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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Le Tour du monde, dont le premier numéro date de 1860, est une revue qui a permis à des millions de lecteurs de voyager, de s'évader, de parcourir et de découvrir le monde dont les régions entières étaient à l'époque méconnues. Et bien cette revue, on peut dire qu'elle a aussi contribué à forger une certaine qu'une certaine volonté de prendre possession du monde. L'imaginaire colonial lui doit sans doute pas mal, depuis le Caucase jusqu'à l'Ouest américain jusqu'à la Cochinchine en passant par l'Afrique.

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Bien entendu, les récits de voyages racontés par des aventuriers et des explorateurs chevronnés ont été publiés par le Tour du monde et ont connu un grand succès sous le Second Empire. C'étaient des récits très détaillés, hauts en couleurs, un peu romancé pour certains, bien sûr, accompagnés d'illustrations spectaculaires, de cartes très instructive. Bref, de quoi toucher un large public.

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En 1862 sont publiés pour la première fois dans le tour du monde les récits d'un explorateur, photographe, archéologue et écrivain d'une trentaine d'années. On le connaît pas du tout. A l'époque, on ne le connaîtra jamais vraiment.

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Il s'appelle Désiré Charnay, que vous imaginiez? Tout à fait. Le jeune bourgeois du Second Empire avec de très gros favoris à la Jules Ferry. On pourrait presque croire qu'il porte la barbe des beaux yeux derrière des petites lunettes. A l'époque, on avait des toutes petites lunettes, des Belzil veston nœud papillon.

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Bien entendu, ce Charney a voyagé au Mexique. Il a visité Mexico, il a poussé jusqu'au Yucatan, âme qui est à l'époque une des régions les plus isolées du monde. Et on peut dire que il a réussi ainsi à assouvir sa passion du voyage et de la photographie.

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C'est en 1850.

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A l'époque, il avait seulement 22 ans. C'est en 1850 que Charnay a traversé l'Atlantique pour la première fois. Il venait d'une famille aisée du Rhône, Déziré. Il voulait découvrir les États-Unis, alors il a séjourné deux ans là bas. Il a enseigné le français dans un collège de La Nouvelle-Orléans. Et c'est alors qu'il séjournait aux Etats-Unis qu'il a pris connaissance d'un certain nombre de récits d'exploration en Amérique centrale. C'était la grande mode. À l'époque, il avait beaucoup de succès.

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Ce genre de récit, on parlait des civilisations précolombiennes dont on était en train de redécouvrir la trace, notamment, spécialement au Mexique. Désiré Charnay est littéralement fasciné par ce qu'il dit.

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Il revient à Paris et là, il va faire une autre découverte majeure pour la suite de sa carrière. C'est justement la photographie. C'est la grande invention de l'époque qui ne cesse de faire d'incroyables progrès et très vite. Va réaliser des prises de vues stéréoscopiques. Il a bien l'intention de partir le plus tôt possible pour l'étranger de nouveau afin de mettre cette nouvelle passion en pratique.

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En 1857, il soumet au ministre de L'instruction publique le projet d'un tour du monde photographique dont la première étape sera, vous l'avez compris, le Mexique.

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Le projet est accepté et après des mois de longues voyage, il y a d'abord cette longue traversée, le long voyage.

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Charnay et ses collaborateurs arrivent dans le port de Veracruz en novembre 1857 et pour la première fois, il pose donc le pied sur le sol mexicain. Alors, disons clairement les choses Veracruz va décevoir Charnay. Il écrira des années plus tard dans l'ouvrage Les anciennes villes du Nouveau Monde.

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Je le cite assise sur les sables de la mer, entourée de dunes arides et de lagunes croupissant Veracruz. Et pour l'étranger. Le séjour le plus malsain du Mexique, la fièvre jaune, y règne en permanence. Veracruz n'a qu'un mauvais mouillage où les bâtiments ne sont point en sûreté. L'abri du fort de Saint-Jean est leur seule défense et souvent, dans les tempêtes, ils dérapent et sont jetés à la côte. Ici, la tempête, c'est le vent du Nord.

