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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous. Dernier week end de liberté avant la mise sous cloche du pays, puisqu'il y aura une tolérance pour circuler partout en France jusqu'à lundi soir et ensuite, ce sera pour trois semaines au moins télétravail, télétravail, aussi bien pour les parents que pour les enfants qui auront cours en visioconférence à partir de mardi. Comme une impression de revivre le premier confinement. C'était il y a tout juste un an. Alors, faut il s'attendre à de grands embouteillages ce week end sur les routes et dans les gares?

[00:00:43]

Avec quelles perspectives sur l'épidémie, mais aussi sur le retour à un début de vie normale qu'a laissé entrevoir Emmanuel Macron pour la mi mai? Et ce, alors que nombre de Français ne cachent plus leur désarroi face à ces mesures sanitaires qui n'en finissent plus. C'est le sujet de cette émission C'est dans l'air, intitulé ce soir Confinement, la grande fatigue. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Nicolas Bouzou, économiste directeur du fondateur du cabinet Astéracées, une société d'analyse économique et de conseil, et je vous rappelle que vous êtes l'auteur d'Homo Sanitas Histoire et avenir de la santé, publié chez IXO Editions.

[00:01:19]

Françoise Fressoz, vous êtes éditorialiste au journal Le Monde. Le Monde, qui titre École, télétravail, les parents en première ligne. En visioconférence, on retrouve le professeur Philippe Mouillettes. Vous êtes épidémiologiste, professeur de santé publique, directeur général de la Fondation Alzheimer et je vous rappelle que vous avez dirigé l'Institut Pasteur de Lille. En enfin, on retrouve Géraldine Rosmeur. Vous êtes journaliste au Point. Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct.

[00:01:46]

Géraldine Bah, justement, on commence avec vous. Ce soir là, il doit y avoir des bouchons pendant qu'on parle. On a l'impression de revenir il y a un an, quand on nous avait. C'était le dernier week end, juste avant le confinement. Sauf que là, on a acquis l'expérience. On sait que un confinement, ça peut durer longtemps et qu'il faut s'organiser avant de le vivre.

[00:02:03]

Alors, il faut préparer un avion pour venir à mon bureau tout à l'heure. J'ai pris le périphérique et ça commençait effectivement déjà à bloquer. Vous vous souvenez qu'au moment du premier confinement, entre le 13 et le 20 mars, il y avait quand même quasiment 200 000 Parisiens qui avaient quitté, qui avaient quitté la capitale et Orange avaient fait des calculs en géolocalisant les portables 17 pour cent de la population du Grand Paris. En gros, c'était était parti à la campagne, alors.

[00:02:28]

Est ce que ce sera la même chose cette fois ci? Il y a évidemment un mouvement de population. C'est indubitable, mais ce sera sans doute pas d'une telle ampleur. On sent quand même que les Français, aujourd'hui, ils ont envie de se cacher ou de se confiner. Ils ont envie de vivre. La problématique aujourd'hui, elle est celle des 12 millions, un petit peu plus de 12 millions d'élèves dont on sait qu'ils vont devoir télétravailler. Non, ça ne s'est pas très bien passé quand les parents, au même moment, devaient travailler dans les mêmes appartements.

[00:02:57]

C'est vrai que là, la latitude laissée aux parents de pouvoir se déplacer ce week end pour simplement amener les enfants vers un lieu de garde. Les grands parents ou la famille, bien sûr, utilisée.

[00:03:08]

Françoise Fressoz On parle de revivre ce qu'on avait vécu il y a un an. Les Français sont plutôt bonne pâte. Sondage Backbones pour France Info. Sept Français sur dix approuvent les mesures, mais c'est là où c'est plus complexe. 46% ne compte pas les respecter.

[00:03:24]

Oui, mais je trouve que ça donne à peu près l'état d'esprit de la population. C'est à dire qu'au fond, je pense que les comparaisons internationales et ce que vivent aussi les autres pays montrent qu'on a tous affaire à une troisième vague et qu'il faut prendre des mesures supplémentaires complémentaires.

[00:03:40]

Mais je pense que collectivement, on était incapable de revivre le confinement de mars 2020. Donc, il y a au fond un peu la tolérance. Le président de la République en a appelé à la responsabilité de chacun et chacun va, je pense, ajusté en fonction de sa capacité de résistance. Parce que regardez, il n'y a pas d'attestation, contrairement à la dernière fois. C'est à dire que aux alentours de 10 km, vous pouvez quand même sortir. Donc, ce n'est pas exactement le même exercice.

[00:04:08]

Ce que je trouve, en revanche, c'est que plus haut, l'épidémie dure, plus. Emmanuel Macron est assez seul dans ses décisions. On l'a vu hier à l'Assemblée nationale. On l'a vu au Sénat où, au fond, la droite n'a pas voulu voter. La gauche n'a pas voté en disant c'est le monarque qui décide de tout et nous, on n'est pas associés. Donc, il y a une sorte de Paris pour Emmanuel Macron de dire aux Français Je vous demande encore un effort, mais va avec la dernière.

[00:04:32]

Il n'y a plus d'union sacrée, y compris en politique. Exactement ça. Je pense que c'est très lié, d'abord à la proximité de l'élection présidentielle, mais c'est aussi lié quand même au mode de décision du président de la République, qui s'est affranchi quand même à la fin janvier. Il s'est affranchi des recommandations du conseil scientifique. On a vu aussi qu'à la mi mars, il n'était peut être pas tout à fait d'accord avec son premier ministre sur comment.

[00:04:57]

Comment présenter? Est ce qu'on refait du confinement? Où est ce qu'on fait une troisième voie? On voit bien que c'est lui qui décide. En dernier ressort, c'est lui qui décide. Sans d'ailleurs que tout le monde soit vraiment au courant. Confond la charge, elle repose en. Épaule et je pense que ça explique aussi le sondage, tandis que les Français se disent oui, il faut prendre des mesures, mais la confiance n'est pas là parce que dans un autre sondage aussi, il y a notamment 53 des Français qui disent on ne fait pas confiance au président de la République.

[00:05:24]

Professeur Philippe Mouillettes. Il y a donc une grande tolérance pour circuler partout en France jusqu'à lundi soir. Et c'est vrai qu'on présente tout ce week end comme on a tous l'impression de notre dernier week end de liberté, avec du coup, en creux, n'a t il pas un risque de relâchement et donc que ce soit un week end de contamination?

[00:05:42]

Oui, bien sûr, puisqu'on sait que c'est finalement dans la sphère privée et dans ces rencontres familiales, dans ces rencontres amicales, en particulier le week end que se fait la transmission du virus, on baisse la garde, on fait plus attention, on est entre amis. On ne peut pas imaginer qu'ils vont vous trahir en vous contaminant. Mais malheureusement, c'est là que le virus circule le plus. Et ce qu'il faut absolument maintenant, c'est adopter au moins pendant cette période, ce qui a été fait par les Français à Noël et au Nouvel An, ou on a réussi quand même à éviter l'effet scènes skilling en France.

[00:06:10]

Nicolas Bouzou C'est mercredi soir. On a appris que les vacances étaient raccourcies 15 jours ramassées, ce qui fait pas la zone B qui devait, avant les vacances, s'étaler jusqu'en mai. Elles sont, elles commencent la semaine prochaine. Il y a quand même des conséquences pour tous les professionnels du tourisme qui s'apprêtaient à accueillir tous ces débats des Français pendant des vacances qui devaient s'étaler jusqu'au 10 mai et qui finalement, annulations en cascade.

[00:06:35]

Oui, mais bon, il y a plusieurs choses à dire par rapport à ça. Déjà, la première chose, c'est qu'il y a beaucoup de professionnels du tourisme, les restaurants qui sont fermés, donc pour eux, ça ne change malheureusement pas grand chose. Ensuite, je pense que tous les agents économiques du secteur du tourisme et du secteur événementiel, etc. Qui sont très touchés depuis un an, mais ont bien compris que de toute façon, le retour normal des choses, ce n'était pas à court terme.

[00:06:59]

C'était potentiellement à moyen terme, grâce au vaccin. Mais de toute façon, vacances ou pas vacances, ce n'était pas à court terme. En fait, ce que observe, c'est que l'économie, elle, s'est assez bien adapté. Au fond, depuis un an, c'est différent confinement. D'ailleurs, on voit que je mets de côté les secteurs qui sont les magasins qui sont fermés. Par définition, leur chiffre d'affaires est à zéro. Mais quand on regarde le reste de l'économie, en fait, on voit que la baisse de l'activité est moins forte à chaque fois qu'il y a des mesures de restriction.

[00:07:27]

Et c'était très clair entre le premier et le deuxième confinement premier confinement. Au pire, on a une récession complètement incroyable, de l'ordre de 35%. Deuxième confinement au pire moment. On a vu une récession de 10 11 1%, mais parce qu'en réalité, les entreprises, via le télétravail maintenant, elles connaissent les magasins alimentaires. Les gens font leurs courses quand ils, quand ils le peuvent. Donc, vous avez toute cette économie qui n'est pas fermée, mais qui qui vivote à peu près, celle qui est fermée.

[00:07:57]

Elle touche des aides qui sont extrêmement substantielles, très importantes. Et d'ailleurs, ce confinement coûte très cher aux finances publiques. C'est 3, 4 milliards de plus par mois que la situation. Didier a une semaine. Mais à mon avis, l'impact pour ce type de secteurs, il est presque plus psychologique qu'économique. Moi, je vois bien ce que disent les gens. Ils disent même si succès. On a énormément d'aide. Prenez un restaurant, il y a énormément d'aide, mais en revanche, et encore, les restaurants ont un peu travaillé cet été.

