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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Si je vous parle d'un empereur à la barbe fleurie qui aurait inventé l'école Hob, vous allez me répondre. Sacré Charlemagne!

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Oui, sauf que Charlemagne n'a jamais porté de barbe et que l'école existait bien avant lui. Laissez moi vous brosser un portrait physique déjà de ce grand homme. Quand je dis grand, c'est au sens propre puisqu'on dit qu'il mesurait presque 1 mètre 90. Il y avait une certaine tendance à l'embonpoint avec une tête ronde sur un cou épais, les cheveux coupés au bol. Voyez que c'est assez différent de l'image, qu'on peut en avoir de grands yeux bien ouverts, une petite bouche sur un menton inexistant, et puis une grande moustache à la franque qui descend de chaque côté de la bouche.

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Une voix claire, paraît il, qui tranchait sur l'apparence du colosse de Charlemagne. C'est Charlemagne au physique du Charlemagne, par facilité carolo SMAG News Charles le Grand. Il n'a pas toujours été appelé le Grand. De son vivant, il n'était que Charles, bien entendu. Alors, à quoi ressemblait t il maintenant? Au moral. On dit que c'était un homme mesuré, pondéré, assez raisonnable, très respectueux des sages et des lettrés. Nous aurons l'occasion d'y revenir, ce qui tranche un peu sur le caractère des Francs de l'époque.

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Évidemment, un homme de commandement qui aimait avant tout être obéi et qui n'avait pas pour habitude de répéter deux fois ses ordres. Là aussi, je vous envieraient un mot. Homme d'action, enfin, d'une audace folle qui surprenait toujours ses adversaires non seulement par la rapidité des décisions qu'ils pouvaient prendre, mais par la fermeté avec laquelle il avait tendance à s'y tenir. Je vais vous demander de me suivre jusqu'à la chambre mortuaire de son père. Son père, c'est le roi Pépin qu'on appelle Pépin le Bref parce que lui, contrairement à son fils, était était petit.

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Nous sommes à Saint-Denis. Au mois de septembre 768, le roi est rentré de la province d'Aquitaine, qu'il vient d'ajouter au royaume des Francs. Et l'Hydro Pizzi l'immobilise tout à fait, ce pauvre roi Pépin. Son épouse, la reine Bertrade, est alors la reine Bertrade. C'est celle que dans les livres d'histoire, on appelle Berteaux au grand pied. Vous savez, elle est à son chevet, ainsi que ses deux fils, Charles. Celui qui nous intéresse, qui a 26 ans à l'époque, et le petit frère de 17 ans, Carlos.

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Et puis autour, il y a les évêques, les grands barons, etc. Bon, il faudrait entrer dans tous ces détails autour du lit d'agonie de pépin, dans cette pièce tendue de bannières. Non seulement tout le monde est triste et angoissé, mais les personnes présentes sont conscientes de la perte immense que le monde s'apprête à faire.

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La gloire de Charlemagne a, dans l'histoire, un peu éclipsé Pépin le Bref. Mais dites vous quand même que cet homme là était le fondateur de la nouvelle dynastie carolingienne? Que c'est lui qui a donné sa forme définitive à la future France? C'est lui qui a pacifié les différentes provinces, que c'est lui qui a fondé les bases d'une Église puissante et structurée en France. Que c'est lui qui a gagné sur les Lombards, un territoire qu'il a confié au pape.

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On peut donc parler de la naissance des États pontificaux. Bref, tout ça, c'est Pépin le Bref. Alors maintenant, comment est ce que ces deux fils vont vont gérer l'héritage, si je puis dire?

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Pépin Un défaut, c'est qu'il se croit irremplaçable et que, selon la coutume des Francs, au lieu de transmettre tout le royaume à son fils aîné Charles, il a décidé de le scinder en deux. Et en plus, il ne l'a pas fait à la façon mérovingienne en distribuant l'Austrasie à l'est, Tallin la Neustrie à l'ouest. L'autre nom, Pépin, a décidé de léguer tout le bloc oriental du royaume au jeune parlement et il a installé Charles dans une sorte de vaste arc de cercle de territoire qui donne le sentiment d'embrasser tout le royaume de son petit frère, de l'entourer d'une certaine manière, et ça fait une sorte d'arc atlantique.

