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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte le général de Gaulle. Depuis la. Avril 1966, samedi, samedi 23 avril 1966, c'est par avion c'est sous la pluie que Charles de Gaulle arrive à Lille.

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Il est ici pour une visite de quatre jours.

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Il va visiter l'ensemble des départements du Nord et du Pas de Calais. Le président de la République va prendre un long bain de foule, ses bains de foule extraordinaires qui jalonnent toute son existence. Il va serrer d'innombrables mains. Il n'avait pas de distanciation sociale à l'époque. Il est là, devant la préfecture. Il se rend ensuite au Parc des expositions pour inaugurer la 41ème Foire internationale de Lille. Et alors? Il faut bien imaginer qu'il est entouré de toutes sortes d'officiels.

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Il va couper le ruban. Bien sûr, il visite les stands et il s'arrête sur le stand de l'aménagement du territoire, sur les stands des industries houillères de la région. Très important. On est en 1966, je vous l'ai dit à l'époque. Déjà, il y a de grands problèmes industriels dans la région. Le chef de l'Etat, ensuite, va retourner à la préfecture pour présider une réunion de la conférence administrative régionale.

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Il y a 800 personnes qui ont tenu à assister à cette réunion historique et il va prononcer là un discours, après quoi il recevra des personnalités de la région, des élus, des chefs d'entreprises, des syndicalistes, etc. Il donnera à la préfecture. Il va se reposer ensuite pendant une partie de la matinée.

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Et ce qui est intéressant, ce qui est important, c'est de voir que le général de Gaulle va rester à Lille pendant toute cette journée du dimanche 24 avril.

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Alors, il se rend le matin à l'église Saint-André pour assister à la messe. Et c'est dans cette même église, figurez vous, qu'il avait été baptisé quelque 76 ans plus tôt. Baptisé A cette église Saint-André de Lille, troisième d'une famille de cinq enfants, le général de Gaulle Charles. À l'époque, il est né tout près, tout près de cette église, au 9 de la rue Princesse. Il était né le 22 novembre 1800 90.

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La rue Princesse était à l'époque une artère extrêmement vivante, avec des estaminets et des échoppes de marchands et d'artisans, et pas mal de faïenciers, notamment. On est à Lille.

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Après tout, il a vu le petit Charles du petit va être assez vite, très grand pour tout vous dire, mais il a vu le jour au domicile de ses grands parents maternels, Julia et Jules Émile Maillaux, qui étaient des industriels du textile.

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Les parents de Charles vivent à Paris, mais la tradition familiale voulait que la naissance des enfants se fasse chez les grands parents maternels.

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Il n'y avait pas de clinique où l'on allait accoucher à l'époque, bien sûr, la maison. Imaginez une grande demeure bourgeoise du 18ème siècle, maison cossue construite autour d'un porche central et qui se divise en deux parties avec le logis, d'une part, où naît Charles. Et puis un bâtiment où réside une tante de Charles et son époux, qui était autrefois une annexe à la fabrique de textile.

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Oui, on reste complètement imprégnés de ces traditions textiles. Bien entendu, il y avait autrefois 60 ouvriers et ouvrières dans cette usine. Il y avait un magasin destiné aussi à vendre les produits une fois terminé.

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Et lors de la naissance de Charles, toute la famille, évidemment, est réunie. Il y a le père Henri de Gaulle, descendant d'une famille qui a exercé les professions libérales, administratives, etc.

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Louis Henry est professeur à Paris. Il est professeur au collège de l'Immaculée Conception, qui est un collège tenu par des Jésuites et d'ailleurs. Il est le seul professeur laïc de cet établissement et il se trouve que quatre ans plus tôt, il s'est donc marié avec l'une de ses cousines, Jeanne Maillaux, qui vient d'une famille de la bourgeoisie industrielle du Nord. Vous l'aurez compris, après le baptême à l'église Saint-André, quelques heures seulement après la naissance de Charles, les parents et le nouveau né vont rentrer à Paris.

