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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Le 18 février 1962, Chamonix est recouverte d'un épais manteau neigeux. La station retrouve peu à peu son calme après avoir accueilli pendant une semaine les Championnats du monde de ski alpin, compétition qui se déroule tous les deux ans. Cela faisait quand même un quart de siècle que la commune de Haute-Savoie, au pied du mont Blanc, n'avait pas accueilli ces championnats et de sept semaines de compétition. Plusieurs faits marquants se détachent.

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D'abord, la suprématie autrichienne, puisque les Autrichiens ont remporté six titres sur huit, mais aussi l'importance en France d'une nouvelle d'une nouvelle skieuse.

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D'abord, chez les hommes, on a obtenu l'or et l'argent en slalom. Mais c'est vrai que la vraie, la vraie performance, est à l'actif d'une jeune femme de 16 ans et demi dont on va reparler au cours des années suivantes. Évidemment, et jusqu'à Grenoble, c'est Marielle Goitre Shell qui a remporté l'or en combiné et l'argent en slalom.

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Cette semaine de championnats du monde a permis à bon nombre de Chamoniards de se rappeler les bons souvenirs. Et il y a parmi tous ceux qui ont assisté à ces championnats du monde, un enfant du pays vers lequel tous les regards se tournent. Il est grand, il est robuste, le teint buriné, la chevelure gris et blanc, les yeux bleu clair. Il a été le héros des Championnats du monde de ski alpin, ici même, à Chamonix. Vingt cinq ans plus tôt, en 1937, c'est évidemment Emile Allais.

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A l'époque, il a été le premier champion du monde de ski français, compétition qui a été évidemment l'apothéose d'une carrière assez fulgurante en ce mois de février 62. Regardez Emile Allais. Il est là avec son anorak et son pantalon fuseau, ce pantalon fuseau dont il est l'inventeur. Il ne quitte quasiment jamais ses chaussures de skieurs et il a toujours l'air d'être prêt à reprendre les skis, comme si les années n'avaient pas eu sur lui la moindre prise.

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Et pourtant, désormais, il a quasiment 50 ans. Il affiche toujours ce grand sourire. Il est toujours très, très aimable. Il signe des autographes à tous les Chamoniards qui sont là, venus l'acclamer. Je vous dis qu'il a 50 ans. Il va les avoir dans une semaine puisqu'il était né Émile Allais le 25 février 1912. Il était né non pas à Chamonix, mais à Megève. Ses parents sont boulangers à Megève et lui est né en 1912 que son père ne va pas tarder à quitter la famille.

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Bien sûr, il est mobilisé pour partir sur le front lors de la Grande Guerre et il va mourir. Son père, alors qu'il n'a que 5 ans.

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Megève, dont je vous parle à l'époque, n'est pas encore la grande station de ski qui a été mise à la mode par la baronne Noémie de Rocheville, qui en avait assez d'entendre parler allemand et qui a donc créé pendant la guerre cette station. Non, à l'époque, c'est juste un petit village où l'on faisait essentiellement de l'élevage lui même d'ailleurs. Et il allait se souviendra.

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Des années plus tard, il dira je le cite on ne faisait pas encore beaucoup de ski à Megève à cette époque. En 1920, il y avait un ou deux hôtels seulement. Seuls, parfois, passait sur la place du marché, magnifiquement bordée de sapins. Une caravane, d'importants personnages, skis aux pieds, qui faisaient des randonnées avec guides et porteurs dans la famille allaient.

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Il y a un skieur, c'est l'oncle l'oncle Hilaire Morand, qui a appris à faire du ski en Russie.

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Et au moment justement, où Noémie de Rothschild a ouvert son hôtel tout près de Megève et qu'elle est venue là pour faire du ski avec quelques amis.

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Sévère Hilaire Morand, qu'elle s'est tournée puisqu'il était un des rares à savoir pratiquer le ski lors des promenades qu'ils ont pu faire.

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Hilaire Morand a emmener son neveu Émile Émile à une dizaine d'années à l'époque, et ses premières expériences sont encore un peu hasardeuses. Il utilise des skis en bois, bien sûr, et pour tout vous dire, au départ, lui préfère d'autres sports, comme le vélo tout le temps sur son vélo et le hockey également. Ça n'empêche pas de skier des maisla et de faire des progrès qui sont assez assez spectaculaires.

