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[00:00:11]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet, réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. C'est une accélération dans la course à la présidentielle. Ce week end, en ordre dispersé, les prétendants ont fait un pas de plus. Bertrand se dit plus déterminé que jamais. Hidalgo prendra toute sa part. Mélenchon est prêt. Jadot se prépare. Marine Le Pen veut rassembler les Français seuls. Bernard Cazeneuve a jeté l'éponge ce week end pendant que les ambitions s'aiguisent.

[00:00:38]

Le parti du président, lui, s'enfonce dans la crise. Le numéro deux du parti a claqué la porte aujourd'hui, dénonçant le manque d'idées, et il sonne l'alerte pour 2022, alors que les régionales approchent et que le Kovy rend l'avenir incertain. Chaque parti affine sa stratégie de conquête. Alors pourquoi un tel empressement des prétendants si loin du scrutin? Comment la droite peut elle se placer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen? La social écologie peut elle réunir la gauche?

[00:01:06]

L'échec de la République en marche passe t il fragiliser le président? Bertrand Hidalgo Jadot qui fait peur à Macron? C'est le titre de cette émission avec son franc parler ce soir. Roland Cayrol, vous êtes politologue, directeur du Centre d'études et d'analyses de cette année. Je rappelle que vous êtes directeur conseil de Région Magazine. Je cite votre dernier livre, Le président sur la corde raide, publié chez Calmann-Lévy. Bruno Jeudy, vous êtes rédacteur en chef du service politique de Paris-Match.

[00:01:30]

Vanessa Schneider. Vous êtes grand reporter au journal Le Monde ainsi que pour Le Mag aujourd'hui à la une de votre journal La République en marche. Le grand malaise du parti présidentiel. Nous y reviendrons en France. Enfin, Nathalie Morhet, vous êtes journaliste politique au bureau parisien du groupe Ebra Est Bourgogne Rhône-Alpes, qui rassemble plusieurs titres de la presse quotidienne régionale. Bonsoir à tous les quatre ont participé à ce C'est dans l'air en direct. On va parler de ce week end incroyable où tout le monde a fait un pas de plus vers la présidentielle, mais quand même un mot pour commencer avec vous, Roland Cayrol, sur le président de la République, Emmanuel Macron, qui se fait plutôt discret, lui, en cette rentrée politique et en particulier dans la gestion de la crise du Caufield.

[00:02:09]

Oui, c'est vrai.

[00:02:11]

On a le sentiment qu'il n'est pas complètement content de la façon dont ça se passe. On dit qu'il serait même un peu fâché contre certains de ses ministres, comme certains des gestionnaires de la crise. Il se tait et je me demande s'il n'a pas raison. Parce qu'au fond, c'est forcément contre lui que se retourneront les critiques contre le pouvoir. Ça a été vrai pour les masques. C'est devenu vrai pour les tests. Il y a maintenant cette volonté d'aller vers les régions et les territoires.

[00:02:36]

Que ce soit là que se prennent les décisions. On ne peut pas à la fois faire ça et venir donner un compte rendu national. C'est le ministre de la Santé qui le fait. Je crois qu'en plus, ça l'arrange politiquement en cette période de pas beaucoup. Comme vous le dites donc, il faut peut être laisser un petit peu les choses se décanter. Mais c'est vrai que je crois que c'est une volonté de sa part en ce moment de se faire un peu oublier.

[00:02:57]

Pourtant, il avait un grand discours qui était prévu. Bruno Jeudy sur le séparatisme, c'est le discours qu'on attend quasiment depuis le début du quinquennat.

[00:03:03]

Oui, depuis le début du quinquennat. A cette fin, le communautarisme est devenu le séparatisme. On attend toujours la définition exacte. Il en avait parlé avant le confinement. Et puis, le président, aujourd'hui, n'est pas content de ce qu'on lui a préparé ou juge que la situation n'est pas la meilleure pour exposer un sujet où on voit bien que son propos aujourd'hui, c'est de faire les choses les unes après les autres locaux vides. Et le plan de relance semble prioritaire à ses yeux.

[00:03:30]

Et deuxièmement, ce sont notre priorité. C'est aussi de renouer le lien avec les Français et essayer d'éviter les sujets qui divisent. On peut dans une démarche de pacification. Or, le sujet du séparatisme qui, selon moi, est important, qui est une des éléments qui peut être, minent la société en profondeur. C'est peut être pas le meilleur, on le sait. Il ne l'a pas fait au début du mandat parce qu'il n'était pas prêt. Il a beaucoup évolué sur la question du résultat des courses.

[00:03:53]

Aujourd'hui, il pense que ce n'est pas l'urgence et l'urgence, c'est qu'au vide plan de plan de relance. Et il faut bien comprendre que les Français lasky ce qui arrive. On l'a vu la semaine dernière avec la fermeture de l'usine Bridgestone, qui n'aurait d'ailleurs rien à voir avec le Covisint, mais qui lui coûte une annonce de 900 personnes sur le carreau. C'est beaucoup plus important, sans doute.

[00:04:14]

On pourrait résumer en disant que les autres sont allés à l'offensive. Lui, non, il n'est pas dans ce temps là. Emmanuel Macron. Mais comme le disait Bruno Jeudy, il n'a pas intérêt. Il n'a pas intérêt à le faire pour l'instant. Pourquoi les autres sont à l'offensive? Parce que, selon un sondage qui a été publié chez vous d'ailleurs, il a 71 pour cent des Français qui refusent de se satisfaire d'un duel entre Emmanuel Macron, président sortant, et Marine Le Pen.

[00:04:36]

C'est énorme. Nokia a toutes les chances de penser que les Français aient envie de donner tort à cette espèce de pronostic qui traîne. Comme quoi Emmanuel Macron, naturellement, affronterait Marine Le Pen et qu'il n'y aurait pas d'autres candidats. Donc, il y a eu une offre possible qui va remplir le vide qui va bouleverser cette espèce de duo. Qu'est ce qui se fait face? Et donc, chacun estime pouvoir troubler le jeu et en même temps satisfaire le désir de l'opinion qui refuse, qui refuse cematch.

[00:05:10]

Il y avait aussi le match précédent. C'était le match Sarkozy Hollande à l'époque où les deux Français étaient sur la même ligne 86 500, à l'époque 86%. Mais là, on est bien en amont. C'est vrai que le match, ce match qui se dessine, les Français n'en veulent pas et ils ne savent pas quelle est l'alternative. Mais en tout cas, tout peut tout se poser. Emmanuel Macron n'a surtout pas intérêt, évidemment, à avoir l'air de mettre son grain de sel, même si Nathalie Morin, on sait qu'il y pensait, qu'il était un fin stratège politique et qu'il regardait tout cela de très près.

[00:05:45]

On va y revenir dans le détail en évoquant tous ceux qui sont d'ores et déjà sortis du bois.

[00:05:49]

Oui, Emmanuel Macron, si c'était pour reprendre la conversation, c'est aussi parce que les thèmes d'actualité, à savoir la sécurité et le COVED, sont les deux angles d'attaque de l'opposition. On le voit avec Marine Le Pen et avec Xavier Bertrand, par exemple. Pour lui, le fait de se taire, c'est le fait de s'extraire du débat et de paraître au dessus de la mêlée. Et il laisse les oppositions s'opposer tranquillement. C'est vraiment quelque chose qui est, je pense, tout à fait tactique.

[00:06:18]

Et je pense que ce n'est peut être pas totalement un hasard si le discours sur le séparatisme qui effectivement ne convient pas, est pas totalement prêt, etc. C'est aussi quelque chose qui a été beaucoup dans l'actualité depuis dix jours. Pour lui, cette façon d'attendre, c'est une façon de s'extraire, de paraître au dessus de cette mêlée qui, pour l'instant, voit s'opposer les challengers. Même si l'évidence, ce n'est pas uniquement tactique, je dirais pas vraiment tactique.

[00:06:40]

Parce que sur le Kovy d'abord, on est dans une grande période d'incertitude. Donc, c'est très difficile de s'exprimer alors que l'on craint d'autres mesures plus restrictives, alors qu'on annonce chaque jour de plus en plus de contaminations et que personne ne sait exactement. Donc, les inquiétudes reviennent. Donc il a tout intérêt à rester en retrait, comme il l'avait fait au début de la crise d'ailleurs, où il avait beaucoup laissé son premier ministre Édouard Philippe, alors se saisir du sujet.

[00:07:03]

Il intervenait que pour les mois, les annonces les plus importantes et sur le deuxième sujet, le sujet du communautarisme ou du séparatisme, comme on veut l'appeler, c'est un sujet sur lequel il n'est pas à l'aise. Emmanuel Macron, c'est. Ne font pas partie des sujets sur lesquels il a réfléchi avant d'être candidat, ni même pendant la campagne. Autant il a des idées sur l'économie et sur les réformes, mais autant sur le régalien et toutes les questions liées à l'immigration, aux tensions sociales, ce sont des sujets qui ne le sont pas dans son ADN.

[00:07:34]

Ce n'est pas dans ses préoccupations, donc il a raison d'être prudent parce qu'il n'a pas construit un discours de longue date. Il n'a pas d'instinct là dessus. Il a des injonctions contradictoires autour de lui. On lui fournit des éléments de langage. Il a la pression du rassemblement national et là, il a tout à fait raison de son point de vue. A mon avis, à prendre un peu de recul pour ne pas commettre de beau, parce que je crois que son avis n'est pas totalement arrêté et structuré sur la question.