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Et quand il souffle, rien ne peut donner une idée de sa violence. Charney ne se décourage pas. C'est un premier rêve, un premier aspect du Mexique qui lui rebute un peu. Mais il prend bientôt la route de Mexico. Il va découvrir en chemin un certain nombre de paysages différents, notamment des kilomètres de désert avec le point culminant Lauris sabbats. Il va découvrir aussi un certain nombre de pyramides précolombiennes, les ruines de Teotihuacan, notamment. l'Ascension de la pyramide pénible, écrit il, surtout avec le soleil de plomb qui nous accable.

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Mais quand on arrive sur le plateau qui la surmonte et où se trouve la statue du Soleil plaquée de lames d'or, on a sous les yeux un spectacle grandiose évoqué par l'imagination. Cette ville morte reconstruisait ses demeures, ses temples et ses pyramides avec leur revêtement de. Heroes resplendissantes au soleil, il a une forte imagination qui lui permet justement de certains vestiges archéologiques, parfois en mauvais état, de faire de véritables reconstructions mentales. Il traverse comme ça plusieurs villes.

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On le voit Cordoba, Chola, puis Ebla, que qualifiera d'aussi belles que Mexico, notamment pour sa cathédrale. Dans son ensemble, dit il, le panorama de Puebla, avec les coupoles miroitante et les clochers de ses 72 églises, est des plus merveilleux.

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Le voilà installé à Mexico, dont il admire la cathédrale, le couvent de la Merci et la fontaine monumentale du Salto della Aguas. Charney est témoin à ce moment là de cette guerre civile qui oppose les libéraux, soutenus par le président roi Reise et les conservateurs soutenus par l'Église catholique. Malgré cette instabilité, il décide de partir vers la partie orientale du pays et vers la péninsule du Yucatán. On est là au printemps 1860. Ça commence pas très bien pour Charnay parce qu'il va être bloqué un mois à Veracruz par un siège, le énième siège de la ville.

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Il écrit dans son récit publié dans Le Tour du monde. Justement, ce siège faillit me coûter la vie. Mon lit fut coupé par une bombe. Il y aurait de la naïveté à affirmer que je n'étais point dedans. Néanmoins, le même projectile me priva de la queue de mon ara, superbe animal qui avait fait avec moi à 500 lieues de pérégrinations et auquel j'étais très attaché. Bon, c'est le perroquet qui subirez qui subit les foudres.

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Finalement, Désirée atteint donc le Yucatan. Il est avec tous ses bagages ou cet énorme matériel pour réaliser des photographies qui, à l'époque, demandent des appareils très impressionnants, notamment des grandes plaques de verre. Après Mérida, il atteint les ruines mayas d'ours mal, notamment la pyramide du devin.

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Et puis il Samaël, une autre ville fondée par les Espagnols sur l'emplacement d'une ville indienne fondée au 16ème siècle par les Espagnols. Puis enfin, Chichen Itza, bien entendu, dont il va photographier le palais.

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La prison charmait, note le degré de civilisation de Chichen doit avoir été plus élevé qu'à Mall ou les pyramides et les figures énormes dénotent plus d'antiquités, avec moins de perfection dans les détails. À Chichen, la masse des ruines forme ville, les édifices, les temples, les monuments qui, par leur simplicité, rappelleraient des habitations particulières. Les places publiques même font songer à un état civil plus avancé et où la théocratie passée aurait passé du pardon ou de la théocratie passé.

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On aurait passé à une théocratie militaire. À l'époque, dans le contexte de violences qui frappe le Mexique, tout étranger devient un peu suspect, surtout s'il arrive avec tout ce matériel. Et Charney est soupçonné d'espionnage. Bien entendu, il va être arrêté par l'armée. Des soldats détruisent tout son travail photographique. C-Note? Vous imaginez, il y aurait vraiment de quoi être découragé.

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l'Archet très agile de Renaud Capuçon, accompagné par l'Orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Lionel Bringuier, interprétait le final de ce célèbre concerto numéro 3 de Camille Cinq sens.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Désiré Charnay aurait eu de quoi être découragé, mais non, il ne se décourage pas, il repart en expédition.