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Pépin a pris ses fils pour des administrateurs et pas pour des rois. C'est ça la vérité, vous comprenez? Alors Charles est à Noyon maintenant, car lement est à Soissons. Inutile de vous dire que les deux frères ne s'entendent pas forcément. Bien entendu, ils sont amères. Ils estiment l'un comme l'autre qu'ils ont été lésés. l'Aquitaine, nouvellement conquise, avait été partagée entre les deux royaumes la partie maritime à l'ouest, à l'est, à Charles, la partie plus intérieure à l'État Parlement.

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Or, dès la première année, des troubles sur les terres de Charles vont justifier une intervention des Francs. Charles demande à son frère de lui prêter main forte. Évidemment que Parlement refuse.

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Et ça y est, c'est maintenant la crise entre les deux frères Franck Ferrand, christiques.

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C'est donc sur une sombrez banale querelle d'héritiers, que s'ouvre le règne de Charlemagne. Pour Charles, la défection de son frère n'est pas une surprise, mais c'est une épreuve et le jeune roi va devoir faire seule route vers Angoulême pour écraser les troupes rebelles de Nolte, qui n'a que le temps de s'enfuir jusqu'en Gascogne. Charles fait alors pression sur le duc de Gascogne pour qu'il lui livre le fugitif et non seulement il obtient gain de cause. Gascogne vient se placer du coup sous sa souveraineté.

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Voilà une occasion manquée pour qu'Armand WiDi que Charles allait toujours devoir forcer un peu le sort. La vérité, c'est qu'il n'est pas du tout au bout de ses peines. Il y a une personne que j'aime beaucoup. Cette brouille entre les deux frères, c'est la maman. Vous l'imaginez bien, c'est Bertrade. Forte personnalité. La reine Berte, elle ne va pas laisser sans réagir ses fils s'entre déchirer. Et déjà, elle a réussi à marier le cadet à une fille du roi des Lombards qui s'appelle Gerber Berge.

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Les noms de l'époque, c'est quelque chose.

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Elle se dit qu'en mariant Charles à Désirée, la sœur de Gerbert, elle renforcerait encore les liens familiaux et elle contribuerait peut être à rapprocher les deux frères puisqu'ils épouserait deux sœurs. De son côté, le roi des Lombards est plutôt d'accord. Il s'appelle Didier, le roi des Lombards. Celui qui est difficile à convaincre, c'est Charles dans cette affaire. En effet, lui s'est entiché d'une belle Franque qui s'appelle Emile Truc, qui avait prévenu les prénoms sont spéciaux Emile Truc, dont il a déjà eu un fils.

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C'est lui qui deviendra Pépin le Bossu. Il va néanmoins céder aux instances de sa mère Charles et accepter d'épouser cette princesse Désirée. Sauf que la malheureuse n'est pas gâtée par la nature et que le jeune roi, en la voyant, est complètement déçu. A l'époque, il n'y a pas de photo, il n'y a même pas de portrait qu'on puisse échanger et c'est pour se faire une idée de qui on va épouser. Pour vous dire que Charlemagne est un homme à femmes, il multipliera les conquêtes dans tous les domaines et conquêtes militaires, mais aussi les conquêtes amoureuses.

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Outre ses épouses successives, la sublime Hildegarde, la cruelle face Prade, la charmante lui garde, il aura quatre ou cinq concubines dont l'histoire a gardé la trace et une infinité de maîtresses dont on n'a rien gardé du tout. Il reconnaîtra en tout quatorze enfants. En attendant, son premier mariage avec Désirée de Lombardie a rendu le pape furieux. Le pape Étienne 3. La papauté est en conflit permanent avec les Lombards et elle n'apprécie pas. Mais alors pas du tout de voir les deux fils de l'ancien protecteur marier avec les deux filles de celui qui est maintenant pour le pape un véritable persécuteur.

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La réprobation papale n'empêche pas Charles de convoler en justes noces sans que le but de rapprochement visé par la reine Bertrade puisse être atteint. Et pour cause, puisque le 4 décembre 771, le petit frère Carlo meurt prématurément. Il meurt près de Laon, à Corbigny, exactement. Et voilà que Charles va devoir forcer le sort. Il aurait pu laisser filer les choses. Non, pas du tout. Il décide, sans perdre de temps, de spolier purement et simplement ses neveux.