[00:08:29]

Mais prenez des salles de sport, par exemple, ou des salles de spectacles. Mais ça fait un an qu'on est chez nous. Souvent, ce sont nos entreprises. C'est nous qui les avons créé, ce sont nos capitaux et ça fait un an qu'on est chez nous et donc cette situation psychologiquement. Les partenaires sociaux nous le disent. Mais elle est insupportable. Vous voyez, ça m'inquiète presque plus que les questions strictement financières. Les aides, elles vont dans la dette publique.

[00:08:52]

La dette publique, on va là, on la remboursera par de la croissance. Ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui. La très bonne nouvelle, quand même. Je pense que c'est pour ça aussi que l'économie a le moral des agents économiques. Tiens, c'est les vaccins. Et donc quand même une perspective de retour à la normale d'ici cet été.

[00:09:08]

Françoise Fressoz On touche du doigt qu'on va avoir un travail. Ce n'est pas qu'avoir de l'argent pour vivre, c'est donner parfois un sens à sa vie. Oui, le matin, moi, je suis tout à fait d'accord.

[00:09:19]

Je pense que le facteur psychologique aujourd'hui est très important et on le voit pas seulement chez les personnes qui ne travaillent pas, mais aussi ceux qui travaillent en télétravail. Je pense que dans les entreprises qu'on constate, c'est que, par exemple, ça fait depuis la mi mars que le gouvernement presse ces entreprises de réduire le présentiel et de faire un maximum de télétravail. Et les chefs d'entreprise disent écoutez, on gère au mieux parce qu'on est face à des cas de déprime.

[00:09:45]

Il y a des salariés qui ne supportent plus de travailler à l'extérieur et on ne veut pas qu'ils soient en dépression.

[00:09:51]

Et donc, c'est intéressant de voir aussi à quel point les chefs d'entreprise sont devenus au fond des gestionnaires psychologiques de leurs salariés et qui mettent eux mêmes la jauge pour éviter qu'au fond, un jour, on leur dise Écoutez, moi, je ne peux plus travailler, je suis au bout du rouleau et ça, je trouve que c'est très intéressant à observer.

[00:10:10]

Trains bondés. Saturée à la veille d'un long week end pascal. La France s'apprête donc à revivre les mêmes scènes qu'il y a un an lors du premier confinement. La fermeture des écoles va pousser les familles qui le peuvent à aller se confiner au vert ou à déposer leurs enfants chez les grands parents. Les professionnels du tourisme se désespèrent des annonces du président. Les vacances de Pâques, cette année, se passeront à la maison. Sujet de Mathieu Vignaud avec Juliette Vallon et Arnaud Foras.

[00:10:41]

A plus que quelques heures pour quitter Paris. De nombreux voyageurs sont attendus ce week end dans les gares. Certains ont fait le choix de se confiner au vert. Dans un appartement, ce n'est pas toujours évident avec des voisins en dessous qui préfèrent je un peu dans ma chambre.

[00:11:04]

Donc il faut que je parte un peu, faut que je bouge et donc sporty un peu à la campagne. Ça reste vrai que ça fait du bien de changer d'air.

[00:11:13]

Hormis la famille, en fait, il n'y a aucun autre moyen de garde parce que pour les vacances, on avait prévu une autre organisation. Mais comme tout est fermé, on n'a pas le choix. On est partis ce matin. C'était un peu difficile comme décision, mais on est partis.

[00:11:27]

La SNCF a enregistré 130.000 réservations après les annonces d'Emmanuel Macron +25% d'augmentation. Ceux qui partent ne seront pas contrôlés jusqu'à lundi pour le week end de Pâques, lundi inclus, et parce qu'on sait très bien qu'un certain nombre de familles vont vouloir descendre leurs enfants chez leurs grands parents, par exemple, et que ces déplacements sont légitimes. Nous appliquons une tolérance le samedi, dimanche, lundi, de manière à ce que ces déplacements légitimes puissent se faire et se faire en bon ordre.

[00:11:54]

Et à compter de mardi matin, il y aura des contrôles beaucoup plus systématiques sur le motif de déplacement.

[00:11:59]

Ce soir, tous les établissements scolaires ferme, la semaine prochaine court en distance sielle. Puis deux semaines de vacances. Toutes les zones sont regroupées. Retour des élèves dans les écoles le 26 avril et dans les lycées et collèges le 3 mai. Des vacances chamboulées et à domicile.

[00:12:19]

Une catastrophe pour les professionnels du tourisme. Ils attendaient avec impatience le début de la saison dans cet hôtel de Honfleur. Seulement une dizaine de chambres occupées ce week end à chaque confinement annoncé par Emmanuel Macron. Les mêmes conséquences.

[00:12:34]

Chaque fois qu'il parle, on se retrouve à avoir des animations complémentaires. Et derrière, pas de nouvelles réservations.

[00:12:42]

Donc, nous, aujourd'hui, on arrive difficilement à se projeter sur l'avenir. Et puis, vous pouvez voir aussi sur le reste du mois, c'est à dire que le reste du mois est totalement vide.

[00:12:54]

Même inquiétude sur la côte atlantique. Ce camping a ouvert la semaine dernière, mais déjà 40 salariés vont être mis au chômage partiel. Aujourd'hui, notre sentiment, c'est qu'on va participer à l'effort collectif, c'est à dire quand on sait que si on ferme aujourd'hui, c'est pour réouvrir cet été et il faut qu'on sauve notre saison. Et le principal, c'est d'ouvrir en juillet et août dans de bonnes conditions.

[00:13:18]

Le secteur du tourisme a bénéficié de 26 milliards d'euros d'aides de l'Etat jusqu'à présent. Insuffisant pour beaucoup d'établissements. Même chose pour les bars et restaurants. David Daouda a perdu 30 de son chiffre d'affaires. Il se tient prêt à rouvrir dès que possible sa terrasse à Paris.

[00:13:35]

L'idée de déplacer évidemment les tables pour un mètre de distance à chaque fois, comme on l'a fait l'année dernière, que les clients restent.

[00:13:42]

Emmanuel Macron a donné un agenda le 15 mai. Cette table, ce sera la première étape vers la réouverture.

[00:13:50]

Ça fait presque six mois que nous sommes fermés. Ça fait six mois qu'on nous dit. On verra dans deux semaines en fonction de l'évolution. Est là. On nous annonce la date du 15 mai, qui n'est pas vraiment une date. C'est la date de réflexion. C'est à partir de la mi mai. On va commencer à réfléchir à savoir comment on va procéder. Donc, on a envie d'être optimiste. C'est parti.

[00:14:08]

Les restaurateurs espèrent ouvrir début juin, comme l'année dernière. Merci pour atteindre cet objectif.

[00:14:14]

Ils demandent à être prioritaires sur la vaccination. Si on ne va pas obliger nos équipes à se vacciner, mais on demande à être prioritaires parce que demain, vous faire revenir un Chinois, un Américain, qui sont les populations qui viennent le plus à Paris Ile de France qui eux, sont vaccinés? Eh bien, ils reviendront aussi dans les hôtels, les restaurants, ces SEF. Et puis, qui peut savoir que le personnel est vacciné?

[00:14:40]

Le gouvernement miserait maintenant sur le traçage des contacts dans sa stratégie de réouverture des lieux publics. Le pass sanitaire pour les personnes vaccinées serait abandonné.

[00:14:52]

Alors, question télespectateurs, professeur Amoyel, le gouvernement appréhende t il la période suivant Pâques autant qu'il redoutait les retombées des fêtes de fin d'année? C'est une question de NASA. À Paris, c'est vrai. Capac, bien souvent, il y a des déjeuners familiaux. En fait, pour bien faire, il faudrait se forcer à se tester avant de revoir les siens. Oui, ce serait une bonne solution, comme on l'a fait à Noël, je ne sais pas si le gouvernement le redoute, mais on est plusieurs épidémiologistes à penser que sur le plateau extrêmement élevé dans lequel l'on est.

[00:15:24]

Je vous rappelle qu'aujourd'hui, il y avait plus de 50 000 cas positifs. Le fait de remonter brutalement cette incidence par ce genre de.

[00:15:34]

Sérieusement, oui, pour cette raison là et le fait de repasser à cet incident peut être très dangereux. Alors pour se tester, Nicolas Bouzou, il y a une polémique sur pourquoi nous n'avons pas en France les autotests avec les Allemands. Les Hollandais ont des autotests, donc on peut le faire chez soi et dans le nez, dans le nez.

[00:15:51]

En France, Olivier Véran a dit J'ai essayé et je peux vous assurer que ce n'est pas aussi simple qu'on l'imagine. Je précise que la Haute Autorité de santé a validé pourtant l'utilisation de ces autotests.

[00:16:00]

Oui, les Allemands ne sont dans leur grande majorité pas de l'avis de notre ministre de la Santé. Il y aurait utilisé énormément et ça marche très bien. Alors on n'a pas les autotest pour deux raisons. La première raison, c'est qu'il y a un lobbying assez fort Delaborde de la part des laboratoires de biologie médicale et de la part des pharmaciens qui, en quelque sorte, ne veulent pas perdre la rente des tests.