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A cette époque, on est au début des années 20. Megève commence à accueillir cette clientèle mondaine. Ces célébrités, attirées par l'exemple de Noémie de Rothschild et la mère d'Emile et son beau père vont profiter de tout cet engouement et de cet afflux touristique pour ouvrir un hôtel. Un établissement qui n'est pas situé, bien loin d'ailleurs de celui de la baronne de Rothschild, établissement qu'Émile accompagne qu'Émile.

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Comment dire auquel il contribue, bien entendu.

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Et puis, il lui arrive lui aussi de partir en randonnée avec la baronne de Rothschild. Il va rencontrer à cette occasion un certain nombre de skieurs autrichiens, notamment un certain Otto Langenier. Et c'est l'ingénieur qui va, l'homme des médailles internationales, déjà.

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C'est lui qui va apprendre à Emile comment se perfectionner.

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Et il va le lancer littéralement dans la compétition, je cite encore Emile allez lui même. J'ai commencé par le ski de fond. J'avais déjà participé à quelques courses comme ça, mais rien de sérieux. Je ne faisais pas de performance. J'aimais bien, disons surtout des courses de 10 à 18 km, mais pas plus. Assez vite, le jeune homme progresse et améliore son équipement. D'abord, il améliore les skis. Il va constamment les faire progresser.

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Il va inventer ce pantalon fuseau, plus adapté à la pratique du ski. Un pantalon près du corps, très étroit du bas et coincé dans la chaussure. Et puis. Puis, il va aussi devoir satisfaire aux obligations de sa vie. Qu'est ce que vous voulez, notamment le service militaire. Il va faire son service militaire dans les chasseurs alpins. C'est Gilles Chappaz qui, dans La légende d'Emile, qui paraît en 2007 aux éditions Guérin. Gilles Chappaz nous dit de retour à Megève.

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Le jeune homme constate que les sports d'hiver connaissent un spectaculaire essor.

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C'est l'ouverture du téléphérique de Rochebrune, merveille de modernisme et d'innovation, qui bouleverse tout. Fini les télés traîneaux ou les téléskis minuscules, ils ne font plus désormais que quelques. Il ne faut plus désormais que quelques minutes pour arriver au sommet du domaine immense. La rapidité de la rotation, la multiplication des passages qu'elle autorise permettent aux skieurs de faire des progrès rapides. Elle accélère un processus inattendu le damage naturel de la neige. Bref, on commence à parler de piste de ski.

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Émile Allais va être très à l'aise sur ses pistes de ski. Chez lui, là bas, qu'est ce que vous voulez? Il remporte des compétitions au nez et à la barbe de ces Autrichiens pourtant réputés plus forts et qui lui ont ouvert la voie. C'est très logiquement qu'il rejoint la première équipe de France de ski qui vient d'être créée et qui comprend d'autres skieurs de Megève, mais aussi de Chamonix et de deux stations pyrénéennes. La première sortie internationale d'Emile Allais aux Championnats du monde de Saint-Moritz, en Suisse, en 1934, ne va pas rester dans les annales.

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Il termine 29ème en slalom et en descente, 27ème en combiné. Autant dire que ce n'est pas encore formidable. Depuis, les sorties suivantes ne sont pas tellement fameuses non plus. Il déclare toujours dans cet ouvrage Aley, la légende d'Emile.

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Quand on courait, on ne gagnait rien. On nous fournissait un over lovers. On avait une seule paire de skis et pas de sponsor. Je me souviens avoir cassé mes skis à Garmisch lors d'une course internationale et on est allé en acheter une paire dans un magasin. On ne voyait pas de débouché grâce à la compétition. Oui, les choses allaient tellement tellement changer par la suite. Mais Allais a de bonnes bases. Vous l'aurez compris, il a une audace remarquable.

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Il est doué d'une grande force mentale et tout cela lui permet de remporter à Kitzbühel, en Autriche, sa première victoire au combiné. En 1935, il décroche sa première médaille d'argent dans la descente lors des Championnats du monde à Murène, en Suisse. On peut dire que la carrière d'Emile Allais en équipe de France est lancée. D'ailleurs, il est le leader de cette équipe de France. Il ne va pas décevoir tous ceux qui croient en lui.