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Il déclare récupérer pour lui seul l'ensemble des territoires de son frère. On peut dire que déjà, le royaume autrefois morcelé de pépin et reconstitué.

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Le nouvel Orchestre philharmonique de Radio France, sous la direction de Armin Jordan, a interprété le prélude de ce Roi Arthus d'Ernest Chausson, Franck Ferrand, Ratu Christiques.

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Les parents de Chausson n'avaient pas pensé aux personnes de radio qui, plus tard, seraient obligés de dénoncer ces musiques. Ernest Chausson, vous avouerez qu'il faut pouvoir le dire. Bref, nous sommes avec Charlemagne qui maintenant va devoir se battre contre les Lombards. Était inévitable, cette guerre contre les Lombards et le roi Didier vient d'envahir les territoires confiés au pape naguère par Pépin le Bref. Or, le roi des Lombards a juré de forcer le souverain pontifes. Maintenant, c'est Adrien 1er, peu importe il.

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Il a juré de l'obliger à sacré roi des Francs. Les fils de Carloman et Gerbert, donc les rivaux, les concurrents directs de Charlemagne, dont on sait bien que Charles ne va pas laisser passer une aussi belle occasion de montrer de quel bois il se chauffe à toute l'Europe. Le nouveau roi de tous les Francs, c'est par son armée. La moitié passera par le mont Saint Gotthard, l'autre par le Mont-Cenis et les deux en dévalant sur Didier comme une avalanche de fer.

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Les deux vont tailler les Lombards en pièces et les forcer à une prompte retraite. Gerbert et ses rejetons en sont pour leurs frais. Les voilà qui s'enfuient à Vérone, où Charles les rattraper. Les faits prisonniers. Quant à Didier lui même, il s'est replié dans Pavie, sous les murs de laquelle les Francs vont mettre le siège. Tout est bientôt consommé. Sauf qu'entre temps, ce long siège de Pavie a donné l'occasion à Charles de se rendre à Rome à la rencontre de souverains pontifes au cours duquel il n'avait pas hésité à voler le samedi saint.

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Le pape Adrien 1er, apprenant que le roi des Francs n'est plus qu'à 30 000 à la Ville éternelle, lui a envoyé une brillante délégation. Lui même est sorti hors les murs pour accueillir Charles. Les chants des enfants de chœur accompagnent tout ce monde jusqu'à la basilique Saint-Pierre. Rien à voir avec la basilique actuelle était la basilique de l'époque. Vous imaginez le roi? Pour entrer, appris dans sa main gauche, la main droite du pape? C'est un symbole très fort puisque maintenant, Charlemagne est présenté, sera présenté comme le protecteur de la chrétienté.

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Et les voilà qui s'avancent main dans la main dans cette basilique même où, un quart de siècle plus tard, Charlemagne sera sacré empereur. La considération religieuse est si forte chez Charles qu'il se comporte différemment selon qu'il affronte des chrétiens, par exemple les Lombards. On vient de le voir ou des païens comme ces Saxons qu'il passe son temps à décimer littéralement tous les étés. Les Saxons sont ses grands ennemis. Et alors, il les massacres, eux, littéralement.

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La préoccupation religieuse, d'ailleurs, dépasse le cadre militaire. Elle permet de comprendre Charlemagne sous ses autres visages, celui de législateur, d'administrateurs, d'hommes de culture et de belle civilisation.

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Charles, je vous l'ai dit, est en tout cas un grand politique. Il a passé sa vie à forcer le destin et c'est vrai aussi en politique intérieure. On a beaucoup écrit qu'il était un grand législateur, leur législateur. Ce n'est pas comme comme on dirait, un législateur de nos jours. Disons que la plupart des actes rendus par le souverain et dont on conserve une trace sont naturellement des actes réglementaires ou administratifs. Mais dans les Capitulaire de Charlemagne, on retrouve une volonté très nette de jurisprudence, une volonté de normalisation du droit.