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Quelques mois plus tard, il revient photographier les sites où il s'était rendu avant de se faire arrêter. Il va faire aussi un petit peu d'archéologie dans les tout débuts. Dans les balbutiements de l'archéologie, bien entendu. Il en faut du courage pour reprendre tout ce travail à zéro, dans des conditions très difficiles, avec des marches, des expéditions en diligence ou à cheval, à 4000 mètres d'altitude, dans un vent glacial ou bien dans une chaleur torride au cœur de la végétation luxuriante de certaines forêts vierges qui rendent la progression particulièrement difficile.

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Et il faut imaginer les nuées d'insectes, de moustiques notamment, qui provoquent des maladies. Ces conditions rendent difficile la possibilité de faire de la photo. Il y a plusieurs essais nécessaires à chaque fois pour une seule prise de vue. Et souvent, on a des négatifs qui sont inutilisables. Bref, les obstacles sont innombrables. Mais rien n'arrête Charnay, qui peut par exemple faire abattre des arbres pour avoir un point de vue meilleur sur sa photo. Il va finir par rentrer à Paris Désiré Charnay pour exposer ses clichés qui vont rencontrer un accueil tellement enthousiaste qu'il en fait un livre.

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Si Thésée, ruine américaine s'appelle le livre, accompagné d'un recueil de 49 planches photographiques, tout cela préfacé par le grand architecte célèbre de l'époque, Eugène Viollet le Duc en personne. On est là en 1900, en 1862. Désirée est toujours un peu frustré par ce long voyage au Mexique, riche d'espérances, plein de grands projets, mais pauvre de science et l'Égée d'argent. J'avais alors de grandes prétentions desquelles il me fallut rabattre, écrit il. Comprenant que la tâche tel que je l'entendais d'abord était au dessus des forces et des ressources dont je disposais, je me contentais de photographier les monuments que j'allais visiter sans même oser les accompagner de commentaires.

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Qu'à cela ne tienne, il a bien l'intention de repartir. Dans un premier temps, au Mexique, il va plutôt participer à la mission de l'escadre française dans l'océan Indien et découvrir la Réunion. Madagascar, les Comores. On ne sait pas grand chose, pour tout vous dire, de ce que va faire ensuite notre jeune explorateur. Peut être qu'il retourne au Mexique durant la fameuse intervention française. Vous savez, quand on a accompagné Maximilien là bas, entre 62 et 67, ce n'est pas tout à fait certain.

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En revanche, on sait qu'il est aux Etats-Unis aux alentours de 1870 et que six ans plus tard, il va Bardos.

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Il va repartir pour l'Argentine et le Chili, en passant par la cordillère des Andes et par Valparaíso. Il effectue ensuite une mission officielle d'un an dans le Pacifique, à Java.

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On va même le trouver jusqu'en jusqu'en Australie. Mais disons le quelque part dans un recoin de sa conscience, lui continue de rêver, encore et toujours au Mexique, presque vingt ans après son premier voyage, il y retourne en 1880. Et là, il découvre que le Mexique a beaucoup évolué et qu'il s'est modernisé. Je cite le chemin de fer a tué l'arrière héros.

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Aujourd'hui, on ne voit plus de ces longs convois de mules qui s'échelonnaient de Veracruz à Mexico, peuplant la solitude. Plus de lourds chariots, plus de mules gémissant, plus de charretiers ni de muletiers aux costumes pittoresques à Dieu et Nisman et jurons retentissants. On n'entend plus les clochettes argentines des Badrinath, ces juments qui prenaient la tête des convois conductrices écoutées des troupeaux. Mexico aussi a beaucoup changé. D'ailleurs, je cite encore Je passe encore la parole à Désiré Charnay.

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La grande place, autrefois nue et mal pavée, a été convertie en un beau jardin planté d'eucalyptus qui ont pris un développement extraordinaire. De belles maisons d'un style moderne se sont élevées çà et là. De nouveaux quartiers occupent aujourd'hui la place de couvent démolie. De jolis squares surprennent les passants au coin des rues et le passe au noir. La magnifique promenade qu'a bâtie Maximilien ferait honneur aux plus fières capitales du monde. Cette fois, il n'est plus comme lors de son premier voyage, une vingtaine d'années plus tôt.