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l'Orchestre symphonique de la radio suédoise, sous la baguette des APK Salonen interpréter cette danse de la bergère du roi de la montagne de Hugo Alven. Franck Ferrand Si tu christiques, 1936.

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Évidemment, ce sont les Jeux olympiques en Allemagne. Vous savez, il y a eu ceux d'été et il y a bien sûr les Jeux olympiques d'hiver à Garmisch-Partenkirchen, en Bavière, pas loin de Munich, sous l'oeil du chancelier Hitler, bien entendu. Et pour la première fois, vont apparaître des épreuves de ski alpin avec une épreuve phare. Et il restera le combiné.

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La sélection française compte cet élément et parmi eux, Emile Allais. La première épreuve, c'est la descente. Tout est parfait, sauf que pas très loin de l'arrivée.

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Emile Allais a du mal et finalement, il va terminer quatrième en slalom. Il rate une double porte, mais grâce à sa technique, il arrive à se relancer. Il s'adjuge quand même la médaille de bronze du combiné descente et slalom. C'est la première médaille olympique du ski français. C'était historique. Si l'on peut dire. Et le voilà, notre Emil sur le podium olympique, bien entendu.

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Alors évidemment, les Allemands, médaillés d'or et d'argent, font le salut nazi. Emile Allais, lui, va garder les bras le long du corps. Il n'en est pas moins félicité comme il se doit. PARITE l'air. C'est important, cette victoire à Garmisch-Partenkirchen, parce que c'est c'est l'entrée de la France dans le podium. Si l'on peut dire avec Emil, allez, bien sûr. Vient ensuite ce fameux 3 février 1937 auquel je faisais tout référence. La France va pour la première fois organiser les Championnats du monde de ski alpin à Chamonix.

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Les conditions ne sont pas tout à fait idéales avec de la neige à gros flocons. Beaucoup de rafales de vent. Bref, c'est pas une. Pas une météo très, très avantageuse, mais la visibilité est correcte.

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Emile Allais n'est pas dans une très grande forme, mais il est bien au départ de l'épreuve de descente, sur un parcours assez difficile, avec un passage surnommé Mur des épines, tellement il y a de branches et de broussailles qui, partout, dépassent à cet endroit de la neige. Je cite Jacques, dite Erlang, était l'envoyé spécial de la Revue du ski.

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Il racontait on aperçu allait tout là haut, au sommet de la pente, petite ombre grise qui se coulait sur la neige comme une bête de la forêt qui grandissait très vite, devenait un pantin merveilleusement articulé, virait à gauche, à droite comme si des ailes le portaient, disparaissait dans un creux, puis en ressortaient aussitôt pour bondir au dessus des bosses. On a l'impression d'y être. C'était l'époque où il valait mieux savoir décrire une compétition sportive. Parce qu'évidemment, la télévision n'était pas là pour relayer l'évènement.

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Emile Allais va remporter l'épreuve. Il est le premier Français champion du monde de descente. Quelques jours plus tard, sous un soleil éclatant, il va remporter le slalom, ce qui n'est pourtant pas son point fort. Puis décrocher le combiné. Bref, il remporte en tout trois médailles d'or. Ah oui, voilà, on a fait des progrès.

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C'était du jamais vu. Émile Allais. Et Du jour au lendemain? Non pas célèbre, mais très célèbre. Vous qu'il est à la une de tous les journaux, le petit Parisien l'a surnommé l'enfant chéri de ces montagnes.

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Il est reçu un peu partout. Il signe des contrats avec les équipementiers. Déjà, ça commence. Et alors?

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Emile Allais est beaucoup plus qu'un simple champion, si je puis dire. Il est à lui seul tout un style. Il est à lui seul une technique qui va se distinguer de plus en plus de la technique autrichienne, jusqu'alors partout enseignée ou presque partout.

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Il y avait aussi une méthode norvégienne, vous me direz il est le seul Français à pratiquer le ski parallèle lors des virages. La plongée en avant, il va faire carrément un livre pour théoriser cette méthode.

