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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Le 17 juin 1940, le général de Gaulle arrive à Londres presque seul, auréolé tout juste d'un portefeuille de sous secrétaire d'État à la guerre, dans un gouvernement qui plus est démissionnaire et avec sur les manches et au képi deux étoiles récemment acquises. Dès le lendemain, il n'en pense pas moins son célèbre appel à la radio de Londres, appel qui sera, vous le savez, peut diffuser peu entendu, mais relayer suffisamment suffisamment répété dans les jours suivants pour que l'on sache urbi et orbi que vient de s'allumer en territoire britannique la flamme de la résistance française.

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J'ai bien dit en territoire britannique, le général de Gaulle va être vite reconnu comme chef des Français libres. Mais la question qui se pose est de savoir quelle est son assise territoriale. Vous vous rappelez la question que posait Staline à propos du Vatican? Le pape, combien de divisions? Eh bien, c'est la question que se posent les alliés à l'époque. C'est un peu la France libre.

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Combien de divisions? Et pour le moment, tel un souverain en exil et même de manière encore moins légitime, peut être qu'un souverain en exil, le général ne représente qu'une idée, qu'un principe qui, politiquement, qui géopolitiquement, ne s'appuie sur presque rien. La France n'est pas seule, répète le général de Gaulle. Elle n'est pas seule, elle a un vaste empire derrière elle. Sauf que l'empire en question est administré par de hauts responsables coloniaux qui, à priori, n'ont guère de raison de ne pas se ranger sous la houlette rassurante du maréchal Pétain et de son nouveau gouvernement.

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Gouvernement qui, au passage à Vichy, a reçu l'approbation d'une très forte majorité de la classe politique et ceux tous partis confondus. Donc, vous voyez à quel point la situation est compliquée. De Gaulle est à Londres et il a quelques ralliements qui commencent à s'opérer. Il ne survit, si je puis dire que par la grâce du gouvernement britannique et de Winston Churchill en particulier, et il ne peut s'appuyer sur aucun territoire et sur aucune force. Voilà ce que nous raconte Eric d'Euro, qui connaît très bien toutes ces questions.

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Il est spécialiste notamment des questions coloniales et militaires.

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Mérite d'euro, nous dit de Gaulle, est très peu connu et les cadres de l'administration civile et des troupes coloniales hésitent sur la conduite à tenir. Poursuivre la guerre aux côtés des Britanniques ou bien rester loyal au maréchal Pétain. C'est fin septembre quand, à Dakar, le gouverneur de la Welf, Pierre Boisson, s'oppose avec succès à la tentative de débarquement d'une expédition franco britannique conduite par le général de Gaulle. Que les positions vont définitivement se figer. Et oui, de Gaulle, avec les Anglais, s'en va récupérer les territoires de l'Afrique occidentale française à Dakar.

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Sauf que sur place, le haut fonctionnaire qui dirige les troupes françaises ne le laisse pas faire et que Dakar ne se rend pas là et là. Vraiment, les choses sont compliquées. Entre temps, ajoute Eric d'Euros, au Tchad, le projet de cette opération, qui a fini par paraître connu, a encouragé le gouverneur Félix Éboué avec son secrétaire général Henri Laurenti, a t on précisé, à franchir le pas, comme le feront le colonel Marchand, qui commande le régiment des tirailleurs sénégalais du Tchad, ainsi que de nombreux officiers et fonctionnaires français.

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Les l'Afrique-Équatoriale française va faire tout le contraire de ce qu'a fait l'Afrique occidentale. l'Afrique centrale. Si vous voulez, est en train de basculer du côté de la France libre. Cette Afrique équatoriale française à l'époque, c'est une fédération de quatre colonies le Gabon, l'Oubangui-Chari, le Tchad et le Moyen-Congo. La capitale de cette Afrique équatoriale, c'est Brazzaville, et son gouverneur général, Félix Eboué, va répondre favorablement à l'appel de Londres et à l'appel du général de Gaulle.

