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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet, réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. C'est un procès qui captive la France, un fait divers qui met en scène une famille ordinaire, un homme aux allures de gendre idéal, une jeune femme lumineuse, un couple modèle qui cachait en réalité une descente aux enfers. Hier, lors du procès de Jonathan, Daval a craqué un malaise alors que sa famille, cette famille qu'il a tant aimée, attendaient des réponses à ses questions.

[00:00:38]

Car au delà des aveux, il reste de multiples zones d'ombre sur le déroulement de la soirée qui a conduit au meurtre d'Alexia. Le procès a repris ce matin sous une forte pression médiatique, avec en point d'orgue l'interrogatoire de Daval, un homme tantôt décrit comme manipulateur ou personnage lisse et effacé. Alors, qu'a t on appris du profil de celui qui est aujourd'hui dans le box des accusés? Qu'a t il révélé cet après midi, au delà des aveux? Que cherchent à savoir la justice?

[00:01:06]

Quelle influence la médiatisation peut avoir sur un procès comme celui ci? Jonathan Daval Ces derniers secrets, c'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir. Damien Decennie, vous êtes rédacteur en chef adjoint au Parisien, chef du service Police Justice. Le procès d'Arval est à la une de votre journal aujourd'hui. Avec ce titre, l'accusé s'effondre en pleine audience. Roland Coutanceau, vous êtes psychiatre, expert national et président de la Ligue française pour la santé mentale.

[00:01:30]

Vous êtes coordinateur d'un dispositif d'évaluation des hommes violents à la Cour d'appel de Paris. Citons ce soir votre ouvrage Amour et violence. Le défi de l'intimité, publié chez Odile Jacob avec nous ce soir. Michel Fine, vous êtes journaliste d'investigation, vous avez beaucoup travaillé sur les faits divers et collaboré avec de différents médias sur de grands procès. Aude Barrier tty, vous êtes journaliste sur Le Figaro. Vous suivez le procès de Jonathan Daval à la cour d'assises de Haute-Saône?

[00:01:58]

Je cite votre livre qui vient tout juste de paraître aux Éditions du Rocher, L'affaire Daval, le meurtre d'Alexia, les mensonges de Jonatan, les secrets d'un couple. Bonsoir à tous les quatre. Merci de participer à ce C. Dans l'air en direct. Je vais rester avec vous autres variétés. Vous avez pour C dans l'air ce soir, quitter la salle d'audience après les propos de la déclaration. L'interrogatoire de Jonathan Daval pour nous rejoindre et nous raconter ce procès hors norme.

[00:02:24]

Il vient de s'exprimer et on retiendra une phrase, sans doute. Il reconnaît avoir voulu donner la mort à Alexia. Oui, c'est ce que Jonathan Daval a expliqué tout à l'heure à l'instant au président de la cour d'assises de Haute-Saône et du Territoire de Belfort qui le questionnait. Le président lui a demandé Avez vous, avez vous eu l'intention de donner la mort? Et Jonathan Daval a répondu Ben oui. Donc, en fait, il faut comprendre que cet après midi, comme le premier jour du procès, Jonathan Daval a à nouveau reconnu le meurtre de son épouse.

[00:02:54]

Il reconnaît non seulement l'avoir étranglé, mais aussi l'avoir frappé à de nombreuses reprises, puis avoir déplacé son corps dans sa voiture professionnelle et avoir tenté de le brûler dans un bois de Haute-Saône.

[00:03:04]

C'est important parce que le président, d'ailleurs, le lui a rappelé au tout début de l'affaire. Il avait avoué avoir tué sa femme par accident. C'était une de ses premières versions puisque, évidemment, tout le monde s'en souvient, des multiples multiples versions pendant ces trois ans de Jonathan Daval, et donc quand il a été placé en garde à vue, il a commencé évidemment par nier et ensuite au fil, au fur et à mesure les nouvelles preuves apportées par les enquêteurs, il a fini par craquer et il a affirmé qu'il avait tué sa femme par accident en l'étouffant sur son lit pendant qu'elle était en train de faire une crise et qu'il voulait essayer de la maîtriser.

[00:03:37]

Évidemment, ce n'est pas une thèse qui a retenu qui a été retenue par les enquêteurs. On savait déjà à ce moment là que Alexia avait été frappée très violemment, puis étranglé.

[00:03:48]

Aude Mariotti, comment était il aujourd'hui? Jonathan Daval dans ses déclarations à la barre. Aujourd'hui, elle est déjà mieux qu'hier puisque hier, vous l'avez rappelé au début de cette émission, il s'est effondré. C'était assez impressionnant à voir. Il chanceler dans le box des accusés en essayant de répondre. Et puis, il est devenu tout blême, tout blond. Et finalement, il s'est effondré et les forces de l'ordre ont dû porter hors de la salle. Aujourd'hui, ça va mieux.

[00:04:12]

Toujours les traits tirés. Mais quand je suis parti de la salle d'audience, il répondait aux questions. Alors, il répond aux questions, mais il reste quand même un petit peu vérouillé. Le président essaye d'en savoir plus. Il doit beaucoup, beaucoup l'interroger pour avoir des réponses souvent courtes.

[00:04:26]

Il raconte avec effectivement des phrases courtes, mais aussi c'est pour nous dire ce qu'il a, ce qu'il a dit à la barre sur cette soirée, sur le déroulement de cette soirée. Qu'est ce qu'il a redit aujourd'hui? Alors, vous allez à s'attaquera d'Hariri d'ailleurs sur le déroulement et sur les faits. On n'a pas appris encore grand chose. En tout cas, il a répété ce qu'il avait déjà dit, donc après la soirée raclette chez les parents d'Alexia, ils reviennent en voiture à leur domicile de la ville.

[00:04:51]

Puis Alexia monte dans la chambre prendre un somnifère, se mettre un ovule puisqu'elle suivait un traitement contre l'infertilité. Lui, Sassier, dans le salon, dans le canapé du salon, pour boire un digestif. Et il a expliqué ça, c'est un petit peu nouveau quand même, qui prenait un digestif pour retarder le moment d'aller se coucher parce qu'il y avait une très grosse tension dans ce couple. Ensuite, Alexia redescend et là, elle lui demande une relation sexuelle.

[00:05:12]

Ce qu'il a expliqué à l'audience à l'instant, c'est que lui, il ne voulait pas de relation sexuelle. Il n'en avait pas envie. Il y avait trop de tension dans ce couple. Il se sentait obligé. Et comme il avait des problèmes d'érection, il disait que c'était humiliant pour lui. Donc, il refuse cette relation sexuelle et selon toujours, ses déclarations. La tension monte. Il y a une dispute, il y a des insultes et ensuite les coups commencent.

[00:05:32]

Et lui, à la manière du bras.

[00:05:34]

J'ai pété un Carmi, exactement. Lui, il a pris les clés pour partir, mais elle ne veut pas. La tension monte. Le mort. Là, c'est là où Dicky qu'il n'a qu'il ne pouvait plus. Il ne pouvait plus supporter. Il dit exactement ce que venait de me dire. J'ai pété un câble. C'était comme une cocotte minute. C'étaient des années de colère qui sont ressorties d'un coup.

[00:05:52]

J'étais en rage. Ça fait cocotte minute. J'ai débordé. C'était la colère de toutes ces années qui est ressortie. Je vais taper la tête contre le mur avant de lui asséner des coups. Je l'ai saisie par le cou et j'ai serré la main sur les propos de Jonathan Daval à la barre aujourd'hui.

[00:06:08]

Oui, ça veut dire qu'il se rapproche peu à peu. C'est vrai qu'il y a eu cette version des faits racontés par Jonathan Daval depuis le début de l'enquête. On a l'impression qu'il est parti de très, très loin puisqu'il a dit au départ et que peu à peu. Parce que parce qu'il y avait des éléments de faits dans l'enquête qui devenaient indiscutables, il s'est rapproché. Mais je pense que c'est au niveau de sa psychologie qu'il y a eu du chemin à faire et qu'il y a toujours un certain nombre.

[00:06:30]

On dit qu'il a des réponses très courtes parce que je pense que le blocage, il existe toujours, parce que c'est quelqu'un quand même qui a du mal, probablement à admettre ce qu'il a fait lui même et qui il y a un chemin qui se fait qu'il sera peut être pas fait jusqu'au bout. Peut être que les parties civiles seront déçues à l'arrivée, comme c'est souvent le cas dans les procès d'assises, parce que il n'aura pas fait assez de chemin encore.

[00:06:46]

Et on va parler dans un instant son profil du personnage qu'on croyait connaître au début et qui a tellement surpris le veuf éploré au profil du coupable, en tout cas de l'accusé. Pourquoi est ce qu'on a besoin d'en savoir plus sur les détails de cette soirée? Que cherche la justice? A partir du moment où il y avait des aveux, qu'est ce qu'on veut savoir réellement?

[00:07:08]

C'est aussi la vertu d'un procès d'assises en France. Le procès, c'est une procédure très orale et.

[00:07:16]

Il veut que le procès soit une forme de moment, à part de l'enquête, à parler de tout ce qui a pu être écrit dans les journaux, de ce qui a pu être filmé. D'ailleurs, la première phrase du président de la cour d'assises quand le procès s'ouvre cette semaine, c'est de dire à Jonathan Daval Vous allez être jugé ici pour ce qu'il va se dire aussi. Ici, tout ce qui s'est dit avant dehors, sur les marches du palais, dans les reportages télé innombrables qu'il y a eu, ça ne nous intéresse pas quelque part.

