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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet et réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. Tenir, mais jusqu'à quand? Le président a donc choisi de jouer la montre et d'éviter le moindre jour de reconfirmer. Une partie des scientifiques regrettent ce temps perdu et considèrent qu'anticipée aurait permis d'éviter une fermeture inévitable, plus sévère dans quelques jours. Mais le chef de l'Etat a donc choisi d'attendre de prendre en compte le coût économique et le moral des Français, avec un espoir que le couvre feu à 18 heures permette à la France de passer en quelque sorte entre les gouttes.

[00:00:47]

Les contrôles ont été renforcés, y compris, on le verra au cours de l'émission Aux frontières. En attendant de voir comment évolue la courbe des contaminations. Alors quelle est la prochaine échéance? Pourquoi Emmanuel Macron a dit non confinement? Combien de temps peut durer ce sursis alors qu'une partie des Français se prépare à se mettre en congés à la fin de la semaine? Pas de confinement jusqu'aux vacances. C'est une question. C'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir.

[00:01:14]

Roland Cayrol, vous êtes politologue, vous êtes directeur du Centre d'études et d'analyse de cette homme. Vous êtes également directeur conseil de Région Magazine. Rappelons votre ouvrage Le président sur la corde raide aux éditions Calmann-Lévy. Laureline Dupont est avec nous ce soir. Vous êtes directrice adjointe de la rédaction de L'Express. A l'aide de votre magazine cette semaine gourou, pseudo médecin anti-vaccin. Les charlatans du Kovy avec nous ce soir. Anne-Claude Crémieux. Vous êtes professeur de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris.

[00:01:41]

Vous êtes aussi membre de l'Académie de médecine et vous avez publié Gouverner l'imprévisible pandémie grippale SRAS, crise sanitaire aux éditions Lavoisier. Enfin, Olivier Fails est notre invité ce soir. Journaliste au service politique et au monde, vous suivez l'Elysée pour votre journal? Citons votre article Kovy 19. Face aux Varian, l'exécutif fait le pari de ne pas recourir à nouveau au confinement. Bonsoir à tous les quatre. Merci de participer à ce c'est dans l'air en direct. Je vais commencer avec vous, Hunted Crémieu.

[00:02:09]

Est ce qu'il est encore possible d'éviter le reconfirme? Bonne question. C'est la seule question. Malgré tout, je pense qu'il faut être réaliste.

[00:02:25]

Le scénario le plus probable, c'est qu'on sera obligé d'avoir des mesures de freinage plus efficaces, plus importantes lorsque on verra l'augmentation de la circulation de ce variant et par conséquent, une augmentation qui risque d'être assez rapide, assez brutale du nombre de contaminations.

[00:02:50]

Je vous pose la question parce que c'est vrai qu'on avait terminé la semaine en se disant le confinement est inévitable. Et puis finalement, je ne sais pas sur quels chiffres s'est appuyé le chef de l'Etat. Vous avez peut être nous le dire, mais au final, il a choisi de laisser encore un peu de temps aux Français. Quelles sont les valeurs? Les éléments sur lesquels, à votre avis, le chef de l'Etat s'est appuyé si on parle, puisque vous êtes un scientifique sur la partie épidémie.

[00:03:15]

Et vous avez raison de le dire, je crois qu'il a temporisé. Je ne suis pas sûr que l'idée d'éviter ce confinement, en tout cas, il s'est donné un tout petit peu de temps, probablement sur deux chiffres. Premier chiffre qui est important, c'est le nombre de contaminations qui restent aux alentours de 24 25 000 qui n'a pas atteint les 40 000 qu'on avait connu lors de la deuxième vague ou les 50 à 60 000 qu'ont connu les Anglais avant leur recours finement strict récent.

[00:03:51]

Ça, c'est le premier chiffre. Le deuxième chiffre, mais ça y est, sont les seuls desavoir que nous ne les avons pas. Ce sont les taux de variants en anglais, la comparaison. Au fond, l'appréciation de la cinétique de pénétration de ce variant en anglais sur le territoire. Un élément important parce que on sait très bien qu'à partir d'un certain taux à ce moment là, l'augmentation rapide est quasi inévitable. Ils ont dû juger. C'est ce qui a d'ailleurs été dit par le ministre de la Santé que cette augmentation leur laissait malgré tout un peu de temps avant d'avoir une multiplication des cas, une augmentation des nouvelles contaminations obligeant à des mesures plus sévères.

[00:04:44]

Roland Cayrol On entend l'avis Anne-Claude Crémieux. Il y a eu d'autres médecins qui se sont exprimés ces derniers jours. Emmanuel Macron, il a pris son risque de le dire. En tout cas, il a décidé peut être de mettre de côté l'avis des épidémiologistes, qui étaient assez catégoriques. On entend encore ce soir Anne-Claude Crémieux. L'idée n'est pas de vous opposer, mais de comprendre qu'un moment donné, le chef de l'Etat, il a dit les scientifiques, c'est une chose.

[00:05:07]

On va faire de la politique, pas seulement un seulement, pas seulement sur le plan sanitaire aussi. Il y a eu une analyse de Macron qui allait dans le sens de la nécessité d'attendre avant, s'il le faut encore, prendre de nouvelles mesures. Il y a eu Mme Crémieux parler du problème de la variante anglaise du virus.

[00:05:28]

Et là, il avait des renseignements contradictoires.

[00:05:33]

Visiblement, lorsque Boris Johnson nous avait dit c'est 50 à 70 plus contagieux. Les chiffres sont moins nettement moins importants, voire même d'après. Parce qu'il y a une bataille entre modernisateur, il y a des modernisateur qui pensent que c'est nettement moins important.

[00:05:53]

Donc, la hiérarchie ne se décrète pas. C'est contagieux. Cela ne serait pas si contagieux que ça, et peut être loin de là.

[00:05:58]

Mais je parle de ce que disent les modernisateurs. Ils ne sont pas d'accord entre eux.

[00:06:03]

Il y avait les premières données sur les eaux usées. On les avait pour l'Ile de France. Elles ont. Le taux de virus a baissé dans les eaux usées depuis 8 jours, 10 jours maintenant.

[00:06:14]

Et contrairement à ce qui a été écrit aussi ici ou là, à Marseille et à Toulouse aussi à Marseille, c'est le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui a sorti sa semaine écoulée à Marseille, où il y a une chute très importante de l'infection dans les eaux usées. Donc oui, il y a aussi des éléments sanitaires. J'ajoute que Mme Crémieu n'a pas mentionné le nombre de patients en réanimation. Ils avaient fixé 3000 et trois temps à 3100.

[00:06:43]

Et une dernière chose, c'est que sur le plan sanitaire, je crois qu'ici, il s'est dit Emmanuel Macron et plusieurs personnes autour de lui yal locaux vides.

[00:06:53]

Et puis, il y a le reste 300 personnes meurent chaque jour de locaux vides.

[00:06:58]

C'est affreux, mais 1700 personnes meurent chaque jour, chaque jour en France. Donc, il y a quand même beaucoup de gens qui meurent d'autres pathologies qu'on est en train d'oublier.

[00:07:08]

Ajouter à ça, j'arrête le fait qu'il a auditionné la Société française de pédiatrie qui a expliqué combien c'était un drame pour les enfants de continuer à vivre avec ce risque du confinement ou avec un confinement partiel. Ils ont pas seulement plaidé pour que les écoles restent ouvertes. Ils ont dit que de toute façon, cette situation crée dans les familles, si on reconfirme, devenait dangereux. Ils ont dit qu'on avait désormais, non pas à 13, 14 ans comme ça arrive avant Bédés 8 9 ans.

[00:07:41]

Des tentations suicidaires chez les enfants, ça fait près. Bref, il y a tout ça dans le dans le volet seulement sanitaire.

[00:07:48]

Olivier Fails, pourtant vu d'ici en fin de semaine. On ne va pas refaire le match pendant toute l'émission, mais on avait l'impression qu'il y avait des voix très éminentes dans l'entourage du président. Je pense au président du conseil scientifique et d'autres épidémiologistes, y compris même au sein du gouvernement, certains ministres qui laissaient entendre que de toute façon, on n'y couperait pas. Est ce qu'il y a eu un débat au sein du gouvernement? C'est vrai que la lecture politique qui en est faite depuis quelques jours, c'est de dire Emmanuel Macron a contraint.

[00:08:14]

À un moment donné, tranchez. Tout à fait pour vous vous cacher. Deux jours avant que le JDD fasse sa fameuse manchette sur le confinement imminent, un conseiller de l'Elysée me disait le confinement est inéluctable. A l'Elysée même, ce scénario était vraiment sur la table. C'est pour ça que le JDD s'est permis de l'écrire. l'Elysée, Matignon, ministère de la Santé, tout le monde était sur la même ligne. En fait, je pense qu'il y a eu un retournement de situation ce dimanche là en particulier.