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Ça va avoir des conséquences considérables, tout ça grâce au ralliement de l'Afrique équatoriale. Le général de Gaulle peut bénéficier d'une assise territoriale et il va bientôt avoir des troupes qui seront les troupes de la France libre. Il va faire ce 27 octobre 1940 qui entre dans l'histoire. Il va rendre public à Brazzaville un manifeste manifeste relatif à la direction de l'effort de guerre français jusqu'à la Libération et où il a ses mots qui sont assez extraordinaires. C'est le général de Gaulle qui parle.

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Il n'existe plus de gouvernement proprement français, dit il. En effet, l'organisme sis à Vichy trouve cette expression absolument incroyable.

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L'organisme sis à Vichy et qui prétend porter ce nom, est inconstitutionnel et soumis à l'envahisseur dans son état de servitude. Cet organisme ne peut être et n'est en effet qu'un instrument utilisé par les ennemis. La France contre l'honneur et contre l'intérêt du pays, et là, le général de Gaulle explique que désormais, il bénéficie de ce support, de ce support de l'Empire pour assister dans ma tâche, dit il. Je constitue à la date d'aujourd'hui un conseil de défense de l'Empire.

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Ce conseil est composé d'hommes qui exercent déjà leur autorité sur les terres françaises ou qui symbolisent le plus les plus hautes valeurs. Intellectuelle et morale de la nation représente auprès de moi le pays et l'empire qui se battent pour leur existence.

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Cette fois, on peut dire que la France libre possède un territoire Franck Ferrand Christiques, le grand TOB de cette affaire, le premier de tous ceux qui auront été les ralliés utiles au général de Gaulle. C'est bien sûr ce gouverneur, Félix Éboué, dont il faut que je vous dise quelques mots quand même. Il était né en 1884, Félix Eboué. Autant vous dire qu'il a maintenant plus de 55 ans. Il était né à Cayenne, dans une famille modeste de cinq enfants.

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Il avait fait des études primaires et secondaires à Cayenne même, avant d'entrer comme boursier au lycée Montaigne de Bordeaux et étudié quand on est un petit Noir à Bordeaux. Dans ces années de la Belle Époque, ça ne devait pas être si évident. Bien entendu, en 1905, il obtient son baccalauréat. Il commence des études de droit. En 1906, il entre à l'école coloniale. Et c'est tout le paradoxe de Félix Eboué. Et c'est ce que certains ne manqueront pas, bien entendu, de lui reprocher, c'est d'être à la fois le représentant par son ethnie, par ses origines, un représentant des peuples colonisés et en même temps, se mettre au service des colonies françaises et de l'administration française.

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Son premier poste, c'est Madagascar. Ensuite, il sera nommé à Brazzaville, puis en l'Oubangui-Chari, où il va passer quand même une vingtaine d'années. En 1930, il est carrément administrateur en chef. C'est Paul Reynaud Paul Reynaud, qui était à l'époque ministre des Colonies, qui joue un rôle essentiel Paul Reynaud dans toute cette affaire. C'est lui qui va le nommé secrétaire général du gouverneur de la Martinique. D'ailleurs, il va. Il va assumer plusieurs fois l'intérim de gouverneur à la Martinique, puis à la Guadeloupe.

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D'ailleurs, il sera finalement d'ailleurs nommé gouverneur de la Guadeloupe, où il assainir les finances publiques.

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Il a planina aussi un certain nombre de révoltes. C'est l'époque où il y a eu une grande révolte dans les plantations, etc. Etc. Il est plébiscité en Guadeloupe. Félix Eboué et bien qu'il fasse l'unanimité dans l'île. Finalement, il va être rappelé en 1938 à Paris et il est nommé par Georges Mandel. À ce moment là, il est nommé au Tchad, alors on se dit que c'est une rétrogradation. Mais non, on ne sait pas du tout une rétrogradation, car Mandell se rappelle très bien ce qu'avait dit le général Mangin, qui tient le Tchadien.

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l'Afrique Oron est à l'époque dans la préparation de la guerre et l'on sait très bien que le Tchad va être essentiel. La preuve, c'est que lorsqu'il répond à l'appel du général de Gaulle, Félix Eboué fait littéralement basculer la politique internationale. Il annonce son ralliement à l'hôtel de ville de Fort Lamy, le ralliement du Tchad dans un premier temps à la France libre. Et tout cela va avoir des conséquences extraordinaires, bien entendu. Le général de Gaulle rendra un grand hommage à Félix Eboué Félix Eboué, qui est mort au moment où, vous savez, il meurt.