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Il n'est plus un amateur, Désiré Charnay. Il va mener, s'il vous plaît, de vraies fouilles archéologiques. Beaucoup avant lui ont déjà lancé des fouilles au Mexique, notamment dès la fin des années 1820, lorsque la mode était de découvrir l'Amérique précolombienne. Et puis, lors de l'intervention française entre 1862 et 67, au cours de laquelle a été créé une commission scientifique.

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Mais Charnay va là où aucun autre explorateur ne s'était rendu avant lui.

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Soblet La SOLAS sur les vagues, cette valse ne nous est pas due à un compositeur viennois, mais bien mexicain. C'est rewind, Tinos ressasse et il était d'interpréter ce morceau étonnant par le Philharmonic Orchestra, dit America, sous la direction d'une chef Alhambra de la part. Franck Ferrand sur Radio Classique. Christophe Dard, qui a préparé cette émission, nous montre Désiré Charnay, maintenant au milieu d'une quarantaine d'ouvriers et entreprenant des fouilles importantes dans les environs de Toula, un village qui se trouve à 70 km au nord de Mexico.

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Les analyses de ces fouilles lui permettent de pouvoir prétendre avoir localisé la capitale des Toltèques. Nous d'ITIL Capital, qu'il présente comme les Toltèques, qu'il présente comme la tribu la mieux doué, celle qui sut le mieux perpétuer la tradition de son d'origine et de ses antiquités.

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Je cite de nouveau Désiré Charnay tout ce que faisaient les Toltèques était excellent, délicats et pleins de grâce. Partout, on a découvert leurs oeuvres en poterie, fragments de terre cuite à tous usages, jouets d'enfants, joyaux et mille autres objets fabriqués par eux. Il a également séjourné à Teotihuacan. Il va dégager un groupe d'habitation et découvrir des pierres tombales, ainsi qu'un certain nombre de fragments de peintures murales et par ailleurs, sur les hauts plateaux. Quand je lis le haut plateau, on est à plus de 4000 mètres d'altitude.

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Il met à jour un certain nombre de d'artéfacts, des jouets à roulettes, ce qui signifie que le monde précolombien connaissait déjà la roue, que cette civilisation était très avancée. On découvre tout ça à l'époque et on est encore en pleine pleine aventure archéologique du 19ème siècle. Il va retourner également sur les pentes du volcan Popovkine Taiped et dans ses environs, pendant que les Indiens installés matantes, écrit il. Je m'étais assis, grattant la terre avec ma canne.

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Quant à ma grande surprise, j'ai aperçu un fragment de vase, puis un vase tout entier. Je me mis aussitôt à fouiller le sol avec mon propre poignard et j'ai exhumé d'autres vases mêlés à des débris d'ossements humains. Charney poursuit son expédition dans le Yucatan. Il revient bien sûr à Chichen Itza et on le comprend. Il y revient dans des conditions difficiles, malgré l'intérêt des études qui nous occupe et des travaux qui absorbent notre temps, dit il. La vie que nous menons dans les ruines est une vie affreuse.

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Il pleut sans cesse et l'humidité est telle que nous en sommes pénétré jusqu'à la moelle. Le cuir de nos chapeaux sur nos têtes se couvre de végétation qu'il faut nettoyer chaque jour. Nous vivons dans la fange noire de boue. Par suite de nos courses et de nos chutes sur les terres glissantes des pyramides. Et cependant, rien ne saurait faire reculer Désiré Charnay. Pas même la menace des voleurs qui sévissent dans la région.

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Quand il va rentrer en France, il sera vraiment très chargé de plus de 300 photographies. D'abord, des milliers d'objets, des bas reliefs, des sculptures, des fragments de stuc qu'il a modelé, des poteries, des vases, des instruments de musique. Et puis, beaucoup, beaucoup de moulages. Une centaine. L'historien de l'art Pascal Mondede nous dit les estampage étaient d'une redoutable fragilité et se conservait fort mal. Aussitôt de retour à Paris, Charnay devait rapidement procéder au moulage des copies définitives.