[00:08:39]

Il y a huit jours, parce qu'il y a eu ce qui s'est passé aux Pays-Bas, ces scènes d'émeutes. On a vu que l'acceptation de mesures coercitives était de plus en plus basse. Il y a eu tout ce sondage qu'on a beaucoup écrit pour raconter que, justement, les Français, de plus en plus, ont du mal à accepter ces mesures là. Et surtout, Emmanuel Macron s'est dit Mais pourquoi mettre en place ce confinement préventif? Tant que la courbe n'est pas exponentielle, c'est vrai qu'il y a d'un côté un peu contre intuitif et donc très difficile en termes de pédagogie, à expliquer ce que les gens comprennent et finalement l'acceptent.

[00:09:12]

Et il y a aussi une autre dimension. La dimension économique est très importante. Bruno Le Maire Je crois que la semaine dernière a dit que si on recombiner les 6% croissance espéré en 2021, on ne les aurait pas. Or, pour Emmanuel Macron, c'est quand même essentiel d'avoir une économie qui repart pour s'éviter une crise sociale au printemps 2022, quand il sera précisément en campagne pour sa réélection.

[00:09:36]

Le règne du pont sur ce sentiment qu'on peut être les gens qui nous regardent ce soir d'être un peu balloté avec des prises de parole de scientifiques. Encore une fois, le professeur Delfraissy fait figure aujourd'hui d'autorité dans le monde médiatique. C'est devenu une figure politique quasiment indue du débat public. Et puis le sentiment relayé par des ministres qui ont chacun leur lecture de cette crise sanitaire, c'est pas facile de s'y retrouver. On a choisi de titrer ce soir Pas de confinement jusqu'aux vacances parce qu'on y Boubat aujourd'hui?

[00:10:04]

Non, mais demain, mais après demain, c'est une gestion au jour le jour. Tout ce qui est frappant, mais Olivier Faye le rappelait très bien, c'est que là, on a assisté à une surprise. Alors l'Elysée a tout déployé auprès de nous, journalistes, pour nous expliquer qu'il n'y avait pas de surprise, que rien n'avait été tranché et que l'on avait décidé, nous, de nous emballer.

[00:10:27]

Ils ont beaucoup éructer contre l'embrigadement médiatique. C'est faux.

[00:10:31]

C'est faux, parce que je vais dire exactement la même chose qu'Olivier. Moi et plusieurs journalistes on a discuté avec le premier ministre dans les jours précédents et lui même disait que le confinement confinement était quand même inéluctable. Donc, ce n'est pas, ce n'est pas un ministre, mais pas n'importe quels ministres. Voilà même le premier d'entre eux. Donc, il y a eu cette espèce de montée en pression et je pense quand même que la décision d'Emmanuel Macron de cette espèce de surprise du chef.

[00:11:00]

Il y a aussi la mise en scène de sa liberté de décision qui, on le sait, quelque chose de très important pour Emmanuel Macron. Donc là, il y a, oui, cette espèce de liberté de décision contre la presse, contre les scientifiques, contre même ses propres ministres. Et ça, c'est un premier point. Ensuite, il y a, selon moi, un écueil dans l'intervention de Jean Castex vendredi soir, et dans la façon dont elle a été pensée.

[00:11:26]

C'est l'absence de calendrier présenté aux Français à un moment où on attendait tous. Il me semble pouvoir un peu se projeter, que ce soit se projeter pour les vacances de février, se projeter pour les écoles, etc. Ça ne vient pas et c'est assez assez frappant de souligner qu'à chaque fois, il y a eu un manque de pédagogie.

[00:11:45]

Alors, je ne sais pas si c'est un manque de pédagogie, un manque de communication, mais une incapacité à poser des mots simples, d'expliquer aux gens Voilà, aujourd'hui, on vient devant vous. On vous explique cela, mais on reviendra devant vous dans une semaine. Ça n'a pas existé dans l'intervention de vendredi soir. Oui, je sais qu'on vous entend un peu Crémieu.

[00:12:01]

Alors, vous voulez intervenir? Allez y.

[00:12:04]

Je voudrais intervenir sur les données sanitaires parce que c'est quand même très intéressant ce que vous avez dit, c'est à dire que quand ça vous arrange, on prend la fourchette basse du risque. C'est exactement ce que vient de faire le président Macron. Cette fourchette existe depuis le départ et on disait souvent en riant en gros, la plupart des analyses des trois analyses qu'on a sur ce variant. La médiane, c'est 50 pour cent. Mais c'est vrai qu'il y avait des fourchettes entre 30% et 70%.

[00:12:37]

Moi, je ne crois pas que les données sanitaires aient changé. Je crois qu'on a pris la fourchette basse pour expliquer qu'on est confiné, moi, dans la fourchette haute pour expliquer qu'on allait Caufield.

[00:12:50]

C'est dit et nous reviendrons sur cette histoire de calendrier. Avec Claude Criméen, je voudrais qu'on aille au premier reportage Le président après tout le monde de court, malgré les multiples alertes des scientifiques. Il a donc choisi de jouer la carte de la responsabilisation des Français avec quand même le retour de contrôles. Le ton ce matin était ferme à l'encontre notamment des restaurateurs qui avaient prévu d'ouvrir leurs portes. Malgré tout, la menace de sanctions a calmé immédiatement les. Malgré la Cresta Frocad.

[00:13:21]

Liberté quand la lassitude soudain fait place à la colère à visage découvert. Un restaurateur du Doux incite les Français à désobéir.

[00:13:31]

J'appelle les Français à aller dans vos restos. D'accord, si vous voulez pas aller dans les restos de chez moi, on veut une date de réouverture. C'est quand? C'est quoi? C'est comment? On sait pas.

[00:13:40]

Et voilà le mouvement lancé pour ce lundi 1er février. Des groupes se forment sur les réseaux sociaux. Une carte identifie même les restaurants ouverts. Mais à Paris, ce midi, beaucoup de portes closes. Sans doute les restaurateurs ont ils été découragés par la menace, ce matin, du ministre de l'Economie.

[00:13:59]

Pour tous ceux qui restent ouverts à partir du moment où ils font ce choix de ne pas respecter la règle seront suspendus pendant un mois de l'accès au Fonds de solidarité. Et si jamais il y a récidive, ils n'auront plus accès du tout au Fonds de solidarité.

[00:14:17]

Face au ras le bol ambiant de la crise sanitaire, économique et sociale.

[00:14:21]

Décision a été prise par l'exécutif de ne pas reconfirmé pour le moment, mais les contrôles seront plus stricts. L'opération de communication est lancée dans le centre de Paris ce week end. Des agents de police en civil ont repéré des clients attablés dans ce restaurant ouvert clandestinement en c'est.

[00:14:45]

La situation était plus compliquée pour les parents au chômage partiel.

[00:14:53]

Et ce dimanche, sous la pluie battante et sous l'oeil des caméras, le ministre de l'Intérieur lui même est venu contrôler les dérogations des automobilistes. Bien après l'heure du couvre feu. Faire attention à faire des compliments pour que chacun fasse attention, la contrepartie, effectivement, c'est de ne pas faire de confinement malgré les difficultés sanitaires que nous connaissons.

[00:15:16]

C'est la demande du premier ministre de pouvoir être très strict sur les règles que nous avons mis en place, notamment de couvre feu.

[00:15:22]

Pendant ce temps là, la situation sanitaire ne s'améliore pas. Des traces de virus dans les eaux usées, qui augmentent notamment à Marseille, Nice et Toulouse, inquiètent les scientifiques qui continuent de recommander un confinement préventif. Ce sera probablement un confinement qu'il faudra entendre comme un confinement préventif, alors qu'on était plutôt dans des confinement, le premier en tout cas, qui courait derrière l'épidémie et c'est ce qu'on ne veut pas, nous, en tant que soignants. On a changé de paradigme.

[00:15:50]

Ce que l'on veut, c'est anticiper sur le coup d'après et pas subir.

[00:15:54]

Pour l'heure, la parole scientifique a laissé place à la décision politique. Laissons nous encore un peu de temps, plaide Emmanuel Macron, qui mise sur la responsabilité individuelle et collective. J'ai confiance en nous. Les heures que nous vivons sont cruciales. Faisons tout pour freiner l'épidémie ensemble. Un changement de stratégie, donc, mais en président toujours accusé de ne pas écouter. Il faut davantage associer les parties prenantes, ce qui c'est dans ce qui concerne le monde du travail, les variations syndicales et patronales, mais dans la société, ce sont les élus locaux.

[00:16:28]

Au bout d'un moment, je crois que le président, quel qu'il soit, et celui ci comme les autres tout seul face à cette crise sanitaire, est tout ce que ça englobe en termes de crise économique et sociale, de crise de la société, ne trouvent pas les solutions tout seul.

[00:16:41]

Cible des critiques des corps intermédiaires, mais aussi de l'opposition et des élus locaux.

