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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. On ne parle pas très souvent de la république de Weimar et pourtant, c'est un moment extrêmement important non seulement de l'histoire de l'Allemagne, mais de l'histoire de l'Europe, disons le. D'une façon générale, nous sommes le soir du 10 avril 1932 à Berlin. Les Allemands retiennent leur souffle puisqu'ils attendent le résultat de l'élection présidentielle.

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Et le climat, disons le, est explosif. Il y a trois candidats qui s'opposent pour cette élection à la présidence de cette république de Weimar. Le chef du nouveau parti Ofaj du nouveau parti nazi en pleine expansion, c'est Hitler, bien entendu, le chef du Parti communiste Taelman. Et puis, le candidat plus classique, le candidat de la droite, c'est le maréchal Fawn Hindenburg. Tableau crépusculaire. l'Allemagne est en plein marasme. Il y a eu cette crise de 1929 dont il est impossible qu'elle se remette en apparence 6 millions.

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Je dis bien 6 millions de chômeurs, des salaires en baisse, des impôts en hausse avec cette extraordinaire inflation. Vous savez, dans les rues, des violences terribles, les milices nazies se battent avec les militants communistes et il y a même dans pas mal d'échauffourées, des blessés et même des morts. Et dans ce chaos, ce parti qui est en train de prospérer, le MNSD happées, le Parti national socialiste des travailleurs allemands qu'on appelle le parti nazi, c'est l'abréviation.

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En quatre ans, il est passé de 2 à 30 cent. Et la promesse qu'il fait aux Allemands, c'est essentiellement une promesse de plein emploi, avec à sa tête un homme de 42 ans. Qui donc se trouve maintenant être candidat à la présidentielle? Dans l'armée, un grade un peu moins élevé que celui d'une bonne bourre puisque lui était caporal.

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Et c'est Adolf Hitler. Le président sortant, le maréchal Van den Bergh, a 84 ans. Voyez un peu à quoi ressemble in den Bergh. Nous racontions il y a quelque temps le terrible drame du dirigeable Hindenburg. Je vous avais dit à l'époque qu'il faudrait vous dire un mot du vrai Hindenburg. Eh bien voilà, c'est le moment de le faire. Ce matin, cet homme assez corpulent avec une coupe en brosse, les cheveux très blancs, bien sûr.

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Regard sévère, regard d'acier, des moustaches en pointe bouclée la moustache des officiers de la rage sévère. Il est le héros de la guerre de 14 pour les Allemands, en tout cas l'un des grands héros. Il a remporté une bataille majeure contre les Russes. Si vous voulez, il fait un peu office de sauveteur de l'état major de l'état major allemand. Un peu comme Pétain. De notre côté, ce n'est pas un fervent républicain, disons le même, loin de là.

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Il est issu d'une vieille famille aristocratique de la Vieille Prusse. Il vit dans la nostalgie de l'empire. Mais s'il s'est quand même fait élire ici, maintenant, il se représente. C'est parce qu'il a l'intention, en quelque sorte, de maintenir l'Allemagne sur des rails à 84 ans. Il n'avait pas tellement envie de ce deuxième mandat. Vous imaginez, à 84 ans, on a d'autres, on a d'autres aspirations. Mais s'il y va, c'est pour faire rempart à la fois aux communistes et aux nazis.

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Je me suis mis à nouveau à la disposition du peuple allemand pour lui consacrer mes dernières forces, dit Hindenburg dans dans sa biographie In den Bergh, l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir. Une biographie qui vient de paraître aux éditions Tallandier. Jean-Paul Bled nous dit Hindenburg préside un pays menacé de tous les dangers. Où qu'il se tourne, aucune lueur d'espoir ne pointe à l'horizon.

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Le soir du 10 avril 32, les résultats tombent. Réélection d'une Doesburg avec 53 des voix, le candidat communiste plafonne à 10 pour cent, mais Hitler, lui, est arrivé à 36%.

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Franck Ferrand classique. Pour le moment. Bataille gagnée pour le vieux maréchal président qui a empêché Hitler, qu'il appelle d'ailleurs caporal bohémien. Il l'a empêché d'accéder à la présidence. Il l'appelle bohémien. Pas par rapport à une allusion à ses origines autrichiennes.

