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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Des repères qui s'estompent, un gouvernement bousculé, des services débordés, une population qui, du jour au lendemain, perd les certitudes qui faisaient sa tranquillité, la peur et la délation, qui s'immisce dans les relations humaines avec le sentiment tragique et vertigineux que plus rien ne sera comme avant. Pour comprendre 1940, il suffit d'analyser 2020. Hélas, quatre 80 ans après, nous sommes mieux placés que nos devanciers.

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Sans doute pour comprendre ce qu'ont pu éprouver les Français lors de cette année fatidique de l'invasion allemande et de l'écroulement de la Troisième République lorsqu'ils l'ont conçu. Les commissaires de l'exposition des Invalides étaient sûrement loin d'imaginer ce terrible jeu de miroirs. L'exposition, pourtant, s'intitule Comme en 40, clin d'œil à l'expression familière, évidemment devenue a posteriori incroyablement prophétique, jusqu'au 10 janvier prochain.

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Vous pourrez aller revivre au Musée de l'armée la campagne de France, le choc de la défaite et ses conséquences, la mise en place du régime de Vichy et l'espoir naissant à Londres, les images terribles de l'Exode ou de Montoire, des souvenirs exaltant du sursaut de l'Empire ou du 11 novembre. Des étudiants comme en quarante et une de ces belles expositions qui vous donne à réfléchir et à méditer. On n'en sort pas indifférent et dans le beau catalogue de l'exposition publié en coédition par Gallimard et le Musée de l'armée.

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Je lis les lignes suivantes à propos de la débâcle et des réactions qu'elle a pu susciter. Je cite L'aveuglement collectif n'a pas offusqué la lucidité de quelques uns, l'historien et héros de la Grande Guerre Marc BLOQUES. Il y aura une autopsie de la débâcle méthodique, sans complaisance ni partisanerie. L'étrange défaite, rédigée de juillet à septembre 1940, est parue de manière posthume, explore les faiblesses militaires et sociales qui causèrent la chute de la France. Ces mots sont du président Emmanuel Macron, qui ajoute lucidité réparatrices, car elle esquisse en creux les réformes nécessaires à mener.

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Le jour venu, quel écho! 80 ans plus tard, pour peu que vous lisiez sanitaire au lieu de militaires?

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Franck Ferrand, c'est raté. Alors revenons, si vous le voulez, sur cette extraordinaire débâcle de 1940 pour en prendre la mesure.

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Il faut revenir au début du mois de mai. À l'époque, cela fait 8 mois déjà que la France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Allemagne dans la foulée de l'invasion de la Pologne par Hitler.

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Vous savez, ça fait donc 8 mois qu'on est en guerre sans être en guerre.

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D'une certaine manière, c'est ce que le romancier Claude Jamet a surnommé la drôle de guerre, une sorte de veillée d'armes dans laquelle on s'installe progressivement et on finirait presque par douter même de la réalité de ce conflit.

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Il y a quand même en France quelque cinq millions de jeunes soldats mobilisés dans toutes les armes, avec tout ce qui fait la vie militaire et les petits arrangements, les manoeuvres, les popotes, le théâtre aux armées, les roulements, les permissions qui jouent un rôle extraordinaire.

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Bref, on est sur le pied de guerre. Mais ce n'est pas véritablement l'affrontement qui commande cette gigantesque armée, le généralissime Maurice Gamelin Gamelin.

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À 67 ans, il a installé son état major, son PC, son poste de commandement, en partie de manière souterraine, au château de Vincennes. C'est très intéressant à voir d'ailleurs, le PC de Gamelin.

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Il faut vous dire quand même que l'idée de Gamelin est celle de tous les stratèges qui l'entourent, c'est de défendre, défendre, défendre. On est seulement 21 ans après la Grande Guerre et on ne veut plus du tout des offensives à répétition qui, au moment de 14/18, avait créé un tel carnage.

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Gamelin, en tout, dispose d'une centaine de divisions dont il a placé les deux tiers derrière la fameuse ligne Maginot.

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Entre parenthèses, c'est quand même un paradoxe puisque quand on avait construit la ligne Maginot, c'était précisément pour immobiliser des troupes. On considère que la ligne en question, elle, est inviolable. Elle s'arrête au niveau de la frontière belge, donc on va faire très attention à la Belgique. La question belge est tellement au cœur de la réflexion de nos stratèges français à l'époque qu'on a carrément même décidé d'envoyer l'armée. Toute l'aile gauche de l'armée française entre en Flandres et en novembre.

