Donatello, prince des sculpteurs
Franck Ferrand raconte...- 1,605 views
- 3 Feb 2021
Lorsqu’on pense à la Florence brillante du XVe siècle, à ses monuments, à ses décors, à ses statuts, le nom qui vient à l’esprit est celui de Donatello. Mais qui se cache derrière ce nom ?
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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. L'architecte Bruno Areski, le peintre et sculpteur Ghiberti, le sculpteur Loukas de la robe Billa, le peintre Masaccio et le sculpteur Donatello. Si j'en crois le philosophe et peintre Léon Battista Alberti, qui a vécu justement à la même époque que Donatello, qui était un fils du Quattrocento. Voilà les cinq plus grands artistes de leur temps. On est donc au tout début de la Renaissance italienne dans ce Quadro Chanteau que nous appelons, nous, le 15ème siècle.
Donatello va influencer plus tard les œuvres des peintres Mantegna et Raphaël. Et à quel point! Quant au sculpteur et peintre Verrocchio, vous savez le maître de Léonard de Vinci, il demandera comme dernières volontés sur son lit de mort qu'on lui place entre les mains un crucifient, mais pas n'importe lequel, un crucifient sculpté par Donatello au 16ème siècle.
C'est l'orfèvre Benvenuto Chiellini qui dira qu'avec Michel-Ange, Donatello est le plus grand artiste qui ait vécu depuis l'Antiquité. C'est vrai que le style de ce sculpteur a été complètement nouveau, qu'il a renversé son temps d'une certaine manière et qu'il a plus qu'aucun autre contribué à tourner la page du moyen et à faire entrer l'Occident dans la Renaissance. Et pourtant. Et pourtant, Donato Di Niccolò d'Eto'o, Bardi, comme on l'appelle réellement ce Donatello, aura été toute sa vie un peu un artiste à la marge.
Peut être l'un des plus mystérieux de toute l'histoire de l'art.
Il était né à Florence Donato. Il était né en 1 386. Même si, pour tout vous dire, la date est un peu sujette à caution, car il pourrait n'être né, en vérité, que plusieurs années plus tard. Bref, il est issu d'un milieu modeste. Son père était cardeur de laine. Le jeune Donatello étudie d'abord dans l'atelier d'un orfèvre Bitches Di Lorenzo. Et puis, il va entrer dans celui du peintre et sculpteur Lorenzo Ghiberti, qui lui enseigne notamment la technique de fusion du bronze, absolument essentiel à une époque où tout ce qu'il se fait d'extraordinaire est en bronze, et la technique du bas relief dans laquelle il va tellement tellement exceller.
Vasari. Vous savez qu'on cite Vasari dès que l'on parle des grands artistes de la Renaissance, c'est lui qui, le premier, a écrit leur vie. Il faut toujours prendre ça avec un peu de réserve, mais en même temps, c'est les vies des artistes. C'est le nom de l'œuvre de Vasari. C'est une chose absolument passionnante.
Vasari nous dit je cite les riches ornements des sanctuaires, les élégants joyaux démarier les splendides vaisselles des princes, les précieuses armures des capitaines et des généraux offraient au jeune sculpteur de fructueuses occasions de s'exercer sous leurs doigts.
L'argile et la cire prenaient mille formes ravissantes que le bronze, l'or ou l'argent leur empruntait avant de se soumettre à la lame du ciseleur. C'est au cours de ces années d'apprentissage que le petit Donato, on l'appelait Donatello, le petit Donato.
Donatello fait la connaissance d'un autre artiste florentin de dix ans son aîné, l'architecte Filippo Bruni. Et les skis. Tous les deux vont devenir amis et on va voir les deux garçons se rendre à Rome pour étudier les modèles antiques d'un Donatello. C'est que lui veut devenir sculpteur et, disons le, il s'intéresse moins à l'architecture. Cela ne l'empêche pas de suivre avec beaucoup d'attention l'étude de la perspective tellement chère à son ami Bruno Risky Brunelleschi, qui prend des mesures du dôme du Panthéon, par exemple à Rome, mesure qui, plus tard, vont lui servir à la construction de la coupole de la cathédrale Santa Maria del Fluorée, à Florence.