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Bien sûr, une bonne bourgade pourrait s'en tenir là et gouverner avec la droite. Avec les sociaux démocrates aussi, qui l'ont soutenu par peur d'Hitler. Mais Hindenburg n'aime pas les sociaux démocrates. Il faut bien le dire quand je dis qu'il les aime pas, mais qu'il les a carrément en détestation, il les tient pour responsable de tous les maux qui affectent l'Allemagne de l'époque.

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Il était responsable de la défaite de 18, se sont dits il tient responsable de la faiblesse du régime de Weimar. Ce sont eux. Il préfère dissoudre le Reichstag et provoquer des élections législatives, ce qui est imprudent puisque maintenant, les nazis sont, à 37 ans, derrière les communistes à 14. Autant dire qu'on ne peut plus trouver véritablement de majorité. Et pour Hitler, c'est extraordinaire ce qui se passe. Il voit bien qu'il va être nommé chancelier, chef du gouvernement si vous préférez, et qu'il va pouvoir distribuer les militaires.

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Les ministères pardon, Goebbels qui anime le journal tendirent. L'organe de propagande nazie est tout écrit.

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Nous sommes aux portes du pouvoir.

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Une fois installé, nous ne le cèderont plus et Hindenburg est bien obligé de recevoir au palais présidentiel ce Hitler qu'il aime si peu. Ce caporal bohémien, il lui propose seulement pour le moment le poste de vice chancelier. Je ne peux pas vous donner la chancellerie. Vous voulez monopoliser le pouvoir? Lui dit il. Et là, Hitler est surpris. Il est humilié. Il refuse évidemment le poste. Il quitte le palais furieux et va tout faire désormais pour empêcher Hindenburg de former un gouvernement.

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Le président doit dissoudre le Reichstag une deuxième fois et en novembre 32, les nazis vont perdre pas mal de sièges. Il tombe très bas, mais il tombe à 33% alors que les communistes, eux, sont montés à 17. L'impasse n'en est pas moins la même. Hindenburg n'a aucune sortie. Il n'a pas de majorité. Il a les communistes qui progressent alors pour essayer de trouver une solution. Il va changer de stratégie. Il fait un pas vers Hitler.

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Il le reçoit à nouveau au palais présidentiel.

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Il lui dit Je reconnais pleinement la haute pensée qui vous anime. A plus du tout la même chose. Je reconnais la haute pensée qui vous anime, vous et votre mouvement, dit il. C'est pourquoi je me réjouirais de vous voir, vous et votre mouvement associé au gouvernement. De son côté, Hitler a compris que pour accéder au pouvoir, il lui fallait rassurer la droite. Il lui fallait surtout rassurer les milieux économiques qui tiennent l'Allemagne assurer au cours de réunions en petit comité, notamment dans la superbe villa de Ribbentrop à Berlin.

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Il va multiplier les promesses aux industriels, aux financiers et aux grands propriétaires terriens, bref, à tous ceux qui possèdent encore l'Allemagne. Il renonce, bien sûr, et de façon très explicite, à revendiquer tous les ministères. Pas du tout. Il voulait un gouvernement de coalition. Il le dit et il ne demande pas mieux que de se rapprocher de Hindenburg, qui lui même se rapproche du. Voyez ce qui est en train de se passer. Un pacte est conclu à la fin de janvier.

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33 Hitler obtient la chancellerie. Le ministère de l'Intérieur sera pour les nazis, le ministère de L'air aussi et tous les autres ministères vont revenir à la droite classique. Qui donc accepte de gouverner avec les nazis? Elle est persuadée qu'elle va pouvoir, cette droite allemande, neutraliser Hitler et son parti en pleine progression, même si c'est assez. Je vous l'ai dit aux toutes dernières élections, le pacte quandmême contient une clause.

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Hitler exige que le Reichstag soit dissous. Le Führer fureur, comme il se fait appeler, compte obtenir la majorité absolue et ensuite demander le vote des pleins pouvoirs le 30 janvier, 33 à midi, au palais présidentiel.

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Hitler et son gouvernement prêtent serment devant le vieux maréchal Hindenburg qui, décidément, aura tout vu dans sa vie. Et cette fois, ça y est, cette fois, Hitler est au pouvoir et le soir même, le PS a défile aux flambeaux devant le palais présidentiel. Il célèbre l'accession de leur chef à la chancellerie. Nous avions, nous, Français, un observatoire, un observateur.