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En novembre 39, à la demande du président Daladier, président du conseil, on va même accepter l'idée de pousser jusqu'à la plaine de Brabant. C'est vous dire si on a retenu la leçon de l'invasion du bassin industriel et minier du Nord en 1914.

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Bon, je rappelle quand même que l'attitude française et défensive, mais qu'elle n'est pas passive.

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La preuve Édouard Daladier. Daladier est un homme très intelligent, mais c'est un homme de compromis, c'est lui qui a signé les accords de Munich. A l'automne 38, il disait par écho à ce que disait Clémenceau pendant la Première Guerre, Clémenceau disait toujours Je fais la guerre, je fais la guerre. Lui, Daladier disait Je ne fais pas la guerre. Peut être trop intelligent. Daladier, c'est Paul Valéry qui disait Une trop grande intelligence est plus nuisible qu'utile dans la conduite des affaires.

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Elle s'accommode mal du désordre des évènements, surtout lorsqu'en face en face, vous avez l'audace d'y clair. Évidemment, la France accuse un retard industriel évident par rapport à l'Allemagne. Pour vous donner un exemple, il y a 5 millions de Français à l'époque qui travaillent dans l'industrie. Il y a 14 millions d'Allemands qui sont dans l'industrie. La France produit 20 millions de tonnes d'acier en 38. l'Allemagne sera à 68 millions dès l'année suivante, en nombre d'hommes.

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Les forces sont presque à égalité. Un petit avantage aux Alliés, peut être. De même que les Alliés disposent de quatre mille unités blindées, contre seulement 2500 côté allemand. Mais côté allemand, on sait faire marcher tout ça avec un dynamisme, avec une coordination extraordinaire. Daladier, le 21 mars 40, cède la place à un nouveau président du Conseil français, Paul Reynaud. Reynaud, qui lui a compris l'intérêt de prendre l'initiative.

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C'est quelqu'un qui a lu, notamment un certain Charles de Gaulle et qui connaît les conceptions de de Gaulle sur la guerre de mouvement, etc. Mais en même temps, Paul Reynaud est bien conscient de l'état de l'opinion. Or, l'opinion française a peur. Il ne faut pas trop la bousculer, se dit il. Quand même, il va faire de ce bouillant colonel de Gaulle, qui est devenu le général deux étoiles à l'issue de l'offensive allemande. Il va en faire son sous secrétaire d'État à la guerre.

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Voilà une petite décision dont personne n'imaginerait qu'elle va faire basculer l'histoire.

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Un court extrait de La tragédie de Salomé de Florent Schmitt. l'Orchestre philharmonique de Radio France était sous la direction de Marek Yanofsky, Franck Ferrand, Ratu Christiques. Alors Gamelin est toujours là.

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Dans son PC. Vincey noua en partie sous terrain de Gaulle. D'ailleurs, dans ses Mémoires de guerre, il écrira dans sa thébaïde de Vincennes Le général Gamelin me fit l'effet d'un savant recombinantes en laboratoire, les réactions de sa stratégie magnifiquement dit, ce qui manque peut être au chef français de l'époque plus que d'intelligence et de caractère.

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C'est une motivation, c'est du cœur.

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En fait, il est certain que je l'écrivais d'ailleurs il y a quelques années. Je disais dès le 30 avril, un attaché militaire en Suisse avait adressé au deuxième bureau de renseignements militaire une dépêche explicite. l'Allemagne attaquera entre le 8 et le 10 mai, stoppe l'axe principal des forces dans stoppe, occupation prévue de la Hollande, la Belgique et du nord de la France en six jours. Stop, occupation totale de la France en un mois. C'était écrit le 30 avril s'envoyaient, mais on ne voulait pas le voir.

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On voulait pas le croire. Le 5 mai, c'est au tour du Vatican d'adresser à Paris à peu près les mêmes informations et dans la nuit du 7 au 8 mai. Un aviateur français occupé à lancer des tracts anti-nazis sur la Ruhr survole soudain un étrange serpent lumineux. Il prend le risque de perdre de l'altitude pour s'approcher et découvre alors une colonne de blindés qui s'étend sur plus de 100 kilomètres. Une information capitale dont il informe évidemment sa hiérarchie. Le 8 mai, l'ambassadeur français auprès du Saint-Siège, insiste le pape, a transmis des informations plus alarmantes à Vincennes.