Il faut être allé à Florence. Vous savez, il faut s'être perdu tôt le matin ou tard le soir pour éviter la foule dans les places, sur les places, dans les rues, le long des palais et des églises de Florence et de ses portiques pour capter la magie d'une cité sublime qui, au 15ème siècle, a vraiment dû être un lieu fascinant.
On a un peu l'impression à Florence que l'air qu'on respire est un peu différent, qu'il est plus suave et plus subtil, qu'il est comme filtré par la beauté qui se dégage de tout ce qu'on a autour de soi.
A son retour, justement, dans la belle cité de Florence, Donatello va recevoir un certain nombre de commandes, notamment pour la cathédrale. Il va réaliser pour la cathédrale la série des patriarches et des prophètes qui sont destinés au campanile de Giotto. Une tour de près de 85 mètres de haut, juste à côté de la façade principale de ce dôme de cette cathédrale David en marbre d'une hauteur de près de deux mètres également. Il travaille aussi à l'église San Miquel.
Il réalise plusieurs sculptures de saints pour les niches extérieures. L'édifice nous fait là un saint Georges à Saint-Pierre, un saint Marc, etc. Et dans ces premières années, on le voit travailler absolument tout. Bien sûr, la terre cuite, le stuc, mais la pierre, mais le bronze, et je vous ai dit il possédait parfaitement la technique de la fonte. Il l'utilise relativement peu. Le bois, qui est traditionnellement traditionnellement réservé à l'imagerie religieuse. Il sculpte des sujets profanes autant que religieux, peut être plus volontiers.
D'ailleurs, on le voit travailler à de nombreux tombeaux killorn de statuettes extraordinaires. Et malgré son jeune âge, les sculptures qui sortent de ses mains ont déjà quelque chose de révolutionnaire. On pourrait dire des œuvres de Donatello qu'elle ne ressemble à aucune de celles de ses prédécesseurs, à la rigueur antique qu'il possède comme personne. Il s'est en effet ajouté une espèce de réalisme assez nouveau, aussi bien dans les expressions des visages et des corps. Il est capable de révéler la douceur d'une mère, la fougue d'un jeune guerrier.
On a l'impression que les œuvres qui sortent de ses mains ont quelque chose d'un peu palpitant. Et puis, il excelle merveilleusement dans le rendu des plis, des vêtements ou d'une des boucles d'une chevelure.
Au 19ème siècle, l'historien de l'art Eugène Mune écrivait chez les héros de Donatello, il semble que la lave bouillonne dans les veines, qu'une commotion électrique ébranle l'individu de la tête aux pieds, les cheveux, les épaules, le torse, les mains et les jambes et jusqu'aux draperies inanimées se mettent de la partie, même dans les situations qui comportent le plus de calme et de recueillement. Un mouvement fébrile agite toutes les parties du corps, sans effet. L'équilibre est rompu au profit de ce qu'il y a de morbide dans la nature humaine.
Les nerfs, une fois déchaînée, refuseront de se soumettre de nouveau.
C'est magnifiquement dit et c'est ce que l'on ressent face à ces œuvres d'un Donatello, qui possède par ailleurs un sens de la proportion aigu, j'allais dire suraigu. De même qu'un sens de la perspective, je vous l'ai dit qu'il avait étudié la perspective à Rome. Il attache beaucoup d'importance à l'emplacement de ses oeuvres, à la façon dont on les regarde à la hauteur du socle. Par exemple, le socle qui doit placer la statue exactement à la bonne hauteur par rapport au public.
Et il est capable d'incliner le visage de ces statues pour transmettre mieux les expressions des statues à ceux qui les regardent.
Cinémania, Radoux, Le Vichot violon et Stanislas coachings à la contrebasse, accompagné par le quatuor illico interprété cette Chaconne de Vitalis Franck Ferrand sur Ratu christiques.
Alors, évidemment, grâce à ces dons presque surnaturels, Donatello n'a guère de mal à se faire un nom il a maintenant une trentaine d'années. On le voit recevoir plus de commandes qu'il ne peut tant en réaliser. Pour toutes sortes de riches clients de Florence, bien sûr, c'est évident. Mais d'une façon plus générale, de toute la Toscane, il y a des clients qui viennent de Pise, de Sienne et même de Venise. Il faut dire que les principautés et les républiques marchandes de la péninsule italique de l'époque sont en pleine essor, bien entendu, grâce à tous ces échanges commerciaux dont elles sont le centre et la plaque tournante.