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Pardon extraordinaire de ces questions, c'était notre ambassadeur, André François-Poncet. Il décrit la scène. Je le cite en colonne épaisse, encadré par des musiciens qui. Militaire et rythme la marche du sourd battement de leur grosse caisse. Ils surgissent des profondeurs du tir Garten. Ils passent sous le cadrage triomphal de la porte de Brandebourg. De ces hommes en chemises brunes, bottés, disciplinés, alignés, dont les voix bien réglées chantent à pleine gorge, des airs martiaux se dégagent.

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Un enthousiasme, un dynamisme extraordinaire. Les torches qu'ils brandissent forment un fleuve de feu, un fleuve en crue qui pénètre d'une poussée souveraine au coeur de la cité. Il roule sous les fenêtres du Mareschal et le vieillard est là, debout, appuyé sur une canne. Saisi par la puissance du phénomène qu'il a lui même déclenché.

[00:10:19]

Un extrait du premier mouvement de la Symphonie tragique de Mahler. La numéro 6.

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l'Orchestre symphonique de Bamberg était sous la baguette de John Athanor Franck Ferrand sur Radio Classique. Chose promise, chose due. Après avoir appelé Hitler à la chancellerie, le président va dissoudre le Reichstag. Hindenburg n'a pas le choix.

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C'est la troisième fois qu'il le fait en un an.

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Les élections vont se Tréhin devant se tenir un mois plus tard dans un délais record.

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Et Hitler, pour le moment, reste prudent. Il donne des gages in den Bergh en recherchant l'appui de l'armée.

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Le 3 février, il va se livrer à un de ses grands numéros de séduction dont il a le secret. Il est là, devant les hauts gradés de la BERD réunis chez le général Fawn Hammerstein et au début, les généraux. On le voit entrer se caporale avec dédain et lui est assez mal à l'aise. Il se confond en courbettes. On voit Hitler vraiment gêné aux entournures. Et puis le voilà qui commence son discours. Discours une demi heure, une heure et deux heures.

[00:11:19]

Discours qui va droit au coeur des militaires. Il leur promet le réarmement de l'Allemagne, le rétablissement du service militaire, le retour du pays parmi les grandes puissances et Hindenburg. Le premier est ravi. Et Hitler va. Il faut le dire, appliquer à la lettre la consigne politique du vieux maréchal écarter les partis de gauche au nom de l'unité nationale. Ce qui ne déplaît pas à une d'Hambourg qui, le 4 février, va signer une première ordonnance permettant aux nazis de chasser de l'administration les fonctionnaires étiquetés à gauche.

[00:11:52]

Hitler promet plus encore. Le 10 février, dans son discours de lancement de campagne au Palais des sports de Berlin, il annonce qu'il va éradiquer le marxisme d'Allemagne à Roten, éradiquer et éliminer les partis et organisations marxistes. Il vise bien sûr le Parti social démocrate et le Parti communiste, et ce sont des menaces que Hitler va pouvoir mettre à exécution à la faveur d'un évènement spectaculaire puisque le soir du 27 février, alors que le maréchal est en train de dîner au Herren Cloup, juste derrière le Reichstag, on voit le ciel s'embraser.

[00:12:27]

Tout le monde s'approche des fenêtres. Il y a des cris dans la rue. Et oui, le Reichstag est là. Qui est en feu? Hitler et Göring ne tardent pas à se présenter sur place. Il annonce qu'un militant communiste a été interpellé à proximité du Reichstag. Et immédiatement, on accuse ce militant de l'incendie. Goebbels va pouvoir écrire dans son journal. Il ne fait pas de doute que les communistes entreprennent ici leur dernière tentative de créer la confusion par l'incendie et la terreur afin de se saisir du pouvoir à la faveur de la panique générale.

[00:12:57]

C'est une caractéristique des mouvements totalitaires. Vous savez accuser les adversaires, même les ennemis, disons le, de tout ce qu'on a pu faire soi même. Hitler va faire arrêter quatre mille militants communistes, dont le chef Helman, dont je vous parlais, et pas mal de députés. Il soumet à une bourde dans la foulée une ordonnance qui a été préparée à l'avance et qui s'intitule Pour la protection du peuple et de l'État, ordonnance interdisant les journaux non seulement communistes, mais aussi socialistes.

