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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous. J Moins 2 avant le réveillon de Noël. Un réveillon en petit comité avec toujours des restaurants, des théâtres et des cinémas fermés. Alors, comment allons nous passer ces fêtes de fin d'année? Dans quel état d'esprit? Et ce, alors que les indicateurs sanitaires ne sont pas bons et qu'un virus ultra contagieux se répand en Grande Bretagne? La perspective d'un vaccin dès dimanche prochain suffira t elle à remettre un peu de baume au cœur?

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C'est le sujet de cette émission de C dans l'air intitulée Ce soir vacciné et bientôt reconfirmé. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Christophe Barbier. Alors, on vous connaît en tant que éditorialiste politique, mais vous êtes aussi acteur de théâtre. Vous deviez d'ailleurs jouer depuis le 15 décembre dernier au Théâtre Montparnasse. Pascale Hébel, vous êtes économiste au Crédoc, vous êtes auteur de La révolte des moutons. C'est aux Éditions Autrement. En visio conférence, on retrouve Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos Les Échos, qui titrait hier sur la menace d'une troisième vague, et enfin, Véronique Rissouli, vous êtes présidente de Dens, sous consultante spécialisé dans l'analyse de l'opinion, notamment via les réseaux sociaux.

[00:01:15]

Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Christophe Barbier On commence avec vous après demain. On ne s'en rend pas forcément compte, mais c'est le réveillon de Noël. Cette année, c'est un Noël morose et il faut dire les choses beaucoup plus que d'habitude vont le passer seul ce réveillon de Noël, bien sûr.

[00:01:34]

Bien sûr, la morosité est là. Ce n'est pas l'esprit de Noël, comme on dit. Beaucoup de personnes vont être seules parce qu'elles n'auront pas pu être rejointes par des membres de leur famille qui soit sont positives, soit craignent de l'être, soit ont renoncé devant la complexité des choses. Et même si on n'est pas seul, on sera moins nombreux que d'habitude à rassembler toutes les fratries, rassembler toutes les familles. C'était aussi le privilège de Noël. Cette fois ci, ça ne sera pas le cas.

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Alors espérons qu'avec un peu de systemd, les plus âgés, notamment, pourront voir leur famille en kit. Certains le 24 au soir, d'autres le 25 à midi, d'autres dans la semaine du 31 mai. Ça ne sera pas comme avant. Et puis, enfin, les conversations autour de la table seront sans doute moins habitées par les réjouissances de l'année à venir que par l'inquiétude qui nous attend en 2021.

[00:02:15]

Créé sous le titre Curieux, c'est que la perspective d'avoir un vaccin qui devrait être la règle, la délivrance, bah, visiblement, ne met pas beaucoup de baume au coeur à ce sondage. Seuls 38 des Français s'attendent à ce que la campagne de vaccination ait un aspect positif. C'est ce qui est assez logique parce que vous savez qu'il y a une vague de doute, on va dire en tout cas de méfiance des Français par rapport au vaccin. Donc forcément, je ne crois pas que le vaccin soit une solution et si ce n'est pas une d'accèder, il y a peu de chances pour que j'imagine que le vaccin soit une solution pour sortir de la situation, donc forcément de corrélation entre les deux.

[00:02:51]

Et vous confirmez aussi ce que disait Christophe Barbier? Ça va être un Noël quand même. Christophe Barbier parlait de Noël. On va voir la famille en kit par petits bouts, mais disons que ça ne fera pas ces grandes tablées d'insouciance tel qu'on peut le rêver à Noël.

[00:03:08]

Alors, ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas mettre les grands parents à la cuisine comme certains l'ont imposé. Mais il est évident que c'est difficile parce que il a fallu faire des choix. On voit que les uns et les autres ont posé beaucoup de questions. Effectivement, Christophe Barbier a raison. C'est souvent des solutions avec On va faire un petit bout. Le 24 au soir, un autre petit bout 25, notre petit bout de 25 au soir.

[00:03:30]

Mais globalement, l'esprit familial n'est pas là. Et c'est assez amusant de voir d'ailleurs que dans les organisations des uns et des autres, en particulier sur Facebook, il y a même des thèmes qui sont interdits à aborder le soir du réveillon. On n'a pas droit de parler que vide. On en a marre de Coved, donc on ne parlera pas cogitent. Je ne sais pas de quoi on parlera longtemps. On aura pas connu.

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Ah oui, donc, sur Internet, il y a déjà des mots d'ordre. On ne parlera pas Decauville le soir du réveillon. Bon, Pascale Hébel, cette morosité, comment elle se traduit dans les achats, dans les achats de Noël, que ce soit aussi bien au pied du sapin que sur la table du réveillon.

[00:04:06]

Alors, ce qui va être un petit peu moins bien, c'est le pied du sapin. Parce qu'en effet, on va plutôt choisir des jouets, des objets qui sont plus nostalgiques. On voit que les plus gros des ventes aujourd'hui en jouets sur l'année, c'est la Barbie, les Lego. Donc, on revient sur des valeurs sûres et il y aura sans doute un petit peu moins de cadeaux parce que comme on est moins nombreux, il y a moins de monde pour distribuer des cadeaux.

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Mais par contre, la bonne nouvelle, c'est qu'on voit bien que sur ce qui va être à table, on le voit déjà, on va être moins nombreux, donc on va mettre plus de valeur sur ce qu'on met comme produit. Donc, on va se permettre d'acheter des produits qu'on achetait pas, qui coûtent cher et qui finalement, vont globalement être moins chers puisqu'on est moins nombreux. On se fait beaucoup plaisir. Ça fait depuis le premier confinement qu'on consomme de plus en plus de produits alimentaires.

[00:04:48]

Plaisir, donc les gens vont se faire plaisir et ils ont envie peut être de se lâcher un peu trop. Mais s'ils sont Kosice, ils prendront pas trop de risques.

[00:04:56]

Alors on dit d'ailleurs que certains articles se vendent moins bien, comme les gros chapons et évidemment, les chapons. C'est pour 8 ou 10, donc ça va moins bien. Ou les magnums, j'imagine quantité. Oui, c'est ça. Il va falloir changer les recettes, mais on voit bien que sur les réseaux sociaux, les recettes qui s'échangent. En effet, on va aller vers des plats qui se met peut être des viandes qui sont plus valorisées ou bien des fruits de mer, donc tout un tas de choses qui finalement les buche.

[00:05:21]

On va mettre plus de valeur. On va peut être aller l'acheter chez son boulanger, plutôt chez son pâtissier, plutôt que d'acheter une pêche industrielle.

[00:05:28]

Dominique, ce d'autant vantant le 24 fois pas de temps en temps, il y a souvent des on peut aller au théâtre, on peut aller au restaurant. Évidemment, tout est fermé. Comment leviev t il d'ailleurs, ces restaurateurs ou ces acteurs, ces gens du spectacle qui sont en chômage forcé depuis des semaines, depuis des mois? Est ce que, justement, ils se disent Allez là, c'est le moment de jeter l'éponge? Ou bien, enfin, la perspective de la fin de l'année 2020?

[00:05:51]

Et l'idée que 2021 sera l'année où on va tourner la page redonne un peu de baume au cœur.

[00:05:57]

Ce dont on peut être certain, c'est que leur première pensée n'est pas économique et les pertes de recettes ou la perspective de mettre la clé sous la porte. La première pensée, c'est évidemment le fait de ne pas travailler ce jour là, de ne pas travailler depuis des semaines et des semaines. Donc, on a forcément une pensée, évidemment, pour tout ce monde là. Après, il y a effectivement, vous pouvez vous poser la question est ce que c'est un peu la goutte qui fait déborder le vase?

[00:06:23]

Est ce que cette promesse d'une réouverture d'abord le 15 décembre, promesse qui n'a pas été tenue, puis une réouverture le 20 janvier, et dont on sent bien quand même qu'elle ne sera pas forcément tenue? Est ce que les branches peuvent tomber? Est ce que le moral peut chuter, tomber dans les abysses? Moi, je suis frappé quand même par l'envie de travailler, l'envie de trouver des solutions. Vous parlez des théâtres, mais restaurateurs. On a vu tout le mois de décembre, quand même.

[00:06:53]

Le succès du printemps porté des plats à emporter. On voit de l'imagination dans le monde, du spectacle aussi. Et donc, j'ai l'impression qu'il y a quand même formidable dynamisme qui est quand même là. Souvenons nous, Axel de Tarlé. Après le premier confinement, il y aurait eu un redémarrage spectaculaire de l'économie française qui avait un peu surpris tout le monde et qui garde les ressorts qui sont impressionnants. Peut être un mot, si vous le voulez bien sur ce qui a été dit sur les vaccins, il y a peut être quand même un scénario.

[00:07:24]

On en reparlera peut être autour des repas de famille le 24 au soir, mais il y a un. Qui permet de dire que la lumière et au bout du tunnel est que les Français, avec l'exemple des pays qui, autour de nous, se vaccinent rapidement, il y aura peut être un effet d'émulation. Le fait que tout le monde se vaccine en Europe en même temps qu'il est le début de quelque chose dimanche prochain. D'abord dans les épisodes 1, bien sûr, mais il y aura peut être un effet d'entraînement.

[00:07:55]

On n'en finit par là. On entend peut être pas suffisamment à regarder ce matin les chiffres diffusés par Blumberg il y a. Il y avait ce matin 614 000 Américains déjà vaccinés en très, très peu de jours. Il y avait 500 000 Britanniques. Ça va très rapidement et je crois que l'état d'esprit que nous avons sous les yeux en ce moment ne sera pas forcément l'état d'esprit de la fin du mois.