[00:16:24]

Attendez, attendez, vous êtes en train de dire pour des questions de lobby, on met la santé des Français en danger. Ça, c'est la première lettre des Français contaminés parce qu'il ne faut pas.

[00:16:32]

Il ne faut pas que les labos perdent l'argent, L'EPCR, alors ce que je peux vous dire, c'est que le lobbying, en tout cas de ces professions au ministère de la Santé est relativement fort. Ça, je peux vous le dire. La deuxième chose le ministre n'a pas cédé à un lobbying tamisés santé.

[00:16:47]

Donc je pense qu'il faut lui demander d'argent. Mais le mieux, c'est de lui poser la question directement. La deuxième chose, c'est que vous avez au ministère de la Santé une idéologie précautionneuse, mais qui est incroyablement forte, que l'on n'imagine pas. Ce que craint le ministère de la Santé, c'est que un certain nombre de tests et de ce point de vue là, on peut comprendre que ce que dit la santé, même si je ne partage pas du point de vue intellectuel.

[00:17:11]

Mais il y a vraiment cette crainte que les tests, en effet, soient mal utilisés et que on laisse les auto tests en vente et qu'on ait quand même une augmentation extrêmement forte des contaminations. Et je crois vraiment que je me permets d'insister là dessus parce que c'est quelque chose qui est incroyablement présent au ministère de la Santé. L'administration de la Santé est absolument tétanisée et de façon absurde parce que du coup, en effet, en ne mettant pas ces auto tests dans le commerce, on fait objectivement prendre un risque à la population.

[00:17:42]

Alors, ce que je peux vous dire néanmoins, c'est que je crois savoir que ces autotests seront quand même en vente d'ici une quinzaine de jours.

[00:17:50]

Géraldine vocifèrent alors que c'est le futur scandale qui va arriver après le scandale des masques qu'on ne savait pas mettre. On se souvient de Cybermen Ndiaye, les autotests qu'on ne saurait pas utiliser, c'est pour ça qu'on nous en prive. C'est un vrai scandale. Je suis complètement d'accord avec Nicolas Bouzou. Moi, j'ai eu le temps. J'ai eu l'occasion d'enquêter sur cette question depuis déjà le mois de janvier et même avant, parce que ça fait très longtemps qu'ils sont disponibles ces autotests.

[00:18:14]

C'est vrai qu'il y a eu un lobbying très fort de la part des biologistes médicaux qui voulaient effectivement garder le marché des CPCR, également de la part des pharmaciens qui ensuite eux, ont dit jamais, au grand jamais, ça doit être vendu en grande surface parce qu'il voulait garder le marché. C'est quelque chose d'assez dassé française. On a ces corporatismes qui s'expriment et qui bloquent. Mais il y a aussi une deuxième raison qui a une raison presque intellectuelle, philosophique.

[00:18:40]

C'est à dire que, comme il le disait très bien, on les utilise dans un grand nombre de pays. En Autriche, par exemple, on teste trois fois par semaine le lundi, le mercredi, le vendredi. L'intégralité des élèves et des enseignants qui viennent à l'école, ça permet d'écarter un millier de cas positifs chaque semaine. Donc, c'est intéressant. En France, la Haute Autorité de santé. D'autres ont considéré pendant très longtemps et continuent à considérer que comme ce sont des tests qui sont moins sensibles, c'est à dire ils ont une sensibilité de 10 80% plancher en dessous, on les acceptera pas.

[00:19:11]

Mais 80%, c'est pas assez. Les gens risquent de se sentir protégés et de baisser les gestes barrières. On préfère les interdire. La réalité, c'est que même si c'est moins sensible, il est préférable de tester 80% de 12 ou 15 millions de personnes plutôt que 100% de 300 000 personnes. C'est à peu près ce que nous permettent les tests PCR. Donc, en fait, on n'en sort pas. Cette espèce de perfectionniste qui nous, quinous, qui nous coince, qui nous bloque, en fait.

[00:19:40]

Et ça, c'est vraiment une question presque psychologique en France.

[00:19:44]

Professeur Philippe Amoyel, vous avez un point de vue ces autotests qui permettraient de réduire les contaminations si il était en vente libre dans les grandes surfaces ce week end.

[00:19:52]

Oui, oui, je pense. Parce qu'aujourd'hui, notre problème n'est pas tellement les cas positifs qui sont testés, mais c'est les cas positifs asymptomatiques qui ne sont pas dépistés pour les dépister. Il faudrait faire des tests aléatoires dans la population et ces autotests permettent justement d'identifier ces gens là. Et en effet, si au lieu d'en avoir 100, vous en avez que 80, c'est toujours 80 qui sortent du circuit des contaminations en France et qui permettent de réduire ce seuil fatidique de 50.000 cas.

[00:20:18]

Vous l'avez essayé, vous, les autotests? Non, pas encore. Oui, ce que l'on voit à l'étranger, c'est que les gens qui utilisent des autres tests sont aussi des gens qui ne se font pas forcément tester. Donc, il n'y a pas d'effet de substitution. Ça vient en plus. Françoise Fressoz, c'est quoi? Alors ça, c'est le gouvernement qui est perméable aux lobbies. Ou bien c'est tout simplement la bureaucratie à la française qui fait qu'une bonne idée.

[00:20:41]

Il faut qu'elle chemine longuement avant d'arriver dans notre quotidien distinguerait deux choses.

[00:20:46]

Je pense qu'il y a un problème bureaucratique qui un problème corporatiste, et il y a un problème de principe de précaution poussé à l'extrême dans la direction de la santé. Et parce que moi, ce qui me frappe dans cette crise, c'est qu'au fond, Bercy, dans les aides aux entreprises, dans la capacité à réagir, à répondre, ajuster le dispositif a été sans arrêt, en très grande performance. C'est à dire qu'ils ont, ils ont, ils ont mis quelqu'un, Alain Griset, qui était très en contact avec les indépendants et à chaque fois, il était à l'écoute et à chaque fois, il essaie d'inventer des choses par rapport au dispositif initial.

[00:21:19]

La santé, on a l'impression que c'est un domaine, mais alors absolument qui échappe à la. Et je pense aussi que la solitude de Macron, c'est à dire le fait qu'à un moment, il se soit affranchi de tout ça pour dire faut y aller, il faut y aller. Ça montre aussi son incapacité à prendre la main sur cette administration de la santé. Moi, l'une de mes grandes questions que j'ai sur cette crise, je me dis pourquoi est ce que, par exemple, à la fin de l'été dernier, il n'a pas essayé de changer un peu plus?

[00:21:45]

C'est à dire? Est ce qu'il aurait pu changer la tête du directeur de la santé ou il a considéré qu'au fond, l'administration était tellement qui sentait qu'il n'y arriverait pas? Mais je pense que l'offre d'Olivier Véran est ce qu'il est en danger à cause de BAF?

[00:21:57]

On pourrait lui reprocher tous les autotest qu'Olivier voudra, mais c'est un peu le rôle de chaque ministre, c'est à dire idées en défense de son administration et les médecins lui même. Je pense aussi que au fond, peut être qu'on a pas aussi tout ce qui pèse sur leurs épaules, c'est à dire que quand même, ils seront comptables au bout du compte du nombre de décès. Ils sont comptables de procès qu'on va leur faire. Donc, il y a un principe de précaution très fort.

[00:22:20]

Mais on sent quand même que s'il y a quelque chose urgent à faire en sortie de crise, ça sera de revoir en profondeur l'administration de la santé.

[00:22:27]

Géraldine Vostro Au delà de ça, quand on est ministre, on agit la boule au ventre en disant je vais avoir des procès et on me reprochera des autoclave qui ne sont pas assez performants ou des places de réanimation insuffisantes. Et je vais me traîner des années de procès. C'est sûr que c'est quelque chose qui pèse en France particulièrement, on a pas dans le monde anglo saxon. Il y a des procès et ce sont des poursuites au civil. Là, en France, il y a plus d'une centaine de plainte au pénal qui ont été déposées contre des membres du gouvernement.

[00:22:55]

Je vous rappelle quand même que Olivier Véran, c'est un ministre qui a vu débarquer les forces de l'ordre pour fouiller son appartement à 6 heures du matin, en pleine crise sanitaire. Ça a aussi un énorme défaut. C'est que ça n'autorise pas le retour d'expérience. Si vous voulez, on a voulu tirer les leçons de la première crise sanitaire avec des commissions d'enquête, etc. Comment voulez vous que des ministres qui ont une plainte par ailleurs qui pèse sur eux s'expriment librement quand ils savent ce qu'ils vont dire?

[00:23:26]

Peut être retenu contre eux dans les procès qui vont se tenir. Donc, si vous voulez tout le système, comme ça est grippé, on n'ose pas dire les choses. On n'ose pas regarder clairement nos erreurs pour éventuellement les corriger et on n'y arrive pas. Donc, c'est vrai que ça aussi devrait être réformé, de même que le principe de précaution dont on a parlé tout à l'heure. On voit que ce sont des facteurs extrêmement bloquants en période de crise et qui ont fait plus de mal que de bien.

[00:23:54]

Mais ça finit par Bruyelle.

[00:23:54]

On va revenir aux annonces qui seront effectives sur tout le territoire à partir de lundi prochain puisque désormais, on considère que tout le territoire est en zone rouge parce qu'on considère que le virus est partout en France sur la France métropolitaine.