[00:13:25]

Les réunions des partis de gauche et du centre ordonnance qui supprime la liberté d'opinion, le secret postal, le droit d'association. Et ce qui est incroyable, c'est qu'on voit le vieux maréchal signer tout ça sans hésiter. Les élections législatives se tiennent une semaine plus tard, le 5 mars 33, devant des Allemands sidérés par l'incendie du Reichstag avec une opposition complètement paralysé. Vous l'aurez compris, et un parti nazi qui aurait du faire peut être davantage que les 43,9 pour cent de suffrages qu'il obtient, ça fait quand même 11 pour cent de plus que la dernière fois.

[00:13:57]

Trois jours plus tard, tous les députés communistes sont démis de leur siège et certains, qui sont déjà en prison depuis l'incendie, n'auront même pas eu l'occasion de participer à tout cela. Et on pourrait se dire que quand même, Hindenburg va réagir.

[00:14:10]

Qu'il va intervenir. Non, non, non, non, il approuvent. Hitler nomme un commissaire nazi à la tête de chaque Land en remplacement du gouvernement local. Le président de la Bavière, qui s'appelle ELD, est un conservateur. A ce moment là, on appelle à une bourde qui ne lui répond même pas. Et on va, sur le fronton de tous les bâtiments publics, hissé désormais le drapeau à croix gammée. Et ça, dans tout le pays et partout où il y a des résistances ou des poches de résistance.

[00:14:39]

Les Eissa, les SS sont là, qui interviennent brutalement. Le 12 mars se tiennent des élections municipales. Tous les élus qui ne sont pas nazis sont chassés manu militari de leur mairie. Et Hindenburg continue à ne pas dire un mot. Il est le garant des institutions. Le président quand même. Il va être récompensé pour son silence puisque le 21 mars, Hitler et Goebbels, ministre de la Propagande, vont organiser une grande fête en l'honneur du maréchal. C'est la journée de Potsdam.

[00:15:07]

Ça s'appelle on célèbre la victoire de l'Allemagne sur la France en 1871 et la mémoire de la monarchie prussienne. Et dans l'église de la garnison de Potsdam, une bourde apparaît dans son magnifique. Mareschal Prussien bleu et or à col rouge, Hitler se tient à quelques mètres derrière lui, a mis un simple costume noir pour laisser toute la lumière sur le président et encore derrière les 288 députés nazis en chemise brune.

[00:15:33]

Et Hindenburg prononce un discours qui est resté, bien sûr, puis l'esprit de la vieille Prusse nous libérer de l'égoïsme et des querelles de parti et nous rassembler dans un esprit d'affirmation nationale et de renouveau intérieur pour le salut d'une Allemagne unie, libre et fière, dit il. Il remercie Hitler pour avoir rendu possible l'union entre les symboles de l'ancienne grandeur et de la force nouvelle.

[00:15:56]

Après quoi?

[00:15:56]

Grand défilé militaire, j'allais dire prussien, avec la garnison de Potsdam. Et puis, derrière des Eissa, des SS, toutes sortes d'anciens combattants. Au même moment, les députés communistes, eux, ont été réunis pour qu'on les transferts vers un nouveau lieu de détention. C'est le camp de concentration que nous connaissons, nous, en français, sous le nom de Dachau.

[00:17:18]

L'impressionnant final de la Symphonie numéro 8 d'Anton Bruckner. l'Orchestre symphonique de Chicago était dirigé par Sir George Solti.

[00:17:28]

Franck Ferrand sur Radio Classique et le même jour que la cérémonie de Postdam et l'ouverture de Dachau, la nouvelle chambre se réunira hastag Hitler est acclamé, vous l'imaginez bien, par les députés nazis, mais aussi par les militants qui sont venus en masse. Il va appliquer son plan, obtenir les pleins pouvoirs pour quatre ans. Et pour ça, il a besoin d'une majorité des deux tiers. Il va donc faire incarcérer 15 députés sociaux démocrates supplémentaires. Les pleins pouvoirs sont votés.

[00:17:54]

Si on peut dire que tout ça se fait. Vous l'avez compris sous une espèce de contrainte extravagante, même le Tseng trouve le centre catholique a voté pour. Seuls 94 députés sociaux démocrates se sont opposés. Inutile de vous dire les insultes qu'ils ont reçu. Hitler, maintenant peut gouverner sans le contrôle du Parlement, sans le contre sein du président, puisque ça paraît incroyable.