[00:08:19]

Voilà, voilà une lueur d'espoir positive parce qu'on le disait. L'épidémie ne recule pas. Le virus, lui, devient mutant en Grande-Bretagne. Mais vous l'avez dit, la bonne nouvelle, c'est ce virus. Ce vaccin qui arrive dès dimanche. Les premières injections sont en effet prévu dimanche. Voyez ce sujet de Barbara Steck et Aurélie samère.

[00:08:42]

Après le feu vert européen, la France se prépare à accueillir les vaccins. Pfizer Biotech visite ce matin d'une plate forme logistique. Le ministre de la Santé espère que les injections pourront commencer dès dimanche. Je rappelle que le public prioritaire dans les premières semaines, c'est le public des personnes âgées qui vivent en établissement collectif pour pouvoir être protégé. Pour pouvoir limiter les risques de formes graves. Pour baisser la mortalité liée au virus en priorisant les établissements collectifs, ce ne sont plus de 14 000 établissements pour tout le pays et en outre mer, évidemment, et en métropole qu'il faut pouvoir couvrir.

[00:09:20]

Nous ne confondons pas vitesse et précipitation.

[00:09:25]

Prudence et patience. Cette campagne de vaccination n'est qu'une étape dans cette course de fond contre le Covidien. Les résultats ne seront pas immédiats.

[00:09:36]

Attention de crier victoire tout de suite pour que ce soit le début de la fin. Il faut pouvoir vacciner suffisamment de personnes. Pour l'instant, malheureusement, les quantités de vaccins sont en nombre limité. Raison pour laquelle on va commencer à vacciner les gens les plus à risque. Et petit à petit, on va vacciner l'ensemble de la population. Donc, soyons très clairs là dessus ce n'est pas la première phase de la campagne vaccinale qui va modifier complètement l'évolution de cette pandémie.

[00:10:03]

Il va falloir garder les gestes barrières et regarder les masques, etc.

[00:10:09]

Et à la veille des Fêtes, alors que de nombreuses familles vont se retrouver, une nouvelle souche du virus plus contagieuse détectée en Angleterre s'invite pour Noël. Depuis dimanche, la frontière entre la France et le Royaume-Uni est fermée au port de Douvres. Des milliers de camions sont bloqués et les chauffeurs désemparés.

[00:10:29]

On va nous faire peut être passer les tests ici côté anglais, mais on n'est même pas sûr pour nous faire passer. On n'a pas plus d'informations, on les a au compte gouttes.

[00:10:39]

Malheureusement, les Français, mais aussi les professionnels comme les routiers, pourront être autorisés à rentrer en France avec un test PCR négatif. Mais la frontière va rester fermée aux Britanniques.

[00:10:54]

La question que tout le monde se pose avec cette nouvelle souche le vaccin reste t il efficace? Le cofondateur de Bio Tech se veut rassurant et se dit prêt à s'adapter.

[00:11:06]

Depuis août, Thomas attaque le marché de la beauté, de la technologie, de l'ARN messager et que nous pouvons directement commencer à concevoir un vaccin qui imite complètement cette nouvelle mutation.

[00:11:18]

Nous pourrions être en mesure de fournir un nouveau vaccin techniquement en six semaines, c'est à dire un vaccin qui contient cette information.

[00:11:29]

Mais en France, la situation continue d'être fragile.

[00:11:33]

Le nombre de contaminations stagne avec une moyenne de 14.000 cas par jour sur la dernière semaine. Dans le Grand Ouest, certains maires espèrent encore éviter une troisième vague et appellent les autorités à reconfirmer. Est ce que ce n'est pas le moment?

[00:11:51]

Après les vacances, durant les vacances de Noël, après le réveillon du 24 et le jour de Noël, le 25 de confinait le pays, soit de façon territoriale pour les régions les plus touchées ou d'une manière plus générale et globale sur le plan national afin de ralentir cette progression du virus.

[00:12:09]

Avec cette inconnue concernant la propagation du virus muté reconfirmé, c'est le choix, en tout cas de nombreux pays européens. Dernière en date l'Irlande vient d'annoncer un troisième confinement dès le lendemain de Noël, jusqu'au 12 janvier. Alors, question télespectateurs, Dominique Seux, après les EPAD, qui va bénéficier des vaccins, le personnel de santé, les enseignants, les plus de 65 ans d'abord. Et c'est précisément là. Il arrive samedi, ce vaccin. Mais alors, dès dimanche, on sait combien de doses, et ce, dès dimanche, on va aller piquer.

[00:12:42]

Alors, samedi, dans toutes les instances, chaque pays de l'Union européenne, il y aura la livraison de 10 000 12 premiers lots, un premier paquet de 2012. Et ça montre bien que d'ici la fin de l'année, ce sera assez symbolique. Ce sera surtout des images de télévision que nous verrons. Et les dizaines de milliers et les centaines de millions de doses arriveront après. En ce qui concerne le vaccin, le premier Pfizer Bio Tech, il y aura à la fin du mois de janvier un million et demi de doses qui seront arrivées supplémentaires, puis encore à peu près la même chose fin février.

[00:13:19]

Ça veut dire que si la France reçoit comme prévu les vaccins de Pfizer et le vaccin de Moderna, 3 millions de personnes de Français pourraient être vaccinés à la fin du premier trimestre. Et donc, ça concerne les plus âgés, effectivement. Mais ça commencera à aller au delà à partir de la fin janvier. Mais on connaîtra très précisément lors de la chronologie demain, puisque la Haute Autorité de santé dévoilera son nouveau et sa nouvelle liste de priorités, qui sera assez peu différente de celle qu'on connaissait.

[00:13:52]

Elle la dévoilera demain.

[00:13:54]

On est créé sous le fait qu'il n'y ait que 10.000 doses. C'est très peu quand même qui arriveront samedi. Est ce que ça ne peut pas changer, modifier notre regard sur ce vaccin qui, tout d'un coup, deviendra un trésor réservé à quelques heureux élus? Les 10.000 heureux élus qui auront droit au vaccin? C'est ce qui te dit tout à l'heure. C'est vrai que l'exemple de l'étranger donne envie. Et puis c'est toujours la même chose quand quelque chose, tout d'un coup, vous est interdite.

[00:14:20]

Vous en avez plus envie. Donc, on voit que les autres commencent à se dire Ah ben oui! Au moment où on voudra se vacciner, il n'y en aura pas assez. On va encore nous dire que c'est notre faute parce qu'on était septique. Et puis, de nouveau, c'est la notion de priorité qui fait que les uns et les autres se disent bon, on va attendre d'abord que les étrangers se vaccine et après, on va regarder comment ça fonctionne.

[00:14:40]

Mais par contre, au moment où on sera prêt, il faut que le gouvernement essaie quelque chose et que nous ayons assez d'eau. Évidemment, des tas de questions avec une sorte de schizophrénie ou en tout cas d'ambivalence un peu particulière, ce vaccin? Christophe Barbier.

[00:14:56]

Ce qui pourrait le rendre encore plus désirable, ce vaccin, ce vaccin? Et on sait que le gouvernement y pense. C'est l'idée d'un passeport sanitaire. Certes, vous ne pouvez aller pas au restaurant ou au cinéma que si vous êtes vacciné.

[00:15:06]

L'idée semble logique. Chacun peut exercer sa liberté, être ou ne pas être vacciné. Il n'y a pas d'obligation, mais si on choisit de ne pas être vacciné, c'est qu'on laisse les autres prendre un risque pour soi. Le risque qu'il y ait des effets secondaires ou que ce vaccin ne marche pas, mais aussi le risque de s'affronter à une vie où le virus circule, tandis que nous, on attendra que le virus a été éradiqué par les vaccinés pour pouvoir en profiter.

[00:15:28]

Ce n'est pas normal. Donc, celui qui choisit la liberté de ne pas être vacciné doit en assumer la responsabilité. Quelle est sa participation à la lutte collective contre le virus? Si ce n'est pas d'être vacciné, c'est de renoncer à des activités collectives qui peuvent faire circuler le virus. Aller au restaurant, aller au théâtre, prendre l'avion, prendre le train, c'est participer à une vie collective qui fait circuler le virus. Donc, soit je me vaccine et j'ai le droit de participer à tous ces moments collectifs, soit je préfère ne pas être vacciné.

[00:15:53]

C'est mon droit aussi. Mais dans ce cas là, je renonce et je laisse l'exclusivité de ces activités aux vaccinés. C'est ça, le passeport sanitaire. A mon avis, on y va tout droit. D'abord parce qu'il faudra être efficace contre l'épidémie. Alors si des non vaccinés continuent à faire circuler le virus, ça va freiner notre lutte. Ensuite, parce que des pays vont l'exiger. Donc, forcément, on va se confronter à cette réalité. On peut même penser que la Corse, qui aujourd'hui exige un test négatif pour entrer en Corse pour les fêtes de fin d'année est ce que tout le monde comprend pour que le virus n'envahissent pas l'île à la Corse?

[00:16:22]

Pourrait très bien, l'été prochain, dire nous viendrons chez nous que les touristes vaccinés avec un papier qui le montre en Guyane. La France, si vous y allez, vous devez vous faire vacciner contre la fièvre jaune et le prouver, comme dans un certain nombre de pays africains. Tout ça, à mon avis, donne une forme de légitimité médicale et même juridique à l'existence de ce passeport sanitaire qui, en plus, nous permettra de savoir exactement qui est vacciné, qu'il a été, qui doit l'être.