[00:07:37]

Nous, ce qui nous intéresse, c'est la vérité de l'audience, la vérité du procès. Et donc, c'est important que le procès soit un moment où il peut se passer des choses nouvelles et apprendre des choses nouvelles.

[00:07:46]

Et c'est vrai qu'il y a tellement Port-Neuf l'investissent pour le jugement, pour que ça aide le jugement. La décision des juges ou pour la famille, pour qu'elle puisse peut être faire son deuil, qu'elle puisse. Pourquoi?

[00:07:56]

Pour tout le monde. Mais je pense que les familles sont tout à 90% déçues quand elles sortent d'une cour d'assises parce qu'elles n'ont jamais eu toutes les réponses ou les réponses qu'elles souhaitent ou qu'elles souhaitent entendre. Mais en revanche, pour la justice et pour les jurés qui vont décider d'abord s'il est coupable, ce qui ne fait pas tellement de doute. Mais quelle peine on va, lui? On va lui infliger. C'est important de le voir aussi, de l'entendre, de voir comment il réagit et de voir comment il répond.

[00:08:15]

Tout ça, ça fait partie de la vérité d'un procès.

[00:08:18]

Michel Phineas attend maintenant la justice. Je crois qu'elle veut savoir aussi si, s'il y a préméditation, si c'est un meurtre ou si c'est un assassinat. La préméditation n'a pas été démontrée par l'enquête. Est ce qu'il y a eu un coup de colère?

[00:08:35]

Visiblement, il a agi sous le coup de la colère. Est ce qu'il y a eu des antécédents? C'est cette réponse là que les familles attendent et que la justice va chercher. C'est très, très important.

[00:08:46]

On parlait de la médiatisation et vous en avez suivi un Michel digne des grands procès. La tension, la pression, puisqu'il il a fait un malaise. Alors, évidemment, il y a la pression de la confrontation, d'une certaine manière, avec cette famille qui a été la sienne pendant de nombreuses années. Mais aussi la pression, sans doute, de ce récit que les Français suivent chaque jour depuis, depuis les aveux et depuis presque plus d'un an. Est ce que ça rentre jusqu'au cœur de l'enceinte d'un procès comme celui ci, à votre avis?

[00:09:15]

Évidemment, parce que le tribunal ne peut pas s'abstraire de tout cela. Parce qu'il y a énormément de journalistes. Il y a une quarantaine de journalistes accrédités dans un tout petit tribunal qui était trop petit pour accueillir tout ce monde. Ce n'est pas tous les jours qu'il y a autant de monde au palais de justice de Vesoul. Donc il y a une pression médiatique dont les jurés vont essayer de s'extraire. Les magistrats professionnels vont essayer de s'extraire, mais c'est évidemment pas facile.

[00:09:43]

Et puis Jonatan Daval, qui a tellement menti tellement de fois. Aujourd'hui, il est face à sa belle famille et il est face à sa famille. Il est face aux journalistes. Il est face aux experts, face aux enquêteurs. Et tous les éléments sont là. Et il ne peut plus faire aujourd'hui. Il est face à face à la vérité. C'est compliqué. Il ne peut plus fuir. Roland Coutanceau. C'est ce qu'a dit Michel Fini. Juste ce témoignage de la sœur de la victime qui dit en gardant son secret.

[00:10:10]

Il a encore un impact sur nous et ce qu'il en a encore des secrets.

[00:10:14]

Moi, je trouve que ce qu'il dit aujourd'hui se rapproche sans doute de la vérité. Pourquoi? Parce que ça, unedes, ça commence à avoir une forte plausibilité. On voit que on a un homme ordinaire dans une situation de couple qui a quand même dérivé. Même si les proches ne l'avaient pas vu.

[00:10:33]

Une soirée où la tension est peut être plus importante que les autres jours. Et puis, peut être des déclencheurs comme des phrases, jeux de mots entre eux et peut être garder leurs données. Moi, je pense que c'est peut être la première fois qu'il l'a frappée. Ces quatre facteurs vont entraîner, se précipiter. Pardonnez moi un peu de cette image chimique, le passage à l'acte et ça ressemble. Il a le profil de ce qu'on appelle en psycho criminologie un peu passif, explosif.

[00:11:06]

Qu'est ce que c'est? Un passif explosif? C'est des gens qui n'ont fait pas de mal à une mouche. Quand on regarde dans le rétroviseur, ils se sont peu battus. Quand ils étaient à l'école, on ne leur connaît pas de grande colère ou de grande violence, finalement. La plupart des gens autour disent Je n'ai jamais entendu parler de lui dans une logique un peu violente, mais on a des actes où il y a une explosion. Et curieusement, l'histoire de Cocotte-Minute, c'est celle qu'il y a dans les livres de criminologie.

[00:11:34]

Le passif est explosif. Il est comme une cocotte minute qui explose. Pourquoi? Parce qu'au fond, la plupart des gens ne l'ont jamais vu comme ça. Regardez un autre élément aussi, c'est que dans cette logique de compréhension, on parle d'une blessure narcissique, d'une blessure d'amour propre.

[00:11:50]

Ces crimes ne sont pas des crimes d'amour, c'est des crimes d'amour propre. On parle de rage narcissique. Bon, tout le monde l'humiliation. Il a dit qu'il été blessé. Mais la rage, ça veut dire que le niveau atteint dans la tête de celui qu'il ressent, c'est plus fort qu'une colère. La rage, une rage narcissique et donc le sujet ensuite explose. Et regardez, par exemple, si on reprend pourquoi je pense que sa personnalité. Sur certains.

[00:12:18]

Oui, mais on va revenir sur le profil. Mais je vous laisse finir par se regarder finalement, comme il y a eu après ce côté un peu du ce côté manipulateur. Les gens se disent est ce que cet homme a une face cachée? Moi, je pense que c'est un homme assez ordinaire. Et comment je le démontre, c'est que avant, si les gens avaient eu le décrire avant ces faits là, qu'est ce qu'il aurait dit? C'est un garçon un peu passif.

[00:12:42]

C'est un garçon qui veut bien voir. C'est un garçon qui veut se faire aimer, d'un garçon qui reste un peu en dedans. C'est un garçon qui n'est pas un grand manipulateur.

[00:12:50]

Donc, tout ce qu'on sait de lui avant, c'est parce qu'il y a des profils des psychologues qui sont venus à la barre aujourd'hui et certains ont parlé de dangerosité criminologique. Alors on y reviendra avec vous. Je reconnais avoir voulu donner la mort à Alexia cet après midi. À la barre, Jonathan Daval a donc raconté la soirée du 27 octobre 2018. Elle m'a mordu le bras, j'ai pété un câble, a t il déclaré. Dans ce procès sous tension, hier, l'accusé avait présenté ses excuses à la famille et fait un malaise.

[00:13:17]

Aujourd'hui, la famille attendait qu'il révèle ses derniers secrets. Juliette, Spero et Erwan.

[00:13:27]

Jonatan Daval, de retour ce matin au palais de justice de Vesoul après son évanouissement en plein interrogatoire hier. Reprise du procès aussi pour la famille d'Alexia Daval et son avocat.

[00:13:40]

On attend que ça prenne le temps, que ça se termine et que ça se termine.

[00:13:46]

Une suspension d'audience qui survient au milieu d'un procès très attendu, celui du meurtrier présumé d'Alexia, 29 ans, tué dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Un mari qui s'est enfermé dans le mensonge pendant plusieurs mois avant de reconnaître les faits. Un veuf éploré, un gendre devenu assassin qui changera plusieurs fois de versions au cours de l'enquête et auquel la famille d'Alexia demande aujourd'hui des comptes.

[00:14:13]

Lui, il nous a annoncé une vérité qui est la sienne, mais qui n'est pas là, qui n'est pas la vérité. A qu'Alexia, qui pourrait dire ce qui s'est vraiment passé, mais de plus, pour quelle raison justifie t elle? Un autre monde de société au c'est comme ça va pas. Si ça n'allait pas, ils n'avaient qu'à divorcer. Retourner vivre chez sa mère avec sa mère n'est pas massacrait comme ça, ce qui est une raison.

[00:14:43]

Un meurtre qui, selon les avocats de l'accusé, n'aurait pas été prémédité.

[00:14:48]

Les parties civiles sont sur la préméditation. Ça a été totalement écarté par les enquêteurs et le juge d'instruction. Ils ont le droit. Pourquoi pas? Faut pas en rajouter. Le dossier est suffisamment grave comme ça. Jonathan Daval répond du chef de meurtre et il va dire tout ce qu'il y a concernant ce chef d'accusation et rien d'autre. Et c'est déjà suffisant.

[00:15:07]

Jonathan Daval maintient la version d'une dispute qui aurait dégénéré sur fond de tensions au sein du couple, une relation compliquée et de nombreuses disputes liées à un désir d'enfant insatisfait. Au troisième jour du procès, trois ans après les faits, l'informaticien de 36 ans s'est d'abord adressé à sa belle famille, son beau père, mais aussi celle qu'il appelait maman, comme s'il s'agissait de sa propre mère.

[00:15:33]

Je voudrais d'abord, même si le mot n'est sans doute pas adapté. Avoir des excuses, même si ce que j'ai fait n'est pas excusable. Avoir des excuses pour la famille d'Alexia, pour tout ce que je leur ai fait, je leur ai enlevé leur fille, je leur ai menti. Des liens aussi forts qu'en juin 2019.

[00:15:49]

Au moment de la reconstitution du meurtre de leur fille, les parents d'Alexia semblaient encore envisager le pardon.

[00:15:56]

C'est tellement dur pour l'instant. Aimé principal. Pour l'instant, c'est d'avoir la vérité. Le pardon, ça viendra un peu plus tard.

