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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous. La France attend le verdict ce soir à 20 heures. Emmanuel Macron dira s'il faut reconfirmer le pays et si oui, comment. Les élèves doivent ils, oui ou non, retourner en classe? Les écoles, les lycées, les universités devront ils fermer les commerces non essentiels et également devront ils baisser les rideaux? L'objectif étant de contenir une reprise ou une reprise de l'épidémie dont la brutalité surprend les spécialistes. Les Français sont ils prêts à accepter un reconfirmé?

[00:00:43]

Quelles conséquences pour l'économie est la seule option? C'est le sujet de cette émission de C dans l'air intitulée Ce soir reconfirmé. Verdict à 20 heures. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Djilali Hanane. Vous êtes professeur de médecine intensive en réanimation, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Françoise Fressoz, vous êtes éditorialiste au Monde. Votre dernier édito est intitulé Kovy des terrorismes. La résilience de la société française est devenu le grand enjeu de la période.

[00:01:13]

Quéméner, vous êtes rédactrice en chef du service politique de Marianne et enfin Richard Shout, vous êtes médecin généraliste et membre du syndicat MG France. Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Djilali Hanane, on commence avec vous! La Fédération hospitalière de France le dit aujourd'hui tout net il faut un recompte finement total. Vous le confirmez? Djillali Hallam Vous le constatez dans l'hôpital de Garches. Quand on dit que la situation est critique, ça veut dire quoi?

[00:01:41]

Ça veut dire qu'il y a plus de place, par exemple, dans votre service de réanimation et que si on s'y présente, vous êtes bien embarrassé.

[00:01:47]

Ça veut effectivement dire que tous les lits sont remplis, surtout occupés par des patients atteints de la maladie de 19 ou d'autres pathologies. Et donc, bien sûr, on n'est sollicité, essaye de faire de la place lorsque les patients s'améliore pour pouvoir prendre des nouveaux patients. Et malheureusement, aujourd'hui, on est dans une situation où l'on a davantage de sollicitations que de places disponibles. C'est ça, l'hôpital en tension.

[00:02:14]

Il y avait un proche de l'État aujourd'hui qui était cité dans le monde et qui disait la phrase suivante Si on ne fait rien la semaine prochaine, les médecins, c'est à dire vous devront trier entre les patients Covidien, ceux qui ont eu un abaissez et les accidentés de la route. On en est là dans une semaine, il faudra trier.

[00:02:30]

On en est dans la situation très claire que dans quelques jours. C'est difficile d'être très précis. Mais dans quelques jours, les capacités de soigner tout le monde seront dépassées. Et donc, plus il y aura bien des patients qui, malheureusement, ne pourront pas avoir accès à des soins de qualité dont leur état le justifierait. Voilà la situation dans laquelle on se trouve d'ores et déjà. Et on le sait, elle va s'aggraver dans les prochains jours de façon très aiguë.

[00:03:00]

Soizic Quéméneur, le chef de l'Etat, va s'exprimer dans exactement une heure et 13 minutes. Si je nordland deux heures et 13 minutes, est ce que sa décision est prise?

[00:03:10]

Est ce qu'elle a été concertée? Difficile à prendre. On ne se souvient que pour le couvre feu. Il y avait des ministres qui étaient pour. Il y avait des ministres qui étaient contre. Comment? Comment l'a t il pris, cette décision?

[00:03:19]

C'est vrai que pour le couvre feu, il y a eu des discussions parce que certains ministres étaient très réticents. Il comprenait l'urgence sanitaire, mais ce n'était pas la même que celle qui vient d'être décrite aujourd'hui et se disait Mais il faut préserver l'économie. Ça, c'était Bruno Le Maire, disait le coup du couvre feu. On sait, c'est un milliard à peu près par semaine. Un milliard, un milliard 5, selon les calculs qui ont été faits. Ça va être très compliqué.

[00:03:42]

Et puis, il y a eu l'acceptabilité, l'acceptation des Français. On a l'impression qu'on était dans un autre monde. C'était il y a quinze jours et il y avait Roselyne Bachelot qui disait Mais que va t il advenir du spectacle, de la culture, du spectacle vivant? Y avait. Il y avait des réticences qui avaient été qui avaient été formulées lors d'une réunion à Matignon. Mais là, on est dans une, dans un tout autre, tout autre moment, dans la mesure où il y a une accélération.

[00:04:06]

On voit le champ lexical qui est utilisé par l'exécutif, c'est l'explosion. Alors ça, c'était ça. C'était François Bayrou ce matin. D'autres parlent d'un feu d'artifice d'une hausse exponentielle. On voit bien que depuis samedi dernier, même vendredi, c'est le président de la République parle d'un recours finement possible. Dès vendredi après midi, lors d'une visite dans un hôpital, commence à entendre cette petite musique qui s'installe. Et dès lundi, les ministres disaient On va vers quelque chose de difficile, on va vers le scénario le plus noir parce qu'il y a eu ce chiffre dimanche soir 50 000 contaminations.

[00:04:38]

C'était un chiffre qui était attendu par Olivier Véran. Mais quinze jours après ces annonces qui avaient été faites la semaine dernière et pas trois jours après, c'est à dire que là, on est dans une accélération et donc il y a eu beaucoup moins de débats dans la mesure où là, la situation est telle que ça justifie des annonces dures. Alors après, ça ne veut pas dire qu'il y a pas eu des débats sur les exceptions. Est ce qu'on va vers un compte en moins?

[00:05:00]

Et on ne sera pas différent de celui du mois de mars?

[00:05:03]

Comment on prépare l'opinion? Parce que ce matin, toute la presse parlait de ce reconfirme. Ça veut dire que vous êtes mis un petit peu dans la confidence, vous? A vous, les journalistes politiques, c'est tout. A commencer par le président de la République, c'est à dire que, souvenez vous, le mot confinement était un tabou absolu. Vendredi dernier, c'était absolument pas prononçable. Quand Jean Castex a parlé de l'hypothèse d'un reconfirmé en expliquant que dans son scénario de confinement, de découpe finement pardon du printemps, il pouvait y avoir un gros confinement au début du mois de juillet.

[00:05:33]

On a aussi un scénario avec des reconfirmé locaux, dont l'avis du conseil scientifique de la fin du mois de septembre. Quand le grade le plus haut, c'est le couvre feu. On ne parle pas de reconfirmer dans la vie du 22 septembre. Donc, c'est vrai que là, on est beaucoup plus loin que ce que l'on avait pensé. Mais en même temps, regardez, ce mot a commencé à émerger dans le débat public. Lâchez effectivement par quelques ministres à des journalistes, lâchez pas le président de la République et aussi le premier ministre en petit comité devant la majorité, mardi matin.

[00:06:02]

Et c'est là que c'est préparer l'opinion.

[00:06:04]

Françoise Fressoz Est ce qu'on peut dire qu'Emmanuel Macron était totalement pris à contrepied par cette épidémie parce qu'il ne voulait pas entendre parler de moi?

[00:06:11]

Mais c'est d'ailleurs très intéressant de voir parce que c'est un jeune président. Il a été l'un des plus jeunes présidents de la République de la 5ème République. Et au fond, il a au fond de lui un optimisme assez formidable. Et il est toujours celui qui voudrait incarner les jours heureux. Vous souvenez, c'était le diable de. Voilà les jours heureux. Et au fond, dans la répartition, quand il a changé de premier ministre, la répartition, c'était Jean Castex va s'occuper de l'intendance.

[00:06:35]

Et puis moi, je vais préparer la suite et donc la rentrée de septembre. Elle s'est quand même faite sur autour du plan de relance 100 milliards. On prépare l'avenir, on prépare la suite. Et quand Olivier Véran, le ministre de la Santé, a tiré la sonnette d'alarme assez tôt, il n'a pas été tellement entendu et compris par le chef de l'Etat. Parce que non, on voulait continuer. Au fond, il fallait revivre comme avant et toute la séquence.

[00:06:59]

L'un est au fond une presque une revanche de la situation du virus contre Emmanuel Macron. Le virus s'impose contre la volonté d'Emmanuel Macron et je pense que c'est pour ça qu'il y a eu effectivement des fuites organisées. C'était au fond. Pour préparer l'opinion à quelque chose qui ne devait pas intervenir parce que Emmanuel Macron avait dit surtout pas le confinement. Poussé également par Bruno Le Maire, qui disait à un moment l'épidémie, elle va être encore plus dramatique sur le plan économique que sur le plan sanitaire.

[00:07:32]

Il faut tout faire pour reprendre l'activité et je pense aussi que voyez par exemple sur le télétravail. Au fond, les entreprises essayent quand même de maintenir un maximum de salariés dans l'entreprise pour éviter ce qu'on a connu en mars. Et donc, il y a eu de cette tension très forte au sein de la société où les gens voulaient retrouver une vie normale et où, au fond, le virus s'est imposé et la circulation est devenue beaucoup trop importante.

[00:07:55]

Les chercheurs Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, a parlé la semaine dernière. Il a dit Nous sommes nous mêmes étonnés de la brutalité de ce que nous observons depuis quinze jours. Vous pouvez vous aussi à hauteur de médecins dans votre cabinet. Vous avez vu brutalement cette épidémie faire de plus en plus de malades? Oui, mais ça fait trois semaines. Un mois qu'on le voit. Le nombre de cas a augmenté de façon considérable entre les patients qui avaient peu de symptômes et qu'on a testés et qui sont redevenus positifs de façon très, très large.