[00:16:47]

Peut être il y a des rappels dans un an, dans deux ans, si les virus circulent encore, ça sera un document juste et utile.

[00:16:53]

Retrouver la vie d'avant, refaire repartir l'économie parce qu'elle est belle. On voit bien qu'on vit dans une dans une économie qui est complètement tétanisée, qui est complètement quin'est, qui ne circule plus. On a eu les chiffres qui sont tombés cet après midi. Les chiffres du Livret A, ce qui montre que les gens qui ont la chance d'avoir un salaire, d'avoir une retraite ne dépensent peu. En fait, donc, l'économie est comme grippée.

[00:17:14]

C'est ce qu'on fait donc tout à fait. Donc, en novembre, on a 35 milliards qui ont été cumulés sur les Livrets A. C'est une étude de la Caisse des Dépôts. C'était 2 fois plus en mars. Mais ce qui veut dire que là, alors qu'on a pas fermé complètement toute l'économie, les gens ne dépense pas et ne s'en rendent pas forcément compte. C'est à dire qu'en plus du Livret A, il y a les dépôts à vue, c'est à dire votre compte en banque.

[00:17:33]

On sait qu'il y a eu des liquidités qui sont fortes parce que tous ceux qui, en effet, étaient dans des classes plutôt hautes. Le loisir, on dépense plus, donc, sans s'en rendre compte. On a des dépenses qui sont beaucoup moins fortes en par mois. En vacances, on va moins au restaurant, on va moins dans tout ce qui est culture, cinéma, etc. Donc ces dépenses là font qu'on épargne et donc on donne un chiffre de 200 milliards.

[00:17:55]

Fait entre 100 et 200 milliards en plus, qui sont sur les comptes en banque des Français sur les livrets A. Donc, s'ils l'ont mis sur les Livrets A, c'est qui? Ils se disent on va peut être le dépenser bientôt. On sait que le Livret A rapporte que 05%, donc c'est moins que l'inflation. Ce qui veut dire qu'on met de l'argent et qui paiera. C'est un taux négatif. Donc finalement, ce n'est pas une très bonne chose, c'est à dire qu'il faudrait pouvoir le réinjecter en effet dans un plan de relance et pouvoir inciter toute cette épargne à rentrer dans l'économie pour la suite.

[00:18:28]

Dominique Ceusses qui veut donc dire quand on voit cette épargne, qui qui va sur les livrets A, qui va dormir, ce Livret A? C'est l'illustration du creusement des inégalités que provoque ce Kovy, avec, d'un côté, des gens qui perdent leur boulot, des jeunes qui n'arrivent pas à gagner leur vie parce qu'ils n'arrivent pas à entrer dans le marché du travail. Et puis d'autres qui ont des salaires ou des pensions garanties et qui, au fond, ne peuvent pas dépenser leur argent parce que les commerces ou les cinémas sont fermés, qu'on ne va pas partir en vacances.

[00:18:54]

Absolument, c'est à dire que depuis le début, depuis le printemps, on a bien vu que c'était Scoville que creuser les inégalités. On a beaucoup parlé des salariés de première ligne et ceux qui allaient utiliser le métro à leurs risques et périls, ceux qui étaient au contact du public ou de la clientèle dans le très grande surface. Et puis, à l'inverse, on a eu tous les cadres d'entreprise qui ont fait du télétravail à 80 80%. Et cet automne, ces inégalités ont continué puisque une étude de l'Institut Pasteur publiée la semaine dernière a bien montré que le risque attrapé.

[00:19:27]

Le virus était beaucoup plus élevé quand on était un ouvrier ou un employé que quand on était une profession intellectuelle. Et évidemment, c'est très frappant sur le plan économique. Évidemment, c'est la même chose sur le plan économique. Ce qu'on peut dire, c'est que cette course entre la consommation, entre la crainte et le redémarrage de l'économie dépendra beaucoup de la vaccination. Puisque l'intitulé de votre émission parle parle de la vaccination. Plus elle sera rapide, plus l'économie pourra retrouver un rythme normal ou semi normal rapidement.

[00:20:04]

Alors, qu'est ce que ça veut dire? Très concrètement, ça veut dire qu'une fois que les quelques millions de personnes vraiment à risque seront vaccinées, soit qu'elles ont ce qu'on appelle les comorbidités terme épouvantable, soit qu'elles sont âgées. Eh bien, ce sont des personnes qui ne courent, rompu le risque d'être hospitalisés, d'aller en réanimation, voire de décéder. Et donc, je crois que la chape de plomb, il y a une chape de plomb qui se lèvera peut être autour de Pâques dans le pays.

[00:20:32]

Je crois quoi? On peut essayer d'être un peu optimiste si les choses se passent bien. Il y a un autre élément qui est plus scientifique et sur lequel j'avance sur la pointe des pieds, puisque ce n'est pas ma spécialité. Mais ce qu'on dit aux Etats-Unis ces jours ci, c'est qu'il y a une hypothèse, un cas de figure dans lequel il ne suffirait d'une seule dose du vaccin. Des vaccins eren, celui de Pfizer ou de Moderna, parce que l'effet de la première dose est très impressionnant.

[00:21:03]

Et ce n'est pas une annonce. Ça n'est pas encore complètement une décision ou une piste. Mais c'est un scénario. Et s'il fallait une seule dose de vaccin, je crois que c'est un peu regardé aussi en France. Pour l'instant, on le verra dans les mois qui viennent. Et bien, ça permettrait d'aller beaucoup plus vite dans la vaccination. Je ne cherche pas forcément est optimiste ce soir Axel de Tarlé. Mais je crois qu'il y a quand même quelques signaux qui vont dans ce sens.

[00:21:28]

Mais vous êtes quand même optimiste parce que je voulais juste revenir sur après demain. C'est le réveillon, le réveillon. On se revoit en famille. On fait souvent dans les discussions de famille. Parfois, les mots peuvent aller au delà de la pensée. Peut on parler de ce creusement des inégalités, ce qui n'est pas à craindre? Ce sujet s'invite à la table du réveillon et que les jeunes ne trouvent pas de boulot en disant Y'en a marre. On fait tout ça pour ce que c'est un peu tabou que je vais dire.

[00:21:53]

Mais est ce qu'on ne pourrait pas avoir une friction générationnelle entre les petits enfants qui vont dire leurs quatre vérités à leurs grands parents en disant Nous, on n'a rien?

[00:22:00]

Oui, c'est vrai que c'était déjà un petit peu dans le débat parce qu'il y a ce reproche des plus jeunes générations qui ont un peu épuisé les ressources écologiques. Il y a déjà cet affrontement où vos enfants vous disent c'est un peu de ta faute. Toi, tu fais partie de la génération qui a un peu trop dépensé à trop utiliser l'écologie, les ressources, la dette écologique et la dette écologique. Donc, il y a déjà ce débat qui était là après sur le virus.

[00:22:27]

Ce n'est pas l'impression qui est vraiment cette discussion. Parce que les jeunes, il y a vraiment une relation très affective, très forte entre des enfants, des petits enfants et des grands parents. Cet enfant en France, la famille est très importante, donc ils reprocheront jamais ça à leurs grands parents. Il y a plus de frictions entre les enfants et les parents qu'entre les petits enfants et les grands parents. C'est juste qu'il y a sans doute eu des tensions un peu avant le repas entre ceux qui se protègent pas beaucoup.

[00:22:56]

Et donc, on ne sait pas. On sait comment est ce qu'on a fait puisque les familles sont beaucoup moins nombreuses à se réunir. Il faut être six, mais en fait, c'est plutôt avant le repas. On a dit en bas Toi, tu fais tu? Tu penses que c'est pas la peine de prendre des précautions. Donc, on se réunira pas avec toi et ceux qui vont être entre eux. Sans doute un peu les mêmes idées sur ce sujet.

[00:23:13]

En cas Véronique Griswold, vous confirmez? Les liens, l'affection transgénérationnel l'emportent sur les tensions et la jalousie qui pourraient naître çà et là. Et oui, je suis parfaitement d'accord, il y a une énorme différence entre les grands parents et les parents, les grands parents, on leur reproche rien. On est content de les voir. On est triste de ne pas les avoir vus plus et la génération actuelle a un lien très privilégié avec les grands parents qui souvent les garde, qui ont travaillé assez.

[00:23:41]

C'est un yaki qui est très fort. Par contre, avec les parents, il y a une expression que vous qu'utilisent les jeunes et que l'on trouve souvent sur les réseaux sociaux tout temps. OK, boomers et OK boomers, ça veut dire quand même vous êtes trompé, vous êtes trompés sur d'Ecologie, vous vous êtes trompé sur votre consommation, vous vous êtes trompé sur plein de choses. Et donc, ce n'est pas tant un conflit lié aux causes que cette relation un peu complexe.

[00:24:05]

Et on voit entre autres que, par exemple, pour les cadeaux cette année, souvent les jeunes qui ont moins de moyens 10 par mois, je préfère offrir quelque chose. Qui est responsable? Avoir moins de cadeaux dans la solidarité aidant. Faire par exemple très souvent et propose de faire un seul cadeau par personne. Et on tire au sort qui propose plein de choses qui sont dans une logique de consommons moins qu'au co-responsable avec la planète. Et à chaque fois, il y a ce fameux OK poubelle qui arrive en disant Voilà maintenant, mais moi, mon père, c'est un boomer parce qu'il n'a pas compris.