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Malheureusement, pour des raisons financières, près de la moitié des pièces ne fut jamais moulé et sera probablement perdue. À partir de milliers de pages noircies d'observations sur la géologie, l'histoire, la sociologie, il a noté la de l'ethnographie aussi. A noter les us et les coutumes des populations locales. Bref, avec tout ça, Charnay va concevoir un ouvrage, le célèbre ouvrage Les anciennes villes du Nouveau Monde. Il donnera pas mal de conférences. On le verra plus tard retourner au Mexique en 1886, toujours dans son cher Yucatan.

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Mais la situation politique est à nouveau très tendue. L'empêchera alors d'aller bien loin des dernières années de la vie de Désiré Charnay. Disons le son des années un peu tristes il va tenter une expédition au Yémen en 1895, mais il n'obtiendra pas l'autorisation d'explorer l'intérieur du pays. Plus personne alors ne s'intéresse à ce qui est devenu un vieil homme qui a vu et immortalisé pourtant les extraordinaires témoignages des civilisations précolombiennes d'Amérique centrale. Il est devenu presque aveugle et même, il le finira complètement.

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Il est malade, il mourra dans l'oubli. À 87 ans, en 1915, il faut imaginer Désiré Charnay, entouré encore de tous ses souvenirs au milieu desquels il vit là, et notamment des souvenirs du Yucatan, qu'il nomme la terre de prédilection du voyageur. Et oui, je le cite une dernière fois et ce n'est pas la moindre. C'est là qu'il nous exprime cet amour qu'il a pour ce Yucatán et pour ses vestiges. Monuments prodigieux, dit il.

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Femme ravissante, costumes pittoresques. Le Yucatán a tout pour impressionner. Il parle au coeur, à l'âme, à l'imagination. Il parle à l'esprit. Et quiconque peut quitter avec indifférence ne fut jamais un artiste et ne sera jamais un savant.

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Je regardais hier soir sur Internet Christian Morin en duo, c'était à Genève en 1984, avec un certain Raymond Devos. C'était très enlevé, pour ne pas dire endiablé. Bonjour Christian. C'est gentil d'évoquer ce tellement beau souvenir avec ce cher Raymond était devenu un proche. Je n'avais pas la prétention de dire un ami. Mes se voyez souvent et on s'entendait très bien puisque ça se voit. On voit que vous vous entendiez quel grand talent, alors nous passons.

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Avez vous du passé simple, passé, composé chaque matin? Là, on n'a pas le temps parce qu'il va falloir que je commence une certaine émission qui vous suit chaque jour sur Radio Classique, vers 9 heures. C'est ça? Oui, mais j'aurais aimé que vous me parliez de la révolte des sabotiers ou encore de Colbert, cet ambitieux sans limite. Maintenant, il faut que je vous pose des questions sur l'énigme Louis 17 ou encore le burn out de Paul Deschanel.

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Mais j'ai une ressource. Ce matin, il me suffit de me plonger dans Franck Ferrand Portrait destin, paru aux éditions Perrin. Historien. Autant de deux textes que vous avez proposé aux historiens que l'on retrouve dans un nouveau livre qui vient de sortir depuis le 4 février et que je recommande parce que c'est le prolongement avec le timbre de votre voix, mais avec vos textes et des aménagements que vous nous proposez dans un livre encore passionnant avec beaucoup, beaucoup d'histoire.

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Je tenais à merci beaucoup. Sur la sortie de ce livre. De quoi? De quoi va être fait votre week end? Si je comprends bien, non. C'est vrai que par ces temps où on est un petit peu bloqué. Disons que le mouvement est un peu ralenti. La lecture est aussi une bonne ressource et que de se plonger dans ce livre sera une bonne idée. Portrait et destin, donc, chez Perrin, historien. Et puis, on se retrouve bien sûr demain matin.

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Si vous croisez Estaires avant de la retrouver demain matin, vous lui ferait mes amitiés. Bien sûr, je ne manque jamais. Vous savez, de ce point de vue là, je suis très ponctuel. Demain matin, avec.