[00:16:46]

Un nouveau conseil de défense se tiendra ce mercredi à l'Elysée.

[00:16:52]

Olivier, Facebook, l'Elysée. Cette question qui nous est posée ce soir par Sophie Pyrénées-Orientales. Macron a t il une nouvelle stratégie pour éviter le reconfirme? Il y a eu cette décision qui a été prise à donner le sentiment d'être pris un peu en urgence un vendredi soir. Est ce que ça ouvre sur un nouveau temps, une nouvelle stratégie? La nouvelle stratégie, c'est plus que jamais de piloter à vue, c'est à dire, comme vous le disiez tout à l'heure, c'est au jour le jour.

[00:17:17]

On s'adapte aux chiffres qu'on a au taux de pénétration du Varian anglais Variances Sud-Africains de tous les Ivoiriens qui peuvent exister. Et en fait, c'est l'incertitude qui règne et celle qui gouverne. Et ça, ils ont maintenant plus aucun problème à le reconnaître au sommet de l'Etat. Avant, on parlait de clause de revoyure tous les 15 jours pour voir quelle était l'efficacité des mesures mises en place. Aujourd'hui, on nous dit que on peut changer du jour au lendemain, c'est à dire que si on voit que la courbe de l'épidémie devient exponentielle, on reconfirme du jour au lendemain.

[00:17:47]

La question posée à alors Aline Dupont. Pourquoi est ce y n'a pas eu cette clause de revoyure, à votre avis? Parce que les choses ont été décidées un peu dans l'urgence. Il s'en est rendu compte qu'en réalité, c'était un CTD des clauses de rendez vous. Parfois, on n'est pas toujours quelque chose à dire français. Oui, ça quelque part aussi là, ce qu'ils ont fait, c'est une forme de Paris, donc on ne peut pas s'enfermer dans un agenda contraint à l'avance.

[00:18:09]

Il faut être mobile, comme on aime dire, comme on aime dire en Acronis et très clairement le Arian, rendre les choses très, très incertaine et même maintenant, c'est tellement drôle. Évidemment, on surveille les chiffres du nombre de personnes qui sont en réanimation dans les hôpitaux, les chiffres des contaminations. Mais aujourd'hui, le chiffre principal qui est au jour d'examiner, c'est le taux de pénétration du variant anglais. Et ça m'a fait comprendre que vraiment, c'est si ces données là qui déterminera si doit y avoir de nouvelles mesures ou pas.

[00:18:41]

Anne-Claude Crémieux Ça a du sens. Du coup, quand est ce qu'on vient d'expliquer? On n'a pas d'autre choix. Internet responsabilité aujourd'hui que de gérer au jour le jour. Laureline Dupont disait que les Français auraient aimé. C'est un peu le sens de notre titre ce soir. C'est bon. Qu'est ce qui se passe après? En fait, on ne peut pas savoir. Non, c'est vrai, je pense qu'à partir du moment où le président a pris ce risque et qu'il a parfaitement le droit de prendre, de dire au fond, je vais attendre le dernier moment pour appuyer sur le bouton du confinement en espérant, mais ça, ça reste du domaine.

[00:19:16]

Un espoir que je n'aurai pas à le faire. Il est contraint de regarder effectivement les paramètres absolument tous les jours et il est obligé de prendre ses décisions au jour le jour.

[00:19:31]

On l'a dit ici, ce nouveau variant a réintroduit un taux important aussi d'incertitude, alors même que nous pensions contrôler l'ancien virus qu'on avait appris à l'apprivoiser. Et bien, on ne sait que peu de choses sur les mesures qui permettent de contrôler ce nouveau variant. On a qu'un seul exemple qui est l'Angleterre, alors que pour les anciens virus, on avait énormément d'expérience, de beaucoup de pays.

[00:20:04]

Mais est ce qu'on ne peut pas avoir une bonne surprise? Anne-Claude Crémieux, par exemple, l'idée de se dire le couvre feu à 18 heures, c'est respecté, ça marche. Ça permet de limiter une propagation exponentielle. En tout cas brutale du Varian anglais. Ce que vous y croyez à cette hypothèse, c'est visiblement le pari de l'exécutif. Alors on peut dire que le pire n'est pas toujours là, mais en gros, je pense qu'il faut quand même rester.

[00:20:33]

Je pense que c'est important quand même de dire aux gens que le scénario le plus probable, c'est tout de même qu'on soit obligé d'augmenter le niveau des mesures. Qu'on appelle ça un confinement, un confinement allégé, ça, au moins, on le sait pour ça. Pardon? Pourquoi vous êtes si sûr de vous, NFA de Crémieu, sur cette image? On ne pourra pas s'en sortir avec un confinement strict bien respecté. On a vu qu'il y avait des contrôles hier.

[00:21:01]

Pourquoi un couvre feu à 18 heures? A votre avis, vous n'êtes pas la seule à le dire. Je tiens à rappeler ne suffira pas.

[00:21:08]

On a deux éléments, mais on peut toujours se tromper. Je suis d'accord avec vous. On a deux éléments pour le dire. Le premier, c'est les derniers chiffres qui concernent l'effet du confinement. Vous avez vu les derniers chiffres de Santé publique France qui ne montrent pas un freinage qu'on aurait pu espérer. Donc, ce confinement n'a pas l'effet qui nous permet. Vous parlez du couvre feu? Excusez moi, excusez moi. Le couvre feu n'a pas un effet suffisamment important pour ceux où on se dit qu'il va réellement permettent de diminuer ce.

[00:21:43]

En dessous de 1. C'est le premier élément. Le deuxième élément, c'est le seul exemple qu'on a, c'est l'Angleterre. Rappelez vous qu'au moment où il y a eu une augmentation importante des cas dans le Kent, on a pu faire la différence entre l'ancien virus qui était contrôlé à des mesures de confinement allégé. C'était même plus du couvre feu. C'était déjà de confinement allégé alors qu'on voyait la courbe du nouveau variant qui, elle, n'était pas suffisamment freinée par ce confinement allégé.

[00:22:17]

Ce sont les deux éléments sur lesquels on raisonne. Bien sûr, on reste dans un certain niveau de d'imprévisible sur la stratégie Roland Cayrol dans les mots utilisés via le président qui dit aux Français En gros, j'ai confiance en nous, appel à la responsabilisation de chacun, joue le jeu du couvre feu et ça peut marcher. Et de l'autre côté, on a un ministre de l'Intérieur qui dit contrôle à tous les étages. Oui.

[00:22:42]

D'abord, la relation entre le pouvoir et la société. D'abord, je crois que la première chose qui est en effet angoisse les gens, c'est qu'on ne sait pas quand ça va se terminer. On ne nous donne pas de calendrier d'agenda, mais on ne peut pas leur en donner. Il faut bien. Ça fait depuis le début de l'épidémie. Je me tue à dire qu'il n'y a pas de stratégie possible contre le virus, sinon de réagir à la progression du virus.

[00:23:06]

C'est ce que font tous les gouvernements démocratiques du monde. Pas spécialement, bien sûr. Et donc, quand on dit il y a une imprévisibilité, il peut changer du jour au lendemain.

[00:23:16]

Oui, c'est comme ça qu'il faut l'accepter. C'est ça qui est Burak. Deuxièmement, oui, c'est vrai. On leur dit responsabilité.

[00:23:25]

C'est marrant parce qu'en même temps, tout le monde ici, moi Petrucci, on dit qu'ils sont formidables, les Français. Ils respectent quand même formidablement la machine qu'on leur a dit. C'est vrai globalement, mais s'il y a une progression du virus, c'est parce que les Français ne respectent pas assez.

[00:23:43]

Il n'y a pas d'autre disent il n'y a pas de mystère. Le virus et les balades tout seul en train de voler, c'est nous.

[00:23:48]

Le virus, transportons donc, mais mettons qu'il soit 97%. Formidable. Les Français, il y en a 10 pourcent qui ne sont pas. Et ça compte. Ça veut dire. Ce n'est pas une tasse de mesures comme ça le couvre feu. Il faut que les gens respectent l'ensemble des règles qui vont avec le couvre feu et donc il faut bien à la fois leur dire soyez responsable.

[00:24:09]

On ne va pas aller vérifier chez eux s'ils embrassent leurs petits enfants les plus âgés.

[00:24:16]

Évidemment, on ne peut pas. Donc, il faut les responsabiliser. Mais en même temps, un peu de bâton à côté de la corde de la carotte, ça ne nuit pas dans une moule.

[00:24:24]

Il manie le bâton avec prudence et modération. On sent bien qu'il y a cette crainte quand même. On l'a beaucoup dit. Ce mot maintenant était éculé de l'acceptabilité des Français vis à vis de cette situation. On a déjà un mot là dessus parce que oui, mais je termine juste ma question.

[00:24:40]

Vous voulez sur acceptabilité?

[00:24:41]

Oui, mais regardez moi aussi, vous allez voir, va se retrouver.