[00:08:02]

Ce n'est pas là dessus qu'il est attendu par ses électeurs.

[00:08:07]

Une précédente présidence n'était pas là dessus qu'il avait marqué.

[00:08:10]

Parce que si on parle des électeurs qui l'ont élu en 2017, les électeurs des européennes et ceux aujourd'hui qui le soutiennent sont nettement plus à droite. A mon avis, il est attendu sur cette question par ceux qui aujourd'hui le soutiennent. Et on voit. Il a plutôt remonter dans les sondages. Il fait de la politique, il pense à 2022. Il suffit de regarder son dernier remaniement, le remaniement et un remaniement. Une équipe qui a été modifiée dans la perspective de 2022.

[00:08:35]

Le fait qu'il remplace Edouard Philippe par Jean Castex, un homme issu de la droite, c'est bien. C'est bien la preuve qu'il essaie de rester. De s'adresser à cette partie de l'électorat. Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur, c'est une réponse supposée à ça. Sa faiblesse supposée sur la question de la sécurité.

[00:08:54]

Et puis aussi faut il mettre des gens qui ont beaucoup plus de poids, alors peut être pas du poids politique. Quand vous mettez dans un gouvernement à la fois Eric Dupond-Moretti et Roselyne Bachelot, c'est que vous avez envie de vous entouré de gens qui auront la voix au moment, iront faire de la politique, notamment pour Eric Dupond-Moretti, répondre à Marine Le Pen. Il sera sneaker en 2022, c'est à peu près certain. En tout cas, le gouvernement est empêtré chaque jour dans une crise sanitaire et une crise sociale.

[00:09:20]

Les appétits s'aiguisent. Les opposants se rêve en tombeur du président. Et ce week end? Ce ne sont pas les régionales qui ont poussé les ténors à sortir du bois, mais bel et bien le début d'une autre bataille la présidentielle. Romain Besnainou et Michel Bouzy. C'est vrai, je n'en ai pas. Il a donné ce week end un sérieux coup d'accélérateur dans la course aux candidatures pour 2022. Xavier Bertrand, qui n'a jamais caché ses ambitions présidentielles, a clairement annoncé hier son intention de représenter la droite.

[00:09:52]

Je suis plus préparé qu'il y a quelques mois encore autant que dans vingt mois. Vous savez ma détermination à être candidat. Je n'ai pas à me cacher derrière mon petit doigt.

[00:10:01]

Xavier Bertrand se pose en adversaire d'Emmanuel Macron et en rempart contre Marine Le Pen, la présidente du FN, qui, elle aussi a commencé à placer ses pions ce week end, affichant sa volonté de rassembler au delà des clivages politiques.

[00:10:16]

Il y a des gens qui, à gauche, pourraient s'abstenir.

[00:10:18]

Moi, je ne veux pas m'adresser aux gens de droite. Je veux m'adresser à tous les Français. Je vois bien que beaucoup viennent nous rejoindre. Ils viennent de l'ancienne droite. Ils viennent de l'ancienne gauche. Ils sont déçus de l'ensemble de ces mouvements et ils se disent mais en fait, la solution, elle est là. Elle est dans la nation. Elle est dans la souveraineté. Elle est dans l'indépendance. Elle est dans notre capacité de peuple à se retrouver pour fabriquer un avenir.

[00:10:46]

Je dis que je suis là pour rassembler tous les Français. Je suis là pour rassembler les Français.

[00:10:54]

A gauche, Jean-Luc Mélenchon doit annoncer sa décision en octobre. Mais l'ancien candidat de 2017, qui avait recueilli 19 pour cent des voix, dit avoir déjà une légitimité. Il se rêve même en candidat commun de la gauche. Interrogé hier, il laisse peu de place au doute sur ses intentions. Tous ces gens qui sont candidats nous disent qu'ils vont bientôt nous proposer un projet. Très bien. Moi, j'en ai déjà posé sur la table à la candidature Insoumises.

[00:11:23]

Et si c'est la mienne, ça sera encore plus simple. Je n'ai même pas besoin de vous dire que j'ai à me préparer. Je suis prêt.

[00:11:29]

Et tout comme la droite qui se cherche désespérément un candidat naturel. La gauche, elle, ne manque pas de prétendants au trône. La semaine dernière, et pour la première fois, Anne Hidalgo ne fermait plus la porte à une candidature présidentielle. Dans un entretien au Point, la maire de Paris dit ne pas vouloir brûler les étapes, mais ajoute comme un premier pas vers 2022. Je vois bien que le regard sur moi a changé. J'entends les commentateurs, je vois les réactions chaleureuses des Parisiens, celle des Français que j'ai croisé cet été.

[00:12:00]

Je prendrai toute ma part dans la bataille qui s'annonce et la bataille s'annonce bien pour Anne Hidalgo. Un récent sondage la placent en tête des personnalités de gauche favorites pour remporter le prochain scrutin présidentiel avant 6%, devant Bernard Cazeneuve, qui vient d'écarter une candidature pour 2022 devant Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Yannick Jadot, défié par sa base, concurrencée par le maire de Grenoble Eric Piolle, veut lui aussi rassembler très largement un candidat écolo soutenu par une grande partie de la gauche.

[00:12:39]

Et si c'était lui, il faudra une candidature de rassemblement. C'est ce que je porte. Jean-Luc Mélenchon sera candidat. C'est acquis. Il a son projet. Et vous et vous? Moi, je m'y prépare. Je l'ai déjà dit, je m'y prépare dans les semaines qui viennent.

[00:12:55]

Je vais aller à la rencontre des Français comme je le fais toujours, entre rivalité et désaccords, entre ceux qui y pensent et les candidats déjà déclarés. Les ambitions présidentielles fleurissent partout. De gauche à droite. Un mois et demi du scrutin. Les départager sera un casse tête pour de nombreux partis qui devront peut être en passer par la douloureuse épreuve des primaires.

[00:13:17]

Et cette question, Yannick Jadot n'est il pas un peu seul chez les Verts? Les ambitions des uns et des autres? Commençons par les écolos et par Yannick Jadot.

[00:13:26]

Ecoutez, on sait comment ça fonctionne, les verts. Il y aura finalement sans doute un vote interne de la dizaine de milliers d'adhérents du parti. On sait qu'on se souvient qu'ils ont déjà fait une fois dans une primaire et qu'ils ont bazardé Nicolas Hulot, qui était très favori des sondages et qu'il avait pris Eva Joly avec le succès que l'on sait. Peut être que la même histoire va se reproduire. Peut être que Jadot, il est trop dans les médias.

[00:13:53]

Il a trop la tête enflée. Il a fait 16 cent aux européennes. C'est trop. Il veut rassembler. Il a même dit qu'il n'était pas contre le système capitaliste. Ça fait quand même beaucoup la culture pour la culture gauchiste verte, qui est la Coupe de la culture. Des dizaines de milliers de personnes. Très militante, très ardente, très associative, qui est là et qui a bien aimé Jadot. Il était très content que Jadot s'occupe du parti parce qu'il s'était mis à un peu en retrait.

[00:14:21]

Mais voilà, il a réussi son coup. Il ne faut pas non plus qu'il croit que c'est lui, forcément maintenant. Et du coup, comme il y a eu ces maires qui sont arrivés à la surprise générale dans de grandes métropoles aux municipales, c'est vrai. Eric Piolle? Rendez vous compte. Non seulement il est maire de Grenoble, mais il a été réélu maire de Grenoble. Magnifique. Et il le fait avec une vraie politique écolo. Donc, si, si.

[00:14:43]

Aussi, il y avait dimanche prochain un vote, c'est sûr que Jadot serait battu.

[00:14:48]

Absolument sûr.

[00:14:50]

On verra après. Il va. Il va faire sa campagne. Chacun va faire campagne, aura les régionales qui passeront là dessus. On verra bien.

[00:14:56]

Mais s'il y a cet état d'esprit et du coup, Anne Hidalgo se dit bon.

[00:15:01]

Normalement, il n'y a pas la place pour à la fois un candidat socialiste, un candidat écolo. On a vu dans les municipales. Les municipales ne sont jamais annonciatrices des présidentielles.

[00:15:11]

Jamais. Mais il se passe des choses qu'on peut regarder et que s'il voit que ça a marché dans toutes ces grandes métropoles, quand il y avait l'alliance de formations de gauche et notamment le Parti socialiste avec les écolos, donc elle se dit moi, je suis socialiste et en plus, je suis identifié comme faisant une politique totalement écolo à Paris. Me voilà, c'est une solution aussi et c'en est une. Déjà, c'est dur de désigner un candidat écolo. Désigner un candidat commun, ça va être encore plus dur.

[00:15:38]

En tout cas, si on parlait des écologistes à l'instant. Eric Piolle est reçu par Gérald Darmanin aujourd'hui pour évoquer les questions de sécurité à Grenoble. Est ce que c'est une façon de le mettre dans la lumière? Est ce qu'il y a une habileté politique? Est ce qu'il y a vraiment un problème de sécurité à Grenoble?