Les nobles et les marchands font véritablement collection maintenant d'œuvres d'art et les commandes pleuvent. Au milieu des années 420, Donatello crée un atelier avec un de ses élèves, un architecte qui s'appelle Mikhaïlo. Ce dernier s'occupe de la partie architectonique des œuvres. Si vous voulez, il fait le gros panel panels, comme on pourrait dire. Et ça permet à Donatello de se consacrer plus volontiers à la sculpture en tant que tel. Et c'est une collaboration forcément très fructueuse.
Les deux hommes vont réaliser notamment la chaire de la cathédrale de Prato, allée de forme circulaire avec une hauteur de plus de deux mètres, et s'orne de bas reliefs extraordinaires qui allient le marbre, le bronze et la mosaïque. On doit aussi à Donatello et Mikhaïlo Zour un bas relief en bronze doré pour les fonts baptismaux du baptistère de Sienne. Cela s'appelle le festin d'Hérode.
Ils sont également les auteurs de plusieurs mausolées du tombeau du cardinal Brancas catchy de l'église Santangelo des Nilo à Naples, et celui de Jean de Médicis, bien sûr, dans la sacristie de la basilique San Lorenzo, à Florence. Il faut avoir vu ça. L'œuvre la plus exceptionnelle. C'est peut être le monument funéraire d'un antipape, Jean 23 pour le baptistère Saint-Jean, adjacent à la cathédrale Santa Maria del Fluoré, qui est extraordinaire. Ce mausolée, voilà ce qui crée encore Gentleman's.
Une tenture affectant la forme d'un ciel de l'iconique surmonte le monument et en recouvre les côtés.
Au dessous apparaît à mi corps la Vierge tenant l'Enfant-Jésus. En continuant à descendre, on rencontre la statue en bronze de l'ex pape, étendue sur un sarcophage qui repose à son tour sur des têtes et des griffes de lion. Plus bas, deux génies nus assez semblables à ceux du tombeau de Jean de Médicis. Les armoiries cardinalice et pontificales du défunt leur font suite. La partie inférieure du monument contient trois niches séparées par de riches pilastres et ornées chacune d'une figure en ronde bosse.
La foi, l'espérance et la charité. En 14 130, cette collaboration de Donatello avec Mykhaïlo Zoo va prendre fin brutalement. Le sculpteur vient d'être nommé ingénieur militaire pour le siège de Luc et Luc. La République florentine a bien l'intention de prendre et après un premier échec quelques mois plus tôt, lorsque les Florentins avaient été contraints à la retraite face aux troupes du duc de Milan. Cette fois, on est bien décidé à aller au bout. Et pour Donatello, c'est une expérience très importante parce que les ingénieurs militaires à l'époque sont, si vous me passez l'expression, un peu le gratin de la profession.
Ce sont les mieux payés, ce sont les plus admirés. Ce sera néanmoins une expérience de courte durée. Le projet de détourner un cours d'eau et d'inonder l'UE qui est un véritable fiasco. Disons le, le siège tourne au désastre. Les Florentins sont vaincus par les armées génoise venus prêter main forte à la république de Lucques. Et évidemment, c'est la fin de la carrière militaire d'un Donatello qui va devoir aller s'installer à Rome pour se faire un peu oublier.
Va rester là bas pendant trois ans. Il n'y a pas beaucoup de commandes maintenant. Évidemment, non, là, ça n'est pas. Ce n'est pas la belle période de sa vie. Il va quand même faire un grand tabernacle pour la basilique Saint-Pierre. Il conçoit dans ces années romaines l'une des œuvres les plus célèbres de l'histoire de l'art, puisque c'est ce fameux bronze de David qui est présenté comme la première statue nue de la Renaissance. Vous savez que on voit tout jeune David, jeune homme à la longue chevelure et au chapeau rustique avec un décor de lierre.