[00:24:07]

Dès lors, pourquoi nous interdire de faire plus de 10 km? Si le virus est partout? Au fond, si je fais 10 km, il sera de la même façon que chez moi, ce que je ne sais pas. Si vous voyez la contradiction dans ces deux études, faites alors le 10 km et plus pour laisser un ballon d'oxygène.

[00:24:26]

C'est pas complètement la mise sous cloche qu'on a connu au mois de mars. En revanche, ce qui est intéressant au niveau national, c'est que là, on a quand même anticipé. Les mesures n'ont été prises en Ile de France, dans les Hauts de France, que quand on a atteint des seuils de plus de 400 cas pour 100.000 habitants d'incidence. Là, on a pris dans des régions où on est à 250, qui est d'ailleurs le seuil d'alerte maximale.

[00:24:48]

Donc, ça permettrait probablement. Cela permettra probablement d'éviter que dans ces régions, ça s'emballe. Maintenant, le transfert. Alors, bien sûr, au delà de 10km, les mouvements inter régions sont des éléments de transfert de la contamination et d'équilibrage. Ça a bien été montré par les Chinois quand ils ont fait la progression de l'épidémie à partir de Ouanne, par les Indiens et par les Anglais, et même par les Italiens quand Milan est allé contaminer Bergame. Donc, voilà des éléments qui sont importants aussi de limiter les déplacements.

[00:25:17]

Les déplacements physiques individuels à 10km, ça reste raisonnable et ça donne un peu d'oxygène dans cette ambiance de pseudo confinement. Mais ça reste quand même des éléments qu'il faut vraiment prendre en compte, c'est à dire la limitation des mouvements et des déplacements.

[00:25:28]

Ce pseudo confinement doit durer jusqu'au 26 avril. Philippe Amoyel L'an dernier, le confinement devait durer 15 jours. Il a duré deux mois. Est ce que, selon vous, au fond de vous même, il y a quand même des chances que ça s'éternise et que le 26 avril, on ne soulève pas la cloche?

[00:25:44]

Je voudrais juste préciser que le premier confinement dès le départ, il devait durer 50 jours. Il a été annoncé par tranches de 15 jours. Mais l'enjeu était à 50 jours parce qu'en plus, on ne savait pas qu'elle allait être l'impact. À quelle vitesse allait être l'Impact. Là, on est dans la même situation avec une inconnue qui est qu'on ne connaît pas aujourd'hui l'impact des mesures nouvelles qui ont été mises en place. Ces mesures de freinage? On ne sait pas comment les modéliser.

[00:26:06]

On ne sait pas ce qui va se passer. Ce n'est pas du couvre feu, c'est pas du confinement. Est ce que ça va donner le même effet? On est à des niveaux très élevés de contamination. Est ce que ça va baisser en 2 à 3 semaines comme dans le cas? Commencez par abaisser deux à trois semaines, comme dans le cas d'un confinement. Est ce qu'il va falloir plus de temps? Je pense qu'il va falloir faire des points extrêmement réguliers sur la décroissance qu'on va observer, en particulier dans les régions, côté mise sous confinement.

[00:26:27]

Les premières, c'est à dire Dunkerque, Nice, Pas de Calais et donc incapable de valider ce qu'a dit Olivier Véran, qui a dit que le pic de l'émission de la contamination se fait dans sept ou dix jours?

[00:26:39]

On n'en sait rien. Parce qu'il y a tellement.

[00:26:41]

On peut faire ses calculs et ses projections uniquement quand on a une idée, deux des modèles qu'on va pouvoir mettre derrière. Mais là, il y a eu maintenant tellement de variables nouvelles qui sont entrés en jeu. Le couvre feu qui, je vous rappelle, a été assoupli des mesures de restriction le week end, des mesures de confinement. Donc, je ne sais pas quel va être un impact. Il va falloir avoir une certaine expérience, c'est à dire 3 4 semaines pour voir ce qui se passe pour ensuite modéliser et éventuellement faire des projections.

[00:27:07]

Mais aujourd'hui, moi, je suis incapable de faire des projections.

[00:27:10]

Françoise Fressoz, vous parliez tout à l'heure du pouvoir de l'exercice solitaire du pouvoir d'Emmanuel Macron, hier, à la tribune de l'Assemblée nationale. Jean-Luc Mélenchon a parlé d'un président monarque. On parle de monarchie présidentielle. Est ce que ça n'a pas été renforcé par la gaffe de Jean-Michel Blanquer? Qui telle ou telle dans la cour du roi Louis 14? Je caricature un peu, mais a dit que l'un des meilleurs d'épidémiologistes de France, c'était Emmanuel Macron. Il y a un peu de ça, mais en même temps, vous vous.

[00:27:40]

Je comprends aussi que de son point de vue, il n'a pas voulu être entièrement prisonnier. En fait, je pense que toute toute la polémique d'aujourd'hui, elles datent de cette fin du mois de janvier où un président de la République, après s'être beaucoup appuyé sur le pouvoir scientifique. Pourquoi? Parce que à l'époque, il sortait du mouvement des gilets jaunes. Il était sa légitimité politique, était extrêmement affaibli et il doit affronter une épidémie dont personne ne sait les tenants et les aboutissants.

[00:28:10]

A ce moment là, évidemment, il va constituer un conseil scientifique et essayer de s'entourer de l'avis d'experts qui sont un peu plus que lui. Et donc, il a eu toute cette période très importante. Et d'ailleurs, au début, on lui a reproché mais vous êtes trop à la remorque des scientifiques. Le geste d'affranchissement, c'est bien. Fin janvier, quand il dit il y a peut être une autre voie que refaire un confinement massif de quatre semaines en février.

[00:28:34]

Mais depuis, on a l'impression au fond ce qui est, ce qui est, ce qui pollue un peu. Le débat, c'est qu'on a l'impression qu'il en fait aussi une sorte de fierté, de dire Moi, j'ai été dans l'Europe, celui qui a maintenu les écoles ouvertes. Et puis, vous voyez bien, on a évité un confinement général. Et donc là, il est vraiment au pied du mur. C'est à dire que si à la mi mai, ça fonctionne, on dira bravo.

[00:28:57]

Finalement, il contre tout le monde.

[00:29:00]

Si ce n'est pas le cas, ça sera beaucoup plus difficile.

[00:29:02]

Je pense que les oppositions commencent à dire en retournant là dessus et elles attendent au tournant et le dire. Mais on ne peut pas. On ne peut pas gérer une crise sanitaire tout seul comme vous le faites.

[00:29:13]

Mais Géraldine Mosshart, on voit même du coup que la logistique a du mal à suivre et qu'elle est prise au dépourvu face à ces annonces verticales qui tombent. J'en veux pour preuve. Aujourd'hui, on ne sait toujours pas si les assistantes maternelles pourront continuer de pouvoir garder les enfants. Ou encore cette histoire là de parents qui télétravail, qui gardent les enfants alors en catastrophe. On d'ailleurs bas. Si j'y arrive pas, ils peuvent se mettre à temps partiel. Tout cela donne l'impression d'une improvisation dans la mise en pratique des décisions élyséennes.

[00:29:41]

Mais parce que parce que c'est effectivement à improviser les assistantes maternelles, si on a appris il y a quelques minutes, elles pourront garder les enfants. Fin de la parenthèse. Mais c'est vrai que c'est parfaitement improvisé, mais parce que depuis le début de cette crise, c'est assez particulier aussi. Emmanuel Macron n'a pas vraiment fixé une stratégie avec un objectif l'objectif. Il l'a abandonné. Finalement, l'objectif qu'il a fixé au moment de la deuxième vague, c'était on va redescendre à 100 000 cas par jour et c'est 600 000 places qui nous permettra de reprendre notre stratégie qui est de reposer sur les piliers Kester tracé isolés.

[00:30:23]

Cet objectif, il a complètement disparu. Partant, on comprend que la stratégie testée est tracée. Isoler n'existe plus. Aucune autre stratégie ne l'a remplacé. Moi, ma supposition, c'est que le 29 janvier, il fait un pari. À ce moment là, les médecins lui disent attention avec le Varian anglais. Quand le patient anglais aura atteint 60 ou 70 pour cent de prévalence, eh bien, on risque d'avoir une courbe exponentielle. Ce qu'on a vu en Grande-Bretagne, et ça, ça pourrait se passer vers la mi mars.

[00:30:54]

Voilà Emmanuel Macron le 29 janvier. Il fait le pari que ça dure le plus longtemps possible et qu'on reste le plus longtemps possible sur le plateau ou en plateau en se reposant sur les gestes barrières. Bon bah, ce pari, il a tenu bon an, mal an, jusqu'à ce qu'il se produise, ce que les épidémiologistes avaient très bien prévu, avec une ou deux semaines, peut être de décalage. Mais il n'y a pas d'autre stratégie dans ce scénario que le confinement.

[00:31:22]

Et à côté de ça, il joue aussi. En attendant les vaccins, une forme d'immunisation collective. Finalement, parce que le virus circule des gens, l'attrape, se contamine. Et ça va aussi soutenir la politique vaccinale à un moment donné. Mais on voit très bien que la stratégie du testée est tracée. Isolée, elle n'existe plus, elle n'existe plus depuis un certain temps. Et puis alors?

[00:31:44]

Du coup, avec ce confinement, je ne sais pas si on peut dire confinement. Cette stratégie du bol est allé à toute la France. On revit ce qu'on avait vécu l'an dernier, c'est à dire qu'on avait des urbains qui ont des résidences secondaires qui peuvent télétravailler et des salariés en première ligne qui ne peuvent pas télétravailler, qui sont dans de petits appartements et qui, là, vont avoir les enfants sur les bras. En plus, pendant 4 semaines, c'est vraiment quelque chose qui me frappe sévère.