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Il quitte Brazzaville le 16 février 1944. Il arrive au Caire, en Égypte, pour se reposer. Au début du mois d'avril et en fait. En fait, il va mourir le 17 mai 1944, très peu de temps après ce qu'on appellera la conférence de Brazzaville et dont je vous parlerai tout à l'heure. Et le général de Gaulle lui rendra danser dans ses mémoires un hommage vibrant. Cet homme d'intelligence et de cœur écrit le général de Gaulle, ce Noir ardemment français, ce philosophe humaniste répugnant de tout son être à la soumission de la France.

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Il répugnait au triomphe du racisme nazi.

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Louis Lortie au piano, accompagné par l'Orchestre philharmonique de Bergen sous la direction de Nos meilleure vie, interpréter cette fantaisie pour piano et orchestre intitulée Africa du maître Camille Sens.

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Franck Ferrand Si tu cites, alors il faut peut être revenir un instant sur cette histoire du ralliement progressif d'une bonne partie de l'empire à la France libre. Les Français des Nouvelles-Hébrides, avec leur commissaire résident qui s'appelait Henri Sōtō, ont rejoint la France libre dès le 20 juillet 40. Le 26 août, donc, c'est le Tchad, sous l'autorité du gouverneur Félix Éboué et du lieutenant colonel Marchand, qui rejoint la France libre le 27 août. Le 27 août, le commandant Leclerc, qu'accompagne René Pleven avec Claude Étienne Lambert avec André Parant, obtient le ralliement du Cameroun.

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Le 28 août. C'est au Tour du Congo, grâce à l'action du médecin général Cicé et du colonel de Larminat. Et le 29 août, le gouverneur par intérim Pierre de Saint-Marc proclame le ralliement de l'Oubangui-Chari. Ce qui veut dire qu'à la fin de l'été 40, la quasi totalité de l'Afrique équatoriale française a rejoint la France libre et encore le Gabon, qui reste. Le Gabon, ne reconnaîtra l'autorité du général de Gaulle qu'en novembre. Ce sont des ralliements absolument essentiel, bien sûr, puisqu'il donne, comme je vous l'ai expliqué, un territoire à la France libre, avec aussi des effectifs.

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Les Forces françaises libres sont passées de 7000 hommes en juillet 1940 à 35 000 à la fin du mois d'août. Et tout ça ira encore bien. Bien entendu que croissant. Alors, je vous parlais de Brazzaville et je vous parlais du Congo, évidemment. Il a fallu se rendre maîtres de Brazzaville. C'est ce que nous raconte Georges Madona dans un numéro spécial des Dépêches de Brazzaville, où il raconte comment il a fallu prendre le. Il a fallu prendre le pouvoir à Brazzaville, alors que le général Lusson voulait rester fidèle au régime de Vichy.

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A l'époque, je cite Georges Mabunda, l'exhortation et les mesures prises par le général Lusson le 27 août 1944. Quarante ont précipité les événements, nous dit il. Constatant une faille dans le système de défense énoncé par ce général Lusson, qui ne concernait que les quartiers de la ville européenne en face du fleuve Congo, le capitaine Louis ouvre, épargné par les mesures annoncées par le général Lusson en complicité de, ditil, avec le réseau gaulliste clandestin dirigé par le médecin général Adolphe Cicé.

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Vous voyez là à quel point Adolphe 6C joue un rôle absolument essentiel, va décider de passer à l'action. On va profiter du Rassemblement des tirailleurs dans la soirée du 27 août 1940 pour informer tous ces tirailleurs des dispositions à prendre pendant la nuit et notamment l'occupation et la protection de la place de Poto-Poto, qui est donc la place centrale, et au centre au centre de la ville.

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Les éléments devaient se camoufler sous des tables du marché du rond point de Poto-Poto, dénommé Andouillé bois, nous dit, nous dit Georges Bonas.