[00:16:08]

A l'époque, plusieurs zones d'ombre s'éclaircissent. Jonatan Daval mime l'étranglement, puis la façon dont il a déplacé et brûlé le corps de son ex-femme dans la forêt.

[00:16:18]

Un corps calciné dont des images ont été diffusées lors du procès. Insoutenable pour la famille de la jeune femme, qui exclut désormais de pardonner et réclame une peine maximale.

[00:16:29]

On parle d'un corps déchiquetés, on parle d'un pied qui est enlevé, d'ongles retourné, amputés, ceux de ma fille, d'un être humain. Ce c'est pas beau de viande. Je ne peux pas le supporter.

[00:16:49]

Hier, face à son ex belle famille, Jonathan Daval a perdu pied. Incapable de tenir debout au moment de raconter en détail la nuit du meurtre d'Alexia, il vacille et s'évanouit. Le procès qui devait se conclure demain pourrait ainsi se prolonger. Jonathan Daval encourt la réclusion à perpétuité. Cette question que disent les psychiatres?

[00:17:10]

Jonathan Daval de sa relation avec ses beaux parents, sa famille? Alors, peut être il à la barre. Autre variété. Alors aujourd'hui, on a vu d'abord un psychologue, puis deux psychiatres pour résumer un petit peu ce qu'a dit ce qu'a dit chacun. Le psychologue a parlé d'une théorie assez intéressante, d'un double visage, finalement, d'une double personnalité de Jonathan Daval, en apparence.

[00:17:30]

En surface, un homme soumis, un homme dominé, un homme gentil, un homme bien sous tous rapports, comme on le disait à l'instant. Et puis, en fait, une deuxième personnalité, plus sombre, plus dominatrice, plus agressive aussi. En fait, ces deux personnalités ne se rencontreraient jamais. Et une des théories de ce psychologue assez intéressante aussi, c'était de dire peut être que le malaise vagal que Jonathan Daval a fait à l'audience hier provenait du fait, outre la pression, outre la fatigue que ces deux personnalités se rencontraient en lui et qu'il n'a pas su gérer et qu'il a préféré, donc parce que son corps a préféré couper.

[00:18:03]

Et les autres théories portées par d'autres experts. D'abord, un psychiatre qui a évoqué une dangerosité criminologique. Ce qui, évidemment, a rechuté la défense assez fortement. Et puis ensuite, plus longuement, un autre psychiatre qui a expliqué, selon lui, que Jonathan Daval était finalement quelqu'un d'assez ordinaire, mais qui présentait une pathologie assez nette qui se traduisait par des troubles obsessionnels, notamment. Et qu'en fait, il y avait exactement cette théorie. Face à cette possibilité qui est finalement une agressivité refoulée depuis des années.

[00:18:36]

Une Cocotte-Minute qui monte, qui monte, qui monte. Et puis, finalement, qui aurait explosé le 27 octobre 2017, quand Alexia l'aurait mordu.

[00:18:43]

Il avait des toc. Roland Coutanceau, comment gérer les troubles obsessionnels compulsifs liés à la propreté? Vous disiez tout à l'heure pendant le reportage Dernière décennie prenait des douches d'une heure. Est ce que cela peut être interprété alors? On a entendu des interprétations d'agressions sexuelles dont il ne se souviendra pas dans tout ce qui s'est dit.

[00:19:01]

Je suis assez proche du dernier psychiatre, au fond. Qu'est ce que les TOC? Il a eu des TOC dans l'enfance, les toc. C'est une forme spectaculaire des gens qu'on appelle dans notre jargon des obsessionnels du langage courant sur des maniaques, des jongleurs qui ont des éléments de rigidité. Alors finalement, on voit que c'est un homme qui a de multiples petites fragilités, mais il a rien d'exceptionnel. C'est un peu après. Alors pourquoi il est immature? Un peu.

[00:19:26]

Donc, il a quand même, je pense que c'est un sujet qui est anxieux. Derrière cette façade, dans les troubles de l'érection, une érection, c'est l'anxiété. C'est quelqu'un qui a des éléments de rigidité. Mais finalement, je dirais que pour moi, la première tranche du crime est assez ordinaire. Finalement, c'est la première histoire jusqu'au moment où il l'a.

[00:19:48]

Stranglers, la simulation qui devient exactement? Je pense que certains collègues l'ont pensé, peut être plus à vélique, plus stratégique, plus manipulateur. Mais je vais donner une autre explication. Elle est simple vous tuez quelqu'un, vous avez trois possibilités. Vous appelez tout de suite au téléphone en disant Je fait quelque chose de grave. Première solution, deuxième solution vous retarder le moment où on va à découvert découvrir ce que vous avez fait. Les gens tardent à téléphoner.

[00:20:18]

Un troisième élément et c'est une minorité de sujets. On essaie d'imaginer quelque chose où on va s'exonérer de ce qu'on a fait. Alors il faut avoir une certaine intelligence. C'est vrai qu'il y a une sorte. Regardez la société de marché.

[00:20:31]

On a cru parfois un petit peu Castellar dans le temps.

[00:20:35]

La joggeuse agressée par un agresseur sexuel a expliqué lundi rapidement, il a été conscient d'avoir laissé plusieurs indices derrière lui. Le traqueur de sa voiture professionnelle, le bouchon de la bombe, la morsure. Je savais bien, ditil, qu'il allait me retrouver comme si une partie de moi disait Il faut cacher les choses et l'autre non. Il ne faut pas faire ça. Pourquoi? Certains pensent qu'il est manipulateur? Parce que, notamment, les parents de la victime reprennent certains mots qu'il a pu dire, notamment quand il a dit lors de la marche blanche, elle était mon oxygène après l'avoir étranglée.

[00:21:05]

Et là, ils se disent est ce qu'il y a une forme de manipulation derrière cela, de manipulation et même de mauvais esprit? Facile à dire. Est ce que c'est volontaire? Est ce que c'est un lapsus? C'est vrai que cette phrase là, elle est restée. Il y a une autre chose qui est resté, c'est un SMS qu'il envoie le matin. Alors c'est qu'il a déjà tué sa femme pendant la nuit et qu'il vient de déposer le corps.

[00:21:24]

Et il lui envoie un faux texto en disant J'ai jeté des cadavres de bouteilles dans la poubelle alors qu'on ne boit pas et que ce terme de cadavre pareil. Est ce que c'est volontaire ou pas? Mais en fait, pour reprendre l'idée de la préméditation. Cette idée de préméditation, dans l'esprit notamment de la famille d'Alexia, est née de la de ce qui se passe après la mort, effectivement, c'est à dire que il se dise s'il a fait ça pendant autant de semaines, autant de mois, c'est qu'il avait déjà prévu de le faire avant de le faire.

[00:21:51]

C'est là qu'il y a une espèce d'inversion, c'est à dire que c'est ce qu'il fait après la mort, qui rend la préméditation envisageable et possible, ce qui n'est pas toujours le cas. C'est un peu inversé par rapport à d'habitude et je me tourne vers vous autres.

[00:22:02]

Barrientos, parce que vous avez écrit un livre sur l'affaire et que vous avez rencontré la famille dans ce procès. Les personnages qui entourent à la fois la victime et le meurtrier coupable ne sais pas comment est ce qu'on dit. L'accusé, en tout cas, il l'est aujourd'hui puisqu'il est dans le box des accusés. C'est que tous les personnages existent réellement. Et la famille, parce qu'il y a eu des aveux et parce qu'ils étaient très proches, j'allais dire, a ouvert les vannes, c'est à dire qu'on les entend s'exprimer, raconte t il.

[00:22:30]

Comment l'expliquez vous? Pourquoi ce besoin au Fondes de parler autant de ce qu'ils ressentent, de la façon dont les choses se sont passées pour. Quand j'ai rencontré Jean-Pierre et Isabelle Pouliot dans le cadre de mon livre et c'est ce qu'ils m'ont confié, ils m'ont dit que c'était important pour eux de se confier, de s'exprimer auprès de La Presse parce qu'ils voulaient d'une certaine manière garder le contrôle sur l'image d'Alexia, parce qu'ils ne voulaient pas que leur fille soit salie.

[00:22:55]

Il y a une phrase qui les a particulièrement choqués. Pour eux, c'était c'était un choc terrible. C'est quand même d'en faire l'avocat. Un des avocats de Jonathan Daval a dit Alexia avait une personnalité écrasante, alors ils se sont expliqués. Il a expliqué que c'était Jonathan Daval lui même qui disait ça. Mais pour Les Fouilloux, ça a été insupportable d'entendre parler de leur fille ainsi. Et du coup, en prenant la parole devant la presse, ils veulent vraiment garder le contrôle, expliqué qui était leur fille.

[00:23:19]

Et ça, c'est vraiment capital pour eux. C'est aussi pour ça qu'ils s'expriment quasiment à chaque suspension d'audience. C'est pour ça, parce que pour eux, ce qui est important, c'est que ça soit le procès de Jonathan et non pas le procès d'Alexia.

[00:23:32]

D'ailleurs, la mère a joué un rôle particulier auprès d'elle. En attendant, elle peut nous rappeler comment elle l'a fait craquer. Déjà, il faut bien se rappeler que Isabelle Fouilloux et Jonathan Daval ont une relation très particulière. Jonathan Daval était considéré comme un fils dans la famille Fouilloux. Il appelait même Isabelle Fouilloux maman, ce qui est quand même assez particulier, ce qui a été d'ailleurs rappelé à l'audience. Et donc, ils ont une relation très particulière, très forte, qui a perduré même pendant l'instruction.