[00:24:44]

OK, c'est non. Mais c'était l'idée que ces derniers temps, le gouvernement avait un peu lâché ce discours là. On avait dit bon couvre feu à 18 heures, il n'avait pas l'idée. J'avais un petit peu lâché le contrôle parce qu'il avait cette crainte.

[00:25:00]

Oui, absolument. Mais c'est moins l'idée de l'acceptabilité sondagière. Oui, c'est, je crois chez Macron, lui.

[00:25:08]

Pas spécialement l'idée que il ne faut pas, au bout d'un moment, obligé en permanence une société à faire ce qu'elle ne veut pas faire. En revanche, si elle est d'accord avec serrage de vis, alors on peut les contrôler et en effet, regarder les sondages sont assez bizarres parce que vous avez aujourd'hui une moitié des Français qui préféreraient le confinement, alors même que c'est la peur qui commande ce chiffre là.

[00:25:33]

C'est la peur, bien sûr. Bien sûr, il est toujours là, mais en même temps, si vous prenez chacune des mesures qui auraient dans un confinement, il refuse les refus chacunes.

[00:25:42]

On est dans une période troublée de l'opinion parce qu'il y a cette angoisse et je crois qu'on a un pouvoir démocratique. C'est. À ce moment là, de manier la carotte et le bâton, le bâton.

[00:25:53]

Ce matin, c'est le ministre de l'Economie qui l'a manié. Il y avait cette tentation de la part de certains restaurateurs de dire on va montrer que il faut qu'on rouvre. C'est une façon de se faire entendre. Et là, on a trouvé un ministre de l'Economie extrêmement ferme, avec des menaces de sanctions.

[00:26:10]

Finalement, c'est ce qui est assez hypocrite dans les décisions qui ont été prises et annoncée vendredi soir, c'est à dire à la fois on nous laisse une pseudo liberté et en même temps, la contrepartie de ça s'est tout de suite d'accentuer les contrôles, etc. Jusqu'à envoyer Gérald Darmanin contrôler les gens à 18 heures 2 le dimanche soir, ce qui est quand même tout à l'heure. J'en ai discuté avec un ministre qui reconnaissait qu'il y avait une légère aberration là dedans et dans la prise de parole de Bruno Le Maire ce matin.

[00:26:35]

Qu'est ce qui est quand même assez flagrant? C'est le manque d'empathie totale. Il y a comme une espèce de retournement de situation. Les restaurateurs qu'on écouté hier, il fallait faire très attention, etc. Tout à coup, plus d'empathie du tout et une sévérité dans le tout qui est quand même très, très surprenante et qui tranche un peu avec effectivement tous les discours sur le côté ne pas infantiliser les Français, etc. Les Français sont responsables et encore une fois, Emmanuel Macron garde le beau rôle.

[00:26:58]

C'est lui qui fait un tweet samedi pour dire J'ai confiance en vous et il envoie Bruno Le Maire ce matin dire attention, je vais tout vous couper, le Fonds Solidarité, etc. Les détails sur cette difficile équilibre dans la communication. Encore une fois, personne ne dit que c'est compliqué et que ce n'est pas compliqué de gérer cette crise sanitaire. Tous les gouvernements, tous les exécutifs sont aux prises avec l'opinion et avec des arbitrages compliqués. Mais là, c'est jeu reconfirme pas.

[00:27:24]

Mais attention, on va durcir les contrôles et on va se montrer sévère. Pour aller dans le sens de leur ligne. Effectivement, dans la majorité, certains commençaient à dire mais qu'est ce que c'est que cette communication où on commence à essayer de culpabiliser les gens alors que, justement, ils produisent des efforts? On reconnaît qu'ils produisent des efforts depuis bientôt un an et ça paraît complètement contreproductif. Au contraire, ça peut même faire qu'alimenter quelque part cette défiance qui est pour l'instant larvée, majoritaire, mais qui est réelle et notamment certains, comme à l'extrême droite, pourraient en profiter.

[00:27:56]

Parce que on voit bien que dans les mouvements, notamment au Mouvement de 1er février sur d'Overture des restaurants, on voit quand soudain s'alimenter. En tout cas, si ce n'est pas le dirigeant d'extrême droite, au moins par des partisans, par la base. Et là pourrait se jouer. Un affrontement qui peut être assez compliqué à manier pour Emmanuel Macron dans les mois à venir, et notamment dans la perspective de la présidentielle.

[00:28:17]

Et nous verrons en fin d'émission que c'est pas facile de faire de la politique en ce moment et que les élus, d'une manière générale, ont bien du mal. Peut être une dernière question avant d'aller au deuxième reportage Anne-Claude Crémieux sur la fermeture des centres commerciaux, qu'il y a quand même eu des mesures de restriction. On va parler des frontières dans un instant, mais si dans les centres commerciaux, là, on avait été identifié comme un endroit, un lieu de contamination.

[00:28:39]

Pas à ma connaissance, mais c'est possible, mais en tout cas, non, je n'ai pas, je n'ai pas très bien compris ce que ça allait apporter à des comportements, des lieux de croisement, mais je ne vois pas, à ma connaissance, d'études qui aurait identifié ça comme un lieu de contamination particulièrement important et identifié dans une étude aux Etats-Unis. Mais c'était le contraire, c'est à dire que dans des quartiers défavorisés, ce qu'avaient montré cette étude sur la mobilité, c'est que des épiceries, au contraire très petites dans des quartiers défavorisés où les gens se rassemblaient, pouvaient être éventuellement des lieux d'interactions et de circulation de tout.

[00:29:26]

Une autre question sur l'épidémie, sur la question des vacances? Est ce qu'on est absolument sûr que la période de vacances permette de faire baisser la contamination des virus? Est ce que là dessus a une connaissance? Alors il y a des gens, évidemment, qui vont peut être bouger d'une région à une autre et en même temps, il y a pas les écoles. Comment évaluer scientifiquement? Par exemple, si on prend les dernières vacances, on voit que dans l'ensemble du pays, ça se voit très bien en Angleterre et aussi bien en France.

[00:29:56]

Il y a eu une baisse de l'activité et de la mobilité, et en particulier, évidemment, aux alentours des fêtes de Noël et des Fêtes. Et on pense que ça a pu jouer dans la diminution de la circulation du virus, aussi bien d'ailleurs en Angleterre qu'en France.

[00:30:20]

Alors, c'est le Varian anglais, vous l'avez dit tout à l'heure actuelle Crémieu qui sera à surveiller dans les jours qui viennent. Et pour cela, encore faut il être en mesure d'identifier. Cette mutation du virus en laboratoire du Val de Marne a été habilité à utiliser une nouvelle arme dans la traque. Le criblage, qui permet de savoir quelle souche du virus a quelle sauce souche du virus. On a effectivement affaire en quelques heures seulement. Reportage Walid Brissaud, Lydiane Cacharel.

[00:30:50]

La traque du Varian en anglais, elle, se mène ici dans ce laboratoire qui fonctionne comme une plate forme logistique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 arrivent de la France entière. Ces tubes à bouchon rouge, ils contiennent des tests positifs au Kovy de 19. Réceptionner des échantillons qui ont déjà été testés positifs par des laboratoires nous ont adressé des échantillons dans le courant de la nuit. C'est là ces échantillons vont subir un nouveau test PCR, mais cette fois ci, le criblage spécifique avec une priorité de rechercher le variant en anglais pour détecter la présence du variants anglais.

[00:31:27]

Rendez vous dans une salle voisine. Sur ces écrans d'ordinateur, le virus et ses mutations prennent ici la forme d'une ou de plusieurs courbes.

[00:31:36]

Nous savons repérer une souche qui est la souche dite normale en ce moment ou celle qui circule le plus en France qui est prédominante. Nous avons dans cette série un variant en anglais. On est sur ce qu'on appelle un temps de résultat qui va être un maximum de 9 heures. Là où un séquençage va demander entre 5 et 7 jours, là où la France a pris une avance par rapport à ses voisins européens, c'est qu'elle a décidé de mener le criblage spécifique et un criblage positif des variantes d'inférer.

[00:32:11]

Un changement de stratégie alors que jusqu'à présent, la France était en retard sur le séquençage du virus. Mais avec la technique du criblage réalisée grâce à ces machines, tout va beaucoup plus vite. Chacune d'entre elles analyse en même temps près d'une centaine d'échantillons positifs au Covisint, une machine, donc une Harvey's pour, ainsi que chaque cycle 96 échantillons qui sont traités.

[00:32:33]

Donc, vous voyez, on peut en réaliser plus de 2000 par heure et demie par heure, c'est à dire 51 par jour. Vous voyez, on dispose de deux fois la capacité pour traiter l'ensemble de ces échantillons.