[00:15:52]

Il y a d'abord un petit sujet gros sujet sécurité à Grenoble, qui a d'ailleurs valu une passe d'armes entre Gérald Darmanin et Eric Piolle, le ministre reprochant au maire de Grenoble de ne pas assez investir sur la sécurité dans sa ville. Donc, il y a un sujet entre eux. Après un peu d'habileté politique de Gérald Darmanin pour semer la pagaille dans un parti qui nous a habitués à beaucoup de pagaille, je rejoins Roland sur ce point. Oui, ils ne vont pas s'en priver.

[00:16:18]

La majorité ne va pas, ne va pas s'en priver. Mais c'est vrai, je suis assez d'accord. Yannick Jadot, qui pouvait apparaître comme un écolo, j'allais dire raisonnable, présidentiable, parce qu'il était peut être une des premières fois que ça. Eh bien, il est en train de perdre pas mal de points à la rentrée. Et justement parce que les maires, les nouveaux maires apparaissent comme des poids lourds dans ce parti coupeurs de têtes, c'est jamais très bon d'être un peu, comment dire un peu trop dans les médias, un peu trop, même raisonnable.

[00:16:44]

On dit juste quand même pas préciser que la politique parfaite pour être élu bien français. 72 pour cent des Français ont désapprouvé. On en avait parlé avec vous à l'occasion de la sortie sur les sapins, considérant que c'était un arbre mort devant les sapins.

[00:16:59]

Le Tour de France à Angers, tout ça et là, ils ont accumulé quand même. Ils ont réussi à se rendre plutôt détestable pendant l'été. Les écolos, je trouve. C'est un peu dommage parce qu'ils se sont fait élire maire à la grande surprise générale, dans une élection où ils croient que eux, ils ont été élus par beaucoup de monde, ce qui n'est pas le cas. Mais peu importe, ils sont verts.

[00:17:17]

Alors, l'information du week end. Parmi ceux qui ont fait un pas en avant, c'est cette phrase d'Anne Hidalgo Je prendrai toute ma part. La présidentielle en 2022? Là, pour le coup, on change de calibre sans être désagréable avec les autres. Anne Hidalgo, est ce que vous diriez? Vanessa Schneider C'est une candidate qui peut, puisque la question est de savoir qui fait peur à elle. Des faire? Pas tout à fait, je le pense.

[00:17:43]

Elle revient de très loin. Anne Hidalgo, c'est une revenante. On l'a donnée, elle était détestée. Rappelez vous, on disait qu'elle était détestée. Elle avait un gros problème d'image dans l'opinion publique, auprès des Parisiens, au sein de sa propre famille politique, où elle était vraiment critiquée, critiquait sa dureté, son sectarisme. Et puis elle, elle s'est retrouvée. Il y a des circonstances particulières, mais en tout cas très bien réélue. Elle a su jongler avec quelques problèmes de majorité.

[00:18:15]

Des démissions d'adjoints qui étaient sur le papier aurait pu beaucoup plus à déstabiliser que ça. Mais finalement, elle s'est imposée. Ce qu'il faut voir aussi, c'est que les maires sortants sont quand même auréolés pendant cette période. Kovy, d'une image encore plus de gestionnaire qu'auparavant. Déjà, le maire, c'est celui sur lequel on s'appuie. Mais là, les maires qui ont traversé cette période l'opinion les voient un peu d'un meilleur art. Elle est sortie d'une espèce de trou noir où elle recevait la critique à longueur de temps où elle était, où elle était détestée.

[00:18:47]

Donc, elle se dit pourquoi pas? Elle regarde autour d'elle. Autour d'elle, Yakhya? Pas grand monde, donc. Ce n'est pas le Parti socialiste à l'agonie, ou presque. En effet, des figures qui pouvaient être comme Bernard Cazeneuve n'ont pas l'intention d'y aller. Il y en a d'autres qui ont vraiment complètement tourné la page. Parmi les anciens maires socialistes qui ont vraiment changé de vie, tourner la page et qui sont plus dans le paysage, c'est une femme avec de l'expérience, avec beaucoup, beaucoup d'expérience qui est maire de Paris.

[00:19:15]

Il faut se rendre compte de ce que. C'est beaucoup plus important qu'un gros ministre, par exemple, à gérer des budgets colossaux.

[00:19:22]

Travailler, recevoir des chefs d'État étrangers, c'est faire un message. Elle dit aussi clairement que ça m'intéresse.

[00:19:29]

Oui, c'est la première fois. C'est aussi parce qu'on lui pose la question. C'est aussi parce que c'est maintenant qu'il faut poser ses pions. Vous disiez tout à l'heure accélération ce week end. Accélération ce weekend. Pourquoi? Parce que quelque part, celui qui préempte un petit peu la candidature part avec un coup d'avance. C'est la stratégie de Xavier Bertrand. On y viendra peut être après, mais c'est ça, c'est de dire avant tout le monde. C'est peut être moi pour structurer après le débat autour de sa personne.

[00:19:53]

Troisième atout le maire sortant est élue femme. Et troisième atout, évidemment, c'est sa capacité à didée avec les écolos incarner l'écologie. Si les écologistes jouent aux coupeurs de têtes et n'envoient pas le bon candidat, ça peut être une candidate de rechange pour les deux camps. Nathalie Morel cache pas mal de case, dit Vanessa Schneider. Elle cache toutes les cases. Effectivement, c'est une femme de gauche. C'est une femme. Elle est de gauche. Il y a une case qui est aussi importante.

[00:20:18]

C'est qu'elle incarne paradoxalement les territoires. Certes, elle est parisienne, maire de Paris, mais elle est née à l'étranger. Elle a grandi à Lyon. C'est quelque chose qu'elle qu'elle redit régulièrement son attachement à Lyon, son attachement à l'Espagne. Elle a aussi quelque chose de très important dans la personnalité d'Adeline Talgo. Elle est mère. Elle déteste Emmanuel Macron. Et ça, c'est un moteur extrêmement puissant. Et tout le monde.

[00:20:39]

Pourquoi elle déteste Emmanuel Macron? Parce qu'elle déteste politiquement Emmanuel Macron. Parce que politiquement, ils sont sur des lignes totalement différentes. Parce qu'elle est vraiment de gauche. Elle considère que Emmanuel Macron s'est fait élire à gauche et mène une politique de droite. C'est quelque chose qu'elle ne supporte pas. Après, je pense que vraiment, en 2022 sera arrivé le temps d'une femme. Il y avait un grand désir de renouvellement en 2017. En 2022, les gens ne veulent pas de la Cheech Macron Le Pen.

[00:21:10]

Il faudra de la nouveauté. Il faudra aussi séduire les 10 millions d'abstentionnistes parce qu'on oublie qu'en 2017, il y avait aussi 10 millions d'abstentionnistes. Si jamais on se retrouve avec une affiche où il y a exactement les mêmes partants qu'en 2017, ce n'est pas 10 millions d'abstentionnistes qu'on aura, c'est 15 ou 18. Donc, elle a aussi cette passe. A mon avis, c'est cette possibilité d'attirer vers elle des gens qui, pour l'instant, se détournent de la politique.

[00:21:34]

Elle est prise au sérieux par l'anachronisme.

[00:21:37]

Oui, oui, elle est prise au sérieux. Parce qu'effectivement, dans ce paysage en ruine à gauche, où il n'y a pas de leader vraiment qui émerge, Anne Hidalgo est une des rares femmes d'expérience réélue à Paris. Faut rappeler quand même. Un an avant son élection, elle était donné battu au premier tour par le candidat marcheur. On a vu à l'arrivée que le candidat marche. Le candidat marcheur n'était plus le même et que l'arrivée était une deuxième.

[00:22:03]

Il était troisième, mais ils n'ont même pas réussi à faire élire des conseillers de Paris. Donc on leur a mis une raclée au plus. Du coup, elle a pris du poids, du poids politique opéré avec deux choses elle partout.

[00:22:14]

Elle a d'abord dit que jamais jusque là, on a fait une pirouette pendant le week end. Bon, ce sera oublié dans l'annonce, même si elle la candidate. Une chose, c'est que moi, je suis un peu dubitatif sur les chances d'un maire de Paris aujourd'hui dans une élection nationale. La vu que Bertrand Delanoë avait tenté avait fait un tour de piste il y a quelques années lorsqu'il lui est maire parce que c'est Paris.

[00:22:38]

Entre temps, la fracture entre Paris et la province des territoires maintenant s'est beaucoup aggravée. Et franchement, Anne Hidalgo, vu de province, c'est une image assez dégradée. Avec ce côté maire des Bobos, ça va être une critique qui sera assez dure. Après, elle est lees, j'allais dire à un électorat de gauche qui trouvera sans doute des qualités. Je pense que sa principale qualité, c'est sa capacité non seulement à faire un deal avec les Verts, mais également avec le Parti communiste, de lancer des défilés verts vers la gauche.

[00:23:13]

C'est sans doute la seule qui est capable de rassembler, de rassembler à gauche aujourd'hui, mais ça ne suffira pas. Il faudra qu'elle ait une offre de dépassement parce que moi, à mon avis, on est quand même dans une ambiance dégagée et tout ce qui va ressembler encore de près ou de loin aux vieux partis.