[00:23:57]

Si Isabelle Fouilloux, qui a fait craquer Jonathan Daval, a au moins deux reprises, d'abord une fois pendant la confrontation où elle a réussi à nouveau à lui faire avouer le meurtre puisque jusqu'ici, les accusés de complot familial. Et ensuite, pendant la reconstitution, Jonathan Daval était bloqué. Il refusait d'admettre la crémation du corps de son épouse. Et là encore une fois, avec Jean-Pierre Foucault, Isabelle Fouilloux a réussi à le faire craquer. Il a fini par tout à.

[00:24:20]

Elle lui a montré par une photo, une photo de sa fille avec leur chat. Tout. Pendant la confrontation, on a vu cette fin, ils ont vu cette photo qui est maintenant affichée chez les Fouilloux. C'est une photo en effet de la jeune femme avec leur chat qui est un animal qui compte beaucoup pour ce couple. Et c'est cette photo qu'il l'a qui a complètement chamboulé. Il a été très ému par l'Association des deux et quelques minutes plus tard, il s'est effondré à genoux devant sa belle mère, en larmes, en lui disant Oui, c'est moi.

[00:24:47]

Là, il faut imaginer la scène quand même, qui était apparemment d'une émotion énorme. Sa belle mère l'a relevé, l'a pris dans ses bras et ils ont pleuré ensemble.

[00:24:54]

Damien Senni, sur le rôle dans ce procès de la famille. Ils ont aussi changé de discours, forcément, évidemment. Au début, il était le gendre adoré avec cette phrase juste Pardonnez moi que je me rappelle parce que ça devait être tellement dur à porter pour eux. Lors des obsèques, le père d'Alex Daval, Alexa Fouilloux. Il souhaite désormais qu'on l'appelle avec son nom de jeune fille. Je souhaite à tout le monde un gendre comme Jonathan.

[00:25:19]

C'est ce qu'il crée aussi le côté presque cinématographique de cette affaire, c'est à dire qu'il y a des arguments et des ingrédients qui sont et qui sont là, que ça a été ses premiers défenseurs à l'époque. C'était les derniers aussi, parce que compte plus que la rumeur, quand les informations commençaient à arriver, que tout le monde s'attendait à la garde à vue de Jonathan Daval. Ils ont été les derniers encore à y croire, à se dire ce n'est pas possible, ça ne peut pas être lui même.

[00:25:42]

Les premières heures de garde à vue ne croyaient pas à cette version là. On s'imagine qu'effectivement, la colère qu'on visualise en ce moment à chacune des interventions, qui est même un peu crescendo, c'est à dire que la maman, elle, a des mots de plus en plus durs contre contre Jonathan Daval au Field au fil du procès, au fil des jours, c'est aussi parce qu'il y a cet aspect trahison qui est venu, qui est venu, en plus de tout le reste, et qu'effectivement, leur colère aujourd'hui contre un atten daval.

[00:26:06]

Les mots mêmes du papa d'Alexia, qui, lui aussi a été quelqu'un qui a soutenu Jonathan jusqu'au bout. Ils sont d'autant plus durs qu'ils ont été les plus dupés, les plus ridiculisés quelque part aussi dans cette histoire là. Ils attendaient des excuses, ils en ont eu, mais ils ont considéré qu'elle n'était pas au niveau.

[00:26:20]

C'est ce qu'ils ne pourront jamais être au niveau. Elles ne pourront jamais être au niveau. Mais ce qui est presque intéressant aussi dans les excuses que c'est une atteinte Daval qui s'excuse auprès des parents. Il fait quelque chose qui montre que cette affaire est hors normes et qu'il s'excuse auprès de la France à un moment donné, c'est à dire qui dit j'ai menti aux parents, aux gendarmes et à la France, c'est à dire que lui même a compris quelque part inconsciemment, que cette affaire, elle dépassait très largement le cadre d'un drame familial ou intra familiale.

[00:26:44]

Michel Fine.

[00:26:45]

Votre regard sur le rôle joué par la famille n'est pas toujours le cas dans les grands procès d'avoir des proches qui veulent défendre, comme on l'a entendu à l'instant, l'image de leur propre fille et qui s'expose au devant des médias. En fait, les proches, souvent il y a deux attitudes, soit il se referme et il communique pas énormément avec les médias, soit pour eux. C'est aussi la médiatisation et le procès est aussi une manière de débriefer et de parler et d'accepter d'accepter l'inacceptable.

[00:27:21]

Moi, ce que je trouve particulièrement intéressant dans cette affaire, c'est sait à quel point c'est devenu une affaire emblématique. Je regardais le mot d'un enquêteur sur Facebook, un vieux de la brigade criminelle qui disait Mais pourquoi on s'intéresse autant à cette affaire qui, finalement, n'est qu'un fait divers des histoires de couple de Marie qui tuent leur femme et inversement, il y en a. Il y en a des dizaines par an. Pourquoi celle là est devenue aussi emblématique?

[00:27:53]

Pourquoi? Parce que tout le monde d'abord, on l'a vécu en direct, quasiment. On l'a vécu. On a vécu. Il a trompé tout le monde, Jonatan. Il a trompé ses beaux parents. Il a trompé sa famille. Il a coupé les téléspectateurs parce que tout ça s'est fait devant les télévisions. Et parce que, je pense, il y a une identification forte du public à ce genre de lidéal, comme vous allez aux beaux parents.

[00:28:20]

Ça pourrait être ça pourrait être nous. Ça pourrait être notre cousin.

[00:28:23]

Ça pourrait être proche et nous y reviendrons sur cet aspect là. De variété, il n'y a pas que les parents. Il y a aussi la soeur qui s'exprime également. Parce que c'est devenu une histoire qui a touché toute la famille. Parce qu'à un moment donné, on a évoqué un complot familial. La sœur et le beau frère sont directement impliqués puisque Jonathan Daval les a accusé avec ses beaux parents d'avoir tué puis couvert le meurtre d'Alexia. Au procès, Stéphanie Guez, qui est institutrice en région parisienne, a livré un témoignage que j'ai trouvé très fort, qui s'est appuyé sur sa propre expérience personnelle de difficultés d'avoir un enfant.

[00:28:58]

Un témoignage qui était vraiment très puissant. Elle a aussi lu une lettre. Une lettre Calixa-Lavallée écrite par Alexia est tombée enceinte en 2017 et, malheureusement, a fait une fausse couche après. Mais elle avait eu le temps de l'annoncer à sa famille. Et puis Grigoris, lui, c'est complètement différent, comme il a été accusé par Daval d'être l'auteur du meurtre. Sa réaction à lui, ça a été de se plonger dans le dossier. Il a scruté le dossier méticuleusement pendant des mois.

[00:29:22]

La nuit même, y compris dans son boulot. Skilling, ce qu'il a voulu faire à la barre, c'est revenir un peu sur le fond du dossier et expliquer pourquoi il pensait, selon lui, que Jonathan Daval avait notamment empoisonné son épouse à petit feu. Mais le président ne l'a pas laissé faire en lui rappelant que ce n'était pas son rôle. Il lui a demandé de parler d'Alexia. De son ressenti. Et finalement, l'avocat général, c'est quelque chose d'assez rare, mais d'assez intéressant.

[00:29:44]

Il a rappelé à Grigoris Guez qu'il fallait maintenant que ces procès l'aident à avancer à l'aide à aller de l'avant et qu'il ne fallait pas qu'il reste bloqué là dessus pour qu'il puisse lui aussi se reconstruire.

[00:29:56]

Réponse Un des éléments qui fait que cet aspect, cette affaire, le meurtre, hélas banal comme féminicide, y a bien sûr un peu le stratagème qu'il a eu après. Mais surtout, ce que je crois qu'on a médiatisé. Toute la famille est ici. Ils sont tous intelligents.

[00:30:13]

Comment est ce que vous l'expliquez dans un moment comme celui ci, avec un chagrin comme cela? On peut aussi avoir la tentation de se protéger, de faire bloc, de ne pas s'exposer. Est ce qu'il y a une explication psychologique, psychiatrique, qui peut expliquer la rigueur psychologique?

[00:30:32]

Quand un enfant est tué dans une famille, qu'est ce qu'on a comme solution? On peut se refermer sur soi même et sur sa douleur. On peut avoir la pudeur des sentiments, mais on a besoin de parler. Et je pense que le stratagème machiavélique un peu de temps a mis cette famille au premier plan et ils ont pris l'habitude un peu d'eux, de parler à parler quand ils ont exprimé leur douleur. Ils sont tous des gens intelligents. Ils ont chacun quelque chose d'intéressant à dire.

[00:31:03]

C'est comme à leur rôle. Vous parliez de scénariser les choses. Pourquoi? C'est plus intéressant pour le public. Les crimes passionnels intéressent quand même tout public. Mais tous les personnages secondaires, ils ont une force. Ils ont une épaisseur comme un bon scénariste. Dire que le gendre est intéressant. On veut me parler de la soeur, le père qui parle peu, mais quand il parle, c'est fort. Et surtout, bien sûr, le personnage écologiquement intéressant, c'est la mère et c'est celle qui a mon avis.

[00:31:31]

De mon point de vue, le plus de finesse psychologique, elle est à la fois capable d'exprimer sa douleur. Elle est capable de pondération. Elle est capable de stratégie. Elle a beaucoup évolué. Je l'ai vu. Elle était tellement soupente, Jonatan Daval. Ensuite, elle a été stratégique pour le faire parler. Et notamment, ce qui m'a le plus frappée, c'est que dernièrement, elle a dit Il s'est agenouillé devant moi. Il a pleuré. Je ne sais pas pourquoi je l'ai relevé.