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Parce que la vérité, c'est qu'ils habitent à Paris, au 15 de l'avenue de Breteuil.

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Franck Ferrand raconte le général de Gaulle. Le petit Charles va grandir.

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On peut dire, dans une famille très traditionnelle, un catholique monarchiste, très patriote. Le père a d'ailleurs été blessé pendant la guerre de 1870 et il a gardé de la défaite face à la Prusse le plus cuisant des souvenirs. Il écrira le général de Gaulle dans ses Mémoires de guerre. Je le cite Mon père, homme de pensée, de culture, de tradition, était imprégné du sentiment de la dignité de la France. Il a découvert l'histoire. Ma mère portait à la patrie une passion intransigeante, à l'égal de la piété religieuse.

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Mes trois frères, ma sœur, moi même avions pour seconde nature une certaine fierté anxieuse au sujet de notre pays.

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Cette certaine fierté anxieuse, c'est celle qui, d'une certaine manière, accompagnera de Gaulle pendant toute cette carrière au service du pays et toujours dans les mémoires de guerre.

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Si vous avez une chose à lire pendant les prochaines vacances de Noël, c'est une évidence. Ce n'est pas parce que c'est l'année de Gaulle, c'est parce que c'est tout simplement passionnant. Ce sont ces merveilleux passionnants Mémoires de guerre du général de Gaulle qui sont d'abord écrits dans un style extraordinaire et qui offre sur l'ensemble des sujets abordés une hauteur de vue incomparable.

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Je le cite.

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Rien ne me frappait davantage que les symboles de nos gloires, écrit le général de Gaulle, nuit descendant sur Notre Dame, Majesté du soir à Versailles, arc de triomphe dans le soleil, drapeau conquis foisonnante à la voûte des Invalides.

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Rien ne me faisait plus d'effet que la manifestation de nos réussites nationales en enthousiasme du peuple au passage du tsar de Russie. Revue de Longchamp, merveille de l'exposition avec un grand premier vol de nos aviateurs.

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Rien ne m'attriste plus profondément que nos faiblesses et nos erreurs révélées à mon enfance par les visages et les propos abandon de Fachoda, affaire Dreyfus, conflits sociaux, discorde religieuse, éducation stricte, évidemment chez les Degoul, mais dans une famille très aimante et très unie. C'est important de le dire.

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Sa sœur, la sœur de Charles, Marie-Agnès, écrira Mes frères et moi n'avons gardé que de bons souvenirs de notre enfance. Nous n'étions pas très gâtés, mais nous étions heureux parce que nous étions entourés de l'affection de nos parents et qu'eux mêmes s'entendaient très bien.

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La paix régnait à la maison.

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Ça, c'est aussi peut être un des secrets qui ont expliqué l'inébranlable, l'inébranlable stabilité de cet homme d'Etat.

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De Gaulle est scolarisé. De Gaulle? Charles? Devrais je dire.

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Il est scolarisé à 6 ans à l'école des Frères des écoles chrétiennes de la paroisse Saint-Thomas d'Aquin, lors des vacances de Pâques ou à Noël à la Saint Nicolas, lors de la braderie, bien sûr, début septembre.

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Inutile de vous dire qu'il revient dans la maison natale de Lille.

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Toute sa famille est réunie ses frères, ses sœurs, ses cousins cousines. Il va retrouver là sa grand mère maternelle, dont je vous ai dit qu'elle s'appelait Julia et qu'il surnomme bonne maman, femme d'une grande piété. Elle va à la messe tous les matins. D'un caractère assez autoritaire, elle interdit la musique, les arts, parce qu'elle estime que ce sont des instruments du diable. Selon elle, les enfants n'ont pas le droit de faire de bruit dans la maison et non seulement ils n'ont pas le droit de faire de bruit.

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Mais ils ont le devoir de faire le silence.