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Tout ça a été un petit peu en friche avant lui. Louis l'ordonne, il est pur, il classifie. Charles a a toutes sortes de denvoyer dans les différents États et il leur envoie ses lettres qu'on peut lire dans les capitulaire. C'est écrit dans un style inimitable, à la fois coloré, juste toujours un peu paternel. On a l'impression. Quand on lit ses textes, on a l'impression d'entendre Charlemagne parler ce qui se manifeste le plus dans ses textes envoyés aux missi dominici, comme on les appellera les envoyés de l'empereur.

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Enfin, pour l'instant, du roi. Ce qui se manifeste, c'est une lutte permanente pour se faire obéir de ces gens. Il veut se faire obéir, Charlemagne.

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C'est ce que l'on appellera d'ailleurs la renaissance carolingienne, en oubliant un peu vite que l'Antiquité romaine n'était après tout pas si éloignée à l'époque. On est à la fin du 8 ème siècle et l'Empire romain? Je me permets de vous le rappeler. l'Empire romain d'Occident avait chuté en 476, c'est à dire juste un peu après la moitié du cinquième siècle. Toutes proportions gardées, c'est néanmoins sur le modèle de Rome que Charles entend bâtir le Grand Palais des Francs, entre Rhin et Meuse, à Aix également, qui deviendra Aix la Chapelle après la construction de la fameuse chapelle par les soins de Charles.

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Les architectes qu'ils emploient s'inspire directement du modèle romain dont ils vont reprendre les colonnes, les arcs, les voûtes, etc. On construit un grand palais pour Charles à Aix. La plus vaste salle, au premier étage du corps principal, mesure 46 mètres de long sur 20 de large près. Mètres carrés pour une salle civiles de réception au 8 ème siècle, c'est absolument unique, ça, bien entendu. Or, dans ce palais, le souverain convie la fine fleur de ce que j'ai envie d'appeler l'intelligentsia de l'époque.

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C'est à Aix qu'il faut imaginer les réunions pittoresques et sans doute très stimulantes de cette académie du Palais qui voulait renouer avec les grands cénacles grecs et romains. Là, les savants réunis prennent des surnoms latins. Il disserte de tous les grands sujets, un peu comme on le fait à Byzance à la même époque, bien entendu. Et si, s'il? Se demande t on si Aix la Chapelle était la troisième Rome après la deuxième qui était Constantinople? L'indolence de nos ancêtres avaient presque réduit à rien l'étude des lettres, note Charlemagne lui même dans une de ces fameuses circulaires.

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Et nous invitons tous ceux que nous pouvons décider, par notre exemple, à pousser jusqu'au bout l'étude des livres sacrés. Il y a un certain nombre d'intellectuels autour de Charlemagne. Je citerai bien sûr le célèbre Alcuin, qui est d'origine britannique.

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L'attention de Charles va se concentrer sur l'enseignement et c'est comme ça qu'on va dire de façon un peu un peu rapide qu'il est l'inventeur de l'école. Bien sûr que l'école existait longtemps avant, mais il va encourager la lecture, l'écriture. Il va créer partout des Scriptorial. C'est en quelque sorte le restaurateur des lettres. Le Bénédict, tous de la messe vocale de Charles Gounod, étaient interprétés par le chœur de la radio flamande sous la direction d'Hervé Niquet. Franck Ferrand sur Radio Classique.

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A priori, ce soldat, cet homme d'action élevé pour combattre, n'était pas ce qu'on appelait un clerc. C'est comme ça qu'on nommait les intellectuels à l'époque, mais ça ne va pas l'empêcher de chercher constamment à se cultiver lui même. Et sous son règne, la graphie absolument illisible des temps mérovingiens va faire place à cette belle Acette lumineuse et tellement agréable calligraphie qu'on appelle Karoline, dans laquelle n'importe qui, même aujourd'hui, peut lire à livre ouvert. La grammaire latine redevient une discipline en vogue.

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Charles lui même, bien qu'il s'exprime ordinairement dans un dialecte germanique, Charles est un brillant orateur en latin. Son seul point faible dans ses disciplines littéraires, c'est l'écriture quand il était enfant. Chez Pépin le Bref, l'idée d'apprendre à écrire à un futur chef de guerre aurait été complètement inouïe, bien entendu. Eh bien, à cinquante ans passés, Charlemagne va apprendre à écrire. Un grand chroniqueur de ses amis, Eginhard, pour ne pas le nommer, nous révèle que le souverain, caché sous les coussins de son propre lit, un certain nombre de tablettes et de parchemins, et ces derniers lui proposer des modèles d'un calame hésitant, j'allais dire d'une plume hésitante et maladroite.