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Le général Gaulmyn Gamelin a eu connaissance dès le 20 avril du projet d'Hitler contre la Meuse. Les fiches du deuxième bureau se succèdent, s'accumulent à compter du 1er mai. Toutes toutes annoncent une offensive allemande entre le 8 et le 10 mai. Et cependant, rien n'y fait. l'État major semble tétanisé ou incrédule. Ces renseignements précis vont donner lieu à très peu de choses. Aucun ordre d'alerte, aucun avertissement. l'Allemagne se désagrège, pérore, même au moment de cette préparation.

[00:10:16]

Le général Coxon, qui est un des proches de Gamelin. Les permissions qui ont été accordées aux soldats et qui avaient été suspendus au moment de l'invasion de la Norvège. Les permissions en question vont être rétablis. Vous imaginez? Ça paraît complètement incroyable. Résultat?

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Au matin du 10 mai 1940, 12 des officiers des soldats mobilisés en France se trouvent au repos dans leurs familles et vont devoir rejoindre leur unité dans le plus parfait désordre. Il y en a qui n'arriveront pour eux pour contrer l'offensive allemande que le 14 mai, c'est à dire quatre jours après la bataille.

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En réalité, l'armée française est assez désemparée. Le président du conseil comprend bien que Gamelin n'est pas l'homme qu'il faut.

[00:11:00]

Sauf que c'est trop tard. Le 10 mai, 40, à 4 heures du matin, le téléphone retentit sur la table de nuit du chef du gouvernement et c'est l'ambassadeur de Belgique qui lui annonce que c'est le début de l'offensive allemande. Ce n'est plus le moment de renvoyer Gamelin. Bien entendu, on maintient Gamelin à sa place avec ce mot d'ordre courage, énergie, confiance.

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Comme l'a dit il y a 80 il y a 24 ans pardon, le maréchal Pétain, nous les aurons intéressant d'ailleurs cette allusion à Pétain dans le message d'encouragement de Paul Reynaud dès le 10 mai 40.

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Donc, on va essayer de lancer la manœuvre Dyle, du nom d'une petite rivière située en Belgique. Le but de cette manœuvre, c'est de protéger Bruxelles, Anvers, de protéger les mines de charbon. On va même demander au général Giraud et à sa septième armée d'aller faire le long de la côte. Là bas, la jonction avec les forces néerlandaises, c'est assez.

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C'est relativement audacieux. La majorité des troupes, en tout cas tous ceux qui ne sont pas en permission, vont se stationner derrière la ligne Maginot. Le reste va se retrouver en Belgique.

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Le seul secteur où il y a très peu de défenses, ce sont les Ardennes. Mais on dit dans les milieux militaires français depuis longtemps.

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Dans les Ardennes, la Meuse se défend toute seule. Ben oui, c'est vrai que c'est difficile à traverser les Ardennes, mais pour les chars de Guderian, ce ne sera pas impossible. Et c'est vrai que dans un premier temps, Hitler avait pensé reprendre un plan qui ressemblait au plan Schlieffen de 1914. Sauf qu'au cours de l'hiver 39 40, il a complètement changé de point de vue. Sous l'initiative d'un général qui s'appelle Fawn, Manstein de Manstein va proposer aux fureurs ce qu'on appelle le plan jaune, qui est beaucoup plus audacieux.

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Il s'agit de dégarnir l'aile droite au profit du corps central de l'armée d'invasion et de passer tout droit à Parrou et bien par le Massif ardennais.

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Bien sûr, on va franchir la Meuse entre Sedan et Dinant. On va faire enfin. Quand je dis on, les armées allemandes, c'est le couple avions blindés.

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Vous savez, c'est ce qu'avait vu d'ailleurs le colonel de Gaulle.

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Très vite, les Allemands avancent et ils avancent à travers les Ardennes, ils entrent en France.

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On peut dire que l'avant garde de l'armée Giraud, qui arrive à Bréda, arrive trop tard puisque déjà, à ce moment là, de l'autre côté, les Pays-Bas sont perdus.