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Le livre est resté célèbre. Ça s'appelle ski français. Des techniques qui vont devenir officielles et qui seront désormais enseignées au sein de l'École du ski français. Le SF, créé en 1937 par le ministre des Loisirs et des Sports du Front populaire, Léo Lagrange et Emile Allais, est le premier moniteur diplômé de SF. Je veux saluer évidemment aujourd'hui tous ceux qui sont frustrés. Vous imaginez bien dans les circonstances actuelles et notamment tous ces moniteurs de l'Ecole du ski français.

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Mais d'une façon plus générale, tous ceux à qui la montagne va beaucoup manquer pendant ces vacances de Noël. La méthode Halley fait rapidement ses preuves. En février 1938, à Engelberg, en Suisse, Jaime Kouté, qui est un Chamoniard de 16 ans, devient champion du monde de descente en utilisant justement la méthode d'Alet.

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Il se trouve que, malade à ce moment là, il souffre du ver solitaire. Il se classera quand même deuxième et est également deuxième en slalom et remporte le combiné. Bref, à 26 ans, c'est son quatrième titre de champion du monde de ski. On est là, vraiment, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, lors des Championnats du monde de Zakopane. Émile Allais se blesse à la cheville. Il est obligé de déclarer forfait.

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Mais la vérité, c'est que ce forfait signe la fin de sa carrière. Il a seulement 27 ans. Emile Allais. Mais il va mettre un terme à ces quelques années de très. Quelques années riche en victoires, ça ne veut pas dire qu'il abandonne le ski pour autant. Il a une phrase qui dit tout. Il dit J'ai vite compris, pardon. J'ai vite compris que le ski était plus touristique que sportif.

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La célèbre valse des patineurs des Mille valetaille folle, interprétée ici par l'Orchestre philharmonique de Strasbourg sous la baguette de Théodore Gosh Bower. Franck Ferrand Si tu christiques Emile Allais a bien sûr été mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme chasseurs alpins dans le bataillon de haute montagne de Chamonix. Il est nommé directeur technique de la toute nouvelle École nationale de ski d'alpinistes chargés de faire appliquer la première loi sur l'enseignement du ski qui a été promulguée par le gouvernement de Vichy. Il s'agit de remettre de l'ordre dans l'instruction de ce sport parce qu'à l'époque, les écoles étaient un petit peu.

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Chacune faisait un peu ce qu'elle voulait. Il n'avait pas d'enseignement uniforme et coordonné, si vous voulez. Emile Allais, dans les derniers mois de la guerre, est engagé dans le Batam, dans le bataillon du Mont-Blanc et d'ailleurs y va de très peu échapper à la capture. Il arrive à quitter à temps un refuge qui a été pris par les Allemands. Il va quitter le poste de directeur technique parce que ses principes, sa méthode surt à l'époque à une certaine incompréhension des pontes du ski français.

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Quand une certaine incompréhension, il y a même une grande hostilité. J'avais demandé un répétiteur pour qu'au lieu de jouer à la belote, ceux qui le désiraient puissent apprendre les langues, disait il. Je voulais aussi que les équipes soient soutenues par les marques, que les stations s'impliquent, que les coureurs reçoivent un cachet. Je n'ai pas été suivi par la fédération. On tirait le diable par la queue. Il faut dire que les années ne sont pas favorables, évidemment.

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Et pour Emile Allais, c'est l'époque de l'exil. Si je puis dire, il va aller passer huit années à l'étranger, dans plusieurs pays, au Chili, au Québec, au Canada, au Québec, puis aux États-Unis, dans l'Idaho et en Californie. Le quadruple champion du monde français est partout accueilli avec les honneurs. Il fait la une du magazine Life. Il est présenté comme le plus grand skieur français. Il va faire à ce moment là tous les métiers entraîneurs pour les Jeux olympiques.

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Moniteurs, dirigeants de club, conseiller sur l'aménagement de stations de ski, ça va devenir l'essentiel de son activité.

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Il est ravi. Emile Allais de constater que, contrairement à la France, le ski est véritablement devenu aux Etats-Unis un métier, une discipline professionnelle. Pour l'anecdote, il a également le privilège de faire ce qui est un certain nombre de personnalités comme l'acteur Cary Grant ou le grand producteur Darryl Zanuck, qui ne skie jamais sans son cigare à la bouche ou une idée du skieur.