[00:32:00]

Je l'ai pris dans mes bras. Je ne comprends pas totalement moi même pourquoi. Peut être pour le remercier d'avoir dit enfin la vérité. Donc, tous les personnages, les gens qui écoutent, s'identifient à un des personnages de cette famille qui a vécu plus. Cet homme était aimé quand même un peu de cette famille. Il avait été accepté. C'était le gendre, non seulement le gendre idéal, mais même qu'on dit le gendre qui pourrait être comme un fils.

[00:32:25]

Il l'appelait sa belle mère, maman. Donc, il y a une potentiel d'identification dans chacun de nous qui fait un petit peu le côté hors norme de cette affaire. Au delà du stratagème post-mortem qu'a inventé Jonatan Daval, autre Mariotti, c'est une famille qui se retrouve soudée dans le chagrin.

[00:32:43]

Ou est ce que c'est une famille divisée aujourd'hui? Dans ce cas, vous avez une famille.

[00:32:48]

C'est une famille très soudée. Ils s'expriment toujours ensemble. Ils attendent d'ailleurs même que tout le monde soit là pour s'exprimer devant le palais de justice. Ils arrivent ensemble, ils repartent ensemble. Ces quatre là, c'est comme les quatre doigts de la main. On n'a jamais pu personne ici. On n'a jamais pu les séparer. Ils sont ensemble depuis le début de cette enquête. Et les parents Fouillouse, qui sont détestés aussi par dessus tout, c'est que Jonathan Daval accuse Grégori.

[00:33:11]

Parce que vous vous rendez compte pour Grégori, pour Stéphanie, pour leur fille. Ils ont des boulots, ils ont des voisins, ils ont des amis et maintenant, les gens vont douter de. Nouvelle série sur la famille, la famille, il faut se souvenir dans la chronologie. Ils ont beaucoup parlé au tout début parce qu'au début, on était dans une disparition, donc on avait besoin des médias. On avait besoin qu'on parle de cette affaire. Après, il y a eu effectivement la découverte de l'implication de Jonathan.

[00:33:36]

Il y a une laisse, se sont refermées. Je me souviens qu'il avait mis, je crois, une pancarte sur leur bar tabac où il disait aux journalistes Écoutez, ça va. On a beaucoup parlé. Maintenant, laissez nous tranquilles, ne venez pas nous voir tous les deux jours après. En fait, ils se sont. Ils sont ressortis quelque part de la boîte quand il y a eu ces déclarations des uns, atteind sur l'implication du beau frère, etc.

[00:33:53]

Et je pense qu'ils se sont dit à ce moment là on ne peut pas laisser échapper cette affaire qui est la nôtre. Et si je pense qu'ils ont, ils ont compris que l'arme médiatique était pour eux aussi un moyen de contrer les arguments de Jonathan Dabin.

[00:34:05]

C'est l'une de ces affaires dont on finit fini par s'emparer la France entière. Le dossier Daval a pris des allures de saga familiale surmédiatisée, avec des avocats, des proches qui racontent, se confie à La Presse avec un mari effondré qui prend finalement le visage d'un tueur. Et les secrets d'un couple dévoilé au grand public au fil des jours. Alors, comment le meurtre d'Alexia est devenue l'affaire Daval? Magali Lacrosse? Christophe Roquets.

[00:34:34]

Quelle image, quelle révélation transforme un drame familial en sa gamme médiatique? Ce week end d'octobre 2017, un visage apparaît à la télévision. Alexia Daval a disparu. Elle était partie faire un jogging, dira son mari aux enquêteurs. Au cours des recherches filmées, les parents d'Alexia lancent un appel désespéré face caméra.

[00:34:56]

C'est une nouvelle fois plus vite que ceux qui voudraient que ceux ci ont trouve le temps très long. J'espère qu'elle a trouvé mieux.

[00:35:13]

Le corps d'Alexia a été retrouvé calciné dans la forêt. Les parents de la jeune femme ont convoqué la presse. Ils entourent Jonathan. On y voit l'émotion d'une famille qui donne rendez vous aux Français deux jours plus tard pour une marche blanche.

[00:35:28]

Nous avons décidé de rendre hommage. Alexia. L'histoire et l'image d'un clan uni dévasté par un drame bouleverse des milliers de Français. Alexis et Courir patient, qui vous réunissait tant dans l'effort que dans l'épanouissement de votre couple. Elle était la première supportrice. J'aime la force qui me poussait à me surpasser lors de mes faiblesses physiques. Nous savions puiser dans nos regards, nos échanges, l'énergie nécessaire pour aller plus loin ensemble. Qui va arriver? C'est super injuste, c'est dégueulasse.

[00:36:18]

J'espère qu'ils vont trouver que ça peut arriver à n'importe qui, n'importe quelle jeune fille, jeune femme ou une dame.

[00:36:29]

Stupeur deux mois plus tard, Jonatan, à vous en faites aux enquêteurs que le meurtrier de sa femme, c'est lui.

[00:36:36]

Ce soir là, face à La Presse, les propos de son avocat détonnent.

[00:36:41]

Vous avez une relation de couple avec de très fortes tensions, qu'Alexia avait une personnalité écrasante qui se sentait complètement écrasée, rabaissée et qu'à un moment, il y a eu des mots de trop. Une crise de trop qu'il n'a pas su gérer. Et ça a débordé.

[00:36:58]

L'avocat parle beaucoup aux journalistes. Il est même poursuivi pour violation du secret professionnel, puis relaxé. C'en est trop pour la procureure de la République, qui intervient pour dénoncer l'omniprésence de la presse devant les caméras.

[00:37:12]

Ni les enquêteurs ni le juge d'instruction ne peuvent prendre la parole pour défendre leur travail, alors, puisque la loi le permet. C'est moi, procureur de la République, qui la prend pour porter la voix de la raison.

[00:37:28]

Au milieu de cette folie médiatique, le feuilleton continue de mois en mois. Jonathan Daval change de discours. Voilà qu'il accuse son beau frère d'avoir tué Alexia et reproche à ses beaux parents de le couvrir. Puis, il revient sur ses accusations et de nouveau, se rétracte. En tout, il a changé six fois de versions avant de plaider coupable. Interrogée elle aussi par La Presse, la mère de Jonathan ne veut pas croire à la culpabilité de son fils.

[00:37:55]

C'est très dur.

[00:37:58]

Finalement, on finit par le croire que celui anan jamais. Ah non, je ne crois jamais que c'est Sabbataï.

[00:38:06]

Depuis lundi, le procès de Jonathan Daval est suivi par une quarantaine de médias. Dès l'ouverture, le président de la cour lui demande d'oublier la presse. Regardez vos juges, la Cour et les jurés, lui dit il. Ce sont eux qui vous jugeront. Et à chaque fois que l'on voit ces images de basalte clairs qui parle de son épouse, on se dit comment a t il pu exactement?

[00:38:29]

Il y a eu d'autres affaires du même type, mais finalement, ce que se dit le spectateur, c'est comment on peut le faire en sachant qu'on a tué sa femme, donc participer à une marche blanche. Je crois que c'est ça.

[00:38:44]

Le commun des mortels, se dit comment est ce possible? Est ce que je pourrais le faire? Ou même le commun des mortels pense je ne pourrais jamais faire ça. C'est ce qui fait que, à ce moment là, lui prêter peut être plus de perversion, qu'il a plus de manipulations qu'il a. Moi qui suis un ecoutant un peu des criminels, à partir du moment où qu'on n'avait pas spontanément ce que vous avez fait, vous inventez quelque chose d'un peu qui peuvent faire ça.

[00:39:12]

Finalement, d'une certaine manière, on est prisonnier de son mensonge. Et tant que le mensonge roule, tant que vous n'êtes pas démasqué, bon, vous vous savez qu'au fond de vous que ça tient pas, peut être. Ce qu'on ne sait pas, c'est que là, on le voit. Certains m'ont dit pleurnichent un peu, c'est pas totalement. Ce n'est pas totalement un bon acteur, mais s'analyser à table, car il nous dit que quand il revient chez lui, il pleut, il pleure à chaudes larmes.

[00:39:36]

Dire qu'on fait, il joue un personnage. Il est prisonnier de son personnage. Il est prisonnier. Son mensonge, la mécanique du mensonge est une mécanique qui ne s'arrête que quand on est démasqué. Mais évidemment, le commun des mortels se dit Moi, je ne pourrais pas faire ça.

[00:39:52]

Autre barrière il a arrêté de mentir. Ça, c'est la question que tout le monde se pose aujourd'hui à l'audience. Il livre un récit, un récit qui est assez plausible par rapport aux éléments d'enquête. Mais jusqu'ici, les parents d'Alexia ont toujours dit fermement qu'ils ne croyaient pas à la théorie du J'ai pété un câble. Les parents d'Alexia sont chasseur, son beau frère sont toujours persuadés qu'il s'agit d'un meurtre prémédité, d'un assassinat, d'un empoisonnement à petit feu.

[00:40:18]

Mais aujourd'hui, ce qu'il dit à l'audience semble, à vrai dire, assez crédible. Mais on attend toujours, et notamment les parents d'Alexia et ses proches, évidemment, qui disent la vérité, toute la vérité. Et ça, c'est encore difficile de ce qu'on voit.

[00:40:30]

Mais qu'est ce que ça veut dire? Jusqu'où peut il aller pour dire toute la vérité à partir du moment où il a reconnu le meurtre, à partir du moment où il a expliqué les circonstances dans lesquelles ça s'est passé? Quelles sont les zones d'ombre qui demeurent? Les parents d'Alexia ont expliqué que ce qui était important pour eux, c'était la question, c'était pourquoi? Pourquoi a t il fait ça? Pour l'instant, ils ne sont pas convaincus par ces explications.