On voit ce vainqueur de Golias debout, un pied posé sur la tête de celui qu'il vient de tuer. C'est la faiblesse qui a vaincu la force. Si vous voulez évidemment que l'attitude, la chevelure du jeune homme tempère ce qu'il peut y avoir de violent dans le combat qu'on peut imaginer. L'influence antique est très forte sur cette. Sur cette statue, une jambe est tendue et porte le poids du corps, tandis que l'autre est légèrement plié. Ça, c'est l'attitude à la fois dynamique et stable qu'on appelle contrats postaux.
On dit aussi en français le enchainements, tout simplement. C'est une posture inventée par les sculpteurs grecs au cinquième siècle avant Jésus-Christ, qu'ont repris tous les sculpteurs antiques, avant de faire florès, donc, dans la Florence de la Renaissance. Florence, justement, Donatello va y retourner en 14 133 seulement en 14 133. On peut dire que la République est un peu secouée. On vient d'arrêter Côme de Médicis. Il a été contraint à l'exil comme de Médicis s'opposer au régime oligarchique qui était en place et qui était dominé par la famille des Albicy, les grands rivaux des Médicis.
Les Médicis sont très populaires à Florence. Côme peut compter sur l'appui du pape et finalement, après un an de cet exil, il va rentrer triomphant à Florence en octobre 14 134. Il est nommé Gond Falconnier. Et pour Donatello, la prise ou reprise du pouvoir de Côme de Médicis marque un véritable tournant parce que le nouveau maître de Florence a bien l'intention de soutenir les artistes, de les protéger.
Et c'est d'ailleurs avec Donatello que va commencer le mécénat artistique si chère aux Médicis. Il reçoit des projets extraordinaires Donatello, notamment pour la cathédrale Santa Maria Delfieux, aurait bien sûr toujours à Florence. Il va concevoir les bas reliefs de la Oria, la tribune destinée aux choristes. Il remporte le concours pour l'exécution d'un carton de vitrail, Le Couronnement de la Vierge. Et c'est encore à Donatello qu'on doit les fameuses portes de l'ancienne sacristie de la basilique San Lorenzo. Un projet dont l'architecte en chef Brunel Eskil n'a pas été tenu au courant.
Ce qui veut dire qu'entre parenthèses, les deux amis d'enfance j'allais dire en tout cas d'adolescence vont à cette occasion se brouiller temporairement. En outre, Donatello est chargé de réaliser les deux portes qui conduisent à la nouvelle sacristie de la cathédrale de Florence. Il se voit proposer une énorme somme pour l'époque absolument énorme 1.900 florins d'or.
Sauf que Donatello va un peu beaucoup tardé à se mettre à se mettre à l'ouvrage. Et au bout de quelques mois, le projet lui retirer.
Un petit extrait de La pavane d'Augustine Bassano, L'ensemble Tibur, qui n'a été sous la direction de Barbora Kabakov. Franck Ferrand sur Radio Classique. Même dans ses bas reliefs, Donatello maîtrise la profondeur il a inventé une espèce d'effet d'optique qu'on appelle le château. Ça veut dire l'écraser. Le relief écrasé ou plat? Vasari écrit Ses œuvres sont si remarquables par leur grâce, leurs dessins et leur beauté qu'elles furent jugées plus proches des plus excellentes productions de l'Antiquité que celles de n'importe quel autre artiste.
Aussi est il considéré, à juste titre, comme le premier qui ait su bien employer les sujets traités en bas relief. À voir le jugement et la facilité dont il fit preuve, on reconnaît qu'il est maîtriser parfaitement. Aucun artiste ne l'a surpassé et de nos jours encore, écrit Vasari, qui écrit effectivement, assez longtemps après la mort de Donatello, personne n'a pu se montrer son égal. Il est par Donatello, il vit à part. D'ailleurs, c'est un solitaire.
Il ne fait pas partie de ces artistes universels qui touchent à tous les domaines. Les incursions de Donatello en dehors de la sculpture sont du reste relativement peu nombreuses et disons le. Il ne cherche pas la gloire. Cet éternel célibataire qui vit avec une partie de sa famille dans une maison somme toute assez modeste, reste simple en dépit des grandes commandes qui, chaque jour, reconnaissent un peu plus son talent. Et il y a une anecdote qui illustre assez ce tempérament.