[00:24:35]

Il roule avec sa grosse voiture et il va vouloir manger de la viande. Et moi, je veux pas manger de viande. C'est plus des conflits parents jeunes, sachant qu'aujourd'hui des jeunes sont quand même très, très déprimés. Donc, je crois que fondamentalement, ils sont aussi très, très contents de retrouver leur famille.

[00:24:49]

Au delà de ce sujet de génération, c'est vrai, Christophe Barbier, que ça ne pourrait pas devenir quand même un enjeu de 2022. On se souvient d'un Emmanuel Macron qui voulait lutter contre la rente et libérer les énergies des jeunes.

[00:24:58]

Là, on est quand même plus qu'un enjeu. Je pense que c'est un devoir. Pourquoi avons nous arrêté l'économie? Nous avons arrêté l'économie pour sauver des vies. Plus exactement, les actifs ont vu leur économie s'effondrer et ils vont devoir la rebâtir. Avec leurs efforts pour sauver essentiellement les plus de 65 ans, qui sont moins des actifs qui pour la plupart, tout en créant de la richesse, ne créent pas de richesses toujours économiques et productives. Donc, il est assez logique et juste que dans un temps de reconstruction de l'économie, les plus âgés aident les plus jeunes et participent à la reconstruction de nos économies en puisant dans leur épargne, en puisant dans ce qu'il fait aujourd'hui le fort pouvoir d'achat des retraités.

[00:25:32]

Il y a deux manières de le faire, a une manière douce et une manière moins douce. La manière douce, c'est de profiter des transferts intergénérationnels avec les donations. Ça concerne pas beaucoup de familles parce que la plupart des Français n'a pas de patrimoine. Ça concerne ce qu'on voit et ce n'est pas la majorité des Français, mais il y a des plafonds au delà desquels si vous êtes un parent qui veut donner à ses enfants ou un grand parent qui veut donner à ses petits enfants l'Etat taxe, faisant sauter ces plafonds pour que tous les parents et grands parents qui le souhaitent et qui le peuvent donnent rapidement aux jeunes ou aux actifs.

[00:26:00]

De quoi relancer un commerce, acheter une maison, se lancer dans la vie active. Ils vont avoir tellement de mal. Puis, de manière moins douce, c'est de dire on va, on va bloquer les retraites. Le niveau des retraites qui ne va plus progresser en valeur absolue, qui va perdre, grignotés par l'inflation et le recours à l'inflation, qui profite à ceux qui doivent s'endetter plutôt qu'à ceux qui ont une rente comme les comme les retraités. Il y a des moyens un peu moins doux.

[00:26:22]

Rappelons nous qu'Emmanuel Macron, au tout début de son mandat avec la CSG, avait tapé un peu dans le portefeuille des retraités. Il l'avait payé cher dans l'opinion. Aura t il le courage de faire la même chose dans l'année qui lui reste? Aura t il le pouvoir de conviction pour que les retraités disent on a compris, on va donner, c'est à nous de payer. L'effort de guerre qui a été consenti pour sauver nos vies, ça sera un beau débat pédagogique.

[00:26:43]

Qui Dominique?

[00:26:44]

On n'en parle pas, mais on y pense après 2022. Oui, il pourrait y avoir des hausses d'impôts. Oui, il pourrait y avoir des pensions bloquées parce que quoi qu'il en coûte et il y a une facture qui va arriver à un moment ou un autre. D'ici 2022, il est très peu probable qu'il y ait des hausses d'impôts puisque l'erreur avait été faite après la crise de 2008 2009. François Fillon et Nicolas Sarkozy avaient augmenté les impôts, ce qui était à la fois une erreur économique et évidemment, une erreur politique.

[00:27:08]

Aujourd'hui, il n'est pas question d'augmenter les impôts, mais on peut quand même se poser la question de qui va financer toutes ces dettes? Cette dette qui s'accumule. Et là, on ne parle pas de milliards d'euros ou de dizaines de milliards d'euros. On est sur des centaines de milliards d'euros et emerge les débats sur un peu, très franco français, sur l'annulation de la dette. Vous avez les solutions ardoise magique. On met tout ça sous le tapis.

[00:27:35]

Il y a certainement des débats économiques, mais ça paraît parfois des solutions de facilité. Est ce que les impôts augmenteront après 2022? Toute la difficulté, c'est qu'en fait, augmenter les impôts si vous remontez les impôts au delà de 3 milliards d'euros. Face à l'ampleur des déficits publics et de la dette, ça pèsera extrêmement peu et ce sera très compliqué de faire entrer le dentifrice dans le tube. Donc il faudra probablement inventer d'autres solutions. Il y en a plusieurs.

[00:28:01]

La première, c'est de se dire que nous allons entrer dans une période de nouvelle phase de croissance. Imaginons, on sort des Trente Glorieuses qui recommencerais après cette déprime de cette année. Il faut y croire assez modérément. Là aussi, c'est un peu de la flute. Vous le résumer très bien. Et puis sinon, il y a ce qu'ont fait les Allemands ces derniers jours, c'est de dire nous rembourserons cette dette, mais nous le ferons sur vingt ans.

[00:28:27]

Très longues périodes et ça suppose que les taux d'intérêt restent très longtemps bas, ce qui, évidemment, serait souhaitable, mais qui a un défaut majeur. Et ça renvoie au fossé des générations. C'est que des taux d'intérêt bas, ça veut dire que l'argent, celui qu'on les connaît ménages, l'argent, va où il va dans les actifs immobiliers et ça augmente le prix, notamment des logements.

[00:28:53]

Et c'est très compliqué pour les jeunes. Et je crois que le premier impôt qui pèse sur les jeunes actuellement, c'est l'augmentation des prix de l'immobilier qui est absolument insupportable pour des couples avec des jeunes enfants. Et s'il y a des politiques publiques qui doivent se concentrer, c'est sur ce point là, en absolue priorité vers l'école.

[00:29:12]

On parle de 2022. On sait qu'Emmanuel Macron y songe à 2022. Le fait qu'il ait attrapé Decauville, quand est ce que ça a changé sa perception et son image au sein de la population? Pour le moment, on ne peut pas vraiment dire ça, ça a surtout suscité des commentaires autour des vaccins. Des commentaires autour du virus. Il est difficile à canaliser. Il faut faire attention. On peut pas dire que ça créé dans l'opinion un regain de popularité ou que c'est le même échec que ça pu avoir lorsque d'autres chefs d'État ont été testés positifs et l'ont annoncé à la population.

[00:29:49]

La seule chose que les Français apprécient particulièrement, c'est la notion de transparence. Le fait qu'ils aient donné l'information, le fait que l'on peut suivre l'état de son état de santé, ça s'est plutôt apprécié. Mais on ne peut pas dire que c'est un impact positif sur sa popularité.

[00:30:05]

Barbier dans L'Express, il dit aujourd'hui toutes les paroles, toutes les autorités sont contestées. Il n'empêche, on voit que toutes les décisions prises sur le couvre feu sur y compris le soir du 31. Tous les Français valides approuvent toutes ces décisions. Ce que ça veut dire que finalement, l'action de l'exécutif est saluée.

[00:30:26]

Oui, il y a un comportement paradoxal à la fois du pouvoir et des Français. Le pouvoir est paradoxal quand il se met à l'abri d'un conseil scientifique ou à l'abri de la parole médicale pour prendre ses décisions, comme si ce n'était pas lui, mais les médecins qui pilotait le pays. Et en même temps, il veut garder le levier de l'action publique et on lui reproche de tomber dans l'autoritarisme. Et puis, il y a un paradoxe du côté des Français.

[00:30:46]

En effet, toutes ces mesures sont validées par l'opinion. Il y a une opinion profonde qui joue la sécurité physique d'abord, peut être à l'excès. Nous sommes devenus un pays un peu un peu peureux et qui ne se soucie que de sa vie biologique et pas de sa vie complète avec le travail, l'activité sociale ou l'activité culturelle. Nous avons tourné le dos à Camus qui disait Peu importe ma vie, ce sont les raisons de ma vie qui comptent. Il dit ça dans l'État de siège, qui est une pièce de théâtre qui est consacrée à une épidémie de peste.

[00:31:13]

Nous sommes devenus un peu un peuple peureux. Benjamin Constant lui disait Il vaut mieux les intempéries du grand air que de vivre dans un terrier. Nous avons un peu collectivement validé les options de pouvoir nous ramener au terrier plutôt qu'au grand air. Puis, en même temps, on râle, on râle parce qu'on aime bien aller au restaurant, on râle parce que prendre un train devient compliqué. Donc, on a ce paradoxe, ce paradoxe français. Le mélange de tout cela donne une situation quand même étrange, où on ne veut pas faire d'efforts supplémentaires.

[00:31:42]

Si vous dites aux gens il faudra travailler 39 heures pour réparer l'économie, il faudra payer plus d'impôts. C'est une révolte immédiate, mais on ne veut pas prendre de risques supplémentaires et se dire on va se remettre au travail. Tant pis s'il y a des éventuellement des morts. On est dans un moment de notre histoire où nous sommes coincés entre ces deux modèles.

[00:31:59]

Vous le disiez, on s'interroge sur la possible réouverture des restaurants le 20 janvier. En attendant, les restaurateurs mènent une bataille contre les compagnies d'assurances et ils ont notamment une question de fond. Peut on s'assurer contre les risques liés au coronavirus? Ce sujet de Paul Ramiers, Barjavel, Arnaud Foras et Lazlo Gilbert.