[00:40:52]

Il va falloir qu'il leur en donne plus pour répondre à cette question.

[00:40:56]

Pourquoi?

[00:40:57]

Très honnêtement, croyez moi, je pense qu'on est très proche aujourd'hui d'une vérité plausible.

[00:41:03]

Je dis pas que c'est la vérité parce que ça correspond au personnage qui explose en une fois. C'est une constante en criminologie. Il se prête quand même le fait d'avoir été débordé. C'est une réaction d'amour propre. C'est une violence explosive. Il a assumé d'avoir été violent jusqu'à tuer, jusqu'à avoir la volonté de tuer. Dans cet ouvrage, c'est cohérent jusqu'au crime. Logiquement. Après, il peut y avoir d'autres choses en plus. Mais ce que je dis aujourd'hui, on a une vérité plausible, une vérité crédible, sans rentrer dans des détails trop glauques.

[00:41:40]

Damien d'Abyssinie Ce que veut savoir la famille, c'est pourquoi on a retrouvé des traces de sperme sur le corps d'Alexia Yassa Yassa.

[00:41:48]

Il y a effectivement tout le débat autour de l'empoisonnement à petit feu. Des traces de prise de médicaments qui ont été retrouvées dans l'organisme d'Alexa Ãquipes qui, selon eux, démontrerait qu'elle a été droguée à son insu par un jeune interne. Ce qui est encore une fois, viendrait un peu plus charger la barque quelque part et noircir un peu plus le personnage. On n'est plus dans la cocotte minute, on est dans quelqu'un qui a manipulé depuis très longtemps avec un objectif bien précis.

[00:42:14]

Objectivement, l'enquête n'a pas pu démontrer ça. Si c'est ça qu'attendent les parents aujourd'hui, je pense qu'ils vont être déçus, forcément, parce que cédèrent peut être pas la vérité de ce dossier. Donc, il y a. Effectivement, il y aura toujours, je pense. Mais le problème, c'est que je maintiens. Il a menti, il a menti bien avant de commettre cet acte. C'est un peu menteur. Il a menti, par exemple, quand il disait qu'il ne voyait pas sa mère alors qu'il voyait en cachette pendant des mois avant les faits, d'aller voir sa mère en cachette, sans le dire à Alexia.

[00:42:43]

Ils sont évidemment le dira ses beaux parents, qui considéraient comme ses parents de substitution. Il disait à longueur de textos à Alexia qu'il l'aimait. Il la rassurait alors qu'en réalité, on le sait maintenant, il ne voulait pas de cet enfant et il ne voulait pas de cette grossesse. Et elle s'en plaignait même sur des textos en disant Si tu m'aimes, tu ne le prouve jamais. En fait, je pense qu'il a menti bien avant cette fameuse nuit et ce qui s'est passé après.

[00:43:03]

C'est à dire que c'est aussi pour ça que je pense que physiquement, ils m'ont donné. Il a cédé, il a craqué parce que c'est tout ça qui prend des mois, des années de mensonges. Peut être même qui remontent même peut être à l'adolescence pour lui, sur un certain nombre d'autres d'autres éléments de sa personnalité. Et en fait, comme il ment tout le temps et comme il ment depuis longtemps, personne ne croira jamais ce qu'il va dire maintenant.

[00:43:23]

Même s'il dit la vérité ce soir, on dira toujours ben oui, mais il a tellement menti, ce garçon, que c'est pas possible.

[00:43:28]

Aude Mariotti, vous êtes d'accord avec ça? Avec ce qui vient d'être dit, c'est cette dimension de mensonge et absolument capital et les parents d'Alexia, quand je les ai rencontrés dans le cadre de mon livre, m'ont confié qu'ils se demandaient depuis combien de temps ils leur montée et sur quoi il leur avait menti.

[00:43:45]

Et pour revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure, je crois que vous allez devoir nous quitter pour retourner en salle d'audience et je vous remercie d'avoir été avec nous ce soir, un autre variété. Dans votre livre, vous racontez? On parlait de la pression médiatique autour des parents qui avaient des gens qui venaient les voir dans leur café en leur disant Bon, j'espère que vous allez nous raconter des choses parce qu'on vient de loin. C'est un phénomène très particulier.

[00:44:03]

En effet, cette personne qui est venue dans le café PMU, le bar PMU des parents Fouilloux qui n'ont plus aujourd'hui parce que la pression était trop forte, ce sont eux. Ils ont décidé de le vendre. Des gens qui venaient et qui leur demandaient Bon, alors, vous allez, vous allez me raconter. J'ai quand même fait 45 minutes pour venir. Et puis, il nous disait aussi une dizaine. La clientèle avait changé. On ne savait plus qui était qui.

[00:44:23]

Ils ont fini par vendre le bar. Et puis évidemment, les affaires comme ça, ça, ça attire toujours des personnalités, des gens qui s'intéressent à ce fait divers et notamment dans le cadre de mon livre Toujours, j'ai rencontré une personne au cimetière qui fleurit la tombe d'Alexia. Plusieurs fois par semaine, qui est complètement obsédé par ce fait divers. Et on voit bien, par cette affaire comme par d'autres, à quel point ça peut toucher des gens, même très éloignés de la famille, des proches de la victime.

[00:44:47]

Ils vont regarder une vie à peu près à peu près normale. Ce n'est même pas possible de poser cette question là à quoi ressemble leur vie aujourd'hui? Ce qui explique les parents d'Alexia, c'est qu'ils ont pris perpétuité puisque leur fille est partie définitivement. Et d'ailleurs, Jean-Pierre Foucault, à l'audience, a réclamé devant les jurés la peine maximum contre son gendre. Évidemment, ce sera à la cour d'en décider. Il a réclamé en tout cas la peine maximum, qui est donc la réclusion criminelle à perpétuité.

[00:45:12]

Aujourd'hui, il mène une vie finalement de retraité.

[00:45:15]

Mme Fouilloux, adjointe à la mairie fouillons, retape des maisons. Mais attendez qu'une chose, quand je les ai rencontrés dit on attend ce procès en attendant qu'il soit condamné et ensuite, on pourra commencer à se reconstruire. C'était sa maman qui avait dit à cette phrase Tant qu'on parle de ma fille, elle n'est pas morte. Merci beaucoup. Un autre variété, je vous laisse retourner. Merci à vous suivre. La fin de l'audience. Michel Field vos commentaires sur ce qu'on vient de dire avec l'expérience qui est la vôtre, celle des grands procès et des grandes affaires.

[00:45:40]

Moi, ce que je voulais vous dire, c'est cette phrase que m'ont dit les enquêteurs, c'est que quand ils sont arrivés chez eux, chez Jonatan Daval, ils ont cru quand ils ont vu que c'était un adolescent.

[00:45:54]

Ils ont pas pensé que c'était le mari de prime abord parce que je n'attends Daval. Physiquement, c'est un enfant et intellectuellement, c'est encore un enfant qui n'a pas grandi. Et ça, c'est très important, je crois, pour comprendre ce qui s'est passé, c'est que elle avait une forte personnalité et une personnalité, peut être par rapport à lui, écrasante. Et lui, c'est quelqu'un qui n'osait pas s'opposer à elle et qui ne prenait jamais de décisions. D'après, l'enquête a démontré ça.

[00:46:22]

En tout cas, à chaque fois qu'il y avait une décision à prendre, il fuyait. Et la maman d'Alexia a dit à un moment mais il n'avait qu'à divorcer. Mais il n'était même pas capable de prendre la décision de divorcer. Et finalement, ce meurtre. C'est aussi une manière de s'en sortir. Si tu sais, c'est la colère qui a pris le pas et il n'a pas pu prendre la décision de s'en sortir. Je pense que quand on a ça en tête, on comprend un petit peu mieux.

[00:46:48]

Il y a des personnages au cœur de cette affaire, des personnages assez hors cadre, hors norme. Ce sont les avocats.

[00:46:54]

Intervient alors que pour que le casting soit totalement réussi, il faut aussi des avocats qui jouent un rôle important. Et ils ont joué un rôle très important. Vous avez Randle, Sean d'Orford, Jalila Hanon. Il a une gueule. On dirait un peu Elvis Presley en toute fin de carrière, mais ça compte aussi ça. Et en plus, il sait! S'est tout de suite mis dans là dans le rôle. Il a joué un rôle tout de suite.

[00:47:14]

Il a reconnu qu'il très, très rare chez les avocats, qui est même presque considéré comme une faute professionnelle. Avoir fait avouer son client un peu contre son gré au début, ce qui n'est pas forcément le rôle d'un avocat. Lui, il l'a revendiqué. Et puis, surtout, il a eu tout de suite 7 7, 7 cette position, cette prestance. Et c'est effectivement lui qui a allumé la mèche que son client on est en garde à vue, qui vient tout juste d'avouer les faits.

[00:47:34]

Une des premières déclarations qu'il fait, c'est assez maladroite. D'ailleurs, il dit en gros, il va découvrir qui était peut être la victime dans le dossier. Pour ce qui est une déclaration très maladroite, qui explique aussi ce qui se passe aujourd'hui et la rancœur des parents de d'Alexa contre contre Jonathan Dabakh, qu'il parlait de crise. Il a occupé le terrain physiquement, il a occupé le terrain dans les médias et après, on avait en face un premier avocat qu'on a un peu oublié aujourd'hui puisqu'il n'est plus là.