Comme de Médicis, qui estime que Donatello est mal habillé, lui offre un jour un manteau magnifique, manteau couleur rose avec un capuchon et une tunique. Le sculpteur porte l'ensemble deux fois, puis il le rend falconnier en lui disant que non, désolé, mais c'est une tenue trop élégante pour lui. Il a 58 ans, en 444, lorsqu'il se rend à Padoue pour s'installer plusieurs années de suite. Il va réaliser là bas la statue équestre en bronze du condottiere vénitien Érasme Audun.
Arnie, qu'on appelle gata mais latin qui s'était illustré, secondent de tirer dans la guerre entre la Sérénissime et le duc de Milan. Il fait la réplique moderne de la célèbre statue équestre de l'empereur Marc-Aurèle. Il va lui falloir quand même neuf ans pour achever cette extraordinaire statue et en parallèle, on le voit travailler à des bronzes. Il va faire une dizaine de statues, une vingtaine de bas reliefs pour l'église Saint-Antoine et pour mener à bien ce projet. Il lui faut tout de même des collaborateurs.
Il ne faut pas imaginer que Donatello soit tout seul. Il possède un atelier avec une vingtaine de personnes à Padoue.
Il est admiré, mais en fait, il aurait plutôt tendance à voir ça comme un obstacle si je continue à rester ici, dit il en parlant de Padoue. Leur éloges me feront oublier tout ce que je sais à Florence. Au contraire, les critiques incessantes de mes compatriotes me forcent constamment à tenter de nouveaux efforts et me procurent une gloire nouvelle. C'est souvent comme ça. Il va revenir à Florence en 14 157, fera aussi quelques séjours à Sienne. Il a 70 ans maintenant.
Il est moins sollicité, mais il va encore faire des bas reliefs pour la basilique San Lorenzo. Même si Donatello est au crépuscule de sa carrière, il peut toujours compter sur le mécénat des Médicis. Bien entendu, Côme est parti, mais son fils Pierre prend prend la relève. Il va faire don d'un domaine entier à Donatello, qui va finir par rendre le domaine et préférer une rente hebdomadaire pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. C'est dans sa petite maison qu'il n'est pas loin d'un couvent florentin que Donatello continue à travailler autant qu'il peut, parce que maintenant, il a une espèce de paralysie qui le handicape.
Il a du mal à tenir un ciseau. Il meurt le 13 décembre 14 166 et c'est une foule immense qui assiste à ses funérailles. Le cercueil est porté jusqu'à la basilique San Lorenzo par tous les artistes florentins de l'époque, dont le sculpteur Della Rebiya. Donatello repose près du tombeau de Côme de l'édifice. Dans cet édifice qu'il a contribué à embellir et à magnifier, comme il leur a fait de Florence tout entière au cours de sa longue vie.
Mais comment va Christian Morin ce matin? Geste en train de mettre à la place des auditeurs et auditrices qui doivent se dire tiens, c'est l'indicatif, c'est déjà fini, on vous écoute encore pendant des heures. Je pensais à quelquechose ce matin. Je regardais un très beau cadeau de toute ma classe, ma corporation des bosa. Il y a quelques années, j'ai à la maison un livre que vous pourrez très bien sur l'art de Florence. Sauf qu'il pèse 15 kilos.
Et c'est l'art de Florence, préfacé par Pierre-Jean Rémy, de l'Académie française. C'est un livre que l'occasion je vous ferai voir, qui est un livre magnifique qui m'empêche jusqu'à un monument de papier, d'après ce que vous dites. Oui, mais si vous voulez qui, par les temps qui courent, m'empêche d'aller dans un musée. Et j'ai le musée à la maison. Si vous voulez passer au musée, un séjour avec votre masque, bien sûr, et bien je vous accueillerait volontiers.
Merci encore de cette délicate attention auprès de Donatello et cet art de Florence, bien sûr, si magnifique. Ces gens étaient quand même extraordinaire et nous ont laissé des oeuvres impérissables, impérissables. Merci beaucoup.
Comme vous l'êtes d'ailleurs demain matin.