[00:08:24]

Et puis les cas contacts qui sont revenus positifs de façon extrêmement importante aussi. Mais il y a trois semaines, un mois, c'était des jeunes, c'étaient des jeunes en forme et donc ça nous paraissait être une circulation du virus qui, si on arrivait à tenir à l'abri les plus fragiles, les plus âgés, ceux qui avaient découvert l'humidité, allaient pouvoir se passer. Je pense que vraiment, ce qui a basculé dans les 8, 10 derniers jours 15 jours, c'est que les personnes âgées, les personnes fragiles se sont trouvées aussi contaminées.

[00:08:56]

Et ça, c'est relativement nouveau. Et je pense que c'est ça qui déborde aujourd'hui avec 15 jours, trois semaines de décalage. Les réanimation, c'est ça qui impose de prendre des mesures supplémentaires. Tant que c'étaient des cas détectés, les 50.000, si c'était 50 000 personnes en bonne forme et sans comorbidités qui continuent à rester chez elles ou en télétravail, ça ne perturbe pas l'ensemble de la nation.

[00:09:21]

A partir du moment où ça se transmet au capitaine arrêté entre les jeunes et leurs grands parents, leurs grands parents et les fragiles.

[00:09:30]

Malheureusement, elle s'est faite. On avait espéré avoir convaincu les deux, c'est à dire les jeunes potentiellement contaminants et les fragiles, de faire un trajet règnait.

[00:09:42]

On espérait que les gestes barrières allaient, allait fonctionner et de toute évidence, le virus a circulé. Ça n'a pas été suffisamment compris. Le virus est probablement un peu plus actif qu'il ne l'était. Et donc, voilà, on est aujourd'hui à cette situation plus actif que l'ont été.

[00:09:58]

Les épidémiologistes ont l'air de dire que ce qui arrive est un peu hors modèlent. Et alors, on accuse le froid. Ça vous semble? Visiblement, ce virus se répand, passe d'un corps à l'autre d'autant plus facilement que. Température et basse et le climat humide? Moi, je ne crois pas. Encore une fois, je crois qu'il faut dire si on peut sur ce virus. Oui, mais je pense que dans la situation telle que nous le vivons, il faut essayer de rester simple et de garder des messages simples et de pas vouloir sans arrêt des complexifier.

[00:10:27]

Encore une fois, le virus, il passe d'un à un autre et plus il y a de contact entre les individus, plus le virus se propage et plus il se propage vite. Ce qui se passe quand on arrive en saison automnale est bien ce qu'on vit moins à l'extérieur, qu'on vit plus à l'intérieur. On se réunit et qu'on se rassemble à l'intérieur. Et donc, il y a une plus grande, plus de plus nombreuses opportunités de se contaminer.

[00:10:51]

Et c'est la principale explication à cette reprise épidémique aussi sévère.

[00:10:56]

Alors ce soir, à 20 heures, les Français seront suspendus aux lèvres du président Emmanuel Macron, a t il décidé. Un reconfirmé dans ce qui est certain, en tous les cas, c'est que la situation sanitaire s'est très largement dégradée ces derniers jours. Hier, on comptait plus de 500 morts du Kovy dans le pays et presque partout sur le territoire. Les hôpitaux subissent une tension difficile à supporter pour les soignants. Sujet de Magali la Crows et Christophe Roquets.

[00:11:25]

En attendant les annonces du président. La même question parcourt les unes de presse ce matin. Allons nous vers un record national? Ces derniers jours, d'autres pistes avaient été avancées une extension du couvre feu, un reconfirmer les week end ou limitées territorialement quelques heures avant l'allocution présidentielle. Le porte parole du gouvernement prépare les Français à des jours difficiles. Nous avons mis en œuvre de nombreuses mesures pour ralentir cette seconde vague par nos efforts collectifs à tous et par des mesures qui ont été décidées par le gouvernement.

[00:12:04]

Mais comme partout en Europe, elles nous touchent aujourd'hui très fortement et nous devons tout faire pour qu'elles ne nous submergent pas, pour qu'elles n'emporte pas des dizaines de milliers de nos compatriotes.

[00:12:16]

En effet, ces derniers jours, la situation sanitaire se dégrade considérablement.

[00:12:21]

523 morts comptabilisés en seulement 24 heures, dont 235 dans les EPAD dans les hôpitaux. La tension est montée d'un cran. Les services de réanimation du Grand Ouest, frappés massivement par la première vague, a lancé l'alerte dès la semaine dernière.

[00:12:38]

Aidez nous à éviter le tsunami parce que clairement, c'est une situation qu'on ne veut pas revivre. Le personnel médical et paramédical n'est pas sorti indemne de la première vague de la première crise. On aimerait éviter d'aller dans des situations. On s'est trouvé des situations inhumaines pour tout le monde.

[00:13:01]

Inquiétude partagée une fois encore par le conseil scientifique.

[00:13:05]

On est dans une situation très difficile, voire critique. On avait prévu que deuxième bug et on l'a bien répété, même si nous n'avions pas été crues début septembre. Aussi fort. Nous nous sommes surpris par la brutalité de ce qui était en train de se passer depuis. Depuis dix jours. Depuis quinze jours, peut être lié à un refroidissement et au fait que ce virus est relativement sensible au climat.

[00:13:32]

Tout s'est accéléré en début de semaine pour l'exécutif de conseil de défense et des consultations express avec les partenaires sociaux et les responsables des partis, de l'extrême gauche à la gauche, de la droite et à l'extrême droite.

[00:13:46]

Les politiques se demandent pourquoi ils ont été invités.

[00:13:51]

Nous avons une petite difficulté avec la méthode qui est proposée.

[00:13:54]

Sur quoi travaille t il et quels sont les impacts à la fois économiques, sociaux, sanitaires qui permettent de prendre une décision?

[00:14:01]

Ça donne effectivement ce sentiment d'improvisation, de panique, de manque, de manque d'anticipation. Je suis très, très surpris de la manière dont cette réunion a été programmée, conduite. Et encore une fois, on a rien n'a été mis sur la table.

[00:14:17]

On vient à 24 heures d'un certain nombre d'annonces qui peuvent avoir des conséquences très lourdes sur la vie quotidienne de nos compatriotes, sur la vie économique des chefs d'entreprise. Nous dire bon, alors voilà, il y a toute une série de mesures, comme si on allait les jouer aux dés ou à la courte paille ou am stram gram.

[00:14:36]

Vous n'avait pas été bon, alors comment annoncer une nouvelle salve de mesures encore plus strictes? Ce matin là, Emmanuel Macron a reçu le conseil, ou plutôt la leçon d'un ancien président.

[00:14:46]

Il faut donner toujours une perspective, montrer qu'il y a une issue et pas simplement subir les événements et adapter les règlements à la gravité de l'épidémie.

[00:15:00]

Donc, s'il doit y avoir un confinement général, il faut expliquer pourquoi il est nécessaire. Pourquoi il doit être respecté et vers quoi il doit aboutir ce soir à 20 heures.

[00:15:10]

Tous les regards seront braqués sur les téléviseurs et sur l'Elysée. Question téléspectateurs, pourquoi l'exécutif ne donne t il pas davantage de temps à la mesure de couvre feu pour qu'elle fasse la preuve de son efficacité? Question d'Olivier dans l'Aisne, Jilali est que l'on peut déjà tirer un premier bilan du couvre feu.

[00:15:30]

Bien sûr, on a. On est à peu près en plus d'une semaine de la mise en place du couvre feu dans neuf métropoles et on voit très bien que non seulement cela a eu aucun impact sur la pente d'accélération de la propagation du virus, puisque celle ci n'a non seulement pas faibli, mais elle s'est même accentuée. Et donc, on voit bien que attendre davantage sur le couvre feu et sur un effet éventuel du couvre feu, c'est quand même prendre un risque considérable d'aggraver la situation sanitaire.

[00:16:02]

Vu le nombre de nouveaux cas quotidiens, le nombre de nouvelles admissions tous les jours en réanimation et le nombre de décès qui augmentent tous les jours, donc c'est évident, je crois de reconnaître que le Couvreux a échoué 21 heures et 3 heures ont été un certain nombre a effectivement critiqué le choix d'un confinement partiel qui démarrait à 21 heures.

[00:16:24]

On a probablement diminué les chances de l'efficacité de ce couvre feu. Le principe, c'est encore une fois de limiter les circonstances de regroupement entre les individus qui sont les situations dans lesquelles le virus se propage et en particulier dans les cercles privés. On a vu qu'à 21 heures, il était assez facile, finalement, de contourner malheureusement ce couvre feu.

[00:16:47]

On va se retrouver au café à 19 heures plutôt qu'à 21 heures.

[00:16:50]

Puis on a vu un certain nombre de jeunes aussi se donner, organiser des soirées qui commencent avant 21 heures et qui se terminent à 6h du matin. Donc, on n'a pas réussi, par ce couvre feu, à éradiquer les réunions privées au cours desquelles il y a de très nombreuses contaminations.