[00:47:58]

Qui était Jean-Marc Florand? Qui était l'avocat de la famille d'Alexia au départ, qui lui a fait un discours extrêmement pacifiés? Liz, qui voulait vraiment pondérer tout ça et qui parlait de drame, qui kips presque parfois plus. L'avocat de Jonathan Daval, de son propre avocat. On était un peu perdu là dedans, mais il y avait aussi ces visages là qui rentraient. Et puis aujourd'hui, on a. On a Portejoie, père et fils, qui sont là pour assurer l'audience à côté des parents d'Alexia.

[00:48:22]

Et donc, on a effectivement une autre stratégie, certainement plus offensive. Je pense que les Portejoie ont dû dire à la famille d'Alexia Il faut avoir une histoire, il faut être combattant, il faut aller devant les caméras. Ils font des empêche pas d'y aller. Donc, effectivement, dans le fameux casting dont peut parler tout à l'heure et se retrouver tous un peu. Il y a aussi le casting des avocats. Aucun avocat n'avait pas du tout parlé aux médias.

[00:48:42]

L'affaire n'aurait pas non plus pris la même ampleur.

[00:48:43]

Il risque combien la perpétuité? Toutes les histoires de féminicide ne se retrouvent pas à la une de l'actualité l'année dernière, 146 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint et avec le confinement, les appels sur les plateformes de signalement des violences conjugales ont monté de 15 pour cent. Juliette Valons et Laura Rado.

[00:49:08]

Elle s'appelait Sandhi Cheval et avait 33 ans. Valérie Place, elle, avait 48 ans. Toutes les deux ont été tuées par leur compagnon il y a quelques semaines. Deux nouvelles victimes de féminicide l'andernier, 146 femmes sont tombées sous les coups de leur conjoint depuis le confinement. La plateforme de signalement en ligne mise en place par le gouvernement a enregistré une hausse de 15% des appels de victimes de violences conjugales.

[00:49:37]

Nous sommes ouverts 24h sur 24, 7 jours sur 7, avec 30 policiers et 17 femmes très bonnes en visite sur l'un des sites qui gère ces signalements.

[00:49:48]

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, l'affirme hors de question de baisser la garde sur les violences conjugales.

[00:49:56]

Ce nouveau positionnement, qui est ce qui nous amène ici avec mes collègues, nous invite à nouveau toutes et tous à la plus grande mobilisation pour répondre aux besoins et anticiper une éventuelle hausse des signalements. Je suis heureuse de vous annoncer le recrutement effectif par le ministère de l'Intérieur de douze nouveaux policiers qui ont d'ores et déjà rejoint cette plateforme.

[00:50:16]

Car lors du premier confinement au printemps dernier, une explosion des alertes sur cette plate forme avait été signalée avec cinq fois plus d'appels au secours que d'habitude.

[00:50:26]

Les violences conjugales exacerbées par la vie en huis clos avec des femmes en détresse prises au piège au jour d'aujourd'hui, les appels qu'on a eu très vite fait que les personnes nous disent je dois raccrocher ou voir, elles ne disent rien et elles raccrochent parce que voilà. Alors on est bien conscient qu'effectivement, l'auteur des violences ou l'entourage autour et que c'est d'autant plus compliqué.

[00:50:47]

A quand, en mai dernier, une dizaine de femmes victimes de violences conjugales avait trouvé une protection dans cet hôtel?

[00:50:54]

Vous avez réussi à dormir un petit peu?

[00:50:56]

Et vos yeux, ça va commun pour Karine, venue ici se réfugier avec ses enfants. Le confinement a rapidement tourné au cauchemar.

[00:51:05]

A un moment donné, il a voulu s'en prendre à mon fils et moi. Je me suis interposé et il m'a frappé violemment au visage. J'ai perdu connaissance et je suis tombé au sol. Et pendant que j'étais au sol, inconsciente, il a essayé de l'étrangler. Il a pris mon coup avec ses deux mains et à côté de ça, j'avais ma fille qui est en train de Deerlijk, qu'il fallait que ça s'arrête pour aider ces victimes.

[00:51:29]

Lors du premier confinement, le gouvernement a mis en place des plans d'accompagnement, comme dans les hypermarchés ou les pharmacies, pour les aider à se signaler. Pour les commerçants, il s'agit d'être attentif face à des comportements suspects.

[00:51:43]

Si la personne est accompagnée du conjoint violent, il y a des protocoles à mettre en place pour pouvoir s'isoler. Mais on est tout à fait prêt à accompagner ces personnes et à les aider dans le relais dans leurs problématiques de vie, renchérit il.

[00:51:58]

Des dispositifs d'aide aux victimes efficaces, reconnaissent les associations, qui demandent aujourd'hui leur pérennisation ainsi que des moyens financiers supplémentaires.

[00:52:08]

Ce qu'il faudrait, c'est aujourd'hui des places d'hébergement spéciales dans des centres spécialisés en urgence et sur le long terme, mais pas uniquement fait de bric à brac pour les accueillir.

[00:52:21]

Là où on a toujours demandé, en se basant sur le rapport du Haut conseil à l'égalité femmes hommes, au minimum 1 milliard d'euros supplémentaires parce que le Haut conseil à l'égalité femmes hommes évaluait que prendre en charge efficacement les femmes victimes de violences conjugales.

[00:52:40]

Selon le collectif Nous Toot, 85 féminicides ont eu lieu en France depuis le début de l'année. l'Association appelle à se rassembler ce samedi en ligne, confinement oblige, pour la journée annuelle de mobilisation contre les violences faites aux femmes.

[00:52:56]

Roland Coutanceau, à cette question le procès Daval n'a t il pas celui des violences faites aux femmes?

[00:53:02]

C'est une forme de féminisme. Ils ne sont pas tous de la même façon. Mais vous avez observé que dans le dernier Grenelle, bien sûr, le gouvernement a tenu à la fois à mieux s'occuper des femmes pour qu'elle parle plutôt s'occuper aussi des hommes violents. J'avais rédigé pour la ministre de la Parité en 2005, le rapport sur la prise en charge du conjoint violent et là vont se développer dans chaque région des centres de prison.

[00:53:28]

On est là dans ce cadre là, non? On nous disait tout à l'heure, mais on n'avait pas en tout cas ce que l'on sait de précédent de violences à l'encontre de son épouse.

[00:53:38]

Je pense que ce couple se disputer verbalement. Mais mon hypothèse, bien sûr, c'est que c'est la première fois. Peut être qu'il l'a tapée et on comprend d'ailleurs que ça l'a peut être marqué. Elle lui a dit des choses un peu, donc dire ça. On comprend que ce jour là, il y a quelque chose qui a dérivé.

[00:53:57]

Mais c'est aussi comme ça que ça se passe. Roland Coutanceau? Oui, mais souvent quand même.

[00:54:01]

Dans la plupart des féminicides, il y a des antécédents de violence conjugale. C'est une violence. Et donc qui finit par être, ce qui fait que, d'ailleurs, la procureur général de Paris a débuté une expérimentation avec un nombre d'experts que j'ai réunis pour essai après une première violence, d'évaluer la dangerosité. On le trouve sur tous les sujets. Est ce qu'on peut évaluer la dangerosité? Mais encore une fois ici, pour rejoindre l'affaire, Bas-Valais pourrait être dans une logique de prévention?

[00:54:30]

Oui, peut être. Ce qui est peut être la question. Cette femme est intelligente, la mère, et on se dit pourquoi sa fille ne lui parlait pas. Elle n'était pas battue, mais il y avait des tensions. Il avait un mal être et je me suis demandé à qui d'hypothèse. Est ce que la fille n'était pas un peu prisonnière de cette image un peu idéalisée qu'ils avaient de leur couple qui fait que même sa propre mère qui est fine, pas le malaise de violence?

[00:54:53]

Mais ce couple allait mal. Donc, ça ne se passait pas très bien. Et donc, on a l'impression que la belle famille n'était pas au courant de ce mal être dans ce couple Michelson.

[00:55:02]

C'est un procès qui intervient dans un contexte, celui des violences faites aux femmes. Ça joue aussi peut être dans la façon dont il a eu un écho dans la société française.

[00:55:14]

Alors, deux choses l'une des personnes qui a travaillé sur ce dossier m'a dit Il ne faut pas faire de ce dossier le symbole des violences faites aux femmes parce qu'on n'est pas dans un dossier de violences faites aux femmes. On est certes dans un dossier de féminicides parce que, de fait, c'est un mari qui a tué sa femme. Mais effectivement, les gendarmes ont travaillé. Ils ont cherché des précédentes violences, ils ont cherché des dépôts de plainte, ils ont cherché les mains courantes.

[00:55:41]

Ils n'ont pas trouvé donc, qu'il n'y a pas le mécanisme de la violence qui s'enclenche dans les faits. Féminicide habituel pour autant. C'est un fait divers qui s'est produit au moment de tout et avant. Avant le Grenelle des violences faites aux femmes, donc, il a eu lieu sur raisonnait et il a mis une loupe sur un travail que plusieurs journalistes faisaient depuis pas mal de temps, qui était le comptage de ce qu'on appelait avant les crimes passionnels et que la passion n'explique n'excuse pas et qu'on appelle aujourd'hui les féminicides.

[00:56:19]

Il a vraiment mis en SP2. Même s'il n'est pas emblématique.

[00:56:23]

Et nous revenons maintenant à vos questions.

[00:56:29]

PHOENIX, C'est précisément de la manière dont les faits se sont déroulés. Alors, qu'est ce qu'on a appris avec les déclarations Teitgen Laval?

[00:56:37]

Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'il reconnaît effectivement cette fameuse dispute qui démarre, qui démarre la bagarre, la bagarre après une bagarre. C'est surtout elle qui prend des coups, même si elle a eu une morsure. Après, effectivement, il y a des coups très violents qui sont portés au visage. Plusieurs coups de poing. Il reconnaît évidemment la strangulation qui a duré quatre minutes. C'est quand même long 4 minutes et après, il y a cette séquence où il va descendre le corps puisqu'il est seul.