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Voyez un peu l'ambiance. C'est dans le jardin d'hiver, dans une salle de jeux, qu'on appelle le Loir Loirat. Enfant, ça ne s'invente pas que Charles va jouer avec ses cousins.

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Sur les photos de l'époque, on le reconnaît parce que tout simplement, il est plus grand. Voyez à chaque fois cette ribambelle des enfants de Gaulle. Il y en a un qui dépasse de deux têtes tous les autres. Il est grand, il joue au diabolo, fléchettes au football. Il se promène dans le quartier royal avec son père qui ordonne à ses enfants de former les rangs.

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Ça vous donne quand même une idée. L'été, on se baigne sur la Côte d'Opale. On se rend également à la façade de l'Esplanade, un boulevard de Lille où les forains s'installent le long de la Deûle avec l'argent que lui donnent les gens de la famille, et notamment sa grand mère.

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Quand même, il va faire des tours de manège. C'est la ducasse, comme on dit dans le Nord. C'est comme ça, je vois. Je vois tous les auditeurs lillois opiner du chef. Ça doit donc bien être ça, bien sûr, de temps en temps.

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On va aussi s'offrir une petite pâtisserie chimère. Bien sûr, une maison qui existe depuis 17 161.

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Mais ce que le petit Charles aime par dessus tout, ce sont les longues batailles de soldats de plomb.

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Voyez quand même déjà à chaque partie. Il se réserve le commandement de l'armée française. Il abandonne à ses frères les armées italienne et autrichienne et sa nièce, la très célèbre et très remarquable Geneviève de Gaulle-Anthonioz, racontera beaucoup plus tard, dans les années 90. L'anecdote suivante. Les enfants retrouvés, tous les gamins des alentours et Charles organisaient des petites guerres dont il était évidemment le général en chef, dit elle. Et un jour, ma grand mère me racontait qu'ayant vu l'un des frères de Charles, Pierre, en train de pleurer, elle lui a demandé Pourquoi pleures tu?

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Pierre? Il a répondu Charles m'a battu parce que j'étais l'agent de liaison. Et quand l'ennemi m'a attrapé, j'ai livré le pli à l'ennemi. Crime impardonnable pour le général en chef de Gaulle.

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On pourrait croire à une marche de soldats de plomb. En fait, cet extrait des scènes pittoresques de Jules Massenet, l'Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande, était sous la direction de Jean-Yves.

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Franck Ferrand raconte que le général de Gaulle. Depuis lors, il y a parmi les Lillois qui sont venus et les gens de la région Hauts de France qui sont venus assister à cette émission. Ce matin, il y a quelques élèves.

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Jean aperçois et je suis bien obligé de dire devant devant ces jeunes gens, que de Gaulle n'était pas un très bon élève. Il était en revanche absolument excellent en lettres et en histoire. À sa l'histoire, c'était véritablement sa passion. Il avait lu, bien sûr, comme tous les enfants de l'époque, qu'il avait lu Jules Verne, Paul Féval et sans doute la comtesse de Ségur, mais aussi son père, son grand père lui ont fait découvrir Barrès et Péguy.

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Bergson également à l'adolescence. Ses écrivains favoris seront Dickens, Rostand, Daudet, mais aussi et peut être d'abord et avant tout, ces grands auteurs de l'Antiquité dont il va faire ses références.

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Car c'est un classique de Gaulle au sens propre, et c'est quelqu'un qui aime l'Antiquité grecque et romaine et qui la connaît magnifiquement. Il va aller jusqu'à écrire lui même une pièce de théâtre comique qui s'appelle La mauvaise rencontre.

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Dans cette pièce, on voit un brigand et un voyageur qui s'affrontent. En fait, c'est une sorte de joute verbale. Mais ce n'est pas parce que, très tôt adolescent, il compose ce genre de pièce que pour autant, il a l'intention de devenir écrivain. Lui, il veut devenir militaire. Il le sait depuis toujours. Il a été passionné par les récits que son père a pu lui faire de la guerre de 70. Animé par cet esprit de patriotisme qui est, disons le aussi, un esprit de revanche.