[00:17:09]

Françoise Fressoz, le président, s'apprête donc à reconfigurer la France d'ici dans deux heures. Avec quel capital politique? Sondage Odoxa 64 des Français ne font pas confiance au gouvernement pour affronter une seconde vague. On a vu dans le sujet que l'opposition est en embuscade pour Whibley, alors je trouve qu'il y a un paradoxe français, c'est qu'on est très en défiance par rapport au gouvernement.

[00:17:31]

Et en même temps, je trouve que jusqu'à présent, notamment quand il y a eu le dernier confinement en mars, qui a été quand même très dur, on a été assez discipliné. Je pense que ce qui joue, c'est quand même la peur. C'est à dire? Ce que vous voyez, c'est que l'acceptabilité des mesures, elle, grandit avec la peur qui augmente. C'est à dire que quand il y a eu des décisions sur les bars et les restaurants à Marseille, vous vous souvenez à quel point l'opposition a accusé le gouvernement de trop faire de casser l'activité?

[00:17:57]

Là, on voit bien qu'au fond, il y a une alerte générale des médecins. Les Français se rendent compte que c'est grave et donc l'acceptabilité. Je pense qu'elle est aujourd'hui beaucoup plus forte qu'il y a une semaine. Donc, il y a ce paradoxe d'un peuple qui râle tout le temps, qui est toujours en défiance par rapport à ses gouvernants et qui, en même temps, au moment où ça chauffe vraiment, fait plutôt corps. Ceci dit, je pense que ce qui est intéressant, c'est que Emmanuel Macron a quand même vu ce qui s'était passé au moment du confinement.

[00:18:25]

Il en a tiré un certain nombre de leçons. Il a vu que pour certains, c'était assez agréable parce qu'il y a la maison de campagne. Pour d'autres, c'est beaucoup plus compliqué. On voit aussi que si globalement, la société a été socialement bien soutenue, vous avez quand même des trous dans la raquette, notamment chez les indépendants qui n'ont pas fait le nombre d'heures suffisant pour être indemnisé. Là où on peut tomber vraiment dans la précarité et donc l'acceptabilité du confinement, ça va dépendre aussi de la capacité des pouvoirs publics à vraiment voir ceux qui souffrent le plus et à essayer de faire de la chirurgie sociale pour faire en sorte qu'il n'y ait pas tout d'un coup une révolte de la société.

[00:19:03]

Moi, j'y crois pas tellement à des phénomènes de révolte, mais il peut y avoir quand même. Je pense que ce qui nous menace tous, c'est qu'on a un moral à zéro. Là, c'est vraiment on est plombé.

[00:19:13]

Mais voilà, il va falloir qu'il trouve les mots ce soir pour dire à la fois On est quand même ensemble, il faut, il faut le faire ensemble et trouver peut être aussi une perspective.

[00:19:24]

Charente chez Françoise Fressoz, disait à l'instant. Au fond, l'opinion accepte des mesures strictes et dès lors qu'elle a peur, dès lors qu'elle se dit, il faut agir. Comment réagissent les plus âgés quand vous leur dites que vous avez le Covidien? Je vous réponds de suite. Veut dire le confirme. Le couvre feu a été précédé dans les deux nuits qui ont précédé de fêtes massives. Parce qu'il n'y a pas de prise de conscience, c'est à dire que le couvre feu n'ayant pas été particulièrement compris, beaucoup de jeunes et beaucoup de fêtards ont dit on en profite.

[00:20:00]

La dernière soirée de la dernière soirée, et donc le coup d'accélérateur, vient peut être aussi un peu de la prise de conscience. C'est très intéressant parce qu'on est comme dans toutes les annonces diagnostiques à nos patients, quelle que soit la pathologie, ce soit un infarctus, soit un cancer ou ce soit une maladie infectieuse sévère quand un patient vient et qu'il a son test positif d'un seul coup. Mais qu'est ce qui va se passer pour moi? Qu'est ce que je risque?

[00:20:25]

Qu'est ce qui est bon? La première chose qu'on leur demande, c'est comment vous l'avez attrapé. Et la réponse est. J'ai tout fait. Bien bon à dire, oui.

[00:20:32]

Les personnes disent oui et j'ai trouve c'est injuste. J'ai porté le masque, je me suis tenu à distance.

[00:20:38]

Il est arrivé par peur, je ne sais pas. Il n'a pas pu arriver, mais les gens sont positifs, donc ils doivent être confrontés à une réalité qu'ils n'avaient pas voulu voir. Et donc, en général, ils ont fréquenté des gens dans le cercle intime qu'ils n'ont pas considérés comme dangereux et qui néanmoins, leur a transmis. Pour les personnes âgées de ma génération et au dessus, c'est les petits enfants qui sont peu contaminants, mais qui finissent par être contaminés quand on les a pendant 24 heures, 48 heures ou 3 jours à la maison.

[00:21:08]

Donc les gens vous disent j'ai tout fait bien. Et après, quand vous les questionnez, un milieu qui vous arrive, oui.

[00:21:13]

Peut être que j'ai enlevé le masque, j'ai. Et puis après, il y a la peur et les gens réalisent qu'ils n'ont alors que c'était virtuel. C'était quelque chose qui n'avait pas de matérialité. Et là, quand on a 70 ans, 75 ans, qu'on a un peu de surcharge de poids ou qu'on a de l'hypertension chronique, eh bien les gens disent mais qu'est ce qui va m'arriver? Et là, ils ont peur de terminer chez le docteur Annone en réanimation et ils ont raison d'avoir peur.

[00:21:41]

Mais j'aurais préféré avoir pu les motiver avant. On a mis au point et l'assurance maladie nous a permis d'avoir une consultation approfondie avec ces populations fragiles pour les motiver avant. Pour leur dire comment allez vous vous mettre à l'abri? Qu'est ce que vous risquez? Quelles sont vos pathologies? Prenez en conscience. Prenez des comprimés tous les jours et tout va bien. Mais ces comprimés, vous les prenez parce que vous avez du diabète, parce que vous avez de l'hypertension, parce que vous avez des pathologies potentielles.

[00:22:12]

Et le vide va vous déstabiliser.

[00:22:15]

Jilali à la banane. Prévisions de l'Institut Pasteur, projections d'ici le 6 novembre, 98% des lits de réanimation seront occupés par les patients. Pour qu'on n'arrive pas à cette situation, l'objectif de ce reconfirmé, finalement, c'est de minimiser les interactions. C'est ça parce que c'est le virus circule. On comprend bien l'arrivée. Il circule chez les petits enfants et il remonte ainsi des générations.

[00:22:41]

Ecoutez, vous avez à peu près 100 pour cent des patients contaminés qui vont développer une forme suffisamment grave pour recourir à l'hospitalisation. Donc, plus vous avez contaminé, vous avez plus un plus grand nombre de patients à l'hôpital et en réanimation. Et donc, comme ça galope. On voit bien dans dix jours, on va effectivement être atteint des niveaux considérables. Mais il ne faut pas regarder que ce chiffre 98% de patients cohabitent plus dans les stents, les lits de réanimation, parce qu'il y en aura autant, voire plus.

[00:23:16]

Kovy de moi, ce qui est une très grosse différence par rapport à la situation de mars, c'est que cette saison de l'automne est en général propice à la décompensation des maladies chroniques et à un certain nombre de d'autres virus circule que le virus de la de 19 et donc ceux qui ont des problèmes respiratoires chroniques, des insuffisances cardiaques, du diabète 2 compensent leur maladie et ont besoin aussi d'être hospitalisé et d'être en réanimation. Et vous comprenez bien qu'il n'y a pas aucune raison de dire non.

[00:23:47]

Allez d'abord vous affecté par la Kovy 19 et on vous prendra à ce moment là parce qu'on est dans une situation où on a priorité à la COP 19. Donc, notre problématique à nous est celle là. Elle est oui. Il y a cette vague qui monte d'un côté et on a une deuxième qui est là aussi et on est pris entre ces deux vagues et c'est ça qui est en train de nous submerge.

[00:24:08]

Richard Chausset déprogrammation ou bien c'est suivi de maladies chroniques qu'on a un peu négligées parce qu'on était tous confinés. On s'est dit c'est pas le moment d'aller chez le médecin. Peut être que je vais être, rappelle Coville. On en paye le prix aujourd'hui. Vous voyez des patients qui arrivent avec des pathologies qu'on a mal détectées?

[00:24:22]

Oui, oui, oui, oui, il y a des pathologies chroniques qui se sont dégradées, qui se sont détériorées dans la première vague. Les gens n'osaient plus venir chez le médecin. Et d'ailleurs, les pouvoirs publics les encourager à ne pas y aller. Si vous êtes malades, n'allez pas chez le médecin. C'était quand même un discours tout à fait délétère pour la maladie et pour le porteur de cette maladie.

[00:24:46]

On a donc arrêté les dépistages, les dépistages de cancers, les Mokulu. J'en ai fait zéro pendant tout le printemps. Donc il y a des patients qui ont des polypes qui auront dégénéré entre temps qu'on aurait pu si elle était prise.