[00:32:21]

Depuis qu'il ne peut plus servir en salle, William Nahmias a transformé son bistrot en petite épicerie et vend aux clients des plats à emporter Borroka Hammel.

[00:32:34]

Pour nous, cela représente un équilibre de garder le contact avec nos clients, d'avoir sa boutique ouverte, de montrer qu'on est encore là, insuffisant pour gagner sa vie.

[00:32:44]

Depuis le premier confinement, il a perdu 50 de son chiffre d'affaires. Mais le coup de grâce? C'est ce courrier envoyé par son assurance AXA, un avenant à son contrat, qui lui annonce qu'à partir du 1er janvier 2021, il ne sera plus couvert pour les raisons suivantes les pertes d'exploitation, les pertes de revenus et dommages consécutifs à une épidémie qui est souligné.

[00:33:05]

Une pandémie, c'est bien souligné également cette fois ci, les dommages consécutifs aux mesures administratives, aux mesures sanitaires, à la fermeture totale ou partielle ou un retrait d'autorisation administrative.

[00:33:17]

En gros, vous êtes couvert pour rien, alors on n'est plus du tout couvert.

[00:33:21]

Ultime coup de pression le restaurateur doit signer avant la fin du mois où son contrat sera tout simplement résilié.

[00:33:28]

C'est ni plus ni moins. Ça ne peut pas être juridiquement de l'abus de faiblesse parce que parce que c'est pas comme ça. Mais c'est un peu ça un peu le cas. À quoi servent un petit peu de la position difficile des restaurateurs pour imposer des choses à son assureur se justifie.

[00:33:42]

Cette modification est commune à toutes les assurances et assume. La couverture de tout risque systémique dont le risque pandémique doit être plus explicitement exclu, et cela dans le monde entier, dès 2021. Autre problème pour William Nahmias. AXA refuse d'indemniser les pertes subies lors du premier confinement, soit 100 000, et il n'est pas le seul.

[00:34:08]

Ils sont nombreux en France à avoir porté plainte. Si beaucoup ont perdu, quelques uns ont gagné, comme Stéphane Manigod, propriétaire de quatre restaurants dans la capitale.

[00:34:18]

En mai dernier, le tribunal de commerce de Paris ordonne son indemnisation.

[00:34:23]

Aujourd'hui, c'est un grand moment. C'est un grand moment pour tous les petits patrons, pour tous les grands patrons qui souffrent et qui vont donner l'énergie de me battre face à un grand absent qui s'appelle AXA.

[00:34:39]

Mais le combat est rude et complexe. Les subtilités juridiques de chaque contrat doivent être étudiés.

[00:34:45]

Bonjour, bienvenue! Et comment peser face à de puissantes compagnies d'assurances dans les Yvelines? La bataille s'organise en collectif.

[00:34:53]

Ces restaurateurs vont mener une action en justice pour obtenir la prise en charge des pertes d'exploitation du premier confinement, le premier confinement et remboursé les cotisations.

[00:35:04]

Ça, c'est arrivé avec beaucoup. Il y a eu des gestes qui ont été faits comme ça, mais qui sont critiques, qui sont dérisoires par rapport à ce qu'on devrait avoir avec cette perte d'exploitation. C'est le combat de la survie de nos entreprises. Donc oui, on sait, ça va être long. C'est un marathon. On est dans l'urgence. Beaucoup sont dans l'urgence et beaucoup attendent de ces assignations. Un retour rapide parce que ils se demandent si dans un an, si dans deux ans, ils seront encore là.

[00:35:27]

Et ils ont peur, justement, que les assureurs fassent traîner.

[00:35:31]

Mais ce qu'ils attendent aussi, c'est un coup de pouce de l'Etat.

[00:35:35]

On a un gros souci. Lotus, avec l'Etat, se dédouane complètement de Druck et ne veulent pas entrer sur le combat avec les assurances alors qu'ils savent très bien qu'il y a un réel souci là dessus.

[00:35:44]

Au début du mois, Bruno Le Maire a demandé aux assureurs de geler au moins les primes d'assurance en 2021. Ils ont promis de ne pas augmenter leurs tarifs pour les PME de l'hôtellerie et de la restauration. Dominique C'est vrai que les compagnies d'assurance donnent l'impression d'avoir laissé tomber leurs clients durant cette crise. Elles ont été très critiquées, les compagnies d'assurances, contrairement aux banquiers qui eux autant en 2008, ils avaient été vilipendés, autant là bas ils ont l'impression qu'ils étaient là.

[00:36:13]

Oui, c'est vrai que les assureurs sont ont été particulièrement maladroits. D'abord parce que envoyer des courriers aux à la rentrée sans avertir, sans avertissement, c'était particulièrement maladroit.

[00:36:26]

Et en plus, ils sont très divisés. Il faut savoir que les assureurs ne sont pas du tout comme les banquiers. Vous avez des assureurs qui sont des mutualistes. Vous avez des assureurs cotés. Vous avez des généralistes, des spécialistes. Et donc, quand des assureurs? Par un petit peu, dans tous les sens, il faut quand même dire une chose, c'est que quand une assurance compte un restaurant à une fuite d'eau ou un incendie, évidemment, il est couvert.

[00:36:49]

Mais quand vous avez des dizaines de milliers de restaurants qui sont Béthel dans le temps, la grande difficulté, en fait, ce sont des pertes colossales. Et donc, pour les assureurs, c'est une augmentation des cotisations sur l'ensemble des entreprises qui serait considérable. Et donc, il n'y a pas de solution miracle non plus. Vous savez, les pertes, les pertes des assureurs et des la restauration commerciale entre le 1er janvier et la fin novembre, c'est plus de 20 milliards d'euros.

[00:37:14]

Alors là dedans, c'est 20 milliards d'euros à la fois les restaurants. Mais vous avez aussi les cantines, les cantines, les cantines d'entreprise. Mais ce sont des milliards et des milliards d'euros. L'argent n'est pas sous le tapis. Indemniser tous les restaurants, ce serait une augmentation des primes absolument considérables. C'est vrai que certaines rÃseau je pense par exemple au Crédit Mutuel ici ont pris des initiatives, des aides plus spécifiques. Et puis, il faut savoir que dans un pays voisin comme l'Allemagne, ça se passe différemment.

[00:37:48]

L'indemnisation de la perte d'exploitation est nettement supérieure en Allemagne par rapport à la France. Pourquoi? Parce que l'Allemagne a des réserves financières. Le budget allemand, les cigales, constituer des réserves pendant les fourmis. Pardon, constituer des réserves pendant des années, des années. Et les Allemands? Le budget allemand peut aider plus largement ces restaurateurs aujourd'hui.

[00:38:11]

Mais c'est vrai que si les assureurs ne se sont pas fait beaucoup d'amis pendant ce temps pendant cette période, c'est indubitable.

[00:38:18]

Ils disent qu'ils peuvent assurer un accident, mais ils ne peuvent pas assurer l'effondrement d'un système tout entier. Tout ce qui veut dire que l'on va se retrouver, on va se réveiller. Va y avoir des dizaines de milliers, des centaines de milliers de restaurants qui ne seront pas des centaines de milliers, mais des pans entiers de restaurants qui ont mis la clé sous la porte. Alors, on disait un tiers de l'activité dans les grandes villes. Sans doute qu'il va y avoir quand même.

[00:38:41]

On ne va pas leur demander de rembourser tout de suite. Donc, il faut qu'ils tiennent. En fait, la question. C'est ça parce qu'on sait que structurellement, la restauration, c'est un secteur qui va bien. En fait, les Français ont besoin d'externaliser, ils ne savent pas faire à manger et ils ont besoin de manger à l'extérieur. On voit en Chine que finalement, quand ça ira bien, c'est bien ça qui redémarre. En fait, c'est de sortir et d'aller dans ces restaurants.

[00:39:03]

On en a besoin, donc ce n'est pas un secteur qui, comme d'autres, est amené finalement à diminuer dans le long terme. Donc, on peut imaginer que il faut arriver à les aider pour qu'en effet, il soit toujours là. Ce n'est pas un secteur qui a des capitaux énormes qui peuvent recréer une activité, c'est à dire qu'en effet, ils vont sans doute être fermé ou pourront recréer. Donc, il faut qui puisse faire autre chose en attendant.

[00:39:28]

Et le métier sera facile à remettre en place. Donc c'est important. Il y a des choses qui ont été faites quand même. Il y a notamment les tickets restaurants droit d'en donner plus. C'est des mesures qui ont été mises en place pendant l'année. Et les Français qui font du télétravail? Il y a 20 des actifs qui ont des tickets restaurants et les ont stockés. Donc, en fait, il suffit qu'on puisse y retourner. Notamment, ils vont être.

[00:39:49]

On va pouvoir les utiliser plus longtemps en 2021, qui ne vont pas être perdu. Donc, il y a de l'argent qui pourrait être mis dans la restauration. Mais il faut en effet attendre.

[00:39:59]

Sauf que créer une soulte, alors on parlera dans un instant des théâtres et des cinémas. Là, on sait que les études le montrent. Là où on se contamine le plus beaucoup, c'est dans le restaurant, ce qui veut dire qu'ils sont assez désespérés. Et ils se font peu d'illusions sur une réouverture possible. Le 20 janvier, les patrons de restaurants et ce sont souvent des gens qui ont mis toutes leurs économies et toute leur énergie, presque toute leur vie, dans leurs affaires, dans leur restaurant.