[00:32:07]

Aujourd'hui, c'est vrai que les entreprises ont du mal à faire respecter le télétravail parce qu'il y a une pression, mais très forte d'une partie des salariés pour revenir au bureau. Ce sont notamment des salariés qui sont très jeunes dans les villes. En effet, avec des loyers élevés et donc des surfaces petites ou même qui peuvent vivre encore chez leurs parents. Et eux, c'est pareil. Vous avez certaines grandes entreprises, il faut le savoir, qui sont en télétravail intégral depuis un an.

[00:32:35]

Les salariés ne sont jamais revenus, ils ne sont pas revenus cet été. Ce ne sont pas. Les PME essaient de faire des choses, des DMX, mais les grandes entreprises, vous en avez certaines qui sont encore à 100 de télétravail ou à 90 80% de télétravail. Donc c'est extrêmement difficile en effet, pour les plus jeunes. Pour les plus précaires. Pour ceux qui vivent en banlieue, qui sont aussi d'ailleurs des endroits. Si vous prenez les banlieues nord d'un certain nombre de villes, vous prenez le 93.

[00:33:05]

C'est là où on se contamine le plus parce que c'est là.

[00:33:08]

Les logements sont les plus petits, alors il y a un secteur qui est quasiment à l'arrêt depuis le début de l'épidémie. C'est la culture, tout ce qui est cinéma, théâtre et musée. Or, d'après plusieurs scientifiques, des solutions existent pour permettre à ces lieux de rouvrir sans craindre de contaminer les visiteurs. Oui, ce sujet là, selon Gilbert David Le Marchand.

[00:33:31]

Sur le fronton du Théâtre de l'Odéon, les banderoles ont remplacé les affiches. Le spectacle annoncé est celui d'une culture qui s'estime sacrifiée.

[00:33:41]

Depuis plus d'un mois, une cinquantaine d'intermittents occupent cette grande scène nationale. Parmi eux, Salomé Gaddafi. L'an dernier, cette Caderousse professionnelle n'a travaillé qu'un seul jour à M'annonçait.

[00:33:53]

En fait, avant, la geste qui se prépare, c'est qu'on installe déjà les très calao comme ça, au moins depuis qu'elle a rejoint le mouvement.

[00:33:59]

Elle s'occupe du ravitaillement. On a stocké petit à petit de la nourriture et on a beaucoup de soutien à l'extérieur. Plein de gens qui suivent suivent le mouvement et du côté était vraiment amené. Plein plein de choses. C'est vrai qu'on est arrivé. On n'avait absolument rien.

[00:34:14]

Comme à l'Odéon, 90 théâtres partout en France sont aujourd'hui occupés par des intermittents en colère. Les 50 millions d'euros d'aides du gouvernement ne changent pas leurs revendications. Retrait de la réforme de l'assurance chômage, prolongation de leurs droits d'indemnisation et surtout, la réouverture des lieux culturels. C'est le voeu le plus cher de Thibault Lacroix, 25 ans passés sur les plus grandes scènes d'Europe.

[00:34:37]

Alors, c'est quoi ici, le méchant?

[00:34:40]

En octobre dernier, ce comédien est en pleine représentation à Bordeaux.

[00:34:43]

Lorsque les théâtres baissent, le rideau est complètement aberrant. Qu'est ce qui peut me dire ce qu'on a vachement plus monnaie dans les journaux qu'ici? Quel endroit supermarché, tout ça? Les gens touchent ici aussi. Les gens font attention. Ils arrivent leurs masques. Ils assistent à une représentation. Personne à côté d'eux.

[00:35:04]

Il peut être normal que, pour la première fois depuis six mois, l'horizon semble s'éclaircir. La réouverture des lieux culturels est envisagée dès le 15 mai. La lueur d'espoir de tout un secteur qui réfléchit déjà à des solutions pour accueillir son public, comme dans ce cinéma où se joue une scène du monde d'avant.

[00:35:24]

Pour joué ce jour là, 200 personnes participent à une séance test exceptionnelle avec un protocole sanitaire très strict.

[00:35:35]

Je voulais mettre la droite à gauche devant la distanciation physique et respecter la très bonne tranche. Dans les trois salles ouvertes pour l'occasion, le nombre de places est limité à 30%. Des mesures drastiques, loin, très loin de décourager les spectateurs. Ça nous fait beaucoup respirer, nous fait retrouver des moments tant attendus. On a l'impression qu'on ressuscite. Je pense qu'on a besoin de culture et donc il faut rouvrir le plus vite possible toutes les salles de spectacle cinéma, théâtre, danse tout autour des conditions.

[00:36:12]

Oui, mais dans ces conditions, rouvrir rapidement les salles, car il y a urgence. Après avoir perdu 800 000 de chiffre d'affaires l'an dernier, l'équipe du cinéma a voulu prouver qu'elle pouvait accueillir du monde en toute sécurité.

[00:36:26]

Ça nous donne espoir parce qu'on voit que le public a répondu présent immédiatement en une demi journée. Les inscriptions étaient pleine. Pour nous, c'est très important moralement et on espère effectivement que le gouvernement va voir qu'on est capable d'ouvrir des lieux culturels.

[00:36:41]

En plus de l'approbation du public, l'univers de la culture peut compter sur celle des scientifiques et des médecins. Patrick Pelloux a participé à une assemblée de théâtre le 25 mars dernier. Cet urgentiste compte beaucoup sur les bienfaits de l'art en pleine pandémie. Pour moi, c'est essentiel pour le moral des gens, pour le fait d'appartenir à la société, d'avoir des ouvertures et des champs, des possibles et la création, et tout ça, ça fait que d'un coup, on l'a dit et redit, ça a été dit par les psychiatres et pédopsychiatres et les pédopsychiatres.

[00:37:14]

Les gens sont dans une vraie souffrance et il faut absolument réussir à renouer avec la culture et la création malgré les solutions envisagées.

[00:37:22]

Certains protocoles sanitaires sont d'ores et déjà jugé trop contraignant. Les Eurockéennes de Belfort, un des plus gros festivals de musique en France, vient d'être annulé, au grand dam des organisateurs et des festivaliers. Nicolas Bouzou, questionde Robin, dans l'Indre, comment croire à l'échéance du 15 mai? C'est vrai qu'encore aujourd'hui, on a appris de nombreux l'annulation de nombreux festivals pour le mois de juillet.

[00:37:46]

Alors, si on regarde un peu ce qui se fait à l'étranger, dans certains pays européens, aux Etats-Unis, en fait, on voit qu'avant d'avoir atteint l'immunité collective qu'on aurait bien évidemment pas le 15 mai parce qu'on vaccinent pas suffisamment vite. Mais avant même, en fait, il arrive à ouvrir des lieux de culture où des ou des restaurants de façon extrêmement progressive. Il y a deux façons de faire. Il y a la façon de faire à l'américaine. Dans l'État de New York, par exemple, on fait les choses vraiment très lentement, avec des choses incroyablement strictes, en bénéficiant, le faisant, en mettant en priorité le Clennett, notamment pour les restaurants.

[00:38:22]

C'est la première façon de faire, alors il faut quand même encore des aides parce que du coup, les cinémas, les salles de spectacles, les artistes ou les restaurateurs ne peuvent pas avoir un chiffre d'affaires normal. Il y a une deuxième façon de faire, c'est la façon de faire israélienne, c'est à dire dix jours après la deuxième injection de vaccin.

[00:38:34]

Vous pouvez faire absolument ce que vous voulez et je rappelle qu'une étude a été publiée cette semaine sur les vaccins Herren Messager qui montre. On le sait maintenant, on en est sûr qu'il empêche la transmission 80% à la première injection, 90% après la deuxième injection. Et donc, je sais que la France, a priori, refuse cette idée de passeport de passes sanitaire. Les Danois appellent ça un Corona Pass, mais sur le plan intellectuel, c'est quand même pas idiot puisque ça permet d'ouvrir tout de suite.

[00:39:02]

Du coup, on en profite.

[00:39:03]

Professeur Philippe Amoyel pour rebondir sur la question posée dans la première partie. Si les grands parents ont été vaccinés dix jours après, ils peuvent recevoir leurs petits enfants pour les vacances de Pâques sans craindre de se faire d'attraper la maladie et même d'en faire une forme grave ou même de l'attraper tout simplement.

[00:39:22]

Ce que dit Nicolas Bouzou, c'est après la deuxième injection. Oui, après une deuxième injection, oui. Après la première injection, c'est quand même plus difficile parce que les taux de couverture ne sont pas complètement de 100 pour les formes graves. Mais en effet, oui, c'est un avantage d'avoir ça. Et surtout, le fait de savoir maintenant qu'on protège également de la transmission, chose qui n'était pas encore claire, est un élément très important. Parce que c'est pour ça aujourd'hui qu'on recommande de continuer à porter le masque, même quand on est vacciné, pour éviter de contaminer quelqu'un par une personne vaccinée qui elle même aurait quand même attrapé le virus d'une manière ou d'une autre.