[00:32:46]

Mais aujourd'hui, ce laboratoire est très loin d'avoir atteint sa capacité maximale. Il ne traite que le quart de tous les cas positifs détectés en France. Une accélération de la cadence serait la bienvenue, d'autant que le virus, lui, continue sa course. Et c'est d'ailleurs leur prochain défi être capable de reconnaître les futures mutations. On passe dans la phase où le virus s'adapte à cette pression immunitaire qui lui est imposé et donc des variants vont émerger. A nous d'être justement dans cette anticipation pour éviter de se faire prendre de vitesse et de laisser les choses filer ce jour là.

[00:33:24]

L'équipe de François Cornut attend des échantillons venus de Guyane pour y chercher la présence d'un autre variants qui inquiète le Varillon brésilien, avec toujours comme objectif de donner aux autorités de santé des chiffres, une carte et des outils.

[00:33:37]

Dans cette course de vitesse contre le virus, traitiez la méthode Crémieu, ce que l'on vient de voir dans la course aux Varian. Le criblage, j'imagine. J'imagine qu'en fait allusion à cette technique de détection criblage par les PC deep thermophiles qui permettent d'identifier le variants parce que là, ce qu'on appelle le n'allume pas sur la cible F. Et aujourd'hui, on le sait, 92 pour cent de ces souches qui n'allume pas sur la cible s sont des variantes. Donc d'une manière, ça facilite l'identification de ces variants en anglais et ça permet de le faire rapidement.

[00:34:24]

Ce qu'il expliquait. Je pense qu'on va bientôt avoir ce même type de stratégie pour le variant sud africain avec ce variant sud africain est aussi une préoccupation et qu'il n'est pas non plus négligeable sur notre territoire, puisque ils représenteraient 1 1% des effets positifs.

[00:34:45]

Cette question à laquelle vous avez répondu tout à l'heure, mais peut être en précisant sur la variante en anglais quels sont les éléments qui pourraient déclencher un troisième confinement. Un pourcentage de variants anglais dans les tests effectués en France, par exemple, ça pourrait déclencher un rappel humain, ce qui devrait se passer normalement.

[00:35:04]

Il y a une augmentation importante du variant en anglais. S'il devient dominant plus de 50 pour cent des souches, ça devrait s'accompagner, puisqu'il n'est plus transmissible, d'une augmentation des nombre de nouveaux cas par jour. Donc, ce sont les deux. Les deux indicateurs devraient bouger en même temps. On dit à moi des frontières. Roland Cayrol Ça, c'était un sujet qui était un peu tabou au début de la crise. Finalement, on se souvient de la phrase du président de la République qui disait le virus n'a pas de passeport, donc ça sert à rien.

[00:35:36]

Fermer les frontières et finalement, c'est une mesure qui a été prise.

[00:35:39]

Oui, je pense que c'est à la fois une mesure sanitaire et une mesure politique. Pour le coup, il y a réellement eu une forte pression sur l'ensemble de l'arc en ciel politique pour dire enfin comment ça se fait. On arrive, on arrive sans cesse de n'importe où. On va être envahis par le virus. On reconnaît bien un certain vocabulaire. Donc, je crois que là, il y en avait assez d'entendre ça. Et c'est moins une volonté de précaution absolue par rapport à un certain nombre de pays que la volonté de montrer que politiquement, on était ferme jusqu'au bout.

[00:36:16]

Mais là, c'est vrai qu'à partir du moment où l'Allemagne, elle aussi, a recours à ces fermetures de frontières, Emmanuel Macron pourrait difficilement continuer à tenir sa ligne. Pour lui, c'est très important d'afficher qu'il est pro-européen et que donc, pour lui, la libre circulation dans l'espace Schengen, c'est quelque chose d'essentiel, voire même idéologique. Que dirait Marine Le Pen? Mais il y a un moment où il y a un principe, en tout cas d'apparence bon sens, qui s'impose.

[00:36:39]

Ce que les gens disent, mais attendez. Comment? Ce qu'on peut laisser circuler comme ça? Le virus à travers des voyageurs? Lorraine Dupont Je crois qu'au sein de l'exécutif, ils ont justement trouvé que Marine Le Pen était très efficace sur la question des frontières et ça leur a fait très peur. C'est à dire que le discours qu'elle a eu dans les médias ces derniers temps était un discours effectivement simpliste qui consistait à dire pourquoi on s'enferme pas, etc.

[00:37:03]

Puisque d'autres le font. Pourquoi nous, on est ouvert à tous les vents, etc. Plusieurs au sein de l'exécutif se sont dits C'est un discours qui porte. Il a le mérite d'être en apparence clair et simple en apparence. Et donc ça les a. Ça les a alerté et je pense que ça explique en partie, évidemment, la décision annoncée. C'est une décision qui est prise à 27. Même si tout le monde ne marche pas au même rythme sur la question des frontières, oui, tout à fait.

[00:37:30]

D'ailleurs, le premier ministre aime à rappeler que c'est la France qui a beaucoup pesé au sein du Conseil européen pour que les pays européens ne marchent pas tous ensemble. C'est à dire que chacun peut avoir sa propre politique, exiger un test PCR, ne pas en exiger, etc. Et donc, ils sont très fiers de rappeler que c'est eux qui ont qui ont œuvré pour que chacun garde son libre arbitre.

[00:37:52]

C'est absurde en termes de lutte contre l'épidémie actuelle crémieu que de dire il faut fermer les frontières et contrôler aux frontières. On l'a eu plusieurs fois. Vous étiez à nos côtés au début de cette crise là et je me souviens que certains spécialistes disaient non, ça n'a aucun sens de toute façon. L'épidémie, elle est là, elle est au sein même de notre pays. Ça change avec la présence des variants. Oui, Patan, le Varian anglais, puisque le varnier en anglais circule déjà largement sur notre territoire, même si, encore une fois, il n'est pas encore dominant.

[00:38:23]

Mais ça, ça a un sens vis à vis des variantes dont vous savez qu'ils sont peut être moins sensibles, en tout cas que le bac. Ça serait moins efficace sur ces variantes. Je pense évidemment aux Varian sud africains qui posent une vraie menace, une vraie menace sur les pays européens qui sont en train d'essayer de vacciner et qui voient dans une vaccination de l'ensemble de la population fragile le Chalus. Alors évidemment, si on laisse pénétrer un Varian qui est moins sensible à ce vaccin, on prend cette fois ci un risque extrêmement important et on comprend que les pays européens n'aient pas essayé d'atténuer en tout cas ce risque en se disant fermer les frontières.

[00:39:15]

Ça permet au moins de freiner, peut être pas d'arrêter, mais en tout cas de freiner l'introduction de ces variantes.

[00:39:23]

Alors parfois, quand on se compare à Roland Cayrol, on se rassure parfois. Quand on se compare, on s'interroge quand on voit ce qui se passe. En Italie ou en Espagne, par exemple, les restaurants sont ouverts jusqu'à 22 heures. En Italie, on a choisi de rouvrir, par exemple, le musée. Ce sont des choix politiques assumés par les Italiens, les Espagnols. Et est ce que ça peut peser sur les décisions prises en France?

[00:39:45]

Oui, je crois. Quand on regarde dans chaque capitale européenne et même mondiale, on regarde étroitement ce qui se fait ailleurs, ce que ça ou ce que ça n'a pas comme résultat. Comment c'est accepté ou pas par les populations?

[00:39:59]

Donc, oui, on peut avoir un moment. Alors pour le moment, il y a peu de pays qui sont des exceptions. Donc vous voulez mentionner? Donc ce n'est pas encore envahissant dans le débat. Mais si à un moment, on a le sentiment que réellement, ils ont pris le risque d'ouvrir un certain nombre de choses et que ça n'a pas l'air de changer beaucoup la progression du virus, alors c'est un élément qui sera pris en compte.

[00:40:22]

Il est clair, il a pris un risque.

[00:40:24]

Emmanuel Macron prend un risque. On prend une décision. Oui, oui, oui. Et il a pris le risque d'être d'abord incompris puisque pour vous, parce que vous avez une opinion publique qui n'a pas changé depuis le début de la crise, qui demande au gouvernement toujours de plus serrer la vis et protéger si vous voulez.

[00:40:45]

Mais pour les protéger, ils veulent qu'on ferme les robinets, qu'on soit autant protégés que possible par des lois et des règlements. On est pas en France pour rien, car on a un Etat central, on a des lois. La confiance dans tout ça? Même si on gueule contre tout ça au Café du commerce, Café de Flore fermé.

[00:41:04]

Mais il faut, il faut montrer, il faut montrer ça. Donc, c'est un risque parce que tout le monde avait dit confinement.

[00:41:12]

Et donc, dites vous? Vous vous rendez compte que la majorité absolue des Français qui, ce qui était censés soulager, dit le lendemain de cette annonce qu'il aurait préféré le confinement. Ça prouve à quel point, quand même, il y avait une attente là dessus.

[00:41:27]

Donc, on prend toujours un risque.