[00:23:28]

Bourgeois n'est à mon avis. Macron a un peu plus peur de la candidature Jadot que d'une candidature Hidalgo parce qu y pense qu'à gauche, je en plus foultitude de candidatures, qu'on ne sera pas Mélenchon, d'être candidat à la primaire socialiste, qu'on peut ajouter deux ou trois autres qui vont inévitablement y aller. L'électorat de gauche est en train de se rétrécir qu'il occupe sur le terrain, est moins grave que du côté qui va vers la droite républicaine, soit peuplé de gens qui puissent faire une autre chose que les voix de leur parti, mais qui puissent s'adresser à l'ensemble de l'électorat.

[00:24:01]

C'est ce que veut faire Yannick Jadot. Ce que fait Xavier Bertrand là, c'est évidemment plus dangereux pour gagner une présidentielle qui n'a pas d'espace politique à gauche pour le moment.

[00:24:10]

Non, parce que parce que parce qu'il y a plus de gauche en ce moment, il n'y a pas le Parti socialiste. Vous avez découvert agonisant? Moi, je veux bien capter une bonne qu'il est en état de il y a une gauche, la France insoumise. Quand vous prenez l'impopularité des partis ou même des leadeurs par rapport à ce qu'ils ont fait aux présidentielles, on n'est plus dans cette période là. Et pourquoi? C'est parce que, pour l'essentiel, les verts ont raflé la mise.

[00:24:34]

Donc, c'est plutôt là, en ce moment, que les choses se passent.

[00:24:36]

On bien dit un mot rapidement, mais on l'a vu là, Jean-Luc Mélenchon. Il donne le sentiment de vouloir cette troisième bataille. Ce sera sa troisième présidentielle. Il n'y a aucun suspense. Il y aura un accord prochain. Il va annoncer sa candidature. Les gens, quand on croise les gens, la France insoumise, n'en font pas mystère non plus. Donc, effectivement, il sera candidat. Après la salle, le seul suspense, c'est savoir quand est ce qu'il sera candidat.

[00:25:00]

On verra en fonction de l'actualité du mois d'octobre, etc. Mais oui, il est candidat. Il considère qu'il a fait 7 millions de voix l'année dernière, la dernière fois en 2017, et que le passage pour le deuxième tour, c'est 8 millions. Donc, il faut qu'il arrive à aller plus loin que ce que sa base électorale. Là où il fait une erreur, à mon avis, c'est que moi, je considère que sa base électorale s'est rétréci et qu'il ne part pas de 7 millions de voix, mais qu'il parle beaucoup parce que les écolos se disaient les écolos, les écolos.

[00:25:27]

Et puis aussi, il a bénéficié aussi de beaucoup de voix de socialistes en 2017, qui étaient déçus des gradés pour des raisons. À cet effet, avec son attitude en 2017, il a perdu des soutiens chez une gauche plus modérée qu'il y a un an.

[00:25:45]

Mélenchon se réinventer sur une troisième candidature? Je crois que c'est un sacré. C'est un sacré pari.

[00:25:51]

Et moi, je suis plutôt sur vous. Quant à la troisième candidature, il y a deux choix. Il y a ceux qui se font élire président de la République. Et puis, il y a ceux, comme François Bayrou, qui font deux fois moins de voix que la fois précédente.

[00:26:01]

J'ai l'impression, compte tenu du parcours de ces dernières années, de Jean-Luc Mélenchon, dont l'image s'est dégradée et même durcie, et de ce tempérament qui a changé, il est moins tendu différemment qu'il n'arrive pas à domestiquer et son incapacité à rassembler la gauche.

[00:26:15]

Je ne vois pas trop comment il peut faire plus la prochaine fois.

[00:26:17]

On peut refaire une troisième campagne en ayant le même projet à défendre. Cela pourrait être crédité par les Français de dire bon bah voilà, c'est une forme de fidélité à ce qu'on est à.

[00:26:27]

Mais il y a une forme de réinvention à trouver. Jean-Luc Mélenchon la trouve pas. Y compris en essayant de rassembler plus large. Aujourd'hui, il reste recroquevillé sur sa boutique insoumise et ça me paraît suffisant.

[00:26:40]

On entend, on entend beaucoup et vous allez me dire ce que vous en pensez les uns les autres. Au fond, ce qui fait le plus peur à Emmanuel Macron, c'est ce candidat, cette candidate qui sort de nulle part, forcément.

[00:26:51]

Il sait ce qu'il a fait, lui. Quelqu'un pourrait le faire. Quelqu'un d'autre pourrait le faire. La vérité, c'est que si on était très malin à un an et demi de la présidentielle, on pouvait quand même savoir que Macron existait. Et quand on faisait des pronostics ici, ce n'était pas absent. Là, tout le monde se dit qu'il pourrait refaire le coup de Macron à gauche ou à droite. Et là, la vérité oblige à dire que l'on a beau chercher, pour le moment, on ne voit pas.

[00:27:21]

Donc, on peut se dire sur le papier, on sait maintenant que. C'est possible, mais il faut quand même pas sortir absolument de nulle part. Donc voilà, l'hypothèse est raisonnable en principe, elle, pour le moment déraisonnable parce qu'il n'y a pas de candidat à la candidature.

[00:27:41]

Ça changera tout à fait d'accord, parce que dans un an et demi, avant l'élection d'Emmanuel Macron, je ne pense pas qu'on disait autour de sa table février que les élections Taxila plus d'un an avant. Mais après? Oui, évidemment, il y aura des surprises. Il y en a eu à chaque fois des surprises en 95 ans, arrivé en 2002. A chaque fois, il y a une surprise et quelque chose que les Français n'aiment pas qu'on les enferme dans des schémas établis.

[00:28:07]

Emmanuel Macron le sait. En effet, comme l'a dit Roland Cayrol, il en a été le bénéficiaire de cette envie de bousculer un peu des schémas préétablis et des pronostics. Donc, évidemment, il regarde partout savoir ce qui se passe et il essaye avec des arrière pensées, évidemment, d'instaurer le plus possible des duels avec ceux qui sont pour l'instant qui occupent la place d'opposant principal. Voilà avec la crainte que cette place. Je sais pas. On entend parler de Bigard, de Zemmour, ce genre de du général de Villiers.

[00:28:39]

Gérer les candidatures qui sortent du sérail du service politique, c'est un façon. Le président, l'humoriste ukrainien Beppe Grillo.

[00:28:51]

Bon, c'est pas très conforme à ce qu'on a vécu jusqu'à présent. Dans les dix élections présidentielles. Même Emmanuel Macron sortait du sérail politique. Alors il était en embuscade. Il est sorti. Finalement, on l'aurait fait démission. Deux ans avant, on n'aurait pas pu dire Emmanuel Macron.

[00:29:10]

Il a fait ce qu'on peut dire que de deux choses différentes. Très vite, on peut dire qu'il y a une chose que je m'excuse. C'est pas la première fois que je vis ici cette fameuse loi. Un an et demi avant les présidentielles, toutes depuis la première, 65 jusqu'à la dernière. Et ça vaut pour toutes. Un an et demi. Les Français eux mêmes mettent en tête dans les sondages d'intentions de vote pour le 2ème tour. Deux personnes qui ne sont jamais celles qui sont là le jour de l'élection, ça n'est jamais arrivé.

[00:29:38]

D'où la surprise. Nos choix possibles seraient les mêmes probables. Le problème, c'est de savoir s'il y a un élément de surprise absolu dans un individu qui sort de nulle part. Et ça, c'est très différent. Ça, c'est pratiquement jamais arrivé. Je dirais le phénomène Macron. Et quand on dit Zemmour, ça, c'est une candidature tout à fait possible. Mais il y a des candidatures de ce type possible dans un secteur très précis de l'opinion qui, selon moi, ne sont pas des gens qui jouent pour la présidence de la République, mais qui peuvent être là n'est pas ce qu'il y a en ce moment dans les milieux de la droite extrême ou de la droite radicale.

[00:30:12]

Des gens qui sont mécontents de la candidature de Marine Le Pen, qui pensent qu'il y a un espace à occuper autrement, quelle qu'elle a fait son temps et que ça ne marchera pas une nouvelle fois, et qui pousse une candidature de type Zemmour. Et ça, ça pourrait très bien arriver.

[00:30:25]

En tout cas, ce n'est pas la première fois que je lui parle de son ambition. Hier encore, dans le journal Le Parisien, Xavier Bertrand a dit sa détermination pour 2022. Cette fois ci, le président de la région Hauts de France est attendu au tournant. Il tente de trouver un espace à droite et entre en campagne d'abord avec une cible Emmanuel Macron Magalhaes, la Creuse, Christophe. Ça y est. Xavier Bertrand s'avance un pied dans sa région, un oeil sur l'élection présidentielle.

[00:30:56]

Cet après midi, il défend les ouvriers de Bridgestone contre la délocalisation de leur usine, main dans la main, ditil, avec la ministre du Travail. Le président de région vient faire pression sur les grands patrons. Une semaine après avoir dénoncé leur décision. Une fermeture complète de ce type. C'est un assassinat et c'est un assassinat prémédité prévu de longue date. On a affaire à des menteurs parce qu'en novembre 2019, ce n'était pas un siècle. A Bercy, au ministère, il y a eu des réunions et nous, on dit les yeux dans les yeux.

[00:31:29]

Vous savez, il y a des difficultés sur le marché du pneu, mais il n'est pas question de fermer. On est aujourd'hui en septembre 2020. Et visiblement, on a eu affaire à des cyniques et à des menteurs.

[00:31:39]

Ça fait longtemps qu'il l'attend son moment. Dès 2017, il claque la porte de son parti.