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En raison des chiens errants qui, à la fermeture du marché, remplacent les vendeurs et les acheteurs pour se disputer les restes et les déchets. Voilà pourquoi on l'appelait la place des marchés des chiens. Ainsi, les braves soldats se disputent, vont se disputer pendant toute la nuit avec les chiens et aussi avec les moustiques. Tout ça sous les tables du marché. Du côté des loyalistes, ajoute Georges Bonas, la surprise sera totale. L'ennemi est censé venir de l'autre rive du fleuve Congo, mais pas des cases de Poto-Poto.

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Personne n'avait pu imaginer un officier seul, aussi fou soit il, tentant un coup de force à la tête de quelques tirailleurs noirs. Il ne peut s'agir que d'une opération de diversion, pense t on. Aussi le commandement maintient t il son dispositif de défense en face du fleuve. Et ça, ça va permettre au commandant Delange de très vite prendre la main et d'enchaîner les succès. On arrête d'abord le commandant Descarries. Et puis un certain nombre d'officiers d'état major jusqu'à ce que, finalement, le général Lusson puisse être arrêté.

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Ce qui est désormais la F a basculé définitivement du côté de la France libre. Tels furent, nous dit Georges Mabunda. Les péripéties et le rôle décisif que joua cette place Poto-Poto en la journée historique du 28 août 1940. C'est Aram Khatchatourian lui même qui dirigeait sa propre composition, Gaï années à la tête de l'Orchestre philharmonique de Vienne. Franck Ferrand sur Radio Classique.

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Vous savez, on parle toujours de RadioLondres, bien entendu, et de l'hospitalité accordée aux Français libres sur les ondes de Labib ici, mais on oublie très souvent que la radio de la liberté, la radio des frappes des Forces françaises libres, ça a été radio.

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Brazzaville Le général de Gaulle a tout compris que la propagande était essentielle et que toute une partie de la guerre se jouerait sur les ondes. C'est ce qu'on appelle d'ailleurs la guerre des ondes. Vous savez, alors Labib, ici, ne peut accorder qu'une hospitalité conditionnelle à ce mouvement indépendant qu'est la France libre, alors que, en revanche, il est possible d'établir à Brazzaville, dans la capitale des territoires ralliés, un poste parfaitement indépendant, capable en toutes circonstances d'exprimer le point de vue de la France libre.

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Et c'est ce que c'est, ce qui va avoir lieu avec cette radio qui va se créer à Brazzaville. Une des particularités de cette radio, c'est d'avoir recruté des radios télégraphiste d'origine africaine. Auparavant, il avait été formé pour devenir lecteur dactylographe dans une école spécialement créée à cet effet, qui était la seule école de toute l'Afrique équatoriale française à dispenser ce type d'enseignement. C'est Géraud Henri Jouve qui était le directeur de la radio en 1943, qui nous dit cette école qui a donné et donne encore d'excellents résultats.

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On est en quarante trois ans quand il écrit. Ça attire de nombreux candidats de toute la région, pris parmi les élèves les plus doués, sortis des écoles, du gouvernement ou des missions. Il faut en moyenne six à huit mois pour former un lecteur dactylographe correct. Les élèves africains font preuve de surprenantes qualités et d'une grande bonne volonté dans ce genre de travail. Et l'on sait à quel point Radio Brazzaville va devenir le support, littéralement, des idées de la France libre.

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Elle est la radio libre du général de Gaulle dans un territoire indépendant qui, par ailleurs, va fournir des hommes. Et c'est très important, car dans les opérations qui vont avoir lieu après le débarquement anglo américain de novembre 1942 en Afrique du Nord, vous vous doutez bien que la l'appui et le soutien de ces Forces françaises libres a joué un rôle absolument essentiel. C'est un rôle essentiel. C'est un rôle important, sans doute sur un plan militaire, mais c'est surtout un rôle essentiel sur un plan politique parce que vous comprenez bien que c'est cela qui va permettre ensuite au général de Gaulle de se placer parmi les vainqueurs de la France de la guerre, de placer en tout cas la France au rang des vainqueurs.