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De ces années de l'après 1870 et évidemment, il va préparer le concours de Saint-Cyr et il va devenir officier. Il voulait, comme il le dira et comme il le répétera, il voulait être utile au pays.

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Il se voit même un grand destin. Il écrit à 15 ans, Campagne d'Allemagne, ça, c'est une fiction d'une vingtaine de pages qui est censé se passer en 1930, donc bien plus tard, et dans laquelle l'Allemagne déclarer la guerre à la France.

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Vous allez me dire pas besoin d'être à l'époque un grand prophète pour imaginer ça avant. Tout le monde n'attendait que cet instant. l'Organisation fut faite très rapidement, écrit le tout jeune écrivain. Le général de Gaulle fut mis à la tête de 200 000 hommes de 518 canons. Le général de Boisdeffre commandait une armée de 150 000 soldats et 510 canons. De Gaulle eut vite pris son plan. Il fallait sauver Nancie, lui donner la main ad Boisdeffre, écraser les Allemands avant leur jonction qui nous serait sûrement funeste.

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C'est complètement fou de voir ce tout jeune homme qui se projette déjà dans ce qui va grosso modo être sa vie plus tard. Il est donc, vous l'aurez compris, le vainqueur, ce Charles de Gaulle qui va suivre l'enseignement des jésuites français de Belgique au Collège du Sacré-Cœur. Il se consacre à l'époque qu'à la préparation militaire. C'est son objectif. Comme il n'est pas très bon en math, il va faire des efforts, bien entendu. Il essaie d'être le meilleur dans toutes les matières.

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Et à l'été 1908, il va aller passer ses vacances.

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J'allais dire chez l'ennemi. En tout cas en Allemagne, pour perfectionner son allemand. Parce que c'est une des épreuves, évidemment.

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Dans De Gaulle, stratège au long cours, François Kersaudy, qui, chez Perrin, vient d'ailleurs de publier un livre magnifiquement, très, très beau, très vif, très léger et très beau livre de François Kersaudy, nous dit les lettres à sa famille, donne une idée du sérieux avec lequel il s'efforce de maîtriser la langue allemande.

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Elles permettent également de constater qu'il s'intéresse très peu au paysage et au folklore, mais que ses observations et ses déductions en matière d'histoire, de géostratégie, de politique internationale sont très remarquables de la part d'un jeune homme de 17 ans.

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Pavots Ier vit à la tête de l'Orchestre de Paris, accompagné Renaud Capuçon dans ce premier mouvement de la Symphonie espagnole, d'un certain Edouard Lalo, né Néné à l'île.

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Franck Ferrand raconte le général de Gaulle depuis. Alors, à la rentrée 1908, Charles entre au lycée au collège Stanislas Sainte-Anne, comme on dit, il va préparer toujours l'entrée à Saint-Cyr avec cette fois des résultats excellents.

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Il est devenu très bon en économie politique, en stratégie et en études démographiques, etc. Il faut lire certaines de ses copies.

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Je n'ai pas le temps de le faire ce matin comme ça, mais il y a des copies qui nous sidère par la maturité des points de vue qui sont exprimés et l'élégance, l'efficacité avec laquelle tout cela est exprimé.

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Le voilà donc à Saint-Cyr Saillé en septembre 1909. Du premier coup, ce qui est rare, il est classé cent dix neuvième sur 221 admissibles. Normalement, il faut surprendre à plusieurs reprises pour entrer à Saint-Cyr, comme l'exige le protocole.

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Il va passer un an parmi les conscrits d'un régiment affecté à la caserne du 3e bataillon du 33e régiment d'infanterie Darasse Fermettes 92.