[00:41:30]

Je crois qu'il l'a fait en toute conscience, pour des raisons qui ont été dites au sanitaire, politique, économique, sociétales que tout ça a joué. Mais comme tout le monde avait annoncé dans un grand emballement pendant toute une semaine, un emballement médiatique.

[00:41:45]

J'ai l'impression que vous voulez dire, Alencar? J'y pensais notamment, oui.

[00:41:50]

Et même il y avait eu le sentiment que c'était un coup du pouvoir assez bien joué parce qu'il avait, sembletil, incité un journal du dimanche à faire ça et là dessus. Il paraît que ça arrive et du coup, tout le monde a cru que cette Une de ce journal était en fait un signe de l'Elysée et donc tout le monde s'y est mis.

[00:42:08]

Et donc, on aurait voulu faire croire que la décision était prise alors qu'elle ne l'était pas. Même si, par exemple, quelqu'un comme le premier ministre était persuadé qu'il fallait la prendre. Mais la décision n'était pas prise. La preuve malgré tout ça, et c'est ça, c'est diffusé comme une certitude. Et du coup, les gens sont un peu les bras ballants en se disant Qu'est ce qu'il fait donc là? Il y a un risque?

[00:42:32]

Olivier Fails Le risque est qu'après éventuellement, le président de la République sur le débat au sein même de l'exécutif, qu'est ce qu'on peut dire? Pour revenir sur cette notion de Paris, c'est intéressant ce que ça fait vraiment partie des identités politiques d'Emmanuel Macron, ce côté un peu, on va dire sabre au clair. Et c'est la troisième fois qu'il prend un Paris depuis le début de cette crise. Il a vu l'épisode confinement avec Edouard Philippe et les scientifiques qui, au mois de mai 2020, lui disaient Attention, là, ça va beaucoup, beaucoup trop vite.

[00:42:59]

Et c'est lui qui a porté un choix politique en disant on déconfites dès le 11 mai. Il faut aller plus vite et il y a eu pour le coup un pari gagné. Il y a eu un deuxième pari que pour le coup, il a perdu. On s'en souvient un peu moins, mais c'était en septembre 2020. A Marseille, le virus repartait. Olivier Véran lui a conseillé, lors d'un conseil de défense, de fermer les bars et les restaurants à Marseille.

[00:43:20]

Et à ce moment là. Emmanuel Macron lui a dit non. Hors de question. On va pas faire ça. Moi, j'ai d'abord besoin que la stratégie de test fonctionne bien avant de prendre des mesures coercitives. Et pour le coup, ce Paris là a été perdu puisque fin octobre, on recombiner le pays. Donc maintenant, effectivement, il va s'agir de voir si Emmanuel Macron gagne ce troisième pari ou pas. On peut même penser qu'avec la force que connaissent les Varian partout en Europe, ça va être assez difficile à gagner sur les échéances qu'on peut identifier sur les jours à venir puisqu'on n'a pas de calendrier.

[00:43:53]

Et visiblement, c'est compliqué d'en établir un de manière claire. Il y a quand même des rendez vous qui sont pris. Olivier Fails, avec un conseil de défense, est devenu le rendez vous de l'exécutif en milieu de semaine. C'est le rendez vous rituel du mercredi. On aura sans doute une conférence de presse jeudi avec Olivier Véran, peut être Jean Castex, si jamais il y a des choses plus importantes à annoncer. Mais effectivement, le titre votre émission, c'était ce qu'il faut attendre les vacances pour voir plus clair.

[00:44:19]

Peut être que peut être qu'effectivement, on pourra y voir plus clair. En tout cas, l'exécutif se dit que peut être qui respire un peu mieux avec les vacances scolaires qui, je crois en fonction des différentes zones, vont durer jusqu'à la fin du mois de février. Donc, ça pourrait leur laisser un petit sas de décompression en attendant le pire. Mais toujours est il que voilà, il y a des rendez vous rituels, mais pour l'instant, on navigue toujours dans l'incertitude.

[00:44:42]

Ça voudrait dire Laureline Dupont, qui aurait la volonté de tenir jusqu'aux vacances scolaires? Clairement.

[00:44:48]

Là, il y a une petite musique au sein de l'exécutif depuis vendredi, qui consiste à dire en gros si on arrive à tenir quinze jours et donc ensuite laisser passer les vacances, etc.

[00:44:57]

Le pari d'Emmanuel Macron sera gagné. En revanche, si on confine dans une semaine ou dans deux semaines, là, ce sera considéré comme un pari perdu. D'accord avec ça.

[00:45:06]

Oui, je vous j'entende sans arrêt dire que le 8 février est une date très important parce que c'est le début de les vacances pour la première zone et que l'idée quand même, qu'on n'en a pas parlé beaucoup depuis le début de l'émission, mais que parallèlement à ça, il y a aussi la campagne de vaccination qui est en place et qui commence à s'accélérer, n'a peut être pas suffisamment aux yeux de certains, mais ça fait sans doute partie de la stratégie intérieure.

[00:45:24]

Gagner du temps, ne pas confiner, évidemment, dans le même temps, produire et avoir plus de vaccins.

[00:45:29]

Oui, ce qui est de la négociation en cours maintenant avec les laboratoires.

[00:45:33]

Alors, l'autre victime du vide, c'est le débat politique. Dans ce contexte, les questions sanitaires écrasent tout et ne favorisent pas l'émergence de clivages. C'est sans parler des élections régionales qui étaient prévues au mois de mars. Toujours pas de calendrier totalement arrêté et une campagne électorale impossible. Les élus, les candidats tentent de se réinventer. Pas si simple. Reportage Julien Launay, Emmanuel Bach.

[00:46:03]

On a du gel, on a des enveloppes, les boîtes, des tracts et des camemberts, un camembert.

[00:46:11]

Nathalie Goulet. En ce moment, pas d'autre choix que de faire preuve d'imagination pour mener campagne au lieu de faire des Goodison stylos, écharpes, etc.

[00:46:21]

Je fais des camemberts. Déjà, les gens s'intéressent pas beaucoup aux régionales, mais dans des conditions sanitaires. Aujourd'hui, ils préfèrent attendre leurs vaccins et préfèrent savoir qui ne doit pas être malade et préfèrent attendre leurs tests que de voter pour un conseiller régional qui est très, très loin. Neuf fois sur dix savent même pas qui c'est.

[00:46:34]

La sénatrice UDI de l'Orne s'est lancée dans la bataille des régionales. Plombée par les restrictions sanitaires. Mission quasi impossible. On ne peut pas réunir nos troupes.

[00:46:45]

On ne peut pas réunir notre équipe sans 9 conseillers régionaux pour la Normandie. Pour l'instant, Brochand, j'en ai à peu près 50% 50%. Là, je ne peux pas les réunir parce que c'est trop. On n'a pas de salle, on ne peut pas se réunir à domicile. Les gens ont peur d'attraper le vide.

[00:46:59]

L'épidémie de Kovy 19 change la donne. Le scrutin a déjà été reporté une première fois. Et l'échéance du mois de juin n'est pas encore acquise. En attendant, difficile de maintenir le lien avec les électeurs.

[00:47:13]

Bonjour, hors de France, bonjour. Ce jour là, Nathalie Goulet est venue échanger avec une restauratrice pas trop déprimée.

[00:47:24]

Dieu nous a confié le bilan sur une année, là, ça fait pratiquement cinq mois de travail restent en activité.

[00:47:31]

Si vous incluez la période des gilets jaunes, eh bien on aura été dans une période totalement anormale pendant deux ans. Si vous faites de la politique, c'est pour aller au contact, sinon, ce n'est pas intéressant. Je vais dire vous ne faites pas du catch avec des chaussons de danseuse. Vous, quand vous faites un truc, vous vous y allez pour aller au contact des gens. C'est ça l'intérêt de la politique au sens noble du terme. Bon, allez voir les producteurs d'aller voir les pêcheurs, d'aller discuter avec les gens, d'aller dans les associations, de pas être d'accord ou d'être d'accord afin de confronter physiquement.

[00:48:04]

Si certains sont frustrés, d'autres font en sorte de s'en accommoder, comme Julien Bayou.

[00:48:09]

D'abord, tous mes vœux, c'est d'usage. C'est un peu un peu banal. Je me souviens que l'année dernière, j'avais dû souhaiter la bonne année à la bonne santé sans vraiment y penser pour la tête de liste des écologistes en Ile de France.

[00:48:21]

Il s'agit de se réinventer, notamment grâce au numérique.

[00:48:25]

Il y a beaucoup de créativité qui peut s'exprimer dans des vidéos, dans des débats. Des débats aussi, qui permettent aussi à des personnes qui n'osaient pas prendre la parole en public de poser des questions plus facilement. Donc, finalement, on réinvente aussi l'agora et la manière d'échanger, de délibérer. Moi, je crois profondément qu'on peut échanger et certainement pas confiner la démocratie, en fait, en vrai. C'est dans ces moments là qu'on doit faire de la politique.