[00:25:01]

Il avait été pris à temps et j'ai eu le cas d'une patiente. C'est pas sur du dépistage systématique, mais elle avait quelques ganglions qui nous inquiétait. Elle était programmée pour être hospitalisée en juillet.

[00:25:15]

Eh bien, ça a été déprogrammé parce qu'il y avait d'autres urgences plus importantes qui avaient déjà attendu pendant plusieurs mois. Elle a été hospitalisée à l'hôpital Saint-Antoine cette semaine. Elle a un lymphome qui galope et son oncologue m'a dit Si on l'avait prise il y a trois mois, on aurait été quand même dans une situation plus confortable. On va, on va la traiter et j'espère bien pour cette personne là qui est robuste, qu'on va tout faire.

[00:25:40]

Et mais on a pris du retard et ça, c'est des pathologies, un lymphome.

[00:25:45]

On aurait dû le prendre avec la biopsie et avec lexploration par imagerie. Mais les hôpitaux étaient submergés. On a déprogrammés. Je pense que tout ça, c'est des exemples. Mais il y en a. Il y en aura en masse. Soizic Quéméner.

[00:26:01]

On le disait, on parlait tout à l'heure de l'acceptabilité de la décision qui va être annoncée dans un peu moins de deux heures maintenant. Néanmoins, ce qui a changé d'abord, c'est que c'est une mesure de confinement national et on sait que quand les décisions sont nationales, on peut être pris. Surtout, on s'aperçoit que la situation est dramatique quasi partout en Europe, où nos voisins ne sont pas mieux lotis.

[00:26:21]

Et ça, ça joue beaucoup. Souvenez vous, au mois de mars, on avait l'Italie, qui avait à peu près dix jours, quinze jours d'avance sur nous. Et justement, il y avait eu un confinement en Italie. Donc, regardez nous à la télévision, les Italiens, faire la queue en se demandant, en tenant compte de dimensions, il avait basculé. Mais finalement, quand c'est arrivé, on a compris ce qui nous arrivait parce qu'on avait vu les Italiens à la télévision.

[00:26:41]

On avait vu la situation dans laquelle ils étaient là depuis la semaine dernière. On entend parler de confinement ailleurs en Europe, notamment en Irlande, alors un confinement qui n'est pas tout à fait un confinement strict, comme c'était le cas en France en mars avec les écoles qui sont ouvertes, mais confinement le week end. Et puis on rentre très tôt le soir et télétravail pour ceux qui peuvent. Donc finalement, quelque part, ça commence à entrer dans l'esprit des Français qui regardent des informations et qui, qui, qui, qui entendent ce qui se passe ailleurs en Europe.

[00:27:07]

Ils entendent aussi que ça ne se passe pas très bien en Allemagne. C'était présenté comme un exemple. l'Allemagne, aujourd'hui, c'est plutôt. J'ai regardé les derniers chiffres dans les médias. C'est d'une bêtise crasse de 10.000 contaminations par jour. N'empêche, ça augmente. Un ministre s'est inquiété que ça passe à 20.000 assez vite. On va terminer comme les Français. Voilà donc l'Allemagne va annoncer des restrictions, alors ça fonctionne pas comme chez nous. Angela Merkel doit parler avec les Länder.

[00:27:29]

Mais en Allemagne, il va y avoir fermeture normalement des bars.

[00:27:32]

Ils viennent de l'annoncer fermeture des bars restaurants pour un mois. On a l'impression d'ailleurs qu'il y a des on n'y croyait pas au confinement. Et là, on a l'impression que depuis 24 heures, tout a changé. Vous savez que ce soir, il y a 300 kilomètres de bouchons en Ile de France. C'est le double de d'habitude parce que les Parisiens commencent à fuir la capitale. On a vu hier soir dans le journal télévisé de 20 heures que ça commençait à nouveau à y avoir des achats de précaution, des razzias sur les pâtes et sur le papier toilette.

[00:27:56]

On se dit qu'on va retourner dans cette hibernation de mars dernier. C'est devenu palpable.

[00:28:03]

C'était d'ailleurs anticipé par les ministres dès lundi. Un ministre me disait On va avoir des transferts de population, on l'a prévu. Ils avaient laissé faire au mois de mars ces transferts de population pour que chacun puisse être confiné à un endroit. Ou justement, il y a une acceptation. Donc on avait laissé des gens se déplacer là, ça va être un peu pareil, c'est à dire? Normalement, ça devrait être annoncé pour début jeudi soir, selon ce qu'on a pu entendre.

[00:28:25]

Mais on va rester prudent en attendant que le président de la République se soit exprimé. Mais on va permettre à Gabriel, a t elle laissé entendre aujourd'hui le porte parole du gouvernement aux personnes qui étaient en vacances parce que c'est encore les vacances scolaires de rentrer tranquillement chez eux. En tout cas à l'endroit. Parce que à partir du moment où on a choisi l'endroit où on est confiné, c'est plus facile. Mais il y a une nouvelle dimension. C'est que les enfants, visiblement, seront à l'école.

[00:28:47]

Donc ce n'est pas tout à fait pareil puisqu'il y a pas de confinement familiaux dans une résidence secondaire. Pour ceux qui peuvent, parce que les inégalités se montre, ont été terribles pendant le premier confinement et ce sera sans doute pareil.

[00:28:57]

Et donc, on va avoir peut être le retour de ces fameuses attestations pour avoir le droit de circuler, aller au travail. Françoise Fressoz. Finalement, on en arrive à ce que préconisait le fameux la fameuse prix Nobel de l'économie et Flour pour sauver Noël.

[00:29:13]

Mais ce n'est pas tout. François Hollande disait Bah, finalement, il y a pas de perspective. Est ce qu'il faut se contenter de cette perspective? Les vacances de Noël en famille? Non.

[00:29:21]

Ce qui est sûr, c'est qu'en tout cas, pour l'activité économique, c'est très important si on arrive à sauver le mois de décembre. Parce que vous avez pour tout un tas de commerçants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle se pose le problème. De qui est ce qu'on peut autoriser certains à fermer? C'est essayer de garder ou consolider le chiffre d'affaires de décembre. Parce que c'est souvent pour le petit commerce là. Que vous faites vous? Mais bon, ça, on saura.

[00:29:46]

Mais je pense qu'effectivement, ça rentre quand même en ligne de compte. Essayer de tout faire pour sauver Noël. Ceci dit, je ne suis pas sûr qu'on ait le droit de faire des grandes fêtes de famille. A 23 ans, ça va être des petits Noël.

[00:29:57]

Mais au moins un ministre disait quand même être passé Noël seul en visio derrière son écran. C'est sûr que le logo SE du globe ici.

[00:30:06]

De mémoire. Voilà, c'est sûr. Mais on voit bien quand même qu'il y a cet enjeu sanitaire, c'est à dire qu'il faut absolument éviter l'engorgement aux urgences. Derrière l'enjeu du mois de décembre essayer de sauver au maximum l'activité du mois de décembre pour les commerçants et de préserver le moral des Français en leur disant on pourra quand même faire la fête, même si ce n'est pas dans des conditions idéales, mais sur les perspectives, la promesse d'un avenir radieux. Ce qui manquait, reprochais François Hollande à Emmanuel Macron.

[00:30:36]

C'est vrai que c'est quoi l'agenda du quinquennat?

[00:30:38]

C'est pas moins politique, même en vue d'une vie, pensent comme 2022 est extrêmement compliqué.

[00:30:43]

Au fond, il est d'un optimisme vraiment optimiste et je pense qu'il a cru au message pour lequel il a été élu en 2017. C'était je vais libéraliser la France, changer la France. Et on voit bien d'ailleurs quand Jean Castex, en début de semaine, dit la réforme de l'assurance chômage en la matière. On va juste la décaler, mais en la matière, au fond, il s'accroche encore à un président transformateur parce qu'il ne veut pas réaliser que l'événement extérieur, ce qu'on appelle une catastrophe sur lequel il n'a pas de prise, est en train d'imposer le calendrier.

[00:31:18]

Il l'avait quand même dit devant quelques uns en disant au fond, le virus est aujourd'hui le maître des horloges. Ça l'énerve. Un meilleur? Le maître des horloges. C'est à dire que pour le moment, on n'a pas trouvé le moyen de faire en sorte de reprendre la main sur le calendrier. Et donc, je pense qu'effectivement, il songe à 2022. Mais il n'a pas encore trouvé quel est le message pour 2022. Est ce que c'est? Je redeviens le président transformateur qui est bon, ou alors je deviens le président rassembleur parce que mon peuple est en souffrance et il faut, il faut essayer de passer cette phase.

[00:31:53]

C'est l'une des questions essentielles à laquelle va devoir répondre le président ce soir. Les établissements scolaires vont ils accueillir les élèves après les vacances de la Toussaint? Un choix décisif, car si l'école est essentielle pour l'éducation des enfants, elle permet aussi aux parents de pouvoir continuer à travailler sereinement. Une équipe de C dans l'air est allée à la rencontre de parents et professeurs qui attendent avec un peu d'angoisse la décision d'Emmanuel Macron, sujet d'Emilio David. Alexandra Reymond et Maxime Liogier.