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Oui, j'ai oublié de vous dire ça quand même. Il passe pas tout à fait inaperçu au deux de ses camarades, qui ont une taille moyenne à l'époque d'un mètre 68. Ça vous donne une idée. Tout le monde l'appelle la grande asperge, tout simplement.

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Son surnom en chambrée, ce sera double mètre. Il y en a aussi. Ça, c'est moins gentil qu'ils l'appellent Cyrano. Parce que vous savez qu'il a un grand nez. Un peu comme le héros d'Edmond Rostand. Malgré les exigences des sous officiers, Charles a le temps d'écrire une histoire tragique, histoire d'amour qui s'appelle le secret du spahis.

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Ça doit travailler quand même. Et puis, il donne des conférences conférences auxquelles les hauts gradés du régiment se mettent à venir. Ils prennent l'habitude d'écouter celui qui d'abord est caporal, puis sergent, etc. Avant d'intégrer pleinement Saint-Cyr en octobre 1910. Nos journées sont mieux que remplies avec nos cours, nos études et nos exercices militaires, écrit il à sa mère.

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L'escrime, le cheval, la gymnastique. En dépit d'un an de régiment, nous sommes un peu courbatures par ses débuts très brusques d'occupation si diverses.

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Franck Ferrand raconte que le général de Gaulle.

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Depuis, je vous l'ai dit, les notes du jeune homme sont maintenant excellentes, sauf en équitation, en escrime et surtout au tir. Là, il a souvent moins que la moyenne. On va le surnommer Connétable. Du fait de la tendance qu'il peut avoir incarné toujours l'autorité. Il y a des idées monarchistes chez cet homme qui, au milieu de ses camarades républicains, le font distinguer, comme le connétable. Il est assez redouté par certains professeurs. Il arrive qu'il sache plus que sur un certain nombre de sujets.

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Le voilà sous lieutenant qui va rejoindre la sixième compagnie de ce fameux 33ème régiment d'infanterie, Darasse, où il va être chargé d'instruire les 70 conscrits.

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Il va animer toutes sortes de conférences. Je vous raconterai ça demain. Nous parlerons notamment de sa rencontre avec celui qui, à l'époque, dirige ce régiment d'infanterie qui n'est autre que un certain colonel Philippe Pétain. Bien qu'il s'agisse là de la période la plus méconnue de son existence, de Gaulle n'a jamais oublié son enfance et n'a jamais oublié les instants qu'il avait passé et les moments qu'il avait passé les vacances, notamment dans sa ville natale de Lille. Et vous savez que même à l'Elysée, il ne perdra jamais l'habitude de se faire livrer très régulièrement les fameuses gaufres à la vanille de chez Merde.

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C'était sans doute sa madeleine de Proust à lui. En 1958, il évoquera le souvenir qu'il garde de la ville de sa naissance.

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Nulle part mieux qu'à Lille, je ne me sens en correspondance, en union avec ceux qui vivent avec ses pierres, ses rues, ses monuments.

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Chaque fois que j'y reviens, je me sens redevenir Lillois.

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En 64, de Gaulle a ordonné une enquête officieuse des Renseignements généraux sur la fameuse maison du 9, rue Princesse.

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Il se dit il se répète et se murmure dans Lille qu'il aurait l'intention de racheter cette maison.

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On n'en saura jamais vraiment beaucoup plus sur le sujet. Il déclarera tout de même un jour avec l'âge, c'est toujours l'enfance qui prédomine. Et si je pouvais être moi même, ce serait probablement rue Princesse, où je suis né.

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Je vous propose d'applaudir pour accueillir Christian Morin. Merci beaucoup.

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Merci, c'est très, très gentil à vous, Lillois et Lilloise, et merci à vous pour Je vous promets Christians, de vous consacrer bientôt une émission qui sera sur votre enfance bordelaise. Ça ira, ça ira, ça ira. Mais il y aura beaucoup à dire à demain. Franck, toujours à Lille, depuis les salons de l'hôtel de région des Hauts de France.