[00:40:24]

Il témoigne énormément d'une immense détresse. Il croit peu, effectivement, au vin. Ils ont beau avoir effectivement mis en place des systèmes, des plats, remporter des systèmes de tickets, vous pouvez acheter d'avance, mais globalement, ils sont très nombreux. A déjà annoncé qu'il n'aurait ouvriront pas comme ça vient d'être très justement dit. C'est une activité où les Français n'imaginent pas leur vie. Sans aller au restaurant, ils n'imaginent pas une vie sociale sans aller au restaurant.

[00:40:52]

Donc on va retourner au restaurant. On en a envie. On l'attend. Il y a près de 90.000 messages encore cette semaine, qui parle des restaurants qui disent qu'il manque. Il faut soutenir les restaurateurs. Et puis, il y a quelque chose qui devient concret, c'est que les uns et les autres voient dans leur entourage des restaurateurs qu'ils connaissent souvent, des petits restaurateurs qui leur disent Je vais devoir jeter l'éponge. Je n'y arriverai pas, c'est trop lourd.

[00:41:14]

Et comme il est fort probable que ce ne soit pas nous Angerville, je ne pourrai pas réouvrir. Donc il y a énormément de messages de solidarité et avec beaucoup de gens qui disent qu'il faut aller acheter pour les Fêtes des plats à emporter chez les restaurateurs. C'est une façon de les soutenir. Il faut impérativement faire quelque chose pour les aider. Et la seule façon que les Français voient pour les aider, c'est de dépenser les fameux tickets restaurant qu'on peut utiliser dès aujourd'hui quand on va chercher un plat à emporter.

[00:41:40]

Et puis, c'est de faire en sorte qu'il y ait une forme de solidarité avec une profession que les Français.

[00:41:47]

C'est vrai que Christophe Barbier, prof en bistrot, même vis à vis des touristes étrangers. La France serait beaucoup moins attractive.

[00:41:52]

Oui, bien sûr, c'est une atteinte profonde à la culture. C'est déjà de la culture. La restauration, c'est une atteinte à un secteur économique très vivant et qui est un secteur attractif pour la réputation de la France à l'étranger. Beaucoup de gens viennent en France en se disant tiens, il y aura aussi ce détour gastronomique. C'est pour cela que le gouvernement aura quand même deux responsabilités à la sortie de cette crise. C'est d'aider à reconstruire le secteur. En effet, c'est l'Etat par décision administrative qui a fermé les restaurants.

[00:42:15]

C'est donc à lui d'assumer les conséquences économiques plus que les assureurs. Nous sommes en guerre, a dit Emmanuel Macron. Surtout les contrats d'assurance. Il est marqué qu'en cas de guerre, le contrat ne marche pas. Mais c'est à l'Etat de prendre le relais et on a vu dans des pays voisins que l'Etat le faisait mieux. Ça, c'est le premier devoir de l'Etat. Le deuxième devoir est de vérifier que la reprise naturelle de ce secteur. Parce qu'un jour, la vie économique reprendra et pas des effets de marché trop nuisibles.

[00:42:38]

Il y a beaucoup de petits restaurateurs qui risquent de se faire dévorer par les gros. Certains vont sortir fragilisé de cette aventure, mais d'autres vont sortir moribonds. Les fragilisés, notamment ceux qui sont dans des grandes chaînes, vont en profiter pour mettre la main sur les moribonds. Il ne faudrait pas que le paysage gastronomique français perde de sa variété à l'occasion. Se réveiller avec des chaînes de restaurants plutôt que le petit bistrot de quartier. Oui, les chaînes sont déjà très puissantes.

[00:43:01]

Elles font parfois un bon, un très bon travail. Mais il faudra veiller à cet aspect là. Je vois que Dominique, ce n'est pas tout à fait d'accord, mais moi, je pense que c'est un risque sur lequel Bercy doit veiller. Bruno Le Maire a très bien agi pour gérer la problématique des congés payés, faire en sorte que les restaurateurs n'aient pas en plus à la sortie tout ça, les employés qui prennent leurs congés après, après avoir eu deux ou trois mois de confinement.

[00:43:19]

Bercy a joué son rôle. Bruno Le Maire a été un très bon facilitateur. Il faut qu'il continue à l'être dans la reconstruction de cette économie.

[00:43:26]

Les acteurs de la culture, eux, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la fermeture prolongée de leur établissement. Il faut dire qu'entre les concerts annulés, les sorties repoussées et les rideaux tirés bien, ils veulent sensibiliser sur la fragilité de leur situation. Après des déprogrammation à répétition, ces sujet de Pirmil et Blandeau et Arnaud Foras.

[00:43:52]

C'était il y a quelques jours, place de la Bastille. Le monde de la culture mobilisé. Dans la foule, des comédiens, des musiciens et même quelques géants ont fait le déplacement. La nouvelle est tombée, la France se déconfit. Mais les lieux de culture, eux, doivent rester fermés.

[00:44:13]

Ne pas comprendre que les magasins soient ouverts, que les gens soient agglutinés. Des spectacles de Noël dans les centres commerciaux et que les gens soient amassés pour regarder des gens qui proposent des choses qui sont qu'on estime être du divertissement. Et à côté de ça, on va pouvoir porter la parole qu'on a envie de porter et rencontrer les gens qu'on doit rencontrer aujourd'hui.

[00:44:32]

On avait tous l'espoir qu'on puisse refaire des spectacles. On est très profondément déçus et assez désespérés de ne pas pouvoir aller faire. Roxanne Kaspersky, elle, est autrice et comédienne.

[00:44:49]

Sur sa pancarte, un message très politique Faire société ne s'apprend pas dans les caddies. Ça fait exactement ce que ça dit. Déjà, il y a une vague de dépression qui est en train de s'abattre sur les Français et Françaises. On ne peut pas dire aux citoyens citoyennes qu'il faut juste se lever pour travailler et consommer. C'est pas possible. Si elle s'est déplacée aujourd'hui, c'est qu'elle subit la crise depuis le premier jour, en mars dernier. Derrière les murs du Théâtre de la Tempête, près de Paris, se jouait la douzième représentation de la pièce qu'elle a coécrite.

[00:45:29]

Et comme souvent, elle joue ici juste avant d'aller jouer la dernière. On ne savait pas que c'est la dernière. On a appris que les écoles avaient fermé. Donc, on a écouté l'allocution. C'était une demi heure avant d'aller jouer. Donc, on ne savait pas que c'est la dernière.

[00:45:44]

C'était vraiment une des plus belles toujours, se souvient Roxane Farha. Ça fait plaisir de vous voir. Bon courage. Neuf mois plus tard, elle retrouve la salle où tout s'était enfin concrétisé.

[00:46:00]

Jouer là, c'était l'aboutissement de trois ans de travail, l'aboutissement d'une fois de fédérer une équipe. C'est l'aboutissement aussi de voir les choses avancer.

[00:46:14]

Elle est rejointe par Clément Poirée, directeur du Théâtre de la Tempête.

[00:46:22]

Autour d'eux, des techniciens démontent le décor d'une pièce qui n'aura jamais eu le temps d'être jouée. Coupée elle aussi dans son élan par le deuxième confinement et achevé par la prolongation de la fermeture des théâtres.

[00:46:36]

On dit on a, on agit sur le virus puisqu'on laisse certaines choses fermer très bien. Mais pourquoi est ce vraiment les choses les plus dangereuses? Non. C'est juste que en choisissant une Bouron là, en l'occurrence la culture où on a le sentiment que c'est de la communication, on a l'impression d'être victime de la communication d'Etat. Qui dit Regardez, nous avons un robinet qui reste fermé, intermittent du spectacle.

[00:46:59]

Roxane bénéficie de l'année blanche accordée par l'Etat. Mais la colère persiste. Le gouvernement a qualifié son secteur de non essentiel. Et ça, ça ne passe pas un jour.

[00:47:10]

On est vraiment trop là. On sait les théâtre, le cinéma. Il vous reste la télé, la radio. On verra ce que c'est qu'une vie. Vraiment dans le noir, dans le silence, sans pensée, sans culture. Tout couper, même si à Paris, malgré les confinement et les restrictions, l'art et la culture semblent toujours trouver moyen de s'exprimer.

[00:47:36]

Alors, question télespectateurs, le virus va t il définitivement changer la façon de consommer des Français, tant au niveau de la culture que dans les autres domaines? C'est vrai, Christophe Barbier On a vu le violoniste Renaud Capuçon.

[00:47:47]

C'est un peu la provocation rebelles puisqu'on ferme les salles de concert. Il est allé jouer du violon dans un supermarché. Oui, c'est symbolique. C'est une manifestation très visible qui a beaucoup buzzé, comme on dit maintenant, parce que ça rapproche le français dans son commerce, c'est à dire ce qui était essentiel et la culture qui avait été classée par le gouvernement curieusement comme pas essentielle. On évoquait à l'instant l'inscription sur l'Olympia, son siège. Néanmoins, je pense que ça, ça ne deviendra pas un mode de vie.

[00:48:12]

Nous n'irons pas tous en smoking et en robe du soir au supermarché du coin pour écouter de la musique. Je ne suis pas tellement inquiet pour le spectacle vivant. Ce sont des êtres vivants face à des êtres vivants. Ça a survécu depuis les Grecs, c'est à dire depuis 2500 ans, à tout, aux épidémies et des épidémies bien plus graves, aux guerres et aux changements économiques et sociaux. En revanche, du côté du cinéma, le fait que, par exemple, une compagnie comme Disney préfère mettre ses films directement sur sa plate forme et chercher l'abonné plutôt que de passer par les salles et de chercher la billetterie, ça, ça peut être une révolution.