[00:31:45]

J'ai décidé de quitter définitivement les républicains. Définitivement, ditil.

[00:31:50]

Je m'étais déjà mis en retrait depuis le soir du premier tour de l'élection présidentielle. Quand j'ai vu que ma famille politique ne voulait pas dire clairement qu'il fallait voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême droite.

[00:32:02]

Façon de rappeler qu'avant, le président lui avait déjà battu l'extrême droite dans sa région Hauts de France. C'est sa vitrine politique. Et pour s'entourer. Xavier Bertrand rassemble régulièrement un groupe de réflexion.

[00:32:16]

Vous serez prochainement dans le Calvados. François François tranche beaucoup, principalement, qui n'aurait vraiment rien à voir avec un réseau de militants.

[00:32:23]

Ce n'est pas un parti politique. Chacun est libre. Chacun voit midi à sa porte. Moi, ce que je reproche aux partis, c'est qu'ils soit obsédés. J'ai été comme ça. J'avais été à la tête d'un parti par la conquête du pouvoir. Les idées, les solutions aux problèmes, ce n'est pas la priorité. Aujourd'hui, pour moi, c'est la priorité.

[00:32:40]

Là, après la crise des gilets jaunes, après le Tour de France d'Emmanuel Macron, lui aussi a voulu faire son grand débat citoyen. Il aime être seul en scène. Xavier Bertrand prend ses distances politiques avec Emmanuel Macron.

[00:32:57]

C'est la solidité et l'esprit de responsabilité de nos concitoyens qui a permis de stopper l'épidémie. Une époque, c'est le peuple s'est complètement.

[00:33:07]

Voilà son crédo. L'expérience du terrain face aux élites au pouvoir, aux idées, aux fonctionnaires qu'il entend dénoncer.

[00:33:16]

Je pense qu'aujourd'hui, il y a un système de gouvernance politique, administratif et budgétaire qui décide à la place du politique et qui fait que les vrais patrons, ce sont des gens que vous ne connaissez pas, qui, eux, ne sont jamais soumis aux élections, qui, au final, ne sont pas portés d'engueulades.

[00:33:33]

Ils ne sont pas à portée de baffe.

[00:33:34]

C'est un certain nombre de hauts fonctionnaires qui décide à la place, le président de région veut désormais exister dans le débat politique. Alors, pas question de laisser Emmanuel Macron s'emparer des thèmes originellement acquis à la droite.

[00:33:48]

Le président de la République essaye aujourd'hui de nous faire croire qu'il a compris que ses sujets étaient importants. C'est bien ça, c'est bien ça. Les questions, notamment de sécurité. Très bien. Trois ans et demi de perdue, trois ans et demi de perdus. On nous annonce une loi sur les séparatistes. D'ailleurs, le président de la République a visiblement du mal à prononcer le mot islamisme. Parce que c'est ça quand même le problème.

[00:34:10]

Il le sait. Xavier Bertrand. Pour le moment, la voie est libre à droite, sans concurrent désigné ou assumé chez les républicains. Alors lui, il le dit et le fait dire par ses amis.

[00:34:22]

Il a feint. Je vous le dis, c'est celui qui a lancé le meilleur pour l'instant. Pour l'instant, c'est celui qui a le plus. L'appétit de Xavier Bertrand sans doute au menu de l'hôtel Matignon ce soir, avec son ancien chef de cabinet devenu premier ministre pour un tête à tête un peu particulier.

[00:34:41]

Alors, la faim, l'avocat Rachida Dati, ça veut dire. Il est déterminé en Sarkozie. On dit que c'est lui qui en a plus envie. Il arrive à la fin.

[00:34:48]

Ça fait partie du folklore politico journalistique français. Ca vaut ce que ça vaut. Je ne suis pas absolument sûr que ce soit vrai.

[00:34:57]

Ce qui n'exclut pas la détermination, la détermination.

[00:34:59]

Oui, mais tous ceux qui ont le plus souvent que cette histoire qui réussissent, c'est celui qui mérite de réussir. Parce qu'à un moment, il dit qu'on va avec Jean, mais c'est trop bête. Enfin, il faut trouver des trucs plus forts.

[00:35:12]

Après, Coco va avoir faim. Bon, c'est un bon candidat. Xavier Bertrand, c'est un bon candidat. Quand vous regardez l'état de l'opinion des électeurs de droite aujourd'hui, au fond, sauf si Nicolas Sarkozy décidait de se dévouer une nouvelle fois ou là, il bénéficie d'une aura supérieure à tous les autres. En dessous de lui, qu'est ce qu'on trouve? On trouve.

[00:35:36]

Xavier Bertrand, François Baroin, Valérie Pécresse. Tous les trois dans des niveaux proches et assez faibles 12 à 15, on les préfère, suivis par Rachida Dati et d'autres qui comptent très peu dans ce trio là aujourd'hui de tête. Il a été un bon ministre, qu'on aime ou pas la politique qu'il a menée à la Santé, aux Affaires sociales. Il a été techniquement un bon ministre qui savait expliquer qu'il savait coucher avec Bercy, avoir de meilleurs budgets. Il s'intéresse beaucoup à la communication.

[00:36:09]

Il travaille, c'est pas un de ses hommes politiques. On pourrait citer Qu'on ne s'y trompe pas, qui sont surtout toujours avec un téléphone, jamais devant des dossiers. C'est un type qui travaille et il est président d'une région. Il y coache un assez grand nombre de cases, d'autant qu'il entend incarner une droite populaire, comme il dit, ce qui va assez bien avec la région Nord qu'il a battu. En effet, Marine Le Pen dans sa région, avec le soutien des voix de la gauche qui sait faire de la politique.

[00:36:36]

Inconvénient il n'est pas très connu. Assez bizarrement, les hommes politiques qui ont été ministre auraient été beaucoup dans les plateaux, croient que tous les Français les connaissent bien, non? Un Français sur deux ne peut pas dire qualitativement des choses sur eux, pas plus sur les autres, d'ailleurs. Baroin, Pécresse? Pareil. Donc, il faut d'abord qu'il aille. C'est pour cela qu'il a raison de commencer. Il faut qu'il aille à la rencontre des Français. Il faut qu'ils parlent qui sont.

[00:37:01]

Il faut qu'il fasse du people et il faut qu'il enfonce le coin. Il va cogner de plus en plus contre Macron pour montrer qu'il est, lui, vraiment à droite. On avait dit la rumeur que font courir ces ennemis au sein des républicains. En fait, il fait ça parce qu'il espérait être premier ministre de Macron quand l'autre a nommé Edouard Philippe. Je pense que tout cela est inventé, mais voilà qu'il montre qu'il est contre. Et il faut qu'il montre que cette guerre est anti élitaire, anti élitiste.

[00:37:30]

C'est là que c'est sécuritaire et élitiste, sécuritaire, qu'elle fera très attention à l'immigration.

[00:37:36]

Tout ça dans le respect des valeurs républicaines.

[00:37:38]

Bruno Jeudy. C'est pourtant ce qu'a dit à L'instant Roland Cayrol. Parce que c'est vrai que depuis qu'il est ressorti du bois, il est beaucoup question régalien des questions de sécurité. Ce n'est pas tellement. Jusqu'à présent, vous avez très bien rappelé son parcours de ministre qui est un ministre protestant, social, d'emploi, etc. A porté le dossier des retraites et de la santé, etc. Mais que le régalien, l'autorité là dessus, on l'attend forcément, forcément.

[00:38:07]

Mais en tous les cas, c'est là dessus aujourd'hui qu'il peut faire la différence avec Emmanuel Macron, qu'il regarde aujourd'hui Emmanuel Macron. Il est assez difficile à prendre, entre guillemets, sur les questions économiques. En plus, on est dans la crise sanitaire. Critiquer le plan de relance ne serait pas tellement bienvenu. Les Français sont satisfaits de la façon dont est géré le chômage partiel. Les chefs d'entreprise très contents des prêts? Ce n'est pas du tout un terrain sur lequel Xavier Bertrand peut se lancer.

[00:38:35]

En revanche, la faille, pour l'instant, est identifiée comme telle.

[00:38:39]

Xavier Bertrand, c'est la sécurité, c'est l'immigration, c'est le séparatisme ou le communautarisme. Est ce qu'il est crédible? Tu sais pas. Effectivement, les secteurs où Xavier Bertrand a fait parler de lui ou par le passé s'est distingué. Mais ça lui permet, lui, de se réaffirmer en homme de droite, de s'adresser à cet électorat qui aujourd'hui, s'il y a une partie de la droite qui peut être tentée par Macron, il y a toute une partie de la droite qui n'est pas du tout tentée par Macron, qui n'est pas content de la façon dont ça se passe.

[00:39:09]

Sur le plan de la sécurité, ça dépasse largement la droite, donc du coup, il commence par ce terrain là où il peut tirer tirer avantage. C'est de bonne guerre, surtout quand vous vous lancez dans une dans une aventure présidentielle.

[00:39:22]

Parce que bon là, il fait quand il est candidat, il est candidat depuis 2012 avec Xavier Bertrand. Il faut quand même le faire, comme le rappelait Xavier Bertrand. Il s'est émancipé des leaders de la droite, ce qui lui vaut d'ailleurs plutôt de l'inimitié de leur côté. Nicolas Sarkozy ne l'aime pas. Alain Juppé le méprisait. Pas trop non plus. François Fillon a détesté qui ne le soutiennent pas pendant sa campagne. Capable de manière ostensible, vaut d'ailleurs un avantage aujourd'hui, finalement dans ce cas ci.