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C'est plus au sud que la surprise est totale. C'est évidemment sur cette percée que fait Rommel à Sedan, le couple blindé aviation. Vous savez, les penseurs d'un côté, les Stukas de l'autre va être absolument irrésistible. Et les Anglais sont choqués par l'ampleur du désastre qu'ils constatent. Côté français, d'ailleurs, ils vont essayer de sauver leur corps expéditionnaire en le faisant refluer vers Dunkerque. Vous savez qu'entre le 28 mai et le 4 juin, ce sont quelque 220.000 Britanniques et d'ailleurs aussi cent dix mille Français qui vont s'embarquer à Sedan tant bien que mal.

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Mais de toute façon, à ce moment là, la guerre a déjà basculé en faveur des Allemands. Paul Hindemith nous proposer ces métamorphoses symphoniques sur des thèmes de VBR polling de compositeurs allemands, l'Orchestre symphonique de San Francisco était sous la direction d'Herbert Blomme. Franck Ferrand Si tu christiques, je suis en train de feuilleter, tout en vous parlant, le très beau catalogue publié par Gallimard et le Musée de l'armée à propos de cette exposition des Invalides, comme en 40.

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Et c'est Frédéric Guelton qui nous dit dans ce catalogue que dès le lendemain de la capitulation belge et alors que le siège commence à Dunkerque, Lo Cavé réorientent avec promptitude les grandes unités blindées et motorisées vers le sud. C'est l'état major allemand dont on parle afin de donner le coup de grâce à l'armée française. Il dispose d'une maîtrise aérienne presque totale, nous dit Frédéric Guelton, et peut engager contre les Français deux fois plus de divisions qu'il n'en dispose. Qui plus est, les divisions allemandes sont portées par le souffle de la victoire, alors que les Françaises, épuisées, parfois désorganisées, redoutent la défaite.

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Le général Végans espère néanmoins de reconstituer un front continu de la mer à la ligne Maginot, mais il sait aussi qu'il ne dispose plus d'aucune réserve qui lui permettrait de rétablir la situation si son front venait à être percé ici ou là. Or, ajoute Frédéric Guelton, le 5 juin, les Allemands attaquent simultanément sur la Somme et l'Ailette d'une part, sur l'Aisne. D'autre part, sur la Somme. Une vingtaine de divisions françaises, affaiblis, mais dont l'esprit combatif demeure intact, tiennent tête pendant trois jours à 40, cette division allemande bien organisée.

[00:16:23]

C'est important de le dire, ça. Il faut rappeler constamment que même si la légende tenace veut qu'en 40, on se soit débiné face aux Allemands, ce n'est pas ce qui s'est passé.

[00:16:37]

Il faut dire que les soldats français se sont énormément battus pendant ces semaines cruciales. D'ailleurs, il suffit de voir les bilans très lourds 92.000 morts, plus de 120.000 blessés dans les troupes françaises et beaucoup de personne gravement atteinte. Et de leur côté, les Allemands comptent seulement 16.000 morts et 32.000 blessés. La bataille de France, c'est une saignée terrible pour la France et on peut dire que certaines unités qui se sont battues férocement ont, en dépit d'une défaite qui, elle, est absolument une défaite à plate couture, ont sauvé l'honneur national, la supériorité des Allemands et une supériorité matérielle.

[00:17:15]

C'est probablement aussi une supériorité psychologique à l'époque. Bref, elle se révèle décisive.

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Rommel est déjà au lit le 9 juin. Vous imaginez ça? Il va très vite empêcher un rembarquement allié à Saint Valéry en Caux, où se déroule des combats d'une violence atroce. Je ne vais pas raconter des souvenirs familiaux, mais ça a été quelque chose de terrible. En Champagne, les penseurs de Guderian ont gagné Reince le 10 juin.

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l'Italie, qui est l'Italie de Mussolini à l'époque l'Italie fasciste, entre en guerre aux côtés de l'Allemagne nazie.

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Et deux jours plus tard, le mot armistice va être prononcé pour la première fois au conseil des ministres.