[00:39:54]

Donc, je pense que c'est un élément important et je crois que si vraiment on veut avancer, que ce soit pour les restaurants, les bars ou même les lieux et surtout les lieux culturels, la notion de pass sanitaire permettrait de démarrer progressivement parce qu'il faut la relancer. Ces machines, ça ne va pas être simple, en particulier pour les spectacles. Il va falloir redémarrer. Je pense qu'un redémarrage progressif donnerait de l'espoir et de serait peut être un moteur également parce qu'on va avoir besoin de vacciner beaucoup de monde à plus de 70 de la population, voire 80 de la population.

[00:40:25]

Donc, ça pourrait être un outil de motivation important pourrait être du passé militaire.

[00:40:29]

Françoise Fressoz Ça ne veut pas dire que ceux qui sont vaccinés, à savoir les seniors, ont le droit d'aller au restaurant et aux concerts. Et ceux qui ne sont pas vaccinés. Les plus jeunes, eux, seraient assignés à résidence chez eux.

[00:40:37]

Si, en plus, c'est complètement antinomique avec l'idée que développer Emmanuel Macron en disant la vaccination est libre, c'est à dire? Vous avez la liberté de vous faire vacciner ou pas. Mais s'il n'y a pas ce passe vaccinal de vaccin, on peut peut être même envisager des choses pour dire que vous n'êtes pas contaminé ou que vous avez fait un test. Voilà, je pense qu'à un moment, ça va finir par s'imposer parce que ça va être effectivement une des conditions de la réouverture des salles de spectacles et des restaurants.

[00:41:06]

Une question un peu polémique. C'est vrai qu'on voit le monde du spectacle qui peine à se faire entendre. On ne peut parler d'échec de la soirée des Césars à nuit. Leur combat fait qu'aujourd'hui, on est peut être plus en sympathie avec. Malheureusement pour eux, on les entend moins. En tous les cas. C'est certain que ces élections ont donné ce soir là un spectacle, un spectacle nombriliste avec des gens en tenue de soirée qui vivent pour la plupart de subventions qui viennent vous expliquer avec une violence complètement disproportionnée que le gouvernement est en train de les tuer est en train de tuer la culture.

[00:41:44]

C'était c'était plus un meeting politique d'ailleurs, et c'était pas fin parce que ils ne représentent pas le cinéma. Le cinéma, ce n'est pas que ces gens là et surtout, ils ne représentent pas la culture. La culture, c'est bien d'autres choses. Et on a vu dans votre reportage un média beaucoup plus vaste, beaucoup plus divers. Et c'est vrai qu'il y a des gens qui sont dans des situations dramatiques. Même si le secteur était aidé et aidé assez bien par le gouvernement, il y a eu des rallonges, etc.

[00:42:15]

Et c'est vrai que on peut comprendre le désarroi de ce monde du spectacle. Et souvent, les gens ont aussi du mal à réaliser que, par exemple, on est pas ouvert les musées parce que c'est assez simple de réguler des choses dans les musées, de mettre deux personnes par salle. Mais on oublie aussi que toutes les études et notre notre épidémiologiste me contredira peut être. Mais où? On voit quand même une très, très forte corrélation entre la circulation du virus et les déplacements, tout simplement.

[00:42:47]

C'est vrai, quantité d'experts vont faire des choix de restriction de déplacement et les lieux de culture sont apparus comme non prioritaires. La question elle va vraiment très vite se poser sur le passeport sanitaire, le pass sanitaire, parce qu'effectivement, ça permettrait demain de retourner tous au cinéma et surtout des salles s'allongeant. Parce que là, on est en train de refaire des protocoles extraordinairement complexes. Quelle entreprise peut se permettre, sur du long terme, d'avoir des jauges de 30% de clients?

[00:43:14]

Ça n'est pas rentable et on va rester sous perfusion.

[00:43:16]

Nicolas Bouzou, qui dit réouvertures, dit fin des aides. Qui dit fin des aides, ça ne dit pas faillite. Est que c'est pas là qu'on va s'apercevoir de l'hécatombe.

[00:43:24]

Non, parce que déjà, les aides ont été d'une efficacité redoutable contre les faillites, puisqu'il y a beaucoup moins de faillites aujourd'hui qu'avant la crise. Et c'est vrai dans tous les pays. Prenez l'Allemagne, l'Angleterre. On est à 15, 20, 30, 35% de faillites de moins que l'année 2019, qui était une bonne année du point de vue économique. Donc elle fonctionne bien dans aucun pays et certainement pas en France. On considère qu'on va appuyer sur le bouton pour éteindre les ardeurs.

[00:43:51]

Bien sûr que non. Donc, je pense que tous les ministres des Finances des pays européens, et en tout cas le ministre français de l'Economie, a parfaitement en tête le fait que les aides, elles, iront au delà de la sortie de la crise sanitaire, surtout pour certains secteurs. Si vous prenez les restaurants, par exemple, on peut imaginer regarde encore ce qui se passe en Israël ou en Angleterre. On voit que les restaurants, ça remarche très bien rapidement.

[00:44:17]

Alors ça ne remet pas en marche tout de suite. Un restaurant, ça prend peut être quelques semaines. Mais globalement, l'activité, le fil d'affaires redevient très élevé rapidement. Si vous prenez les salles de spectacle, l'industrie du cinéma, c'est beaucoup plus compliqué parce que l'industrie du cinéma. Vous avez des films qui ont été tournés l'année dernière, mais les films qu'on va voir dans les salles à la réouverture des cinémas, ce ne sera pas des films qui ont été tournés il y a six mois.

[00:44:43]

Ce sont des films qui ont été tournés il y a 12 mois ou il y a 18 mois de voyage. Donc, le film qui a été tourné il y a six mois, on ne sait pas quand est ce qui générera des recettes. Est ce que je dis là le raisonnement pour le théâtre? Très exactement le même. Donc là, on sait bien qu'il faudra des aides et des soutiens pendant plusieurs années. Il va y avoir un embouteillage au théâtre et dans les cinémas quand tout va rouvrir.

[00:45:04]

Alors en attendant, c'est la lumière au bout du tunnel, selon les mots d'Emmanuel Macron. Il s'agit bien sûr de la vaccination et la montée en puissance promise par Emmanuel Macron se concrétise, notamment grâce à la mise en place de vaccinaux drome géant. Voyez ce reportage au vélodrome de Marseille de Noé Poitevin et Maxime Liogier.

[00:45:27]

Le Stade Vélodrome a enfin retrouvé ses Marseillais. Pas de match ni de supporters cette fois, mais des habitants venus recevoir leur injection depuis le 15 mars. Le complexe s'est transformé en vaccinaux drome tonnes de bois brut.

[00:45:42]

Ca fait quoi?

[00:45:43]

Il y en a pas des créneaux horaires nombreux et des rendez vous qui s'enchaînent toute la journée. Ici, ce sont les marins pompiers de la ville qui supervisent les lieux, avec à leur tête Thierry Véronis. C'est à cet ancien pompier de 59 ans, réserviste, qu'on a confié la mission d'ouvrir ce centre.

[00:46:00]

Alors, il a organisé un parcours millimétré, orienté vers les cabinets médicaux où là, vous avez des médecins qui vont les recevoir et les rendre éligibles ou non à la vaccination.

[00:46:15]

Dans le vélodrome, trois circuits de vaccination ont été aménagés sous les tribunes, comme celui ci au premier étage.

[00:46:22]

Ces cabinets de vaccination? Nous en avons 13 au niveau et nous en avons six au niveau du rez de chaussée et derrière les boxes.

[00:46:30]

La pièce maîtresse? Nous avons un frigo équipé d'un tapis, l'OIF, qui nous permet de bien faire une lecture sur la température de ce degré. Et ensuite, nous avons à l'intérieur l'ensemble de nos flacons 260 flacons, précisément des doses de vaccins qui vont profiter à plus de 1700 personnes dans la journée.

[00:46:54]

Comme Simone Layani, 89 ans, cette retraitée n'est pas venue seule. Sa petite fille, soignante en maison de retraite, a pris un peu de son temps pour l'accompagner.

[00:47:05]

Non. Non. Je veux voir si elle n'a pas de douleurs, de fièvre ou quoi que ce soit. Après, je suis là pour l'accompagner. En tout cas, je l'attends avec impatience.

[00:47:14]

C'est la seule qui soit près de moi. Les autres enfants sont loin. L'opérateur est bon, on est pas. Je n'ai pas de Piaf, mon image.

[00:47:25]

Et au bout d'une demi heure. Le temps de la piqûre, il a réalisé le jeu sans problème.

[00:47:32]

À ce moment, Steeman la Layani l'attendait depuis longtemps.

[00:47:39]

Fait faire tout refaire. Prendre autant de l'autorisation d'aller au restaurant, d'aller au théâtre, de voyager et d'aller voir mes petits enfants pour vacciner des milliers de personnes chaque jour.

[00:47:53]

La Ville fait appel à 18 infirmiers libéraux. Frédéric Monis en fait partie. Elle travaille ici deux à trois fois par semaine sur son temps de repos, malgré la fatigue. Elle n'a pas hésité à venir prêter main forte. On n'avait pas beaucoup d'hommes au départ.

[00:48:08]

Là, on a donc là, on a reçu des doses et donc on donne les moyens de vacciner un maximum de gens. Et dès qu'on a des doses, on en est là. On fait un pic à la chaîne maximum, demandant un minimum de temps et pour ne pas gâcher les doses restantes en fin de journée.