[00:39:51]

Euroland n'a pas été trop associé à cette défaite de 2017. Mine de rien. Et aujourd'hui, dans le paysage où vous faites du j'allais dire du neuf avec du vieux, ça peut, ça peut l'aider. Il est candidat aussi.

[00:40:05]

Moi, je trouve qu'il se lance tôt parce que il prend le risque de polluer un peu sa campagne des régionales. Il se lance. Pourquoi? Parce qu'il se doute beaucoup que François Baroin ne va pas se lancer. Or, c'était le vrai concurrent. C'était même, selon moi, sans doute le candidat. Le candidat probable le laissera s'exprimer quand il le fera.

[00:40:25]

Mais Xavier Bertrand se dit Il ne faut pas lasser. Il ne faut pas laisser quelqu'un s'installer. Or, il y a quelqu'un que Roland Cayrol n'a pas cité et qui, lui, s'y voit, même s'il est peu connu. Pas d'histoire, c'est Bruno Retailleau qui est à l'intérieur du parti, pourrait j'allais dire nous faire un coup. Benoît Hamon?

[00:40:42]

Il enjambe totalement les régionales. Ce n'est pas un sujet. Les régionales pour Xavier Bertrand, la vie routages. On l'a vu, je termine ma question. On l'a vu dans le cortège. Il est très en avance sur le dossier Bridgestone, qui se passe sur son territoire, chez lui. Il est en position très favorable pour les régionales en France. Xavier Bertrand fait partie des rumeurs, mais on a lu ici ou là ce week end aussi, que la Makoni s'organise et pourrait envoyer Gérald Darmanin.

[00:41:08]

Est ce que ce serait envisageable ou quelque chose comme ça? Face à lui, dans les instances? Moi, je n'y crois pas. Parce que d'abord, Gérald Darmanin est un proche de Xavier Bertrand. Donc, je pense que ça serait quand même très, très difficile pour Gérald Darmanin d'aller contre Gérard. Saint-Pardoux, Xavier Bertrand, Xavier Bertrand, Xavier Bertrand. C'est quelqu'un qui n'engendre pas les régionales puisqu'il a clairement dit que si jamais il était battu, il n'irait pas.

[00:41:34]

Pas la peine. S'il ne pourrait pas gagner les autres France, il n'y aurait pas la présidentielle. Donc c'est gonflé. C'est assez gonflé. Mais en même temps qu'il peut y avoir contre lui, il n'y aura pas Gérald Darmanin. C'est quand même quelqu'un face à une élection qui va être très nationalisée, où il va y avoir un taux d'abstention colossal, donc une prime au sortant importante. Il fait de l'emploi et de l'accès à l'emploi un des thèmes forts.

[00:42:00]

Localement, donc, c'est un sujet. C'est clair. En tout cas, la présidentielle passera par là. La question ne se pose d'ailleurs. Elle est posée par Gilbert, dans l'Hérault. Xavier Bertrand a t il l'étoffe d'un président?

[00:42:11]

Il le pense en tout cas. Il est député depuis 2002, donc il a quand même une expérience très importante au niveau national. Il est élu local. Il a été patron d'un parti, donc très honnêtement, oui, il a sans doute les capacités d'un chef de l'Etat. Après, est ce qu'il a la capacité de rassembler toute la droite? Ça, c'est une autre question. Moi, je pense que Xavier Bertrand a en effet des candidats depuis très, très longtemps.

[00:42:34]

Si il haussent le ton, c'est parce qu'il voit bien que son discours, qui était axé sur une droite populaire sociale proche des préoccupations des Français, n'imprime pas, c'est à dire depuis le temps. Il est candidat, il est candidat et répète qu'il est candidat. Il le fait soit par des petites phrases, soit par des propos plus appuyés, et sa marge de progression n'est absolument pas enregistrée dans aucune enquête d'opinion. Donc, il est bien obligé de hausser le ton et d'aller sur des thématiques un peu plus clivante pour se faire remarquer et pour s'affirmer en opposant à Emmanuel Macron.

[00:43:03]

C'est le premier point. Le second, c'est que je pense au contraire que son élection est loin d'être acquise et que Xavier Bertrand a quand même un énorme problème dont on n'a pas parlé pour l'instant. Il se pose en candidat de la droite alors qu'il a été élu dans sa région avec des voix de gauche. Xavier Bertrand. Sans la gauche, il n'était pas président de région et on entendrait plus parler de lui. Et il serait retourné à Saint-Quentin. Et puis basta cosi.

[00:43:30]

Il est président des Hauts de Seine grâce à la gauche qui a appelé à voter pour lui. Est ce que la gauche refera une seconde fois la même chose? C'est pas sûr du tout. C'est pas sûr du tout. Parce que même s'il se prévaut d'un bon bilan, il met en particulier en avant 20.000 créations d'emplois. La gauche peut être tentée cette fois de ne pas le soutenir, d'autant plus si c'est le candidat de la droite, elle n'aura aucune raison de le soutenir localement.

[00:43:52]

Donc, le calendrier est très, très mauvais pour lui. Et d'autre part, Emmanuel Macron, s'il a envie de se débarrasser de ces petites pousses qu'on voit surgir. Que ça soit à droite ou à gauche. Qu'est ce qui peut faire? Une chose très, très facile à faire, c'est de construire des listes en marche contre ces candidats présidents de régions. Cela vaut pour Valérie Pécresse également, mais de construire des listes qui n'ont pas vocation à emporter la région là pour faire perdre, mais qui peuvent tout à fait faire perdre un sortant qui a été élu dans des configurations très compliquées.

[00:44:23]

Juste une dernière question avant d'aller au dernier reportage. Que dit ma chronique sur Xavier Bertrand? On a quand même vu que le premier ministre Jean Castex était un proche de Xavier Bertrand et on a dit tiens, c'est pour gêner Xavier Bertrand Gérald Darmanin, proche également de Xavier Bertrand. Il y a déjà des éléments de langage pour saper la candidature de Xavier Bertrand. Ma chronique fait deux choses. D'abord, ils ont dépouillé Xavier Bertrand en nommant Jean Castex, dont il espérait peut être faire son directeur de campagne.

[00:44:55]

Ce n'est pas rien. Et puis Gérald Darmanin, promu ministre de l'Intérieur, qui a dit quand même à plusieurs reprises qu'il ne ferait jamais rien contre Xavier Bertrand. Ce serait facile. La deuxième chose, c'est ce week end. Qu'est ce qu'on a entendu ce week end avec Xavier Bertrand, qui fait son premier tour de chauffe? On a entendu Stéphane Séjournez, un proche d'Emmanuel Macron, député européen, dire La France n'a pas besoin d'un nouveau François Hollande.

[00:45:16]

On a entendu d'autres dire c'est François Hollande. La teinture, la teinture. Moi, ce sont des mots extrêmement méprisants à l'endroit de Xavier Bertrand, qui monte quand même. Il y a quand même un peu d'inquiétude.

[00:45:30]

Alors peut être pas d'inquiétude, mais de la fébrilité. Et la droite qui s'organise? Moi, je crois que la droite est souvent excessive dans ses difficultés. Quand la gauche est souvent peut être, à mon avis, s'illusionne sur ses chances. Mon avis à droite, s'il trouve un bon candidat pour Emmanuel Macron, c'est très embarrassant.

[00:45:47]

Du reste, François Hollande a été élu avec un discours très Shankara.

[00:45:55]

Oui, il y a un os pour la droite. Il va falloir apprendre à ronger. C'est comment? Il y a un espace politique pour la droite qui ne veut pas de Macron. Il y a un espace clair, comme on désigne un candidat. On a parlé des candidats potentiels dans leurs statuts.

[00:46:10]

On dit qu'on fait une primaire. La dernière primaire a pas donné à fond, n'a pas laissé que de bons souvenirs à toutes ces personnes. Alors comment on fait ça s'introduisait, idée qu'on pourrait peut être y échapper s'il y arrive finalement. Quelqu'un qui devient candidat naturel? Très joli mot. Donc, on a plus besoin de processus de départage, comme ils disent aux lecteurs.

[00:46:30]

Joli langage de notaire. Est ce que quelqu'un, ça veut dire que les sondages qui vont décider à ce moment là, c'est simple. Donc pour cela, il faut conquérir les Français. Il faut y aller. Il va donc falloir que ces messieurs dames aillent nous convaincre et monte dans les sondages que vous avez.

[00:46:44]

C'est qu'il a bien fait de partir si tôt. Oui, il faut que les autres partent. Parce que la plupart, sans quoi? Sans quoi ils sont allés à des primaires. C'est un autre spectacle.

[00:46:53]

Alors. Mais avant de savoir qui sera peut être face à lui lors de la prochaine présidentielle, Emmanuel, qu'on doit déjà s'assurer de savoir qui sera derrière lui. Le numéro 2 de la République en marche a claqué aujourd'hui la porte de son parti. Il dénonce un parti, Laren, qui ne produit plus Dinet d'idées nouvelles. Un départ de plus alors que s'installe une sorte de blues démarcheur. Juliette Pérot, avec Aubrée Perrot et Dominique Lemarchand.