[00:48:49]

Réussir à convaincre malgré le contexte est un pari osé.

[00:48:53]

D'autant que cette crise met en lumière les sortants Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Renaud Muselier ou encore Jean Rottner, autant de présidents de région très présents dans les médias depuis des semaines et très critiques à l'égard de l'exécutif.

[00:49:09]

Alors, l'élection serait elle déjà joué? Le rassemblement national espère que non.

[00:49:15]

Je crois que les choses ne sont jamais écrites à l'avance. On nous avait dit que les municipales étaient le scrutin qui mobilisait le plus. On a vu le résultat. Ça a très peu mobilisé. On nous avait dit que les municipales, il fallait être très implanté. On a vu arriver des écologistes absolument inconnus aux manettes de mairies. Une élection ne ressemble pas à une autre. Les élections régionales, c'est un rendez vous très politique. On sait bien que ce n'est pas le rendez vous de la notoriété.

[00:49:35]

C'est la dernière fois. Marine Le Pen ou Claude Bartolone, ou les grandes stars du monde politique qui s'étaient présentés auraient été élus ou réélus.

[00:49:44]

Prime au sortant ou pas? Selon un récent sondage d'opinion Nouet, ils se retrouvent en position de force. Deux Français sur trois se disent satisfaits de l'action des présidents de région.

[00:49:55]

Et cette question ne sera t il pas plus raisonnable d'attendre que la majorité des Français soit vaccinée pour organiser des élections?

[00:50:02]

C'est un petit peu l'idée qui est en train de progresser. Ils ne vont pas tenir. Tout le monde pensait qu'ils allaient finalement les faire au mois de juin et on entend de plus en plus cette petite musique. C'est trop tôt. On ne sait pas où on en sera avec le virus. Attendons, voire même attendons après la présidentielle. Oui, c'est possible.

[00:50:19]

Je crois que c'est difficile parce que toutes les oppositions sont persuadés que comme les macaronis vont prendre une veste ces régionales et aux départementales et ils ont raison, ils vont prendre une veste.

[00:50:34]

La République en marche travers la gestion de la crise sanitaire parce qu'elle n'ont partie, parce que ça n'existe pas dans les régions de la République en marche.

[00:50:41]

Donc ils vont le payer comme ils l'ont payé aux municipales.

[00:50:44]

C'est logique. Ils n'ont pas voulu faire un vrai parti du côté de Macromedia.

[00:50:47]

Il faut bien qu'ils le payent là où on a besoin des partis. Donc les oppositions disent wala, ils veulent nous les repousser le plus tard possible parce que on verra qui ne sont pas majoritaires dans le pays.

[00:50:58]

Donc ils voient là un coup politique. Donc moi, je me dis le pouvoir, tant qu'à faire, puisqu'il les perdra de toute façon, ferait l'affaire. On a fait en pleine épidémie une élection présidentielle au Portugal. Vous me direz vous, me direz de l'abstention. Bon, on peut faire une campagne. Qu'est ce qu'on ne peut pas faire en période de vide des meetings?

[00:51:20]

Vous connaissez des gens qui allaient dans l'hémicycle régional ou départemental?

[00:51:25]

Non? Qu'est ce qu'on peut faire? Des petites réunions de café? C'est là qu'on a lieu quand on voit la majorité des électeurs, non? On a vu. On a fait un sondage dans Région Magazine avec l'institut Harris Interactive.

[00:51:37]

Les Français disent que ils sont absolument dans ces cas là pour la possibilité du vote par correspondance et du vote par Internet. Inventons des choses qui permettent à la démocratie d'exister, même en période de virus.

[00:51:49]

Anne-Claude Crémieux Ça paraît hors sol, à la place qui est la vôtre, à l'idée de faire reposer la question du retour de la démocratie et du vote des campagnes électorales et même du débat politique.

[00:52:01]

Ah non, je trouve que c'est indispensable pour que la vie continue effectivement dans ce qui peut se poser.

[00:52:08]

C'est par contre le vote, le vote à distance, le vote par correspondance, parce que ça paraît très compliqué d'imposer aux gens quand on est riche pour aller voter. Là, pour le coup, ce serait plus de la démocratie. Mais on se rend compte plus sérieusement qu'en ce moment, le règne du pont, le seul débat. Alors je caricature un peu, mais. C'est avec les scientifiques qu'il y a un clivage désormais politique avec les clivages politiques ont un peu disparu et il y a aujourd'hui des scientifiques qui ont émergé dans le débat public, qui ont émergé dans le débat public grâce aux politiques en grande partie.

[00:52:41]

On parlait tout à l'heure de Delfraissy. C'est quand même le président qui l'a propulsé sur le devant de la scène médiatique. Et aujourd'hui, effectivement, le politique, les politiques se mettent à leur reprocher de prendre trop de place, de vouloir prendre des décisions politiques, de donner leur avis sur des décisions qui devraient relever de la politique et de la politique. C'est injustifié, ce reproche. Je ne sais pas si c'est injustifié, mais j'ai quand même le sentiment qu'une grande partie de l'opinion est rassuré et attend la parole du scientifique aujourd'hui.

[00:53:14]

On est quand même dans une période de crise sanitaire complètement inédite. Donc, on attend davantage les conseils des scientifiques que les conseils des politiques.

[00:53:21]

Olivier Faye Le retour de la politique du débat politique après la crise sanitaire.

[00:53:27]

Il y a des chances, mais moi, je trouve. Ça pose une vraie question d'hygiène démocratique dans un pays comme les Etats-Unis. On penserait même pas à repousser les Mitterrand. On espérait les agonisé à tout prix parce que c'est un rendez vous démocratique très important. En France, on ne jure que par l'élection présidentielle une fois tous les cinq ans et ensuite, on parle avec une forme de légèreté de pouvoir changer la date des élections municipales régionales. Peu importe l'importance réelle que joue un rôle de respiration démocratique.

[00:53:52]

Et c'est vrai qu'aujourd'hui encore, pour les régionales, on n'est même pas sûr que le lieu en juin sont reportées de mars à juin. Logiquement, mais au sein de l'exécutif, certains se disent mais on n'est même pas certain qu'elle puisse se tenir. Et Emmanuel Macron lui même, il y a quelques mois, avait tenté un deal avec les présidents de région sur le mode Je vais vite, mais bon, en gros, je vous donne de l'argent pour le plan de relance et les élections régionales.

[00:54:13]

On les organise après la prochaine présidentielle. Après 2022, ça pose une vraie question sur à quoi ressemble aujourd'hui la démocratie française et dans vingt ans maintenant, à vos questions.

[00:54:29]

En repoussant le recours finement, Macron prend t il un risque politique et le règne du. C'est évident qu'il prend un risque politique, comme le disait Roland Cayrol. Chaque décision est un risque. Maintenant, je pense qu'il y a un président qui est hanté par la crise des gilets jaunes, et ça, il faut l'avoir en tête. Et il préfère mille fois prendre ce risque que de laisser place à une espèce de d'apathie qui pourrait conduire à un gilet jaune, selon les mots d'un ministre qui disait ça, ça veut dire quoi, ça?

[00:54:54]

Dire qu'ils craignent ce printemps social dont parlait Philippe Martinez? Ils craignent un réveil des colères. Une fois que la matinée. Et puis l'épuisement moral collectif aussi, évidemment. Mais effectivement, c'est l'ensemble de toutes ces craintes qui le conduit aujourd'hui à prendre ce risque dont on verra dans quelques semaines si elles étaient justifiées. Roland Cayrol.

[00:55:12]

Moi, je suis de ceux qui croient que la politique rouvrira ses portes après la crise sanitaire.

[00:55:20]

Il y a un débat là dessus. Je viens de lire le dernier livre d'Alain Duhamel. Lui pense que quel que soit le moment où on se débarrasse du virus, ça pèsera fondamentalement la gestion de cette crise sanitaire sur la présidentielle, même si c'est des mois après.

[00:55:36]

L'exemple américain n'est pas convaincant parce qu'on était encore en pleine crise. Si la crise est finie, moi je pense que mettons qu'elle soit finie en octobre prochain. Je pense qu'à partir d'octobre, les gens ont envie de se débarrasser de ce problème sanitaire qu'on a fait passer aux choses. Revivre comme avant. Penser à demain. On va retrouver des conflits sociaux, économiques, politiques, culturels. Et je pense pas à ce moment là que ça sera sur la crise sanitaire que sera l'élection présidentielle.

[00:56:04]

Mes voyages, je reconnais qu'on a des hypothèses là, tout à fait contradictoires. C'est un peu comme si on était prof de médecine.

[00:56:12]

C'est vrai qu'on a recours à une campagne en faveur de cette crise. Il y avait des débats, y compris la communauté médicale. Allez un peu Crémieu. Ce gouvernement est il inconscient? Courage. Souvent, on juge après un bien, on dira qu'il était courageux. S'il perd, on dira qu'il est un cauchemar.