[00:48:25]

Le vaccinaux drome a trouvé une solution. La liste complémentaire. Allez, bonsoir à tous! Vous allez bien, on est en forme normale, alors je vous avais promis hier soir une jolie surprise et la surprise est présente. Allez, première mi temps, on est bas les plus de 75 ans sans avoir pris rendez vous.

[00:48:49]

50 personnes vont pouvoir bénéficier de leur précieuse dose.

[00:48:53]

Franchement, c'est difficile de trouver des rendez vous où il n'y a plus de dose. Ou alors?

[00:48:58]

Et pourtant, 70, 75, 73, 77, c'était inespéré?

[00:49:05]

Oui, absolument. Et on nous a dit que c'était l'endroit à Marseille, le stade Vélodrome où il fallait être.

[00:49:11]

Donc, depuis l'ouverture du centre, le rythme de vaccination ne cesse de s'accélérer. L'indice 2112 vont pouvoir être injectés à terme. L'objectif est de vacciner ici plus de 4000 personnes par jour. Alors, question de téléspectateurs professeurs, Philippe Amiel, sommes nous confinés parce que nous manquons de vaccins? C'est vrai que le 12 avril, dans dix jours, les Anglais rouvrent les pubs. On va les envier, les Anglais. On est confiné parce que le virus circule à un niveau trop élevé, c'est un moyen de le stopper et de refroidir et d'essayer de limiter la surcharge des hospitalisations.

[00:49:49]

Le vaccin est un mécanisme parallèle. Il est important de le faire massivement et c'est une bonne nouvelle qu'on ait enfin ces vaccinaux en France. Ça permettra, dans un délai qui va prendre un certain temps quand même, d'avoir un autre effet sur l'épidémie en la réduisant. Mais pour le moment, il y a urgence. Le taux d'infection est trop important et le vaccin n'aurait pas suffi. Ça n'exclut pas que actuellement, on n'a pas assez de doses. Attention, on ne peut pas dire ce que j'ai dit, mais je pense qu'il ne faut pas corréler les deux.

[00:50:14]

Il aurait été nécessaire de le faire même si on avait eu des doses.

[00:50:18]

Pourquoi dites vous que le vaccin endorment est un moyen efficace? Parce qu'au début, on avait vanté la stratégie du médecin traitant qui vous rassure et qui vous prend en charge. D'accord, mais rappelez vous, on avait commencé à des vitesses encore moins rapides, mais si on veut atteindre rapidement une immunité collective, il faudrait faire comme les Anglais actuellement 500.000 vaccinations par jour et ce ne sera pas possible qu'avec les médecins traitants qu'avec les infirmières ou les pharmaciens. Il faut ces espèces d'usines à vacciner qui permettent en plus d'optimiser les doses et leur usage.

[00:50:49]

Il faut qu'on le fasse très vite et c'est aussi un moyen. Ça n'exclut pas les autres. C'est complémentaire et il faut utiliser toutes les méthodes.

[00:50:57]

Encore faut il. Nicolas Bouzou que nous ayons les doses, alors nous allons les avoir. Là, on en a manqué, mais on a des livraisons très importantes qui arrivent d'ici 15 jours. Trois semaines, donc des livraisons de vaccins Pfizer, Bouguennec, qui est déjà celui qu'on utilise le plus en France et qui vont compenser partiellement la diminution des livraisons de vaccins AstraZeneca. Et puis, on a un nouveau vaccin qui va arriver. Le vaccin? Johnson Johnson Janssen en français, qui est un vaccin qui est intéressant parce que c'est un vaccin avec une seule injection.

[00:51:30]

On voit d'ailleurs qu'aux Etats-Unis, certains Etats commencent à l'utiliser, par exemple pour des personnes qui n'ont pas de domicile fixe pour lesquelles il est possible de faire deux injections ou on le propose systématiquement aux gens qui passent aux urgences hospitalières. Cela veut dire que la pression qui va peser sur le ministère de la Santé en termes d'organisation va être très importante parce qu'il n'y aura plus l'excuse du manque de doses. Moi, j'ai fait le même calcul que le professeur. J'ai calculé que si on veut avoir, si on veut libérer l'économie, c'est le sujet qui m'intéresse.

[00:52:03]

Si on veut libérer l'économie complètement.

[00:52:05]

Cet été, il faut 60 pour cent de gens vaccinés. Ça veut dire à partir du moment où on a ces livraisons, dont 3 4 semaines pour se laisser un peu de temps, ça veut dire 500.000 injections par jour, 500.000 injections par jour, 500.000. Ça paraît beaucoup, mais on est nombreux en France et les Américains y arrivent. Ils font plus de %1 de la population tous les jours. Mais ce qu'il y a une appétence Françoise Fressoz pour se faire vacciner, c'est la question.

[00:52:27]

Je trouve que c'est la question parce qu'au fond, au tout début de l'épidémie ou non, au tout début de la campagne de vaccination, on entendait beaucoup de personnes qui cherchaient des doses et qui ne trouvaient pas ce qu'on entend là. C'est toujours les mêmes personnes qui cherchent. Mais il y en a d'autres qui refusent les vaccins parce que AstraZeneca ne va pas. Donc tout d'un coup par moment, vous avez des centres qui s'ouvrent à des personnes qui ne sont pas dans les règles normalement parce qu'il y a un excès de vaccin.

[00:52:54]

Il y a un risque qu'on jette. Ce qui m'a frappé dans l'intervention d'Emmanuel Macron, c'est qu'il a dit Il faut vacciner, vacciner, vacciner. Mais à aucun moment il a dit Écoutez, il n'a pas pris chaque Français par la main en disant Écoutez, c'est très important que vous vous vacciner parce que c'est important pour vous. C'est important pour le pays, c'est important pour la vie. Et je trouve qu'il y a encore ce frein au fond de la peur des pouvoirs publics face à tous ceux qui sont en doute par rapport au vaccins de leur forcer la main.

[00:53:23]

En tout cas, de leur dire à quel point c'est important. Or, je trouve que dans cette crise, le fait de disposer de vaccins un an à peu près un peu plus d'un an après le déclenchement de l'épidémie, ça devrait être quelque chose de formidable, formidablement valorisé. Et on est toujours dans cette peur de. Si jamais on fait vacciner, il y a des plaintes ou des choses, je trouve ça. Là, il y a un manquement de la confiance politique et de la confiance en général des Français.

[00:53:51]

Professeur Amoyel, à la fin de son intervention, Emmanuel Macron a aussi dit qu'il fallait renforcer notre capacité à fabriquer des vaccins en France. Pourquoi? Parce qu'il, dit il, redoute l'arrivée à l'automne d'un Varian contre lequel les vaccins que nous avons aujourd'hui ne fonctionnerait pas. Un scénario qu'il faut redouter. On repart à zéro à la rentrée, en septembre. C'est une possibilité, surtout si le virus circule au niveau où il est actuellement non, je ne pense pas, il faut.

[00:54:18]

Il faut voir ce qui va se passer, ce qu'on ne sait pas, s'il va déjà, si l'immunité va durer suffisamment longtemps, l'expérience qu'on a avec d'autres types de coronavirus qui me donnent des petits rhumes. Chaque année, les coronavirus de type Alpha montrent que, apparemment, on tient une immunité deux ans, une immunité naturelle. Donc, il faudra probablement vacciner, mais ce n'est pas un enjeu. On le fait pour la grippe. Et là, on pourra le faire encore plus facilement dans la mesure où, avec ses vaccins à Herren Messager, on est capable de dessiner exactement les mutations qui vont nous permettre de lutter contre les variants.

[00:54:49]

Donc, il faut aborder sa sereinement. Il faut se dire qu'on va quand même probablement avoir des rappels réguliers, mais on fait pour la grippe, on le fait pour d'autres maladies dans la mesure où on est débarrassé de ces contraintes. C'est un prix très léger à payer.

[00:55:02]

Tout de suite en vient à vos questions. Si les festivals prévus en juillet sont annulés, est ce parce qu'on ne va pas s'en sortir de sitôt? Je ne sais pas qui veut répondre. Peut être que c'est compliqué aussi de prévoir d'organiser un festival à l'avance, sachant qu'on peut avoir des imprévus à la dernière minute et qu'il faudra tout annuler.

[00:55:26]

Quand on regarde l'événementiel, beaucoup de grands événements sont annulés jusqu'à l'hiver prochain. En réalité, parce que, en effet, c'est extrêmement compliqué d'organiser ce genre de choses. Et donc, vous avez beaucoup d'organisateurs qui ne veulent pas prendre de risque, même si le risque est infime, même si tout le monde pense qu'en novembre, on en aura terminé grâce au vaccin. Beaucoup ne veulent pas prendre ce risque. Une toute petite chose il y avait quand même une expérimentation qui était prévue en France, qui consistait à organiser un très grand concert avec des gens masqués à distance pour voir s'ils sont contaminés.

[00:55:56]

Et là encore, on est toujours dans le précautionneuse à la française. C'est à dire qu'une fois que c'est Indochine, me semble t il, qui devait chanter, notamment. Et finalement, cette chose là, qui était une excellente idée, ne va pas se faire parce que, justement, on a peur que les gens se contaminent alors qu'il s'agit d'une expérience qui est très intéressante.

[00:56:13]

La recherche pour un traitement anti Kovy, continue t elle. Professeur Philippe Amoyel? Oui, bien sûr.