[00:47:21]

C'est un nouveau coup dur pour la majorité présidentielle. Ce matin, Pierre Terrasson, le numéro deux de La République en marche, annonce au journal Le Monde qu'il quitte ses fonctions à la direction du parti.

[00:47:36]

Il ne permet ni de faire vivre nos différentes sensibilités, ni de mener le rassemblement, ni de produire des idées neuves.

[00:47:44]

Une critique acerbe au lendemain d'une nouvelle déroute électorale pour Reims ce week end. Les élections législatives partielles ont tourné au fiasco. Six scrutins, six échecs et même un siège perdu dans les Yvelines.

[00:47:59]

De mauvais augure pour les futures élections régionales? Peut être. D'ailleurs, lors de leur rentrée politique, les cadres du parti ont préféré rester prudents. Leur mot d'ordre ne pas faire du prochain scrutin un test électoral pour les présidentielles de 2022.

[00:48:14]

Si les uns et les autres se mettent en tête que l'élection régionale, c'est la primaire d'une formation politique au premier tour d'élections présidentielle. Sincèrement, je crois que font une erreur pour le pays. Non, ce n'est pas ça qu'on souhaite porter dans cette élection régionale. C'est la réussite du pays, c'est la relance économique et donc c'est rassembler et avec cette priorité là qu'on conduira ces élections.

[00:48:33]

Sauf que pour les conduire, rien n'est encore vraiment défini, ni les candidats, ni les potentielles alliances. Un retard à l'allumage qui exacerbe les tensions alors que dans le même temps, les défections se multiplient parmi ces anciens marcheurs. Blandine Brocarts, députée du Rhône, déçue par la tournure qu'a pris le parti.

[00:48:54]

Une sorte de Il faut penser comme ça. Et ça, c'est dommage. C'est dommage parce que c'était tout le contraire. Justement, ces allers et tout sur la table, d'où qu'on vienne après il y a. La décision politique est effectivement bon. On se rassemble et on y va ensemble. Mais moi, je n'ai pas eu ça. Je n'ai pas lu ça et je troussage. Je trouve ça dommage.

[00:49:18]

On veut quelque chose. Une désillusion partagée par certains militants, comme ici dans le Val d'Oise, vont se retrouver sans présentateur.

[00:49:27]

Il va arriver un moment où il va se retrouver autour des marcheurs de la première heure, vent debout contre les instances du parti et qui se sentent délaissés.

[00:49:36]

On a l'impression que tout descend haut, on s'occupe de nous. Il arrive un moment où il faudrait que l'équipe de Guérini, de M. Guérini comprenne que sur le terrain, ça ne se passe pas si bien que ça. Il faudrait prendre langue avec les citoyens et expliquer bien les réformes et tout ce qui se fait parce que je pense que sont les marcheurs sur le terrain.

[00:50:04]

Rien de neuf, sauf des propos qui sonnent comme un avertissement. Les marcheurs du Val d'Oise pourraient bien refuser de faire campagne pour les élections départementales et régionales.

[00:50:14]

Il y avait des gens de droite qui voudraient qu'il y ait un projet. On est contre un appareil qui nous nomme, qui nous infantilise, qui nous transforme en balayeur et en colleurs d'affiches. C'est facile d'avoir des adhérents, d'avoir des marcheurs hyperactifs comme on l'a été dans les campagnes nationales et européennes parce qu'on partageait ce projet. Or là, on a l'impression de le partager.

[00:50:38]

Ce soir, un bureau exécutif doit se tenir au siège du parti.

[00:50:42]

Objectif affiché pour Stal Istasse Guérini remanier son état major et proposer une nouvelle organisation du mouvement. Cette question assiste t on à la fin du mouvement en marche? C'est Christophe, dans la Vienne qui se pose cette question. Vanessa Schneider. Ça dépend ce qu'on entend par la fin. Est ce qu'il y a eu un début? Déjà parce que c'est bien. Mais je dis ça un peu par provocation, mais En marche a jamais été véritablement impartie. Ça a été le lieu pour tous les supporteurs d'Emmanuel Macron, de droite comme de gauche, de se rassembler localement un peu partout et de faire monter des candidatures et de porter Emmanuel Macron au pouvoir et de lui apporter une majorité.

[00:51:20]

Depuis quand Pierre Persson dit maintenant, il faudrait à nouveau avoir des idées. J'ai envie de dire les idées de remarques qu'on les a pas entendues dès le début. Ce n'est pas nouveau quand Marche ne produit pas d'idées en marche dès le début, mais un problème. Parce que je ne voulais pas faire comme les autres au départ, mais de fait, ne s'est pas organisé localement, a laissé partir les bonnes volontés, c'est à dire les gens qui étaient venus sont repartis à leurs occupations précédentes, n'a pas fourni de contenu.

[00:51:51]

Donc, un parti qui ne peut pas former des candidats, qui ne peut pas proposer de contenu de réforme, même si on va nous dire dans les autres partis, on fait semblant de consulter la base. Il y a quand même des choses qui vraiment? Il y a des élus qui font l'intermédiaire. Donc c'est un parti qui est beaucoup, une coquille vide. Ça s'est vu aux municipales. Les candidats étiquetés en marche sont pris des rouste. Monumentale pour la plupart, ils sont arrivés en troisième, quatrième position dans un certain nombre de villes.

[00:52:14]

Donc finalement, là, la vérité éclate au grand jour. Mais c'est un problème qui n'a jamais été réglé par le président. Est ce que c'est un problème pour le président Macron?

[00:52:22]

J'ai pas l'impression que ce soit un problème. Il s'est jamais soucié qu'il s'en soucie guère aujourd'hui. Il est plutôt en train d'essayer de réfléchir un peu comment il va organiser son dispositif politique pour 2022. Alors, on nous parle d'une espèce de maison commune, une sorte de grand parti de renaissance. C'était le nom de la liste aux européennes. Oui, il mettrait ensemble les amis de François Bayrou, les divers droite d'Édouard Philippe. Ce qui reste de la République, la République en marche.

[00:52:51]

Il sait bien que ce parti seul ne lui permettra pas de science.

[00:52:55]

Il est parti à New York de coalition du parti uni, mais tourné vers le centre droit. Quand même un peu seul. Un peu ça, le changement. Parce que cette république en marche est un parti fantôme. Aux élections, il y a des élections internes. Il y avait moins de 3 de participation. C'est un parti qui n'existe plus, qui ne se remettra pas des municipales, qu'on était pour le coup, qu'ils ont cru aux municipales.

[00:53:16]

Par ailleurs, les régionales non avant les régionales n'auront. Il n'y a aucune région gagnable. Il paraît que le président de la République veut que les ministres engagent les ministres.

[00:53:25]

Il veut que les ministres s'engagent. Il y en a très peu qui ont vu des têtes de listes régionales. 10/12 Monstro Têtes de liste départementales, mais têtes de liste aux régionales, il y en a peu qui prendront le risque qui prend le risque, sauf si le président. Prenez l'exemple de Jean-Michel Blanquer.

[00:53:38]

Il y a eu un sondage qui donnait %5 dans ce joli score de démarrage. Il n'a pas du tout envie d'être tête de liste régionale. Jean-Michel Blanquer.

[00:53:46]

En tout cas, on a vu dans le reportage qu'ils ont le blues des militants et disent On n'est pas là, on ne va pas revenir pour coller des affiches avec la même énergie que la dernière fois. Mais déjà, dans le Val d'Oise, il y en avait une dizaine, donc c'est déjà pas mal. Parce que honnêtement, moi, sur le terrain, je ne vois pas beaucoup de militants de la République en marche. Juste un exemple. La semaine dernière, il y avait les campus digitalisés de la République en marche.

[00:54:05]

Comme le temps campus des territoires, qui avaient réuni plusieurs centaines de personnes l'année dernière à Bordeaux. Cette fois ci, c'était donc en ligne et je les ai suivis en ligne campus. C'était d'une pauvreté que vous ne pouvez imaginer. Je demande pardon aux gens qui y étaient, mais franchement, j'ai compté pas plus de 80 personnes sur toute la journée de samedi et dimanche, les mêmes qui étaient dans plusieurs rendez vous en ligne. Il n'y avait aucune proposition.

[00:54:32]

C'était simplement les ministres qui venaient. Donc, il a raison. Celui qui est parti. Ce parti ne produit utilisé Lurel. Raison non plus d'idées et il n'y a plus de militants. 80 80 militants en ligne pour des campus digitalisés, si c'est ridicule. Selon Le Canard enchaîné, le parti serait passé de 400 000 militants en 2017 à 20000. Voilà ce qui explique peut être votre en plus du jeu. Juste un bémol ça peut rebondir parce que moi, je n'oublie pas quand même Emmanuel Macron.

[00:54:58]

Il a une base qui est quand même relativement solide et que si jamais il se représente en 2012, il reviendra. Évidemment, une grande partie revient. Revenons maintenant à vos questions. 13 ans, Carole rouspètent à la gauche radicale, voyant venir Salamat Cronier, Xavier Bertrand est celui qui incarne le mieux la France des territoires. C'est ce qu'il souhaite, c'est ce qu'il souhaite et souhaite incarner la France des territoires. Il y a plusieurs branches dans la droite française.