[00:57:02]

Il va descendre le corps dans le garage par des escaliers. Il va le poser dans la voiture. C'est le reconnaît aussi. Se transporte dans ce fameux bois où il va pareil sortir, traîner par les pieds. Ce qui est un détail qui a été rappelé par le propre père d'Alexa qui, dit il, a quand même traîné sa propre femme par les pieds alors qu'il le dit aujourd'hui, qu'il l'aimait encore à ce moment là. Et ensuite, il la dépose dans ce bois et il met le feu au corps avec une la fameuse bombe aérosol qui était partiellement retrouvée sur place.

[00:57:26]

Il recouvre d'un drap qui éteindra dès qu'il a pris dans sa propre armoire et il disparaît. Ça, c'est des faits qui sont aujourd'hui avérés et complètement confirmés.

[00:57:35]

Comment cette arme a t il pu vivre proche de ses beaux parents avec un tel fardeau sur les épaules? On y revient. C'est Pierre, dans le Var, qui pose cette question.

[00:57:42]

Oui, parce que je pense que dans la deuxième phase, après l'avoir tuée, c'est ce qui fait le côté incompréhensible pour chacun. Parce que au fond, c'est au fond de lui qu'il a tué et en même temps, il joue le personnage du veuf éploré. Donc, voilà ça.

[00:58:01]

Je crois que dans ce fait, divers autres exemples comme ça, oui, peut être.

[00:58:07]

Je ne vais pas donner les noms, mais je pense qu'il y a deux jeunes femmes qui avaient tué leur enfant et qui ont dit devant la presse Bwiti de nous trouver le. Voilà donc qui est de la même manière.

[00:58:21]

Ces faits ont scotché un petit peu le public parce que finalement, chacun se dit mais comment on peut savoir connaître qu'on pense cher et mort et jouer le rôle d'un autre rôle?

[00:58:33]

Voilà, ça, c'est bon. Si c'est le côté hors norme de ces quelques faits divers où le meurtrier invente un stratagème, comme s'il s'exonérer un peu ce que lui, c'est qu'il avait fait.

[00:58:45]

Que risque il? Finit d'ailleurs tous par avouer. C'était le cas de la mère de la petite Fiona.

[00:58:50]

Elle avait avoué oui, mais il avoue Le processus d'aveux est pas toujours spontané, jamais durel et entier. Encore et toujours a toujours qu'un risque d'atteinte.

[00:58:59]

Daval suivant qu'il sera reconnu coupable de meurtre accidentel ou d'assassinat. Il n'y a pas de meurtre accidentel. L'arrivée, si c'est gros.

[00:59:08]

La peine est la même, que ce soit un assassinat ou un meurtre sur conjoint. Il risque la même chose, c'est à dire la réclusion criminelle à perpétuité après l'assassinat, rajoute une touche un peu plus, sans doute sur la posture, sur l'évaluation de la peine maximale. Y la préméditation ne rajoute rien en termes de peine. Il risque la même chose dans les deux cas. Mais dans l'esprit d'un juré, là, on peut se dire qu'un meurtre sur ce conjoint qui vaut perpétuité peut valoir 20 ou 25 ans de prison.

[00:59:34]

Un assassinat? On a toujours tendance à avoir des peines qui sont plus importantes parce qu'il y a l'idée de préméditation.

[00:59:38]

Et justement, cette question, les larmes de Jonathan Daval joueront elles pour vous contre lui, aux yeux des jurés?

[00:59:43]

Pas forcément contre ça. C'est important comme question. Parce que les cours d'assises des jurés, ça veut dire que c'est des gens qui sont tirés au sort dans la population française et qui ne sont pas des magistrats et qui viennent pour juger cette affaire là un peu par hasard. Et fatalement, eux d'abord, ils ont entendu parler de l'affaire Jonathan Daval depuis trois ans. Donc, ils ne découvrent pas cette histoire. Et quand ils rentrent chez eux le soir, il allume la télé.

[01:00:03]

Ils se remettent encore en attendant leur journée de travail. Et forcément, ce sont des êtres humains et pas des magistrats professionnels. Donc on peut imaginer qu'il lui fasse aussi payer ça. C'est à dire qu'au delà des faits en eux mêmes, il peut se dire que dans la tête d'un juré, il se dit quand même quand même ce type que j'ai vu pleurer à la télé pendant pendant des mois et des mois. Il peut prendre un peu plus en termes de peine.

[01:00:23]

À cause de ça, il n'en pas moins ça, c'est sûr.

[01:00:24]

Est il normal de voir les parents d'Alexia? Matin, midi et soir, sur toutes les chaînes de télévision cherchées? Parce que les médias sont là, parce qu'encore une fois, c'est un c'est un fait divers qui a abouti à bouger les foules et qui a beaucoup concerné les médias. Beaucoup de faits divers dans lesquels auquel les gens s'identifient. Je pense à l'affaire Dupont de Ligonnès. Il y a beaucoup de gens qui se sont identifiés à la famille ou identifiés au père.

[01:00:53]

C'est une surmédiatisation et donc c'est absolument normal que les parents qui sont entrés dans le processus de la médiatisation allèguent des avocats qui les accompagnent dans cette médiatisation. Ils parlent tout le temps.

[01:01:06]

Jonatan Daval était sous l'emprise et la domination de son épouse. Se sentait il à rabaisser Gérard dans la vie?

[01:01:12]

Je crois que on a été tenté. Comme toujours dans les couples, on se dit qui est demandeur, etc. Je pense que ça peut être plus complexe. Bon, finalement, ce garçon, on voit que il avait des problèmes dans le couple, des troubles de l'érection. Il n'était pas très soutenant d'une jeune femme qui, légitimement, avait envie d'avoir un enfant bon. Qu'elle lui mette un peu de pression pour un enfant, ce n'est pas normal. Donc, je pense qu'on peut analyser, faire une hypothèse sur ce qui peut se passer sans penser qu'il y en a un qui était dominant.

[01:01:45]

D'ailleurs, souvent, la pensée comment est dominant et l'autre suit. C'est un peu simple, ça existe. Il y a des des couples qui fonctionnent comme ça. Mais si moi, je ne serai pas tenté de penser qu'un parturiente dominant sur l'autre. Mais on a vu le même complexe de ce qu'il vivait fait qu'on comprend les tensions sans avoir forcément besoin de faire l'hypothèse que il était dominant sur l'autre, quel que soit le choix qu'il fait.

[01:02:11]

Cela n'excuse rien, ça ne change rien. Marlène Schiappa Quand, effectivement, l'avocat a expliqué qu'il était sous l'emprise de crises d'Alexa, c'est un mot qu'il n'a plus utilisé visiblement à la barre. Cet après midi, combien de crimes de ce genre sont perpétrés chaque semaine? Quelles raisons pour médiatiser sa visite à un autre, à votre avis?

[01:02:30]

On l'a vu, il y a eu 146 féminicide l'année dernière. On a très peu parlé de féminicide. Alors là, effectivement, pour toutes les raisons qu'on spcj à un procès hors normes. En réalité, le procès est énorme et l'affaire passionne. On en a beaucoup parlé pendant pendant une heure. Mais encore une fois, c'est aussi parce que c'est une affaire dont on parle chez soi. Y compris on contre pas un fait divers. Les Français aiment beaucoup les faits divers.

[01:02:49]

Il la voit rarement, mais il aime beaucoup ça. Mais en plus, celui là même des gens qui ne sont pas passionnés par cette actualité un peu un peu dur, un peu glauque. Ça les a emporté parce que chacun avait sa théorie. Est ce que tu crois qu'effectivement, il était dominé, dominant? Est ce qu'il a joué la comédie? L'indice est très élevé.

[01:03:05]

On dont on parle dans son salon, on compare la table avec ses amis le week end.

[01:03:09]

Chacun a un avis et chacun avala chacun un avis. Quelle influence pouvait avoir Isabelle Frio sur sa fille et son gendre? Elle semble être la clé de voûte de la famille. C'était une personnalité importante. Moi, j'étais même assez frappé d'ailleurs par les nombreux sujets où ils sont apparus. Isabelle Fouilloux et son mari avant le procès où ils étaient tous les deux assis ou très souvent, ils commençaient une phrase de la terminaison, c'est à dire? On sent aussi que c'est quand même la personne qui était effectivement le socle de toute cette famille.

[01:03:39]

Cette l'hypermédiatisation n'est elle pas préjudiciable au bon déroulement du procès? De telles scènes, il arrive à faire abstraction de ça à la fois les jurés, le président, les avocats.

[01:03:49]

Ce n'est pas facile. Après, il y a eu. Il y a une petite notion, c'est qu'on est quand on parle de Kovy et que c'est un procès quasiment à huis clos, quand même. Donc, il n'y a pas non plus les 70 personnes qu'il pourrait y avoir dans la salle qui serait une pression supplémentaire. Mais c'est difficile de s'en extraire. Merci à tous. C'est la fin de cette émission qui sera rediffusée ce soir à 22 heures 25.

[01:04:05]

Je voudrais terminer cette émission avec un sourire, un besoin de sourire. En ce moment, c'est celui d'Annie Larminat. Alors Annie, elle était là au tout début de C. Dans l'air. C'était il y a vingt ans. Elle vous a aidé au quotidien à réaliser cette émission. Elle part à la retraite. On connaît une magnifique retraite et on espère qu'on allait manquer la belle soirée. Vous étiez vous?