[00:48:42]

Le CNC, qui finance en France beaucoup de création cinématographique, se finance par les recettes de billetterie. Elles seront absentes ou en tout cas, elles seront faibles cette année 2020. Comment financer les films en 2021? Le défi économique et la mutation de comportements culturels me semble plus frappée. Les arts de l'image, parce que chez soi, on est habile devant son ordinateur, on a découvert plein de choses plutôt que les arts du spectacle vivant où là, le contact et la présence physique est irremplaçable.

[00:49:07]

C'est vrai que parce qu'elle est belle, on a vu au wörner dire en 2021, je vais sortir simultanément mes films dans les salles, le cinéma, mais aussi sur les fameuses plates formes de O.D. Ça veut dire que on pourra plus besoin d'aller au cinéma pour voir une nouveauté.

[00:49:20]

C'est vrai que la fréquentation des cinémas a augmenté depuis 90 parce qu'on va chercher quand même aussi la salle, c'est à dire que c'est comme au théâtre. On a besoin du reste de l'assemblée et on a vraiment eu des innovations des multiplexes. On a rénové toutes les salles et surtout sur toutes ces activités culturelles. Finalement, ça s'est diffusé partout, même dans les campagnes, mais dans les petites villes. On a donné accès à tout le monde et ça s'est quand même démocratisé avant ces très jeunes urbains très diplômés.

[00:49:52]

Et on voit bien dans les dernières enquêtes qu'il y a quand même une diffusion de la culture auprès de beaucoup de population. Donc, on peut imaginer qu'en effet, le cinéma y reviendra quand même parce que c'est plutôt les gens qui ont 40 50 ans qui vont au cinéma que les très jeunes qui sont très évidemment très axés sur le numérique et le digital, bien sûr. Mais ce besoin d'être avec d'autres, on en aura besoin, en fait. Et on voit bien que entre les deux confinement, c'est vrai que les salles n'étaient pas très pleines parce que les gens avaient peur d'être contaminé.

[00:50:22]

Mais le cinéma a beaucoup rénové son attractivité. Dominique Christophe Barbier disait Le théâtre existe depuis 2000 ans. Je ne suis pas inquiet pour son avenir. En revanche, quand même, sur la, il y a un débat sur l'avenir des salles de cinéma. Il y a Mathieu Kassovitz qui a défrayé la chronique en disant C'est l'ancien monde. Maintenant, on regarde les films chez soi, sur les plateformes, à la télévision. Comme dans comme sur beaucoup de sujets, cette crise du Kovy est un accélérateur de tendances, un accélérateur fantastique.

[00:50:53]

En ce qui concerne la culture, la digitalisation va marquer un nouveau pas. C'est vrai que les grandes plateformes américaines ont beaucoup plus de succès. Je suis assez d'accord avec Christophe Barbier sur le spectacle vivant. Le spectacle vivant, lui, devrait. Il souffre énormément, mais je crois que les spectateurs iront avec encore plus d'envie. Je ne sais pas si c'est le 20 janvier, le 1er février, le 1er mars ou le premier. Je n'ose pas donner de date ultérieure, mais je crois que de ce côté là, il n'y a pas trop d'inquiétude.

[00:51:24]

Ce qui est très frappant quand on voit votre reportage, c'est la souffrance intime de chacun de ses producteurs de spectacles parce que c'est de la création. Quand vous avez un commerce, ils baissent le rideau, il peut le remonter et les choses repartent comme avant. Quand vous avez créé quand vous avez accouché d'une idée, d'un spectacle, eh bien, ces deux là, c'est vraiment de la souffrance. Et on le comprend tout à fait. Et en même temps et en même temps, on doit bien se dire que cette guerre des essentiels à laquelle on a assisté depuis maintenant neuf mois, chaque secteur se déclarant plus essentiel que les uns que les autres.

[00:52:01]

On a eu les commerces, les librairies, les universités, les indices en bas. Écoutez, regardez moi, je suis beaucoup plus important que les autres à quelque chose. Quand on voit le risque sanitaire, on sait bien que c'est entre différents maux qu'il a fallu choisir. Ça n'est pas un bien contre un bien, c'est entre différents maux et on voit bien au final qu'il y a davantage de Français. On peut le regretter, mais il y a davantage de Français qui voulaient et qui veulent aller acheter des cadeaux.

[00:52:28]

Les grandes surfaces plutôt, qui veulent aller au théâtre.

[00:52:30]

On y croit quand même. On allait souvent. C'était l'occasion d'une sortie. Le film de Noël en famille m'attend. On va peut être le regarder à la télé. On a l'impression quand même que sur tous les domaines, le distanciés, comme on dit, est en train de s'instaurer comme une habitude. Que ce soit pour voir un film, que ce soit pour faire ses courses et même pour travailler. C'est la mode du télétravail. Et même là, vous, vous n'êtes pas là, vous êtes en visioconférence depuis chez vous.

[00:52:57]

Ce qui est d'ailleurs étrange. Mais oui, oui, le cinéma. Je suis d'accord sur le fait que tous les spectacles urbains, ce qui ne peut pas se faire autrement que par le contact, fonctionnera quand et comment exactement? On ne sait pas encore, mais ça reviendra. Que ce soit au théâtre, que ce soit des spectacles de rue, que ce soit des grands spectacles comme le Puy du Fou, on voit bien que ça reprendra. En revanche, le cinéma d'abord.

[00:53:22]

Les jeunes y vont plus, on vous le dit, et ensuite, c'est un moment de rencontre et c'est un moment de rencontre particulièrement fort au moment des Fêtes, parce que c'était un moyen de se retrouver et de partir en balade en famille. Voir le dernier Disney au dernier Pixar. C'était un loisir relativement abordable puisque les billets de cinéma sont parfois perçus comme un peu cher. Mais c'est le moment où on faisait quelque chose d'un peu exceptionnel. Et comme on vient de vivre une période où on ne pouvait pas avoir ces moments là, il y a des gens qui ont découvert les plateformes numériques, qui ont découvert les offres de Disney, par exemple, et qui ont trouvé que finalement, ce n'était pas si désagréable que ça et s'organise pour pouvoir se réunir et regarder ensemble.

[00:54:04]

Mais à la maison. Et puis, on voit que, par exemple, la Noël a souvent été offert et des cartes qui permettent d'aller au cinéma tout au long de l'année, avec un billet moins cher ou une offre illimitée. Il y avait beaucoup de commentaires de tous les ans. Ma grand mère m'offrait ça, mais là, je lui ai dit c'est pas la peine parce que dans le fond, ça n'est plus si utile. J'ai demandé de m'offrir un abonnement à une plateforme numérique qui me permettait d'avoir des vidéos en ligne plus facilement.

[00:54:34]

Donc, en fait, on sent bien que pour le cinéma, il va falloir qu'il se réinvente, qu'il propose quelque chose. Et ça ne peut pas être que des multiplexes fassent, fasse vivre des expériences. Quelque chose qui fait que si vous n'allez pas au cinéma, vous n'aurez pas ce moment là. Est ce que 700? Est ce que c'est un équipement particulier? Est ce que c'est des rencontres et des débats? Est ce que c'est justement du spectacle vivant avant ou après?

[00:54:55]

Mais en tout cas, alors qu'il propose une expérience forte pour que les gens reviennent. Parce que cette habitude là, autant les autres, on va les retrouver. On a parlé des restaurants, on a parlé des théâtres, mais les cinémas, de tout ce que je vois dans l'expression des Français, on sent bien qu'il y a quelque chose qui est en train de se déliter. Et ça n'est plus si important que ça pour certains. Les seuls qui continuent à dire qu'ils iront, ce sont ceux qui allaient voir le cinéma dans les salles d'art et d'essai, qui sont des vrais férues.

[00:55:23]

Voilà des passionnés de cinéma, mais c'est un tout petit nombre par rapport à la réalité des Français qui est au cinéma. Allez tout de suite, on revient à vos questions. Le gouvernement Christophe Barbier peut il encore revenir sur les mesures annoncées pour Noël et les durcir? Arnaud Robinet ce matin sur France Info. Le maire de Reince, qui suggère de reconfigurer tout le monde dès le lendemain de Noël pour que la rentrée puisse se faire plus sereinement le lendemain de Noël, ça paraît un peu tôt.

[00:55:51]

On reconfirme parce qu'on a des chiffres inquiétants. Après une soirée de Noël le 24, il faudra quelques jours avant de mesurer tout ce qu'on mesure et qui est devenu familier pour les Français. Le taux d'incidence, le R0, bref, les courbes qu'on nous présente tous les soirs. Si à ce moment là, on voit une véritable flambée, qui voudra dire que les mesures prises étaient insuffisantes ou que les Français ne les ont pas respectés et se sont réunis à 15 autour de la table de Noël?

[00:56:12]

Oui. A ce moment là, le gouvernement pourra durcir. Il l'a déjà fait en interdisant le 31 décembre, plus exactement en demandant aux gens d'avoir un seul réveillon et de ne pas faire la tournée des réveillons avec un couvre feu très dur. Le 31 décembre au soir, il a déjà anticipé sur cette éventuelle reprise. Ensuite, ce que le gouvernement peut prendre comme mesures. Si ça flambe après Noël, c'est des mesures qui concernent la rentrée. La rentrée des classes est censée être le 4 janvier.