[00:18:16]

Mais in den Bergh, la nôtre vue den. Il a lui même renoncé à cette prérogative. Hindenburg n'est plus que le spectateur de son impuissance, nous dit Jean-Paul Bled. Après la période de tension à laquelle il a fait face, un sentiment de fatigue s'est emparé de lui. Mais il est aussi impressionné par le dynamisme dont Hitler fait preuve. Sa méfiance initiale s'est dissipée. Il a acquis la conviction d'avoir donné à l'appareil, à la patrie, le chancelier le mieux à même de rassembler les Allemands.

[00:18:46]

Il enregistre la succession de mesures qui, à un rythme effréné, ont un peu plus de trois mois plongé l'Allemagne dans un régime de dictature. Et les parlements des Länder sont abolis. Les dirigeants syndicaux arrêtés et bien entendu, en juin 33. Le 22 juin, le Parti social démocrate est carrément dissous. Les partis de droite et du centre qui ont installé Hitler au pouvoir sont priés de se saborder.

[00:19:08]

Leurs militants doivent rejoindre le parti nazi, après quoi Hitler réclame une nouvelle dissolution du Reichstag et le président accepte. Maintenant, le président accepte tout, y compris le parti nazi, obtient 92 pour cent des voix cette fois, et c'est ça que voulait Hitler. Et Hindenburg dit. Cela a toujours été mon opinion que le salut de l'Allemagne est dans l'union de tous les partis en un parti commun de la patrie. Hitler a réussi. Bon, ben voilà. Autant dire qu'il ferme les yeux sur tout, y compris sur la persécution des Juifs.

[00:19:40]

Et quand le roi de Suède va directement protester auprès du président à propos du sort des Juifs, Hindenburg lui répond sèchement Ce sont des affaires purement intérieures. A la date anniversaire de sa victoire contre les Russes, une nouvelle cérémonie est organisée à la gloire du maréchal président. Maintenant donc, à 86 ans, Hitler et Goering lui offrent tout un domaine avec une immunité fiscale, une dotation d'un million de mark. Enfin bref, on le remercie comme on doit, évidemment, le 30 juin 1934.

[00:20:12]

On va voir une Borg applaudir des deux mains, applaudir à la nuit des longs couteaux, au cours de laquelle les SS et les membres les plus révolutionnaires du parti nazi sont littéralement assassinés sur ordre dites. L'ère Hindenburg va même se fendre d'un télégramme à Hitler qui le double, d'un télégramme à Göring qui dit Vous avez sauvé le peuple allemand d'un grave péril. Bon, ben voilà, ce sera un de ses tout derniers actes politique puisque depuis trois mois déjà, sa santé s'était mise d'un seul coup à décliner.

[00:20:43]

Il va mourir le 2 août 1934 au matin. Content de son œuvre et sans doute serein pour la destinée de son pays. La veille, Hitler avait pris soin de faire voter une loi fusionnant le poste de président avec celui de chancelier du Reich. Tout ça a été très bien organisé. Hitler ne va pas manquer d'organiser au vieux maréchal des funérailles majestueuses. Après tout, Hindenburg n'était pas ce président qui avait choisi de le porter au pouvoir et de le faire.

[00:21:13]

Qu'on le veuille ou non, en connaissance de cause, Franck Ferrand, c'est un raté christiques. Et nous retrouvons maintenant notre Christian Morin Bonjour Christian. Je vais parler de vous dans un instant, figurez vous. J'ai ouï dire que vous alliali très, très bientôt.

[00:21:29]

Oui, des émissions sur de Gaulle. Voilà en direct avec les auditeurs invités, avec des moyens sanitaires qui seront respectés. Bien sûr, il enregistre, engendraient, mais nous ne serons pas en direct. On se rend public en public. Oui, oui, c'est ce que je voulais dire, oui, pour enregistrer ses émissions et ses émissions. Donc je vais en parler dans un petit instant. Merci, ça fait froid dans le dos quand on révoque toute cette période cette nuit des longs couteaux, une telle bombe était peut être un peu fait penser au film de Visconti.

[00:21:56]

Exactement ce que les dieux. Oui, oui, tout à fait formidable. Merci, mon cher Franck. Excellente journée.