[00:32:24]

C'est le deuxième foyer de contamination d'air. Les entreprises, écoles, collèges, lycées, universités représentent 21 des clusters identifiés par Santé publique France. Alors, même si jusqu'ici les enfants ont été jugés moins contaminants, la situation actuelle exige des conditions plus strictes, selon ce pédiatre.

[00:32:43]

Dans une période donnée tout proche d'un confinement éventuel, c'est difficile de dire que l'école ne doit pas faire des forces supplémentaires.

[00:32:53]

Parmi les pistes à l'étude, le port du masque obligatoire dès 6 ans contre 11 ans aujourd'hui, et la réduction des effectifs dans les classes de lycées. Mais le gouvernement peut il aller plus loin et fermer écoles, collèges, lycées comme pendant le confinement?

[00:33:07]

Alors, que faire pour la rentrée?

[00:33:11]

C'est la crainte d'Abdelkrim Belle-Beille, père de cinq enfants. La mosquée du Temple enclenchant bonjour les crèches, les enfants. Anna est enceinte.

[00:33:26]

Adel, son frère, en cinquième pendant le confinement. Ils ont étudié chez eux, dans les Hauts de Seine. Et le collégien l'avoue il a été moins attentif que d'habitude.

[00:33:37]

On court, on va tenir trois à bien écouter la prochaine, regarde! Interroge t il. J'étais écouté, puis remarqué. Disons que c'est une question que j'ai rien écouter, ne répond pas. Après, si j'avais pas l'interdiction, je vous ai pas entendu, confie t il.

[00:34:02]

Je te laisse continuer.

[00:34:03]

Je vais voir mon frère comme si les écoles ferme à nouveau. Le père de famille devra suivre la scolarité de ses enfants, s'assurer qu'il assiste bien aux cours et surveiller les devoirs.

[00:34:13]

Un travail à plein temps.

[00:34:14]

Mon boulot s'occuper des enfants, ça va aller. C'est pas possible. C'est pas possible. C'est pas possible. Ça va être déprimant. Quelque chose où notre travail ne va pas être bien fait, où l'enseignement va être mal fait. À un moment donné, ça ne sera pas, ne sera pas génial.

[00:34:33]

Une situation qui obligera Abdelkrim Sbaï ou son épouse à arrêter de travailler.

[00:34:40]

La fermeture des établissements scolaires.

[00:34:43]

Une crainte aussi pour ce professeur de mathématiques dans un collège de Seine-Saint-Denis. l'Enseignement à distance l'obligerait à repenser tous ses cours, comme celui sur l'utilisation de ces outils pour mesurer les angles.

[00:34:55]

Le rapporteur habituellement ce que je peux faire, ce que leur projeté au tableau les images de l'image de ce rapporteur et on va le compléter ensemble, les élèves avec leurs connaissances, les élèves avec leurs erreurs et moi avec les corrections impossibles à faire à distance.

[00:35:13]

À la place, un texte rédigé seul par l'enseignant.

[00:35:17]

Une pédagogie pas du tout satisfaisant pour Gaëtan Rapha, un élève qui ne va pas pouvoir apprendre de la même manière en construisant avec ses copains, avec le professeur, une notion aussi. C'est moi qui lui la porte déjà toute. Prémâché.

[00:35:33]

Un mode d'apprentissage plus difficile, déjà expérimenté pendant le confinement. L'expérience a été désastreuse pour ses élèves.

[00:35:40]

On a perdu à peu près la moitié des élèves. Des élèves qui ne rendaient plus les travaux qu'on proposait. Des élèves qui ne participait pas au courant visuo qu'on donnait ou qui ne sont pas revenus d'eux mêmes à la réouverture des collèges à la mi juin. C'est énorme. Mais en même temps, c'est difficile de leur demander une adaptation sur un mode d'apprentissage qu'ils ont subi de plein fouet du jour au lendemain.

[00:36:05]

Selon les chiffres de l'Education nationale, sur 12 millions d'élèves, 500.000 ont complètement disparu des radars pendant le confinement.

[00:36:13]

Alors, question télespectateurs, ne serait ce pas une erreur de laisser les écoles ouvertes puisque ce sont les jeunes qui transmettent le virus? Question de Jacques en Seine-Saint-Denis.

[00:36:21]

Djilali halals a priori pour les écoles primaires, on voit davantage de bénéfices à les maintenir ouvertes qu'elle est fermée. Parce que ce n'est pas dans cette tranche d'âge qu'il y a le plus de contaminants, c'est à dire de personnes qui sont susceptibles de contaminer d'autres personnes. Et d'autre part, encore une fois, il est important, notamment pour les populations qui sont en situation de précarité, de pouvoir maintenir cette scolarisation des enfants, en particulier à l'école primaire, à l'école maternelle.

[00:36:55]

Sans compter le bénéfice aussi pour les patients et parents pardon, qui sera en télétravail, tandis que l'autre professeur en a perdu la moitié des élèves lors du confinement. La moitié des élèves qui ne suivaient plus n'allaient plus l'école. Absolument.

[00:37:09]

Et en plus, on voit bien qu'il y a là des inégalités sociales. Parce que parmi les élèves qui ont décroché. Probablement que ceux qui sont issus des milieux les plus précaires sont encore une fois ceux qui pâtissent le plus de. Situation, donc? Franchement, quand on pèse le B, le rapport bénéfices inconvénients de maintenir ouvertes les écoles, en particulier primaire, à la fois sur le plan sanitaire et sur le plan social, on a le sentiment qu'il vaut mieux les laisser ouvertes.

[00:37:39]

Soizic Quéméneur. C'est vrai qu'on entend dire que les écoles et même collèges pour rester ouvert. Il y a un ministre cité dans le monde qui disait les écoles doivent rester ouvertes au coeur de l'acceptabilité.

[00:37:50]

Comme si, contrairement au premier confinement où tout était fermé, on a l'impression. On culpabilise à l'idée quand même de dire qu'on sacrifie l'éducation, la transmission du savoir aux générations suivantes.

[00:38:02]

Parce que toute la question, c'est combien de temps ça va durer? C'est à dire que là, on nous dit c'est à peu près quatre semaines selon les fuites qu'on peut avoir dans ce qui va être annoncé par Emmanuel Macron. Mais la question, c'est est ce qu'il y aura un autre confinement stellaire tant qu'il n'y a pas de vaccin? Parce que c'est la question que se posent les politiques aujourd'hui. Dire que le confinement peuvent permettre de freiner la maladie. Mais tant qu'on n'a pas de vaccin ou de solution, peut être qu'il y aura un autre moment.

[00:38:25]

Donc des enfants qui vont avoir des trajectoires épouvantables. Alors ceux qui sont de milieux favorisés finiront, ils s'en sortiront. Mais ceux qui sont en échec scolaire ou qui n'ont pas de soutien, qui n'ont pas d'ordinateur à la maison? Ou ceux il y a aussi. Il faut aussi penser à tous ceux qui mangent à la cantine. On a vu qu'il y avait énormément d'enfants, de familles qui avaient des problèmes pour nourrir leurs enfants parce que les cantines étaient fermées.

[00:38:46]

Donc, on n'a pas fini de mesurer les dégâts de ce premier confinement qui sont considérables pour les enfants, en particulier des enfants défavorisés. Donc, effectivement, quand on regarde bénéfice risque, il paraît assez logique et pas seulement pour que les enfants puissent travailler, pour que les parents puissent travailler. Ça compte, bien entendu. Mais il y a aussi une question sociale qui est primordiale parce qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer. Parce que quand c'est une fois, on peut se dire que dans toute sa vie, un enfant peut encaisser ses 55 jours hors de l'école.

[00:39:14]

Mais quand ça recommence, ça devient très, très compliqué. On va avoir des décrochages terribles pour toute une génération.

[00:39:20]

Françoise Fressoz Encore faut il que les enseignants acceptent d'aller au front. J'allais dire pour certains pourraient légitimement exercer un droit de retrait.

[00:39:27]

En fait, c'est la question que je me pose, c'est est ce qu'il y en aura beaucoup qui vont exercer leur droit de retrait en disant on dit que la situation est catastrophique. Et moi, je vais me protéger. N'oublions pas aussi qu'ils ont été éprouvés par la séquence terroriste qui a eu lieu. Donc, je pense que le gouvernement va devoir motiver beaucoup les enseignants, les rassurer. Et voilà. En même temps, je suis absolument de l'avis de ceux qui ont été exprimés.

[00:39:51]

C'est à dire? Je pense que pour les enfants, c'est extrêmement important qu'ils puissent avoir le lien social, qu'ils puissent aller à l'école. Je pense que ce qui a été aussi très éprouvant pour les parents des parents d'élèves était de faire les devoirs à la maison en plus du travail, et que c'est que pour ça, la perspective de confiner encore un mois dans cette situation là, je pense que c'était intolérable. Donc, c'est très important. Mais effectivement, il va falloir rassurer les enseignants et peut être aussi certains parents d'élèves.

[00:40:20]

Peut être qu'ils vont se dire ça devient dangereux. C'est là la difficulté au fond de la nouvelle formule qui va être arrêté. C'est à dire? On est dans une phase de dramatisation qui font reconfirmer, mais on va essayer de tirer les leçons d'avant et avec toujours la question est ce que ce sera suffisamment efficace pour qu'on échappe encore à une prolongation plus tard?