[00:56:35]

On peut reporter la reprise d'activité seront annoncées le 7 janvier avec des échéances. On en a parlé. Elles peuvent être reportées. Mais je ne pense pas que dès le lendemain de Noël ou à la veille de Noël, on soit dans une dans une volonté de durcir le seul durcissement surprise qui a eu lieu. C'est pour ceux qui étaient en Angleterre et qui ne pourront pas venir à cause du nouveau virus Tribes.

[00:56:54]

Alors, les personnes vaccinées pourront elles cesser de porter un masque immédiatement? Dominique Ce même si vous n'êtes pas médecin. Est ce qu'on ne peut pas avoir l'idée qu'on se sente au moins protégé une fois vacciné, d'ailleurs? Ce qui pourrait nous pousser parfois à être imprudent en. J'ai vu et j'ai vu faire quelque chose de très rare pour un journaliste. Je vais dire que je ne suis absolument pas compétent. Je ne suis pas complètement à toute logue, néanmoins, parce qu'il faut bien faire une réponse à votre question.

[00:57:22]

Néanmoins, je crois qu'il serait très imprudent immédiatement de lever les mesures barrières pour les personnes qui sont vaccinées parce qu'on ignore encore soit la durée de l'immunité, soit les modalités exactes. Je crois qu'il vaut mieux attendre l'avis des experts et des scientifiques et Dieu sait qu'ils sont nombreux sur ces sujets en ce moment. Il y en a quand même des milliers et des milliers chez quoi? Que leur vie sera bien plus autorisée que le mien ne pourrait l'être.

[00:57:49]

Véronique Reille se peu, mais n'avait pas de médecin. Vous avez fait office de docteur docteur? Ce jour là ne pourra pas distinguer un vacciné non vacciné dans la rue. Donc, celui qui n'aura pas RESC, faudra qu'il se fasse contrôler par la police à tous les carrefours.

[00:58:01]

Faut bien vérifier si c'est compliqué, car il y a bien qu'il y a bien les gens qui ont été malades, qui ne peuvent plus l'attraper et ceux qui ont été positifs. On leur dit pas à arrêter de fumer parce que vous êtes immunisés socialement. Ce n'est pas possible. Emmanuel Macron a t il manqué de courage politique en autorisant les Français à se réunir pour Noël? Véronique rÃsultat Vous sentez vous sembler inimaginable d'interdire Noël parce que d'autres l'ont fait? On se souvient de ce gouverneur d'une province au Canada qui était éplorée en demandant aux gens de ne pas sortir à Noël.

[00:58:29]

Et Boris Johnson, quelque part dans le Sud-Est, interdit les foyers de se réunir à Noël. Mais comme on l'a dit, les Français sont quand même plus raisonnables que vous l'imaginez puisque globalement, ils sont d'accord avec les mesures et on a envie d'être raisonnable. Globalement, pour Noël, ils auraient pu comprendre, mais ils vont être raisonnables. On leur a dit pas plus de six mois. Il y aura forcément quelques personnes qui ne vont pas suivre ces consignes là, mais la grande majorité des Français vont le suivre.

[00:58:54]

Le seul point qu'ils ne vont pas suivre, c'est mettre le masque à l'intérieur. On voit les uns et les autres. Ça va être difficile. Ça va être sans doute le point le plus compliqué. Mais un Noël différent, un Noël moins nombreux, un Noël respectueux des gestes. Oui, ils sont prêts à le faire. C'est pas forcément un manque de courage. C'est plus répondre aux Français en leur donnant des consignes plus claires possible pour qu'ils puissent quand même revoir leur famille.

[00:59:18]

Et puis, les Français, on a dit plus d'une fois ils sont fatigués. Ont on de se retrouver, ont besoin d'avoir aussi des moments un peu plus festifs? Donc, c'était difficile quand même d'imaginer non à Noël, alors que le 31, ils ne peuvent plus se comprendre parce que c'est la famille. C'est indispensable. On a envie de retrouver les siens. La fête du 31, il y aura évidemment aussi quelques débordements, mais globalement, là aussi, les Français pouvaient comprendre que c'est plus difficile puisque 31 vous dansez, vous vous sentez vous amuser et donc plus de risques pour les personnes âgées.

[00:59:50]

On n'est pas de leur avis qui va primer pour la vaccination ou celui de la famille.

[00:59:55]

C'est une vraie difficulté. Le recueil du consentement inquiète plus les médecins vaccinateurs que l'arrivée des stocks de vaccins et les capacités pour le personnel pour faire la piqûre. Ils sont inquiets de cette mesure. D'abord, il faut avoir le formulaire précis. Comment ça se passe? Il y a les personnes âgées qui seront aptes à le faire et celles qui sont sous tutelle. Donc, il faut aller voir le tuteur pour demander ce consentement, cette autorisation. Par ailleurs, il y aura peut être la deuxième piqûre, donc ça veut dire que trois semaines après, il faut recommencer.

[01:00:22]

Un éventuel consentement, il faudra le faire vite pour ne pas dépasser le délai. Donc là, il y a une vraie difficulté administrative accrue par le fait que le gouvernement a raté le tester traçaient Isolé de l'été dernier. Donc, on a des doutes sur sa capacité à organiser le consentement vaccinations, rappels. Au gouvernement de nous prouver que cette fois, il maîtrise parce qu'elle est belle.

[01:00:41]

Y a t il des signaux positifs pour l'année 2021? Est ce que les commerçants disent bien savoir partir, faire des stocks? Prudence, prudence. Zéro investissement se met en mode survie et on attend.

[01:00:52]

Ça s'est bien passé, fête d'avoir réouvert les commerces. On voit que la consommation n'a pas baissé tant que ça. On n'a pas fait le deuxième confinement. Il n'a pas été catastrophique et on sent qu'il y a une envie de consommer une partie de la population qui achète beaucoup ces jours ci. Il y a quand même une économie qui ne sait pas trop qui est qui n'a pas de Caparros, qui sait qu'il n'a pas été pénalisé. Est ce qu'on voit?

[01:01:15]

C'est y a quand même eu toute une innovation, notamment les petits commerçants, qui marche très bien. En fait, c'est le click and mortar, c'est à dire qui vendent sur Internet. Et on s'attendait pas à ça. C'est le commerce qui marche, ce c'est pas que les grands. Il y a aussi tous ceux qui ont passé ça, donc c'est quand même une bonne nouvelle. Ça veut dire qu'ils sont rénovés et pourront garder cette façon de fêter.

[01:01:35]

L'occasion pour les petits commerçants de se mettre à l'internet et de faire leur propre petite qu'Amazon marche bien. Et ça, ça se voit rarement dans les statistiques. Ça progresse. C'est ce qu'on disait hier.

[01:01:43]

Il n'y avait que 30 des gamins qui étaient en ligne, contre 80% en Allemagne. Là, on les a rééquiper. C'est une bonne nouvelle. Certaines personnalités prévoient elles de médiatiser leur vaccination pour encourager la population à faire de même? Véronique rÃsultat Est ce que ce qu'il faut faire? Un peu de publicité autour de ce vaccin pour que l'adoption? En tout cas, l'exemplarité, ça fonctionne toujours, mais c'est surtout rendre les gens plus crus, sachant c'est à dire partager des informations les plus factuelles possible, faire en sorte que les uns et les autres comprennent parce qu'il y a quelque chose qui est quand même intéressant autour de ce vaccin.

[01:02:18]

On dit beaucoup que les Français sont anti jacks. Ce n'est pas tant qu'ils sont anti-vaccins, c'est ils sont méfiants, ils ont des doutes, ils se disent on n'a pas assez de recul et ils craignent un peu tout le fait d'ailleurs qu'ils sont très contents de ça. Parce que les étrangers qui l'ont tester autour de nous, les Anglais anglais. Mais c'est plus. Ce qui est intéressant, c'est que avant, c'était une vraie défiance. Aujourd'hui, on est quand même dans une forme de méfiance et la méfiance n'est pas très loin de la confiance.

[01:02:44]

Quand vous êtes dans la déchéance, c'est très compliqué d'emmener les gens vers la confiance quand vous êtes méchant. Si je peux vous donner des éléments concrets, si je peux vous rassurer, si des exemples de personnalité qui sont.

[01:02:59]

Alors une leçon n'est pas bon. Une opinion qui pourrait faire débat le soir de Noël. Les réfractaires au vaccin devraient payer une partie des soins qui leur seront prodigués. Il attrape le virus. Si vous entendez ça après demain, vous répondez quoi? Christophe Pardonnant, c'est trop violent. La punition, c'est trop violent. Mais la responsabilité, le fait de dire bon, vous choisissez quelque chose. Vous devez assumer de participer à l'effort collectif. C'est plus facile à faire.

[01:03:24]

On ne va pas commencer à ne pas rembourser la Sécurité sociale de ceux qui ont été contaminés à Noël.

[01:03:28]

20Mo Pascale Hébel. La saison de ski est elle fichue? Fichu parce que les gens qui y vont sont beaucoup moins nombreux que pour marcher. Donc, il y en a très peu qui sont intéressés. Et ils s'inquiètent même pour, je pense, Brayer, qui sera peut être pas ouvert tout de suite. Voilà, c'est la fin de cette émission. Merci beaucoup d'y avoir participé. Je rappelle que c'est dans l'air et disponible sur toutes les plateformes type Deezer ou celles d'Apple dont le nom m'échappe.

[01:03:52]

Comme je ne fais pas de publicité. Rediffusion ce soir sur France 5 à 22h55. Bonne soirée sur France 5. Il vous restait à suivre. C'est à vous.