[00:56:19]

Il y a des essais qui sont actuellement en cours pour voir leur efficacité. L'idée, c'est vraiment que ces traitements subissent les expériences qui permettent de démontrer qu'ils sont efficaces comme n'importe quel médicament, même si c'est des médicaments qu'on connaît déjà. Il faut démontrer qu'ils sont efficaces pour en tirer un bénéfice, sinon ça ne servira à rien. Donc, en effet, il y a des discussions sur ces traitements pour parce qu'on en aura besoin, même par la suite.

[00:56:46]

Le gouvernement prépare t il un plan d'action pour le cas où un variant résistant au vaccin apparaîtrait? Question de François. A Paris, donc, visiblement, Emmanuel Macron envisage cette hypothèse d'un Varian contre lequel nos vaccins seraient inefficaces aux vaccins actuels. Je ne dis pas mouillait à mon imaginaire, tout le monde l'imagine actuellement, c'est toute la réflexion de Moderna ou de Pfizer bien tech qui sont en train de réfléchir soit à des riens, des troisièmes injections avec les mêmes produits qui stimulerait la production d'anticorps, soit dans ses troisièmes injections, d'envisager de nouveau de nouveaux variants de nouveaux design pour pouvoir atteindre ces nouveaux variants.

[00:57:25]

Donc, ce n'est pas une stratégie, c'est la logique de ce qui va se passer par la suite, une fois que tout le monde aura acquis cette immunité. Géraldine Vorster.

[00:57:33]

J'aimerais encore qu'on m'explique ce qu'on a gagné, comme tant à ne pas avoir confinait plus tôt. Pourquoi Emmanuel Macron dit il que c'était à refaire? Il le referait pour dire.

[00:57:44]

Emmanuel Macron, il a pris. Il a pris en compte d'autres paramètres que les seuls paramètres hospitaliers et de santé. C'était les limites. C'est un choix. Il a pris en compte des données psychologiques décodée, économiques, des données sociales. C'est un choix qui l'assume et qui, c'est vrai, aurait pu être différent, non? Qu'est ce qu'on a gagné? Bon, j'ai envie de dire on ne saura pas. Puis on le verra à la fin. Finalement, si la stratégie de vaccination décolle réellement est très, très vite.

[00:58:19]

On aura sans doute un jugement différent des semaines passées. C'est bien le problème. D'ailleurs, dans cette épidémie, on a une mémoire qui est très courte. On est très oublieux. Tous ne change pas vraiment collectivement ce que l'on a pu dire au Pensées simplement quelques semaines, quelques semaines plus tôt. La vraie question maintenant est le vrai enjeu pour Emmanuel Macron, c'est de réussir cette vaccination et on voit bien que ça va être difficile, même jusqu'à l'OMVS MS, qui tance l'Europe pour sa frilosité.

[00:58:50]

On en parlait tout à l'heure. Je pense que là où il a fait une erreur, mais qui est être une, peut être une faute, c'est dans la manière dont il a traité le cas du vaccin AstraZeneca, c'est à dire quand il a fait le choix de suspendre la vaccination à partir d'une peur qui n'était pas fondée scientifiquement. L'OMVS avait dit qu'il fallait poursuivre toutes les instances scientifiques et de santé, disait qu'il fallait poursuivre. Et là, il a pris une décision un peu irrationnelle pour pensant répondre à une inquiétude des Français.

[00:59:24]

Et ça, on va le payer. Oui, en termes de défiance vaccinale et j'espère que c'est pas ça qui bloquera au final l'effort de vaccination.

[00:59:31]

Professeur Amoyel, sans vaccination des moins de 18 ans, ne risque t on pas une nouvelle flambée des cas de contamination dès septembre?

[00:59:41]

Oui, c'est une vraie question qui est à l'étude dans différents pays, en particulier ceux qui sont plus avancés actuellement en matière de vaccination. Pourquoi? Parce que la circulation du virus, surtout si c'est un nouveau variant, sera beaucoup plus rapide dans les populations où il n'y aura pas eu d'immunité collective, donc en particulier chez les jeunes. Et puis, ce niveau de vaccination de 80%, je pense qu'on aura énormément de mal à l'atteindre en vaccinant que des adultes.

[01:00:07]

Nicolas Bouzou On revient sur les autotest. Pourquoi les Français ne seraient ils pas capables d'utiliser correctement les autotests? Je cite la phrase d'Olivier Véran dans Aujourd'hui en France j'ai essayé et je peux vous assurer que ce n'est pas aussi simple qu'on l'imagine.

[01:00:20]

Oui, mais il faut vous faire sourire. On pourrait faire la même remarque et on aurait pu faire la même remarque avec le préservatif. On peut aussi mal les mettre en valeur. Mais je veux dire, je crois que là, il y a quelque chose qui est très culturel avec l'Etat français. C'est cette idée selon laquelle il faut que tout soit professée. Il faut que tout soit absolument sûr. Alors, pour vous faire encore plus peur. Une idée qui était en débat, qui ne se fera pas, mais enfin qui a été mis sur la table, c'était d'autoriser les Français à faire des autotests sous supper, sous la supervision supervision d'un pharmacien.

[01:00:52]

Ouais, voilà, on tombe en pleine absurdie, mais enfin, ça fait un Télèphe fait par quelqu'un d'autre.

[01:00:57]

Voilà, c'est ça. Connectons les performances du vaccin Johnson Johnson. Question de Marie en Haute Savoie, professeur Philippe Mouillettes. Celui qui n'a que une seule injection, c'est son grand avantage. Oui, tout à fait.

[01:01:11]

Sa performance globale est 70%. Ils l'ont testé dans des populations américaines, sud américaines et sud africaines. Ce qui est intéressant, c'est dans la population sud africaine. C'est massivement du sud africain. Son efficacité a atteint 56%. C'est un vaccin qui a l'air extrêmement efficace et qui fonctionne sur une seule injection, donc, et qui surtout. L'autre point, c'est que ça, c'est sur la transmission, mais qui réduit de manière aussi extrêmement importante, au bout de la cinquième ou sixième semaine, les formes graves de l'ordre de 90%.

[01:01:41]

Donc, c'est un excellent produit également.

[01:01:44]

Françoise Fressoz une petite colle. Mes parents ont plus de 80 ans. Ils habitent à 20 km de chez moi. Ai je le droit de leur rendre visite? Question de Chriss, en Loire-Atlantique.

[01:01:54]

Ben moi, je renverraient comme le président de la République a la responsabilité individuelle, c'est à dire est ce que les parents sont vaccinés? Est ce que est ce que les risques sont forts? Si les risques sont forts, il ne faut pas y aller. Est on sûr que l'on peut rester contaminant, même une fois vacciné? Bien en étant encore au stade de la précaution? Question de Nala, en Hauts de Seine. Professeur Philippe Amoyel. Une fois qu'on est vacciné, est ce qu'on est contaminant?

[01:02:21]

C'est le principe de la protection contre la transmission. C'est la question qu'on s'est posée. C'est pour ça qu'on est au terme de pratique, de précaution. Et les derniers résultats des études israéliennes montrent que, en effet, avec le vaccin de chez de Pfizer, on a une réduction de la transmission. C'est à dire que même si vous l'attraper probablement, la production de virus est plus faible et diminue vos capacités de transmission et de contamination à un tiers. Donc, on est sur la bonne voie de ce qui nous permettra réellement de sortir de cette crise.

[01:02:49]

Et quand on l'attrape, on ne s'en rend pas compte ou quand même, on s'aperçoit qu'on est un petit peu grippé. Le seul avantage est qu'on est sûr de ne pas faire une forme grave qui nous amènerait à l'hôpital.

[01:02:59]

J'ai rencontré quelques personnes comme ça qui se sont trouvées positives après avoir été vaccinées, en particulier au moment de traverser des frontières. Et elles n'avaient aucun symptôme. Toutes celles qui m'ont contacté n'avaient aucun symptôme dans ce contexte là. Et c'est bien l'objectif du vaccin. Ils vous protègent, mais à un moment, vous êtes bien infecté par le virus. Il faut l'éliminer. Donc il y a une petite latence pendant laquelle vous pourriez peut être être contagieux. Mais apparemment, ce n'est pas le cas.

[01:03:23]

Il y a une protection de ce sens là.

[01:03:25]

Quatre semaines suffiront elles pour soulager le système hospitalier? Question de Georges dans le Morbihan. Puisqu'on fait ça en grande partie pour soulager le système hospitalier.

[01:03:36]

Philippe Amoyel Au bout de quatre semaines, peut être qu'on verra une diminution de la croissance des patients en réanimation. Je dis bien peut être. Le soulagement n'interviendra que un peu plus longtemps. Probablement, puisque si vraiment ça marche, il faudra avoir une baisse de 20 à 30 pour cent par semaine. Pour atteindre le seuil, il faudra sept à huit semaines. Justement, ce sont les hôpitaux parisiens qui sont saturés. Françoise Fressoz Finalement, quand Paris éternue, c'est toute la France qui subit les conséquences.

[01:04:01]

Question de gens, oui, mais notamment parce que c'est le poids de la région parisienne. Si c'est 30 pour cent de l'activité du pays, c'est une circulation intense. Effectivement, quand le cœur est touché au fond, c'est Héric un peu partout. Mais voilà, c'est la fin de cette émission.

[01:04:16]

Merci beaucoup d'y avoir participé. Je rappelle que c'est dans l'air et disponible en podcast audio sur toutes les plateformes. Vous restez sur France 5 à suivre. C'est à vous et on se retrouve demain. Bonne journée.