[00:40:41]

Rétrospectivement, quand même. Quand Jean Castex avait dit ça serait peut être bien que papi mamie n'aille pas chercher les petits enfants à l'école, tout le monde lui était tombé dessus.

[00:40:48]

Rétrospectivement, c'est un méli mélo comme la leçon à tirer de ça, c'est qu'au fond, le gouvernement essaie de jouer sur la responsabilité individuelle, la responsabilisation. Au fond, il y a eu beaucoup de mal parce qu'il y avait en même temps un autre message qui était un peu envoyé, qui était au fond. On a mis sous cloche la société. Il faut laisser un peu les jeunes vivre pendant l'été et peut être même pendant un mois de septembre. Donc, il y avait ce message contradictoire où Jean Castex s'est diro aux personnes vulnérables protégez vous, mais où il est en même temps.

[00:41:20]

Les jeunes peuvent faire un peu, entre guillemets, de n'importe quoi. Preacher aujourd'hui, le masque. Le port du masque en dessous de 11 ans n'est pas obligatoire. Il paraît que ce matin, ça pourrait être à partir de 6 ans. Vous avez vous des enfants de 7 8 ans qui vous faites le test avec les couillons? Ils sont contaminés en dessous de 6 ans. On ne fait pas de tests. Par principe. Pourquoi alors un enfant de 5 ans?

[00:41:40]

Il peut contaminer, il peut contaminer. Mais il faut prendre des mesures de précaution parce que de toute façon, comme il va se socialiser avec ses petits copains, il peut se contaminer tous les jours, donc de le tester. Soit il a des signes, il a le nez qui coule et il a mal à la tête et il a des courbatures. Il faut l'isoler. Soit il est en pleine forme et on ne veut pas le tester tous les jours alors qu'il est en pleine forme.

[00:42:01]

C'est dans la cour de récréation. Il va jouer avec ses copains. C'est un peu la roulette russe pour les grands parents qui bethlehem à squalène. Nous considérons que le port du masque et la distance sont efficaces pour les grands parents, pour toutes les personnes fragiles. Maintenir les écoles ouvertes, il y a aussi. Écologique au sein des familles, des enfants qui ne sont pas sous la pression exclusive des parents, des enfants qui ne seront pas battus ou qui ne seront pas maltraités, des couples qui ne vont pas exploser en vol, je pense qu'il y a une dimension sociale qui est aussi extrêmement importante la tension familiale, quand on est 24 heures sur 24 reclus dans des petits appartements.

[00:42:41]

Et puis, il n'y a pas de témoin extérieur pour voir ce qui se passe et donc le ressentez ça en cabinet, de temps en temps.

[00:42:47]

Toutes les associations qui s'occupent de femmes battues et toutes les affaires sociales qui s'occupent d'enfants maltraités ont vu une explosion des demandes. Donc, oui, ça apparaît très nettement.

[00:42:58]

Soizic Quéméneur. Le confinement, c'est aussi l'isolement et la solitude. D'abord pour les étudiants qui ont des cours en visio pour des grands parents et qui peuvent se retrouver seul. C'est ça qu'on va revivre.

[00:43:12]

Et en fait, on avait. On avait une perspective au mois de mars, qui avait été donnée d'ailleurs assez vite par Edouard Philippe. Enfin, après, après quelques semaines de confinement, en disant vous allez pouvoir passer des vacances d'été, vous allez pouvoir partir en vacances. Et alors là, c'est vrai que le gouvernement essaie de donner de l'espoir. Françoise Fressoz m'expliquait tout à l'heure, à quelques semaines, en disant C'est pour sauver Noël, c'est opération sauver Noël.

[00:43:35]

Donc pour que quelqu'un, pour que chacun puisse s'accrocher à cette idée en se disant on peut tenir le mois de novembre. On entend beaucoup. Ce n'est pas le mois le plus agréable de l'année. Donc, on tiendra le mois de novembre parce que parce qu'il y a Noël. Le problème, c'est qu'il y a aussi les dégâts économiques. Il y a les emplois qui vont disparaître. Il y a la question d'en parler tout à l'heure des commerçants. Donc, il y a tout ça qui vient se surajouter.

[00:43:56]

Et on n'est pas sûr. On n'est pas sur une ardoise blanche. Il y a déjà tout ce que tout le ressenti, toute la difficulté, en particulier des personnes seules qui se sont retrouvées au mois de mars. Et c'est au gouvernement. On a conscience des risques, des risques psychologiques très importants et en même temps, c'est impossible d'accepter qu'une société trie les malades, ce que vous expliquiez tout à l'heure. Et donc ce choix là va être fait.

[00:44:21]

Mais c'est vrai que ça va être très dur pour un certain nombre de Français, dit aller tout à l'heure Soizic Quéméneur parler du vaccin ce matin sur RTL. Charles Michel, le président du Conseil européen, dit À partir de la fin de l'année, trois ou quatre vaccins pourraient être disponibles, ce qui semble très optimiste. On voit bien que ce virus est tellement contagieux que seul le vaccin pourra nous.

[00:44:41]

Oui, mais pas pour sortir. Ni, à moyen terme, le vaccin pour l'avenir. En tout cas, pour vivre ensuite avec le virus.

[00:44:49]

L'échéance, c'est quoi? Deuxième semestre 2021? C'est ce que l'on entend, en tout cas, à mon avis. C'est effectivement plus vraisemblablement dans un an qu'au deuxième semestre 2021. Et pour préparer la saison automne automne hiver 2021, je serais très surprise qu'on ait un vaccin avant la fin de l'année. Et de toute façon, même si un vaccin avant la fin de l'année, ce n'est pas ça qui règlerait le problème actuel de cette deuxième vague que nous vivons.

[00:45:13]

Donc je crois qu'il faut pas oublier le vaccin, mais il ne faut pas voir les problèmes dans il faut prendre le problème.

[00:45:20]

Dans l'ordre, il faut hiérarchiser les priorités et la priorité actuelle, c'est de casser la deuxième vague.

[00:45:28]

Alors on ne sait pas encore exactement quels magasins vont devoir baisser le rideau. C'est un nouveau coup dur, en tous les cas pour les commerçants qui misaient beaucoup sur la période des fêtes de fin d'année. Certains, déjà très fragilisés par le premier confinement, essayent déjà d'imaginer des solutions pour limiter les dégâts. Comme vous allez le voir dans ce sujet de Paul Rémy Barjavel avec Dominique Le Marchand et Jean-Pascal Buelinckx.

[00:45:51]

Tu vas rester ouvert. Pour l'instant, c'est pas l'info. On verra ça ce soir. On verra ce qu'il va dire si c'est fermé à partir de vendredi.

[00:45:59]

On recommence la livraison comme l'autre fois, à quelques heures du discours du président de la République. L'incertitude encore aimé Obadia se prépare à toute éventualité et commence à prendre des commandes, comme lors du confinement du printemps. Il compte bien livrer ses clients. Commande numéro 7 il nous envoie et nous les envoie par SMS. On les fera part de marché. On remballe. Et puis, quand on a fini, on va les livrer.

[00:46:26]

Mais livrer, c'est un autre métier et ça demande une certaine organisation. C'est plus compliqué quand même. C'est plus compliqué, cher que si on faisait, si on doit faire des commandes. On y passe trois fois plus de temps pour faire trois fois moins de boulot. Il faut prendre les commandes, les préparer et les livrer quand on a été confinés, quand le marché était fermé complètement. Il nous fallait deux jours pour faire le boulot d'une matinée.

[00:46:51]

Il faut prendre les devants pour éviter à tout prix de stopper l'activité en cas de confinement choisi.

[00:46:59]

Et se retrouver dans la galère, comme au printemps dernier.

[00:47:05]

La galère, elle est déjà là pour certains commerçants, le manque de touristes se ressent sur le chiffre d'affaires de cette boutique du centre de Paris. Les clients entrent au compte gouttes.

[00:47:17]

Alors là, franchement, aujourd'hui, je n'ai pas dans cette boutique depuis vraiment 77. Moi, je dois y travailler depuis bien longtemps, au moins 15 ans. Je pense que les gens ont une prise de conscience, font peur ou sont choqués de ce qui est arrivé. Mais en tout cas aujourd'hui, où il pleut aussi beaucoup. Mais non, on n'a jamais vu ça.

[00:47:35]

Du jamais vu alors que les rumeurs enflent couvre feu rallongé, confinement le week end. Chaque scénario inquiète les commerçants. Celui du reconfirmé total serait lui, fatal pour beaucoup d'entre eux.

[00:47:48]

La préparation d'un deuxième confinement n'y pensais pas du tout. On pensait qu'à un point de vue économique, ça serait impossible à réaliser. Et là, ça approche les gens. On n'arrive pas à remettre du premier coup en dessous de ce que ça a pu engendrer pendant deux mois de fermeture. Donc là, une deuxième tranche, je faire carrière.

[00:48:07]

Enfin, c'est catastrophique, catastrophique à cette période de l'année. La Confédération des commerçants de France redoute que les clients se tournent vers la vente en ligne en période de fin d'année.