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Il y a deux parties, vous savez, qui s'affrontent au sein de ce conseil. Vous avez d'un côté les militaires. Si on peut dire avec le nouveau chef d'état major vegans mais végans qui arrivait un peu tard, qu'il n'était pas au courant de toutes les subtilités de la bataille. Et puis Pétain, bien sûr, qui souhaite un arrêt des combats afin de rejeter la responsabilité du désastre sur les politiques. Et puis, vous avez bien sûr le goût d'une partie du gouvernement de Paul Reynaud, qui voudrait continuer la guerre avec le soutien de l'empire colonial.

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Mais la suite, vous la connaissez? 14 juin Paris, ville ouverte. 16 juin Winston Churchill propose cette espèce d'union franco britannique. De Gaulle est dans son bureau à ce moment là, quand il téléphone à Reynaud.

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Mais le gouvernement français ne voudra pas de cette union franco britannique. Les Français ont été tétanisés par cette défaite si rapide. Les Allemands sont à Dijon, à Besançon, à Caen. Ils gardent deux millions de prisonniers sur leurs alliés, sur leurs arrières. Jamais oublier la présence de ces prisonniers, absolument essentielle dans les décisions qui ont été prises à l'époque. Les politiques, les militaires, s'avoue vaincu. Les partisans de l'armistice ont gagné. Paul Reynaud sera bientôt remplacé par le maréchal Pétain.

[00:19:05]

Et le 17 juin, vous savez, ce sera le célèbre discours de Pétain. C'est le coeur serré que je vous dise aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.

[00:19:12]

Le lendemain, il y aura un autre appel. Depuis Londres, l'appel, évidemment, du nouveau général de Gaulle qui, à l'époque, est inconnu des Français, mais qui avait très bien compris, lui, de quoi serait faite cette offensive de 1940. Il avait bien vu ce qui s'était passé dans le passé immédiat. Ce qui est plus extraordinaire encore, c'est qu'il voyait déjà très bien ce qui allait se passer dans l'avenir.

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Franck Ferrand, c'est raté. Christiques. Et voici Christian Morin, je vous propose un marché. Cher Christian. Regardez bien ce magnifique catalogue, ce magnifique catalogue publié par Gallimard et par le Musée de la Vallée.

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Au début de l'émission, je vous propose de vous l'échanger face à Note légère, qui est un livre plein d'humour, de légèreté, avec des dessins qui sont signés d'un certain Christian Morin. Ça vous paru Parvus? Ben oui, ça sort aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est. J'évoquerai, j'évoquerai un peu plus tard. Alors j'ai rien. En échange, j'aurais dû apporter.

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J'ai un autre livre, mais on va trouver un autre livre dont je parlerai et qui est signé par un certain Franck Ferrand. Si vous voyez ce que je veux dire, que nous l'évoquant un petit peu plus tard, merci beaucoup. Ça, ça me touche beaucoup et ça me concerne puisque mon père a fait les premiers prisonniers dans les lignes dans le nord de la France, à Carvin. Puis il est parti en Allemagne, puis en Pologne, car il avait refusé de travailler pour les Allemands.

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Il avait même falsifié ses papiers pour se faire passer pour un sous officier alors qu'il n'était que caporal. Je voulais rappeler aussi j'en profite ce matin, Franck pour notre croisement. Monteyne pour évoquer votre rendez vous de lundi à la salle Gaveau. Nicolas English anglais en rappelant que pour des raisons sanitaires, ce premier concert avait été annulé au mois de mars et rétabli. Dédoublés, voilà dédoublées et écrivit donc deux concerts à 17 h 30 et 20 heures. Et tous ceux qui avaient déjà leur billetterie.

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On vous en a parlé et pourront bénéficier de ces billets puisque je suis fier de vous présenter à la salle Gaveau, compte tenu du respect du nombre de spectateurs par rapport aux effets sanitaires. Nous attendons dans cette salle magnifique en présence du merveilleux Nicolas Angelich. C'est un beau moment, une belle idée que les concerts, il faut reprendre tous exactement. Mais c'est surtout surtout que j'ai remarqué déjà qu'on écoute lors de ces concerts que vous avez donné précédemment. On n'écoute pas la musique de la même manière, dans la mesure où il y a une histoire qui est associée à l'époque de l'écriture de telle ou telle composition.

[00:21:47]

La musique devient différente, mais ce cimaf en paroles et musiques, paroles et musiques, en quelque sorte de.