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Bref, en 1954, Emile Allais, à ce moment là, a 42 ans. Il revient en France pour prendre la direction de la station de ski de Courchevel, qui est un véritable symbole du développement des sports d'hiver. A l'époque, on est dans cette période de l'après Seconde Guerre mondiale où les sports d'hiver fleurissent littéralement. Et Courchevel se veut le modèle d'un tourisme de montagne beaucoup plus ambitieux, avec des débuts qui pourraient aller, n'ont pas été très simples.

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Il raconte d'ailleurs lui même Il dira Quand je suis arrivé à Courchevel, les pistes n'étaient pas damées. La première chose que j'ai demandé, c'est où sont les pisteurs? Étonnement collectif. Personne ne savait ce que c'était. Il a fallu que j'explique. Ce sont des gens qui préparent les pistes. Il n'y avait alors que des secouristes. J'ai donc demandé qu'on embauche au moins dix pisteurs. Quand je pense qu'au début, les gars travaillaient les pistes de montée, les téléskis à la pelle et au ski.

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C'était comme ça. Qu'est ce que vous voulez? Emile Allais fait établir des cartes pour identifier les zones, les zones à risques. Il aménage également des pistes skiables, comme aux Etats-Unis. Il fait partout, déboisé, déplacer même certaines buttes. Il embauche des artificiers pour miner les gros rochers.

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Il conseille, conseille les patrons des stations sur la préparation, l'entretien des pistes. Il est là d'ailleurs, avec un certain nombre de hautes personnalités. On veut skier avec Emile Allais. C'est le cas du roi des Belges. C'est le cas de Brigitte Bardot. Il s'agit de faire découvrir le domaine de Courchevel à toutes ces hautes personnalités. l'Est travaille ensuite à La Plagne, aux Arcs, aux Ménuires. Des stations qui, très vite, vont devenir prisées de skieurs du monde entier.

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Il est un des premiers aussi à mettre en œuvre le développement touristique et économique des sports d'hiver en France. Voyez qu'en fait, cet homme dont la carrière sportive, finalement, aura été relativement brève, mais qu'il a brillé comme personne d'autre, il y a brillé presque autant par son charisme que par ses performances.

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Du reste, cet homme s'est très vite consacré à tous les métiers de la montagne. Et l'on peut dire que si les sports d'hiver dans le courant des années 50 et 60 sont devenus une discipline sont devenus un secteur d'activité aussi florissant en France, c'est très largement à Emile, à l'Est, et à des gens qui étaient dans la foulée d'Emile Allais qu'on le doit. On a commencé ce récit tout à l'heure par les 50 ans d'Émile Allais, en 1962. Dites vous qu'au cours des années 60, il se retire progressivement des projets d'aménagement des domaines skiables.

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Il va s'occuper de son magasin de sport, bien entendu, mais aussi de sa famille et continue de skier. La passion du ski l'anime toujours. Dites vous qu'il continuera de skier jusqu'à plus de quatre? 15 ans, Emile Allais est mort le 17 octobre 2012 alors qu'il avait donc 100 ans. En février de cette année là, au moment de fêter son siècle d'existence, il était toujours à prendre la pose pour les photographes comme au temps de sa gloire, à signer des photographes, des autographes, pardon.

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Avec toujours ce même sourire.

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Un spectacle avait été organisé à Megève pour revenir sur toute l'histoire du ski. Autant dire sur son histoire.

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Et voici tout juste notre Christian Morin National Banjos Christian avec les fuseaux. Comment les porter? Oui, il y a des liens. Il y a des années. Oui, on rentrait le fusil dans les chaussettes et les grosses chaussures de ski. C'est l'invention des Milanais. Alors, aux techniques du ski? Exactement. Il faudrait que je vous fasse voir une photo ou je faisais semblant de descendre à toute vitesse à ski, ou j'étais très mauvais quand on avait incliné l'appareil de façon à ce qu'on ait l'impression que la langue était très.

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La pente était très abrite, surtout une des rares photos de moi en ce qui s'appelle Tricher sans tricher. On vous retrouve demain matin avec cette chère Louise de Prusse.

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Ça fait très longtemps.