[00:55:25]

On a vu que la droite qui se positionne s'est positionnée sur les valeurs évoquées. Bel-Ami avait été dans le mur. Donc, ça reste dans l'esprit de beaucoup à droite. Donc, lui, il essaye d'occuper un autre créneau. C'est le créneau du concret quand Macron serait déconnecté de la lutte contre les hauts fonctionnaires, etc. Cela dit, Cárdenas est pour lui rendre. Il l'a toujours joué. Cette carte là, c'est pas nouveau. Pour le coup, c'est pas juste d'homos et Macron lui a rendu hommage.

[00:55:55]

Présent ce jour là parce que, avait il dit, c'est le seul qui avait anticipé la crise des gilets jaunes qu'il avait vu venir.

[00:56:02]

Allez, on avance, y a beaucoup de questions. Xavier Bertrand peut il rassembler toute la droite et l'emporter à partir de maintenant?

[00:56:09]

Tout est possible, tout est possible. Il faut qu'il convainc son camp et que son camp gagne. C'est ça, le scénario. Et on ne sait pas s'il peut convaincre son camp, s'il convainc son camp. Il est parmi les candidats qui peuvent gagner.

[00:56:21]

Il avait quitté le parti. Il a quand même des gens qui n'ont pas aimé son attitude lorsqu'il a en quelque sorte quitté le parti.

[00:56:27]

La nomination commence à s'emballer. Il voit déjà dire ce qui allait jouer.

[00:56:32]

N'était elle pas la meilleure chance de la gauche? Moi, je le pense, oui. Je pense que c'est la meilleure chance de la gauche. Je pense que c'est quelqu'un qui fait peur à Emmanuel Macron. Si elle se présente, elle ne se présentera pas au titre du Parti socialiste. Rappelez vous, pour sa campagne à Paris, ça s'appelait Paris en commun. Ce n'était pas du tout la candidate du Parti socialiste, officiellement. Donc, effectivement, je pense qu'elle peut tout à fait être candidate du Parti socialiste en ratissant très, très large jusqu'à une partie d'Europe-Ecologie Les Verts.

[00:56:59]

Oui, je pense qu'elle est dangereuse.

[00:57:01]

Les électeurs de gauche pourraient ils revoter pour Macron en 2022? Moins en moins. On le voit dans les intentions de vote. Les intentions de vote sur Emmanuel Macron, c'est beaucoup plus du côté de la droite que de la gauche. Donc il faudra à ce moment là des banquiers, en effet, de nouvelles propositions de nature à aller affecter un électorat de gauche qui est pour l'instant orphelin de candidature.

[00:57:25]

Carole Mischief, non LeChuck pour le moment, montre que s'ils se sont réduits de moitié depuis depuis 2017 et qu'on ne gagne pas sans une partie d'entre eux, donc c'est très compliqué comme équation pour Macron. Il ne peut pas se dire je joue le centre droit à mort avec une campagne uniquement au centre droit. On perd 15 candidats de droite contre lui. Donc il va lui falloir faire en même temps.

[00:57:47]

Il fait d'ailleurs le même temps Ces territoires de progrès qui s'est réuni ce week end avec six ou sept ministres sous la houlette de Jean-Yves Le Drian et de l'Olivier, soit encore une grande popularité. Non, certes, mais je veux dire, ça a le mérite d'être une 8,20 qui a pour vocation d'exister et d'apporter cette aile gauche qui manque. Les écologistes d'Europe Ecologie Les Verts pourraient ils créer la surprise et battre Marine Le Pen au second tour? Là, on est dans la politique fiction, mais tout est possible.

[00:58:14]

Tout est possible.

[00:58:15]

Mais tout est possible. D'abord, on est très loin de l'échéance. On n'a pas la liste des participants. On sait même pas si Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, Marine Le Pen, candidate qui ne l'est pas encore. Tout est possible, en tout cas, ce qui est certain. Et je rejoins ce que disait Vanessa Steiert tout à l'heure. Les Français chercheront une autre issue que leur revanche de 2017. Marine Le Pen, contre contre Emmanuel Macron, avait quand même aussi un bémol.

[00:58:41]

C'est que tout le monde voit Marine Le Pen comme une espèce de candidate qui serait à peu près certaine d'être au second tour en 2022. Je ne suis pas certain. On voit bien que son camp, beaucoup de manœuvres contre elle pour l'empêcher parce qu'il ne sachant pas ce qu'il ne croit absolument pas en ses chances et parce que Marine Le Pen, il faut bien le dire, elle reste marquée par ce deuxième tour raté. Il y a le saut de deux, sorte de saut de compétence qui est sur elle.

[00:59:07]

Jadot veut y aller, mais il n'est pas très aidé par ses mère. Non, mais il est aidé par personne au sein de son parti. Mais ça, on l'a suffisamment dit. Chez les Verts, c'est une grande tradition de bal trap. Dégaines tête qui sort un peu tout le monde se liguent pour pour lui couper la tête. Donc non, c'est ça bête, évidemment. Très, très compliqué. D'autant plus qu'il est sorti très, très tôt.

[00:59:31]

Donc il passe dans les médias quand il fait tout ce qui suit, tout ce qu'il faut faire pour agacer les militants verts qui votent parce que les militants verts votent autant. Je pense que, en effet, la droite se passera volontiers d'une primaire, autant je pense que au sein des écolos, il y aura un vote. Et ceux qui votent n'aiment pas pas les vedettes. Et Jadot joue un peu la vedette à l'époque à Nicolas Hulot, qui en avait fait les frais.

[00:59:55]

Vous vous rappelez tout à l'heure à Roland Cayrol? Mélenchon voudra t il se présenter à la présidentielle? Vous avez l'air de dire les uns les autres que oui, le probable, oui, c'est probable. Si la République en marche se désagrège, sur qui pourra compter Emmanuel Macron pour le soutenir pendant la campagne présidentielle?

[01:00:09]

Je crois que tout ça n'a pas beaucoup d'importance. Je vais vous dire je ne veux pas verser ma larme aussi sur la République en marche qui n'existe pas tout ce qu'on me dit. Mais toi, camarades, je suis d'accord avec eux complètement. Ce que je crois, c'est que c'est le destin de tous les partis majoritaires sous la 5ème République depuis 1958. On ne sait pas à quoi sert le parti au pouvoir et on a le même problème. Le blues des gaullistes a été suivi par le bush des giscardien qui a été suivi par le blues des socialistes et c'est maintenant le blues des macaronis.

[01:00:37]

On sait à quoi sert un parti d'opposition. Ça fait un programme contre le gouvernement, ça prépare les prochaines élections. Ça désigne des candidats pour les prochaines élections, y compris pour la présidentielle. Et les militants sont contents de faire tout ça. Mais tout ça n'existe plus. Quand on est au pouvoir, c'est le pouvoir qui prend les mesures. C'est le gouvernement et les cabinets ministériels qui font les textes. Et même les assistants parlementaires sont plus intéressés par le choix des candidats pour les prochaines législatives que les militants.

[01:01:04]

Il n'y a plus rien à faire. Ils ont toujours ce blues terrible, terrible, terrible et chaque fois est chef de parti, c'est à dire les vrais chefs de partis. Ceux qui sont au pouvoir s'en fichent parce qu'ils savent bien que ce n'est pas avec ça qu'on gagne une élection.

[01:01:17]

Cette question, Marine Le Pen est plus souvent en accord avec la gauche qu'avec la droite. Pourquoi la classe tend toujours à droite? C'est vrai qu'économiquement, elle est assez étatiste.

[01:01:26]

Oui, elle est plutôt plutôt étatiste.

[01:01:30]

Elle a tellement été dans son entreprise de dédiabolisation aussi qu'elle mène depuis qu'elle a pris la suite de son père. Elle s'est beaucoup déportée vers, sinon la gauche, en tous les cas, des propositions sociales. Et puis elle est élue et les élus du Nord. On disait souvent qu'ils avaient le Front national du Nord et le Front national du Sud. Et aujourd'hui, c'est le Front national ou Rassemblement national du Sud, ou ceux qui en sont proches.

[01:01:54]

La critique le rassemblement national a fait quand même un revirement stratégique à quelques années déjà, qui était de s'acquérir les classes populaires ou ou les milieux, les classes intermédiaires, mais en voie de déclassement. En gros, pour faire simple et caricaturer l'ancien électorat du PC et des communistes qui se sont déportés plus des adhérents des abstentionnistes sur RN. Et du coup, elle a adapté son discours en faisant en effet un discours beaucoup plus protectionniste, étatique pour les Français. Au dernier moment, c'est trop plein de candidats.

[01:02:26]

Ne pourra t il pas profiter à un outsider? Bon, bah, ça va attendre.

[01:02:30]

Oui, parce que l'enjeu embêtantes dans les élections, c'est que le total fait toujours son %700.

[01:02:34]

Celui de Marion Maréchal Pen. Elle sera pas candidate en 2022, mais elle s'emploie à diminuer les chances de sa tante Edouard.

[01:02:42]

Philippe ne sera pas le candidat le plus raisonnable qui ralliera un grand nombre de nos concitoyens.

[01:02:47]

Je pense que pour l'instant, ce n'est pas un concurrent pour Macron. C'est plutôt un remplaçant si jamais on ne dirait pas une hypothèse.

[01:02:55]

Souvenons nous, on n'a pas jusqu'à présent merci à cette émission qui sera diffusée ce soir à 22h50.