[00:48:21]

Fermer les magasins. Laisser la part belle aux grandes surfaces et aux grands entrepôts numériques internationaux, c'est une catastrophe. C'est à dire? On tue les gens pour faire vivre. Et je demande même que le gouvernement demande un apport de solidarité au grand dépôt numérique aux grandes surfaces qui, elles, continuent à faire du chiffre d'affaires.

[00:48:43]

Reconfirmé entraînerait un manque à gagner dramatique pour les commerces non essentiels comme ce magasin de jouets. Ici, la période de Noël représente 40% de l'activité, alors j'y. Georgiev s'organise pour continuer à travailler.

[00:49:00]

J'attends un peu de voir comment vont se passer les jours suivants et en fonction des commandes déjà prévues et programmées. Et puis, si on est reconfirmé là, je vais accélérer les livraisons pour être complètement blindé de marchandises et faire face aux différentes demandes de mes clients.

[00:49:18]

C'est une stratégie. Si le pays reconfirme stocké dans la réserve de son magasin, Bon compte développer sa présence sur les réseaux sociaux avec l'aide de sa fille et livrer ses clients.

[00:49:29]

D'autres n'ont pas d'autres idées. J'en profite, comme je le dis depuis une petite semaine.

[00:49:34]

Si toutefois nous sommes confinés du vieux matelas. Mais il n'empêche que je resterai joignable par téléphone et sur les réseaux sociaux, qui commencerait naturellement au bout du monde. J'irai vous livrer, madame.

[00:49:49]

C'est le défi qui attend les commerçants de proximité en cas de confinement national. Entretenir le lien avec la clientèle, avec vénète comme vous voulez.

[00:49:59]

Question télespectateurs. Je suis patron d'une bijouterie. Un confinement d'au moins quatre semaines à quelques semaines de Noël. C'est la faillite assurée. Question délit dans les Yvelines? Soizic Quéméneur Ce matin, il y avait François Asselin, qui avait démontré qu'il représente les patrons de PME. Ce genre de commerçant qui avait des mots très durs en disant mais on baisse les bras et avait failli! Faisait référence à nos aïeux qui, eux, s'étaient battus lors des précédentes Guerre mondiale.

[00:50:24]

Il a dit cette phrase Comme on a peur de mourir, on choisit de ne pas vivre.

[00:50:28]

Et il va falloir qu'on trouve les mots pour justement les commerçants, les indépendants, parce qu'effectivement, ils vont être très touchés avant les fêtes de Noël. Alors, évidemment, ce qui inquiète l'exécutif parce qu'on regarde ce qui se passe, on en parlait tout à l'heure. Au delà des frontières, c'est ce qui se passe en Italie, où il y a des manifestations depuis trois jours, alors ça réunit pas des milliers de personnes dans ces quelques centaines de personnes.

[00:50:47]

À chaque fois, ça a commencé à Naples. Et puis, ça s'est propagé dans tout le pays. Et justement, dans ces manifestations, il y a à la fois des étudiants, des commerçants qui ne veulent pas baisser le rideau. Des personnes, des représentants du monde de la culture. Et ça commence à inquiéter un peu le gouvernement italien qui répond en face. Mais on a un effondrement sanitaire. Nous, on parle d'effondrement. C'est Geoffroy Roux de Bézieux.

[00:51:07]

C'est plutôt pour l'économie. Mais là, il parle de la crainte d'un effondrement sanitaire. Et donc, effectivement, on entend cette petite musique, car ce n'est pas encore très fort. Vous le disiez tout à l'heure, Françoise Fressoz ne sait pas. Ce n'est pas une grosse inquiétude du gouvernement, mais on regarde quand même ce qui se passe. Pour l'instant, on n'a pas eu des manifestations anti masques en France comme ailleurs. C'est aussi parce qu'on a beaucoup manqué de masques au début de l'épidémie.

[00:51:26]

On n'a pas vu ce genre de choses, mais c'est le vide, mon Montady par les réseaux sociaux. On a vu pendant les gilets jaunes notamment, la force des réseaux sociaux sur des mouvements de révolte populaire.

[00:51:36]

Jilali Alani aussi les patrons de théâtre ou de cinéma qui disent on est entassé dans les transports en commun, alors nous, on fait tout bien.

[00:51:45]

Les gens gardent le masque et on nous ferme. Oui, effectivement, il faut un confinement qui soit intelligent et pragmatique et pas confinement dogmatique. Autrement dit, ce qu'il faut éviter, c'est les situations de risque de contamination. Vous vous voulez l'esprit ouvert? Moi, je ne vois pas franchement le théâtre. Surréservation ou régule les flux, on peut dire combien de personnes seront présentes en même temps. On régule l'entrée et la sortie. Et puis les gens au théâtre sont assis, masqués, à une distance physique raisonnable.

[00:52:17]

Ne parle pas. Donc il y a et les volumes sont spacieux. Donc, honnêtement, il y a très peu de risque de se contaminer dans un théâtre en même temps.

[00:52:25]

Françoise Fressoz Si on commence à faire des exceptions, ça devient compliqué. C'est moins bien accepté. C'est là que c'est là que ça devient très compliqué. Depuis le début, et on voit bien le gouvernement essayer la différenciation territoriale. Et puis là, on voit qu'on va sans doute devient un confinement national parce qu'au fond, le virus est partout. Il a essayé aussi de composer avec les différentes professions. Mais c'est extrêmement difficile parce que dès que vous faites une exception pour quelqu'un, Laud va dire mais non.

[00:52:53]

Pourquoi? Et à juste titre? Effectivement. Mais le gouvernement répondra que pour aller au théâtre, il faut prendre les transports en commun. Et peut être que les transports en commun, vous allez vous contaminer là. C'est là que c'est très compliqué de faire des règles particulières. Mais là où vous avez complètement raison, c'est qu'au fond, il faut que ce soit acceptable. Et je pense que la vie culturelle, c'est quand même quelque chose. Parce qu'au fond, qu'est ce qui va nous rester dans la période?

[00:53:16]

Va nous rester les bouquins, les séries et Bagdadi Télévision à faire des soirées vendredi soir. Et puis peut être essayer d'aller boire une ou deux Expos, mais c'est très important, ça, pour garder le moral et pour garder le sélever un peu de la situation. Richard, c'est vrai que quand on voit, on nous voit entassés dans les transports en commun. On se dit Mon Dieu, il n'y a pas des choses à surveiller. Est ce qu'on sait d'ailleurs si le virus se transmet dans les transports en commun et se considère?

[00:53:44]

Ou est ce qu'on sait où les gens attrape le virus?

[00:53:48]

De ce que j'ai pu comprendre, de tous les experts, de tous les plateaux? Le virus se transmet quand on se postions à la figure des uns aux autres ou quand on a touché une surface contaminée qu'on a mis ses mains à son visage. Donc, dans les transports en commun, on a tous le masque et même si on tient la barre du métro, il suffit de se mettre du gel hydroalcoolique en sortant de la rame et de se frotter l'œil après et pas avant.

[00:54:12]

Donc non, a priori, des transports en commun. On nous a donné les images de la ligne 13 aux heures de pointe. Probablement que les distances, si on se frotte carrément, même avec le masque, ça va être compliqué. Mais la plupart du temps, dans les transports en commun, on a une distance suffisante. Et honnêtement, quand on demande quand je demande à mes patients ou vous êtes vous contaminé puisque c'est la question au moment où ils viennent avec leur test positif, on trouve, on trouve la soirée où on a enlevé le masque, on trouve la cantine où on a dîné, déjeuner avec les copains et où on a abaissé les barrières.

[00:54:50]

De lavouer, d'ailleurs. Non, c'est une découverte, c'est pas. J'ai honte de l'avouer. Je n'aurais pas cru que ça m'arriverait à ce moment là. Pourtant, je suis prudent tout le reste du temps, donc. C'est une faille. Les gens n'ont pas assimilé et n'ont pas endossé en totalité parce qu'ils avaient aussi besoin. On a dit aussi que en période de vacances, il fallait que les gens se lâchent un petit peu. Quand on a travaillé pendant pendant 4 heures à son bureau, sagement avec son masque, dans son on, dans son espace ouvert.

[00:55:25]

Quand on va à la cantine, on envie de parler avec les copains.

[00:55:27]

Techniquement, donc, il faut apprendre à déjeuner seul. Il y a un médecin qui disait ça l'autre jour. D'ailleurs, à la cantine, quand on enlève le masque, on est en face à face. Là, ça, c'est lorsqu'on est comme nous sommes ici, sur ce plateau, à cette distance là, même si je posting relativement fort, vous ne risquez rien. Françoise Fressoz risquera peut être un tout petit peu plus. Je vais essayer de pas trop lyonnais, mais à la cantine, quand on mange, si on respecte une petite distance et une distance, c'est pas 3 mètres 50.

[00:55:53]

Et si on ne se parle pas en vis à vis de façon forte? Franchement, le risque est quasiment nul. Donc, on peut continuer à avoir une vie sociale quand même. Allez tout de suite, on en vient à vos questions.

[00:56:10]

Qu'a t il été fait depuis six mois pour améliorer le système de santé? Embauches massives, ouverture de lits?