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C'est un tour de force politique absolument extraordinaire du général. Ça n'aurait pas été possible sans toutes ces troupes africaines. Ça n'aurait pas été possible sans le ralliement de l'Afrique équatoriale. Ça n'aurait pas été possible si Brazzaville n'avait pas été là. La capitale de la France libre?

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Franck Ferrand Christiques. Trois ans et demi après le ralliement d'août 1940, on est là. Au début de l'année 1944, le général de Gaulle est de retour à Brazzaville. Il y fait un certain nombre de séjours entre les deux, évidemment. Ai je besoin de vous lire? D'ailleurs, des décrets importants de la France libre ont été pris à Brazzaville. Là, il est de retour à Brazzaville en 1900 44 pour une conférence d'une grande importance. Le conflit, à ce moment là, est en train de se résoudre.

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On est bien. On comprend bien que la guerre va tourner au profit des Alliés.

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Et le général considère que l'enjeu du conflit s'est bel et bien la condition de l'homme et que la guerre elle même, ditil, précipite l'évolution de l'empire français. Il souhaite que les habitants de cet empire puissent, je le cite, c'est lever peu à peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires.

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Vous imaginez l'importance de ce discours qui est en train tout simplement de préparer ce qu'on appellera après la guerre la décolonisation. Le discours de Brazzaville n'est pas un discours indépendantiste. D'ailleurs, quand vous le lisez, quand vous entrez dans les détails de ce que dit le général de Gaulle, on se rend compte qu'en fait, il est assez prudent et qu'il ne propose pas l'indépendance.

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Mais il va bien vers dans un mouvement qui sera le grand mouvement de la décolonisation et d'ailleurs. Et d'ailleurs, en 1958, lorsqu'il est devenu président du conseil, il n'est pas encore tout à fait président de la République au moment du retour du général de Gaulle au pouvoir. Il vient encore à Brazzaville le 24 août 1958 et il va. Il va prononcer un discours qui va être à l'origine de la communauté et va amorcer le grand mouvement d'indépendance de 1960. Pour moi, dans ces lieux historiques, que de souvenirs remontent dans mon esprit et dans mon cœur.

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Souvenir que nous avons symbolisé tout à l'heure quand nous sommes allés nous incliner devant la stèle élevée à la mémoire du gouverneur Félix Éboué. Ce sont les premiers mots de ce discours du 24 août 1900. 58 à Brazzaville. Des mots qui, vous le voyez, sont pour remercier Félix Eboué, car si le général de Gaulle a pu bénéficier, avec toute la France libre, du support territorial et du support militaire de l'Afrique occidentale de l'Afrique équatoriale française, et s'il a pu installer la capitale de la France libre pendant près de trois ans à Brazzaville, c'est parce qu'encore une fois, le gouverneur Félix Éboué l'avait rendu possible.

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Peut être qu'on peut dire que le grand homme de cette affaire ou le deuxième grand homme s'est bel et bien Félix Eboué. Nous retrouvons maintenant Christian Morin Bonjour Christian, bonjour Franck, merci de cette belle carte postale qui nous ramène des années et des années en arrière et une fois de plus, si tant est que ce soit nécessaire. On s'aperçoit quand même que le parcours osé gonflé je dirai pardon de ce terme un peu léger du général de Gaulle était plutôt un parcours avec obstacles.

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Ça n'a pas toujours été long, mais on imagine que il est allé à Londres et que tout s'est passé. Oui, mais non. Dans la joie, la bonne humeur, ça n'a pas été toujours le cas. Et puis, vous rappeliez toujours tout à l'heure l'écriture du général de Gaulle. De Gaulle, pardon, par rapport au gouvernement de Vichy, avec ses citations dans le verbe, l'écriture et l'aspect littéraire du jeu, leur organisme. Vous avez vu?

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Il parle pas du gouvernement de Vichy, dit l'organisme sise à Vichy.

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Je vous trouve Saint-Jo et Sagbo l'avait souligné d'ailleurs. Merci beaucoup, mon cher frère qu'on trouve demain matin. Je vous souhaite une bonne journée. Et si vous aimez le violoncelle, ça tombe bien, nous allons passer une demi heure dans un instant autour.