exemple, qui permettent à des gens d'espèces de tiers de récupérer ces bulletins auprès des électeurs potentiels et de se rendre ensuite dans les bureaux de vote.

[00:54:59]

Et cela pose un vrai problème parce qu'ils peuvent utiliser ces bulletins comme ils le veulent. Donc, c'est vrai que moi, j'en ai parlé avec notre correspondant à Washington qui m'a dit là, c'est une pagaille énorme. Et c'est vrai qu'il y a. Il peut y avoir des risques de fraude. Peut être qu'à la marge, mais j'aurais évidemment dans un cas où le scrutin servirait. Et moi, je pense que si on est dans une période de guerre tellement violente que comme plus personne ne fait plus confiance à personne.

[00:55:27]

Effectivement, si le scrutin est serré, on risque d'avoir un vrai problème. Il y a juste un élément tempérant, à mon avis. C'est que même si ça devait aller devant la Cour suprême, moi ma conviction, c'est que la Cour suprême des Etats-Unis, même si ce sont il y a un partage entre des conservateurs et des démocrates, ce sont avant tout des juges d'une ou d'une grande qualité, une grande intégrité. Et moi, je n'imagine pas si, par exemple, dans une cour dominée par les conservateurs, il était évident que Biden avait gagné, qu'il donne le vote à l'Europe.

[00:56:00]

Je crois qu'il faut aussi faire confiance dans une certaine mesure, à cette démocratie.

[00:56:06]

On fait confiance à la démocratie américaine. Pour finir, on va aller aux questions. Mais je vais vous donner la parole dans un instant face à vos questions. Dommage, dommage qu'une musique de théâtre Jollien Leone n'ait pas été diffusée pendant le débat, donc c'était le compositeur des musiques de Far West homme très très bien. Merci pour l'animation musicale. Comment la presse écrite américaine commente t elle ce débat entre bails d'un Etreintes? Jeter un oeil? Oui, c'est unanimement effectivement condamné.

[00:56:36]

Condamnation épouvantable, une honte pour l'Amérique. Mais encore une fois, c'est la même chose il y a quatre ans. Vraiment, au mot près, vous vouliez rajouter quelque chose, cette? Moi, je suis. Je suis un peu inquiète. En fait, je suis d'accord avec leur évidemment sur la position de la Cour suprême, mais on en parlait tout à l'heure. Les supporteurs de Trump sont quand même armés. Moi, je pensais que ça pourrait dire que ça peut déraper jusqu'à ce que ça peut déraper, ce qui est une tradition d'alliance très symbolique qui a connu une guerre civile.

[00:57:01]

On vient ici, c'est une fraction qui sont très présentes aux Etats-Unis qu'on a tendance à pas voir quand on est européen, mais se retrouve régulièrement des clivages très, très fort de de le Nord et le Sud, dites vous? Au lendemain, je serai indiscutée, sur lequel il sera peut être entaché de fraudes ou en tout cas contestées comme étant une fraude. Demandez aux boss de se tenir prêts comme Trump l'a fait. Ne tombe t il pas sous le coup de la loi?

[00:57:27]

Pas vraiment.

[00:57:28]

Parce qu'il y a la liberté d'expression aux Etats-Unis. On peut dire ce qu'on veut et faire ce qu'on veut. Aux Etats-Unis, on peut se balader avec une croix gammée. Ce n'est pas un problème, donc ce n'est pas illégal. Ce qu'a fait Trump en n'est pas très précise. Bakst bagarreuse? Pas très bien ce que ça veut dire. Sauf que ceux qui veulent entendre ce que ça veut dire, ils comprennent très bien. En Amérique, on parle de dog whistle, pas les excès.

[00:57:47]

Si vous avez les sifflets à ultrasons, pour les chiens aussi, il n'y a que celui qui doit entendre, qui entend et les autres entendent pas, et en l'occurrence ceux qui devaient entendre ses propres boss et les suprémacistes qui ont très bien entendu. Ils ont dit que c'était un hommage et d'ailleurs, on fait un tee shirt dans la foulée.

[00:58:01]

Actuellement, les chercheurs Atambaev! Tenez vous prêts et Tantras, qui saurait comment dire non équilibrée. Et pas juste de dire que le danger de la guerre civile ne vient que du côté de la suprématie. Je pense que si Trump, tout d'un coup gagner, ça serait un tel choc aux Etats-Unis et notamment à gauche, ça serait ça serait après les 4 ans de combat pour le mettre dehors, même avant terme. Ça serait tellement choquant que je pourrais dire moi, je suis persuadé qu'il pourrait y avoir des émeutes assez violentes qui pourraient lui amener effectivement aussi à utiliser la force.

[00:58:35]

Donc, on a des scénarios divers et variés qui sont tous quand même un peu inquiétants, sauf à une victoire très claire. Vous avez raison de rappeler que c'est ce qu'on fait à chaque fois qu'on commente ce qui se passe aux Etats-Unis, de rappeler que c'est une société absolument morcelée, cultivée et radicalisée, d'une certaine manière, de part et d'autre. Comment les Afro américains peuvent soutenir un homme qui refuse de condamner les suprémacistes?

[00:58:59]

Il y en a vous ici, mais il y en a pas beaucoup. Franchement, ce n'est pas juste Trump de dire que ce soit tous les présidents républicains précédemment ou démocrates d'ailleurs. Grosso modo, 90% de l'électorat noir votent démocrate. En revanche, l'enjeu, c'est de les faire voter et essayer de faire voter l'à propos, de les pousser à aller voter. Exactement.