[00:56:34]

Ne faut il pas limiter les déplacements entre régions pour les vacances de février, toujours avec Wenzel Crémieu? Écoutez je. J'ai l'impression que si vous voulez, ce n'est pas tant les déplacements aujourd'hui, la situation sanitaire française fait que ce n'est pas tant les déplacements entre les régions que les interactions entre les personnes à quelques mètres de distance. Ça pourrait être mal reçu, mal perçu, mal toléré, accepté par Alencar à l'ouest et probablement pour des raisons là aussi plus plus plus psychologiques qu'autre chose.

[00:57:07]

Parce que quand on regarde les distances que parcourent en effet les Français, ce sont des distances assez petites. Quand on avait fait le truc à 100 km. Vous rappelez, on s'apercevait qu'en fait, statistiquement, les Français faisaient en moyenne quand il se déplaçait 80 km, pas plus.

[00:57:23]

Mais je crois que l'idée qu'on n'a pas le droit est une idée qui peut déplaire beaucoup de gens, surtout si on a une maman, un grand père, un grand oncle.

[00:57:34]

On peut savoir qu'on peut, même si on ne fait pas. Oui, c'est comme ces gens qui sont contents d'être à Paris parce qu'il y a des théâtres alors qu'ils n'y vont pas.

[00:57:40]

Comment inciter les Français à l'autodiscipline et freiner l'épidémie? Elle n'est pas facile. La question devient Crémieu, peut être allez y. Je suis quand même très, très favorablement impressionné par les efforts qu'ont fait les Français. Je regardais tout à l'heure le port du masque dont on nous avait dit que ce n'était pas possible de porter un masque à l'intérieur. Et après, quand c'était à l'extérieur, quelle aberration que les gens portent un masque à l'extérieur. On est à plus de 80% des Français qui portent tout le temps un masque quand ils sortent de chez eux.

[00:58:15]

C'est impressionnant.

[00:58:17]

Piscines, cafés, restaurants, cinémas, théâtre, musées fermés et couvre feu à 18 heures. Comment pourrait on être encore plus confiné? C'est vrai, ça, Olivier Fails. L'étape d'après, c'est quoi? Avec l'étape d'après à nouveau, le vrai confinement ne peut sortir de chez soi. Il faut avoir la tentation toute la journée, mais ça semble une issue sans fin en soi. Quand on a du mal à voir, quand est ce que quand est ce que les choses vont rouvrir?

[00:58:40]

Moi, je suis assez surpris pour rebondir sur ce qu'on disait avant. Quand certains disent qu'en octobre ou novembre, ce sera fini les sacro saint d'exécutifs. Ils y croient eux mêmes. Ce virus nous a tellement surpris. Il a tellement pris tout le monde par des cadrages débordements comme des gens castex, que peut être qu'au moment de la prochaine présidentielle de 2022, on n'en sera toujours pas sorti. Et donc, peut être que les piscines seront toujours fermées.

[00:59:01]

Non, mais ça ne pourrait pas dire un truc comme ça.

[00:59:04]

Non, c'est moi. Je continue de dire qu'il y a quelque chose qu'on ne peut pas éliminer dans le débat, c'est le vaccin. C'est la victoire du vaccin. C'est impressionnant. La semaine dernière, deux vaccins supplémentaires plus facile à administrer? Non, il y a quelque chose qui qui avance malgré tout. Malgré tout ce débat, c'est la quantité de vaccins qui sont qui arrivent sur le marché et qui vont être produits. Et ça, ça va faire la différence.

[00:59:34]

On rappelle l'objectif du gouvernement en matière de vaccination que 70 des Français soient vaccinés avant l'été. C'est ça?

[00:59:40]

Oui, c'est ça même, puisque 70 pour cent de Français à la fin de l'été, c'est le professeur Delfraissy qui a dit que c'était un peu optimiste.

[00:59:47]

Il a parlé de 40%. Le gouvernement reste sur l'idée de tous les Français vaccinés cet été. Il reste sur cette idée, mais il faut quand même rappeler que là, ça fait deux fois qu'Olivier Véran décale la réouverture des disponibilités pour les premières injections.

[00:59:59]

Donc oui, tout ça dépendra des livraisons réelles de la dernière. Oui, je suis d'accord. La perspective à moyen terme, la perspective très optimiste, c'est le vaccin. Le problème qu'on rencontre, et ça, c'est du très court terme, c'est qu'effectivement on manque de vaccins et donc c'est 14 millions de Français. C'est 15 millions de Français qu'il faudrait rapidement protéger pour pouvoir justement éviter des confinement. Finalement, ça va être plus long que prévu et ça, c'est un désastre.

[01:00:30]

Un exemple d'une chose qu'on pourrait faire et qu'on a déjà fait. Dans le confinement précédent des chiffres qu'a donné aujourd'hui le ministère du Travail, il y avait 23% des salariés qui travaillaient en télétravail. Il y en a que 14 pour cent maintenant. On pourrait là aussi faire remonter le télétravail. C'est quand même quelque chose qui permet de moins faire circuler les gens.

[01:00:52]

Un confinement court n'est il pas plus efficace qu'un couvre feu renforcé? Hanlin criméen? Apparemment, ça coûte plus cher. Je vais vous poser une question et je suis assez d'accord sur le fait qu'il faut que les scientifiques apprennent aussi les limites de leur expertise. Je pense que c'est aussi une des leçons de cette crise que nous avons vécue, pas seulement nous. Ça a été vécu dans d'autres pays. Effectivement, pourquoi le confinement n'a pas été à l'ordre du jour aujourd'hui?

[01:01:22]

Ce n'est pas pour des raisons sanitaires, c'est pour des raisons sociales et économiques que la question aujourd'hui, c'est ça. C'est en dehors du en dehors du champ sanitaire.

[01:01:30]

Et rappelant que l'Espagne a décidé de ne pas confiner, considérant qu'elle n'avait plus les moyens de reconfigurer. Cette question pourra t on vraiment attendre jusqu'aux vacances? C'est encore une question pour vous. Dans cinq jours est jouable, la saison de ski est elle fichue ou y a t il une once d'espoir pour Mars? Olivier Fails Qu'est ce qu'on vous dit sur les stations de ski?

[01:01:53]

Alors là, je vous avoue ne pas être sur les dernières informations sur le sujet. Mais quelque chose me dit que l'optimisme n'est pas de rigueur.

[01:02:02]

Ce gouvernement a t il seulement une stratégie? Encore une fois, je crois qu'il ne peut pas en avoir, qu'aucun gouvernement n'a eu de véritable stratégie, sauf celle de la vaccination.

[01:02:13]

Mais pour le reste, c'est l'adaptabilité permanente à ce qui se passe et la nécessité de réagir efficacement avec les moyens dont dispose Israël qu'il faut vraiment faire.

[01:02:23]

Un exemple n'a pas de stratégie. Non.

[01:02:25]

Il y a deux semaines, il a eu une stratégie de vaccination et il a pour cela négocié à l'avance avec Pfizer à un prix plus élevé et avec l'acceptation de données en temps réel, les données individuelles sont peu ou ne pas être d'accord avec ça, mais ils ont pris les moyens d'avoir une vaccination de masse.

[01:02:44]

Crémieu Je ne vois pas cette question. Le gouvernement a t une stratégie atténuants? Oui, je pense que gouverner au temps du Kovy, c'est extrêmement difficile et la stratégie, c'est effectivement d'accepter de s'adapter en temps réel et de prendre des risques. C'est aussi le rôle du politique de prendre des risques.

[01:03:03]

Les Français sont résignés dans l'ensemble, mais pour combien de temps encore? L'origine. Du coup, c'est difficile de répondre à cette question.

[01:03:11]

Je ne sais pas. C'est difficile d'être traite, d'être trop tranchante. Il y avait cette crainte de la part de l'exécutif, sans doute de sa crainte des colères. La crainte d'une tout à fait. Et en même temps, il y a aussi cette crainte de voir l'épidémie repartir et pour leur reproche de voir l'épidémie repartir. Donc, on navigue à vue. Que la démission a fait.

[01:03:30]

Pour le moment, c'est moins la colère comme celle des moules qu'on voit si il y en a marre.

[01:03:35]

La déprime, la déprime des déprimés. Les vaccins sont ils efficaces contre les Varian? Anne-Claude Crémieux? Il nous reste 40 secondes des Anglais?

[01:03:44]

Oui, c'est certain. Les Varian sud africains un peu moins. Et c'est une préoccupation.

[01:03:50]

Sera t on débarrassé du virus en 2022? C'est moi qui vais répondre oui, on verra bien à la fin de cette période, il faut prendre des risques. Diffusé à 23 h 50. Puis je vous rappelle que vous pouvez retrouver ces dernières en podcast et sur France TV à partir de maintenant, etc.