[00:56:18]

En tout cas, pas grand chose, malheureusement. C'est probablement pas volontairement que rien n'a été fait. C'est que c'est tellement complexe et compliqué de faire bouger de façon significative notre système de santé, en particulier l'hôpital.

[00:56:36]

Mais c'est parce qu'on ne pouvait pas ou c'est parce qu'on n'a pas cru à la brutalité de la seconde. Allez deux, je crois.

[00:56:42]

Je pense que c'est à la fois la complexité de la chose et à la fois d'autres préoccupations tout aussi légitimes, mais peut être encore plus importantes, économiques et autres. Et effectivement, jusqu'à très récemment. Eh bien, le fait de ne pas croire qu'il puisse y avoir une deuxième vague terrible et donc c'est tout ça fait que malheureusement, le système de santé et le système hospitalier aujourd'hui n'est pas plus fort qu'en mars. Il est peut être même plus faible parce que le personnel est exténué.

[00:57:17]

Et on sait que dans la Loire, des élus demandent à faire appel aux personnels militaires pour venir les aider.

[00:57:23]

Professeur vieillissante, je retrouve mes 28 élèves lundi dans 40 mètres carrés, six heures par jour et j'ai peur, car ils n'ont pas de masque. Question de Patricia, dans le Vaucluse.

[00:57:34]

Françoise Fressoz Je pense que c'est un des sujets, c'est à dire qu'il va falloir les rassurer. Mais alors, l'expertise médicale, je suis incapable de répondre. Mais en tout cas, il y a une inquiétude chez les enseignants. Ça, c'est sûr. Différentes choses. Vous feriez classe. Il faut qu'elles ouvrent les fenêtres. C'est le nouveau geste dans les fenêtres et on sait qu'on va devoir quand même.

[00:57:55]

Pas encore tellement. Moi, j'ai eu ma salle d'attente. Ce n'était pas arrivé au cours des 40 dernières années. J'ai la fenêtre ouverte en permanence et les patients ne s'en plaignent pas. Alors c'est vrai que les enfants avec un manteau pour travailler, ça ne va pas être simple.

[00:58:09]

Oui, oui. Et encore une fois, je pense qu'il faut qu'on soit raisonnable. Tous, il faut qu'on se rend bien compte que même on va garder les écoles ouvertes. Mais on ne pourra pas enseigner comme si c'était une période normale, comme si de rien n'était. Par ailleurs, il va falloir de toute façon être innovant dans les modalités d'enseignement et peut être qu'il faut effectivement faire des rotations et ne pas garder des classes surchargées, surchargées et garder les élèves plutôt des demi journées et les faire venir par rotation plutôt que de vouloir continuer la scolarisation.

[00:58:46]

Exactement comme en dehors des périodes de pandémie, ça n'a pas de sens. Honnêtement. Soazig Quéméner, l'opposition qui critique en permanence les choix du gouvernement, a t elle des solutions pour enrayer l'épidémie? Question de Gérard dans les Bouches du Rhône arriverais.

[00:59:01]

Quand on leur pose la question, ils répondent Mais on n'a pas toutes les informations. Et d'ailleurs, c'était le but de la réunion d'hier. Pour que tout le monde soit au même niveau d'information sur le coronavirus. Mais non, ils n'ont pas. Ils n'ont pas de solution. Tout simplement parce que c'est une crise totalement inédite. On ne peut pas plaquer des anciennes solutions. On ne peut pas ressortir un vieux programme présidentiel pour répondre à, on peut promettre des ouvertures de lits.

[00:59:23]

Vous l'avez expliqué, c'est très long. Dans 5 ans, dans 10 ans, c'est très compliqué. Alors ils vont s'appliquer à critiquer les décisions qui sont prises sur les masques, à revenir sur le début de la pandémie. Peut être à se demander si les décisions, elles, n'ont pas été prises un peu tard dans cette deuxième vague. Mais en même temps, tous les scientifiques expliquent qu'ils s'attendaient pas à ce que cette deuxième vague arrive de manière si rapide.

[00:59:44]

Ils s'attendait à une deuxième vague, mais pas si vite, pas si fort. Donc, c'est compliqué. Et en même temps, c'est ce qu'a dit Jean-Pierre Raffarin que finalement, l'élection présidentielle se jouerait sur la gestion de la crise du Kovy. Parce qu'on voit bien qu'on n'en sort pas. Et donc, évidemment qu'il essaie d'être présent dans cette crise parce que par nature, ce genre de crise, c'est l'exécutif et personne d'autre sont aux manettes. Le président de la République est aux manettes.

[01:00:04]

Il y a très peu de place pour l'opposition, même s'il va y avoir un débat avec vote, mais qui n'engage pas la responsabilité du gouvernement. Demain, donc, s'ils veulent pas jouer les figurants, ils sont obligés de faire ce qu'il faut.

[01:00:15]

J'ai été malade de la COVED. Mon immunité reste acquise. Combien de temps? Djilali Annam.

[01:00:21]

Pour être honnête, on ne connait pas la réponse à cette question. On n'a pas suffisamment de recul. Ce que l'on sait, c'est que malheureusement, il n'y a pas de règle générale. C'est à dire dès lors que vous avez été contaminé, Bassaïev, vous avez une immunisation prolongeaient. On sait que c'est faux. Donc, on sait que certaines personnes vont effectivement être protégées.

[01:00:42]

Mais ça veut dire qu'un vaccin ne sera pas durable dans le temps puisqu'il n'y a pas d'immunité. Ça, c'est pas très grave comme la grippe saisonnière. La majorité des vaccins ne donnent pas du tout dans le temps. Il faut faire des rappels parfois au bout d'un an, parfois au bout de cinq ans. Ça n'est pas un problème en soi et donc on ne recherche pas l'immunité éternelle. On cherche simplement à avoir une mobilisation de la population par la vaccination lorsqu'elle sera disponible pour permettre d'enrayer le caractère épidémique ou pandémique de la propagation du virus et de le garder saisonnier, au même titre que de nombreux autres virus avec lesquels on vit sans même s'en rendre compte.

[01:01:19]

Le conseil scientifique semble aussi dépassé par la situation politique. N'a t il pas conduit la France dans la situation actuelle? Françoise Fressoz C'est vrai que le président du conseil scientifique a dit Nous avons nous même été surpris par la brutalité de la seconde vague. C'était surprenant de l'entendre dire qu'il était sûr, non?

[01:01:34]

Moi, ça ne m'a pas surpris dans la mesure où je pense qu'on a affaire à ce qu'on appelle une catastrophe, c'est à dire une situation sur laquelle on n'a pas de prise. Alors c'est très déconcertant pour les sociétés occidentales qui croyaient avoir tout maîtrisé. C'est très déconcertant pour un président de la République qui était progressiste, qui croyait à l'idée de progrès.

[01:01:53]

Mais au fond, c'est ce qui se passe souvent dans les épidémies, c'est à dire que vous ne savez pas et vous êtes pris de court par quelque chose qui se produit et vous avez un certain nombre de stratégies pour l'endiguer. Mais vous n'êtes pas. Vous n'avez pas de dominer le virus. Pour le moment, et c'est ça qui arrive. Et c'est un peu atténué par le fait que ça arrive à tout le temps, à peu près tous les pays qui nous entourent.

[01:02:19]

Donc, on va atténuer un pare choc. Mais moi, je ne suis pas surprise non plus par le fait que les médecins sont parfois déboussolés.

[01:02:27]

Le virus aurait il muté et serait il plus virulent?

[01:02:30]

Djilali Anam Le virus n'est pas plus virulent aujourd'hui, ni d'ailleurs moins virulent, comme on a pu le dire. Il y a quelques semaines, le virus a subi quelques mutations, mais qui ne l'ont pas, qui n'ont pas transformé la maladie. La Kovy de 19 qui est due au virus.

[01:02:47]

Autre chose on a beaucoup entendu que les cliniques avaient été non sollicitées, même lors de la première vague. D'où cette question les hôpitaux publics et les cliniques privées travaillent t il ensemble?

[01:02:57]

En tout cas pour la région Ile de France, parce que on a les chiffres, nous, deux fois par jour, qui nous sont communiqués par l'Agence régionale de santé d'Ile de France. Pour dire que la répartition est très équivalente entre le public et le privé pour la prise en charge des patients en gros en Ile de France et un tiers de patients au CHU, un tiers de patients dans les hôpitaux publics hors CHU et un tiers dans le privé. Voyez la répartition très équilibrée.

[01:03:21]

Les Français sont ils prêts et surtout disposés à faire des efforts dans la durée? Frasil CCAMLR il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps.

[01:03:29]

On a labarrière de Noël, du Nouvel An, de l'année 2021 n'a pas envie de recommencer. Une annus horribilis. Comment? Comment? 2020? Ça va être très compliqué de passer, de franchir la barrière, de descendre.

[01:03:40]

Quand peut on espérer des dépistages rapides et faire le show? On a déjà l'EPCR en temps relativement rapide au laboratoire. Les autres dépistages sont moins fiables. Cette émission, merci beaucoup d'y avoir participé, bien sûr, on attend les décisions, ce sera dans une heure et 12 minutes l'allocution du chef de l'Etat. Rediffusion 22 heures 20. Merci de votre fidélité. Vous restez sur France 5. À suivre. C'est à vous.