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Il s'efforçait de reproduire de son mieux sur les tablettes. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'aime me représenter, Charlemagne approchant sa lampe en pleine nuit et peuplant ses heures d'insomnie de chefs d'État toujours plein de problèmes d'exercices d'écriture, ceux d'un élève appliqué à tous les écoliers d'Europe apprendront par la suite que Charlemagne a inventé l'école.

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Ils apprennent aussi qu'il a été couronné en l'an 800. Ce qu'on oublie généralement, c'est de leur dire qu'à cette époque, lui même ne recherchent pas du tout l'empire. Il ne tient pas à se mettre sous la tutelle de quiconque fusse du pape à Constantinople. l'Impératrice Irène, qui est la seule héritière de Rome et de ses grandeurs, vient de se faire couronner empereur. Ça ne s'invente pas. Ça risque de raviver la vieille querelle entre l'Empire d'Orient et l'Empire d'Occident.

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Oui, mais. Sauf que à Rome, le nouveau pape s'appelle Léon 3 est un pape contesté. Il vient d'être agressé en avril 799 par un certain nombre d'opposants à sa personne et il va chercher un soutien fort. C'est pour cela qu'il va attirer Charles dans la Ville éternelle. Le couronnement de celui qu'on appellera la maintenant oui, vraiment et en plein Charlemagne aura lieu huit mois plus tard. C'est la célèbre cérémonie qui prend place au matin de Noël de l'an 800.

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Par la suite, nombreux seront les empereurs qui voudront renouer avec le souvenir de Rome et se réclamer de Charlemagne comme intercesseurs. Ce sera le cas de différents titulaires du Saint-Empire romain germanique Othon Premiers, puis surtout Othon. 3 Nous sommes en l'an 1000. l'Empereur, donc, 200 ans après le sacre de Charlemagne, l'empereur Othon 3 décide de se placer officiellement sous le patronage de l'empereur. Et pour bien marquer les esprits, il décide d'aller ouvrir à Aix la Chapelle la sépulture du grand souverain des Francs, Franck Ferrand.

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Christiques.

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Nous sommes le jour de la Pentecôte et voici ce que nous dit le chroniqueur de l'époque Nous entrammes chez Charlemagne. Il ne geiser pas, mais se tenait sur un trône comme s'il était vivant, la tête ceinte d'une couronne d'or. Il tenait un sceptre dans ses mains couvertes de gants que les ongles continuant à pousser avaient troué. Au dessus de lui se trouvait un arc remarquable, construite en pierre de taille et en marbre. Arrivé en sa présence, nous avons perçu une odeur très forte.

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Nous l'avons adoré. Genoux fléchis, l'empereur Othon 3 le revêtit de vêtement blanc, lui coupa les ongles et répara tout ce qui était endommagé autour de lui. Aucune partie du corps de Charles n'avait subi l'atteinte de la corruption. Un petit morceau du haut du nez qui s'était brisé fut remplacé par une plaquette en or autant trois en levant en outre une dent à Charlemagne. Puis il referma le sépulcre et se retira.

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Si vous le voulez bien, c'est moi qui vais me retirer, laissant la place à notre Charlemagne de Radio-Classique qui s'appelle Christian Morin Christian le Grand. Bonjour et merci. Bonjour Franck et je n'ai pas de dent contre vous à propos de Charlemagne. J'en profite pour rappeler mon cher Franck aux auditeurs. Vous retrouve sur ces news de dimanche à 14 heures et ce dimanche à 14 heures dimanche prochain avec Marc Meulemans. Et bien vous, Ecos, vous évoqueraient tout nouveau, justement Charlemagne.

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Duel marque maintenant. Duel amicale, bien sûr, et historique entre Marc Menant et Franck Ferrand sur ces news dimanche prochain. Dans un petit instant, le début de ce classique et nous sommes très heureux avec Bertrand.