[00:59:20]

Dites moi, je serai un peu plus prudente là dessus. Je pense qu'avant, avant le cogitent maintenant, qu'est ce qui s'est passé depuis? Il y avait des sondages commandés, répétitifs, sur le fait que les jeunes Noirs américains peut être, voyant ce qu'ils avaient fait sur le plan économique. Peut être justement étant préoccupés par les questions d'immigration, etc. Le côté homme fort est tout. Il avait, il a un taux de faveur, habiliter chez les jeunes hommes américains de 25 à 30 pour cent, il y avait beaucoup.

[00:59:51]

Il y avait plusieurs sondages sortie là dessus. C'était avant la crise. C'était avant la crise de vite. C'est vrai que c'est le cas en Caroline préromaine, le groupe électoral qui vote le moins. Les jeunes issus des minorités, on ne les voit pas souvent aux urnes.

[01:00:03]

Donald Trump n'a t il pas harcelé Joe Biden parce que c'est justement ce qui plaît à son électorat?

[01:00:09]

Oui, certainement. Et puis, le but, c'était de le faire sortir de ses gonds. La Russie a quand même réussi des septuagénaires à la présidence. C'est ça, l'Amérique de demain. Elle connaît ça. On se faisait la remarque, on va dire, tout en regardant le sujet, le reportage où on voyait Nancy Pelosi standard pendant les primaires. D'ailleurs, côté côté républicain, il n'y a pas eu. Mais côté démocrate, le refrain qui revenait, c'était de faire passer la flamme à nous maintenant à nos dialers.

[01:00:36]

C'était gelures. Le débat pendant le débat entre les vice présidents potentiels, c'est le 7 octobre. Et là, on a déjà un peu plus jeunes, surtout Kabala Rice et Mike Payns, le vice président actuel. Et là, on risettes quand même sur un débat d'idées. Les gens regarderont certainement moins, mais je pense qu'il sera beaucoup plus intéressant sur la vision de l'Amérique défendue par les deux. Trump a décidé qu'il serait le vainqueur, quel que soit le résultat des urnes.

[01:00:58]

C'est beau la démocratie en Amérique. Oui, à mon avis, pour lui de dire qu'il va gagner, mais que vous savez que Trump est comme ça veut dire qu'il dit il le faisait dans C'est un commercial, faut pas oublier. Il dit toujours qu'il va gagner, comme il disait avant qu'il avait les plus beaux immeubles. Il dit qu'il fait et fait le meilleur job possible et qu'il va avoir la plus belle victoire. Vous imaginez, Norman dit qu'il accepterait.

[01:01:19]

Si vraiment il y a un écart de voix, sa défaite. Moi, je pense qu'il finira par accepter personnellement. Mais peut être que je suis beaucoup trop optimiste et je pense qu'il y a un écart de voix normal, qu'elle n'aura pas et n'aura pas d'autre choix que de s'en aller.

[01:01:33]

C'est ce qu'a dit Bail d'un an. Elle est intéressante, cette phrase. Un nom donné, c'est pourquoi pas de débat.

[01:01:38]

Je rajoute qu'il a quand même une motivation forte à rester à la Maison Blanche. Outre qu'il ne veut pas perdre parce qu'être un perdant, c'est être pire, c'est qu'il risquera la prison. Tôt ou tard, à cause des affaires de corruption. À New-York, on a les feuilles d'impôts. Mais au fond, le New York Times n'a pas les moyens de voir si les déclarations sont exactes. À New York, on a une équipe de procureurs qui le poursuit pour fraude bancaire, pour fraude fiscale, pour corruption.

[01:02:04]

On va voir où ça va. En tout cas, ça protège encore à la Maison-Blanche, qui a toujours su ce qui est passionnant. Ce qui est passionnant, c'est que lui disait toujours le plus grand, le plus fort, etc. Là, il y a la vérité d'un scrutin et là, il y a le mur du réel. Il a réussi à chaque fois à travers le mur du réel, mais là, on perd ou on gagne. La mémoire nous disait il y a le mur du réel sur le vide, ce qu'il n'a pas réussi à négocier sur le mur du réel.

[01:02:29]

Ben si y'a 205.000 morts, ça, c'est une réalité. Mais de dire il y en aurait encore plus avec vous. C'est une manière d'enjamber la chose d'encore une fois dire à ses partisans Sans moi, ça aurait été encore pire.

[01:02:41]

Ben Laden ne devrait il pas faire annuler les prochains débats?

[01:02:44]

Pourquoi? Oui, je pense que régnante pour leur regarder, en tout cas. Franchement, je pense. Là, il y a quelque chose qu'on avait vu tous de savoir quoi. Qu'est ce qui va se passer ces deux là? On ne les avait jamais vu face à face. C'était quand même pas Thomas qui l'a regardé en pleine nuit. Un très bon spectacle. Et puis, je rappelle, je doute que autant de monde sur les deux autres débats.

[01:03:02]

En 2012, après le premier débat Obama, Romney, Obama avait perdu le débat. Oui, je le disais, il va perdre l'élection présidentielle. La vérité, c'est que dans les sondages, il avait gagné haut la main le débat atomisation juste après le débat. La dernière fois, on avait donné Hillary Clinton gagnante et j'adore la suite. On la connaît vu le desert, a t il convaincu les indécis qui pensent avant tout emploi et économie. Je ne pense pas que les débats, les débats de fond assez peu varier les angles des intentions de vote, rien de moins en moins laisser aller.

[01:03:33]

Une dernière question. Si Donald Trump n'est pas réélu, une guerre civile pourrait t elle éclater aux Etats-Unis?

[01:03:40]

Le pire n'est jamais certain.

[01:03:41]

Mais il est parfois possible d'en terminer avec de cette émission qui sera diffusée ce soir à 22 h 30. On se retrouve demain à 17 h 50 pour un nouveau C dans l'air. Tout simple.